Cetim > Rapport d`activité 2014

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Cetim > Rapport d`activité 2014
Rapport
d’activité 2014
Avec Fadiperf
(fabrication additive
d’implants orthopédiques personnalisés),
quatre fabricants, Tornier, Serf, Evolutis,
Aston Medical, ont mutualisé leur effort
de R&D autour d’une unité partagée
de fusion de poudre laser.
Après 24 mois d’appropriation
de la technologie, les progrès sont
là : personnalisation des implants,
fonctionnalisation des surfaces, réduction
des stocks et des coûts logistiques
des interventions chirurgicales…
Autant de résultats positifs qui ont incité
les partenaires à renouveler leur association
Centre technique des industries mécaniques
Siège social : 52, avenue Félix-Louat
CS 80067 - 60304 Senlis cedex
Tél. : 03 44 67 36 82 - Fax : 03 44 67 36 94
Le Cetim est membre du Réseau CTI et labellisé Institut Carnot
cetim.fr
10-31-1614
Création > Proxima - communication 06/2015
pour un nouveau programme appelé Orthopée.
Rapport
d’activité 2014
Avec Fadiperf
(fabrication additive
d’implants orthopédiques personnalisés),
quatre fabricants, Tornier, Serf, Evolutis,
Aston Medical, ont mutualisé leur effort
de R&D autour d’une unité partagée
de fusion de poudre laser.
Après 24 mois d’appropriation
de la technologie, les progrès sont
là : personnalisation des implants,
fonctionnalisation des surfaces, réduction
des stocks et des coûts logistiques
des interventions chirurgicales…
Autant de résultats positifs qui ont incité
les partenaires à renouveler leur association
Centre technique des industries mécaniques
Siège social : 52, avenue Félix-Louat
CS 80067 - 60304 Senlis cedex
Tél. : 03 44 67 36 82 - Fax : 03 44 67 36 94
Le Cetim est membre du Réseau CTI et labellisé Institut Carnot
cetim.fr
10-31-1614
Création > Proxima - communication 06/2015
pour un nouveau programme appelé Orthopée.
3 sites principaux
Senlis
Nantes
Saint-Étienne
4 centres associés
et partenaires
1 000 personnes
18 délégations régionales
R &D
de 6 500 entreprises mécaniciennes
L’outil
1 filiale dédiée aux
essais sur composites
4 centres associés
1 centre de ressources
mécatronique
18 délégations régionales
2 filiales Internationales
Maroc
Tunisie
2 filiales internationales
et partenaires
132 millions d’euros
d’activité
3 sites principaux
Senlis
Nantes
Saint-Étienne
4 centres associés
et partenaires
1 000 personnes
18 délégations régionales
R &D
de 6 500 entreprises mécaniciennes
L’outil
1 filiale dédiée aux
essais sur composites
4 centres associés
1 centre de ressources
mécatronique
18 délégations régionales
2 filiales Internationales
Maroc
Tunisie
2 filiales internationales
et partenaires
132 millions d’euros
d’activité
Rapport d’activité 2014
L’innovation en réseau
Le collectif mécanicien
du site France
Sommaire
2
Édito
La gouvernance
5
Les moments forts
18
R&D
21
Actions commerciales
33
Appui aux PME
43
Cetim > Rapport d’activité 2014
1
2014 > La gouvernance
Une mission réaffirmée
Le rapport sur les Centres Techniques Industriels, demandé par
le Premier ministre à la députée du Calvados Clotilde Valter début 2014, a réaffirmé en octobre, le rôle majeur des centres.
Ils permettent — a souligné la parlementaire — un accès de
proximité à des compétences et matériels techniques spécialisés indispensables à l’amélioration de la production et à
la mise au point de nouveaux produits. Une analyse confirmée par Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, pour
qui : « Les CTI sont un élément essentiel de la politique de
filières » et qui a ajouté que « leur avenir doit être sécurisé. »
Le Cetim, premier des centres techniques industriels par la
taille, avait anticipé plusieurs des préconisations avancées
par ce rapport et s’est employé à les conforter tout au long
de l’année 2014.
Ainsi, dans un contexte économique qui reste difficile, le
Centre a maintenu son cap et a atteint brillamment ses objectifs en conformité avec le contrat de Performance. La mission
collective est particulièrement bien remplie, tant sur le plan des actions
professionnelles qu’en appui direct à la PME. En effet, les actions collectives
régionales enregistrent une reprise, accompagnées dans ce mouvement par
les contrats publics.
Ces indicateurs confortent le Cetim dans sa position d’acteur privilégié du
maillage entre régional et national au sein du dispositif de recherche et d’appui technologique du site France.
La meilleure illustration en a été donnée par la constitution du
Cetim-Ctdec au 1er janvier 2015, centre associé au Cetim sur la base du
partenariat établi depuis plusieurs années entre Cetim et Ctdec.
C’est également en directe application de l’orientation donnée par les plans
nationaux « Robotique » et « Usine du futur » qu’a été déployé avec l’appui
du Symop, le programme Robot Start PME. 180 PME en ont à ce jour bénéficié afin d’intégrer un premier robot à leur outil productif et réaliser ainsi un
investissement clé pour accroître la compétitivité.
Ces objectifs et actions seront poursuivis, en recherchant une synergie efficace avec les évolutions nationales et territoriales à venir, pour toujours
mieux porter les ambitions de la mécanique au service de ses entreprises.
Emmanuel Vielliard
Président du Conseil d’administration
2
> L’édito
Innovation un jour…
L’Alliance Mécatim rassemble désormais le Cetim, ses
associés et affiliés — Cetim-Cermat, Cetim-Certec,
LRCCP, Cetim-Ctdec — ainsi que ses filiales commerciales françaises et internationales, soient un
ensemble de près de 1 000 salariés. C’est une activité économique de plus de 130 M€ équitablement
partagée entre les prestations technologiques commerciales et les actions d’appui au développement
technologique financées sur fonds publics (taxe et
contrats publics).
En 2014, si l’activité commerciale de l’Alliance a réalisé une croissance de l’ordre de 1 % juste conforme
au plan de marche, l’année n’en est pas moins structurante. L’aura du Cetim au sein du dispositif national
d’innovation n’a jamais été aussi marquée, que ce soit
dans le grand élan national pour l’Industrie du Futur, dans
la communauté des Instituts Carnot ou dans l’élaboration
de la Stratégie nationale de Recherche auprès du ministère.
Les partenariats avec le monde académique, notamment via
les laboratoires communs aux écoles et universités et avec le CEA,
ne sont pas étrangers à cette progression : 160 publications et 37 thèses de doctorat
en cours viennent en témoigner.
Dans le cercle mécanicien, ce sont 56,7 % des entreprises cotisantes qui ont fait appel à l’expertise du Cetim, soit une progression de 2,7 % par rapport à 2013 ; sur ces
deux dernières années cumulées, 70 % des entreprises du secteur ont eu recours à
leur Centre. Tirés par de multiples sollicitations de nos mandants et de nos partenaires,
nous avons multiplié les réunions et journées techniques. Ainsi, les « lundi de la mécanique » ont réuni en 2014 plus de 2 300 participants en soixante demi-journées thématiques dans toute la France (une fréquentation de + 14 %, par rapport à l’an dernier).
2014, c’est enfin un sommet dans la mise en œuvre de notre politique d’innovation :
15 brevets, 41 déclarations d’invention internes déposés. Deux beaux symboles sont
venus couronner ce succès avec la reconnaissance de la paternité du Cetim dans la
création du nouveau cœur artificiel et en toute fin d’année, un « prix de l’ingénieur de
l’année » décerné par l’Usine Nouvelle dans la catégorie Innovation pour Christophe
Delcher, notre plus jeune expert-référent. Alors oui : innover en mécanique résonne
avec Cetim au cœur de tous ses collaborateurs.
Philippe Choderlos de Laclos
Directeur général
Cetim > Rapport d’activité 2014
3
4
2014
La gouvernance
Cetim > Rapport d’activité 2014
5
2014 > La gouvernance
Le conseil
d’administration
Conseil d’administration, comité scientifique et technique,
commissions professionnelles… près de 400 industriels
contribuent régulièrement à la gouvernance de leur centre.
De l’avenir au futur
Avenir des centres techniques industriels,
Usine du futur, robotique en mécanique, alliance
entre Cetim et Ctdec sont les principaux axes travaillés
par le conseil d’administration au cours de cette
année 2014.
Il a particulièrement suivi la mission confiée par le
Premier ministre à la députée Clotilde Valter sur l’avenir
des centres techniques industriels.
Les conclusions traduisent l’exemplarité de la
mécanique, notamment dans le travail de mise en
synergie ayant conduit à l’alliance Cetim-Ctdec scellée
tout début 2015.
L’Usine du futur a également été au cœur des débats
à travers les actions menées dans le cadre du 34e plan
de la nouvelle France industrielle lancé par le
ministère du Redressement productif.
6
> Le conseil d’administration
Les membres
1er collège
Membres nommés au titre de
représentants des chefs d’entreprise
Emmanuel Vielliard
Philippe Mau
Délégué syndical CFTC
en charge de la section syndicale
Airbus DS
Président du Conseil d’administration,
Directeur du développement international
du Groupe LBA (Lebronze Alloys)
Administrateur de la Fédération Forge
Fonderie (FFF)
Paul Ribeiro
Michel Athimon
Maxime Sauvé
Directeur général de la FIM
Délégué syndical CFDT,
Mecachrome France
Hervé Brelaud
Directeur Recherche
et développement,
NTN SNR Roulements
Laurent de Buyer
Directeur général Tecnoma
Technologies et CMC
Jérôme Duprez
Président du Groupe Moret
Industries
Président UIMM 8002 et Picardie
Yves Fiorda
Président Directeur général
de la société ACM,
Vice-Président de la FIM
Sylvie Guinard
Présidente de Thimonnier SAS
Membre du Comité de direction du
syndicat des machines et technologies
de production «Symop»
Patrick Iltis
Secrétaire fédéral en charge
des secteurs mécanique
et constructions métalliques
et du secteur Europe-International
3e collège
Membres nommés au titre de
représentants de l’enseignement technique
et de personnalités compétentes
Jean-Marc Theret
Vice-Président, Engineering
Excellence and Technical Audit,
Messier-Bugatti-Dowty
Lionel Baud
Président du Cetim-Ctdec
Président Baud Industries
Président du SNDEC
Vice-Président Pôle Mont-Blanc
Industries
Administrateur Banque populaire
des Alpes
Guillaume Devauchelle
Valeo, Vice-Président, Innovation
& Développement scientifique
Philippe Gerlach
Directeur général Stäubli Holding
France
Directeur adjoint de la division
technologies Total E&P, Total
Thierry Manceau
Karine Gosse
Vice-Président Global Supply Chain
& International Product Delivery
Tornier
Membre du syndicat national
de l’industrie de technologies
médicales «Snitem»
Alain Storck
Florent Monier
Directeur général Thermi-Lyon
Administrateur de l’UITS (Syndicat
professionnel des industriels
des technologies de surfaces)
Directrice de l’Institut CEA LIST
CEA Saclay Nano-INNOV
Président UTC
Président de la Commission
Accréditation de la conférence
des grandes écoles
Bruno Turbat
Directeur général Ej Picardie
Président Fédération Forge
Fonderie
Gérard Piron
Directeur technique Réel SAS,
Président de la commission
Manutention-Levage-Stockage
du Cetim
Morello Sperandio
Directeur scientifique Areva
Secrétaire général de l’AFCEN
2e collège
Membres nommés au titre de
représentants du personnel technique
des branches d’industries intéressées
Anne Valleron
Déléguée syndicale centrale CFECGC pour PSA Peugeot Citroën,
Membre du Conseil de surveillance
du groupe PSA Peugeot Citroën,
Membre du Conseil économique et
social d’Île-de-France,
Conseiller Prud’homme
Commissaire du Gouvernement
Christophe Lerouge
Chef du service de l’industrie à la
Direction générale de la Compétitivité,
de l’Industrie et des Services
Contrôleur général
économique et financier
Marcel Tran
Mission Recherche appliquée
et promotion de la qualité
Commissaire aux comptes
Anthony Brandel
Coffra
Présidents d’honneur
Jacques Bouvet
Michel Laroche
Cetim > Rapport d’activité 2014
7
2014 > La gouvernance
Le comité scientifique
et technique
La mission de R&D collective est au centre
des activités du Cetim. L’objectif est de
favoriser l’innovation et le progrès économique
par la technologie. Grâce à elle, les entreprises
peuvent relever, avec efficacité et réactivité,
les défis liés à l’internationalisation des échanges
et à la circulation des savoir-faire. L’Agence de
programme, en relation privilégiée avec le pôle
technique de la FIM, pilote cette mission.
Le comité scientifique et technique assure
le contrôle de l’emploi de l’ensemble du
financement collectif. Il est présidé par Gérard
Piron, directeur technique de Réel.
En 2014, le CST a assuré le suivi des travaux avec
les laboratoires communs et l’évolution de
la communauté des experts référents.
Il a notamment salué la nomination d’Anne
Chaudouet au « Board on Pressure Technology
Codes and Standards » de l’Asme.
La réorganisation des instituts Carnot en filières
de demande économique a également mobilisé
l’attention du CST. Le Carnot Cetim est porteur
de la filière IMP (Industrie mécanique et procédés)
qui regroupe 11 autres Instituts Carnot.
Enfin, le CST a validé trois nouvelles technologies
prioritaires : chaînage numérique, fiabilité des
systèmes mécatroniques et méthodes d’analyse
de champs/photomécanique.
Les membres
Administrateurs du Cetim
Gérard Piron
Président du Comité
scientifique et technique,
Directeur technique,
Réel SAS
Pascal Vinzio
Directeur Recherche et Innovation,
KSB
Patrick Iltis
Directeur général,
Stäubli
Jean-Marie Lascombes
Directeur Usine
Frantz Electrolyse SAS
Morello Sperandio
Directeur scientifique,
Areva
Jérôme Giraud
Responsable Industrialisation
AIMM
Industriels de la mécanique
Alain Collin
Responsable Produit
Meca Inox
Max Boni
Directeur technique
Mecalac
Philippe Boujon
Directeur
Forges de Courcelles
Cyrille Faudry
Responsable Équipe
Confort & Toit Cabine,
AGCO SA
8
Patrick Verrier
Directeur, Chargé de mission,
Fives Nordon
Fabien schmitz
Président directeur général
Ferco international
Représentant
des donneurs d’ordres
Bruno Chenal
Directeur de la Technologie
et de l’Innovation, Constellium
Mohamed-Ali Hamdi
Scientific director
of the vibro-acoustics
Software Branch
ESI-Group SA
Claude Pujol
Direction Programme R&D
Alstom transport
Responsables de laboratoires
de recherche technologique
Olivier Allix
Professeur LMT,
ENS Cachan
François Durier
Directeur scientifique,
Cetiat
Claude Janin
Conseiller scientifique,
LRCCP
Laurent Levacher
Directeur d’Ecleer – European
Centre Laboratories for Energy
Efficiency Research
Patrick Jacquot
Directeur technique,
Bodycote
Annie Geay
Directrice de l’Évaluation
et des Études, Bpifrance
Patrice Laurent
Cetim-Ctdec
Responsable Département R&D
Innovation
Olivier Martin
Directeur Recherche et
Développement, Mecachrome
Bertrand Petot
Directeur Programmes R&T Trains
d’atterrissage et intégration,
Direction Recherche et
Rayonnement technologique
Messier-Bugatti-Dowty
Éric Noppe
Titulaire de chaire hydraulique et
mécatronique
Génie de systèmes mécaniques,
UTC
Michel Schmitt
Directeur scientifique adjoint,
Institut Mines-Telecom
Jean-Noël Patillon
Directeur scientifique
CEA Saclay Nano-Innov
Olivier Bonneau
Professeur des Universités
Université de Poitiers
Observateurs
Philippe Contet
Directeur Innovation et
technologies, FIM
Christophe Delreux
Chargé de mission, sous-direction
des filières des matériels
de transport, de l’énergie
et des éco-industries – DGE
Cetim
Philippe Choderlos de Laclos
Directeur général
Jean-Paul Papin
Directeur de l’Agence
de programme
> Les instances
Philippe
Choderlos
de Laclos
Direction générale
Daniel Richet
Direction
du développement
régional
et international
Gilles
Chapelard
Éric
Vivien
Direction
administrative
et financière
Direction
des ressources
humaines
Christophe
Garnier
Philippe
Gouvaert
Direction de
la communication
Direction
commerciale
Denis
Eymard
Jean-Paul
Papin
Délégation
à l’innovation
et à la valorisation
Direction Agence
de programme
Mansour
Afzali
Conseiller
scientifique
L’équipe de direction
Jean-Christophe
Augé
Philippe
Poncet
Direction
opérationnelle
(Senlis)
Direction
opérationnelle
(Saint-Étienne)
Emmanuel
de Lauzon
Direction
opérationnelle
(Nantes)
L’équipe de direction est constituée
majoritairement d’hommes issus
du monde industriel, mais aussi
de technologues formés au Cetim,
apportant recul et vision sur la
mission collective du centre.
