Cetim > Rapport d`activité 2014
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Rapport d’activité 2014 Avec Fadiperf (fabrication additive d’implants orthopédiques personnalisés), quatre fabricants, Tornier, Serf, Evolutis, Aston Medical, ont mutualisé leur effort de R&D autour d’une unité partagée de fusion de poudre laser. Après 24 mois d’appropriation de la technologie, les progrès sont là : personnalisation des implants, fonctionnalisation des surfaces, réduction des stocks et des coûts logistiques des interventions chirurgicales… Autant de résultats positifs qui ont incité les partenaires à renouveler leur association Centre technique des industries mécaniques Siège social : 52, avenue Félix-Louat CS 80067 - 60304 Senlis cedex Tél. : 03 44 67 36 82 - Fax : 03 44 67 36 94 Le Cetim est membre du Réseau CTI et labellisé Institut Carnot cetim.fr 10-31-1614 Création > Proxima - communication 06/2015 pour un nouveau programme appelé Orthopée. Rapport d’activité 2014 Avec Fadiperf (fabrication additive d’implants orthopédiques personnalisés), quatre fabricants, Tornier, Serf, Evolutis, Aston Medical, ont mutualisé leur effort de R&D autour d’une unité partagée de fusion de poudre laser. Après 24 mois d’appropriation de la technologie, les progrès sont là : personnalisation des implants, fonctionnalisation des surfaces, réduction des stocks et des coûts logistiques des interventions chirurgicales… Autant de résultats positifs qui ont incité les partenaires à renouveler leur association Centre technique des industries mécaniques Siège social : 52, avenue Félix-Louat CS 80067 - 60304 Senlis cedex Tél. : 03 44 67 36 82 - Fax : 03 44 67 36 94 Le Cetim est membre du Réseau CTI et labellisé Institut Carnot cetim.fr 10-31-1614 Création > Proxima - communication 06/2015 pour un nouveau programme appelé Orthopée. 3 sites principaux Senlis Nantes Saint-Étienne 4 centres associés et partenaires 1 000 personnes 18 délégations régionales R &D de 6 500 entreprises mécaniciennes L’outil 1 filiale dédiée aux essais sur composites 4 centres associés 1 centre de ressources mécatronique 18 délégations régionales 2 filiales Internationales Maroc Tunisie 2 filiales internationales et partenaires 132 millions d’euros d’activité 3 sites principaux Senlis Nantes Saint-Étienne 4 centres associés et partenaires 1 000 personnes 18 délégations régionales R &D de 6 500 entreprises mécaniciennes L’outil 1 filiale dédiée aux essais sur composites 4 centres associés 1 centre de ressources mécatronique 18 délégations régionales 2 filiales Internationales Maroc Tunisie 2 filiales internationales et partenaires 132 millions d’euros d’activité Rapport d’activité 2014 L’innovation en réseau Le collectif mécanicien du site France Sommaire 2 Édito La gouvernance 5 Les moments forts 18 R&D 21 Actions commerciales 33 Appui aux PME 43 Cetim > Rapport d’activité 2014 1 2014 > La gouvernance Une mission réaffirmée Le rapport sur les Centres Techniques Industriels, demandé par le Premier ministre à la députée du Calvados Clotilde Valter début 2014, a réaffirmé en octobre, le rôle majeur des centres. Ils permettent — a souligné la parlementaire — un accès de proximité à des compétences et matériels techniques spécialisés indispensables à l’amélioration de la production et à la mise au point de nouveaux produits. Une analyse confirmée par Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, pour qui : « Les CTI sont un élément essentiel de la politique de filières » et qui a ajouté que « leur avenir doit être sécurisé. » Le Cetim, premier des centres techniques industriels par la taille, avait anticipé plusieurs des préconisations avancées par ce rapport et s’est employé à les conforter tout au long de l’année 2014. Ainsi, dans un contexte économique qui reste difficile, le Centre a maintenu son cap et a atteint brillamment ses objectifs en conformité avec le contrat de Performance. La mission collective est particulièrement bien remplie, tant sur le plan des actions professionnelles qu’en appui direct à la PME. En effet, les actions collectives régionales enregistrent une reprise, accompagnées dans ce mouvement par les contrats publics. Ces indicateurs confortent le Cetim dans sa position d’acteur privilégié du maillage entre régional et national au sein du dispositif de recherche et d’appui technologique du site France. La meilleure illustration en a été donnée par la constitution du Cetim-Ctdec au 1er janvier 2015, centre associé au Cetim sur la base du partenariat établi depuis plusieurs années entre Cetim et Ctdec. C’est également en directe application de l’orientation donnée par les plans nationaux « Robotique » et « Usine du futur » qu’a été déployé avec l’appui du Symop, le programme Robot Start PME. 180 PME en ont à ce jour bénéficié afin d’intégrer un premier robot à leur outil productif et réaliser ainsi un investissement clé pour accroître la compétitivité. Ces objectifs et actions seront poursuivis, en recherchant une synergie efficace avec les évolutions nationales et territoriales à venir, pour toujours mieux porter les ambitions de la mécanique au service de ses entreprises. Emmanuel Vielliard Président du Conseil d’administration 2 > L’édito Innovation un jour… L’Alliance Mécatim rassemble désormais le Cetim, ses associés et affiliés — Cetim-Cermat, Cetim-Certec, LRCCP, Cetim-Ctdec — ainsi que ses filiales commerciales françaises et internationales, soient un ensemble de près de 1 000 salariés. C’est une activité économique de plus de 130 M€ équitablement partagée entre les prestations technologiques commerciales et les actions d’appui au développement technologique financées sur fonds publics (taxe et contrats publics). En 2014, si l’activité commerciale de l’Alliance a réalisé une croissance de l’ordre de 1 % juste conforme au plan de marche, l’année n’en est pas moins structurante. L’aura du Cetim au sein du dispositif national d’innovation n’a jamais été aussi marquée, que ce soit dans le grand élan national pour l’Industrie du Futur, dans la communauté des Instituts Carnot ou dans l’élaboration de la Stratégie nationale de Recherche auprès du ministère. Les partenariats avec le monde académique, notamment via les laboratoires communs aux écoles et universités et avec le CEA, ne sont pas étrangers à cette progression : 160 publications et 37 thèses de doctorat en cours viennent en témoigner. Dans le cercle mécanicien, ce sont 56,7 % des entreprises cotisantes qui ont fait appel à l’expertise du Cetim, soit une progression de 2,7 % par rapport à 2013 ; sur ces deux dernières années cumulées, 70 % des entreprises du secteur ont eu recours à leur Centre. Tirés par de multiples sollicitations de nos mandants et de nos partenaires, nous avons multiplié les réunions et journées techniques. Ainsi, les « lundi de la mécanique » ont réuni en 2014 plus de 2 300 participants en soixante demi-journées thématiques dans toute la France (une fréquentation de + 14 %, par rapport à l’an dernier). 2014, c’est enfin un sommet dans la mise en œuvre de notre politique d’innovation : 15 brevets, 41 déclarations d’invention internes déposés. Deux beaux symboles sont venus couronner ce succès avec la reconnaissance de la paternité du Cetim dans la création du nouveau cœur artificiel et en toute fin d’année, un « prix de l’ingénieur de l’année » décerné par l’Usine Nouvelle dans la catégorie Innovation pour Christophe Delcher, notre plus jeune expert-référent. Alors oui : innover en mécanique résonne avec Cetim au cœur de tous ses collaborateurs. Philippe Choderlos de Laclos Directeur général Cetim > Rapport d’activité 2014 3 4 2014 La gouvernance Cetim > Rapport d’activité 2014 5 2014 > La gouvernance Le conseil d’administration Conseil d’administration, comité scientifique et technique, commissions professionnelles… près de 400 industriels contribuent régulièrement à la gouvernance de leur centre. De l’avenir au futur Avenir des centres techniques industriels, Usine du futur, robotique en mécanique, alliance entre Cetim et Ctdec sont les principaux axes travaillés par le conseil d’administration au cours de cette année 2014. Il a particulièrement suivi la mission confiée par le Premier ministre à la députée Clotilde Valter sur l’avenir des centres techniques industriels. Les conclusions traduisent l’exemplarité de la mécanique, notamment dans le travail de mise en synergie ayant conduit à l’alliance Cetim-Ctdec scellée tout début 2015. L’Usine du futur a également été au cœur des débats à travers les actions menées dans le cadre du 34e plan de la nouvelle France industrielle lancé par le ministère du Redressement productif. 6 > Le conseil d’administration Les membres 1er collège Membres nommés au titre de représentants des chefs d’entreprise Emmanuel Vielliard Philippe Mau Délégué syndical CFTC en charge de la section syndicale Airbus DS Président du Conseil d’administration, Directeur du développement international du Groupe LBA (Lebronze Alloys) Administrateur de la Fédération Forge Fonderie (FFF) Paul Ribeiro Michel Athimon Maxime Sauvé Directeur général de la FIM Délégué syndical CFDT, Mecachrome France Hervé Brelaud Directeur Recherche et développement, NTN SNR Roulements Laurent de Buyer Directeur général Tecnoma Technologies et CMC Jérôme Duprez Président du Groupe Moret Industries Président UIMM 8002 et Picardie Yves Fiorda Président Directeur général de la société ACM, Vice-Président de la FIM Sylvie Guinard Présidente de Thimonnier SAS Membre du Comité de direction du syndicat des machines et technologies de production «Symop» Patrick Iltis Secrétaire fédéral en charge des secteurs mécanique et constructions métalliques et du secteur Europe-International 3e collège Membres nommés au titre de représentants de l’enseignement technique et de personnalités compétentes Jean-Marc Theret Vice-Président, Engineering Excellence and Technical Audit, Messier-Bugatti-Dowty Lionel Baud Président du Cetim-Ctdec Président Baud Industries Président du SNDEC Vice-Président Pôle Mont-Blanc Industries Administrateur Banque populaire des Alpes Guillaume Devauchelle Valeo, Vice-Président, Innovation & Développement scientifique Philippe Gerlach Directeur général Stäubli Holding France Directeur adjoint de la division technologies Total E&P, Total Thierry Manceau Karine Gosse Vice-Président Global Supply Chain & International Product Delivery Tornier Membre du syndicat national de l’industrie de technologies médicales «Snitem» Alain Storck Florent Monier Directeur général Thermi-Lyon Administrateur de l’UITS (Syndicat professionnel des industriels des technologies de surfaces) Directrice de l’Institut CEA LIST CEA Saclay Nano-INNOV Président UTC Président de la Commission Accréditation de la conférence des grandes écoles Bruno Turbat Directeur général Ej Picardie Président Fédération Forge Fonderie Gérard Piron Directeur technique Réel SAS, Président de la commission Manutention-Levage-Stockage du Cetim Morello Sperandio Directeur scientifique Areva Secrétaire général de l’AFCEN 2e collège Membres nommés au titre de représentants du personnel technique des branches d’industries intéressées Anne Valleron Déléguée syndicale centrale CFECGC pour PSA Peugeot Citroën, Membre du Conseil de surveillance du groupe PSA Peugeot Citroën, Membre du Conseil économique et social d’Île-de-France, Conseiller Prud’homme Commissaire du Gouvernement Christophe Lerouge Chef du service de l’industrie à la Direction générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services Contrôleur général économique et financier Marcel Tran Mission Recherche appliquée et promotion de la qualité Commissaire aux comptes Anthony Brandel Coffra Présidents d’honneur Jacques Bouvet Michel Laroche Cetim > Rapport d’activité 2014 7 2014 > La gouvernance Le comité scientifique et technique La mission de R&D collective est au centre des activités du Cetim. L’objectif est de favoriser l’innovation et le progrès économique par la technologie. Grâce à elle, les entreprises peuvent relever, avec efficacité et réactivité, les défis liés à l’internationalisation des échanges et à la circulation des savoir-faire. L’Agence de programme, en relation privilégiée avec le pôle technique de la FIM, pilote cette mission. Le comité scientifique et technique assure le contrôle de l’emploi de l’ensemble du financement collectif. Il est présidé par Gérard Piron, directeur technique de Réel. En 2014, le CST a assuré le suivi des travaux avec les laboratoires communs et l’évolution de la communauté des experts référents. Il a notamment salué la nomination d’Anne Chaudouet au « Board on Pressure Technology Codes and Standards » de l’Asme. La réorganisation des instituts Carnot en filières de demande économique a également mobilisé l’attention du CST. Le Carnot Cetim est porteur de la filière IMP (Industrie mécanique et procédés) qui regroupe 11 autres Instituts Carnot. Enfin, le CST a validé trois nouvelles technologies prioritaires : chaînage numérique, fiabilité des systèmes mécatroniques et méthodes d’analyse de champs/photomécanique. Les membres Administrateurs du Cetim Gérard Piron Président du Comité scientifique et technique, Directeur technique, Réel SAS Pascal Vinzio Directeur Recherche et Innovation, KSB Patrick Iltis Directeur général, Stäubli Jean-Marie Lascombes Directeur Usine Frantz Electrolyse SAS Morello Sperandio Directeur scientifique, Areva Jérôme Giraud Responsable Industrialisation AIMM Industriels de la mécanique Alain Collin Responsable Produit Meca Inox Max Boni Directeur technique Mecalac Philippe Boujon Directeur Forges de Courcelles Cyrille Faudry Responsable Équipe Confort & Toit Cabine, AGCO SA 8 Patrick Verrier Directeur, Chargé de mission, Fives Nordon Fabien schmitz Président directeur général Ferco international Représentant des donneurs d’ordres Bruno Chenal Directeur de la Technologie et de l’Innovation, Constellium Mohamed-Ali Hamdi Scientific director of the vibro-acoustics Software Branch ESI-Group SA Claude Pujol Direction Programme R&D Alstom transport Responsables de laboratoires de recherche technologique Olivier Allix Professeur LMT, ENS Cachan François Durier Directeur scientifique, Cetiat Claude Janin Conseiller scientifique, LRCCP Laurent Levacher Directeur d’Ecleer – European Centre Laboratories for Energy Efficiency Research Patrick Jacquot Directeur technique, Bodycote Annie Geay Directrice de l’Évaluation et des Études, Bpifrance Patrice Laurent Cetim-Ctdec Responsable Département R&D Innovation Olivier Martin Directeur Recherche et Développement, Mecachrome Bertrand Petot Directeur Programmes R&T Trains d’atterrissage et intégration, Direction Recherche et Rayonnement technologique Messier-Bugatti-Dowty Éric Noppe Titulaire de chaire hydraulique et mécatronique Génie de systèmes mécaniques, UTC Michel Schmitt Directeur scientifique adjoint, Institut Mines-Telecom Jean-Noël Patillon Directeur scientifique CEA Saclay Nano-Innov Olivier