Epicentre n°102

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Epicentre n°102
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SU
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
EN
M
GRATUIT
Vendôme
L’ÉCONOMIE•LES ENTREPRISES•LE LOIR-ET-CHER
BLOIS
41
Romorantin
Lanthenay
© Nicolas Derré
www.epicentre-web.fr • Tél. 02 54 56 87 88
Le nouveau modèle économique
et social pour nos entreprises
p.5
Et si la réforme des retraites concernait
surtout le secteur privé ?
© Nicolas Derré
p.11
Gilles Clément,
président de la Communauté
de communes du Grand Chambord
p.13
© Nicolas Derré
« Crise ou mutation ? »
conférence de Luc Ferry
Le tourisme est une compétence associée au développement économique avec ses corollaires qui touchent à
l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie (pages 16-17).
Compétition de L’Épicentre
le 12 juillet au golf de Cheverny
p.23
2
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
PÔLE EMPLOI
Tous les médias parlent des emplois d’avenir, savez-vous ce qu’il en est ?
Entreprises, quel que soit votre secteur d’activité, vous pouvez embaucher un jeune de moins de 26 ans peu qualifié qui souhaite entrer
dans la vie active !
d’aide à l’emploi d’avenir et un document de suivi et d’engagement.
Cette demande devra être signée
par le jeune, la mission locale ou
Cap emploi, et par vous-même.
4 • Vous signez alors le contrat de
travail avec le jeune (CDI ou CDD).
Un emploi d’avenir peut être conclu
en CDI ou en CDD pour une durée
de 1 à 3 ans.
La prise en charge par l’État s’élève
à 35 % du SMIC brut.
Des aides supplémentaires pourront être sollicitées auprès de
l’AGEFIPH pour les personnes handicapées de moins de 30 ans, dans
le cadre de la prise en charge du
salaire et de la formation.
Comment ça marche ?
1 • Vous contactez l’agence Pôle
emploi, la mission locale ou le Cap
emploi (pour les travailleurs handicapés) de votre bassin.
Romorantin
Vendôme
Blois (Racine)
Blois (Lyautey)
5 • Votre mission locale ou Cap emploi vous accompagnera pour définir le plan de formation et solliciter
les financeurs.
Vous souhaitez en savoir plus ?
Renseignez-vous auprès des prescripteurs suivants :
Votre Pôle emploi
Votre mission locale
Votre Cap emploi
02 54 95 36 62
02 54 77 35 38
02 54 55 43 02
02 54 55 72 01
02 54 76 23 22
02 54 77 14 87
02 54 52 40 40
02 54 57 21 50
02 54 57 21 50
02 54 57 21 50
2 • Un conseiller vous aidera à définir la mission et vous proposera des
candidats.
3 • Quand vous avez choisi un candidat, remplissez une demande
LES CHIFFRES
DE: :L’URSSAF
Leschiffres
chiffres
del’Urssaf
l’Urssaf
Les
de
Les
chiffres
de
l’Urssaf
Les
chiffres
l’Urssaf
:: ledans
Conjoncture
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embauches
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Loir-et-Cher
mai 2013
Conjoncture
des
embauches
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Conjoncture
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2013
Conjoncture
Déclarations d’embauches mensuelles
Déclarations d’embauches mensuelles
Déclarations d’embauches mensuelles
hors
intérim
hors intérim
hors intérim
Déclarations d’embauches mensuelles
Déclarations d’embauches mensuelles
hors intérim
hors intérim
Tendance depuis le début de l’année Tendance depuis le début de l’année (janvier à mai)
Tendance depuis le début de l’année (janvier à mai)
(janvier à mai)
Tendance depuis le début de l’année Tendance depuis le début de l’année (janvier à mai)
(janvier à mai)
2013
2013
2013
2013
2012
2012
2012
2012
2011
2011
2011
2011
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Tendance des 3 derniers mois
Tendance des 3 derniers mois
Tendance des trois derniers mois
Tendance des 3 derniers mois
Tendance des 3 derniers mois
Déclarations d’embauches mensuelles
Déclarations d’embauches mensuelles Déclarations d’embauches mensuelles en intérim
intérim
intérim
Déclarations d’embauches mensuelles Déclarations d’embauches mensuelles intérim
intérim
Tendance depuis le début de l’année Tendance depuis le début de l’année (janvier à mai)
Tendance depuis le début de l’année (janvier à mai)
(janvier à mai)
Tendance depuis le début de l’année Tendance depuis le début de l’année (janvier à mai)
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2013
2013
2013
2013
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2012
2012
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2013
Évolution
Évolution
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mars
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26543
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meilleure
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à 2011. Avec 128,6, le cumul des 12 derniers mois (base 100) affiche la meilleure performance
mois 2012, soit un volume similaire à 2011. Avec 128,6, le à 2012, mais reste inférieur de 8,3 % par rapport à 2011.
2011.
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EN
M
GRATUIT
Vendôme
L’ÉCONOMIE•LES ENTREPRISES•LE LOIR-ET-CHER
BLOIS
41
Romorantin
Lanthenay
www.epicentre-web.fr • Tél. 02 54 56 87 88
16, rue de la Vallée Maillard
41000 Blois - 02 54 56 87 88
www.epicentre-web.fr
Mensuel gratuit n°102 juillet-août 2013
• Directeur de publication
Jean-Pierre Terrien
• Rédaction
Sylviane Sworowski - 06 86 70 03 85
[email protected]
• Impression
Imprimerie Baugé,
Descartes
• Graphisme
DCO’M - Sabine Virault
06 83 05 56 51
10­31­1080
• Photos
Nicolas Derré
06 31 29 68 35
LES ÉDITIONS DE L’ÉPI - S.A.S. Au capital de 10 000 euros - Siret
53804876000010 - Dépôt légal à parution - ISSN 2110-7831 - Toute
reproduction complète ou partielle du contenu de ce journal est interdite sauf accord préalable de la direction.
3
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
OBSERVATOIRE 41
L’activité a nettement fléchi au 1er trimestre 2013
La conjoncture du début de l’année 2013 est à l’image du temps :
maussade. Poursuivant sur la tendance baissière de la fin 2012, l’activité départementale a fléchi au
1er trimestre, davantage que précédemment. En attestent des chiffres d’affaires se situant plus de
3 % en-dessous de leur niveau du
1er trimestre 2012. Le retournement
est brutal dans le Centre (- 6,7 %)
et en France (- 5,5 %) ; au trimestre
précédent, en effet, ces territoires
affichaient une très légère augmentation, alors que le repli était déjà
amorcé en Loir-et-Cher.
Le ralentissement est général :
baisse des flux du commerce extérieur, recul persistant du recours à
l’intérim, faible étendue des nouvelles surfaces de locaux d’activités
mises en chantier. Même la création
d’entreprises montre des signes de
faiblesse, limités cependant. Un
des moteurs de la croissance des
années 2000 dans notre département, le logement, est grippé. Les
réalisations des trois premiers mois
n’ont pas été à la hauteur des espoirs laissés par les permis délivrés
fin 2012. Les programmes de logements collectifs sont très clairsemés,
malgré les rénovations urbaines en
cours, et la maison individuelle recule avec le moral des ménages.
Dans ce contexte, le volume des
investissements représente une
bonne surprise. Il est évidemment
moins élevé qu’au 1er trimestre
2012 (un record), mais se situe audessus de la moyenne trimestrielle
des six dernières années. Il convient
de noter également que le recours
au chômage partiel est finalement
assez réduit et que la part des cotisations Urssaf non recouvrées à
l’échéance est stable à un faible
niveau depuis près de 2 ans.
Les répercussions sont de plus
en plus lourdes sur le marché du
travail. En 2012, le Loir-et-Cher a
perdu 1 900 emplois salariés, plus
mauvais bilan de la région, dont plus
de 500 rien qu’au dernier trimestre.
L’intérim est de loin le plus affecté,
ayant vu disparaître un cinquième
de ses effectifs. Le nombre des demandeurs d’emploi ne cesse d’enfler, moins du fait des arrivées sur le
marché (elles se tasseraient plutôt)
que du manque de débouchés. En
Loir-et-Cher, le rythme annuel de
croissance du chômage a dépassé
les 15 % en mars ; il demeure supérieur à celui de la région et du pays.
