Des exemples de création d`entreprises et de partenaires industriels

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Des exemples de création d`entreprises et de partenaires industriels
Promouvoir les innovations issues de la recherche agronomique : INRA Transfert fête ses 10 ans Des exemples de création d’entreprises et de partenaires industriels qui ont développés et commercialisés des innovations issues de l’Inra  NASKEO Environnement Dans un contexte de raréfaction des ressources fossiles, la valorisation énergétique des déchets est en plein essor, et la France doit rattraper son retard : l’Allemagne compte déjà environ 7000 installations de valorisation de déchets agricoles, contre seulement une centaine en France. En partenariat avec le Laboratoire de Biotechnologie de l’Environnement (Inra, Narbonne), Naskeo Environnement s’est positionnée dans le domaine du traitement des rejets par méthanisation et valorisation du biogaz. Les relations entre Naskeo Environnement et l’Inra remonte en 2005, par la signature d’une licence d’exploitation d’un premier brevet portant sur un procédé d'épuration d'effluent en réacteur anaérobie couplé à l’utilisation d'un réacteur biologique pour le traitement d'effluent. Naskeo Environnement et le LBE continuent depuis leur étroite collaboration au travers de nombreux projets : 
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Une bourse CIFRE en 2006, sur la mise au point d’un procédé de traitement en continu de produits organiques solides. Un brevet détenu en copropriété par l’Inra et Naskeo en est issu, déposé en 2007. Le projet ANR Symbiose, démarré en 2010, associe également l’Ifremer, l’Université Montpellier 2, l’INRIA et le CNRS. Il porte sur le développement d’un procédé de fixation de CO2 et de traitement de déchets organiques par couplage d'un système de digestion anaérobie et d'un système de production de microorganismes phytoplanctoniques. Le projet ANR WinSeaFuel, associant Montpellier SupAgro et des partenaires privés (Centre d’Etude et de Valorisation des Algues, ALEOR , Compagnie du Vent), depuis 2011 a pour but de développer la production de biométhane par les macroalgues, Enfin le projet FUI Salinalgues associe de nombreux partenaires publics et privés autour de la production de bioénergies par les microalgues cultivées en salines. Naskeo Environnement, dont une partie de son effectif est toujours hébergée au LBE de Narbonne, emploie actuellement 20 personnes.  Plant Advanced Technologies La jeune société PAT (Plant Advanced Technologies) s’est créée en 2005 sur l’exploitation d’un brevet détenu en copropriété par l’Inra et l’Université de Lorraine qui protège un procédé original de « traite » permettant d’extraire des molécules d’intérêt thérapeutique ou cosmétique des racines de diverses plantes cultivées en conditions hors‐sol, et ceci sans arracher ces dernières. Graine de championne, PAT rafle les prix saluant les projets innovants (Innovact, prix spécial du jury en 2006 – Promotech, premier prix dans la catégorie développement d'entreprise en 2006 ‐ Trophée Inovana, Grand Prix de l'Innovation 2009 ‐ Trophée INPI de l'innovation 2010…). Inra Service de presse : [email protected] ou 01 42 75 91 86 Mardi 9 juillet 2013 Promouvoir les innovations issues de la recherche agronomique : INRA Transfert fête ses 10 ans En 2012, PAT a réalisé une levée de fonds de 2 millions d’euros auprès de particuliers dans le cadre de la loi Tepa, et compte aujourd’hui 2000 actionnaires à la tête de 25 % de son capital. La collaboration de cette start‐up avec l’Inra ne s’est pas arrêtée à l’exploitation du procédé « plantes à traire » puisqu’elle a signé l’année dernière un important contrat avec un groupe de cosmétique pour la fourniture d’une molécule à haute valeur ajoutée, elle‐même protégée par un second brevet Inra. Ce contrat devrait permettre à PAT de multiplier par cinq son chiffre d’affaires et de recruter son vingtième salarié dès cette année.  NOSOPHARM La découverte de nouvelles molécules anti‐infectieuses est un véritable challenge face à l’émergence de bactéries ou de champignons résistants aux traitements existants. C’est justement le défi que la jeune société Nîmoise ‐ Nosopharm – se propose de relever. La start‐up a été créée en février 2009, et a été lauréate en 2010 du Concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes en catégorie « Création‐Développement ». Nosopharm mène depuis 2010 une collaboration fructueuse avec l’UMR montpelliéraine « Diversité, Génomes et Interactions Microorganismes‐Insectes » : le criblage de la collection de bactéries entomopathogènes de l’unité lui a permis de découvrir trois molécules nouvelles, aux propriétés fongicides ou antibactériennes ; toutes trois ont fait l’objet de dépôts de demande de brevet en 2010 et 2011.  