Les trois directions se répartissent
aussi bien la gestion des trois
principaux sites géographiques
que les unités opérationnelles
structurées en treize pôles
d’activités.
Cetim > Rapport d’activité 2014
9
2014 > La gouvernance
Les commissions
professionnelles
Le Cetim consacre 65 % de ses ressources aux
actions d’innovation technologique. Près de la
moitié de cette enveloppe est dédiée à des travaux
demandés et pilotés par des représentants de
chacune des professions de l’industrie mécanique.
Pas moins de 25 commissions dont trois mixtes
en assurent la programmation et le pilotage,
complétées par six commissions techniques liées
à des syndicats professionnels. Un chargé de
profession assure la maîtrise d’ouvrage des
actions en lien avec les équipes techniques.
La concertation avec les organisations
professionnelles est permanente.
Deux commissions sont animées de façon
transversale. La commission Machines
thermodynamiques est pilotée avec le Cetiat.
La commission interprofessionnelle Soudage
(CIS-FIM) créée sur proposition de la FIM, du
Cetim et de l’IS est pilotée par la FIM. Outre ces
commissions, plusieurs activités professionnelles
sont représentées par des groupes de travail :
Étanchéité dynamique, Matériel pour l’industrie du
papier, du carton, de l’imprimerie, Fours, Machines
spéciales, Emballage, Matériels de bureau,
Roulements.
Les comités programme
Filière usinage
Mécanique
industrielle
Moulistes
Outils coupants
Machines-outils
et productique
Professions
concernées
Engins mobiles
et installations
Machines agricoles
Matériels de
travaux publics,
carrières et PM,
mines, forage,
équipements
pour le bâtiment
Matériels de
manutentionlevage, stockage
Transmissions
et roulements
Matériaux,
transformations
et traitements
Équipements
fluidiques
Tôles
minces et fils
Transmissions
hydrauliques
Dispositifs
médicaux
Chaudronnerietuyauterie-tôlerie
Découpageemboutissage
Roulements
Revêtements
et traitements
de surface
Pompes
Mobilier
métallique
Transmissions
mécaniques
Transmissions
pneumatiques
Traitements
thermiques
Forge, estampage,
matriçage
R&D Fixations
Outillage à main
et électroportatif
Ressorts, articles
métalliques, fûts
Moteurs,
compresseurs,
pompes à vide
Robinetterie
Mesure,
pesage, optique,
régulation,
étanchéité
Articles culinaires
Quincaillerie
Conduits
de fumée
Machines et
process
Matériels textiles
Matériels
imprimerie
Machines
d’emballage
Machines
spéciales
Matériels destinés
à l’alimentaire
Matériels
frigorifiques,
conditionneurs
d’air, échangeurs
de chaleur
Fours
10
> Les commissions
Les commissions professionnelles
et transversales
Commissions professionnelles
Chargé de profession
Président
Entreprise
Articles culinaires
Marie-Annick Laroche
Stéphane Tuffé
Téfal SAS
Chaudronnerie, tuyauterie, tôlerie
Mohammed Cherfaoui
Patrick Verrier
Fives Nordon
Conduits de fumée
Marie-Annick Laroche
Patrick Lefeur
TEN
Découpage-emboutissage et formage
des métaux en feuilles
Marie-Annick Laroche
Jérôme Giraud
Alliance Industrie Métallurgique
de la Mayenne (AIMM)
Dispositifs médicaux
Pascal Goldstein
Marie-France Cabel
Maquet SA
Forge
Alexandre Pointard
Antoine Selosse
NTN Transmissions Europe Crézancy
Machines agricoles
Alain Trouvé
Cyrille Faudry
AGCO
Machines-outils et productique
Marcel Palleau
Jean-Pierre Nicaise
Cinetic Machining
Matériels destinés à l’alimentaire
Marie-Annick Laroche
Serge Horellou
Couedic Madore Equipement
Matériels de manutention-levage, stockage
Alain Trouvé
Gérard Piron
Réel
Matériels de travaux publics, carrières et PM, mines,
forage, équipements pour le bâtiment
Alain Trouvé
Max Boni
Mécalac
Matériels textiles (comité)
Pascal Goldstein
Mécanique industrielle, machines spéciales
Marcel Palleau
Olivier Martin
Mecachrome
Mobilier
Alexandre Pointard
Serge Laibe
Fermob
Moteurs, compresseurs, pompes à vide
Muriel Maquennehan
Jean-Claude Lion
Howden BC
Moulistes
Marcel Palleau
Alain Massais
Moul'Anjou Industrie
Outils coupants
Marcel Palleau
Olivier Leclerc
Ets Leclerc
Outillage à main et électroportatif
Alexandre Pointard
Radu Néamtu
Facom
Pompes
Muriel Maquennehan
Pascal Vinzio
KSB SAS
Quincaillerie
Alexandre Pointard
Fabien Schmitz
Ferco International
R&D Fixations
Alexandre Pointard
René Cathiard
Lisi Automotive
Ressorts
Alexandre Pointard
Jean Masselin
Ressorts Masselin
Revêtements et traitements de surface
Marie-Annick Laroche
Jean-Marie Lascombes
Frantz Electrolyse SA
Robinetterie
Muriel Maquennehan
Alain Collin
Meca-Inox
Traitements thermiques (comité)
Marie-Annick Laroche
Patrick Jacquot
Bodycote
Transmissions hydrauliques
Éric Padiolleau
Pierre Laguionie
Etna Industrie
Transmissions mécaniques
Éric Padiolleau
Michel Pasquier
CMD Engrenages et réducteurs
Transmissions pneumatiques
Éric Padiolleau
Thierry Filley
ASCO Numatics Joucomatic
Commissions transversales
Chargé de profession
Président
Entreprise
Machines thermodynamiques
Pascal Goldstein
Laurent Legin
Trane
Commission interprofessionnelle Soudage-FIM
Dominique Ghiglione
Guy Barthelet
SDMS
Cetim > Rapport d’activité 2014
11
2014 > La gouvernance
Chiffres clés : objectifs tenus
Dans un contexte économique qui reste globalement difficile, le Cetim a tenu ses objectifs 2014
de chiffre d’affaires et de rentabilité, notamment grâce à un dernier trimestre de forte activité.
Recettes 2013
L’activité globale marque le pas avec une
progression réduite à + 1,3 %. Les activités
collectives et marchandes après avoir
enregistré un retrait sur le premier semestre,
par une productivité moindre et un chiffre
d’affaires plus difficile à engranger, ont
engagé un redressement sensible sur
43,7 M€
le deuxième semestre et notablement
sur le dernier trimestre.
Ainsi, l’activité collective se stabilise
à + 1,1 % tandis que les prestations
facturées demeurent en croissance
organique de + 1,4 %.
8 M€
114,9 M€
43,6 M€
Financements collectifs
Prestations facturées
Contrats publics
Autres produits
Dépenses 2013
Dépenses 2014
35,1 M€
36,3 M€
112,1 M€
113,9 M€
54,1 M€
9,4 M€
55,2 M€
10,9 M€
4,6 M€ 7,7 M€
4,7 M€
Une fidélisation des cotisants
Taux de pénétration 2014
56,74
60
Objectif:
Taux 2014
b re
b re
Décem
Novem
re
b re
O c to b
S e p te m
Août
J u in
Mai
A v ri l
M a rs
r
50
J a n v ie
Le taux de pénétration traduit le pourcentage de cotisants
ayant volontairement fait appel au Cetim sur une année.
2014 marque une stabilisation de l’indicateur en relation
avec l’activité mécanicienne. Les cotisants ont notamment
montré leur intérêt pour les événements dont la fréquentation
progresse de + 14,5 %.
8 M€
Salaires et charges
Amortissements et provisions
Impôts et taxes
Études et recherches, conseils
Achats et autres charges
r
Les études et recherches confiées
auprès d’organismes extérieurs progressent
et s’établissent à 7,0 M€. Ce poste intègre,
outre les dépenses de R&D réalisées auprès
des laboratoires communs, la contribution
du Cetim à la politique de R&D commune
avec les Centres associés (Cetim-Cermat,
Cetim-Certec, Cetim-Ctdec et LRCCP).
12
61,3 M€
113,4 M€
F é v ri e
La sous-traitance de prestations de conseils
et d’appuis réalisée au profit de PME
et de l’État s’est, cette année, accrue
de +0,7 M€ en lien avec la reprise
des actions collectives régionales.
1,8 M€
8,2 M€
60,2 M€
Le montant du chiffre d’affaires des contrats
publics poursuit sa progression, il s’élève à
6,0 M€ (+12,3 %), enregistrant le maintien des
projets de R&D multifinancés et la croissance
des projets nationaux de soutien aux PME
(Robot Start PME, Capme’up) et la reprise de
l’activité des actions collectives régionales.
Ainsi, les ressources propres du Cetim se
maintiennent (+0,3 M€) et représentent,
à fin 2014, 46 % du chiffre d’affaires.
Recettes 2014
1,5 M€
J u il le t
Résultats 2014
56 %
> Les chiffres clés
30 192 entreprises
La mécanique,
1 er employeur industriel
Industries mécaniques
100
112,9
113,4
110,3
102
120
114,8
Une activité soutenue tant en France qu’à l’international
80
60
40
20
2014
2013
2012
2011
2010
Md€
Les industries mécaniques conservent
leur rang de premier employeur industriel
de France, avec 608 000 salariés et
30 192 entreprises (de plus de 1 salarié)
pour un chiffre d’affaires de 114,8 Md€ en 2014.
Vingt-huit professions sont regroupées au sein
de la Fédération des industries mécaniques (FIM),
en charge des intérêts économiques et techniques.
Aux côtés des syndicats spécialisés par produit,
métier ou marché, la FIM intervient sur des sujets d’intérêt
commun aux mécaniciens dont elle se fait le porte-parole
auprès des structures professionnelles nationales et
européennes. Ces professions confient des travaux
de recherche aux cinq centres techniques industriels.
Actions marchandes : des projets complexes
L’année 2014 est particulièrement marquée par des réalisations
de projets de R&D technologiquement complexes qui témoignent
d’une montée du Cetim en « capital confiance » auprès de ses
clients sur des domaines de plus en plus critiques et contributifs
à leur compétitivité.
Le chiffre d’affaires commercial établi à 43,6 M€ est conforme aux objectifs, mais avec une dynamique en retrait par rapport à celles connues
par le passé. La stratégie « grands comptes », quant à elle, reste
gagnante avec une croissante de 8 % et un poids relatif supérieur à 30 % du total du carnet de commandes.
Le transport et l’énergie,
1 ers secteurs clients du Cetim
45,9 M€
6 000
18 %
4 000
2 573
8 000
3 021
6 067
10 000
5 262
15 %
58 %
3 164
12 000
3 561
10 810
9%
9 733
Une croissance tirée par les grandes
entreprises (part du chiffre d’affaires)
n des
m é ta u
x
rm a ti o
Tr a n s fo
ti o n a l
In te rn a
s
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F a b ri c
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ro c e s
ri s e s
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In d u s tr
Comp
S e rv ic
mécan
iq u e s
ie
É n e rg
o rt
o s a n ts
24 %
25 %
Tr a n s p
Et une clientèle de PME fidèle :
60 % de nos cients (répartition des clients)
M€
2 000
3 735 clients
19 %
32 %
< 20
20 à 249
250 à 4 999
> 5 000
Cetim > Rapport d’activité 2014
13
2014 > La gouvernance
Le contrat
de performance
2014 : LES INDICATEURS PARLENT D’EUX-MÊMES
État, Fédération des industries mécaniques et Cetim ont réaffirmé leur ambition
commune pour la période 2012-2015 sur la base d’un contrat de performance
pour contribuer à l’essor économique de la mécanique et pour faire du Cetim
un champion européen de la R&D.
Innovation
Taux de pénétration
66
Brevets depuis 2007
Contrats de valorisation
55,25
60
60
56,74
des cotisants
fidèles au Cetim
sur 2 ans.
objectif : +9
51
+13
+ 70 %
40
+15
36
33
40
+3
+7
objectif : +6
20
20
Taux des cotisants
ayant fait appel au
Cetim dans l’année.
15 brevets
0
en 2014.
2014
2013
2013
2014
0
Satisfaction des clients
Publications scientifiques
160
160
140
136
Note établie sur la base
des retours d’enquête
systématiques sur
prestation.
+ 18 %
120
Note
100
8
7,57
7,47
80
objectif : 68
60
objectif : > 7,5
7
40
2014
2014
2013
14
6
2013
Publications : 160,
dont 10 de rang A.
0
> Le contrat de performance
Pour 2014, la mission de diffusion réalise une belle croissance, notamment avec le taux
de pénétration à 56,7 % (+ 2,7 %), les téléchargements depuis le site internet qui dépassent
les 98 000 et la fréquentation des « lundis de la mécanique » qui frôle les 2 300 participants (+7,4 %).
L’ensemble des manifestations voit le nombre total de participants bondir de +14,5 % sur un an.
Le parcours « innovation » montre qu’un virage culturel a été pris avec 15 brevets et 41 déclarations
d’invention cumulés sur l’année. La visibilité scientifique affiche un beau tableau d’honneur,
avec 160 publications, nourri par notre présence au sein de la communauté Carnot.
L’activité économique montre des indicateurs bien orientés, favorisée par un niveau de qualité
en progrès selon les retours d’enquête établis auprès de nos clients.
Croissance de l’activité Alliance
140
123 M€
132 M€
120
objectif : 115 M€
100
80
60
+ 7,31 %
40
(sur 2013-2014)
20
2013
2014
0
Téléchargements
100 000
90 487
85 000
70 000
98 000
Nombre de
téléchargements
sur le site Web
du Cetim.