Signe patent d’un marché bloqué,
on constate une forte augmentation du nombre de ceux qui sont
inscrits depuis plus d’un an.
Autre conséquence, le nombre des
bénéficiaires du RSA croît à une
cadence qui s’accélère elle aussi,
notamment pour ceux qui n’ont
aucune activité salariée. En revanche, les dossiers de surendettement tendent à diminuer. On peut
émettre l’hypothèse que cette évolution résulte en partie d’une moindre consommation des ménages,
qui font preuve d’une prudence
accrue.
Retrouvez toute l’actualité conjoncturelle sur www.pilote41.fr - rubrique observatoire de la conjoncture
Alain Quillout
EXPLOITATIONS AGRICOLES
La transmission, une étape clé
La transmission en agriculture constitue un moment important dans la vie de l’exploitant. Elle fait intervenir des dimensions diverses, administratives,
juridiques, financières, mais également affectives qu’il serait imprudent de méconnaître. Pour cela, les Chambres d’agriculture proposent des outils
d’anticipation, intégrés dans le cadre d’une mission de service public.
individuellement. Les entretiens
permettent ensuite d’aborder plusieurs sujets : droits liés à la retraite,
modes de cession, aides au cédant
et aux repreneurs, TVA, fiscalité,
stock, salariés, transfert d’engagement, valeur d’exploitation...
© DR
Une valeur patrimoniale forte
Repérer et rencontrer
Une première démarche dans le
cadre de cette mission consiste à
établir la liste des exploitants âgés
de plus de 50 ans, à identifier leurs
projets et à connaître les exploitations sans repreneur, afin d’encourager le renouvellement des
générations en les accompagnant
de production dans les meilleures
conditions. Anticiper favorise aussi
l’appropriation du projet de cession par le futur cédant. » Un tiers
des transmissions s’effectuant hors
du cadre familial, on mesure l’importance de l’accompagnement
des Chambres d’agriculture.
Rapprocher l’offre et la demande
Que transmettre et comment l’évaluer ? La valeur de l’exploitation
est estimée en fonction de deux
éléments : la valeur du patrimoine
(photographie à un moment donné
de l’état du patrimoine) et la valeur
de rentabilité (estimation de l’outil
de production à partir des résultats qu’il permet de dégager). Mais
il faudra quand même prendre en
compte la capacité financière du
repreneur.
Dans le cadre du « Répertoire
départ installation » (RDI), les
conseillers des Chambres d’agriculture mettent en relation les offres
et les demandes qui correspondent
aux attentes des cédants et des
candidats repreneurs. Ils accompagnent et suivent les mises en relation, afin de faciliter les échanges
et de permettre la concrétisation
des projets.
Anticiper
Chiffres en Loir-et-Cher
Pour Gaëlle De Magalhaes, conseillère transmission à la Chambre d’agriculture de Loir-et-Cher, l’anticipation est garante de la réussite de
la démarche. « Anticiper favorise
la transmission des savoir-faire, l’insertion professionnelle des repreneurs et la transmission de l’outil
2 582 exploitants, dont
479 ont moins de 40 ans,
802 ont entre 40 et 50 ans,
1 027 ont entre 50 et 60 ans
274 ont plus de 60 ans.
JCD
4
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
ÉTUDES SUPÉRIEURES
L’ECSVL vainqueur du challenge national Groupama
L’ECSVL- Banque-assurance, à Blois, école de la CCI de Loir-et-Cher, a remporté la finale du challenge national Groupama,
où elle était en compétition contre l’EST’M de Besançon (Doubs).
Baptiste Delplanque, tous les trois
étudiants de la filière Banque-assurance de l’ESCVL.
Chacun s’est vu remettre un ordinateur portable par Groupama. Très
fair-play, ils ont félicité l’équipe de
Besançon. Le mot de la fin a été pour
Jean-Baptiste : « C’est aujourd’hui
qu’il faut agir pour son avenir », une
phrase reprise de son entretien de
vente.
À droite, Odile Besnard, responsable pédagogique de l’ECSVL.
Le Challenge GROUPAMA, sous la
forme d’un jeu-concours, est ouvert
étudiants de niveau BTS ou licence.
avait pour sujet : « Dans un contexte
économique et financier incertain,
quels arguments mettre en avant
pour convaincre un client de souscrire un contrat d’assurance-vie ? »
La finale s’est déroulée le 23 mai dernier au siège de Groupama, Boulevard Malesherbes, à Paris, après une
demi-finale à Blois le 29 mars. Elle
consistait en une recherche d’argumentaires de vente, puis en une simulation d’un entretien commercial
sur le sujet, devant un jury composé
de responsables commerciaux, RH et
marketing de Groupama.
L’équipe
blésoise,
dénommée
« DREAMTEAM », était composée de
Rémi Girault, Maxime Potel et Jean-
Les félicitations de la CCI vont aux étudiants qui se sont montrés brillants,
ainsi qu’à l’équipe pédagogique de
l’ECSVL, sur laquelle repose la réussite
de l’École de commerce et services
de Loir-et-Cher : 98% des étudiants
ECSVL ont un emploi à l’issue de leur
année de professionnalisation.
L’ESCVL propose également une formation spécialisée Bac+3 en Tourisme-loisirs.
Réunions d’information ECSVL
Les jeudis 11 juillet et 5 septembre
à 14 h
Au Campus de la CCI
6, rue Anne-de-Bretagne à Blois
Sur inscription au 02 54 57 25 25
www.ecsvl.com
L’École de commerce et services du
Val de Loire (ECSVL) est accessible
aux titulaires d’un bac + 2 souhaitant
se professionnaliser en un an dans
l’une des deux filières : Banque-assurance et Tourisme-loisirs. La formation
comprend une mission rémunérée en
entreprise, équivalente à six mois. Elle
est sanctionnée, selon les filières, par
deux diplômes de Niveau II (bac+3)
inscrits au Répertoire national des
certifications professionnelles (RNCP)
• Gestionnaire opérationnel de produits banque-assurance
• Chargé de gestion de produits tourisme-loisirs
L’alternance école-entreprise s’effectue en statut de stagiaire ou en
contrat de professionnalisation. Dans
les deux cas, elle est conditionnée
par les pré-recrutements, que réalisent les entreprises partenaires. À
l’ECSVL, pas de concours, pas d’examen d’entrée, mais un entretien professionnel pour faire valoir ses motivations et ses aptitudes, comme pour
une embauche !
CCI
Assemblée générale
Lundi 24 juin, Yvan Saumet présidait l’assemblée générale de la CCI à la Maison des entreprises, à Blois. Pour cette AG, dont l’ordre du jour statutaire
était notamment consacré au budget et à l’approbation des comptes, Yvan Saumet avait invité Denys Robiliard, député de Loir-et-Cher, ainsi que le
colonel Jean-François Valynseele (gendarmerie) et Franck Perrault (police nationale).
4 000 E pour l’organisation de l’édition 2013 des Rendez-vous de l’Histoire sur le thème de la guerre. En
contrepartie, les Rendez-vous de
l’Histoire organiseront une conférence sur les enjeux de la guerre économique.
© Nicolas Derré
Les invités
De g. à d. Yvan Saumet, Jean-Pierre Foulon et Denys Robiliard.
L’aspect statutaire
Les comptes du budget 2012 exécuté ont été adoptés par l’assemblée
et quitus a été donné au trésorier.
Le résultat de fonctionnement pour
cette année 2012 est légèrement
bénéficiaire de 61 190,98 E (avec
des charges de fonctionnement pour
10 213 443,37 E et des produits
s’élevant à 10 274 634,35 E). Trois
autres décisions ont été prises :
• Subvention de 3 000 E à la MAJO
de Romorantin-Lanthenay, dont les
activités logement et restauration
participent à l’activité économique ;
• Renouvellement des conventions
de partenariat avec le Medef et la
CGPME ;
• Attribution d’une subvention de
Denys Robiliard a évoqué le PLU
(Plan local d’urbanisme) de la ville
de Blois. Rappelant qu’il convient de
se projeter à l’échéance de 15 ans,
il a analysé l’aspect démographique
en terme d’habitat (la population
diminue et il conviendrait, dans un
premier temps, de la stabiliser). Les
réserves foncières exploitables se situent aujourd’hui à l’ouest (sans toucher au secteur des Grouets), et au
nord-ouest. Là, il existe actuellement
59 hectares de terres agricoles avec
une coulée verte jusqu’à l’avenue
de l’Europe (susceptible d’être utilisée comme pénétrante si le second
échangeur d’autoroute se réalise).