Bonneau Professeur des Universités Université de Poitiers Observateurs Philippe Contet Directeur Innovation et technologies, FIM Christophe Delreux Chargé de mission, sous-direction des filières des matériels de transport, de l’énergie et des éco-industries – DGE Cetim Philippe Choderlos de Laclos Directeur général Jean-Paul Papin Directeur de l’Agence de programme > Les instances Philippe Choderlos de Laclos Direction générale Daniel Richet Direction du développement régional et international Gilles Chapelard Éric Vivien Direction administrative et financière Direction des ressources humaines Christophe Garnier Philippe Gouvaert Direction de la communication Direction commerciale Denis Eymard Jean-Paul Papin Délégation à l’innovation et à la valorisation Direction Agence de programme Mansour Afzali Conseiller scientifique L’équipe de direction Jean-Christophe Augé Philippe Poncet Direction opérationnelle (Senlis) Direction opérationnelle (Saint-Étienne) Emmanuel de Lauzon Direction opérationnelle (Nantes) L’équipe de direction est constituée majoritairement d’hommes issus du monde industriel, mais aussi de technologues formés au Cetim, apportant recul et vision sur la mission collective du centre. Les trois directions se répartissent aussi bien la gestion des trois principaux sites géographiques que les unités opérationnelles structurées en treize pôles d’activités. Cetim > Rapport d’activité 2014 9 2014 > La gouvernance Les commissions professionnelles Le Cetim consacre 65 % de ses ressources aux actions d’innovation technologique. Près de la moitié de cette enveloppe est dédiée à des travaux demandés et pilotés par des représentants de chacune des professions de l’industrie mécanique. Pas moins de 25 commissions dont trois mixtes en assurent la programmation et le pilotage, complétées par six commissions techniques liées à des syndicats professionnels. Un chargé de profession assure la maîtrise d’ouvrage des actions en lien avec les équipes techniques. La concertation avec les organisations professionnelles est permanente. Deux commissions sont animées de façon transversale. La commission Machines thermodynamiques est pilotée avec le Cetiat. La commission interprofessionnelle Soudage (CIS-FIM) créée sur proposition de la FIM, du Cetim et de l’IS est pilotée par la FIM. Outre ces commissions, plusieurs activités professionnelles sont représentées par des groupes de travail : Étanchéité dynamique, Matériel pour l’industrie du papier, du carton, de l’imprimerie, Fours, Machines spéciales, Emballage, Matériels de bureau, Roulements. Les comités programme Filière usinage Mécanique industrielle Moulistes Outils coupants Machines-outils et productique Professions concernées Engins mobiles et installations Machines agricoles Matériels de travaux publics, carrières et PM, mines, forage, équipements pour le bâtiment Matériels de manutentionlevage, stockage Transmissions et roulements Matériaux, transformations et traitements Équipements fluidiques Tôles minces et fils Transmissions hydrauliques Dispositifs médicaux Chaudronnerietuyauterie-tôlerie Découpageemboutissage Roulements Revêtements et traitements de surface Pompes Mobilier métallique Transmissions mécaniques Transmissions pneumatiques Traitements thermiques Forge, estampage, matriçage R&D Fixations Outillage à main et électroportatif Ressorts, articles métalliques, fûts Moteurs, compresseurs, pompes à vide Robinetterie Mesure, pesage, optique, régulation, étanchéité Articles culinaires Quincaillerie Conduits de fumée Machines et process Matériels textiles Matériels imprimerie Machines d’emballage Machines spéciales Matériels destinés à l’alimentaire Matériels frigorifiques, conditionneurs d’air, échangeurs de chaleur Fours 10 > Les commissions Les commissions professionnelles et transversales Commissions professionnelles Chargé de profession Président Entreprise Articles culinaires Marie-Annick Laroche Stéphane Tuffé Téfal SAS Chaudronnerie, tuyauterie, tôlerie Mohammed Cherfaoui Patrick Verrier Fives Nordon Conduits de fumée Marie-Annick Laroche Patrick Lefeur TEN Découpage-emboutissage et formage des métaux en feuilles Marie-Annick Laroche Jérôme Giraud Alliance Industrie Métallurgique de la Mayenne (AIMM) Dispositifs médicaux Pascal Goldstein Marie-France Cabel Maquet SA Forge Alexandre Pointard Antoine Selosse NTN Transmissions Europe Crézancy Machines agricoles Alain Trouvé Cyrille Faudry AGCO Machines-outils et productique Marcel Palleau Jean-Pierre Nicaise Cinetic Machining Matériels destinés à l’alimentaire Marie-Annick Laroche Serge Horellou Couedic Madore Equipement Matériels de manutention-levage, stockage Alain Trouvé Gérard Piron Réel Matériels de travaux publics, carrières et PM, mines, forage, équipements pour le bâtiment Alain Trouvé Max Boni Mécalac Matériels textiles (comité) Pascal Goldstein Mécanique industrielle, machines spéciales Marcel Palleau Olivier Martin Mecachrome Mobilier Alexandre Pointard Serge Laibe Fermob Moteurs, compresseurs, pompes à vide Muriel Maquennehan Jean-Claude Lion Howden BC Moulistes Marcel Palleau Alain Massais Moul'Anjou Industrie Outils coupants Marcel Palleau Olivier Leclerc Ets Leclerc Outillage à main et électroportatif Alexandre Pointard Radu Néamtu Facom Pompes Muriel Maquennehan Pascal Vinzio KSB SAS Quincaillerie Alexandre Pointard Fabien Schmitz Ferco International R&D Fixations Alexandre Pointard René Cathiard Lisi Automotive Ressorts Alexandre Pointard Jean Masselin Ressorts Masselin Revêtements et traitements de surface Marie-Annick Laroche Jean-Marie Lascombes Frantz Electrolyse SA Robinetterie Muriel Maquennehan Alain Collin Meca-Inox Traitements thermiques (comité) Marie-Annick Laroche Patrick Jacquot Bodycote Transmissions hydrauliques Éric Padiolleau Pierre Laguionie Etna Industrie Transmissions mécaniques Éric Padiolleau Michel Pasquier CMD Engrenages et réducteurs Transmissions pneumatiques Éric Padiolleau Thierry Filley ASCO Numatics Joucomatic Commissions transversales Chargé de profession Président Entreprise Machines thermodynamiques Pascal Goldstein Laurent Legin Trane Commission interprofessionnelle Soudage-FIM Dominique Ghiglione Guy Barthelet SDMS Cetim > Rapport d’activité 2014 11 2014 > La gouvernance Chiffres clés : objectifs tenus Dans un contexte économique qui reste globalement difficile, le Cetim a tenu ses objectifs 2014 de chiffre d’affaires et de rentabilité, notamment grâce à un dernier trimestre de forte activité. Recettes 2013 L’activité globale marque le pas avec une progression réduite à + 1,3 %. Les activités collectives et marchandes après avoir enregistré un retrait sur le premier semestre, par une productivité moindre et un chiffre d’affaires plus difficile à engranger, ont engagé un redressement sensible sur 43,7 M€ le deuxième semestre et notablement sur le dernier trimestre. Ainsi, l’activité collective se stabilise à + 1,1 % tandis que les prestations facturées demeurent en croissance organique de + 1,4 %. 8 M€ 114,9 M€ 43,6 M€ Financements collectifs Prestations facturées Contrats publics Autres produits Dépenses 2013 Dépenses 2014 35,1 M€ 36,3 M€ 112,1 M€ 113,9 M€ 54,1 M€ 9,4 M€ 55,2 M€ 10,9 M€ 4,6 M€ 7,7 M€ 4,7 M€ Une fidélisation des cotisants Taux de pénétration 2014 56,74 60 Objectif: Taux 2014 b re b re Décem Novem re b re O c to b S e p te m Août J u in Mai A v ri l M a rs r 50 J a n v ie Le taux de pénétration traduit le pourcentage de cotisants ayant volontairement fait appel au Cetim sur une année. 2014 marque une stabilisation de l’indicateur en relation avec l’activité mécanicienne. Les cotisants ont notamment montré leur intérêt pour les événements dont la fréquentation progresse de + 14,5 %. 8 M€ Salaires et charges Amortissements et provisions Impôts et taxes Études et recherches, conseils Achats et autres charges r Les études et recherches confiées auprès d’organismes extérieurs progressent et s’établissent à 7,0 M€. Ce poste intègre, outre les dépenses de R&D réalisées auprès des laboratoires communs, la contribution du Cetim à la politique de R&D commune avec les Centres associés (Cetim-Cermat, Cetim-Certec, Cetim-Ctdec et LRCCP). 12 61,3 M€ 113,4 M€ F é v ri e La sous-traitance de prestations de conseils et d’appuis réalisée au profit de PME et de l’État s’est, cette année, accrue de +0,7 M€ en lien avec la reprise des actions collectives régionales. 1,8 M€ 8,2 M€ 60,2 M€ Le montant du chiffre d’affaires des contrats publics poursuit sa progression, il s’élève à 6,0 M€ (+12,3 %), enregistrant le maintien des projets de R&D multifinancés et la croissance des projets nationaux de soutien aux PME (Robot Start PME, Capme’up) et la reprise de l’activité des actions collectives régionales. Ainsi, les ressources propres du Cetim se maintiennent (+0,3 M€) et représentent, à fin 2014, 46 % du chiffre d’affaires. Recettes 2014 1,5 M€ J u il le t Résultats 2014 56 % > Les chiffres clés 30 192 entreprises La mécanique, 1 er employeur industriel Industries mécaniques 100 112,9 113,4 110,3 102 120 114,8 Une activité soutenue tant en France qu’à l’international 80 60 40 20 2014 2013 2012 2011 2010 Md€ Les industries mécaniques conservent leur rang de premier employeur industriel de France, avec 608 000 salariés et 30 192 entreprises (de plus de 1 salarié) pour un chiffre d’affaires de 114,8 Md€ en 2014. Vingt-huit professions sont regroupées au sein de la Fédération des industries mécaniques (FIM), en charge des intérêts économiques et techniques. Aux côtés des syndicats spécialisés par produit, métier ou marché, la FIM intervient sur des sujets d’intérêt commun aux mécaniciens dont elle se fait le porte-parole auprès des structures professionnelles nationales et européennes. Ces professions confient des travaux de recherche aux cinq centres techniques industriels. Actions marchandes : des projets complexes L’année 2014 est particulièrement marquée par des réalisations de projets de R&D technologiquement complexes qui témoignent d’une montée du Cetim en « capital confiance » auprès de ses clients sur des domaines de plus en plus critiques et contributifs à leur compétitivité. Le chiffre d’affaires commercial établi à 43,6 M€ est conforme aux objectifs, mais avec une dynamique en retrait par rapport à celles connues par le passé. La stratégie « grands comptes », quant à elle, reste gagnante avec une croissante de 8 % et un poids relatif supérieur à 30 % du total du carnet de commandes. Le transport et l’énergie, 1 ers secteurs clients du Cetim 45,9 M€ 6 000 18 % 4 000 2 573 8 000 3 021 6 067 10 000 5 262 15 % 58 % 3 164 12 000 3 561 10 810 9% 9 733 Une croissance tirée par les grandes entreprises (part du chiffre d’affaires) n des m é ta u x rm a ti o Tr a n s fo ti o n a l In te rn a s e m e n ts a n ts d ’é q u ip F a b ri c ie d e p ro c e s ri s e s e aux e n tr e p In d u s tr Comp S e rv ic mécan iq u e s ie É n e rg o rt o s a n ts 24 % 25 % Tr a n s p Et une clientèle de PME fidèle : 60 % de nos cients (répartition des clients) M€ 2 000 3 735 clients 19 % 32 % < 20 20 à 249 250 à 4 999 > 5 000 Cetim > Rapport d’activité 2014 13 2014 > La gouvernance Le contrat de performance 2014 : LES INDICATEURS PARLENT D’EUX-MÊMES État, Fédération des industries mécaniques et Cetim ont réaffirmé leur ambition commune pour la période 2012-2015 sur la base d’un contrat de performance pour contribuer à l’essor économique de la mécanique et pour faire du Cetim un champion européen de la R&D. Innovation Taux de pénétration 66 Brevets depuis 2007 Contrats de valorisation 55,25 60 60 56,74 des cotisants fidèles au Cetim sur 2 ans. objectif : +9 51 +13 + 70 % 40 +15 36 33 40 +3 +7 objectif : +6 20 20 Taux des cotisants ayant fait appel au Cetim dans l’année. 15 brevets 0 en 2014. 2014 2013 2013 2014 0 Satisfaction des clients Publications scientifiques 160 160 140 136 Note établie sur la base des retours d’enquête systématiques sur prestation. + 18 % 120 Note 100 8 7,57 7,47 80 objectif : 68 60 objectif : > 7,5 7 40 2014 2014 2013 14 6 2013 Publications : 160, dont 10 de rang A. 0 > Le contrat de performance Pour 2014, la mission de diffusion réalise une belle croissance, notamment avec le taux de pénétration à 56,7 % (+ 2,7 %), les téléchargements depuis le site internet qui dépassent les 98 000 et la fréquentation des « lundis de la mécanique » qui frôle les 2 300 participants (+7,4 %). L’ensemble des manifestations voit le nombre total de participants bondir de +14,5 % sur un an. Le parcours « innovation » montre qu’un virage culturel a été pris avec 15 brevets et 41 déclarations d’invention cumulés sur l’année. La visibilité scientifique affiche un beau tableau d’honneur, avec 160 publications, nourri par notre présence au sein de la communauté Carnot. L’activité économique montre des indicateurs bien orientés, favorisée par un niveau de qualité en progrès selon les retours d’enquête établis auprès de nos clients. Croissance de l’activité Alliance 140 123 M€ 132 M€ 120 objectif : 115 M€ 100 80 60 + 7,31 % 40 (sur 2013-2014) 20 2013 2014 0 Téléchargements 100 000 90 487 85 000 70 000 98 000 Nombre de téléchargements sur le site Web du Cetim. 55 000 objectif : 48 600 40 000 25 000 10 000 2014 2013 + 7,66 % (sur 2013-2014) Cetim > Rapport d’activité 2014 15 2014 > La gouvernance Moyens technologiques et humains 700 PERSONNES AU SERVICE DE L’INNOVATION EN MÉCANIQUE Les activités de production du Cetim sont réparties entre 13 pôles. Chacun de ces pôles est géré en centre de profit établi sur des travaux d’intérêt collectif et sur la réalisation de prestations individualisées. Les études à caractère collectif sont définies en coût, délais et qualité avec l’Agence de programme, qui a pour fonction d’incarner en interne l’exigence du « client collectif ». Les prestations individualisées sont conclues avec l’appui de la direction commerciale représentée au sein de chaque pôle. Des pôles d’activités porteurs des domaines d’excellence Une offre globale S’appuyant sur la structure en pôles d’activités, porteurs de ses domaines d’excellence, le Cetim a développé une offre globale de prestations réalisées avec des impératifs stricts de confidentialité, d’objectivité, de délai et de coût. Fatigue des composants mécaniques Équipements sous pression et ingénierie d’instrumentation Mécatronique transmissions et capteurs Ingénierie bruit et vibrations Matériaux métalliques et surfaces Performance industrielle et durable Innovation – conception – simulation Ingénierie des assemblages Procédés performants et innovants Expertise – métrologie – étalonnage Ingénierie des polymères et composites Technologie de l’étanchéité Technique des fluides et des écoulements Analyse de défaillances et expertises Formation et gestion des compétences Logiciels Une organisation vitalisée par une gestion de mode industriel Une même exigence de qualité pour le collectif et le marchand Clients collectifs Clients individuels Conseil d’administration Comité scientifique et technique Commissions professionnelles Comités mécaniques régionaux Agence de programme Cotisants Non cotisants Pôles d’activités Laboratoires partenaires et sous-traitants 16 Direction commerciale > Les moyens 2012-2014 : Consolider notre montée en compétences Les ressources humaines 2010 En maintenant nos effectifs autour de 700 personnes (équivalent temps plein), et en augmentant nos CDI, nous avons consolidé notre capital humain pour pérenniser notre expertise. 