55 000
objectif : 48 600
40 000
25 000
10 000
2014
2013
+ 7,66 %
(sur 2013-2014)
Cetim > Rapport d’activité 2014
15
2014 > La gouvernance
Moyens technologiques
et humains
700 PERSONNES AU SERVICE DE L’INNOVATION EN MÉCANIQUE
Les activités de production du Cetim sont réparties entre 13 pôles.
Chacun de ces pôles est géré en centre de profit établi sur des travaux d’intérêt collectif et
sur la réalisation de prestations individualisées.
Les études à caractère collectif sont définies en coût, délais et qualité avec l’Agence
de programme, qui a pour fonction d’incarner en interne l’exigence du « client collectif ».
Les prestations individualisées sont conclues avec l’appui de la direction commerciale
représentée au sein de chaque pôle.
Des pôles d’activités porteurs
des domaines d’excellence
Une offre globale
S’appuyant sur la structure en pôles d’activités,
porteurs de ses domaines d’excellence, le Cetim
a développé une offre globale de prestations
réalisées avec des impératifs stricts de confidentialité,
d’objectivité, de délai et de coût.
Fatigue des composants mécaniques
Équipements sous pression et ingénierie d’instrumentation
Mécatronique transmissions et capteurs
Ingénierie bruit et vibrations
Matériaux métalliques et surfaces
Performance industrielle et durable
Innovation – conception – simulation
Ingénierie des assemblages
Procédés performants et innovants
Expertise – métrologie – étalonnage
Ingénierie des polymères et composites
Technologie de l’étanchéité
Technique des fluides et des écoulements
Analyse de défaillances et expertises
Formation et gestion des compétences
Logiciels
Une organisation vitalisée par
une gestion de mode industriel
Une même exigence de qualité pour
le collectif et le marchand
Clients collectifs
Clients individuels
Conseil d’administration
Comité scientifique et technique
Commissions professionnelles
Comités mécaniques régionaux
Agence
de programme
Cotisants
Non cotisants
Pôles
d’activités
Laboratoires partenaires
et sous-traitants
16
Direction
commerciale
> Les moyens
2012-2014 :
Consolider notre montée
en compétences
Les ressources humaines
2010
En maintenant nos effectifs autour
de 700 personnes (équivalent temps plein),
et en augmentant nos CDI, nous avons
consolidé notre capital humain pour
pérenniser notre expertise.
2011
659
692
2012
725
2013
724
2014
CDI
730
710
690
670
650
610
630
727
590
Cet investissement est aussi marqué
par un rajeunissement visant à entretenir
notre dynamique de développement.
CDD
Une expertise pérennisée
Pyramide des âges
60 ans et +
55 à 59 ans
62
19
27
45 à 49 ans
31
40 à 44 ans
30
35 à 39 ans
83
64
76
44
28
30 à 34 ans
66
16
24
79
70
60
50
40
10
0
15
10
20
30
40
9
30
- de 25 ans
20
25 à 29 ans
80
50 à 54 ans
en nombre
43
11
Cetim > Rapport d’activité 2014
17
2014 > 3 axes d’action
Les moments forts de 2014
Deux axes majeurs ont été déclinés en 2014 : en termes politiques, avec la confirmation
du rôle des Centres techniques industriels et la reconnaissance du soutien aux entreprises ;
l’Usine du futur, ensuite, et la place essentielle des PME dans le tissu productif.
CTI : mission confirmée
Les enjeux de l’Usine du Futur
présentés à l’Assemblée nationale
Chargée d’une mission parlementaire sur les CTI-CPDE
par le Premier ministre, Clotilde Valter, députée du Calvados, a remis son rapport le 6 octobre 2014 à Emmanuel
Macron, ministre de l’Économie. La députée confirme le
rôle des CTI en tant qu’outils de la politique industrielle au
service des entreprises
et préconise que leur
financement public soit
conforté. Des conclusions
soutenues par Emmanuel
Macron qui précise que
« Les CTI sont un élément
essentiel de la politique de
filières et je souhaite en
sécuriser l’avenir ».
Différents représentants de l’industrie mécanique
(FIM, Cetim, Symop, Fives et des industriels) ont
présenté le 16 décembre, leur vision de l’« Usine
du futur » aux membres du Groupe d’études des
industries mécaniques à l’Assemblée nationale.
Objectif : assurer la dynamique de ce grand
programme industriel en région.
Étude Bpifrance
L’étude « PME et ETI
manufacturières : stratégies de
rebond face à la crise » a été
présentée le 28 octobre au musée
des Arts et Métiers à Paris.
Elle s’appuie sur les témoignages
de 32 dirigeants, recueillis à
l’occasion d’entretiens menés
entre février et septembre 2014.
Menée par Bpifrance Le Lab, en
partenariat avec le Cetim avec
l’appui du cabinet de conseil Autre
Vision et avec le support de la
FIM, de la FIEEC et de Plastipolis,
elle vise à comprendre comment
certaines entreprises ont su faire
face à la crise en élaborant de
véritables stratégies de conquête.
18
L’institut mécatronique
a sa plate-forme hydraulique
Inaugurée le 24 janvier, la plate-forme,
associant le Cetim et l’UTC, concrétise
la volonté de se doter de moyens
pour innover et de se consacrer à
la recherche, à l’enseignement et
à la mise en pratique.
Cetim Maroc : une colocalisation exemplaire
Cetim Maroc, laboratoire de référence mondiale dans le domaine
de la caractérisation mécanique et métallurgique des pièces
aéronautiques, a inauguré le 28 avril ses nouvelles installations :
un bâtiment de 3 000 m² et l’acquisition de moyens d’essais
de haute technologie. Luc Chatel, président du groupe
parlementaire d’amitié France Maroc s’est félicité de voir, dans
cette colocalisation, une concrétisation de l’accord signé entre
les ministères de l’Industrie des 2 pays en 2008.
> Les moments forts
Cetim-Ctdec : un exemple à suivre
Le Ctdec devient Cetim-Ctdec suite au rapprochement avec le Cetim. Il est simultanément porteur de travaux
de R&D pour les professionnels du décolletage et aussi service de proximité pour les entreprises mécaniciennes
de la région. La taxe prélevée sera ramenée au taux unique de 1 ‰. Ce rapprochement aura nécessité la
collaboration des professions, des opérationnels des deux CTI, et également le soutien actif de la DGE.
Cetim – Technocampus
Composites, 5 ans de partenariat
2014 a été l’occasion pour le Cetim de présenter
un bilan de ses 5 années au sein du Technocampus
Composites en présence de Jacques Auxiette, président
de la région des Pays de la Loire. Présentation des
installations, des projets de R&D, et des prestations de
recherche partenariale, démonstration d’un partenariat
stratégique comme la ligne pilote de grande cadence…
La fabrication additive
par Cetim et CEA Tech
Une nouvelle illustration du
partenariat stratégique noué
entre Cetim et CEA Tech : près
de 300 personnes ont participé
à la journée sur la fabrication
additive en octobre à SaintÉtienne. Cette journée a été le
deuxième événement réalisé en
commun après la manifestation
consacrée à la robotique
collaborative organisée à Senlis
fin 2013, dans le cadre du
programme Capme’Up.
Vulcain : la forge de demain
L’industrialisation des composites
Inauguration de la plateforme robotique de placement
de fibre continue (enroulement filamentaire), Spide TP,
en juillet au Technocampus Composites. Exploité dans
le cadre des grandes cadences, l’équipement permet
un accompagnement pour la mise au point de pièces
structurelles en composite thermoplastique (TP). AFPT
(concepteur de la cellule), Technocampus composite,
l’école centrale de Nantes et les instituts Carnot
Ifremer, Edrome et Cetim sont partenaires en son sein.
Octobre, la plateforme technologique Vulcain a été
inaugurée en présence de représentants de l’Association
des instituts Carnot, du Cetim, Arts et Métiers Paristech et
de l’AFF et aussi des représentants de donneurs d’ordres
aéronautique, de financeurs et d’élus locaux. Elle regroupe,
à échelle industrielle, les approches scientifiques de plusieurs
laboratoires autour des procédés de mise en forme par
forgeage à froid, à chaud et semi-solide.
Cetim > Rapport d’activité 2014
19
20
&
Recherche
développement
Cetim > Rapport d’activité 2014
21
2014 > 3 axes d’action
&
Recherche
développement
Le RQP1 est entré dans la norme
La norme NF A 02-53 – Maîtrise de la qualité des
traitements thermiques est parue en 2014. Élaborée à partir
de la recommandation RQP1 (Recommandations Qualité
Processus), rédigée par le Cetim à la demande de l’UITS, la
norme a été développée en collaboration avec les donneurs
d’ordres et des fournisseurs provenant majoritairement du
secteur automobile afin également d’offrir une alternative
moins coûteuse que le référentiel américain.
Le Cetim au sein de l’Asme
Mandaté par les industriels pour représenter les intérêts
français et en coordination avec le SNCT, le Cetim contribue au
développement des règles des codes Asme (American Society
of Mechanical Engineers). Membre officiel
de six instances, le Cetim fait partie par
ailleurs du comité stratégique qui supervise
le développement de tous les Codes Asme
concernant les ESP. Anne Chaudouet,
représentant le Cetim, a été reconnue en
tant que Asme Fellow en 2014.
Partenariat Fraunhofer – Carnot
Le partenariat de l’Institut Fraunhofer pour le contrôle
non destructif (IZPF) de Sarrebruck et du Cetim a
donné naissance à une plate-forme d’analyse rapide
des propriétés des matériaux avant leur transformation.
Magnus, du nom de cette plate-forme, a été financé,
côté français, par l’ANR dans le cadre des recherches
collaboratives menées entre les instituts Carnot et les
instituts Fraunhofer. Cette structure combine in fine
deux méthodes d’analyse : le micromagnétisme
et les ultrasons.
22
Pamm assemble et rassemble
Initié en 2012, le projet Assemblage multimatériaux (Pamm) a
brillamment été porté par l’équipe dédiée à cette spécialité. C’est
aujourd’hui un exemple de bonne conjugaison de la recherche
au service du développement : réalisation de quatre thèses qui
ont été profitables à la production de 17 déclarations d’invention
ainsi qu’à l’obtention de quatre brevets et d’un codéveloppement
exemplaire avec NordLock pour la rondelle de la série NLX.
> Recherche & développement
Anticipation technologique
L’anticipation technologique procède de différentes sources : les retours de nos cotisants et de nos actions de prestations,
la mise à jour de l’exercice « Technologies prioritaires en mécanique » et la veille technologique assurant le suivi des évolutions
scientifiques et techniques aux niveaux national et international.
Parallèlement et de façon plus précise, l’action de veille technologique intervient de façon systématique afin de bien faire connaître
l’environnement de chaque projet de R&D, notamment les projets sectoriels par métier.
Près de 400 notes de veille ont ainsi été mises à disposition via le site internet. La fabrication additive fait l’objet d’une action spécifique
avec la couverture de plusieurs manifestations (salons, congrès) en France, en Allemagne et aux États-Unis. Chaque mois,
un « best of veille » en accès libre met en valeur les principales informations issues des notes de veille publiées dans le mois écoulé.
R&D sectorielle
Sept comités programme sont désormais opérationnels. Instances de concertation et de
collaboration entre commissions professionnelles, ils favorisent le lien avec les grands projets de
R&D et contribuent à une meilleure synergie des études, propice à l’innovation. Il s’agit également
de prendre en compte la dimension marché en créant des passerelles avec les groupements
de marché de la FIM. Il s’agit enfin de réaliser des actions à délai court afin de répondre avec
réactivité aux besoins professionnels immédiats.
Une trentaine de commissions professionnelles et de comités programme ont demandé une
veille technologique spécifique. Parmi les actions originales, on peut citer une analyse des
brevets déposés dans le domaine des fluides frigorigènes, un coup de projecteur sur l’industrie
de la forge dans des pays lointains (Russie, Corée…) ou l’exploitation de plusieurs congrès en
traitement thermique.
R&D générique
Les actions de R&D générique, c’est-à-dire les actions
amont aux études professionnelles et transverses à
l’ensemble des professions, visent, entre autres, le
ressourcement scientifique du Cetim. Elles prennent
la forme d’études fondamentales confiées aux
laboratoires scientifiques (en complément de l’action
de la Fondation Cetim), de partenariats avec les
principaux laboratoires, d’écoles et d’universités en
mécanique dans le cadre de laboratoires communs,
de partenariat international, par la participation à des
projets de R&D au niveau européen essentiellement.
Des axes technologiques prioritaires
et procédés, avec les briques technologiques
introduites dans le concept de l’Usine du futur :
machines intelligentes, procédés robotisés avec plusieurs
démonstrateurs, fabrication additive notamment pour
les prothèses orthopédiques et la poursuite d’un effort
important sur les composites ;
matériaux
avec le couplage
simulation essais via la chaîne numérique de
conception-fabrication en cohérence avec le
manufacturing, ainsi qu’un ensemble conception et
simulation des assemblages ;
conception/simulation/essais,
durable, avec un aspect procédés,
notamment en traitement de surface et dégraissage,
avec la sécurité des systèmes collaboratifs et
également avec les performances énergétiques des
équipements ;
développement
avec des thématiques centrées sur
la surveillance des équipements ou le pilotage des
systèmes ; mesure/contrôle, avec l’application des
technologies de contrôle et de mesure sur lesquelles
la R&D est bien avancée.
mécatronique,
Cetim > Rapport d’activité 2014
23
2014 > 3 axes d’action
Contribuer à la normalisation
Les actions de R&D sectorielle visent à assurer une forte présence en normalisation,
en particulier internationale, gage de la qualité des produits et services des industries
mécaniques françaises et de leur accès aux marchés étrangers.
C’est une demande croissante des professions qui s’appuient sur l’UNM et le Cetim,
qui financent ainsi près de 1 200 sièges tenus par les industriels mécaniciens dans les
groupes de normalisation nationaux, européens et internationaux. Les experts du Cetim
participent activement, dans bien des cas en position d’animateur ou de leader, à plus
de 200 d’entre eux. Éco-conception, matériaux composites ou encore fabrication additive :
les résultats des études R&D menés sur ces thèmes sont également éprouvés au sein
des comités de normalisation.
Cartographie 2014 de thèmes organisés par axe technologique
Axe technologique
Thématique
Famille de projet
Fabrication additive
Procédés innovants
Machines intelligentes et robotique
Simulation des procédés de fabrication
Ingénierie des surfaces
Matériaux et procédés
Conception et procédés de mise en œuvre
Composites et élastomères
Procédés d’assemblage
Durabilité et fatigue
Élastomères en mécanique
Conception de produits fiables et sûrs
Conception en étanchéité
Conception
Simulation
Essais
Conception et calcul en mécanique
Vibroacoustique des composants et équipements
Codes et règles de construction
Simulation et optimisation
Conception produits – procédés
Conception et simulation des assemblages
Chaîne numérique conception/fabrication essais-mesures
Éco-procédés mécaniciens
Procédés durables
Développement durable
L'homme au coeur du système productif
Efficacité environnementale
des produits et procédés
Intégration des capteurs
et systèmes intelligents
Mécatronique
Contrôle-Mesure
Éco-conception et recyclage
Efficacité énergétique
Capteurs intégrés et communicants
Pilotage des systèmes
Transmissions de puissance
Surveillance des procédés
et des équipements
Contrôles non destructifs
24
Substitution de substances et matériaux
Surveillance des équipements (dont ESP)
Surveillance des procédés
Simulation des CND
Applications du CND avancé
> Recherche & développement
Capme’up :
l’alliance Carnot
pour l’innovation
en PME
+ 281 % en 10 ans
Reconnu Institut Carnot par le ministère de la
Recherche depuis la création du label, le Cetim
a vu ses ventes de R&D partenariales progresser
de 6,5 M€ en 2005 à 18,5 M€ en 2014. Durant la
même période, le volume de contrats de recherche,
réalisé avec les TPE et PME a été multiplié par
six. Les ventes de R&D partenariale représentent
désormais plus de 40 % de l’activité privée de
l’institut.