Le choix a été fait de réserver le secteur nord (avenue de Châteaudun
– magasin Leclerc) à l’industrie et à
la production, à l’exclusion de toute
activité commerciale (hors cas LeroyMerlin).
Des conseils de sécurité
Jean-François Valynseele et Franck
Perrault sont intervenus sur la lutte
contre les atteintes aux biens dans les
locaux industriels et commerciaux. Ils
ont l’un et l’autre dressé un état de
la délinquance dans leurs secteurs et
rappelé les actions menées par leurs
services. Ils ont notamment conseillé
d’adhérer aux systèmes d’alerte mis
en place, de faire procéder à un
audit de sûreté (utile et gratuit, par
la gendarmerie), de bien protéger
son informatique (auto-test par
la DIRECCT) et, en amont, de bien
connaître son stock. Pour clôturer,
Yvan Saumet a donné la parole à
Isabelle Épaillart-Patriat, directrice
de cabinet du préfet, qui le représentait en son absence, et dont
c’était la première intervention devant la Chambre consulaire.
F. P.
5
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
1, rue Paul-Renouard
41000 Blois Tél. 02 54 56 06 06
http://www.cgpme-centre.fr
Ce mot a été employé par un député conservateur anglais pour
parler de son beau pays, l’Angleterre. Le Président de la CGPME
41 vous laisse à vos méditations
et souhaite que nous ne soyons
pas contaminé par les Anglais…
Trop tard ! nous apprenons à
l’instant par la Cour des Comptes
que le virus a envahi la France.
« Inaptocratie : un système de
gouvernement où les moins capables de gouverner sont élus
par les moins capables de produire et où les autres membres
de la société les moins aptes à
subvenir à eux-mêmes ou à réussir, sont récompensés par des
biens et des services qui ont été
payés par la confiscation de la richesse et du travail d’un nombre
de producteurs en diminution
continuelle. »
Deux principes empiriques régissant les organisations humaines
et donc la politique, les principes
de Peter et de Dilbert, peuvent
expliquer l’évolution des gouvernants vers l’inaptocratie :
principe de Peter : « tout employé tend à s’élever à son niveau d’incompétence » (et donc,
« avec le temps, tout poste sera
occupé par un incompétent incapable d’en assumer la responsabilité ») ;
principe de Dilbert (plus pessimiste) : « les gens les moins
compétents sont systématiquement affectés aux postes où ils
risquent de causer le moins de
dégâts : l’encadrement ».
Patrice Duceau
Le nouveau modèle économique et social pour nos entreprises
et nos salariés
Geneviève Roy, vice-présidente de la CGPME nationale en charge des affaires sociales, était l’invitée de la CGPME 41
ce lundi 3 juin, dans les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI). Elle anima avec brio une conférencedébat face aux chefs d’entreprises locaux.
© In-Médias
Le mot du jour : INAPTOCRATIE
Geneviève Roy et Patrice Duceau, président régional de la CGPME.
La CGPME a signé l’Accord national interprofessionnel
(ANI) du 11 janvier 2013 sur la sécurisation de l’emploi.
En effet, cet accord contenait plusieurs dispositions en faveur des entreprises TPE/PME, « inspirées » par la CGPME,
susceptibles notamment de favoriser l’emploi en leur sein.
Ces dispositions, reprises à l’identique ou légèrement modifiées, figurent bien dans le texte de loi :
• création pour l’employeur d’un délai d’un an « pour se
conformer aux obligations récurrentes d’information et
de consultation du comité d’entreprise » et allongement
de 45 à 90 jours du délai maximum pour la tenue du 1er
tour des élections des délégués du personnel et du comité d’entreprise une fois, les effectifs requis atteints en
application des dispositions du Code du travail ;
• recours direct, c’est-à-dire sans obligation d’accord de
branche étendu ou d’entreprise, au contrat de travail intermittent pour les entreprises de moins de 50 salariés de
certaines branches professionnelles (fixées par arrêté) ;
• en cas de litige sur la régularité du licenciement, pos-
sibilité lors de la phase de conciliation (devant la juridiction
prud’homale) de prévoir, en cas d’accord entre l’employeur
et le salarié, le versement d’une indemnité forfaitaire dont le
montant est déterminé en fonction d’un barème fixé par décret, tenant compte de l’ancienneté du salarié ;
• réduction des délais de prescription accordés à un salarié
lorsqu’il engage une action en justice portant sur l’exécution
ou la rupture du contrat de travail (délai limité à 24 mois) ou
les salaires (délai limité à 36 mois);
• grâce à la possibilité de minorer (ou de majorer) les taux de
contribution en fonction de la nature du contrat de travail, de
sa durée, de l’âge du salarié ou de la taille de l’entreprise, suppression totale des cotisations d’assurance chômage pendant
4 mois dans les entreprises de moins de 50 salariés (3 mois
pour les autres entreprises) en cas d’embauche d’un jeune
de moins de 26 ans en CDI, dès lors que le contrat se poursuit
au-delà de la période d’essai.
La CGPME déplore néanmoins la façon dont a été transcrit ou
transformé l’ANI sur d’autres points du texte de loi, en particulier : il est créé une information-consultation du comité
d’entreprise (donc à partir de 50 salariés) sur « l’utilisation
par l’entreprise du crédit d’impôt compétitivité emploi » ; les
sommes reçues par l’entreprise au titre de ce crédit d’impôt
étant « retracées » dans la nouvelle base de données économiques et sociales. De plus, une procédure très lourde est
prévue (possibilité de demande d’explication à l’employeur,
établissement, en fonction de la réponse, d’un rapport, possibilité de saisir le conseil d’administration ou de surveillance
lorsqu’ils existent…).
Il est aussi prévu la création, dans les entreprises de moins
de 50 salariés, d’une information-consultation des délégués
du personnel (donc à partir de 11 salariés) sur « l’utilisation
du crédit d’impôt compétitivité emploi ». Or, ces mécanismes
d’information-consultation, qui ne figuraient aucunement dans
l’ANI, accroissent la charge administrative pesant sur les entreprises, notamment les PME. En particulier, le seuil « social » de
50 salariés est encore alourdi alors qu’il représente déjà un
seuil « anti-emploi ».
© In-Médias
Planète PME 2013
Jean François Roubaud, président national de la CGPME lors de la séance plénière.
Planète PME, le rendez-vous annuel
organisé le 18 juin par la CGPME nationale au Palais des Congrès (Porte
Maillot à Paris) est l’occasion, pour
les forces vives de l’économie et tous
les partenaires qui interviennent dans
l’écosystème des PME, de se rencontrer pour dialoguer.
Plus d’une centaine d’exposants et
200 experts mobilisés ont accueilli
cette année 10 300 visiteurs et une
dizaine de ministres ont fait acte
de présence. Les CGPME régionales
étaient aussi représentées dont, évidemment, la CGPME région Centre.
Jean-François Roubaud, président de
la CGPME nationale, a débattu avec
les dirigeants syndicaux et a émis des
propositions qui n’ont pas fini de
faire débat :
• accroître le nombre de CDD sur une
durée maximale de 18 mois ;
• assouplir le seuil des Instances représentatives du personnel (IRP)
pour les entreprises au-delà de 49
salariés ;
• pourvoir les 250 000 emplois vacants dans les PME en créant les formations adaptées.
Par ailleurs, Jean-François Roubaud a
rappelé son souhait de voir converger les retraites publiques et privées.
6
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
BÂTIMENT
La Fédération Française du Bâtiment demande une pause fiscale, sociale et de la réglementation
© In-Médias
La Fédération française du bâtiment (FFB) de Loir-et-Cher a tenu son assemblée générale le 21 juin à Cap Ciné devant 170 professionnels.