2011 659 692 2012 725 2013 724 2014 CDI 730 710 690 670 650 610 630 727 590 Cet investissement est aussi marqué par un rajeunissement visant à entretenir notre dynamique de développement. CDD Une expertise pérennisée Pyramide des âges 60 ans et + 55 à 59 ans 62 19 27 45 à 49 ans 31 40 à 44 ans 30 35 à 39 ans 83 64 76 44 28 30 à 34 ans 66 16 24 79 70 60 50 40 10 0 15 10 20 30 40 9 30 - de 25 ans 20 25 à 29 ans 80 50 à 54 ans en nombre 43 11 Cetim > Rapport d’activité 2014 17 2014 > 3 axes d’action Les moments forts de 2014 Deux axes majeurs ont été déclinés en 2014 : en termes politiques, avec la confirmation du rôle des Centres techniques industriels et la reconnaissance du soutien aux entreprises ; l’Usine du futur, ensuite, et la place essentielle des PME dans le tissu productif. CTI : mission confirmée Les enjeux de l’Usine du Futur présentés à l’Assemblée nationale Chargée d’une mission parlementaire sur les CTI-CPDE par le Premier ministre, Clotilde Valter, députée du Calvados, a remis son rapport le 6 octobre 2014 à Emmanuel Macron, ministre de l’Économie. La députée confirme le rôle des CTI en tant qu’outils de la politique industrielle au service des entreprises et préconise que leur financement public soit conforté. Des conclusions soutenues par Emmanuel Macron qui précise que « Les CTI sont un élément essentiel de la politique de filières et je souhaite en sécuriser l’avenir ». Différents représentants de l’industrie mécanique (FIM, Cetim, Symop, Fives et des industriels) ont présenté le 16 décembre, leur vision de l’« Usine du futur » aux membres du Groupe d’études des industries mécaniques à l’Assemblée nationale. Objectif : assurer la dynamique de ce grand programme industriel en région. Étude Bpifrance L’étude « PME et ETI manufacturières : stratégies de rebond face à la crise » a été présentée le 28 octobre au musée des Arts et Métiers à Paris. Elle s’appuie sur les témoignages de 32 dirigeants, recueillis à l’occasion d’entretiens menés entre février et septembre 2014. Menée par Bpifrance Le Lab, en partenariat avec le Cetim avec l’appui du cabinet de conseil Autre Vision et avec le support de la FIM, de la FIEEC et de Plastipolis, elle vise à comprendre comment certaines entreprises ont su faire face à la crise en élaborant de véritables stratégies de conquête. 18 L’institut mécatronique a sa plate-forme hydraulique Inaugurée le 24 janvier, la plate-forme, associant le Cetim et l’UTC, concrétise la volonté de se doter de moyens pour innover et de se consacrer à la recherche, à l’enseignement et à la mise en pratique. Cetim Maroc : une colocalisation exemplaire Cetim Maroc, laboratoire de référence mondiale dans le domaine de la caractérisation mécanique et métallurgique des pièces aéronautiques, a inauguré le 28 avril ses nouvelles installations : un bâtiment de 3 000 m² et l’acquisition de moyens d’essais de haute technologie. Luc Chatel, président du groupe parlementaire d’amitié France Maroc s’est félicité de voir, dans cette colocalisation, une concrétisation de l’accord signé entre les ministères de l’Industrie des 2 pays en 2008. > Les moments forts Cetim-Ctdec : un exemple à suivre Le Ctdec devient Cetim-Ctdec suite au rapprochement avec le Cetim. Il est simultanément porteur de travaux de R&D pour les professionnels du décolletage et aussi service de proximité pour les entreprises mécaniciennes de la région. La taxe prélevée sera ramenée au taux unique de 1 ‰. Ce rapprochement aura nécessité la collaboration des professions, des opérationnels des deux CTI, et également le soutien actif de la DGE. Cetim – Technocampus Composites, 5 ans de partenariat 2014 a été l’occasion pour le Cetim de présenter un bilan de ses 5 années au sein du Technocampus Composites en présence de Jacques Auxiette, président de la région des Pays de la Loire. Présentation des installations, des projets de R&D, et des prestations de recherche partenariale, démonstration d’un partenariat stratégique comme la ligne pilote de grande cadence… La fabrication additive par Cetim et CEA Tech Une nouvelle illustration du partenariat stratégique noué entre Cetim et CEA Tech : près de 300 personnes ont participé à la journée sur la fabrication additive en octobre à SaintÉtienne. Cette journée a été le deuxième événement réalisé en commun après la manifestation consacrée à la robotique collaborative organisée à Senlis fin 2013, dans le cadre du programme Capme’Up. Vulcain : la forge de demain L’industrialisation des composites Inauguration de la plateforme robotique de placement de fibre continue (enroulement filamentaire), Spide TP, en juillet au Technocampus Composites. Exploité dans le cadre des grandes cadences, l’équipement permet un accompagnement pour la mise au point de pièces structurelles en composite thermoplastique (TP). AFPT (concepteur de la cellule), Technocampus composite, l’école centrale de Nantes et les instituts Carnot Ifremer, Edrome et Cetim sont partenaires en son sein. Octobre, la plateforme technologique Vulcain a été inaugurée en présence de représentants de l’Association des instituts Carnot, du Cetim, Arts et Métiers Paristech et de l’AFF et aussi des représentants de donneurs d’ordres aéronautique, de financeurs et d’élus locaux. Elle regroupe, à échelle industrielle, les approches scientifiques de plusieurs laboratoires autour des procédés de mise en forme par forgeage à froid, à chaud et semi-solide. Cetim > Rapport d’activité 2014 19 20 & Recherche développement Cetim > Rapport d’activité 2014 21 2014 > 3 axes d’action & Recherche développement Le RQP1 est entré dans la norme La norme NF A 02-53 – Maîtrise de la qualité des traitements thermiques est parue en 2014. Élaborée à partir de la recommandation RQP1 (Recommandations Qualité Processus), rédigée par le Cetim à la demande de l’UITS, la norme a été développée en collaboration avec les donneurs d’ordres et des fournisseurs provenant majoritairement du secteur automobile afin également d’offrir une alternative moins coûteuse que le référentiel américain. Le Cetim au sein de l’Asme Mandaté par les industriels pour représenter les intérêts français et en coordination avec le SNCT, le Cetim contribue au développement des règles des codes Asme (American Society of Mechanical Engineers). Membre officiel de six instances, le Cetim fait partie par ailleurs du comité stratégique qui supervise le développement de tous les Codes Asme concernant les ESP. Anne Chaudouet, représentant le Cetim, a été reconnue en tant que Asme Fellow en 2014. Partenariat Fraunhofer – Carnot Le partenariat de l’Institut Fraunhofer pour le contrôle non destructif (IZPF) de Sarrebruck et du Cetim a donné naissance à une plate-forme d’analyse rapide des propriétés des matériaux avant leur transformation. Magnus, du nom de cette plate-forme, a été financé, côté français, par l’ANR dans le cadre des recherches collaboratives menées entre les instituts Carnot et les instituts Fraunhofer. Cette structure combine in fine deux méthodes d’analyse : le micromagnétisme et les ultrasons. 22 Pamm assemble et rassemble Initié en 2012, le projet Assemblage multimatériaux (Pamm) a brillamment été porté par l’équipe dédiée à cette spécialité. C’est aujourd’hui un exemple de bonne conjugaison de la recherche au service du développement : réalisation de quatre thèses qui ont été profitables à la production de 17 déclarations d’invention ainsi qu’à l’obtention de quatre brevets et d’un codéveloppement exemplaire avec NordLock pour la rondelle de la série NLX. > Recherche & développement Anticipation technologique L’anticipation technologique procède de différentes sources : les retours de nos cotisants et de nos actions de prestations, la mise à jour de l’exercice « Technologies prioritaires en mécanique » et la veille technologique assurant le suivi des évolutions scientifiques et techniques aux niveaux national et international. Parallèlement et de façon plus précise, l’action de veille technologique intervient de façon systématique afin de bien faire connaître l’environnement de chaque projet de R&D, notamment les projets sectoriels par métier. Près de 400 notes de veille ont ainsi été mises à disposition via le site internet. La fabrication additive fait l’objet d’une action spécifique avec la couverture de plusieurs manifestations (salons, congrès) en France, en Allemagne et aux États-Unis. Chaque mois, un « best of veille » en accès libre met en valeur les principales informations issues des notes de veille publiées dans le mois écoulé. R&D sectorielle Sept comités programme sont désormais opérationnels. Instances de concertation et de collaboration entre commissions professionnelles, ils favorisent le lien avec les grands projets de R&D et contribuent à une meilleure synergie des études, propice à l’innovation. Il s’agit également de prendre en compte la dimension marché en créant des passerelles avec les groupements de marché de la FIM. Il s’agit enfin de réaliser des actions à délai court afin de répondre avec réactivité aux besoins professionnels immédiats. Une trentaine de commissions professionnelles et de comités programme ont demandé une veille technologique spécifique. Parmi les actions originales, on peut citer une analyse des brevets déposés dans le domaine des fluides frigorigènes, un coup de projecteur sur l’industrie de la forge dans des pays lointains (Russie, Corée…) ou l’exploitation de plusieurs congrès en traitement thermique. R&D générique Les actions de R&D générique, c’est-à-dire les actions amont aux études professionnelles et transverses à l’ensemble des professions, visent, entre autres, le ressourcement scientifique du Cetim. Elles prennent la forme d’études fondamentales confiées aux laboratoires scientifiques (en complément de l’action de la Fondation Cetim), de partenariats avec les principaux laboratoires, d’écoles et d’universités en mécanique dans le cadre de laboratoires communs, de partenariat international, par la participation à des projets de R&D au niveau européen essentiellement. Des axes technologiques prioritaires et procédés, avec les briques technologiques introduites dans le concept de l’Usine du futur : machines intelligentes, procédés robotisés avec plusieurs démonstrateurs, fabrication additive notamment pour les prothèses orthopédiques et la poursuite d’un effort important sur les composites ; matériaux avec le couplage simulation essais via la chaîne numérique de conception-fabrication en cohérence avec le manufacturing, ainsi qu’un ensemble conception et simulation des assemblages ; conception/simulation/essais, durable, avec un aspect procédés, notamment en traitement de surface et dégraissage, avec la sécurité des systèmes collaboratifs et également avec les performances énergétiques des équipements ; développement avec des thématiques centrées sur la surveillance des équipements ou le pilotage des systèmes ; mesure/contrôle, avec l’application des technologies de contrôle et de mesure sur lesquelles la R&D est bien avancée. mécatronique, Cetim > Rapport d’activité 2014 23 2014 > 3 axes d’action Contribuer à la normalisation Les actions de R&D sectorielle visent à assurer une forte présence en normalisation, en particulier internationale, gage de la qualité des produits et services des industries mécaniques françaises et de leur accès aux marchés étrangers. C’est une demande croissante des professions qui s’appuient sur l’UNM et le Cetim, qui financent ainsi près de 1 200 sièges tenus par les industriels mécaniciens dans les groupes de normalisation nationaux, européens et internationaux. Les experts du Cetim participent activement, dans bien des cas en position d’animateur ou de leader, à plus de 200 d’entre eux. Éco-conception, matériaux composites ou encore fabrication additive : les résultats des études R&D menés sur ces thèmes sont également éprouvés au sein des comités de normalisation. Cartographie 2014 de thèmes organisés par axe technologique Axe technologique Thématique Famille de projet Fabrication additive Procédés innovants Machines intelligentes et robotique Simulation des procédés de fabrication Ingénierie des surfaces Matériaux et procédés Conception et procédés de mise en œuvre Composites et élastomères Procédés d’assemblage Durabilité et fatigue Élastomères en mécanique Conception de produits fiables et sûrs Conception en étanchéité Conception Simulation Essais Conception et calcul en mécanique Vibroacoustique des composants et équipements Codes et règles de construction Simulation et optimisation Conception produits – procédés Conception et simulation des assemblages Chaîne numérique conception/fabrication essais-mesures Éco-procédés mécaniciens Procédés durables Développement durable L'homme au coeur du système productif Efficacité environnementale des produits et procédés Intégration des capteurs et systèmes intelligents Mécatronique Contrôle-Mesure Éco-conception et recyclage Efficacité énergétique Capteurs intégrés et communicants Pilotage des systèmes Transmissions de puissance Surveillance des procédés et des équipements Contrôles non destructifs 24 Substitution de substances et matériaux Surveillance des équipements (dont ESP) Surveillance des procédés Simulation des CND Applications du CND avancé > Recherche & développement Capme’up : l’alliance Carnot pour l’innovation en PME + 281 % en 10 ans Reconnu Institut Carnot par le ministère de la Recherche depuis la création du label, le Cetim a vu ses ventes de R&D partenariales progresser de 6,5 M€ en 2005 à 18,5 M€ en 2014. Durant la même période, le volume de contrats de recherche, réalisé avec les TPE et PME a été multiplié par six. Les ventes de R&D partenariale représentent désormais plus de 40 % de l’activité privée de l’institut. Capme’up vise à accompagner les TPE, PME et ETI du secteur manufacturier — qui représentent environ 10 000 entreprises — dans le développement de leurs innovations en leur permettant d’accéder au meilleur niveau technologique. En mettant à profit leurs synergies et en mutualisant leurs moyens scientifiques, techniques et humains, les trois partenaires du projet CEA List, IFPEN et Cetim proposent aux entreprises une offre de transfert industriel adaptée à leurs besoins. L’année 2014 a notamment été dédiée au montage des filières de demande économique Carnot. Les dossiers ont été déposés le 30 octobre 2014 dans le cadre d’un appel à projets de l’Agence nationale de la recherche (ANR) au sein du programme des investissements d’avenir. Chaque