Capme’up vise à
accompagner les TPE,
PME et ETI du secteur manufacturier — qui représentent environ
10 000 entreprises — dans le développement de leurs innovations en leur
permettant d’accéder au meilleur niveau technologique. En mettant à profit
leurs synergies et en mutualisant leurs moyens scientifiques, techniques et
humains, les trois partenaires du projet CEA List, IFPEN et Cetim proposent
aux entreprises une offre de transfert industriel adaptée à leurs besoins.
L’année 2014 a notamment été dédiée au
montage des filières de demande économique
Carnot. Les dossiers ont été déposés le 30
octobre 2014 dans le cadre d’un appel à projets
de l’Agence nationale de la recherche (ANR) au
sein du programme des investissements d’avenir.
Chaque filière a pour ambition de construire
une démarche coordonnée plus volontariste à
destination des PME et ETI en proposant une
offre « multi Carnot » de partenariat et de transfert
de connaissances et de technologies lisibles
et structurées, qui pourra entraîner d’autres
acteurs pertinents de la recherche partenariale.
L’Institut Carnot Cetim participe à 6 des 14 filières
déposées et est porteur de la filière « Industries
Mécaniques et Procédés » qui s’articule autour
de six thématiques : fabrication additive, mise
en œuvre des composites thermoplastiques,
fonctionnalisation de surface, machines
intelligentes, conception virtuelle et collaborative,
optimisation des processus.
La deuxième année du programme a vu la poursuite de la campagne
de prospection. Au total, ce sont près de 300 PME et ETI qui ont été
rencontrées en deux ans. Une plateforme innovation au service des PME
a été implantée dans le hall d’entrée du Cetim à Senlis. Elle présente les
différents vecteurs technologiques proposés par le consortium.
Un « guide méthodologique Intégration Système », centré sur le cycle
en V de développement, a également été établi.
Depuis septembre 2014, la plateforme CND accueille des ateliers
mensuels ouverts aux PME. Ils se déroulent en deux temps :
démonstrations techniques puis rendez-vous personnalisés avec des
experts techniques pour traiter les questions spécifiques et réaliser
les premiers tests sur la plateforme.
Enfin, six démonstrateurs robotiques sont aujourd’hui mis à disposition
des PME/ETI pour faire des essais de faisabilité ou même de la production :
une
cellule de parachèvement (Cetim) ;
robot manipulateur double bras (Cetim) ;
une cellule robotique flexible mobile (Cetim) ;
un cobot 6 axes (CEA List Saclay) ;
le Cobomanip de Sarrazin Technologies (CEA List Saclay) ;
un démonstrateur robot interactif (CEA List Saclay).
un
Recherche partenariale 2005-2014
M€ 20
Recherche partenariale
18
16
14
18,5 M€
réalisés en recherche
partenariale
12
10
8
6
Pour PME
4
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2
La brillante croissance du volume
de R&D partenariale atteste
de l’implication et de la vitalité
du Carnot Cetim.
Cetim > Rapport d’activité 2014
25
2014 > 3 axes d’action
Mode hip
Des solutions de surface pour les prothèses orthopédiques
Imaginez des prothèses orthopédiques… En particulier des implants de hanches. Regardons maintenant ce qu’il se passe au niveau des jonctions modulaires. En fait, nous sommes au niveau de ce
que nous pouvons appeler des zones critiques en fatigue et en fretting ou usure de contact.
Conséquence, le risque de rupture et un relargage de particules sont prégnants. Le fretting,
dans ce contexte, correspond en fait à une sollicitation de contact caractérisée par des
mouvements oscillatoires, mais de faibles amplitudes. Cela suffit néanmoins à provoquer
l’apparition de fissures et la production de particules nocives pour l’organisme. Mode
Hip constitue à cet égard une réponse potentielle. Ce projet de R&D initié en 2014 vise
à développer des solutions de surface pour optimiser la résistance au fretting. Il est
composé d’un consortium d’industriels, dont SEEP, Thermi-Lyon, de chirurgiens, de
partenaires scientifiques avec l’ENSME (Mines Saint-Étienne), le Laboratoire de biologie intégrative du tissu osseux (LBTO). Mode Hip comporte trois phases. La première
s’intéresse à l’amélioration de la compréhension de l’implant et en particulier à l’identification des paramètres de sollicitations afin de pouvoir envisager une sélection de
solutions. La deuxième étape est consacrée aux essais sur échantillons avec les solutions retenues et à la caractérisation du comportement en fretting. La dernière phase
consiste à valider les solutions sur pièces réelles et dans les conditions exposées via
les normes pour pouvoir comparer avec les produits actuellement sur le marché.
Partenariat
Fraunhofer – Carnot
Magnus ou le contrôle en ligne des aciers
Magnus est une plate-forme d’analyse rapide des propriétés des matériaux avant leur transformation.
Elle est issue du partenariat entre l’Institut Fraunhofer pour le contrôle non destructif (IZPF) de Sarrebruck et le
Cetim.
Le projet a notamment été financé, côté français, par l’Agence nationale de la recherche (ANR) dans le cadre des
recherches collaboratives menées entre les instituts Carnot et les instituts Fraunhofer.
Magnus combine deux méthodes d’analyse : le micromagnétisme permettant de déterminer les différentes propriétés (dureté, résistance de traction) et de donner des informations sur l’état des contraintes internes et les
ultrasons qui révèlent la texture du matériau. Ces informations régissent le processus de déformation lors, par
exemple, de la mise en forme par emboutissage profond, un procédé de transformation d’une tôle plane en une
forme creuse (plus ou moins complexe).
Utilisé sur les aciers à haute résistance avant transformation, le procédé autorise ces analyses, sans contact, de
manière efficace et en une seule opération. Un véritable gain en temps et en coût pour les entreprises.
26
> Recherche & développement
Fabrication additive
De Fadiperf à Orthopée
Piloté par le Cetim, le projet de Fabrication additive
d’implants personnalisés et fonctionnalisés (Fadiperf) a permis d’accompagner les fabricants d’implants orthopédiques dans l’appropriation de ces
nouvelles technologies de fusion laser. Les résultats
positifs ont incité les partenaires à renouveler leur association pour un nouveau programme appelé Orthopée,
piloté par le Cetim. L’objectif d’Orthopée est double. Il s’agit
de qualifier les nouveaux produits vis-à-vis des règles médicales
et de tester la validité économique de cette nouvelle fabrication en maîtrisant
mieux le coût des poudres, le post-traitement, le nettoyage des pièces, leur contrôle, etc. Pour ce faire, le principe
d’une nouvelle unité pilote à dispositif partagé a été adopté. Il s’agit là d’un nouveau cycle d’accompagnement
pour des PME du secteur médical désireuses de s’initier à ces nouveaux procédés. Soutenu par la région Rhône-Alpes, le programme Orthopée est basé sur l’exploitation, en temps partagé, d’une machine EOS M290 de
fabrication additive (fusion laser sur lit de poudre, technologie SLM). L’opération est centrée sur la réalisation de
pièces en TA6V (alliage de titane) et chrome-cobalt, les principaux matériaux métalliques utilisés en implantologie.
Ouvert à une dizaine de PME, Orthopée s’inscrit dans une démarche plus globale autour de la création d’une filière
de fabrication additive en cohérence avec l’alliance RA-FAM, Rhône-Alpes Fabrication additive métallique porté par
le pôle de compétitivité Viaméca.
Plate-forme d’enroulement filamentaire
Le placement de fibres robotisé
D’importants moyens pour augmenter les cadences et réduire les coûts de mise en
œuvre des composites à haute performance sont déployés par le Cetim, avec ses
partenaires. Parmi eux, la nouvelle plate-forme robotique de placement de fibre
continue inaugurée le 3 juillet au Technocampus Composites. Conçue pour
répondre à la demande croissante de la multitude de marchés, la plateforme d’enroulement filamentaire du Cetim est taillée pour réaliser des
pièces thermoplastiques de grandes dimensions (réservoirs, citernes,
tuyaux, etc.). Relié à la tête du robot par fibre optique, le laser diode
développe une puissance de 4 kW. La table de soudage laser permet
de procéder à des assemblages de composites à matrices thermoplastiques réalisés selon des procédés différents (pultrusion thermoplastique, thermocompression, pièces injectables, etc.). Avec l’optimisation
du magasin matière embarqué et la capacité de sa tête d’enroulement,
l’équipement pourra, à terme, déposer 1 kg de composite thermoplastique par minute et réaliser un enroulement filamentaire de un mètre par
seconde. La cellule représente un investissement de 1 million d’euros
auquel s’ajoutent 1,5 million d’euros en recherche et développement.
Ces travaux de recherche, réalisés avec AFPT, partenaire du projet et
concepteur de la cellule d’enroulement filamentaire, visent la simulation
du procédé en vue de son optimisation, la programmation orientée productivité, les stratégies de démarrage-arrêt, l’enroulement sur géométrie complexe, la maîtrise des tolérances et des contraintes résiduelles.
La plateforme bénéficie également d’une collaboration scientifique avec
le Technocampus composites, l’école centrale de Nantes et les instituts
Carnot Ifremer, Edrome.
Cetim > Rapport d’activité 2014
27
2014 > 3 axes d’action
Démonstrateur Cobotique
Deux bras pour du collaboratif
et du sur-mesure
Un nouveau démonstrateur cobotique a été mis au service des
mécaniciens. Installé au Cetim au sein de la plateforme robotique
développée dans le cadre du programme Capme’Up, il se compose de deux bras Universal Robot. Léger, cet équipement est,
de fait, facilement transportable. Il peut également être raccordé
à toute installation avec une simple prise de courant. En fonction des besoins, les bras, démontables, s’adaptent sur d’autres
supports. Chacun des bras est équipé d’une pince permettant
le chargement et le déchargement de pièces. L’un des bras soulève notamment jusqu’à 5 kg de charge sur un rayon d’action de
850 mm. Le second déplace des pièces allant jusque 10 kg avec
un rayon de 1 300 mm. Ce robot fait l’objet dans un premier temps
de développement afin d’évaluer les possibilités offertes : « Ce robot à deux bras a été spécialement conçu comme démonstrateur
entrant dans le cadre du programme Capme’Up, indique Sylvain
Acoulon du Cetim. Il va servir à répertorier les cas d’applications les
plus représentatifs que ce soit en manipulation, assemblage, parachèvement, contrôle ou autres. Fort des expertises métiers ainsi réalisées,
les bras seront désormais proposés en test aux entreprises après une
simple formation de deux jours. »
Plate-forme technologique Vulcain
la forge de demain
Dans le domaine des technologies de fabrication, le campus Arts et Métiers de Metz a depuis longtemps développé des
compétences en mise en forme des matériaux. C’est dans cet environnement qu’est née Vulcain, plate-forme technologique
de mise en forme des matériaux. Inaugurée le 1er octobre 2014, elle concrétise le partenariat d’une décennie entre le Cetim et
Arts et Métiers ParisTech à travers leur laboratoire commun, le Laboratoire
de mise en forme des matériaux (LAMFM). Elle regroupe, à échelle
industrielle, les approches scientifiques de plusieurs laboratoires
autour des procédés de mise en forme par forgeage à froid,
à chaud et semi-solide. Vulcain représente un outil pour la
formation des élèves ingénieurs comme pour la recherche
et facilite la valorisation des résultats pour le milieu industriel. Elle constitue un pont entre les mondes académique et industriel pour la compétitivité de la filière de la
transformation des métaux. Les compétences réunies
au sein de cette plate-forme autorisent le développement de nouvelles technologies, l’amélioration de procédés, ou encore la levée de verrous technologiques.
Le financement de ces équipements est réparti entre
Arts et Métiers ParisTech, l’État, la Région et le département (CG57). Sur la tranche 2013 — 2015, le projet est
porté par l’Institut supérieur européen de l’entreprise et de
ses techniques (Iseetech).
28
La plate-forme a été inaugurée en présence de représentants des directions de l’Association
des instituts Carnot, du Cetim, Arts et Métiers Paristech et de l’Association Française de Forge
et aussi des représentants de donneurs d’ordres aéronautiques, de financeurs et d’élus locaux.
> Recherche & développement
Institut de mécatronique
Inauguration d’une nouvelle plate-forme
hydraulique
L’institut de mécatronique a inauguré le 24 janvier 2014
sa nouvelle plate-forme hydraulique ! Associant le Cetim
et l’UTC, elle concrétise la volonté de se doter de moyens
d’expérimentation physiques pour innover. Un espace également destiné à la recherche, l’enseignement et à la mise
en pratique… Cette installation concrétise la réflexion menée
entre le Cetim et l’UTC (partenaires au sein de cet Institut),
les industriels des transmissions hydrauliques, Artema, syndicat professionnel représentant des industriels de la mécatronique, et l’appui de la région Picardie.
Trois bancs d’essai sont ainsi mis en place en cohérence avec
les besoins actuels des professionnels de ce secteur des
transmissions hydrauliques : efficacité énergétique, réduction
des émissions sonores et formation de personnels qualifiés.
Le banc « Énergétique et modélisation » pour la conception de
transmissions hydrauliques plus performantes et moins énergivores ; le banc « Analyse vibratoire et pulsation », réalisé en
partenariat avec Poclain Hydraulics et le Cetim avec financement de l’Ademe, pour une baisse des émissions sonores des
transmissions hydrauliques (projet BESTH) ; et le banc « Pédagogie par la pratique » permettant d’approcher l’enseignement
de l’hydraulique par une mise en situation. La simulation système vient compléter le socle de formation.
Un événement salué le vendredi 24 janvier 2014 par les présences de Claude Gewerc,
président de la région Picardie, Alain Storck, président de l’Université de technologie
de Compiègne (UTC), Emmanuel Vielliard, président du Cetim, Philippe Marini, sénateur maire de Compiègne et président de l’Agglomération de la région de Compiègne
(ARC), Jérôme Bataille, représentant d’Artema et Renza Fresch, maire de Venette.
Collaboration
au sein d’un laboratoire
commun
Comprendre le comportement
des soupapes en diphasique
L’étude des écoulements diphasiques s’intéresse à
l’évolution des propriétés physiques et thermodynamiques des fluides au moment du changement de
phase du liquide au gaz ou à la vapeur. Il se produit alors des phénomènes complexes au sein des
équipements tels que les soupapes de sûreté et les
vannes de régulation. Il en résulte des vibrations des
tuyauteries en amont et en aval ou encore des instabilités de régulation.
Depuis 2007, le Cetim, en partenariat avec le VKi (Von
Karman Institute for fluids dynamics) conduisent des
études sur ce sujet au sein du laboratoire commun
Ledith. Une première approche d’analyse et de compréhension des écoulements diphasiques a permis
de proposer une démarche industrielle de dimensionnement des équipements, notamment pour une
soupape de sûreté. Cette approche expérimentale a
été complétée par des simulations numériques.