Henri Lasnier, président de la FFB 41.
Après avoir créé dans le département
1 700 emplois nets de 1997 à 2008, la
profession subit la « crise » en profondeur et a perdu plus de 1 000 emplois
de fin 2008 à fin 2012. D’après les prévisions nationales, l’activité du bâtiment
devrait reculer de 3,5 % en 2013,
ce qui se traduira par la suppression de 40 000 emplois en France.
Le contexte économique, pour le
moins morose, est aggravé par
une augmentation de la fiscalité,
des charges sociales et de la réglementation. La baisse d’activité
entraîne mécaniquement un effondrement des prix. Il dépend
des pouvoirs publics de garantir
les conditions d’une concurrence
loyale :
• en réformant le statut d’autoentrepreneur ;
• en enrayant « l’explosion » de la
concurrence venue de nos voisins
européens qui proposent une
main-d’œuvre de 15 à 17 euros/
heure quand nous sommes à 34
euros.
« Le combat que nous menons
vise en premier lieu à maintenir
l’emploi en conservant nos salariés. Le bâtiment véhicule des
valeurs fortes qui continuent d’attirer les jeunes : 200 000 d’entre
eux se forment chaque année
dans nos métiers. Notre CFA départemental forme 700 jeunes par
an, ce qui constitue un formidable
atout pour faire face aux enjeux à venir. Rappelons que peu de secteurs
ont autant innové au cours des dernières années. Il faudra bien répondre aux attentes de nos concitoyens
en matière de logements moins gourmands en énergie, plus fonctionnels
et plus accessibles. Un saut qualitatif
qui drainera des profils hautement
qualifiés. C’est une des raisons d’en-
visager l’avenir avec confiance, mais
à condition que le quotidien des entreprises le permette. »
7
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
À Vineuil, Daudin Services affiche ses ambitions
L’entreprise de 40 salariés, spécialisée dans le stockage, la logistique et la distribution de livres, notamment
sur le secteur du e-commerce, va s’agrandir. Le développement envisagé devrait permettre le recrutement de
35 personnes supplémentaires d’ici 2016.
Le 6 juin, Christophe Degruelle, accompagné d’élus d’Agglopolys, et Christian Mary, maire de Vineuil, ont
visité les locaux, guidé par Philippe Daudin.
Environ 12 500 m² au lieu des
8 500 m² actuels. C’est l’extension
prévue par le PDG Philippe Daudin.
La société familiale qui, en 1892,
s’appelait Frutex et s’occupait de la
distribution de fruits frais et de légumes, a bien changé et évolué. « Nous
sommes à l’étroit. Nous traitons environ 800 000 commandes par an et
nos clients sont des éditeurs et des
libraires. Nous fournissons des géants
du Web comme Amazon et la Fnac,
ou encore des sites touristiques tels
que le château de Versailles et le mu-
sée Rodin. Nous expédions dans
le monde entier divers objets, de
la couette ‘‘L’Amour est dans le
pré’’ aux livres, en passant par des
boucles d’oreilles et même un spa,
notre article le plus lourd ! » Le
coût de l’agrandissement, chiffré à
5,3 ME, s’accompagne de plus de
800 000 E d’investissements matériels (convoyeurs, racks, chariots
de préparation, etc.). La communauté d’agglomération Agglopolys, dans le cadre de sa politique
de développement économique,
a accordé une aide de 50 000 E
au titre du Fidel (Fonds pour l’initiative et le développement des
entreprises dans le Loir-et-Cher).
« Nous gérons des flux physiques
et également des flux dits marketing, c’est-à-dire prévenir un client
d’une promotion par exemple.
Nous souhaitons améliorer nos
performances et dépasser le million de commandes. Ce qui coûte
le plus cher, c’est le transport.
Chez nous, soixante semi-remor-
ques vont et viennent chaque jour. À
Vineuil, nous sommes idéalement placés, géographiquement parlant, bien
desservis et centrés. Mais si nos plans
sont exacts, le site sera à nouveau saturé, une fois le nombre de commandes
espéré atteint. Il faudra alors songer à
ce moment-là à se déplacer ailleurs, à
Mer ou à Romorantin ! »
É. R.
RECYCLAGE
Valcompost inauguré
© Nicolas Derré
Normes BBC
C’est en présence de nombreux élus
locaux que François-Michel Gest,
président de Val-Éco a inauguré le 19
juin Valcompost. Cette nouvelle plate-forme de compostage est située
sur le site de l’ancienne carrière de
Fossé, au lieu-dit « Bel Air ». Elle est
destinée à recueillir les déchets verts
que les habitants du Blaisois auront
déposés au préalable dans l’une des
quatorze déchetteries de Val-Éco et
d’Agglopolys. Objectif ? Les valori-
ser en les transformant en compost
(amendement organique naturel répondant aux normes les plus strictes
– NFU 44-051). Le compost est utilisé
pour aérer le sol, retenir l’eau ainsi
que les fertilisants, et apporter les
éléments organiques nécessaires à
un bon développement des plantes.
Valcompost peut traiter annuellement jusqu’à 15 000 tonnes de déchets verts et produire entre 6 000 et
7 000 tonnes de compost par an.
Le site, qui s’étend sur plus de deux
hectares, est une installation classée
pour la protection de l’environnement. Le bâtiment d’exploitation est
aux normes « BBC » (basse consommation). Il comprend notamment
une salle de réunion/projection, une
salle de supervision du process de
compostage, un atelier, des vestiaires
et un abri pour le matériel. L’exploitation est assurée par un responsable
et deux opérateurs. Au cours de son
intervention, Christophe Degruelle,
président d’Agglopolys, a rappelé
les enjeux financiers très importants,
citant l’exemple de la ville de Capannori en Italie (comparable à Blois en
population). Celle-ci a adhéré à un
programme international « zéro déchet (ou presque) », qui a abouti à
une diminution de 65 à 18 % du poids
des déchets résiduels. Si l’investissement est important, l’enjeu l’est aussi
(4 ME pour Val-Éco moins une subvention de l’Ademe de 600 000 E).
Pour le président, la démarche revêt
trois dimensions :
• mettre en place des circuits courts
(moins de 30 km) ;
• la tonne de compost ne coûte que
1 E! elle est revendue 25 E pour un
coût de production de 26 E ;
• il existe une complémentarité avec
le compostage individuel, avec l’accueil du public et des scolaires en
particulier : le site, équipé d’un jardin
didactique que complète la salle de
projection permettra, en effet, de
sensibiliser les visiteurs à l’utilisation
du compost vert.
Les missions de Val-Éco
Syndicat mixte de collecte et de traitement des déchets du Blaisois, cet
Établissement public de coopération intercommunale remplit, depuis
1994, trois grandes missions :
• La collecte des déchets ménagers
sur 11 communes ;
• Le traitement des déchets (compostage, recyclage, incinération) pour 58
communes (les 11 communes précédentes ajoutées aux 47 communes
formant Agglopolys), ce qui représente près de 120 000 habitants.
• La sensibilisation des scolaires et du
grand public pour ces 58 communes
(animation sur le tri des déchets, le
recyclage et le compostage).
Pour plus d’informations :
www.valeco41.fr
F. P.
8
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
MUTUALISATION
© Nicolas Derré
La 1re assemblée interdépartementale a délibéré
Maurice Leroy, Eric Doligé et Albéric de Montgolfier mutualisent leurs forces.
Alors que l’Acte III de la décentralisation s’esquisse et que la situation
économique des territoires semble
se contracter de plus en plus, le Loiret-Cher, l’Eure-et-Loir et le Loiret se
mobilisent et s’unissent afin de mieux
servir leurs administrés. Cette initiative, l’une des premières de la sorte en
France, traduit une démarche ambi-
tieuse et innovante, devant permettre aux territoires et à leurs habitants
d’affronter les évolutions sociétales et
économiques à venir, tout en conservant les cultures et particularités de
chaque département.