ENVOLURE Portables, rapides et faciles d’utilisation, les kits commercialisés par la société Envolure répondent aux attentes de nombreux industriels, pour leurs analyses dans le domaine environnemental. La technologie développée par Envolure est issue de 6 années de recherche publique (2003‐2009) menée à l‘Inra d’Avignon puis Montpellier en collaboration avec l’Institut de Chimie Moléculaire de l’Université de Reims et le Laboratoire Chimie et Environnement de l’Université de Provence à Marseille. Incubé depuis 2008 dans les structures Montpelliéraines, le projet a été lauréat en 2009 du concours national d’aide à la création d‘entreprises de technologies innovantes Oséo‐Ministère de la Recherche. La SAS Envolure a été finalement été créée début 2010, notamment par Yves Dudal, chercheur Inra et mis à disposition pour création d‘entreprise. Envolure bénéficie de deux licences exclusives d’exploitation, sur un « Procédé de détermination de la réactivité biogéochimique d'un échantillon aqueux de matière organique » d’une part (brevet n°PCT/FR05/00957), et sur un Kit de détection de composés chimique (PCT/FR09/000869 et FR10/00340) d’autre part.  BioActor De nouveaux produits performants pour combattre l'ostéoporose. L'allongement de l'espérance de vie est associé à l'émergence de diverses pathologies dégénératives. Parmi celles‐ci, l'ostéoporose résulte d'une déminéralisation associée à une détérioration de l'architecture osseuse. Elle constitue un réel problème de santé publique, justifiant la mise en place de mesures préventives destinées à limiter la survenue d'épisodes fracturaires. L'incidence cumulée en Europe, aux USA et au Japon atteint 75 millions de patients. En France, les enquêtes épidémiologiques recensent annuellement Inra Service de presse : [email protected] ou 01 42 75 91 86 Mardi 9 juillet 2013 Promouvoir les innovations issues de la recherche agronomique : INRA Transfert fête ses 10 ans plus de 50 000 nouveaux cas de fractures non traumatiques du col fémoral, avec vraisemblablement autant de tassements vertébraux. L'alimentation joue un rôle important dans l'acquisition du capital osseux et sa conservation ultérieure. Dans le cadre de ses travaux, l’unité de Nutrition Humaine de l’Inra a découvert que l’oleuropéine, qui est un polyphénol de l’huile d’olive, avait des propriétés très intéressantes pour la prévention de l’ostéoporose, ce qui a conduit a un dépôt de brevet effectif en Europe et en cours de validation aux Etats‐Unis. C’est dans ce contexte que l’unité de Nutrition Humaine de l’Inra et la start‐up Bioactor ont engagé un partenariat pour la mise au point d’un produit innovant (Bonolive®) de prévention de l’ostéoporose. Une licence a d’abord été concédée à Bioactor puis des travaux de recherche complémentaires sur les mécanismes d’action et la dose de supplémentation adéquate ont été menés en collaboration, suivis d’un essai sur cohortes de volontaires sains pour la validation clinique. Le produit est actuellement commercialisé par Bioactor aux USA depuis décembre 2011 et d’autres projets de ventes sont en cours. Les innovations issues de ce partenariat entre l’Inra et l'entreprise Bioactor concernent les deux secteurs des compléments alimentaires et des produits agro‐
alimentaires supplémentés. Le premier représente un marché d’environ 20 milliards d’Euros dont 5 à 10% pour les produits de prévention de l’ostéoporose, qui est dominé par des formulations à base de calcium, vitamine D et K. Le deuxième représente un marché d’environ 30 milliards d’Euros dont environ 1 milliard d’Euros pour les produits de prévention de l’ostéoporose, qui, aujourd'hui est dominé par des produits laitiers avec allégations sur la santé osseuse. Il y a donc une forte opportunité de marché pour de nouveaux ingrédients innovants qui procurent au partenaire industriel un réel avantage concurrentiel.  