Cetim > Rapport d’activité 2014
29
2014 > 3 axes d’action
Valbom ou…
Comment valoriser les boues d’usinage
Que faire des boues d’usinage ? Comment les valoriser ? La
France en produit en effet 50 000 tonnes par an. Sur cette
masse, composée à 60 % de métal, seuls 20 % sont réinjectés dans la production. D’où l’idée de structurer une filière
pérenne de valorisation impliquant producteurs de boues,
entreprises spécialisées dans le traitement (compactage,
briquetage) et aciéristes. Le projet Valbom de Valorisation
des boues d’usinage en métallurgie, financé par l’Ademe et
labellisé par les pôles de compétitivité Viaméca et Team2,
regroupe SFH, Defontaine Group, SKF, ArcelorMittal, SNF
Floerger, NTN SNR, le CTIF et le Cetim. Développer des
technologies de briquetage, garantir la traçabilité des briquettes à valoriser, définir des modèles économiques et
organisationnels de cette filière ont fait partie des objectifs
du programme. Sans parler des verrous technologiques à
lever afin de produire des briquettes avec une bonne tenue
mécanique et diminuer leurs teneurs en huile et en eau. Valbom a permis de qualifier les boues et de démontrer qu’une
valorisation est possible pour éviter l’enfouissement. Quant
à l’huile, de plus en plus onéreuse, le briquetage permet de
la récupérer et de la réinjecter dans les bains moyennant
un traitement en fonction des impuretés présentes. Pour
garantir la qualité et la traçabilité des briquettes, une fiche
technique a été élaborée. Elle permet de confronter leurs
caractéristiques aux cahiers des charges des aciéristes et
des fondeurs.
Dans la continuité de Moveo Dege
REDHV+ pour le véhicule hybride
Renforcer la filière française du véhicule décarboné : c’est là toute l’ambition du Projet RedHV+ (Réducteur haute vitesse et haut rendement pour véhicule hybride), initié en 2014. Ce projet, labellisé par les pôles de compétitivité Mov’eo, Mont-Blanc Industries, Viaméca
et LUTB, s’inscrit dans la continuité du programme Moveo Dege qui vise à amener rapidement les ruptures technologiques dans les
composants et systèmes électroniques et mécatroniques indispensables pour ces nouveaux véhicules. RedHV+ constitue un projet
aux enjeux multiples. D’abord en raison de la question des impacts environnementaux, ensuite pour contribuer au développement de
véhicules hybrides offrant un même niveau de performance sans présenter de surcoût. Onze partenaires, dont six industriels, sont réunis
pour l’occasion. Objectif principal : le développement d’un réducteur à haute vitesse, entre 30 000 et 40 000 tr/min, et à haut rendement
compatible avec les coûts de l’industrie automobile. Les enjeux technologiques portent sur les roulements, les engrenages, la lubrification, l’étanchéité, l’usinage, la dynamique et l’acoustique. Évaluation des performances de technologies élémentaires sur banc d’essai avec réducteur à
simple étage, recherche de technologies innovantes pour l’optimisation des performances, conception et évaluation d’un démonstrateur de réducteur permettant une industrialisation sont ainsi au
programme. Le Cetim est en charge de la conception et de la
réalisation du banc et des essais de solutions technologiques
existantes. Il contribuera dans un second temps à l’élaboration
du cahier des charges du réducteur complet, à son évaluation
et au choix d’architecture.
30
> Recherche & développement
Plate-forme de CND avancé
Gerim 2 développe les nouvelles technologies de contrôle
Avec le programme de Grand Ensemble de Recherche en Instrumentation Multicapteurs (Gerim 2), se développe actuellement une
plate-forme fédérative de recherche et d’innovation en CND avancé. Au sein de cet espace, Gerim 2 mutualise des équipements
permettant d’étudier les méthodes de Contrôle non destructif (CND) de demain. Contrôle ultrasonore sans contact, imagerie ultrasonore adaptative, imagerie magnétique à haute résolution et à haute sensibilité, tomographie à rayons X robotisée et multirésolution,
etc., ces méthodes sont associées à des développements novateurs liés à l’instrumentation et aux outils de simulation. Porté par le
CEA List, le programme regroupe plusieurs partenaires, dont le Cetim, Areva, Dassault Aviation, EADS IW, Extende, EDF, Snecma,
Technip. Une moitié des équipements est d’ores et déjà opérationnelle. Des produits industriels ont déjà fait l’objet d’applications
pour les contrôles des traitements thermiques et des caractéristiques mécaniques des surfaces (emboutissage).
Sicodyn2
Simuler « crédible »
en dynamique des structures
Sicodyn2 : derrière ce nom se cache en fait
le programme de Simulations crédibles via
la Corrélation calcul et essai et l’estimation
d’incertitudes en Dynamique de structures…
Ce projet de R&D collaborative, financé dans
le cadre du FUI12, est labellisé par le pôle
de compétitivité Systematic (colabel du pôle
Nucléaire Bourgogne). Objectif : améliorer la
fiabilité de l’estimation des caractéristiques
dynamiques relatives aux vibrations d’une
structure industrielle. Pour y parvenir, l’usage
d’un démonstrateur industriel a été nécessaire. Cet équipement, issu du précédent
Benchmark international Sicodyn, organisé
par EDF R&D sur la période 2008-2010 —
une pompe effectivement installée dans les
centrales thermiques actuellement en exploitation – a été utilisé pour évaluer et caractériser les incertitudes relatives au comportement dynamique des structures. L’idée est
en fait d’aboutir à une « boîte à outils » et
des méthodologies de calcul pour permettre
aux industriels de réaliser des simulations
« crédibles » pour la réalisation du dimensionnement vibratoire des structures. Malgré les
perturbations dues au comportement vibratoire des tuyaux, le recalage modèle et essais sur une pompe à eau a pu être effectué
en 2014. L’analyse des méthodes simplifiées
de prise en compte des liaisons a permis de
définir le meilleur compromis avec l’utilisation
d’une couche d’interface sur une surface limitée autour des liaisons.
Surveillance
des procédés
Suprême, le projet européen
de maintenance prédictive
Le développement d’outils permettant de surveiller en temps réel
l’état de santé d’une machine tournante afin d’assurer une maintenance prévisionnelle apparaît comme une priorité. À cet effet, le
Cetim a développé différents projets mécatroniques. L’un d’entre eux
concerne le domaine de la détection des défauts. Supreme (SUstainable PREdictive Maintenance for manufacturing Equipment, www.
supreme-fof.eu), vise à trouver des méthodes et de nouveaux outils
permettant d’apporter une solution complète de maintenance prédictive, selon l’état des composants critiques d’une unité de production,
et d’intégrer en parallèle des outils d’optimisation de la consommation
d’énergie. Financé au niveau européen, il rassemble notamment le
Cetim, Cofely Endel, la filiale de GDF-Suez spécialisée dans la maintenance, Les Papeteries de Condat, Grenoble INP, ainsi que des partenaires espagnols, allemands, tchèques et polonais. Le Cetim apporte son expertise en surveillance vibratoire, en analyse des courants
moteurs ainsi qu’en traitement de signal pour définir l’instrumentation
et les paramètres de surveillance les plus pertinents. Il a développé
un banc d’essai reproduisant la chaîne cinématique d’une éolienne
à l’échelle 1/100e en termes de puissance et fonctionnant à vitesse
variable. Ainsi, plusieurs résultats ont pu voir le jour en 2014, notamment la méthode de traitement des données, le modèle de référence
de solution de maintenance prédictive, l’instrumentation test installée
aux Papeteries Condat et le développement des premiers prototypes.
Cetim > Rapport d’activité 2014
31
Action
commerciale
2014 > 3 axes d’action
Safran : après le métal, les composites
Après la signature d’un contrat pluriannuel pour la
réalisation d’essais de production portant sur les aspects
mécaniques et métallurgiques des éléments moteurs
qui a fait de l’alliance Cetim son principal fournisseur
dans ce domaine, Safran renouvelle sa confiance… pour
les composites, cette fois. Consacré à des essais de
production et liés à
la R&D, le nouveau
partenariat d’une durée
de 5 ans, confirme la
position de premier
laboratoire officiel pour
l’ensemble des filiales du
groupe Safran. EDF s’appuie
sur l’expertise du Cetim
Depuis 2014 et pour le compte d’EDF – Ceidre à Chinon,
le Cetim est en charge de la réalisation des expertises
métallurgiques et des essais mécaniques en « labo
froid » (pièces non irradiées). Un partenariat qui concerne
l’ensemble des centrales nucléaires et thermiques pour les
quatre années à venir.
34
Action
commerciale
Nadcap : quatre succès consécutifs
Une nouvelle accréditation Nadcap pour le Cetim en 2014.
Il s’agit du quatrième succès consécutif et sans aucune nonconformité. L’accréditation concerne les essais sur matériaux
composites (Non Metallic Materials Testing – NMT : AC 7122).
Cet audit renforce la place du
Centre auprès des constructeurs
aéronautiques et de leurs soustraitants.
Oil and Gas :
le Cetim acteur
technologique du
programme Citeph
Partenaire de longue date aux côtés des exploitants comme Total,
de fournisseurs du secteur et de laboratoires de recherche, au sein
du programme Citeph, le Cetim a mis au point une méthode de
caractérisation des joints résistants à la décompression explosive.
Ces travaux vont permettre à Total d’intégrer les spécifications
nécessaires à son cahier des charges pour la qualification des joints
réalisés par ses fournisseurs pour les nouvelles applications de haute
pression et haute température. Un second projet avec les sociétés
Schlumberger et KSB, et dans le cadre du laboratoire commun
Lerded, concerne l’évaluation de l’ajout des nanocharges sur le
comportement des joints en élastomère.
> Action commerciale
Dès la réflexion fonctionnelle
Complément naturel des actions et projets collectifs, l’offre commerciale rassemble des prestations qui permettent
à chaque entreprise de mener ses démarches individuelles.
Ingénierie, aide à la conception
Étape cruciale du développement de l’entreprise, la conception de produits ou de procédés intègre bien des paramètres :
humains, technologiques, organisationnels, auxquels viennent désormais se joindre les questions environnementales,
le bien-être des opérateurs… Le Cetim propose une offre multidisciplinaire pour la conception et la reconception de
produits et de procédés ainsi qu’en ingénierie de projets innovants et de R&D industrielle.
Essais, simulation
Qualifier, caractériser, constitue l’une des principales demandes de nos clients. Mieux connaître les matériaux, les
procédés, permettre d’innover en suggérant la technologie à laquelle on ne pense pas ou jugée trop lourde à mettre
en place : tel est l’apport du Cetim.
Le conseil, l’assistance, l’expertise et la formation sont le cœur de métier du Cetim. Nourris par l’expérience aux côtés
des industriels et par les grands projets de R&D menés au bénéfice des cotisants, les consultants proposent une large
palette de compétences pour travailler chaque jour à l’amélioration de l’organisation, des produits ou des procédés.
Avec 1 000 nouveaux cas traités chaque année, le Cetim est leader français en analyse de défaillances mécaniques.
Transformer l’innovation
en valeur ajoutée
62,1 M€
Après un premier semestre
Pour le Cetim, l’innovation
difficile, le deuxième semestre et
et les progrès technologiques
tout particulièrement les derniers
ont d’autant plus de sens
mois de l’année ont permis de
qu’ils sont rapidement
de contrats pour l’alliance restaurer le carnet de commandes
transformés en valeur ajoutée
qui marque une croissance à fin
sur le marché. L’année 2014
d’année de + 2,6 % avec 15,1 M€.
est ainsi particulièrement marquée par des réalisations
de projets de R&D technologiquement complexes qui
Les marchés prioritaires, énergie et transports,
témoigne d’une nette montée du Cetim en « capital
conservent leur dynamisme avec respectivement
confiance » auprès de ses clients sur des domaines
une croissance annuelle à 7 % et 20 % ; la croissance
de plus en plus critiques et contributifs à leur
du transport étant liée cette année à la progression
compétitivité.
du secteur ferroviaire et au rebond non négligeable de
Le chiffre d’affaires des prestations facturées qui
l’automobile. En dehors de ces marchés prioritaires,
s’établit à 43,6 M€ est conforme aux objectifs, mais
le record de croissance revient aux fabricants
traduit une croissance d’activité à + 1,4 %, qui reste
d’équipements avec + 40 % de croissance grâce
en retrait par rapport à celles connues par le passé.
notamment à de beaux contrats gagnés avec des
acteurs du machinisme agricole.
La stratégie « grands comptes », quant à elle, reste
gagnante avec une croissance de 8 %. Pour cette
année, l’alliance constituée avec les centres associés
et les filiales enregistre une facturation de 62,1 M€
Cetim > Rapport d’activité 2014
35
2014 > 3 axes d’action
André Laurent
Codéveloppement d’un pas inversé contre le dévissage
Pas plus que les autres, Jean-Jacques Laurent, patron de la société André Laurent, PMI spécialisée dans le vissage et
l’assemblage, n’avait songé à une solution aussi simple et efficace. L’innovation en question consiste à utiliser comme
contre écrou, un écrou monté sur un filetage de sens inversé à celui du premier. À la moindre tentative de dévissage,
l’écrou se heurte au second, ce qui provoque le vissage de ce dernier. Anti-dévisseur par construction en somme. Afin de
pouvoir monter, à la suite du premier, le second écrou au filetage inversé, l’astuce consiste à réduire le diamètre de l’extrémité de la vis. Le premier écrou au diamètre plus important passe sans problème… Le passage de l’idée au produit s’est
effectué sous la forme d’un codéveloppement entre le Cetim et la société André Laurent. La première étape, menée avec
IEA Solutions a permis de valider la faisabilité et le potentiel commercial de l’innovation. Seconde étape, la mise
au point du produit où le Cetim et André Laurent ont simplifié le cahier des charges et l’ont adapté à l’outil
de production de l’entreprise. Dernière étape avant l’éventuelle fabrication : la réalisation de quelques
échantillons. « Nous avons choisi de réaliser des pièces d’un diamètre minimal afin de nous
situer dans la configuration la plus exigeante », précise Jean-Jacques Laurent. Des
pièces abondamment testées par le Cetim. Au bilan positif de ces tests
s’ajoutent de nombreux atouts pour ce dispositif : le maintien de règles de serrage (conformité vis-à-vis
du NFE 25 0301), alors que l’indépendance
du serrage et de la solution anti-dévissage améliore la tenue en fatigue des vis ;
des surfaces de contact propres (pas
d’ancrage), ce qui réduit les risques de
fissure, etc.
Accréditation Nadcap
Et de quatre
Une première mondiale ! Pour la quatrième fois consécutive, le Cetim a été accrédité Nadcap
(National Aerospace and Defense Contractors Accreditation Program)… sans non-conformité.
Une accréditation qui concerne les essais sur matériaux composites (Non Metallic Materials
Testing – NMT : AC7122). Ainsi 19 essais mécaniques et physico-chimiques ont été évalués.
Ce nouvel audit vient renforcer la place du centre auprès des constructeurs aéronautiques et
de leurs sous-traitants dont la demande en termes d’essais s’accentue. Cette accréditation
complète, par ailleurs, celle déjà obtenue pour les essais concernant les matériaux métalliques.
Le Cetim dispose ainsi d’une palette complète d’essais certifiée Nadcap pour le monde
aéronautique et renforce ses positions et la croissance de son activité avec ses partenaires pour le compte des sociétés des groupes EADS et Safran notamment.