Lundi 3 juin, Éric Doligé, président du
Conseil général du Loiret, accueille les
conseillers généraux de son département ainsi que ceux de l’Eure-et-Loir
et du Loir-et-Cher. « Nous sommes ici
pour travailler et progresser ensemble en mutualisant nos moyens, afin
de limiter la dépense publique et de
la rendre plus efficiente. » Appréciée
par l’ensemble des composantes politiques, la démarche est saluée jusqu’en dehors du périmètre concerné.
On peut citer Jean-François Bonneau,
président de la Région Centre ou
Alain Raffestin, président du Conseil
général du Cher.
La ruralité, atout majeur
Pour Maurice Leroy, qui représente
le Loir-et-Cher, il s’agit de fédérer
des compétences et de partager des
missions. Pour l’ancien ministre de la
Ville, « le fait urbain existe, il n’est pas
contestable, mais la ruralité est bien
pour nos départements un atout majeur d’avenir. C’est par un travail sur
nos territoires que nous nous en sortirons. Notre démarche est observée.
C’est ainsi que le Nord et le Pas-de-
Calais s’engagent aujourd’hui dans
une démarche identique. »
Premiers rapports adoptés
Lors de cette première séance historique, les élus ont adoptés quatre
rapports opérationnels, relatifs à la
création d’un établissement foncier
interdépartemental, à l’insertion par
l’économique, à la valorisation des
ressources humaines et à la mise en
place d’une centrale d’achat commune.
Faire gagner les territoires
Parmi les nombreux projets partenariaux, certains sont déjà lancés dans
plusieurs secteurs : le haut débit,
les transports (côté réseau ferré et
grands axes routiers), le développement économique (plate-forme de
ferroutage, développement des zones d’activités interdépartementales
comme Artenay-Poupry et Épiedsen-Beauce).
JCD
AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Selles-sur-Cher a son pôle santé
Le magasin compte aujourd’hui
75 employés sur une surface de
vente de 2 700 m2 et 3 000 m2 de
réserves.
© Nicolas Derré
Un bel outil de travail
Les élus avaient le sourire lors de l’inauguration du pôle santé.
Vendredi 21 juin, le public s’était
déplacé nombreux à Selles-sur-Cher
pour assister à la présentation du pôle
santé Val-de-cher et des nouveaux
aménagements de l’entrée nord
de la ville. Pour l’occasion, étaient
également présents Maurice Leroy,
ancien ministre, député de Loir-etCher, président du Conseil général,
Jean-Marie Janssens, vice-président
du Conseil général, Alain Gueydan,
sous-préfet de Romorantin-Lanthenay, Patrice Martin-Lalande, député
et Joël Graslin, maire de Selles. C’est
Jérôme Bry, directeur de Super U, qui
a guidé les élus pour la visite. Celleci a débuté par la nouvelle stationservice, implantée au rond-point de
l’entrée nord de Selles-sur-Cher, puis,
à proximité du magasin, dans le parc
d’activité Cher-Sologne, par celle du
« drive ». Construit à l’emplacement
de l’ancienne station, cette implantation, pour un investissement de
1 ME, a libéré 75 places de parking.
Elle permet au magasin Super U d’offrir à ses clients, un service « drive » et
un nouveau laboratoire de pâtisserie.
Une centaine de mètres plus loin,
le docteur Jean-Paul Pinon, viceprésident du Conseil général, chargé de la démographie médicale et
maire adjoint de Selles-sur-Cher, a
ensuite emmené les visiteurs découvrir les nouveaux bâtiments
du pôle santé Val-de-Cher. Cet
ensemble de trois bâtiments élégants, bien agencés et intégrés
dans leur environnement, abrite
trois médecins (bientôt quatre),
trois infirmières, trois kinésithérapeutes (dont un ostéopathe), un
chirurgien-dentiste et une pharmacie. Comme l’a souligné JeanPaul Pinon, si certaines communes
de Loir-et-Cher connaissent (ou
connaîtront à terme) des problèmes de démographie médicale,
« pour Selles, c’est réglé pour
quelques décennies ». En présentant l’équipe du pôle santé réunie
autour de lui, Jean-Paul Pinon a
rappelé que c’est grâce à un investissement de près de 2,5 ME
apportés par les professionnels, à
proportion de leur capacité et de
leurs besoins, qu’avait pu être réalisée cette « maison de santé plu-
ridisciplinaire » : un ensemble cohérent
à même de répondre aux besoins de la
population de Selles, et même au-delà,
d’une partie de la vallée du Cher. « Cela
n’a pu se réaliser que grâce à la volonté
de toute une équipe, à notre envie de
travailler ensemble, à une considérable
prise de risques pour ceux et celles qui
ont mis leurs économies et bien plus encore dans ce bel outil de travail. » C’est
dans la bonne humeur et non sans fierté
que les protagonistes et les officiels ont
coupé le ruban (blanc pour l’occasion)
avant le cocktail d’usage préparé par Jérôme Bry et son personnel.
F. P.
9
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
MAISON DE L’EMPLOI
« Les métiers saisonniers réunis », un projet qui avance
Initié par la Maison de l’emploi du Blaisois, Agglopolys et le Grand Chambord, le projet Trans Valoire vise à
sécuriser et à valoriser le parcours des emplois saisonniers, tout en contribuant à l’économie locale dans les
domaines du tourisme, hôtellerie, restauration et de l’agriculture.
saisonniers. Cela doit devenir une
aubaine pour nos demandeurs
d’emploi en période hivernale.
Mais l’aura de notre région porte
aussi ses fruits et nombre de saisonniers seraient prêts à satisfaire
des métiers en tension dans nos
établissements durant l’été. »
© Nicolas Derré
Une enquête auprès des
entreprises
Hervé Jouanneau et Louis Buteau, signataires de la convention Pôle-Emploi-MdEB
Des contradictions à résoudre
Environ 4 000 emplois saisonniers
existent au pays des châteaux dans
ces secteurs économiques et bon
nombre d’entre eux ne sont pas
pourvus par une population locale.
Les offres d’emploi sont peu lisibles
et les postulants potentiels sont peu
mobiles. Trans Valoire vise donc à
harmoniser l’offre et la demande en
travaillant sur les deux entités, entreprises et demandeurs d’emploi.
Des objectifs multiples
Auprès du public, il convient de faire
connaître les offres et de favoriser
les conditions d’hébergement et de
transport, tout en développant la
polyvalence qui permet le passage
d’une activité à une autre au sein
d’une ou de plusieurs entreprises.
Auprès des employeurs, il s’agit de
renforcer les bonnes pratiques de
recrutement, de développer les liens
avec les ressources locales et de
structurer les complémentarités interrégionales.
Des liens forts avec la vallée
de Belleville en Savoie
Sylvia Sanchez s’est récemment rendue en Savoie accompagnée de partenaires du tourisme.
« Des chefs d’entreprises et des travailleurs saisonniers ont montré un vif
intérêt pour le projet Trans Valoire.
Nous avons souhaité installer une
passerelle entre nos territoires. Le
secteur savoyard procède annuellement à plus de 5 000 recrutements
Sur 242 entreprises ayant répondu
au questionnaire de la MdEB, 45
d’entre elles recrutent par relation. Ces offres ne font donc pas
l’objet de publicité. Le plus grand
nombre a recours à l’intérim ou à
des organismes spécialisés et de
plus en plus à de la main d’œuvre
étrangère.
8 entreprises sur 10 n’ont pas
d’équipes de saisonniers constituées. Pourtant il serait important
de mieux anticiper car 110 postes différents de saisonniers ont
été recensés et regroupés en 54
métiers. De plus il existe un grand
contraste entre le nombre de postes de travail qui ne demandent
pas une qualification particulière
et d’autre qualification qui exige
expérience et maitrise de 2 ou 3
langues.
Une convention entre la Maison
de l’emploi du Blaisois et Pôle
emploi
Afin de situer les emplois saisonniers dans le champ de Pôle emploi, le président, Louis Buteau et
Hervé Jouanneau, directeur territorial
du Loir-et-Cher, ont scellé leur collaboration en signant une convention de
partenariat.
Désormais, le site internet de Pôle emploi est porteur du bandeau Trans Valoire et permet ainsi au plus grand nombre
l’accès aux offres saisonnières. Simultanément, les employeurs peuvent y déposer leurs offres et les demandeurs
d’emploi présenter leurs candidatures.