filière a pour ambition de construire une démarche coordonnée plus volontariste à destination des PME et ETI en proposant une offre « multi Carnot » de partenariat et de transfert de connaissances et de technologies lisibles et structurées, qui pourra entraîner d’autres acteurs pertinents de la recherche partenariale. L’Institut Carnot Cetim participe à 6 des 14 filières déposées et est porteur de la filière « Industries Mécaniques et Procédés » qui s’articule autour de six thématiques : fabrication additive, mise en œuvre des composites thermoplastiques, fonctionnalisation de surface, machines intelligentes, conception virtuelle et collaborative, optimisation des processus. La deuxième année du programme a vu la poursuite de la campagne de prospection. Au total, ce sont près de 300 PME et ETI qui ont été rencontrées en deux ans. Une plateforme innovation au service des PME a été implantée dans le hall d’entrée du Cetim à Senlis. Elle présente les différents vecteurs technologiques proposés par le consortium. Un « guide méthodologique Intégration Système », centré sur le cycle en V de développement, a également été établi. Depuis septembre 2014, la plateforme CND accueille des ateliers mensuels ouverts aux PME. Ils se déroulent en deux temps : démonstrations techniques puis rendez-vous personnalisés avec des experts techniques pour traiter les questions spécifiques et réaliser les premiers tests sur la plateforme. Enfin, six démonstrateurs robotiques sont aujourd’hui mis à disposition des PME/ETI pour faire des essais de faisabilité ou même de la production : une cellule de parachèvement (Cetim) ; robot manipulateur double bras (Cetim) ; une cellule robotique flexible mobile (Cetim) ; un cobot 6 axes (CEA List Saclay) ; le Cobomanip de Sarrazin Technologies (CEA List Saclay) ; un démonstrateur robot interactif (CEA List Saclay). un Recherche partenariale 2005-2014 M€ 20 Recherche partenariale 18 16 14 18,5 M€ réalisés en recherche partenariale 12 10 8 6 Pour PME 4 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2 La brillante croissance du volume de R&D partenariale atteste de l’implication et de la vitalité du Carnot Cetim. Cetim > Rapport d’activité 2014 25 2014 > 3 axes d’action Mode hip Des solutions de surface pour les prothèses orthopédiques Imaginez des prothèses orthopédiques… En particulier des implants de hanches. Regardons maintenant ce qu’il se passe au niveau des jonctions modulaires. En fait, nous sommes au niveau de ce que nous pouvons appeler des zones critiques en fatigue et en fretting ou usure de contact. Conséquence, le risque de rupture et un relargage de particules sont prégnants. Le fretting, dans ce contexte, correspond en fait à une sollicitation de contact caractérisée par des mouvements oscillatoires, mais de faibles amplitudes. Cela suffit néanmoins à provoquer l’apparition de fissures et la production de particules nocives pour l’organisme. Mode Hip constitue à cet égard une réponse potentielle. Ce projet de R&D initié en 2014 vise à développer des solutions de surface pour optimiser la résistance au fretting. Il est composé d’un consortium d’industriels, dont SEEP, Thermi-Lyon, de chirurgiens, de partenaires scientifiques avec l’ENSME (Mines Saint-Étienne), le Laboratoire de biologie intégrative du tissu osseux (LBTO). Mode Hip comporte trois phases. La première s’intéresse à l’amélioration de la compréhension de l’implant et en particulier à l’identification des paramètres de sollicitations afin de pouvoir envisager une sélection de solutions. La deuxième étape est consacrée aux essais sur échantillons avec les solutions retenues et à la caractérisation du comportement en fretting. La dernière phase consiste à valider les solutions sur pièces réelles et dans les conditions exposées via les normes pour pouvoir comparer avec les produits actuellement sur le marché. Partenariat Fraunhofer – Carnot Magnus ou le contrôle en ligne des aciers Magnus est une plate-forme d’analyse rapide des propriétés des matériaux avant leur transformation. Elle est issue du partenariat entre l’Institut Fraunhofer pour le contrôle non destructif (IZPF) de Sarrebruck et le Cetim. Le projet a notamment été financé, côté français, par l’Agence nationale de la recherche (ANR) dans le cadre des recherches collaboratives menées entre les instituts Carnot et les instituts Fraunhofer. Magnus combine deux méthodes d’analyse : le micromagnétisme permettant de déterminer les différentes propriétés (dureté, résistance de traction) et de donner des informations sur l’état des contraintes internes et les ultrasons qui révèlent la texture du matériau. Ces informations régissent le processus de déformation lors, par exemple, de la mise en forme par emboutissage profond, un procédé de transformation d’une tôle plane en une forme creuse (plus ou moins complexe). Utilisé sur les aciers à haute résistance avant transformation, le procédé autorise ces analyses, sans contact, de manière efficace et en une seule opération. Un véritable gain en temps et en coût pour les entreprises. 26 > Recherche & développement Fabrication additive De Fadiperf à Orthopée Piloté par le Cetim, le projet de Fabrication additive d’implants personnalisés et fonctionnalisés (Fadiperf) a permis d’accompagner les fabricants d’implants orthopédiques dans l’appropriation de ces nouvelles technologies de fusion laser. Les résultats positifs ont incité les partenaires à renouveler leur association pour un nouveau programme appelé Orthopée, piloté par le Cetim. L’objectif d’Orthopée est double. Il s’agit de qualifier les nouveaux produits vis-à-vis des règles médicales et de tester la validité économique de cette nouvelle fabrication en maîtrisant mieux le coût des poudres, le post-traitement, le nettoyage des pièces, leur contrôle, etc. Pour ce faire, le principe d’une nouvelle unité pilote à dispositif partagé a été adopté. Il s’agit là d’un nouveau cycle d’accompagnement pour des PME du secteur médical désireuses de s’initier à ces nouveaux procédés. Soutenu par la région Rhône-Alpes, le programme Orthopée est basé sur l’exploitation, en temps partagé, d’une machine EOS M290 de fabrication additive (fusion laser sur lit de poudre, technologie SLM). L’opération est centrée sur la réalisation de pièces en TA6V (alliage de titane) et chrome-cobalt, les principaux matériaux métalliques utilisés en implantologie. Ouvert à une dizaine de PME, Orthopée s’inscrit dans une démarche plus globale autour de la création d’une filière de fabrication additive en cohérence avec l’alliance RA-FAM, Rhône-Alpes Fabrication additive métallique porté par le pôle de compétitivité Viaméca. Plate-forme d’enroulement filamentaire Le placement de fibres robotisé D’importants moyens pour augmenter les cadences et réduire les coûts de mise en œuvre des composites à haute performance sont déployés par le Cetim, avec ses partenaires. Parmi eux, la nouvelle plate-forme robotique de placement de fibre continue inaugurée le 3 juillet au Technocampus Composites. Conçue pour répondre à la demande croissante de la multitude de marchés, la plateforme d’enroulement filamentaire du Cetim est taillée pour réaliser des pièces thermoplastiques de grandes dimensions (réservoirs, citernes, tuyaux, etc.). Relié à la tête du robot par fibre optique, le laser diode développe une puissance de 4 kW. La table de soudage laser permet de procéder à des assemblages de composites à matrices thermoplastiques réalisés selon des procédés différents (pultrusion thermoplastique, thermocompression, pièces injectables, etc.). Avec l’optimisation du magasin matière embarqué et la capacité de sa tête d’enroulement, l’équipement pourra, à terme, déposer 1 kg de composite thermoplastique par minute et réaliser un enroulement filamentaire de un mètre par seconde. La cellule représente un investissement de 1 million d’euros auquel s’ajoutent 1,5 million d’euros en recherche et développement. Ces travaux de recherche, réalisés avec AFPT, partenaire du projet et concepteur de la cellule d’enroulement filamentaire, visent la simulation du procédé en vue de son optimisation, la programmation orientée productivité, les stratégies de démarrage-arrêt, l’enroulement sur géométrie complexe, la maîtrise des tolérances et des contraintes résiduelles. La plateforme bénéficie également d’une collaboration scientifique avec le Technocampus composites, l’école centrale de Nantes et les instituts Carnot Ifremer, Edrome. Cetim > Rapport d’activité 2014 27 2014 > 3 axes d’action Démonstrateur Cobotique Deux bras pour du collaboratif et du sur-mesure Un nouveau démonstrateur cobotique a été mis au service des mécaniciens. Installé au Cetim au sein de la plateforme robotique développée dans le cadre du programme Capme’Up, il se compose de deux bras Universal Robot. Léger, cet équipement est, de fait, facilement transportable. Il peut également être raccordé à toute installation avec une simple prise de courant. En fonction des besoins, les bras, démontables, s’adaptent sur d’autres supports. Chacun des bras est équipé d’une pince permettant le chargement et le déchargement de pièces. L’un des bras soulève notamment jusqu’à 5 kg de charge sur un rayon d’action de 850 mm. Le second déplace des pièces allant jusque 10 kg avec un rayon de 1 300 mm. Ce robot fait l’objet dans un premier temps de développement afin d’évaluer les possibilités offertes : « Ce robot à deux bras a été spécialement conçu comme démonstrateur entrant dans le cadre du programme Capme’Up, indique Sylvain Acoulon du Cetim. Il va servir à répertorier les cas d’applications les plus représentatifs que ce soit en manipulation, assemblage, parachèvement, contrôle ou autres. Fort des expertises métiers ainsi réalisées, les bras seront désormais proposés en test aux entreprises après une simple formation de deux jours. » Plate-forme technologique Vulcain la forge de demain Dans le domaine des technologies de fabrication, le campus Arts et Métiers de Metz a depuis longtemps développé des compétences en mise en forme des matériaux. C’est dans cet environnement qu’est née Vulcain, plate-forme technologique de mise en forme des matériaux. Inaugurée le 1er octobre 2014, elle concrétise le partenariat d’une décennie entre le Cetim et Arts et Métiers ParisTech à travers leur laboratoire commun, le Laboratoire de mise en forme des matériaux (LAMFM). Elle regroupe, à échelle industrielle, les approches scientifiques de plusieurs laboratoires autour des procédés de mise en forme par forgeage à froid, à chaud et semi-solide. Vulcain représente un outil pour la formation des élèves ingénieurs comme pour la recherche et facilite la valorisation des résultats pour le milieu industriel. Elle constitue un pont entre les mondes académique et industriel pour la compétitivité de la filière de la transformation des métaux. Les compétences réunies au sein de cette plate-forme autorisent le développement de nouvelles technologies, l’amélioration de procédés, ou encore la levée de verrous technologiques. Le financement de ces équipements est réparti entre Arts et Métiers ParisTech, l’État, la Région et le département (CG57). Sur la tranche 2013 — 2015, le projet est porté par l’Institut supérieur européen de l’entreprise et de ses techniques (Iseetech). 28 La plate-forme a été inaugurée en présence de représentants des directions de l’Association des instituts Carnot, du Cetim, Arts et Métiers Paristech et de l’Association Française de Forge et aussi des représentants de donneurs d’ordres aéronautiques, de financeurs et d’élus locaux. > Recherche & développement Institut de mécatronique Inauguration d’une nouvelle plate-forme hydraulique L’institut de mécatronique a inauguré le 24 janvier 2014 sa nouvelle plate-forme hydraulique ! Associant le Cetim et l’UTC, elle concrétise la volonté de se doter de moyens d’expérimentation physiques pour innover. Un espace également destiné à la recherche, l’enseignement et à la mise en pratique… Cette installation concrétise la réflexion menée entre le Cetim et l’UTC (partenaires au sein de cet Institut), les industriels des transmissions hydrauliques, Artema, syndicat professionnel représentant des industriels de la mécatronique, et l’appui de la région Picardie. Trois bancs d’essai sont ainsi mis en place en cohérence avec les besoins actuels des professionnels de ce secteur des transmissions hydrauliques : efficacité énergétique, réduction des émissions sonores et formation de personnels qualifiés. Le banc « Énergétique et modélisation » pour la conception de transmissions hydrauliques plus performantes et moins énergivores ; le banc « Analyse vibratoire et pulsation », réalisé en partenariat avec Poclain Hydraulics et le Cetim avec financement de l’Ademe, pour une baisse des émissions sonores des transmissions hydrauliques (projet BESTH) ; et le banc « Pédagogie par la pratique » permettant d’approcher l’enseignement de l’hydraulique par une mise en situation. La simulation système vient compléter le socle de formation. Un événement salué le vendredi 24 janvier 2014 par les présences de Claude Gewerc, président de la région Picardie, Alain Storck, président de l’Université de technologie de Compiègne (UTC), Emmanuel Vielliard, président du Cetim, Philippe Marini, sénateur maire de Compiègne et président de l’Agglomération de la région de Compiègne (ARC), Jérôme Bataille, représentant d’Artema et Renza Fresch, maire de Venette. Collaboration au sein d’un laboratoire commun Comprendre le comportement des soupapes en diphasique L’étude des écoulements diphasiques s’intéresse à l’évolution des propriétés physiques et thermodynamiques des fluides au moment du changement de phase du liquide au gaz ou à la vapeur. Il se produit alors des phénomènes complexes au sein des équipements tels que les soupapes de sûreté et les vannes de régulation. Il en résulte des vibrations des tuyauteries en amont et en aval ou encore des instabilités de régulation. Depuis 2007, le Cetim, en partenariat avec le VKi (Von Karman Institute for fluids dynamics) conduisent des études sur ce sujet au sein du laboratoire commun Ledith. Une première approche d’analyse et de compréhension des écoulements diphasiques a permis de proposer une démarche industrielle de dimensionnement des équipements, notamment pour une soupape de sûreté. Cette approche expérimentale a été complétée par des simulations numériques. Cetim > Rapport d’activité 2014 29 2014 > 3 axes d’action Valbom ou… Comment valoriser les boues d’usinage Que faire des boues d’usinage ? Comment les valoriser ? La France en produit en effet 50 000 tonnes par an. Sur cette masse, composée à 60 % de métal, seuls 20 % sont réinjectés dans la production. D’où l’idée de structurer une filière pérenne de valorisation impliquant producteurs de boues, entreprises spécialisées dans le traitement (compactage, briquetage) et aciéristes. Le projet Valbom de Valorisation des boues d’usinage en métallurgie, financé