Le lancement de la DFCG Provence au Féminin a eu lieu au Musée

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Le lancement de la DFCG Provence au Féminin a eu lieu au Musée
Le lancement de la DFCG Provence au Féminin
a eu lieu le 19 novembre 2015
au Musée National de la Marine à Toulon
Marie Hélène PEBAYLE, administratrice de la DFCG, a lancé la DFCG au Féminin en Provence avec
pour double objectif d’encourager l’entraide entre directrices financières et contrôleuses de gestion
mais également de partager des savoirs faire entre le secteur privé et le service public. En effet
Marie-Hélène, après un parcours professionnel d’une vingtaine d’années en tant que DAF dans des
ETI et filiales de groupes comme PUBLICIS, DESCOURS ET CABAUD, OREXAD ou encore ALTRAN a
rejoint la fonction publique, en intégrant tout d’abord un Service Départemental d’Incendie et
Secours puis une Chambre de Commerce et d’industrie, avant de créer sa propre structure pour
accompagner les Collectivités Territoriales dans leur transformation organisationnelle suite à
l’obligation de mutualisation. Auditeur Défense Nationale, Marie-Hélène souhaite aussi contribuer au
rayonnement de l’esprit de défense au travers de ses actions au sein de la DFCG.
Qui mieux que la Conservatrice du Musée de la Marine de Toulon pouvait répondre à cette
ambition?
Cristina BARON est Conservatrice du Musée de la Marine de Toulon depuis plus de dix ans. Après
des études en histoire de l’art et en journalisme, elle exerce dans le domaine de la communication
auprès d’organisations publiques avant de suivre un DESS en gestion des institutions culturelles et de
devenir Conservatrice du Musée de la Marine à Toulon. C’est avec passion qu’elle exerce son métier
et nous ouvre les portes du Musée de Toulon afin de nous faire partager ses collections et les objets
qui promeuvent l’histoire du port de Toulon et de la Marine de guerre.
En préambule, nous explique-t-elle, il faut savoir que dans le domaine maritime français, il
existe une entité muséographique exceptionnelle représentée par le Musée national de la
Marine, un des plus anciens musées navals du monde et que sa particularité est de
fonctionner en réseau avec un Musée en central à Paris et quatre autres ensembles plus
petits, à proximité des arsenaux de marine : Brest, Port Louis, Rochefort et Toulon.
Quelles sont les spécificités du Musée de la Marine de Toulon ?
Le musée national de la Marine de Toulon raconte l’histoire du port de Toulon et l’évolution
de la Marine de Guerre depuis la création de l’arsenal au XVIIe siècle jusqu’à nos jours. C’est
un musée d’art, d’histoire et de société qui traite du patrimoine maritime méditerranéen. Le
cœur des collections est issu du savoir-faire de l’arsenal.
Le Musée est sous tutelle du Ministre de la Défense et non du Ministère de la Culture. C’est
donc un Musée national sur un territoire qui est une ville et qui possède d’autres musées
municipaux. C’est donc un Musée à part à cause de son statut.
C’est un Musée qui s’adapte en permanence aux besoins de son public, le tourisme mais
surtout les Toulonnais et les scolaires ….
De quoi se compose la vie d’un conservateur de Musée ?
Cristina : un conservateur est à la fois un administrateur, un animateur mais aussi un chercheur
lorsqu’il organise une exposition. L’important est de savoir s’adapter au terrain , à l’histoire du
territoire et pour cela de nombreux contacts sont nécessaires avec les élus de la Ville comme avec
le milieu militaire ; c’est un monde d’hommes et pour quelqu’un ayant un parcours classique
d’historienne de l’art, j’ai été confrontée à d’autres manières de fonctionner, en particulier au début
où j’ai dû comprendre comment fonctionner avec les services de la Marine lorsque l’on doit gérer,
par exemple, des problèmes liés aux infrastructures. On est en contact quotidien avec la hiérarchie
militaire et il est indispensable de s’adapter à la culture militaire et à son langage. Mais avant tout,
son métier est de mettre en valeur l’histoire maritime, et donc de l’étudier avant de la raconter.
Gérez- vous les acquisitions du Musée ? Comment cela se passe-t-il au niveau des achats ?
La politique est la centralisation : une seule collection est visible dans les différents lieux ; un seul
budget d’acquisition. Néanmoins une autre facette du métier concerne le droit de regard du
conservateur sur les objets qui rentrent dans le Musée. Je considère que cela fait partie de mes
responsabilités et de mon devoir que d’apporter « ma pâte » à la gestion du Musée « c’est un vrai
bonheur que de monter une expo : on présente les collections selon le message que l’on veut faire
passer ; on raconte une histoire ; on décide d’un parti pris, tout cela bien sûr fait l’objet d’un projet
développé de façon collégiale et validé par la direction du Musée ».
On alterne des expo historiques avec des expos artistiques sur les peintres officiels de la Marine ; On
valorise les dotations et on les encourage.
Comment gérez-vous votre budget ?
Cristina : notre budget est centralisé mais je dispose d’ un droit de regard et de consultation par
rapport aux acquisitions et par rapport à mon équipe qui est très légère, très polyvalente et
composée de personnels d’accueil et de sécurité. Nous développons aussi les recettes puisque la
fréquentation augmente d’année en année et que c’est le seul musée payant de Toulon.
Quels sont les projets d’avenir pour le Musée de la Marine à Toulon ?
Nous réfléchissons à changer de lieu car le Musée retrécit d’année en année avec des collections qui
s’agrandissent et prennent de plus en plus de place. Un projet d’extension est en cours de réflexion
pour le batiment de la Corderie.
En conclusion, un métier de passion qui de par ses multiples facettes, nécessite un vrai savoir- faire
en termes de gestion, de communication et permet à Cristina d’assouvir son goût de l’histoire, de
l’art et du partage, au service de la Marine militaire, de la population toulonnaise et de la
transmission de leur patrimoine commun.
A l’issue de cette visite, les 12 adhérentes de la DFCG Provence qui ont participé à cette première ont
été très satisfaites de pouvoir échanger entre elles sur leur métier et ont beaucoup parlé de
l’évolution de leur métier dans le domaine du financement en particulier. A noter la présence de la
Marraine de la DFCG au Féminin Céline COLSON de BPI France et de Marie Hélène MAROT Présidente
de la DFCG au Féminin qui ont largement contribué au succès de ce moment d’échanges.