La plateforme informative, qui sera accessible sur le net et les smartphones à
compter du mois d’août, permettra de
disposer de l’offre d’emploi, de formation ainsi que toutes les informations
pratiques.
BOIS ET FORÊT EN LOIR-ET-CHER
L’emploi dans la filière bois
Le 12 juin, Pierre Maino, président de
la Chambre de métiers et de l’artisanat, accueillait professionnels, élus
et experts pour dessiner les perspectives d’emploi dans la filière bois
à l’horizon 2020. « Cette étude est
le fruit d’une coopération étroite et
fructueuse entre institutions et territoires, la Maison de l’emploi du Blaisois, les communautés de communes
Beauce et Forêt et du Grand Chambord. La CMA a piloté cette action à
travers son programme ‘‘Mozart’’, qui
vise à fédérer les actions. »
© Nicolas Derré
L’état des lieux d’Arbocentre
Éric de la Rochère, délégué général
d’Arbocentre, a fait partager les travaux de son association. Objectif ?
Faire un état des lieux de la filière sur
le Loir-et-Cher et des prospectives
pour les entreprises et les emplois.
Une autre mission de cette étude
consistait à observer les adaptations
nécessaires et, en particulier, la préparation des entrants dans la profession : apprentis, demandeurs d’emploi ou reconversions
Des évolutions marquantes
Les évolutions dans le domaine de la
construction et de l’énergie impacteront durablement le secteur de la
production et de l’exploitation du
bois. L’analyse des faits et la prospective indiquent une progression
allant de 50 à 100 % chez les gestionnaires de forêts, les pépiniéristes
et les ouvriers forestiers. Le Loir-etCher rassemble aujourd’hui près de
500 exploitants forestiers et 2 000
salariés. On prévoit d’atteindre 3 000
emplois en 2020. Le dynamisme de
l’écoconstruction et la recherche
d’énergies nouvelles dans le secteur
du chauffage constituent les sources
majeures de cette évolution.
Du bois local
Utiliser du bois issu d’une forêt de
la région est un atout écologique et
économique. Il ne voyage pas sur de
longues distances, ce qui limite son
impact sur l’environnement. De plus,
son exploitation et sa transformation
sont aussi locales, un plus pour l’activité des entreprises de la région.
JCD
10
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
CMA
Développer ses compétences,
un atout pour l’entreprise !
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FORMATIONS
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• 23, 30/9 et 7/10
Atelier de comptabilité niveau 2
• 22, 29/10 et 5/11
La paye et l’actualité sociale
• 14 et 15/11
Atelier EBP Comptabilité
• 21 et 22/11
Atelier EBP devis facturation
• 19 et 20/09
Atelier EBP Paye • 16 et 17/12
aine
Ressource hum
ent
DEveloppem
Fiscalité d’entreprise
et cotisations sociales
Nouvelles technologies :
Créer facilement un site avec Google
• 3 et 15/10
Réseaux sociaux • 19/11
Créer des montages vidéo
Informatique :
•Tableaux de bord
•Excel niveau 1
•Excel perfectionnement
•Réaliser une publicité à moindre
coût avec Publisher
Communication :
• Anglais niveau 1 et niveau 2
• Valoriser et optimiser votre point
de vente – vitrine de Noël
© In-Médias
Stars & Métiers
Les deux entreprises qui ont reçu le prix départemental « Stars & Métiers ». 1er prix : Ets Laurence
et 2e prix : Boulangerie Marlau.
Jeudi 13 juin, dans les locaux de la
Chambre de métiers et de l’artisanat
(CMA), les artisans qui ont témoigné,
ont parlé de leur métier, de leur itinéraire, de leurs difficultés, de leur
vocation et de leur passion, face à un
public concerné venu en nombre et
attentif :
• Patrice Piron, (LuxBag), une entreprise labellisée « Patrimoine vivant »
à Monthou-sur-Cher (3 salariés). L’entreprise conçoit et réalise des étuis
pour instruments de musique ou matériels divers (médical par exemple).
L’image de l’entreprise se développe
autour d’un savoir-faire plus que vers
• Faciliter la prise de parole en public
• Construire et manager une équipe
• Comment parler avec son banquier
• Accueil physique et téléphonique
Commercial :
• Atelier transmission : comment
vendre son entreprise ?
• Améliorer la rentabilité de
son entreprise
Renseignements et inscriptions :
Isabelle Richard - 02 54 56 64 12
[email protected]
Ou Francisca Seguido
02 54 56 64 19
[email protected]
des produits ;
• Alain Baumont et Hervé Gayral :
fabricants de machines agricoles et
matériels pour la recherche agronomique. L’entreprise, créée en 1993 et
implantée à Champigny-en-Beauce,
exporte à 50 % sa production (30
salariés) ;
• Marion Blondelle (Les Montils), crée
des vêtements « libres sur mesure »
depuis avril 2013. Une formation à
la CCI lui a donné confiance en son
projet. Elle expose à la Maison des
artisans d’art ;
• Jean-Michel Hérault, maître d’apprentissage en mécanique auto. Il a
formé une quinzaine d’apprentis depuis ses débuts en 1991. L’apprenti
qu’il forme actuellement prépare un
bac pro (il a formé aussi des BEP).
Le CAP est devenu un peu juste depuis l’arrivée de l’électronique. Les
réunions de maîtres d’apprentissage
sont très utiles : « On sait ce qu’on
sait, mais on ne sait pas ce que l’apprenti ne sait pas. » ;
• Marcel Plau-Aubry, président de
l’association « L’outil en main » (Marolles), retraité (mécanique agricole),
initie les jeunes aux métiers manuels
avec 19 artisans bénévoles (retraités)
qui possèdent les outils et les ateliers
adaptés : « On ne va pas vers les métiers manuels au travers d’un échec
scolaire. »
Le prix départemental « Stars & Métiers » a été décerné par Stéphane Pigelet (Banque populaire) en présence de Pierre Maino, président de la
CMA, à deux chefs d’entreprises dans
la catégorie « dynamique de gestion
des ressources humaines » :
• 2e prix : La boulangerie Marla
(Chailles), ouverte depuis 2006 dans
un superbe décor en trompe l’œil
des années 30 ;
• 1er prix : Ets Laurence, charpentecouverture (Cour-Cheverny). Une entreprise familiale que Stéphane Laurence a reprise avec son frère et qu’il
gère seul depuis 2004.
JPT
11
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
RETRAITES
Et si la réforme des retraites concernait surtout le secteur privé ?
Courage, M. le premier ministre, car
si les régimes spéciaux, bastions de la
CGT, et ceux de la fonction publique
ne se rapprochent pas des régimes
généraux, il vous faudra redéfinir le
sens que vous donnez aux mots « justice et équité ». Comme le disait Coluche : « Certains sont plus égaux que
d’autres »... Peut-on encore se permettre ce luxe (ces lâchetés !) dans la
situation actuelle de notre pays ?
Le discours
Annoncer un retour à la retraite à 60
ans est « un enfumage » dans la mesure où l’on allonge progressivement
la durée de cotisations pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Plus
longues seront les études et plus tard
arrivera l’âge de la retraite. Est-ce le
moyen de décourager notre jeunesse
de poursuivre des études longues ?
Mesure-t-on bien les conséquences
des choix actuels ?
La France distribue chaque année
280 milliards d’euros pour les retraites.
Déficit 2011 : 13 milliards d’euros
Déficit 2014 : 18 milliards d’euros
(prévision)
Déficit 2017 : 20 milliards d’euros
(prévision)
L’histoire de nos retraites
• 1987 : calcul basé sur les prix et
non sur le salaire des actifs.
• 1993 : les salaires du privé voient
leur base de calcul passer des 10 aux
25 meilleures années. Pour obtenir
sa retraite à taux plein, on passe de
37,5 à 40 années de cotisations.
Depuis 1993, les retraites sont indexées sur l’inflation et non sur le
coût de la vie. D’où un risque de décrochage des retraités par rapport
aux actifs. Une base de calcul injuste
qui profite aux salariés qui ont eu une
forte protection salariale à l’inverse
des autres.