par l’Ademe et labellisé par les pôles de compétitivité Viaméca et Team2, regroupe SFH, Defontaine Group, SKF, ArcelorMittal, SNF Floerger, NTN SNR, le CTIF et le Cetim. Développer des technologies de briquetage, garantir la traçabilité des briquettes à valoriser, définir des modèles économiques et organisationnels de cette filière ont fait partie des objectifs du programme. Sans parler des verrous technologiques à lever afin de produire des briquettes avec une bonne tenue mécanique et diminuer leurs teneurs en huile et en eau. Valbom a permis de qualifier les boues et de démontrer qu’une valorisation est possible pour éviter l’enfouissement. Quant à l’huile, de plus en plus onéreuse, le briquetage permet de la récupérer et de la réinjecter dans les bains moyennant un traitement en fonction des impuretés présentes. Pour garantir la qualité et la traçabilité des briquettes, une fiche technique a été élaborée. Elle permet de confronter leurs caractéristiques aux cahiers des charges des aciéristes et des fondeurs. Dans la continuité de Moveo Dege REDHV+ pour le véhicule hybride Renforcer la filière française du véhicule décarboné : c’est là toute l’ambition du Projet RedHV+ (Réducteur haute vitesse et haut rendement pour véhicule hybride), initié en 2014. Ce projet, labellisé par les pôles de compétitivité Mov’eo, Mont-Blanc Industries, Viaméca et LUTB, s’inscrit dans la continuité du programme Moveo Dege qui vise à amener rapidement les ruptures technologiques dans les composants et systèmes électroniques et mécatroniques indispensables pour ces nouveaux véhicules. RedHV+ constitue un projet aux enjeux multiples. D’abord en raison de la question des impacts environnementaux, ensuite pour contribuer au développement de véhicules hybrides offrant un même niveau de performance sans présenter de surcoût. Onze partenaires, dont six industriels, sont réunis pour l’occasion. Objectif principal : le développement d’un réducteur à haute vitesse, entre 30 000 et 40 000 tr/min, et à haut rendement compatible avec les coûts de l’industrie automobile. Les enjeux technologiques portent sur les roulements, les engrenages, la lubrification, l’étanchéité, l’usinage, la dynamique et l’acoustique. Évaluation des performances de technologies élémentaires sur banc d’essai avec réducteur à simple étage, recherche de technologies innovantes pour l’optimisation des performances, conception et évaluation d’un démonstrateur de réducteur permettant une industrialisation sont ainsi au programme. Le Cetim est en charge de la conception et de la réalisation du banc et des essais de solutions technologiques existantes. Il contribuera dans un second temps à l’élaboration du cahier des charges du réducteur complet, à son évaluation et au choix d’architecture. 30 > Recherche & développement Plate-forme de CND avancé Gerim 2 développe les nouvelles technologies de contrôle Avec le programme de Grand Ensemble de Recherche en Instrumentation Multicapteurs (Gerim 2), se développe actuellement une plate-forme fédérative de recherche et d’innovation en CND avancé. Au sein de cet espace, Gerim 2 mutualise des équipements permettant d’étudier les méthodes de Contrôle non destructif (CND) de demain. Contrôle ultrasonore sans contact, imagerie ultrasonore adaptative, imagerie magnétique à haute résolution et à haute sensibilité, tomographie à rayons X robotisée et multirésolution, etc., ces méthodes sont associées à des développements novateurs liés à l’instrumentation et aux outils de simulation. Porté par le CEA List, le programme regroupe plusieurs partenaires, dont le Cetim, Areva, Dassault Aviation, EADS IW, Extende, EDF, Snecma, Technip. Une moitié des équipements est d’ores et déjà opérationnelle. Des produits industriels ont déjà fait l’objet d’applications pour les contrôles des traitements thermiques et des caractéristiques mécaniques des surfaces (emboutissage). Sicodyn2 Simuler « crédible » en dynamique des structures Sicodyn2 : derrière ce nom se cache en fait le programme de Simulations crédibles via la Corrélation calcul et essai et l’estimation d’incertitudes en Dynamique de structures… Ce projet de R&D collaborative, financé dans le cadre du FUI12, est labellisé par le pôle de compétitivité Systematic (colabel du pôle Nucléaire Bourgogne). Objectif : améliorer la fiabilité de l’estimation des caractéristiques dynamiques relatives aux vibrations d’une structure industrielle. Pour y parvenir, l’usage d’un démonstrateur industriel a été nécessaire. Cet équipement, issu du précédent Benchmark international Sicodyn, organisé par EDF R&D sur la période 2008-2010 — une pompe effectivement installée dans les centrales thermiques actuellement en exploitation – a été utilisé pour évaluer et caractériser les incertitudes relatives au comportement dynamique des structures. L’idée est en fait d’aboutir à une « boîte à outils » et des méthodologies de calcul pour permettre aux industriels de réaliser des simulations « crédibles » pour la réalisation du dimensionnement vibratoire des structures. Malgré les perturbations dues au comportement vibratoire des tuyaux, le recalage modèle et essais sur une pompe à eau a pu être effectué en 2014. L’analyse des méthodes simplifiées de prise en compte des liaisons a permis de définir le meilleur compromis avec l’utilisation d’une couche d’interface sur une surface limitée autour des liaisons. Surveillance des procédés Suprême, le projet européen de maintenance prédictive Le développement d’outils permettant de surveiller en temps réel l’état de santé d’une machine tournante afin d’assurer une maintenance prévisionnelle apparaît comme une priorité. À cet effet, le Cetim a développé différents projets mécatroniques. L’un d’entre eux concerne le domaine de la détection des défauts. Supreme (SUstainable PREdictive Maintenance for manufacturing Equipment, www. supreme-fof.eu), vise à trouver des méthodes et de nouveaux outils permettant d’apporter une solution complète de maintenance prédictive, selon l’état des composants critiques d’une unité de production, et d’intégrer en parallèle des outils d’optimisation de la consommation d’énergie. Financé au niveau européen, il rassemble notamment le Cetim, Cofely Endel, la filiale de GDF-Suez spécialisée dans la maintenance, Les Papeteries de Condat, Grenoble INP, ainsi que des partenaires espagnols, allemands, tchèques et polonais. Le Cetim apporte son expertise en surveillance vibratoire, en analyse des courants moteurs ainsi qu’en traitement de signal pour définir l’instrumentation et les paramètres de surveillance les plus pertinents. Il a développé un banc d’essai reproduisant la chaîne cinématique d’une éolienne à l’échelle 1/100e en termes de puissance et fonctionnant à vitesse variable. Ainsi, plusieurs résultats ont pu voir le jour en 2014, notamment la méthode de traitement des données, le modèle de référence de solution de maintenance prédictive, l’instrumentation test installée aux Papeteries Condat et le développement des premiers prototypes. Cetim > Rapport d’activité 2014 31 Action commerciale 2014 > 3 axes d’action Safran : après le métal, les composites Après la signature d’un contrat pluriannuel pour la réalisation d’essais de production portant sur les aspects mécaniques et métallurgiques des éléments moteurs qui a fait de l’alliance Cetim son principal fournisseur dans ce domaine, Safran renouvelle sa confiance… pour les composites, cette fois. Consacré à des essais de production et liés à la R&D, le nouveau partenariat d’une durée de 5 ans, confirme la position de premier laboratoire officiel pour l’ensemble des filiales du groupe Safran. EDF s’appuie sur l’expertise du Cetim Depuis 2014 et pour le compte d’EDF – Ceidre à Chinon, le Cetim est en charge de la réalisation des expertises métallurgiques et des essais mécaniques en « labo froid » (pièces non irradiées). Un partenariat qui concerne l’ensemble des centrales nucléaires et thermiques pour les quatre années à venir. 34 Action commerciale Nadcap : quatre succès consécutifs Une nouvelle accréditation Nadcap pour le Cetim en 2014. Il s’agit du quatrième succès consécutif et sans aucune nonconformité. L’accréditation concerne les essais sur matériaux composites (Non Metallic Materials Testing – NMT : AC 7122). Cet audit renforce la place du Centre auprès des constructeurs aéronautiques et de leurs soustraitants. Oil and Gas : le Cetim acteur technologique du programme Citeph Partenaire de longue date aux côtés des exploitants comme Total, de fournisseurs du secteur et de laboratoires de recherche, au sein du programme Citeph, le Cetim a mis au point une méthode de caractérisation des joints résistants à la décompression explosive. Ces travaux vont permettre à Total d’intégrer les spécifications nécessaires à son cahier des charges pour la qualification des joints réalisés par ses fournisseurs pour les nouvelles applications de haute pression et haute température. Un second projet avec les sociétés Schlumberger et KSB, et dans le cadre du laboratoire commun Lerded, concerne l’évaluation de l’ajout des nanocharges sur le comportement des joints en élastomère. > Action commerciale Dès la réflexion fonctionnelle Complément naturel des actions et projets collectifs, l’offre commerciale rassemble des prestations qui permettent à chaque entreprise de mener ses démarches individuelles. Ingénierie, aide à la conception Étape cruciale du développement de l’entreprise, la conception de produits ou de procédés intègre bien des paramètres : humains, technologiques, organisationnels, auxquels viennent désormais se joindre les questions environnementales, le bien-être des opérateurs… Le Cetim propose une offre multidisciplinaire pour la conception et la reconception de produits et de procédés ainsi qu’en ingénierie de projets innovants et de R&D industrielle. Essais, simulation Qualifier, caractériser, constitue l’une des principales demandes de nos clients. Mieux connaître les matériaux, les procédés, permettre d’innover en suggérant la technologie à laquelle on ne pense pas ou jugée trop lourde à mettre en place : tel est l’apport du Cetim. Le conseil, l’assistance, l’expertise et la formation sont le cœur de métier du Cetim. Nourris par l’expérience aux côtés des industriels et par les grands projets de R&D menés au bénéfice des cotisants, les consultants proposent une large palette de compétences pour travailler chaque jour à l’amélioration de l’organisation, des produits ou des procédés. Avec 1 000 nouveaux cas traités chaque année, le Cetim est leader français en analyse de défaillances mécaniques. Transformer l’innovation en valeur ajoutée 62,1 M€ Après un premier semestre Pour le Cetim, l’innovation difficile, le deuxième semestre et et les progrès technologiques tout particulièrement les derniers ont d’autant plus de sens mois de l’année ont permis de qu’ils sont rapidement de contrats pour l’alliance restaurer le carnet de commandes transformés en valeur ajoutée qui marque une croissance à fin sur le marché. L’année 2014 d’année de + 2,6 % avec 15,1 M€. est ainsi particulièrement marquée par des réalisations de projets de R&D technologiquement complexes qui Les marchés prioritaires, énergie et transports, témoigne d’une nette montée du Cetim en « capital conservent leur dynamisme avec respectivement confiance » auprès de ses clients sur des domaines une croissance annuelle à 7 % et 20 % ; la croissance de plus en plus critiques et contributifs à leur du transport étant liée cette année à la progression compétitivité. du secteur ferroviaire et au rebond non négligeable de Le chiffre d’affaires des prestations facturées qui l’automobile. En dehors de ces marchés prioritaires, s’établit à 43,6 M€ est conforme aux objectifs, mais le record de croissance revient aux fabricants traduit une croissance d’activité à + 1,4 %, qui reste d’équipements avec + 40 % de croissance grâce en retrait par rapport à celles connues par le passé. notamment à de beaux contrats gagnés avec des acteurs du machinisme agricole. La stratégie « grands comptes », quant à elle, reste gagnante avec une croissance de 8 %. Pour cette année, l’alliance constituée avec les centres associés et les filiales enregistre une facturation de 62,1 M€ Cetim > Rapport d’activité 2014 35 2014 > 3 axes d’action André Laurent Codéveloppement d’un pas inversé contre le dévissage Pas plus que les autres, Jean-Jacques Laurent, patron de la société André Laurent, PMI spécialisée dans le vissage et l’assemblage, n’avait songé à une solution aussi simple et efficace. L’innovation en question consiste à utiliser comme contre écrou, un écrou monté sur un filetage de sens inversé à celui du premier. À la moindre tentative de dévissage, l’écrou se heurte au second, ce qui provoque le vissage de ce dernier. Anti-dévisseur par construction en somme. Afin de pouvoir monter, à la suite du premier, le second écrou au filetage inversé, l’astuce consiste à réduire le diamètre de l’extrémité de la vis. Le premier écrou au diamètre plus important passe sans problème… Le passage de l’idée au produit s’est effectué sous la forme d’un codéveloppement entre le Cetim et la société André Laurent. La première étape, menée avec IEA Solutions a permis de valider la faisabilité et le potentiel commercial de l’innovation. Seconde étape, la mise au point du produit où le Cetim et André Laurent ont simplifié le cahier des charges et l’ont adapté à l’outil de production de l’entreprise. Dernière étape avant l’éventuelle fabrication : la réalisation de quelques échantillons. « Nous avons choisi de réaliser des pièces d’un diamètre minimal afin de nous situer dans la configuration la plus exigeante », précise Jean-Jacques Laurent. Des pièces abondamment testées par le Cetim. Au bilan positif de ces tests s’ajoutent de nombreux atouts pour ce dispositif : le maintien de règles de serrage (conformité vis-à-vis du NFE 25 0301), alors que l’indépendance du serrage et de la solution anti-dévissage améliore la tenue en fatigue des vis ; des surfaces de contact propres (pas d’ancrage), ce qui réduit les risques de fissure, etc. Accréditation Nadcap Et de quatre Une première mondiale ! Pour la quatrième fois consécutive, le Cetim a été accrédité Nadcap (National Aerospace and Defense Contractors Accreditation Program)… sans non-conformité. Une accréditation qui concerne les essais sur matériaux composites (Non Metallic Materials Testing – NMT : AC7122). Ainsi 19 essais mécaniques et physico-chimiques ont été évalués. Ce nouvel audit vient renforcer la place du centre auprès des constructeurs aéronautiques et de leurs sous-traitants dont la demande en termes d’essais s’accentue. Cette accréditation complète, par ailleurs, celle déjà obtenue pour les essais concernant les matériaux métalliques. Le Cetim dispose ainsi d’une palette complète d’essais certifiée Nadcap pour le monde aéronautique et renforce ses positions et la croissance de son activité avec ses partenaires pour le compte des sociétés des groupes EADS et Safran notamment. 