36
> Action commerciale
Horuscare
Innover dans le vivant
Valider, et en profiter pour améliorer son nouveau dispositif
de lutte contre l’obésité, c’est à cette fin que Jean-Michel
Verd a sollicité le Cetim. La problématique : jusqu’à présent, le principal traitement de l’obésité efficace consiste
à shunter une partie de l’estomac et de l’intestin grêle. Le
dirigeant d’Horuscare, lui, choisit de concevoir un dispositif
médical, placé dans la partie haute de l’intestin grêle, juste
après l’estomac, là où les nutriments passent dans le sang.
Cette solution a pour avantage d’être réalisée par endoscopie.
Rédaction du cahier des charges, analyse de l’état de l’art, avec
l’appui du Cetim plusieurs solutions ont émergé, dont l’extenseur radial, appelé aussi Stent. Ce ressort métallique, placé dans
un canal, évite que celui-ci ne se rétrécisse. Le dispositif comprend trois
éléments séparés : une gaine permettant d’éviter le transfert, à l’intérieur une
armature qui maintient la gaine ouverte, et l’extenseur radial qui assure le maintien en place. Pour tester
l’ensemble, les équipes du Cetim ont conçu un banc d’essai muni d’un intestin en silicone et simulant
les mouvements de la digestion. Ils ont ainsi validé que le dispositif assure bien l’étanchéité en limitant le
passage des nutriments à 10 à 20 % et surtout que l’ensemble ne migre pas dans l’intestin.
N. Schlumberger
La performance énergétique
modélisée
Comme le constate Marc Domas, responsable
études électriques de N. Schlumberger : « Certains
clients veulent connaître le coût énergétique à la tonne
produite ». À cette question, le constructeur de machines textiles peut désormais apporter une réponse.
Comment ? En modélisant une de ses machines pour
mesurer sa consommation en cours de fonctionnement. Dans le cadre du programme Capme’up, en lien
avec un groupement d’industriels fabricants de machines
textiles, l’entreprise a en effet confié l’une de ses craqueuses
de fibres synthétiques au Cetim « pour connaître plus finement les
puissances impliquées et examiner les pistes de progrès », commente
Marc Domas. Pour caractériser au mieux la craqueuse, un modèle de la chaîne de
transmission complète est réalisé à partir d’un logiciel de modélisation système. Une véritable craqueuse virtuelle. Quant à
la machine réelle, elle est instrumentée pour relever les mesures physiques et renseigner plus précisément le modèle. « Avec
cette modélisation, le comportement complet de la machine a pu être analysé. Bien mieux que sur une machine réelle dont
certains endroits sont inaccessibles pour installer des capteurs », comme le souligne Antoine Michon du Cetim. Marc Domas
précise : « Avec la modélisation, nous avons pu faire fonctionner la machine avec des matières jamais utilisées et dans des
situations jamais rencontrées. Sans réaliser d’essai réel, nous sommes capables de prédire la consommation de la machine
pour des points de fonctionnement jamais explorés jusque-là. » Un avantage concurrentiel !
Cetim > Rapport d’activité 2014
37
2014 > 3 axes d’action
Hybrid-air PSA Peugeot Citroën
Un banc antibruit pour composants hydrauliques
« Le projet Hybrid-air illustre la manière dont PSA Peugeot-Citroën a repensé
autrement l’hybridation des véhicules en utilisant non pas l’électricité, mais
l’azote sous pression,(…). C’est une vraie démarche de mécatronique, a expliqué André Montaud, directeur du Thésame, à l’occasion de la remise des
Mechatronics Awards, cérémonie organisée depuis 2007 avec Thésame et
Artema, célébrée dans le cadre des EMM de juin 2014, à Annecy. Nous
avons été sollicités à l’origine en 2011 par le constructeur automobile pour
tester, sur un banc hydraulique, des composants du projet Hybrid-air, révèle
Étienne Camus, du Cetim. Des mesures aussi bien hydroacoustiques (effet
des pulsations de pression dans les canalisations) que de bruit aérien ont
été effectuées. » Autre précision d’Étienne Camus : « C’est un banc qui profite des expertises en mécanique, mécatronique, hydroacoustique, bruit et
vibration du Cetim. » Aujourd’hui le banc sert à qualifier tout type d’élément
tournant, des pompes comme des moteurs hydrauliques. En parallèle, un
partenariat a été monté avec Poclain Hydraulics, la chaire d’hydraulique et
de mécatronique de l’Institut de mécatronique (structure commune à l’UTC et
au Cetim) et avec un financement de l’Ademe, pour déterminer les sources de
bruit en hydraulique, comprendre les modes de propagation et de transmission.
Marnier Lapostolle
Zeste vibratoire
« Nos deux zesteuses, installées depuis 2012, sont parfaitement efficaces, mais elles ont un défaut, celui de faire vibrer le
sol. Ces vibrations excessives sont un réel désagrément pour le personnel et peuvent avoir des conséquences néfastes sur
le bâtiment. » Telle a été la problématique à laquelle a dû faire face Patrick Raguenaud, directeur des sites de production
de la société des produits Marnier Lapostolle. À l’origine, il faut revenir sur le principe de confection de la liqueur vedette du
spécialiste de vins et de spiritueux, le célèbre « Grand Marnier ». La préparation des zestes d’orange entrant dans la fabrication, nécessite que les écorces soient triées sur des machines vibrantes à balourd, appelées zesteuses. À la demande
de l’entreprise, le Cetim est intervenu afin de diagnostiquer le problème et de proposer des solutions simples ne réduisant
pas l’efficacité de ces zesteuses. Il s’agissait également d’améliorer le confort des opérateurs et de protéger le bâtiment.
Mesure des vibrations au moyen d’accéléromètres, mesures au marteau afin de déceler d’éventuelles résonances… Tout
y passe. Verdict : les vibrations de la dalle en béton sont dues à la mauvaise isolation vibratoire des machines. Place au
calcul, pour ensuite proposer une solution corrective avec l’installation de plots de caoutchouc et de membranes gonflables
adaptés. « L’amélioration a été spectaculaire dès la remise en marche des
machines », comme le souligne Patrick Raguenaud qui a souhaité vérifier qu’il s’agissait bien « d’une réalité technique ». La
reconception vibratoire a ainsi permis de réduire de 20
à 60 % l’impact sur l’environnement de production.
Une façon « de « boucler la boucle », c’est-à-dire
d’effectuer une démarche véritablement complète, depuis le diagnostic initial jusqu’au retour
d’expérience en passant par les calculs des modifications à apporter, leur mise en œuvre et leur
validation finale après travaux », comme le souligne Stéphane Soyer du Cetim.
38
> Action commerciale
Harmand & fils
Une bétaillère « plastique » anti-coups de cornes
Pour rester concurrentielle, l’entreprise Harmand & fils s’est lancé un défi : mettre sur le marché une bétaillère moins
chère et plus légère… Le carrossier industriel se demande alors s’il est possible de remplacer l’aluminium des parois par
un plastique suffisamment résistant pour affronter le choc des cornes des animaux. « Nos produits en aluminium sont
déjà plus légers que l’acier utilisé par nos concurrents, souligne Jérémy Harmand, le P.-D.G. de l’entreprise. Nous avons
voulu aller plus loin en nous tournant vers le plastique qui présente un double avantage : son coût et sa légèreté. Mais…
Il n’existe aucune application plastique dans notre domaine d’activité. » Trois objectifs sont alors fixés au Cetim : baisser le coût d’origine de 20 %, réduire la masse du véhicule de 20 % en conservant les géométries et dimensions existantes des caissons, le tout avec
du plastique recyclable. « Question d’image » indique le P-D.G. L’étude
de faisabilité a notamment dû définir avec précision les sollicitations
sur les parois causées par des bovins en utilisation normale et, en
prime, en cas de freinage d’urgence. « La notion de choc implique de prendre en compte la dynamique (…), indique Benoît
Courtemanche du Cetim. La simulation par éléments finis en
dynamique est possible, mais en général, c’est une solution
lourde à mettre en place et coûteuse. » Place donc aux essais.
En particulier celui de la tour de chute qui simule la corne par
un marteau chutant d’une certaine hauteur. Il aura fallu un essai développant une énergie de choc à 100 J pour départager
les matériaux. Fort de cette étude, l’entreprise a développé un
véhicule unique sur le marché avec un caisson en polypropylène
capable de transporter trois vaches.
Tisseo
Des flexibles de système de freinage
validés pour être prolongés…
800 000 : c’est le nombre de kilomètres limite « sonnant » la
révision complète des rames du métro toulousain ; soit à peu
près une fois tous les dix ans. « En vue de préparer cette révision générale, nous avons souhaité vérifier l’état des flexibles hydrauliques composant le système de freinage des rames », explique
Sébastien Duffort, technicien méthode matériels roulants de Tisseo,
l’exploitant du réseau de transport de Toulouse. Des flexibles qui n’ont jusqu’alors posé aucun souci particulier. Une
éventuelle prolongation de leur durée de vie en service est donc soumise à question. Ces flexibles sont constitués
d’un tube intérieur élastomère en NBR et d’une tresse de renfort en acier. Les 13 flexibles de deux rames et sept
neufs en stock sont confiés au Cetim pour analyse. Le protocole d’essais élaboré en commun comprend : l’examen
de l’état des flexibles et des raccords métalliques ; la réalisation, sur des flexibles usagés et neufs, d’essais d’épreuve
(350 bars) et d’éclatement pour certains ; des essais de cyclage en pression (50 000 cycles de 0 à 280 bars) et
d’éclatement pour d’autres. Pour l’analyse de l’élastomère, le Cetim s’est appuyé sur le LRCCP, partenaire intégré
à l’institut Carnot Cetim. « À l’issue des essais, il n’a été décelé aucune différence notoire entre les caractéristiques
des flexibles neufs et usagés » indique Sébastien Duffort. L’expertise a permis de porter la durée de service de ces
flexibles à 1 200 000 km. La décision a été validée par Certifer, l’Agence française de certification ferroviaire.
Cetim > Rapport d’activité 2014
39
2014 > 3 axes d’action
Veolia
Contrôle de l’étanchéité des raccords
Les réseaux de distribution d’eau potable en fonctionnement dans l’hexagone connaissent
une perte de plus de 20 %. Autant dire que les fuites, ou plutôt leur chasse est une priorité.
Dans ce contexte, il n’est pas question d’utiliser des tuyaux et des pièces de raccordement
susceptibles de nuire à la fiabilité des installations. C’est en tout cas le Leitmotiv de Veolia qui
conçoit, pose, exploite et maintient une partie de ces réseaux. À preuve, l’entreprise a décidé d’imposer à ses fournisseurs une qualification spécifique en terme d’étanchéité. Ainsi, les
pièces de raccordement doivent résister à des essais de cyclage en pression en eau effectués
à température ambiante.
« Les tests étaient initialement réalisés par une de nos filiales. Mais depuis que ceux-ci servent
à valider des produits en développement chez certains de nos autres fournisseurs, il nous
fallait trouver un prestataire extérieur. Question de confidentialité. Aussi avons-nous fait appel au Cetim. Ses équipes sont très réactives et savent s’adapter à nos besoins » indique la
direction technique de Veolia. En plus de valider les pièces, ces essais servent à les classer
selon leur niveau de performance. Des raccordements pour tuyau en fonte, en PVC
et en polyéthylène sont testés. Les pièces, arrivant montées, passent
au banc où elles sont soumises à différentes pressions, à raison
de 100 000 cycles répartis sur plusieurs plages de pression
comprises entre 16 et 30 bars. Et tant pis pour les produits
qui ne résistent pas aux tests de validation. Ils sont retirés
des références !
SKF
La durée de vie des fluides
de coupe optimisée
Soumis à des problèmes récurrents de tenue dans le temps de leurs
fluides de coupe, les responsables de SKF de l’unité de fabrication de
roulements à Saint-Cyr-sur-Loire se sont interrogés sur la façon de réduire
l’impact de ces fluides sur les coûts de revient. « L’une de nos trois centrales
(2 x 30 m3 de bains) subissait à l’époque des attaques bactériennes sévères
et des développements de moisissures avec comme conséquences le dégagement d’odeurs nauséabondes et le risque de perdre les bains », explique Claire Deschastres-Gurung, coordinatrice EHS du site. Pour ce faire, l’entreprise s’est appuyée sur le
Cetim pour trouver des solutions pérennes. Au-delà de l’audit réalisé et de la formation des opérateurs
au bon suivi des bains, le plan d’action proposé alors, simple, à coûts de mise en œuvre modérés, et à
retour sur investissement rapide, a permis en particulier de mettre les bains sous contrôle et d’éliminer des
situations fréquentes nécessitant un changement immédiat du bain. « Depuis, les attaques bactériennes
se sont nettement réduites, mais surtout nous n‘avons plus à faire face à des situations critiques où le bain
risque d’être perdu. Le bilan est donc particulièrement appréciable, compte tenu du coût du remplacement
d’un bain qui peut atteindre 10 000 euros, frais d’élimination compris », conclut Claire Deschastres-Gurung.
Le plan d’action a été communiqué aux différentes unités du groupe SKF qui s’est fait l’écho des bons
résultats obtenus auprès des entreprises du secteur, adhérentes d’Artema.
40
> Action commerciale
Certigaz
Des raccords à sertir qualifiés
Plus de 150 modèles de raccords gaz à sertir foisonnent aujourd’hui sur le marché. Une bonne santé expliquée par le fait
que le procédé est plus simple et plus rapide que le brasage
pour lequel le risque de dépôt dans les conduites est possible.
Ils sont réalisés à l’aide d’une sertisseuse électrique. Encore
faut-il les qualifier pour assurer leur comportement tout au long
de leur utilisation. Traction, torsion, flexion, cisaillement, écrasement, flexion alternée, glissement axial, font partie des tests exercés sur ces raccords après avoir été sertis sur un tube. De plus,
ils sont soumis à des agressions chimiques : contact avec de l’eau
de javel, détergents, brouillard salin, acide chlorhydrique et hydrocarbures. Résistance au choc et essais de vieillissement complètent le
panel… De fait, pas moins de onze bancs différents sont nécessaires. Ils
fonctionnent à l’air, à l’eau et à l’hélium. « Nous avons confié au Cetim l’ensemble des essais mécaniques, chimiques et d’étanchéité exigé par le cahier des
charges », souligne Christian Lorinet, responsable de certification à Certigaz. Appliquée aux raccords
utilisables pour les conduites de gaz des bâtiments d’habitation, d’élevage et les serres, la certification
ATG Sert, délivrée par Certigaz, garantit cette conformité au cahier des charges AFG CCH 2004-02.
Les essais réalisés par le Cetim ont permis de valider l’admission à la demande de certification de
quatre fabricants, ce qui représente quatre campagnes d’essais, chacune d’une durée de cinq mois.
Près de 400 raccords par fabricant différents par leur forme et leur diamètre ont subi les tests.
Guichon Valves
La stratégie environnementale récompensée
« Suite à une formation du Cetim sur l’écoconception, nous avons exploré cette voie en
reconcevant l’un de nos produits phares, une vanne à passage direct en inox pour la pétrochimie », explique Romain Favre, responsable du bureau d’études de Guichon Valves.
En menant cette démarche, le spécialiste des vannes hautes performances et sur mesure
a décidé d’anticiper la demande pour des produits plus respectueux de l’environnement.
L’entreprise renforce ainsi son positionnement d’industriel écoresponsable et souhaite évaluer les gains potentiels de la démarche en termes de fabrication et de coûts, sans grever
les performances de la vanne.