Les cadres à la retraite ne touchent
que 56 % de leur salaire contre 75 %
pour les ouvriers (taux de remplacement).
• 1995 : réformes avortées des régimes spéciaux et du rapprochement
progressif du système de retraite de
la fonction publique sur le régime
général. Une réforme pourtant votée
par le parlement, qui a été annulée
face à des mouvements de grèves
d’une ampleur dont on se souvient
encore. Une démonstration de force
d’organisations qui ont montré leur
redoutable pouvoir de nuisance et
leur mépris de l’intérêt général.
• 1996 : les caisses de retraite complémentaire réduisent tous les ans le
nombre de points accordés.
• 2003 : la fonction publique passe
aussi à 40 années de cotisations.
• 2008 : les régimes spéciaux des entreprises publiques passent eux aussi
à 40 années de cotisations.
• 2009 : l’âge minimum de départ à
la retraite est porté à 62 ans. Le taux
plein passe de 65 à 67 ans.
Le calcul des retraites à ce jour
• 2012 : la durée de cotisation pour
une retraite à taux plein passe de 40
à 41 ans.
• Secteur privé : 50 % des meilleures années de salaires ; taux plein en
ayant cotisé 166 trimestres pour un
départ à 62 ans. Si le nombre de trimestres n’est pas atteint, on applique
une décote de 1,25 % par trimestre
manquant.
La retraite complémentaire (Agirc ou
Arrco) : c’est un calcul par points qui
sont acquis tout au long de la carrière. Au total, en cumulant la retraite
de base et la retraite complémentaire, on peut espérer toucher 75 %
du salaire moyen des 25 meilleures
années.
Avec 38 régimes obligatoires, c’est
encore et toujours le mille-feuille
Pourquoi ne pas créer un système
unique ? Chaque salarié accumulerait
tout au long de sa carrière des points
sur un compte individuel. Ils seraient
revalorisés en fonction de la croissance de sa carrière et de son salaire.
À l’issue de sa vie professionnelle, il
toucherait sa pension mensuelle selon deux critères :
• l’âge auquel il fait valoir ses droits à
la retraite ;
• son espérance de vie.
C’est le régime par répartition. Les
cotisations des salariés financeraient
les pensions courantes. En plus de
justice et d’équité, nous avons besoin
de clarté et de transparence pour le
calcul des cotisations et des droits.
On n’en est pas là !
Vous avez dit juste et équitable, M. le
premier ministre ?
La folie des régimes spéciaux
Les cheminots SNCF, les électriciens
EDF, les ouvriers d’État RATP, les clercs
de notaires :
une retraite calculée sur les six derniers mois. Un départ à 55,1 ans en
moyenne (50 ans pour les conducteurs de trains) à comparer avec les
62,2 ans du régime général. Les régimes spéciaux sont très largement
en déficit. Ils sont « rééquilibrés » par
nos impôts à hauteur de 3 milliards
d’euros/an. Comme si ce n’était pas
suffisant, nous venons récemment
d’être taxés sur nos factures d’électricité de 1,1 milliard d’euros : une
nouvelle taxe appelée CTA, « Contribution tarifaire d’acheminement »
qui va directement dans les caisses
d’EDF-GDF.
Les salariés du privé subventionnent
donc les bénéficiaires des régimes
spéciaux en leur permettant de partir
à la retraite jusqu’à dix ans avant les
salariés du régime général, pour une
pension largement plus généreuse :
• pension moyenne d’un retraité
SNCF ou de la fonction publique :
23 000 euros/an ;
• pension moyenne d’un cadre du
secteur privé : 20 000 euros/an (avec
la complémentaire) ;
• pension moyenne d’un non-cadre
du secteur privé : 10 756 euros/an.
(Source COR : Conseil d’orientation
des retraites).
Mauvaise pente
La rédaction
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du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
ERDF rencontre les élus
thermiques ou biogaz, barrages hydrauliques, éoliennes et panneaux
solaires, nous voyons le défi auquel
notre entreprise est confrontée :
la gestion du continu et du discontinu. »
Les missions d’ERDF
Gérer le réseau de distribution d’électricité, exploiter, entretenir et développer les ouvrages. Garantir l’accès
au réseau de distribution d’électricité
à tous les utilisateurs. Agir en acteur
de proximité et contribuer au développement des territoires.
Les véhicules électriques arrivent
en Loir-et-Cher
En toile de fond, la conférence environnementale de septembre 2012
La stratégie de la transition s’appuie
sur deux principes : l’efficacité et la
sobriété énergétique d’une part, et la
priorité donnée aux énergies renouvelables d’autre part. Le président de
la République a fixé le cap d’évolution du nucléaire dans la production
d’électricité dans notre pays de 75 %
à 50 % en 2025. Dans ce cadre, la
centrale de Fessenheim sera fermée
à la fin de 2016, dans des conditions
qui garantiront la sécurité des approvisionnements de cette région, la reconversion du site et la préservation
de tous les emplois.
Le 6 juin, à La Chaussée-Saint-Victor,
ERDF recevait les élus d’Agglopolys
et du Grand Chambord pour faire le
point sur son activité et apporter des
conseils pratiques aux collectivités
locales.
Après une présentation du véhicule
ERDF qui sillonne les routes de notre
département depuis plusieurs semaines à la rencontre du public, c’est
Gilles Pucheral, directeur territorial,
qui lançait la réflexion.
« Notre démarche s’inscrit aujourd’hui
dans ce cadre du grand débat national sur la transition énergétique.
Comment devons nous aller vers l’efficacité énergétique dans une perspective de sobriété ? En observant
les sources de production, centrales
NOTAIRES
LA SCPI de la « pierre au papier »
Qu’est-ce qu’une SCPI ?
Les sociétés civiles de placement
immobilier, ou SCPI, détiennent un
patrimoine immobilier mis en location (bureaux, commerce, logement, etc.). En achetant une part
de SCPI, vous devenez associé
de la société, qui vous versera en
contrepartie une quote-part des
loyers reçus, après déduction des
charges (frais de gestion, travaux
sur les immeubles etc.).
Tous les ans, la valeur des immeubles est expertisée, ce qui conditionne la valeur des parts, et vous
percevez « les loyers » déclarés au
titre des revenus fonciers.
L’investissement est ainsi possible
sans qu’il y ait à financer une acquisition complète, même si le minimum de souscription obligatoire
dans ce type de société oscille
entre 20 000 E et 30 000 E. Cet
investissement doit cependant
être considéré comme un investissement à long terme.
Les frais de souscription (souvent
plus élevés que pour des investissements financiers classiques),
la durée d’exonération des plus-
Depuis une vingtaine d’années, la
question était posée. On lisait déjà
en 1991 : « la voiture du futur sera
électrique ».
Plusieurs initiatives ont été lancées
à cette fin. Dans le cadre de sa démarche Loir-et-Cher 2020, Le Conseil
général a initié un laboratoire de réflexion sur la mobilité électrique avec
pour pilote ERDF. Le SIDELC, MATRA
MS, EIFFAGE, RENAULT Blois Warsemann Automobiles y sont également
associés.
Le véhicule électrique présente des
avantages considérables pour l’environnement : absence de pollution
atmosphérique, utilisation d’une
énergie décarbonnée (à + de 90%),
possibilité de rouler avec une énergie
intégralement renouvelable…
Tout montre que le véhicule électrivalues (30 ans actuellement, mais
cela peut évoluer avec les lois de
finances futures) et le caractère
moins liquide en cas de vente des
titres, obligent à cette considération à long terme.
En ce qui concerne le rendement,
c’est ici que l’on pourra trouver
avantage. Plus favorable que les
revenus des loyers (en direct),
notamment par l’accès aux loyers
du secteur tertiaire (bureaux, entreprise) plus rémunérateurs que
l’habitation.
La SCPI est donc un placement
financier attrayant qui peut être
financé (comme l’immeuble) à
crédit. On pourra y trouver des
placements qui donneront accès
aux avantages fiscaux des acquisitions immobilières classiques
(Scellier, Duflot, etc.).
La SCPI ne génère pas de soucis
de gestion, vous n’avez plus rien
que a atteint une crédibilité technico-économique suffisante pour
que les grands constructeurs s’engagent dans un véritable développement industriel.