36 > Action commerciale Horuscare Innover dans le vivant Valider, et en profiter pour améliorer son nouveau dispositif de lutte contre l’obésité, c’est à cette fin que Jean-Michel Verd a sollicité le Cetim. La problématique : jusqu’à présent, le principal traitement de l’obésité efficace consiste à shunter une partie de l’estomac et de l’intestin grêle. Le dirigeant d’Horuscare, lui, choisit de concevoir un dispositif médical, placé dans la partie haute de l’intestin grêle, juste après l’estomac, là où les nutriments passent dans le sang. Cette solution a pour avantage d’être réalisée par endoscopie. Rédaction du cahier des charges, analyse de l’état de l’art, avec l’appui du Cetim plusieurs solutions ont émergé, dont l’extenseur radial, appelé aussi Stent. Ce ressort métallique, placé dans un canal, évite que celui-ci ne se rétrécisse. Le dispositif comprend trois éléments séparés : une gaine permettant d’éviter le transfert, à l’intérieur une armature qui maintient la gaine ouverte, et l’extenseur radial qui assure le maintien en place. Pour tester l’ensemble, les équipes du Cetim ont conçu un banc d’essai muni d’un intestin en silicone et simulant les mouvements de la digestion. Ils ont ainsi validé que le dispositif assure bien l’étanchéité en limitant le passage des nutriments à 10 à 20 % et surtout que l’ensemble ne migre pas dans l’intestin. N. Schlumberger La performance énergétique modélisée Comme le constate Marc Domas, responsable études électriques de N. Schlumberger : « Certains clients veulent connaître le coût énergétique à la tonne produite ». À cette question, le constructeur de machines textiles peut désormais apporter une réponse. Comment ? En modélisant une de ses machines pour mesurer sa consommation en cours de fonctionnement. Dans le cadre du programme Capme’up, en lien avec un groupement d’industriels fabricants de machines textiles, l’entreprise a en effet confié l’une de ses craqueuses de fibres synthétiques au Cetim « pour connaître plus finement les puissances impliquées et examiner les pistes de progrès », commente Marc Domas. Pour caractériser au mieux la craqueuse, un modèle de la chaîne de transmission complète est réalisé à partir d’un logiciel de modélisation système. Une véritable craqueuse virtuelle. Quant à la machine réelle, elle est instrumentée pour relever les mesures physiques et renseigner plus précisément le modèle. « Avec cette modélisation, le comportement complet de la machine a pu être analysé. Bien mieux que sur une machine réelle dont certains endroits sont inaccessibles pour installer des capteurs », comme le souligne Antoine Michon du Cetim. Marc Domas précise : « Avec la modélisation, nous avons pu faire fonctionner la machine avec des matières jamais utilisées et dans des situations jamais rencontrées. Sans réaliser d’essai réel, nous sommes capables de prédire la consommation de la machine pour des points de fonctionnement jamais explorés jusque-là. » Un avantage concurrentiel ! Cetim > Rapport d’activité 2014 37 2014 > 3 axes d’action Hybrid-air PSA Peugeot Citroën Un banc antibruit pour composants hydrauliques « Le projet Hybrid-air illustre la manière dont PSA Peugeot-Citroën a repensé autrement l’hybridation des véhicules en utilisant non pas l’électricité, mais l’azote sous pression,(…). C’est une vraie démarche de mécatronique, a expliqué André Montaud, directeur du Thésame, à l’occasion de la remise des Mechatronics Awards, cérémonie organisée depuis 2007 avec Thésame et Artema, célébrée dans le cadre des EMM de juin 2014, à Annecy. Nous avons été sollicités à l’origine en 2011 par le constructeur automobile pour tester, sur un banc hydraulique, des composants du projet Hybrid-air, révèle Étienne Camus, du Cetim. Des mesures aussi bien hydroacoustiques (effet des pulsations de pression dans les canalisations) que de bruit aérien ont été effectuées. » Autre précision d’Étienne Camus : « C’est un banc qui profite des expertises en mécanique, mécatronique, hydroacoustique, bruit et vibration du Cetim. » Aujourd’hui le banc sert à qualifier tout type d’élément tournant, des pompes comme des moteurs hydrauliques. En parallèle, un partenariat a été monté avec Poclain Hydraulics, la chaire d’hydraulique et de mécatronique de l’Institut de mécatronique (structure commune à l’UTC et au Cetim) et avec un financement de l’Ademe, pour déterminer les sources de bruit en hydraulique, comprendre les modes de propagation et de transmission. Marnier Lapostolle Zeste vibratoire « Nos deux zesteuses, installées depuis 2012, sont parfaitement efficaces, mais elles ont un défaut, celui de faire vibrer le sol. Ces vibrations excessives sont un réel désagrément pour le personnel et peuvent avoir des conséquences néfastes sur le bâtiment. » Telle a été la problématique à laquelle a dû faire face Patrick Raguenaud, directeur des sites de production de la société des produits Marnier Lapostolle. À l’origine, il faut revenir sur le principe de confection de la liqueur vedette du spécialiste de vins et de spiritueux, le célèbre « Grand Marnier ». La préparation des zestes d’orange entrant dans la fabrication, nécessite que les écorces soient triées sur des machines vibrantes à balourd, appelées zesteuses. À la demande de l’entreprise, le Cetim est intervenu afin de diagnostiquer le problème et de proposer des solutions simples ne réduisant pas l’efficacité de ces zesteuses. Il s’agissait également d’améliorer le confort des opérateurs et de protéger le bâtiment. Mesure des vibrations au moyen d’accéléromètres, mesures au marteau afin de déceler d’éventuelles résonances… Tout y passe. Verdict : les vibrations de la dalle en béton sont dues à la mauvaise isolation vibratoire des machines. Place au calcul, pour ensuite proposer une solution corrective avec l’installation de plots de caoutchouc et de membranes gonflables adaptés. « L’amélioration a été spectaculaire dès la remise en marche des machines », comme le souligne Patrick Raguenaud qui a souhaité vérifier qu’il s’agissait bien « d’une réalité technique ». La reconception vibratoire a ainsi permis de réduire de 20 à 60 % l’impact sur l’environnement de production. Une façon « de « boucler la boucle », c’est-à-dire d’effectuer une démarche véritablement complète, depuis le diagnostic initial jusqu’au retour d’expérience en passant par les calculs des modifications à apporter, leur mise en œuvre et leur validation finale après travaux », comme le souligne Stéphane Soyer du Cetim. 38 > Action commerciale Harmand & fils Une bétaillère « plastique » anti-coups de cornes Pour rester concurrentielle, l’entreprise Harmand & fils s’est lancé un défi : mettre sur le marché une bétaillère moins chère et plus légère… Le carrossier industriel se demande alors s’il est possible de remplacer l’aluminium des parois par un plastique suffisamment résistant pour affronter le choc des cornes des animaux. « Nos produits en aluminium sont déjà plus légers que l’acier utilisé par nos concurrents, souligne Jérémy Harmand, le P.-D.G. de l’entreprise. Nous avons voulu aller plus loin en nous tournant vers le plastique qui présente un double avantage : son coût et sa légèreté. Mais… Il n’existe aucune application plastique dans notre domaine d’activité. » Trois objectifs sont alors fixés au Cetim : baisser le coût d’origine de 20 %, réduire la masse du véhicule de 20 % en conservant les géométries et dimensions existantes des caissons, le tout avec du plastique recyclable. « Question d’image » indique le P-D.G. L’étude de faisabilité a notamment dû définir avec précision les sollicitations sur les parois causées par des bovins en utilisation normale et, en prime, en cas de freinage d’urgence. « La notion de choc implique de prendre en compte la dynamique (…), indique Benoît Courtemanche du Cetim. La simulation par éléments finis en dynamique est possible, mais en général, c’est une solution lourde à mettre en place et coûteuse. » Place donc aux essais. En particulier celui de la tour de chute qui simule la corne par un marteau chutant d’une certaine hauteur. Il aura fallu un essai développant une énergie de choc à 100 J pour départager les matériaux. Fort de cette étude, l’entreprise a développé un véhicule unique sur le marché avec un caisson en polypropylène capable de transporter trois vaches. Tisseo Des flexibles de système de freinage validés pour être prolongés… 800 000 : c’est le nombre de kilomètres limite « sonnant » la révision complète des rames du métro toulousain ; soit à peu près une fois tous les dix ans. « En vue de préparer cette révision générale, nous avons souhaité vérifier l’état des flexibles hydrauliques composant le système de freinage des rames », explique Sébastien Duffort, technicien méthode matériels roulants de Tisseo, l’exploitant du réseau de transport de Toulouse. Des flexibles qui n’ont jusqu’alors posé aucun souci particulier. Une éventuelle prolongation de leur durée de vie en service est donc soumise à question. Ces flexibles sont constitués d’un tube intérieur élastomère en NBR et d’une tresse de renfort en acier. Les 13 flexibles de deux rames et sept neufs en stock sont confiés au Cetim pour analyse. Le protocole d’essais élaboré en commun comprend : l’examen de l’état des flexibles et des raccords métalliques ; la réalisation, sur des flexibles usagés et neufs, d’essais d’épreuve (350 bars) et d’éclatement pour certains ; des essais de cyclage en pression (50 000 cycles de 0 à 280 bars) et d’éclatement pour d’autres. Pour l’analyse de l’élastomère, le Cetim s’est appuyé sur le LRCCP, partenaire intégré à l’institut Carnot Cetim. « À l’issue des essais, il n’a été décelé aucune différence notoire entre les caractéristiques des flexibles neufs et usagés » indique Sébastien Duffort. L’expertise a permis de porter la durée de service de ces flexibles à 1 200 000 km. La décision a été validée par Certifer, l’Agence française de certification ferroviaire. Cetim > Rapport d’activité 2014 39 2014 > 3 axes d’action Veolia Contrôle de l’étanchéité des raccords Les réseaux de distribution d’eau potable en fonctionnement dans l’hexagone connaissent une perte de plus de 20 %. Autant dire que les fuites, ou plutôt leur chasse est une priorité. Dans ce contexte, il n’est pas question d’utiliser des tuyaux et des pièces de raccordement susceptibles de nuire à la fiabilité des installations. C’est en tout cas le Leitmotiv de Veolia qui conçoit, pose, exploite et maintient une partie de ces réseaux. À preuve, l’entreprise a décidé d’imposer à ses fournisseurs une qualification spécifique en terme d’étanchéité. Ainsi, les pièces de raccordement doivent résister à des essais de cyclage en pression en eau effectués à température ambiante. « Les tests étaient initialement réalisés par une de nos filiales. Mais depuis que ceux-ci servent à valider des produits en développement chez certains de nos autres fournisseurs, il nous fallait trouver un prestataire extérieur. Question de confidentialité. Aussi avons-nous fait appel au Cetim. Ses équipes sont très réactives et savent s’adapter à nos besoins » indique la direction technique de Veolia. En plus de valider les pièces, ces essais servent à les classer selon leur niveau de performance. Des raccordements pour tuyau en fonte, en PVC et en polyéthylène sont testés. Les pièces, arrivant montées, passent au banc où elles sont soumises à différentes pressions, à raison de 100 000 cycles répartis sur plusieurs plages de pression comprises entre 16 et 30 bars. Et tant pis pour les produits qui ne résistent pas aux tests de validation. Ils sont retirés des références ! SKF La durée de vie des fluides de coupe optimisée Soumis à des problèmes récurrents de tenue dans le temps de leurs fluides de coupe, les responsables de SKF de l’unité de fabrication de roulements à Saint-Cyr-sur-Loire se sont interrogés sur la façon de réduire l’impact de ces fluides sur les coûts de revient. « L’une de nos trois centrales (2 x 30 m3 de bains) subissait à l’époque des attaques bactériennes sévères et des développements de moisissures avec comme conséquences le dégagement d’odeurs nauséabondes et le risque de perdre les bains », explique Claire Deschastres-Gurung, coordinatrice EHS du site. Pour ce faire, l’entreprise s’est appuyée sur le Cetim pour trouver des solutions pérennes. Au-delà de l’audit réalisé et de la formation des opérateurs au bon suivi des bains, le plan d’action proposé alors, simple, à coûts de mise en œuvre modérés, et à retour sur investissement rapide, a permis en particulier de mettre les bains sous contrôle et d’éliminer des situations fréquentes nécessitant un changement immédiat du bain. « Depuis, les attaques bactériennes se sont nettement réduites, mais surtout nous n‘avons plus à faire face à des situations critiques où le bain risque d’être perdu. Le bilan est donc particulièrement appréciable, compte tenu du coût du remplacement d’un bain qui peut atteindre 10 000 euros, frais d’élimination compris », conclut Claire Deschastres-Gurung. Le plan d’action a été communiqué aux différentes unités du groupe SKF qui s’est fait l’écho des bons résultats obtenus auprès des entreprises du secteur, adhérentes d’Artema. 