La production de plants « truffiers » Les partenariats entre l’Inra et les pépiniéristes sur la production de plants dits « truffiers » ne datent pas d’hier. En 1972 se créait dans la région bordelaise, une société appelée Agri‐Truffe, et qui allait bénéficier d’une licence permettant l’exploitation du procédé mis au point dans les laboratoires de l’Inra pour mycorhizer les plants de diverses espèces ligneuses (chênes, noisetiers…) par la truffe noire, dite du Périgord. Depuis cette date, les recherches se sont poursuivies, et le partenariat s’est élargi à un autre pépiniériste, situé dans les Hautes Alpes : les Pépinières Robin. Cette collaboration tripartite se poursuit encore activement aujourd’hui. Dans ce contexte, l’outil moléculaire est venu compléter les analyses morphologiques pour les contrôles effectués sur les plants vendus sous le « label » Inra. Parallèlement, des plants mycorhizés par la truffe blanche (T. magnatum) sont disponibles depuis l’année dernière, ce résultat étant le fruit d’un partenariat exceptionnel entre l’Inra et les Pépinières Robin, et constituant une première mondiale dans le domaine des plants truffiers. En 2012, ce sont ainsi plus de 240.000 plants truffiers qui ont été vendus sous licence Inra, dans un marché français total estimé à environ 300.000 plantations annuelles.  Le groupe Grimaud Grimaud est une histoire familiale qui a démarré dans les années 60 : les deux frères, Bernard et Joseph Grimaud, ont transformé la petite ferme paternelle en un groupe international, numéro un mondial en aviculture et leader du canard en Chine ! Au tout début il y avait une ferme d’une trentaine d’hectares dans le Maine et Loire et un élevage de canards. Puis, très vite, la recherche s’est imposée dans l’esprit des 2 fondateurs : les collaborations avec l’Inra de Toulouse permettront à l’entreprise de démarrer la sélection génétique de canards en 1972, puis l’élevage de lapins en 1982. Avec persévérance, de 1972 à 1987 le nombre de salariés est Inra Service de presse : [email protected] ou 01 42 75 91 86 Mardi 9 juillet 2013 Promouvoir les innovations issues de la recherche agronomique : INRA Transfert fête ses 10 ans passé de 20 à 150 personnes. Puis à partir de 1990, la société s’est étendue à l’international : en Allemagne, en Italie, en Chine, en Malaisie et aux Etats Unis. Le passage au 21ième siècle a été marqué par l’entrée des biotechnologies dans le groupe : en 2000, la société Vivalis est créée à partir des résultats de chercheurs de l’Inra et du CNRS ; aujourd’hui cotée sur Euronext, Vivalis développe, dans ses installations GMP ultramodernes de Nantes, des solutions uniques de lutte contre les maladies virales s’appuyant sur sa lignée cellulaire EB66® issue de cellules souches embryonnaires de canard.En 2004, le Groupe Grimaud fait son entrée dans le monde de la santé animale avec sa filiale Filavie, tournée vers la production d’autovaccins contre les pathogènes bactériens. Enfin en 2009, nait Hypharm, spécialisée dans la sélection et de l’élevage du lapin dans les domaines des productions carnées et de la recherche biomédicale avec laquelle l’Inra de Toulouse a de nombreuses collaborations. Autres faits marquants de cette dernière décennie : l’acquisition d’Hubbard, de Novogen, de Newsham Choice Genetics et de Pen ar Lan. Grimaud Frères Sélection dispose de 9 centres de sélection génétique animale qui proposent partout dans le monde, aux filières de production avicole, cunicole et porcine, la plus large gamme de reproducteurs en France et dans le monde Aujourd’hui le Groupe Grimaud compte 8 filiales en France et est présent dans une trentaine de pays. Sa prochaine cible : la pisciculture.  Orylag® L'histoire ressemble à une légende. En 1985, deux chercheurs de l'Inra du Magneraud se donnent pour objectif de mettre au point une fourrure nouvelle, techniquement idéale et acceptable sur le plan éthique. Pour cela, ils travaillent à partir du lapin rex, croisent, sélectionnent, perfectionnent jusqu'à la création d'une nouvelle race. C’est ainsi que nait Orylag®, une réussite totale : un duvet court d’une densité et d’une finesse exceptionnelles proche du chinchilla, de la loutre et du cachemire. Sa peau s’apparente à celle du vison. Une coopérative d’éleveurs a été créée – la CEO – afin de maîtriser la qualité du produit, grâce à un cahier des charges précis imposé aux éleveurs après acquisition d’une licence auprès de l’Inra. Aujourd’hui, une quinzaine d’éleveurs du Poitou‐Charentes se partagent la production de quelques 100 000 peaux annuelles. Les peaux, sont triées, tannées artisanalement, déclinées en plus d’une centaine de teintes et vendues aux grandes maisons, stylistes et manufacturiers à travers le monde. La fourrure d’orylag® avec son image de produit typiquement français, séduit les grands couturiers. La viande commercialisée en boucherie sous la marque Rex du Poitou® est moelleuse et savoureuse mais ferme grâce aux conditions d’élevage et à une croissance lente (18‐21 semaines). Inra Service de presse : [email protected] ou 01 42 75 91 86 Mardi 9 juillet 2013