Avec cette opération, réalisée dans le cadre du programme collectif « Écoconcevoir 20122014 » du dispositif régional « Plan PME Rhône-Alpes », Guichon Valves a pu bénéficier de
l’appui d’un consultant spécialisé dans le domaine de l’environnement ainsi que de l’outil
d’écoconception Atep du Cetim. Ce logiciel, gratuit, permet d’identifier les priorités environnementales lors du développement d’un produit, comme le précise le responsable du
BE : « Reprenant à zéro la conception de la vanne, nous avons pu dégager plusieurs axes
d’amélioration possibles : emploi de matériaux recyclés, intégration de plastiques techniques, choix d’un autre mode de fabrication, etc. » Les bilans environnementaux du produit d’origine et du produit écoconçu ont également été évalués à l’aide d’une analyse de
cycle de vie. Les gains : des réductions de plus de 40 % des indicateurs d’impacts sur le
changement climatique, l’eutrophisation marine et la création d’ozone troposphérique sur la
vanne reconçue, 20 % de composants en moins, un allègement de la vanne de 30 %, des
volumes morts réduits de 30 % et un temps de fabrication divisé par deux.
Cetim > Rapport d’activité 2014
41
Appui
aux
PME
2014 > 3 axes d’action
Appui
aux PME
Robot Start PME :
180 PME engagées
Issu du plan 32 (Robotique) de la « Nouvelle France
industrielle », Robot Start PME (RSPME) est un succès.
Initié en octobre 2013, le programme accompagne
désormais 180 entreprises dans l’intégration de leur
premier robot industriel à fin 2014. Soutenu par l’État au
titre des Investissements d’avenir, RSPME est déployé
par le Symop (Syndicat des
machines et technologies
de production), le Cetim et
le CEA List.
Fabrication additive d’implants :
bilan de Fadiperf
L’opération Fadiperf, pilotée par le Cetim, aura été
un succès. Elle a visé à accompagner les fabricants
d’implants orthopédiques dans l’appropriation des
nouvelles technologies de fabrication additive par
fusion laser. Quatre industriels ont été de la partie,
réunis autour d’un même équipement partagé.
Personnalisation d’implants, amélioration des surfaces,
diminution des coûts de fabrication, de la logistique et
des interventions chirurgicales sont quelques-uns des
résultats obtenus…
44
Pari réussi pour l’opération robots à l’essai
Quoi de mieux pour juger de l’intérêt d’un robot dans son
entreprise que de l’y installer et de l’essayer ? Partant de ce principe
le Cetim et le Cetim-Ctdec ont lancé en
2014 un service original : des robots à
l’essai, formation comprise, pour une
durée de quelques semaines à quelques
mois. L’objectif est de favoriser la mise
en place d’une robotique, flexible et apte
à travailler en mode collaboratif avec
l’utilisateur. Un dispositif, financé dans le
cadre du programme Capme’up, qui cible
d’abord les PMI.
Étude Bpifrance : les PME et ETI face à la crise Les témoignages de 32 dirigeants de PME et ETI manufacturières
émaillent l’étude « PME et ETI manufacturières : stratégies de rebond
face à la crise », présentée le 28 octobre 2014 au musée des Arts
et Métiers à Paris. Menée par Bpifrance Le Lab, en partenariat avec
le Cetim avec l’appui du cabinet Autre Vision et avec le support
de la FIM, de la FIEEC et de Plastipolis, cette enquête délivre un
témoignage vivant des stratégies mises en place face à un régime de
« crise permanente ».
> Appui aux PME
Une intervention de proximité
Grâce à un réseau national d’intervention de proximité, le Cetim décline une offre globale d’ingénierie et de pilotage
de programmes d’appui aux PME.
Le périmètre d’intervention de ces programmes s’étend de l’accompagnement technologique au montage de
projets européens, en passant par l’appui à la stratégie et le développement de la performance. Cette action
trouve
son prolongement par la mise en place en coordination avec la FIM de comités mécaniques en région, et aussi
par l’animation du réseau des pôles de compétitivité à vocation mécanicienne (Mécafuture) et son raccordement
au niveau international (Manufuture).
Des actions à
périmètre national
Le projet Robot Start PME, mis en œuvre
aux côtés du Symop et du CEA List, et
financé dans le cadre des investissements
d’avenir a remporté un franc succès et
a permis d’accompagner 180 PME pour
l’investissement dans leur premier robot.
Initié fin 2012, le projet Capme’up, conduit
en partenariat avec les instituts Carnot Ifpen
et le CEA List, compte à présent plusieurs
plateformes technologiques notamment dédiées
aux techniques innovantes de CND et au
parachèvement robotisé.
10 ans d’unités partagées
Depuis 10 ans, le Cetim propose des UPDP
(Unités pilotes à dispositif partagé).
Elles autorisent, pour un nombre limité
d’entreprises, le partage d’un moyen de production
pendant une durée définie pour s’approprier une
technologie nouvelle, avec l’aide d’un porteur
de projet dans un environnement et avec une
méthode éprouvée.
Pour une PME, participer à une UPDP, est une
solution économique garantissant la réussite d’un
saut technologique en maîtrisant pas à pas les
phases essentielles :
valider techniquement une nouvelle technologie
sur les produits et marchés de l’entreprise, par une
expérimentation personnalisée, avant de décider
d’investir dans une technologie innovante ;
disposer de données économiques fiables
permettant de justifier de la pertinence et de la
rentabilité de l’investissement à réaliser ;
acquérir les compétences technologiques,
adapter progressivement ses ressources
humaines, préparer les évolutions
organisationnelles pour garantir une rentabilité
rapide lorsque l’investissement définitif sera réalisé.
Depuis 2005, huit plateformes d’usinage à grande
vitesse 3 axes, 5 puis 8 axes se sont succédé. La
compression de poudres ou encore la fabrication
additive par fusion laser ont rencontré un franc
succès. Aujourd’hui, une cellule de parachèvement
robotisé et la mise à disposition de robots à l’essai,
en partenariat avec le Cetim-Ctdec, vient
compléter l’offre.
Cetim > Rapport d’activité 2014
45
2014 > 3 axes d’action
Actions collectives
L’atout du collectif pour Stäubli
Cela fait désormais une vingtaine d’années que
l’entreprise Stäubli participe régulièrement aux
actions collectives du Cetim pour son activité de
machines textiles — un secteur dans lequel elle est
numéro un mondial avec 80 % de parts de marché.
Trois raisons à cela : se maintenir à la pointe des
technologies, acquérir d’autres compétences et
découvrir de nouvelles pistes à explorer… Le principe de ces actions de recherche mutualisée est simple. Au sein d’une
commission sont réunies plusieurs entreprises d’une même profession. Les industriels définissent en commun les sujets
de recherche qui, après validation, sont menés par le Cetim. Plusieurs projets sont ainsi menés en parallèle de façon
régulière dans le domaine des machines textiles. Première motivation de la participation à ces recherches mutualisées
pour Patrick Iltis, directeur général France : la veille technologique. Ensuite, de façon plus opérationnelle, « Nous avons
absolument besoin d’expertises plus vastes que celles qui nous sont familières, précise Patrick Iltis. Les actions collectives sont une excellente façon de s’approprier des technologies que nous connaissons mal. » Exemple avec une action
conclue en 2014 : l’amélioration du rendement énergétique des machines. Un sujet pour lequel « Nous ne nous étions
jamais intéressés de très près à cette problématique. L’action collective va nous permettre de disposer des outils et des
compétences indispensables en ce domaine… Il faudra environ une année de travail à nos équipes de recherche et développement pour adapter parfaitement à nos besoins spécifiques les résultats des travaux réalisés », indique le directeur
général. Le dialogue avec les autres industriels du secteur est un des autres aspects positifs, comme l’ajoute Patrick Iltis :
« C’est extrêmement enrichissant. Nous profitons énormément des propositions de sujets de recherche émanant des
autres membres. Cela nous ouvre souvent des pistes de réflexion. »
Étude Bpifrance - Le Lab
Les PME et ETI face à la crise L’étude, intitulée « PME et ETI manufacturières : stratégies de rebond
face à la crise », présentée le 28 octobre 2014 au musée des Arts et
Métiers à Paris, s’appuie sur les témoignages de 32 dirigeants de PME
et ETI manufacturières, recueillis à l’occasion d’entretiens menés entre
février et septembre 2014. Cette enquête délivre un témoignage vivant
des stratégies mises en place face à un régime de « crise permanente ».
Menée par Bpifrance - Le Lab, en partenariat avec le Cetim avec l’appui
du cabinet de conseil Autre Vision et avec le support de la FIM, de la
FIEEC et de Plastipolis, elle vise à comprendre comment certaines entreprises ont su faire face à la crise en élaborant de véritables stratégies de
conquête. Ces entreprises ont notamment été sélectionnées pour leur
implication au sein des réseaux professionnels et leur participation à certains programmes tels qu’Acamas. « Cette étude met, pour la première
fois en lumière, les industries manufacturières dont on ne parle jamais,
a indiqué Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance. Ces PME et
ETI irriguent l’ensemble des filières industrielles françaises et ont adopté,
suite à la crise, une démarche offensive et stratégique en s’ouvrant à
l’international, en innovant, en adaptant leurs produits et leurs services
aux besoins de leurs clients. » Le détail de l’étude est téléchargeable sur
bpifrance-lelab.fr.
46
> Appui aux PME
Robot Start PME
180 PME engagées
Le programme Robot Start PME (RSPME), soutenu par l’État, tient toutes ses promesses. Plus de 180 entreprises ont d’ores et déjà signé et sont engagées dans le processus d’accompagnement dans l’intégration d’un premier robot industriel. Plus de 70 % de ces sociétés comptent moins de 50 salariés,
80 % sont issues du secteur manufacturier et 20 % du secteur agroalimentaire. Déployé par le Symop,
le Cetim et le CEA List, le programme a été officiellement lancé en 2013 dans le cadre des investissements d’avenir. Parmi les premières PME bénéficiaires, la société Lacanche a été couronnée du prix Productivez en avril 2015, dans la catégorie « Mention spéciale du jury ». Fabricant de pianos de cuisine en
Côte-d’Or, labellisé Entreprise du patrimoine
vivant, Lacanche a fait de l’investissement
une stratégie durable avec l’acquisition
d’une cellule robotisée. Autre exemple,
AZ Metal fabrique notamment du
mobilier métallique pour de grandes
chaînes hôtelières ou de la restauration. Grâxe à RSPME, elle s’est assurée du choix de son robot et du retour
sur investissement avec en prime une
meilleure qualité, des gains de productivité et l’obtention d’un nouveau
marché.
Technologies
propres
Éclosion d’innovations
dans les écotechnologies
Le grand programme Écotec du Cetim, initié en 2007, et réalisé en partenariat avec le CEA, le Cirimat, l’Ademe et avec des financements de l’UE, a engendré une dynamique de R&D permettant l’éclosion d’innovations et de transferts dans les écotechnologies comme les procédés de nettoyage et un renouvellement des solvants émulsionnables. Ainsi en atteste Jean-Philippe Testa
dirigeant de l’entreprise Arcane Industries : « Nous avons notamment mis au point un mélange breveté de solvants organiques…
garantissant le respect de l’homme et de son environnement ». L’entreprise veut désormais généraliser l’utilisation de ces solvants
écoresponsables dans les machines à laver industrielles. L’objectif à terme ? Définir avec le Cetim un solvant adapté à une ou
plusieurs machines de nettoyage en cours de développement avec des industriels. Partie prenante des développements, le Cetim
s’engage aussi sur la réussite des produits. C’est ainsi que les recherches de Mecanov Ridel sur le nettoyage à la vapeur sèche
ont conduit au codéveloppement d’une machine en circuit fermé. Côté DFD, la nouvelle machine de l’entreprise fonctionnant
au CO2 supercritique (CO2 SC) a été élaborée en codéveloppement avec le Cetim. Pour ce procédé 100 % à sec, les particules
d’usinage sont séparées par gravité au fond de la cuve, tandis que le CO2 SC embarque les autres polluants. Purifié à l’issue
du processus, le CO2 est alors recyclé à l’état liquide dans la machine. S’ajoute ainsi au bilan écologique, une réduction du coût
d’exploitation… Supérieure à 25 % ! « Ce résultat a été obtenu aussi grâce à la stratégie d’écoconception menée avec le Cetim »,
précise Sylvie Berruel, Business Developer de DFD.
Cetim > Rapport d’activité 2014
47
2014 > 3 axes d’action
Robots collaboratifs
Quid de l’interaction homme-robot ?
Les développements réalisés par les grands constructeurs
et l’évolution des réglementations sont tels que l’élargissement de la diffusion des robots collaboratifs est aujourd’hui
inéluctable. La mise en place d’un poste de travail collaboratif comporte en effet plusieurs avantages : une augmentation de la flexibilité et de la polyvalence de l’outil de fabrication ; une amélioration des conditions de santé au travail,
l’ergonomie des postes bénéficiant de la prise en charge
par le robot des manipulations répétitives ou pénibles. Ces
technologies récentes ne sont, cependant, pas complètement industrialisées et éprouvées. De fait, chaque intégration d’un robot conçu pour une application collaborative est
unique et chaque situation de travail ainsi créée nécessite une
évaluation spécifique des risques. L’enjeu est donc d’accompagner les PME françaises dans une démarche d’équipement
de ces nouveaux types d’îlots robotisés tout en tenant compte
des aspects réglementaires et normatifs. C’est dans cette optique que le Cetim pilote des actions qui visent à accompagner les
industriels dans le choix des solutions les mieux adaptées à leurs
besoins. Ses différentes compétences ont d’ailleurs pu être mises à
contribution au travers de différents programmes tels Capme’up (associant les instituts Carnot CEA List et Ifpen) ou encore RSPME. Un ouvrage
ayant pour but d’apporter une aide technique réelle dans cette démarche d’intégration a également été réalisé (réf.3C77) en 2014.
Essayer un robot
C’est l’adopter !
Quoi de mieux pour juger de l’intérêt d’un robot dans son entreprise que de l’y installer et de l’essayer ? Partant de ce principe
le Cetim et le Cetim-Ctdec ont lancé en 2014 un service original : des robots à l’essai, formation comprise, pour une durée de
quelques semaines à quelques mois. L’objectif est de favoriser la
mise en place d’une robotique, flexible et apte à travailler en mode
collaboratif avec l’utilisateur. Un dispositif qui cible d’abord les PMI.
Et dans un premier temps, l’offre, financée dans le cadre du programme Capme’up vise une application bien définie : le chargement
et le déchargement de machines de décolletage ou d’usinage pour les
petites et moyennes séries. La cellule robotisée est adaptable en fonction des
processus de chaque entreprise et des tâches qui lui sont confiées, pour permettre à
une société de valider un projet de robotisation avec des solutions aisément reconfigurables. Capable de travailler sur des pièces de moyenne taille avec des protections adaptées et une formation de 3 à 5 jours seulement, le
robot du Cetim est un bras Universal Robot (UR 10). Chez Massard, entreprise de décolletage de 25 personnes
où l’introduction du robot a mobilisé les équipes, le faible coût de la cellule et sa grande flexibilité, sa facilité de
programmation, et enfin l’augmentation de la productivité ont conquis l’industriel. Réservée à une approche dite
« haut de gamme » et offrant une plus grande précision de déplacement, la cellule robotisée du Cetim-Ctdec,
développée sur une base de robot Stäubli caréné, est capable de travailler sur des pièces de petites tailles à des
cadences élevées. Chez J.L. Pery& Fils, entreprise de décolletage de la vallée de l’Arve, une des premières à
l’avoir essayé, les gains de productivité engendrés par cette cellule avoisinent les 40 %. 48
> Appui aux PME
Carnet
de naissance
Les régions Paca et
Languedoc-Roussillon
ont leur comité mécanique
La FIM, l’UIMM et le Cetim ont paraphé
le 17 janvier 2014 l’acte de naissance
du dernier-né des comités mécaniques.