40 > Action commerciale Certigaz Des raccords à sertir qualifiés Plus de 150 modèles de raccords gaz à sertir foisonnent aujourd’hui sur le marché. Une bonne santé expliquée par le fait que le procédé est plus simple et plus rapide que le brasage pour lequel le risque de dépôt dans les conduites est possible. Ils sont réalisés à l’aide d’une sertisseuse électrique. Encore faut-il les qualifier pour assurer leur comportement tout au long de leur utilisation. Traction, torsion, flexion, cisaillement, écrasement, flexion alternée, glissement axial, font partie des tests exercés sur ces raccords après avoir été sertis sur un tube. De plus, ils sont soumis à des agressions chimiques : contact avec de l’eau de javel, détergents, brouillard salin, acide chlorhydrique et hydrocarbures. Résistance au choc et essais de vieillissement complètent le panel… De fait, pas moins de onze bancs différents sont nécessaires. Ils fonctionnent à l’air, à l’eau et à l’hélium. « Nous avons confié au Cetim l’ensemble des essais mécaniques, chimiques et d’étanchéité exigé par le cahier des charges », souligne Christian Lorinet, responsable de certification à Certigaz. Appliquée aux raccords utilisables pour les conduites de gaz des bâtiments d’habitation, d’élevage et les serres, la certification ATG Sert, délivrée par Certigaz, garantit cette conformité au cahier des charges AFG CCH 2004-02. Les essais réalisés par le Cetim ont permis de valider l’admission à la demande de certification de quatre fabricants, ce qui représente quatre campagnes d’essais, chacune d’une durée de cinq mois. Près de 400 raccords par fabricant différents par leur forme et leur diamètre ont subi les tests. Guichon Valves La stratégie environnementale récompensée « Suite à une formation du Cetim sur l’écoconception, nous avons exploré cette voie en reconcevant l’un de nos produits phares, une vanne à passage direct en inox pour la pétrochimie », explique Romain Favre, responsable du bureau d’études de Guichon Valves. En menant cette démarche, le spécialiste des vannes hautes performances et sur mesure a décidé d’anticiper la demande pour des produits plus respectueux de l’environnement. L’entreprise renforce ainsi son positionnement d’industriel écoresponsable et souhaite évaluer les gains potentiels de la démarche en termes de fabrication et de coûts, sans grever les performances de la vanne. Avec cette opération, réalisée dans le cadre du programme collectif « Écoconcevoir 20122014 » du dispositif régional « Plan PME Rhône-Alpes », Guichon Valves a pu bénéficier de l’appui d’un consultant spécialisé dans le domaine de l’environnement ainsi que de l’outil d’écoconception Atep du Cetim. Ce logiciel, gratuit, permet d’identifier les priorités environnementales lors du développement d’un produit, comme le précise le responsable du BE : « Reprenant à zéro la conception de la vanne, nous avons pu dégager plusieurs axes d’amélioration possibles : emploi de matériaux recyclés, intégration de plastiques techniques, choix d’un autre mode de fabrication, etc. » Les bilans environnementaux du produit d’origine et du produit écoconçu ont également été évalués à l’aide d’une analyse de cycle de vie. Les gains : des réductions de plus de 40 % des indicateurs d’impacts sur le changement climatique, l’eutrophisation marine et la création d’ozone troposphérique sur la vanne reconçue, 20 % de composants en moins, un allègement de la vanne de 30 %, des volumes morts réduits de 30 % et un temps de fabrication divisé par deux. Cetim > Rapport d’activité 2014 41 Appui aux PME 2014 > 3 axes d’action Appui aux PME Robot Start PME : 180 PME engagées Issu du plan 32 (Robotique) de la « Nouvelle France industrielle », Robot Start PME (RSPME) est un succès. Initié en octobre 2013, le programme accompagne désormais 180 entreprises dans l’intégration de leur premier robot industriel à fin 2014. Soutenu par l’État au titre des Investissements d’avenir, RSPME est déployé par le Symop (Syndicat des machines et technologies de production), le Cetim et le CEA List. Fabrication additive d’implants : bilan de Fadiperf L’opération Fadiperf, pilotée par le Cetim, aura été un succès. Elle a visé à accompagner les fabricants d’implants orthopédiques dans l’appropriation des nouvelles technologies de fabrication additive par fusion laser. Quatre industriels ont été de la partie, réunis autour d’un même équipement partagé. Personnalisation d’implants, amélioration des surfaces, diminution des coûts de fabrication, de la logistique et des interventions chirurgicales sont quelques-uns des résultats obtenus… 44 Pari réussi pour l’opération robots à l’essai Quoi de mieux pour juger de l’intérêt d’un robot dans son entreprise que de l’y installer et de l’essayer ? Partant de ce principe le Cetim et le Cetim-Ctdec ont lancé en 2014 un service original : des robots à l’essai, formation comprise, pour une durée de quelques semaines à quelques mois. L’objectif est de favoriser la mise en place d’une robotique, flexible et apte à travailler en mode collaboratif avec l’utilisateur. Un dispositif, financé dans le cadre du programme Capme’up, qui cible d’abord les PMI. Étude Bpifrance : les PME et ETI face à la crise Les témoignages de 32 dirigeants de PME et ETI manufacturières émaillent l’étude « PME et ETI manufacturières : stratégies de rebond face à la crise », présentée le 28 octobre 2014 au musée des Arts et Métiers à Paris. Menée par Bpifrance Le Lab, en partenariat avec le Cetim avec l’appui du cabinet Autre Vision et avec le support de la FIM, de la FIEEC et de Plastipolis, cette enquête délivre un témoignage vivant des stratégies mises en place face à un régime de « crise permanente ». > Appui aux PME Une intervention de proximité Grâce à un réseau national d’intervention de proximité, le Cetim décline une offre globale d’ingénierie et de pilotage de programmes d’appui aux PME. Le périmètre d’intervention de ces programmes s’étend de l’accompagnement technologique au montage de projets européens, en passant par l’appui à la stratégie et le développement de la performance. Cette action trouve son prolongement par la mise en place en coordination avec la FIM de comités mécaniques en région, et aussi par l’animation du réseau des pôles de compétitivité à vocation mécanicienne (Mécafuture) et son raccordement au niveau international (Manufuture). Des actions à périmètre national Le projet Robot Start PME, mis en œuvre aux côtés du Symop et du CEA List, et financé dans le cadre des investissements d’avenir a remporté un franc succès et a permis d’accompagner 180 PME pour l’investissement dans leur premier robot. Initié fin 2012, le projet Capme’up, conduit en partenariat avec les instituts Carnot Ifpen et le CEA List, compte à présent plusieurs plateformes technologiques notamment dédiées aux techniques innovantes de CND et au parachèvement robotisé. 10 ans d’unités partagées Depuis 10 ans, le Cetim propose des UPDP (Unités pilotes à dispositif partagé). Elles autorisent, pour un nombre limité d’entreprises, le partage d’un moyen de production pendant une durée définie pour s’approprier une technologie nouvelle, avec l’aide d’un porteur de projet dans un environnement et avec une méthode éprouvée. Pour une PME, participer à une UPDP, est une solution économique garantissant la réussite d’un saut technologique en maîtrisant pas à pas les phases essentielles : valider techniquement une nouvelle technologie sur les produits et marchés de l’entreprise, par une expérimentation personnalisée, avant de décider d’investir dans une technologie innovante ; disposer de données économiques fiables permettant de justifier de la pertinence et de la rentabilité de l’investissement à réaliser ; acquérir les compétences technologiques, adapter progressivement ses ressources humaines, préparer les évolutions organisationnelles pour garantir une rentabilité rapide lorsque l’investissement définitif sera réalisé. Depuis 2005, huit plateformes d’usinage à grande vitesse 3 axes, 5 puis 8 axes se sont succédé. La compression de poudres ou encore la fabrication additive par fusion laser ont rencontré un franc succès. Aujourd’hui, une cellule de parachèvement robotisé et la mise à disposition de robots à l’essai, en partenariat avec le Cetim-Ctdec, vient compléter l’offre. Cetim > Rapport d’activité 2014 45 2014 > 3 axes d’action Actions collectives L’atout du collectif pour Stäubli Cela fait désormais une vingtaine d’années que l’entreprise Stäubli participe régulièrement aux actions collectives du Cetim pour son activité de machines textiles — un secteur dans lequel elle est numéro un mondial avec 80 % de parts de marché. Trois raisons à cela : se maintenir à la pointe des technologies, acquérir d’autres compétences et découvrir de nouvelles pistes à explorer… Le principe de ces actions de recherche mutualisée est simple. Au sein d’une commission sont réunies plusieurs entreprises d’une même profession. Les industriels définissent en commun les sujets de recherche qui, après validation, sont menés par le Cetim. Plusieurs projets sont ainsi menés en parallèle de façon régulière dans le domaine des machines textiles. Première motivation de la participation à ces recherches mutualisées pour Patrick Iltis, directeur général France : la veille technologique. Ensuite, de façon plus opérationnelle, « Nous avons absolument besoin d’expertises plus vastes que celles qui nous sont familières, précise Patrick Iltis. Les actions collectives sont une excellente façon de s’approprier des technologies que nous connaissons mal. » Exemple avec une action conclue en 2014 : l’amélioration du rendement énergétique des machines. Un sujet pour lequel « Nous ne nous étions jamais intéressés de très près à cette problématique. L’action collective va nous permettre de disposer des outils et des compétences indispensables en ce domaine… Il faudra environ une année de travail à nos équipes de recherche et développement pour adapter parfaitement à nos besoins spécifiques les résultats des travaux réalisés », indique le directeur général. Le dialogue avec les autres industriels du secteur est un des autres aspects positifs, comme l’ajoute Patrick Iltis : « C’est extrêmement enrichissant. Nous profitons énormément des propositions de sujets de recherche émanant des autres membres. Cela nous ouvre souvent des pistes de réflexion. » Étude Bpifrance - Le Lab Les PME et ETI face à la crise L’étude, intitulée « PME et ETI manufacturières : stratégies de rebond face à la crise », présentée le 28 octobre 2014 au musée des Arts et Métiers à Paris, s’appuie sur les témoignages de 32 dirigeants de PME et ETI manufacturières, recueillis à l’occasion d’entretiens menés entre février et septembre 2014. Cette enquête délivre un témoignage vivant des stratégies mises en place face à un régime de « crise permanente ». Menée par Bpifrance - Le Lab, en partenariat avec le Cetim avec l’appui du cabinet de conseil Autre Vision et avec le support de la FIM, de la FIEEC et de Plastipolis, elle vise à comprendre comment certaines entreprises ont su faire face à la crise en élaborant de véritables stratégies de conquête. Ces entreprises ont notamment été sélectionnées pour leur implication au sein des réseaux professionnels et leur participation à certains programmes tels qu’Acamas. « Cette étude met, pour la première fois en lumière, les industries manufacturières dont on ne parle jamais, a indiqué Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance. Ces PME et ETI irriguent l’ensemble des filières industrielles françaises et ont adopté, suite à la crise, une démarche offensive et stratégique en s’ouvrant à l’international, en innovant, en adaptant leurs produits et leurs services aux besoins de leurs clients. » Le détail de l’étude est téléchargeable sur bpifrance-lelab.fr. 46 > Appui aux PME Robot Start PME 180 PME engagées Le programme Robot Start PME (RSPME), soutenu par l’État, tient toutes ses promesses. Plus de 180 entreprises ont d’ores et déjà signé et sont engagées dans le processus d’accompagnement dans l’intégration d’un premier robot industriel. Plus de 70 % de ces sociétés comptent moins de 50 salariés, 80 % sont issues du secteur manufacturier et 20 % du secteur agroalimentaire. Déployé par le Symop, le Cetim et le CEA List, le programme a été officiellement lancé en 2013 dans le cadre des investissements d’avenir. Parmi les premières PME bénéficiaires, la société Lacanche a été couronnée du prix Productivez en avril 2015, dans la catégorie « Mention spéciale du jury ». Fabricant de pianos de cuisine en Côte-d’Or, labellisé Entreprise du patrimoine vivant, Lacanche a fait de l’investissement une stratégie durable avec l’acquisition d’une cellule robotisée. Autre exemple, AZ Metal fabrique notamment du mobilier métallique pour de grandes chaînes hôtelières ou de la restauration. Grâxe à RSPME, elle s’est assurée du choix de son robot et du retour sur investissement avec en prime une meilleure qualité, des gains de productivité et l’obtention d’un nouveau marché. Technologies propres Éclosion d’innovations dans les écotechnologies Le grand programme Écotec du Cetim, initié en 2007, et réalisé en partenariat avec le CEA, le Cirimat, l’Ademe et avec des financements de l’UE, a engendré une dynamique de R&D permettant l’éclosion d’innovations et de transferts dans les écotechnologies comme les procédés de nettoyage et un renouvellement des solvants émulsionnables. Ainsi en atteste Jean-Philippe Testa dirigeant de l’entreprise Arcane Industries : « Nous avons notamment mis au point un mélange breveté de solvants organiques… garantissant le respect de l’homme et de son environnement ». L’entreprise veut désormais généraliser l’utilisation de ces solvants écoresponsables dans les machines à laver industrielles. L’objectif à terme ? Définir avec le Cetim un solvant adapté à une ou plusieurs machines de nettoyage en cours de développement avec des industriels. Partie prenante des développements, le Cetim s’engage aussi sur la réussite des produits. C’est ainsi que les recherches de Mecanov Ridel sur le nettoyage à la vapeur sèche ont conduit au codéveloppement d’une machine en circuit fermé. Côté DFD, la nouvelle machine de l’entreprise fonctionnant au CO2 supercritique (CO2 SC) a été élaborée en codéveloppement avec le Cetim. Pour ce procédé 100 % à sec, les particules d’usinage sont séparées par gravité au fond de la cuve, tandis que le CO2 SC embarque les autres polluants. Purifié à l’issue du processus, le CO2 est alors recyclé à l’état liquide dans la machine. S’ajoute ainsi au bilan écologique, une réduction du coût d’exploitation… Supérieure à 25 % ! « Ce résultat a été obtenu aussi grâce à la stratégie d’écoconception menée avec le Cetim », précise Sylvie Berruel, Business Developer de DFD. Cetim > Rapport d’activité 2014 47 2014 > 3 axes d’action Robots collaboratifs Quid de l’interaction homme-robot ? Les développements réalisés par les grands constructeurs et l’évolution des réglementations sont tels que l’élargissement de la diffusion des robots collaboratifs est aujourd’hui inéluctable. La mise en place d’un poste de travail collaboratif comporte en effet plusieurs avantages : une augmentation de la flexibilité et de la polyvalence de l’outil de fabrication ; une amélioration des conditions de santé au travail, l’ergonomie des postes bénéficiant de la prise en charge par le robot des manipulations répétitives ou pénibles. Ces technologies récentes ne sont, cependant, pas complètement industrialisées et éprouvées. De fait, chaque intégration d’un robot conçu pour une application collaborative est unique et chaque situation de travail ainsi créée nécessite une évaluation spécifique des risques. L’enjeu est donc d’accompagner les PME françaises dans une démarche d’équipement de ces nouveaux types d’îlots robotisés tout en tenant compte des aspects réglementaires et normatifs. C’est dans cette optique que le Cetim pilote des actions qui visent à accompagner les industriels dans le choix des solutions les mieux adaptées à leurs besoins. Ses différentes compétences ont d’ailleurs pu être mises à contribution au travers de différents programmes tels Capme’up (associant les instituts Carnot CEA List et Ifpen) ou encore RSPME. Un ouvrage ayant pour but d’apporter une aide technique réelle dans cette démarche d’intégration a également été réalisé (réf.3C77) en 2014. Essayer un robot C’est l’adopter ! Quoi de mieux pour juger de l’intérêt d’un robot dans son entreprise que de l’y installer et de l’essayer ? Partant de ce principe le Cetim et le Cetim-Ctdec ont lancé en 2014 un service original : des robots à l’essai, formation comprise, pour une durée de quelques semaines à quelques mois. L’objectif est de favoriser la mise en place d’une robotique, flexible et apte à travailler en mode collaboratif avec l’utilisateur. Un dispositif qui cible d’abord les PMI. Et dans un premier temps, l’offre, financée dans le cadre du programme Capme’up vise une application bien définie : le chargement et le déchargement de machines de décolletage ou d’usinage pour les petites et moyennes séries. La cellule robotisée est adaptable en fonction des processus de chaque entreprise et des tâches qui lui sont confiées, pour permettre à une société de valider un projet de robotisation avec des solutions aisément reconfigurables. Capable de travailler sur des pièces de moyenne taille avec des protections adaptées et une formation de 3 à 5 jours seulement, le robot du Cetim est un bras Universal Robot (UR 10). Chez Massard, entreprise de décolletage de 25 personnes où l’introduction du robot a mobilisé les équipes, le faible coût de la cellule et sa grande flexibilité, sa facilité de programmation, et enfin l’augmentation de la productivité ont conquis l’industriel. Réservée à une approche dite « haut de gamme » et offrant une plus grande précision de déplacement, la cellule robotisée du Cetim-Ctdec, développée sur une base de robot Stäubli caréné, est capable de travailler sur des pièces de petites tailles à des cadences élevées. Chez J.L. Pery& Fils, entreprise de décolletage de la vallée de l’Arve, une des premières à l’avoir essayé, les gains de productivité engendrés par cette cellule avoisinent les 40 %. 