Est Eclair - mai 2013
Transcription
Est Eclair - mai 2013
Une soirée danse, cirque et mouvement perpétuel Publié le lundi 13 mai 2013 à 10H16 Troyes- Spectacle peu ordinaire au théâtre de La Madeleine, qui mélange danse et théâtre Le théâtre de La Madeleine proposait, dernièrement, une soirée composée de pièces de différentes compagnies circassiennes et de danse contemporaine. La première partie du spectacle s'est déroulée place Vernier puis s'est prolongée dans le théâtre de La Madeleine. En extérieur, les élèves de terminal avec Sabrina Mieur ont travaillé sur les gestes qui lient les mots au corps sur des textes de Jacques Brel. Les élèves de première, option art danse du lycée Édouard-Herriot de Sainte-Savine ont interprété, quant à eux, une chorégraphie d'Aurore Castan-Aïn et de Sabrina Mieur intitulée « École Buissonnière ». Enfin, les artistes circassiens de la compagnie Porte 27 ont présenté quelques numéros. Sous le soleil, les spectateurs ont été ravis de cette présentation peu ordinaire. La compagnie Porte 27 a assuré le lien avec le théâtre de La Madeleine. Sur la scène, les artistes ont présenté des numéros d'équilibristes, de funambule, de clown et de musicien. Des numéros où l'improvisation était de mise. Cette compagnie régionale, qui travaille dans les lieux d'accueil et de formation, sera en résidence la saison prochaine. Quatre cygnes et deux danseuses se sont partagé ensuite la scène pour offrir un moment de douceur, musique et rencontres exceptionnelles. Swan, création pour cygnes et danseuses, a tout simplement bluffé le public. Cette pièce de danse est impressionnante et la recherche pour une esthétique intuitive de l'instant est un projet innovant et unique. D'autant qu'il n'y a « pas de dressage, pas de suprématie de l'homme, ni intention prédéterminée ». Place ensuite à François Veyrunes, chorégraphe et sa compagnie 47,49, qui ont proposé un solo, trio, duo très humain avec de magnifiques portés. Trois personnages, deux hommes, une femme se confrontent, se séduisent, se cherchent dans Au plus près du monde. Le texte en voix off, Debout sur la terre, est d'Antoine Choplin, monologue en prose où il est question de dignité, de ne pas subir mais d'accueillir. Le public a apprécié cet instantané de recherche. La compagnie Icosaèdre avec Marilén Iglesias-Breuker a présenté en dernière partie de soirée (an) trieb, quatre danseuses, quatre tables carrées en bois et un solo très drôle de La couleur des mouvements où l'autodérision a fait rire un public acquis au mouvement scénique. Équilibre, déséquilibre des forces en présence, entre humain et objet, entre humains. Comme le précise H. Murakami, « c'est seulement quand je suis physiquement aux prises avec un fardeau concret… que mon compteur intellectuel grimpe ». Et ce soir-là, à La Madeleine, la danse a fait évoluer ce compteur… Laurence BÉBÉNEK