La création d’« Arc Méditerranée » vise
à mieux faire remonter les besoins des
entreprises des deux régions ProvenceAlpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon. Comme l’a précisé Patrick Munini, président des industries mécaniques
de l’Arc Méditerranée : « Notre but est
de travailler pour les industriels en mobilisant les acteurs régionaux autour de
grandes filières. Des actions vont ainsi
être entreprises avec les pôles de compétitivité Pégase, Capénergies, Mer,
Eurobiomed et les industriels des filières
de l’énergie, de la mer, du nucléaire et
de l’aéronautique. » La première action
prévue en 2014 a été l’identification et
la recherche de sous-traitants en nouvelles technologies adaptées aux recherches sous-marines à grandes profondeurs… Une façon pour le comité
mécanique de mobiliser les entreprises
innovantes autour de grands projets.
Avec la création d’Arc Méditerranée,
c’est le septième comité mécanique qui
voit le jour. Comme ses homologues
régionaux, Alsace, Franche-Comté,
Île-de-France, Nord – Pas-de-Calais,
Picardie et Pays de la Loire (Comité de
développement de la métallurgie), la
structure est composée — outre de la
FIM, de l’UIMM et du Cetim — d’industriels et de partenaires régionaux. Elle
a pour but d’assurer une cohérence
régionale forte dans les programmes
d’action engagés par l’ensemble des
acteurs économiques au bénéfice des
entreprises de la mécanique. Catalyseurs de besoins, les comités orientent
avec les partenaires et les interlocuteurs publics les actions nécessaires au
développement des PME.
Fabrication additive
d’implants
Le bilan Fadiperf vu par les entreprises
Labellisé par les pôles de compétitivité Viaméca et i-Care, le projet
de fabrication additive d’implants personnalisés et fonctionnalisés
(Fadiperf), piloté par le Cetim, a permis d’accompagner les fabricants
d’implants orthopédiques dans l’appropriation de ces nouvelles technologies par fusion laser.
À l’issue de l’expérience, les 4 industriels participants, Aston Medical,
Evolutis, Serf, Tornier dégagent des pistes de progrès certaines : personnalisation des implants, amélioration des surfaces, diminution des
coûts de fabrication, de la logistique et des interventions chirurgicales.
Financé par le Fonds européen de développement régional (Feder) via la région Rhône-Alpes et le conseil général de la Loire, le programme a également bénéficié des apports scientifiques de l’École nationale supérieure des Mines de Saint-Étienne –ENSMSE et de l’Énise.
Cetim > Rapport d’activité 2014
49
2014 > 3 axes d’action
Acamas
C’est aussi en Poitou-Charentes
Après le succès d’un premier groupe de PMI dans le département de la
Vienne, l’opération Acamas s’étend depuis décembre 2014 à l’ensemble
de la région Poitou-Charentes. Forte des liens tissés et des avancées réalisées, une majorité des PMI viennoises ont décidé de lier leurs aventures
entrepreneuriales en fonctionnant en réseau. Face aux défis à relever, au
manque de visibilité de l’environnement, à l’impératif d’aller de l’avant, les
dirigeants ont pleinement joué le jeu d’Acamas et engagé de véritables
ruptures stratégiques dans leurs entreprises. Ils n’hésitent plus à faire fonctionner ce réseau pour partager, comprendre ensemble et mieux décider.
Un exemple à suivre avec la possibilité d’engager une trentaine de PMI
supplémentaires dans cette nouvelle action Acamas lancée avec l’appui de
l’État, de la Région, et des représentants régionaux de la FIM, de l’UIMM
et du Cetim. Le forum de lancement s’est déroulé le 2 décembre 2014
à l’UIMM de la Vienne (Futuroscope Chasseneuil). Initiée par la FIM avec
l’appui du Cetim, l’action nationale Acamas a fêté sa 1 000e entreprise participante en janvier 2014.
Matériels de
manutention-levage
et transmissions
mécaniques
Quels facteurs de risque pour
les spécifications des transmissions ?
Suite à la publication de la série des normes EN13001 comme
nouveau référentiel européen de calcul des engins de levage, les
commissions professionnelles « Matériels de manutention-Levage et Stockage » et « Transmissions mécaniques » du Cetim
ont décidé de réviser en profondeur le document existant de
spécification des transmissions par engrenages pour les appareils de levage. Ce, pour introduire la notion de facteur de risque
et se baser sur les normes de la famille ISO 6336 pour le calcul
de la capacité de charge des engrenages cylindriques.
Le document ainsi constitué vient en complément des parties 1
et 2 de la norme EN 13 001. Il spécifie les « conditions, prescriptions et méthodes générales permettant, par la conception et la
vérification théorique, d’éviter les risques mécaniques dus aux
appareils de levage à charge suspendue ».
Cette spécification s’applique : à toute transmission de puissance par engrenages cylindriques à axes parallèles ou engrenages coniques à axes orthogonaux concourants sous carter, qui
est utilisée lors d’un mouvement d’un appareil de levage ou de
manutention. Le document permet de définir les spécifications à
transmettre par le constructeur de l’appareil de manutention ou
de levage (le client) au fabricant de la transmission de puissance
par engrenages (le fournisseur). Il précise, en outre, les méthodes
à utiliser pour la vérification de leur capacité de charge.
50
Action collective
régionale
en Auvergne
Accompagnement
à la certification EN 9100
Sensibilisation, diagnostic qualité, audit
blanc, appui expert : voici quelques ingrédients du cocktail mis en place par
Avia (cluster aéronautique) et le Cetim
pour accompagner les PME et PMI d’Auvergne, dans l’obtention de la certification EN 9100. Face à la montée en puissance de la nouvelle version de l’EN 9100,
système d’assurance de la qualité spécifique aux marchés de l’aéronautique et
du spatial, dite version 2009, Avia a en
effet initié en 2014 la mise en place d’une
action collective d’accompagnement à
la certification afférente dédiée aux PME.
Une nécessité pour les entreprises de
cette filière puisque les donneurs d’ordres
du domaine, constructeurs notamment,
inscrivent dans leurs exigences aux entreprises de rang 1 une collaboration uniquement avec des sous-traitants qui satisfont
à ce référentiel. Il s’agit d’une évolution
importante du système qualité des PME
qui travaillent ou souhaitent s’insérer dans
ces marchés. Cette certification permet
une reconnaissance et une légitimité par
ces donneurs d’ordres, une réduction significative des audits ainsi qu’un référencement dans la base de données internationale « Oasis », qui atteste de la fiabilité
et de la qualité des prestations. La mise
en place de cette action collective régionale, portée par le Cetim, a également été
possible grâce aux soutiens financiers de
la Direccte Auvergne et de la région.
> Appui aux PME
PECM
Quid de l’usinage électrochimique ?
Que vaut l’usinage électrochimique de précision (PECM) ? C’est la réponse à
cette question qu’ont souhaité obtenir les industriels de la commission Moulistes du Cetim. Du moins, l’évaluation précise du procédé Pemtec sur des
empreintes de moules de production. Le principe du PECM repose sur la
dissolution d’un matériau métallique polarisé servant d’anode dans un milieu
électriquement conducteur. L’opération a lieu sans contact et sans influence
thermique. Verdict : intéressant avec des perspectives encourageantes pour la
fabrication de certaines empreintes de moules et d’outillages très durs et précis
pour la frappe à froid par exemple. Les résultats de l’étude montrent
notamment une qualité, en terme de précision, des délais (vitesse et temps),
et un coût de fabrication très bons. Le PECM pourrait donc être une alternative intéressante à l’électroérosion par enfonçage (EDM). En amortissant l’électrode et les outillages sur de grandes séries, la solution deviendrait compétitive pour la réalisation d’outillages.
Plus : l’état de surface est de bonne qualité et le polissage peut être fortement réduit tout en augmentant la
durée de vie de l’outillage. Le procédé permet en outre de travailler quasiment tous les métaux… Sans limite de dureté.
De fait, nombreux sont les secteurs concernés : l’automobile avec la suppression des bavures, l’aéronautique avec
l’usinage de matériaux difficiles et le respect de l’intégrité de la matière, le médical avec de très bons états de surface…
Pour accompagner les entreprises dans des études de faisabilité puis la maîtrise de cette nouvelle technologie, le Cetim
a acquis en 2014 une machine PEM 600 de Pemtec.
Les résultats de l’étude menée sont par ailleurs à retrouver dans l’ouvrage de la collection Performances 9Q236.
Cotation ISO
Les normes GPS en pratique
Concepteurs, ingénieurs de production, qualiticien, contrôleurs et
métrologues ont, depuis quelques années, leur moyen de communication… Ce, afin d’échanger des informations non ambigües sur
les géométries admissibles des pièces réalisées par le biais de spécifications indiquées sur un plan. La spécification géométrique des
produits (GPS), en l’occurrence, s’attache à donner des outils de plus
en plus performants permettant d’exprimer de mieux en mieux les
besoins fonctionnels et ensuite de partager les résultats issus de leur
vérification. On y retrouve, associé, un langage graphique et symbolique qui présente une syntaxe et une sémantique définies dans un
ensemble de normes GPS. Sorte de matrice de chaînes de normes. Afin de contribuer au décryptage
de ces normes, le Cetim a réalisé avec le support de l’Union de normalisation de la mécanique (UNM)
un outil pratique et synthétique avec l’ambition de délivrer les nouveautés sur les principales évolutions
contenues dans les normes de base de cotation et de tolérancement. Avec ce nouveau fascicule « Mémento cotation ISO – Spécifications GPS » (Réf. 4C14), le Centre réédite ainsi l’expérience d’un premier
mémento réalisé il y a une quinzaine d’années. Dans ce contexte de la normalisation, les normes françaises, européennes et internationales du domaine des spécifications géométriques sont élaborées et
suivies par les commissions de normalisation française UNM 08 – Spécification (présidée par Snecma),
UNM 09 – Vérification dimensionnelle et géométrique (présidée par le Cetim) et UNM 10 – États de surface (présidée par PSA Peugeot Citroën). Ces commissions établissent les positions françaises dans les
travaux internationaux (ISO/TC 213) et européens (CEN/TC 290 à secrétariat UNM).
Cetim > Rapport d’activité 2014
51
Carnet d’adresses
Senlis
52, avenue Félix-Louat, CS 80067
60304 Senlis Cedex
03 44 67 30 00
Saint-Étienne
7, rue de la Presse, CS 50802
42952 Saint-Étienne Cedex 1
04 77 79 40 42
Champagne-Ardenne
03 26 89 65 81
Franche-Comté
03 81 40 57 57
Île-de-France
01 47 17 68 61
Lorraine
03 87 76 14 03
Nantes
Nord-Pas-de-Calais
03 20 99 46 10
74, route de la Jonelière, CS 50814
44308 Nantes Cedex 3
02 40 37 36 35
Pays de la Loire
02 40 37 36 71
Centres associés et partenaires
Picardie
03 44 67 35 98
Cetim-Cermat
Poitou-Charentes
05 46 45 80 11
Technopôle de la Mer Rouge
21, rue de Chemnitz, BP 2278
68068 Mulhouse Cedex
03 89 32 72 20
Provence, Alpes, Côte-d’Azur,
Corse et Languedoc-Roussillon
04 91 29 98 66
Cetim-Certec
9, boulevard Lahitolle
18000 Bourges
02 48 48 01 11
Cetim-Ctdec
750, avenue de Colomby
BP 65
74301 Cluses Cedex
04 50 98 20 44
LRCCP
60, rue Auber
94408 Vitry-sur-Seine Cedex
01 49 60 57 57
Délégations régionales
Alsace
03 89 32 72 21
Aquitaine - Midi-Pyrénées
05 59 90 36 30
Auvergne - Limousin
04 73 28 80 80
Normandie
02 32 19 55 23
Bourgogne
03 80 40 34 67
Rhône-Alpes
04 72 44 59 00
Cetim, Centre de ressources mécatronique
Université de Savoie, 5, chemin de Bellevue,
BP 80439
74944 Annecy-le-Vieux Cedex
Filiales nationale et internationales
Etim
Site Technocampus
Zone industrielle du Chaffault
Chemin du Chaffault
44340 Bouguenais
02 51 70 04 94
Cetim Maroc +212 (0)522 539 521
Technopôle aéronautique de Nouasser
Aéroport Mohammed V
20000 Casablanca, Nouasser - Maroc
CIES + 216 (0)71 965 425
Cetim International Engineering Services
Tunis Business Center
Immeuble Sarah Boulevard Principal
Les berges du lac,
1053 Tunis, Tunisie
Pour tous renseignements
Bretagne
02 99 05 52 97
cetim.fr
Centre-Val-de-Loire
02 48 48 01 11
Service Question Réponse : 03 44 67 36 82
[email protected]
Directeur de la publication : Philippe Choderlos de Laclos
Réalisation : Cetim, direction de la Communication
Maquette et fabrication : Proxima, Reine Cochet
Conception graphique : Proxima, Paris
Photos : couverture : P-H. Claudel /Proxima
Christel Sasso/Proxima, P-H. Claudel /Proxima, Virginie Gervais /Proxima, Nordlock, Assemblée nationale, BPI France,
Thermi Lyon, Uwe Bellhaüser, Alston Medical, Guillaume Crochez région Picardie, Arts et métiers ParisTech, PSA,
Franz Massard-fotolia, André Laurent, Horuscare, Schlumberger, Marnier Lapostolle, Delmo 007-fotolia, Harmand & fils,
MO-SES -fotolia, Tisseo, Guichon valves, CFT Industrie, Mike-fotolia, Stäubli, Novam-Designer industriel, Airbus, (tous droits réservés)
Achevé d’imprimer sur les presses de l’imprimerie Calligraphy - juin 2015
3 sites principaux
Senlis
Nantes
Saint-Étienne
4 centres associés
et partenaires
1 000 personnes
18 délégations régionales
R &D
de 6 500 entreprises mécaniciennes
L’outil
1 filiale dédiée aux
essais sur composites
4 centres associés
1 centre de ressources
mécatronique
18 délégations régionales
2 filiales Internationales
Maroc
Tunisie
2 filiales internationales
et partenaires
132 millions d’euros
d’activité
Rapport
d’activité 2014
Avec Fadiperf
(fabrication additive
d’implants orthopédiques personnalisés),
quatre fabricants, Tornier, Serf, Evolutis,
Aston Medical, ont mutualisé leur effort
de R&D autour d’une unité partagée
de fusion de poudre laser.
Après 24 mois d’appropriation
de la technologie, les progrès sont
là : personnalisation des implants,
fonctionnalisation des surfaces, réduction
des stocks et des coûts logistiques
des interventions chirurgicales…
Autant de résultats positifs qui ont incité
les partenaires à renouveler leur association
Centre technique des industries mécaniques
Siège social : 52, avenue Félix-Louat
CS 80067 - 60304 Senlis cedex
Tél. : 03 44 67 36 82 - Fax : 03 44 67 36 94
Le Cetim est membre du Réseau CTI et labellisé Institut Carnot
cetim.fr
10-31-1614
Création > Proxima - communication 06/2015
pour un nouveau programme appelé Orthopée.