48 > Appui aux PME Carnet de naissance Les régions Paca et Languedoc-Roussillon ont leur comité mécanique La FIM, l’UIMM et le Cetim ont paraphé le 17 janvier 2014 l’acte de naissance du dernier-né des comités mécaniques. La création d’« Arc Méditerranée » vise à mieux faire remonter les besoins des entreprises des deux régions ProvenceAlpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon. Comme l’a précisé Patrick Munini, président des industries mécaniques de l’Arc Méditerranée : « Notre but est de travailler pour les industriels en mobilisant les acteurs régionaux autour de grandes filières. Des actions vont ainsi être entreprises avec les pôles de compétitivité Pégase, Capénergies, Mer, Eurobiomed et les industriels des filières de l’énergie, de la mer, du nucléaire et de l’aéronautique. » La première action prévue en 2014 a été l’identification et la recherche de sous-traitants en nouvelles technologies adaptées aux recherches sous-marines à grandes profondeurs… Une façon pour le comité mécanique de mobiliser les entreprises innovantes autour de grands projets. Avec la création d’Arc Méditerranée, c’est le septième comité mécanique qui voit le jour. Comme ses homologues régionaux, Alsace, Franche-Comté, Île-de-France, Nord – Pas-de-Calais, Picardie et Pays de la Loire (Comité de développement de la métallurgie), la structure est composée — outre de la FIM, de l’UIMM et du Cetim — d’industriels et de partenaires régionaux. Elle a pour but d’assurer une cohérence régionale forte dans les programmes d’action engagés par l’ensemble des acteurs économiques au bénéfice des entreprises de la mécanique. Catalyseurs de besoins, les comités orientent avec les partenaires et les interlocuteurs publics les actions nécessaires au développement des PME. Fabrication additive d’implants Le bilan Fadiperf vu par les entreprises Labellisé par les pôles de compétitivité Viaméca et i-Care, le projet de fabrication additive d’implants personnalisés et fonctionnalisés (Fadiperf), piloté par le Cetim, a permis d’accompagner les fabricants d’implants orthopédiques dans l’appropriation de ces nouvelles technologies par fusion laser. À l’issue de l’expérience, les 4 industriels participants, Aston Medical, Evolutis, Serf, Tornier dégagent des pistes de progrès certaines : personnalisation des implants, amélioration des surfaces, diminution des coûts de fabrication, de la logistique et des interventions chirurgicales. Financé par le Fonds européen de développement régional (Feder) via la région Rhône-Alpes et le conseil général de la Loire, le programme a également bénéficié des apports scientifiques de l’École nationale supérieure des Mines de Saint-Étienne –ENSMSE et de l’Énise. Cetim > Rapport d’activité 2014 49 2014 > 3 axes d’action Acamas C’est aussi en Poitou-Charentes Après le succès d’un premier groupe de PMI dans le département de la Vienne, l’opération Acamas s’étend depuis décembre 2014 à l’ensemble de la région Poitou-Charentes. Forte des liens tissés et des avancées réalisées, une majorité des PMI viennoises ont décidé de lier leurs aventures entrepreneuriales en fonctionnant en réseau. Face aux défis à relever, au manque de visibilité de l’environnement, à l’impératif d’aller de l’avant, les dirigeants ont pleinement joué le jeu d’Acamas et engagé de véritables ruptures stratégiques dans leurs entreprises. Ils n’hésitent plus à faire fonctionner ce réseau pour partager, comprendre ensemble et mieux décider. Un exemple à suivre avec la possibilité d’engager une trentaine de PMI supplémentaires dans cette nouvelle action Acamas lancée avec l’appui de l’État, de la Région, et des représentants régionaux de la FIM, de l’UIMM et du Cetim. Le forum de lancement s’est déroulé le 2 décembre 2014 à l’UIMM de la Vienne (Futuroscope Chasseneuil). Initiée par la FIM avec l’appui du Cetim, l’action nationale Acamas a fêté sa 1 000e entreprise participante en janvier 2014. Matériels de manutention-levage et transmissions mécaniques Quels facteurs de risque pour les spécifications des transmissions ? Suite à la publication de la série des normes EN13001 comme nouveau référentiel européen de calcul des engins de levage, les commissions professionnelles « Matériels de manutention-Levage et Stockage » et « Transmissions mécaniques » du Cetim ont décidé de réviser en profondeur le document existant de spécification des transmissions par engrenages pour les appareils de levage. Ce, pour introduire la notion de facteur de risque et se baser sur les normes de la famille ISO 6336 pour le calcul de la capacité de charge des engrenages cylindriques. Le document ainsi constitué vient en complément des parties 1 et 2 de la norme EN 13 001. Il spécifie les « conditions, prescriptions et méthodes générales permettant, par la conception et la vérification théorique, d’éviter les risques mécaniques dus aux appareils de levage à charge suspendue ». Cette spécification s’applique : à toute transmission de puissance par engrenages cylindriques à axes parallèles ou engrenages coniques à axes orthogonaux concourants sous carter, qui est utilisée lors d’un mouvement d’un appareil de levage ou de manutention. Le document permet de définir les spécifications à transmettre par le constructeur de l’appareil de manutention ou de levage (le client) au fabricant de la transmission de puissance par engrenages (le fournisseur). Il précise, en outre, les méthodes à utiliser pour la vérification de leur capacité de charge. 50 Action collective régionale en Auvergne Accompagnement à la certification EN 9100 Sensibilisation, diagnostic qualité, audit blanc, appui expert : voici quelques ingrédients du cocktail mis en place par Avia (cluster aéronautique) et le Cetim pour accompagner les PME et PMI d’Auvergne, dans l’obtention de la certification EN 9100. Face à la montée en puissance de la nouvelle version de l’EN 9100, système d’assurance de la qualité spécifique aux marchés de l’aéronautique et du spatial, dite version 2009, Avia a en effet initié en 2014 la mise en place d’une action collective d’accompagnement à la certification afférente dédiée aux PME. Une nécessité pour les entreprises de cette filière puisque les donneurs d’ordres du domaine, constructeurs notamment, inscrivent dans leurs exigences aux entreprises de rang 1 une collaboration uniquement avec des sous-traitants qui satisfont à ce référentiel. Il s’agit d’une évolution importante du système qualité des PME qui travaillent ou souhaitent s’insérer dans ces marchés. Cette certification permet une reconnaissance et une légitimité par ces donneurs d’ordres, une réduction significative des audits ainsi qu’un référencement dans la base de données internationale « Oasis », qui atteste de la fiabilité et de la qualité des prestations. La mise en place de cette action collective régionale, portée par le Cetim, a également été possible grâce aux soutiens financiers de la Direccte Auvergne et de la région. > Appui aux PME PECM Quid de l’usinage électrochimique ? Que vaut l’usinage électrochimique de précision (PECM) ? C’est la réponse à cette question qu’ont souhaité obtenir les industriels de la commission Moulistes du Cetim. Du moins, l’évaluation précise du procédé Pemtec sur des empreintes de moules de production. Le principe du PECM repose sur la dissolution d’un matériau métallique polarisé servant d’anode dans un milieu électriquement conducteur. L’opération a lieu sans contact et sans influence thermique. Verdict : intéressant avec des perspectives encourageantes pour la fabrication de certaines empreintes de moules et d’outillages très durs et précis pour la frappe à froid par exemple. Les résultats de l’étude montrent notamment une qualité, en terme de précision, des délais (vitesse et temps), et un coût de fabrication très bons. Le PECM pourrait donc être une alternative intéressante à l’électroérosion par enfonçage (EDM). En amortissant l’électrode et les outillages sur de grandes séries, la solution deviendrait compétitive pour la réalisation d’outillages. Plus : l’état de surface est de bonne qualité et le polissage peut être fortement réduit tout en augmentant la durée de vie de l’outillage. Le procédé permet en outre de travailler quasiment tous les métaux… Sans limite de dureté. De fait, nombreux sont les secteurs concernés : l’automobile avec la suppression des bavures, l’aéronautique avec l’usinage de matériaux difficiles et le respect de l’intégrité de la matière, le médical avec de très bons états de surface… Pour accompagner les entreprises dans des études de faisabilité puis la maîtrise de cette nouvelle technologie, le Cetim a acquis en 2014 une machine PEM 600 de Pemtec. Les résultats de l’étude menée sont par ailleurs à retrouver dans l’ouvrage de la collection Performances 9Q236. Cotation ISO Les normes GPS en pratique Concepteurs, ingénieurs de production, qualiticien, contrôleurs et métrologues ont, depuis quelques années, leur moyen de communication… Ce, afin d’échanger des informations non ambigües sur les géométries admissibles des pièces réalisées par le biais de spécifications indiquées sur un plan. La spécification géométrique des produits (GPS), en l’occurrence, s’attache à donner des outils de plus en plus performants permettant d’exprimer de mieux en mieux les besoins fonctionnels et ensuite de partager les résultats issus de leur vérification. On y retrouve, associé, un langage graphique et symbolique qui présente une syntaxe et une sémantique définies dans un ensemble de normes GPS. Sorte de matrice de chaînes de normes. Afin de contribuer au décryptage de ces normes, le Cetim a réalisé avec le support de l’Union de normalisation de la mécanique (UNM) un outil pratique et synthétique avec l’ambition de délivrer les nouveautés sur les principales évolutions contenues dans les normes de base de cotation et de tolérancement. Avec ce nouveau fascicule « Mémento cotation ISO – Spécifications GPS » (Réf. 4C14), le Centre réédite ainsi l’expérience d’un premier mémento réalisé il y a une quinzaine d’années. Dans ce contexte de la normalisation, les normes françaises, européennes et internationales du domaine des spécifications géométriques sont élaborées et suivies par les commissions de normalisation française UNM 08 – Spécification (présidée par Snecma), UNM 09 – Vérification dimensionnelle et géométrique (présidée par le Cetim) et UNM 10 – États de surface (présidée par PSA Peugeot Citroën). Ces commissions établissent les positions françaises dans les travaux internationaux (ISO/TC 213) et européens (CEN/TC 290 à secrétariat UNM). Cetim > Rapport d’activité 2014 51 Carnet d’adresses Senlis 52, avenue Félix-Louat, CS 80067 60304 Senlis Cedex 03 44 67 30 00 Saint-Étienne 7, rue de la Presse, CS 50802 42952 Saint-Étienne Cedex 1 04 77 79 40 42 Champagne-Ardenne 03 26 89 65 81 Franche-Comté 03 81 40 57 57 Île-de-France 01 47 17 68 61 Lorraine 03 87 76 14 03 Nantes Nord-Pas-de-Calais 03 20 99 46 10 74, route de la Jonelière, CS 50814 44308 Nantes Cedex 3 02 40 37 36 35 Pays de la Loire 02 40 37 36 71 Centres associés et partenaires Picardie 03 44 67 35 98 Cetim-Cermat Poitou-Charentes 05 46 45 80 11 Technopôle de la Mer Rouge 21, rue de Chemnitz, BP 2278 68068 Mulhouse Cedex 03 89 32 72 20 Provence, Alpes, Côte-d’Azur, Corse et Languedoc-Roussillon 04 91 29 98 66 Cetim-Certec 9, boulevard Lahitolle 18000 Bourges 02 48 48 01 11 Cetim-Ctdec 750, avenue de Colomby BP 65 74301 Cluses Cedex 04 50 98 20 44 LRCCP 60, rue Auber 94408 Vitry-sur-Seine Cedex 01 49 60 57 57 Délégations régionales Alsace 03 89 32 72 21 Aquitaine - Midi-Pyrénées 05 59 90 36 30 Auvergne - Limousin 04 73 28 80 80 Normandie 02 32 19 55 23 Bourgogne 03 80 40 34 67 Rhône-Alpes 04 72 44 59 00 Cetim, Centre de ressources mécatronique Université de Savoie, 5, chemin de Bellevue, BP 80439 74944 Annecy-le-Vieux Cedex Filiales nationale et internationales Etim Site Technocampus Zone industrielle du Chaffault Chemin du Chaffault 44340 Bouguenais 02 51 70 04 94 Cetim Maroc +212 (0)522 539 521 Technopôle aéronautique de Nouasser Aéroport Mohammed V 20000 Casablanca, Nouasser - Maroc CIES + 216 (0)71 965 425 Cetim International Engineering Services Tunis Business Center Immeuble Sarah Boulevard Principal Les berges du lac, 1053 Tunis, Tunisie Pour tous renseignements Bretagne 02 99 05 52 97 cetim.fr Centre-Val-de-Loire 02 48 48 01 11 Service Question Réponse : 03 44 67 36 82 [email protected] Directeur de la publication : Philippe Choderlos de Laclos Réalisation : Cetim, direction de la Communication Maquette et fabrication : Proxima, Reine Cochet Conception graphique : Proxima, Paris Photos : couverture : P-H. 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Après 24 mois d’appropriation de la technologie, les progrès sont là : personnalisation des implants, fonctionnalisation des surfaces, réduction des stocks et des coûts logistiques des interventions chirurgicales… Autant de résultats positifs qui ont incité les partenaires à renouveler leur association Centre technique des industries mécaniques Siège social : 52, avenue Félix-Louat CS 80067 - 60304 Senlis cedex Tél. : 03 44 67 36 82 - Fax : 03 44 67 36 94 Le Cetim est membre du Réseau CTI et labellisé Institut Carnot cetim.fr 10-31-1614 Création > Proxima - communication 06/2015 pour un nouveau programme appelé Orthopée.