Objectifs :
• Anticiper et optimiser la gestion du
réseau de distribution d’électricité
pour satisfaire les besoins des utilisateurs de véhicules électriques tout en
préservant l’environnement.
• Mise en place progressive d’infrastructures dédiées à la mobilité électrique dans le département (implanter des bornes de recharge et des
réseaux de manière cohérente sur le
territoire pour faciliter le recours aux
véhicules électriques).
• Être le département à la pointe de
l’innovation technologique et sociale
en fédérant les entreprises et les acteurs institutionnels.
Résultats :
• Sensibilisation des collectivités territoriales sur la mise en place progressive des bornes de recharge publiques.
• Accord de principe de plusieurs
entreprises pour l’utilisation par leurs
collaborateurs des dispositifs de recharge d’entreprise.
Parallèlement, la CGPME et le Medef
se sont associés à une négociation
pour l’aide à l’installation de recharges dans les entreprises, qui pourraient être mise à la disposition de
leurs collaborateurs.
JCD
à faire. Le gérant de la SCPI achète, loue et vous verse les revenus
nets, les risques locatifs (impayés,
vacance des locaux).
Pour choisir la SCPI, il conviendra
comme pour un investissement
classique, de vérifier la composition du patrimoine de la SCPI, la
localisation des immeubles, l’état
des bâtiments (travaux éventuels
qui viendraient grever les revenus), les performances enregistrées sur les années précédentes.
Parlez-en avec votre notaire lors
d’un prochain rendez-vous. Si vous
n’avez pas de notaire, consultez
www.notaires.fr pour trouver les
coordonnées de celui qui est le
plus proche de chez vous.
Article rédigé par le Comité de
rédaction de la Compagnie des
Notaires de Loir-et-Cher, sous la
direction de Me Cédric Asselin.
Chambre des notaires de Loir&Cher :
12, place Jean-Jaurès 41043 BLOIS Tél. : 02 54 78 13 16 Fax : 02 54 78 96 02 Email : [email protected]
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du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
EXPERTS-COMPTABLES
Premier Salon régional
Christophe Priem, président régional de l’Ordre des experts-comptables, a présenté ce premier salon organisé par la profession en direction des dirigeants d’entreprises. Le programme de cette journée du 13 juin s’est déroulé à la Halle aux Grains de Blois.
Christophe Priem : « La journée a
été ponctuée d’échanges et de
conférences sous forme :
© Nicolas Derré
L’Épicentre : « Christophe Priem,
quelles nécessités vous ont conduit
à organiser ce premier rendez-vous
entre les experts-comptables et les
chefs d’entreprises ? »
Christophe Priem, président régional de l’Ordre
des experts-compatbles.
Christophe Priem : « Les expertscomptables ont le souci d’accroître
leur action en matière de formation. Face à la diversité des services
et des missions que les cabinets
doivent assurer pour le compte
de leurs clients, dans un contexte
mouvant, ils doivent porter une
attention particulière à la qualité,
l’efficacité et la performance des
collaborations qu’ils engagent avec
leurs prestataires ou partenaires. »
L’Épicentre : « Concrètement, quelle a été l’articulation de cette journée et quels ont été les principaux
thèmes abordés ? »
• d’ateliers-partenaires d’une durée de « 30 minutes pour convaincre ». Les visiteurs ont pu échanger
avec les intervenants, partenaires
stratégiques de l’entreprise ;
• de trois ateliers-conférences de
deux heures sur la fiscalité, le social
et la gestion de patrimoine :
1 • Les crédits et réductions d’impôt en faveur des entreprises. Tour
d’horizon des principaux crédits et
réductions d’impôts qui existent en
faveur des entreprises, notamment
la mise en place du nouveau crédit d’impôt pour la compétitivité et
l’emploi (CICE). Mais aussi le crédit
d’impôt recherche, le crédit d’impôt apprentissage, le crédit d’impôt métiers d’art, le crédit d’impôt
intéressement, le crédit d’impôt
famille, ou encore la réduction
d’impôt mécénat... L’objectif est
de rappeler les principes généraux
applicables et de mettre l’accent
sur des points de vigilance spécifiques.
2 • Le statut du dirigeant. Il nécessite une profonde réflexion au
regard des implications qui en découlent (optimisation de la rémunération, protection sociale, etc.),
en particulier suite aux réformes de
2013.
3 • Stratégie patrimoniale et transmission. Préparation à la transmission de l’entreprise, transition pré/
post cession, organisation et gestion du patrimoine financier issu de
la cession... »
L’Épicentre : « Le rôle des cabinets
d’expertise comptable n’est-il pas
aussi d’éviter aux entrepreneurs de
faire certains mauvais choix en les
informant des pièges à éviter ? »
Christophe Priem : « Bien sûr, et
dans cet esprit l’Ordre des expertscomptables lance un plan de prévention et de lutte de grande envergure en région pour sensibiliser
les entreprises sur un fléau grandissant : l’exercice illégal de la profession d’expert-comptable, facilité
par la dématérialisation des outils
(internet). Depuis deux ans, pas
moins d’une cinquantaine d’offres
de services illégaux ont été recensées dans la région. Les entreprises
qui font appel à ces illégaux mettent en danger leur activité. »
« Crise ou mutation ? » une conférence de Luc Ferry, invité par l’Ordre des experts-comptables
Luc Ferry : « Le regard que l’on porte
aux choses à l’instant présent est fondamental pour le temps à venir. Y voir
une crise est anxiogène, y voir une
mutation est nettement plus optimiste. Dans un cas, on est en défense,
dans l’autre en situation d’attaque. »
© Nicolas Derré
Les thèmes développés
Luc Ferry.
Luc Ferry, agrégé de philosophie et
de sciences politiques, ancien ministre de la Jeunesse, de l’Éducation
nationale et de la Recherche, était invité à conclure cette journée en apportant son éclairage sur l’évolution
de notre société.
La crise est par définition éphémère.
Or, nous vivons une mutation technologique « multi-usages » qui n’en est
qu’à son commencement. Les nanotechnologies qui se profilent auront
des effets peut-être de l’ordre de
« internet multiplié par dix » (on n’en
a aucune idée !). Les grandes mutations produisent :
- du chômage, avec la disparition de
« vieux métiers » ;
- des inégalités : posséder un diplôme devient discriminant. On a de
plus en plus besoin de formations de
haut niveau ;
- de la décroissance (dans un premier
temps) : adapter l’entreprise demande du temps et de l’argent avant d’en
récolter les fruits.
La peur et l’indignation animent
le débat public
La peur a changé de statut. Elle n’est
plus perçue négativement, mais comme un premier pas vers la sagesse.
Ce qui a malheureusement conduit à
inscrire dans la Constitution le « principe de précaution », qui paralyse
tant l’initiative.
L’indignation est chaque jour à la une
des médias, face au comportement
de certains de nos dirigeants et responsables.
L’interprétation de la « crise »
par nos dirigeants
Deux visions contradictoires :
1 • Nous nous sommes endettés de
façon absurde et avons creusé un
déficit public qui nous décrédibilise
face aux marchés financiers. Il faut
réduire la dette qui fait de grands
dégâts auprès des particuliers et des
entreprises.
2 • Heureusement qu’on s’est endetté pour maintenir la vivacité de l’économie et nourrir des services publics
garants du maintien du tissu social.
La mondialisation
Elle crée des concurrences déséquilibrées face à une zone Euro de 17
pays avec 17 niveaux d’endettement
différents et aucune harmonisation
fiscale, économique et sociale. On a
besoin d’une vraie politique monétaire fédérale. La compétition n’est
pas qu’économique, elle est aussi
culturelle, ce qui change notre rapport avec l’Histoire, la morale et la
politique.
Donner du sens
Si on n’innove pas, on tombe, à l’image du cycliste qui cesse de pédaler.
La course à la performance sans visibilité nous pousse à avancer par
obligation et non tirés par un projet.
Nous avons besoin de comprendre
pourquoi et vers quoi on avance.
Comment reprendre la main ? La
puissance nationale retrouvée passera nécessairement par davantage
d’Europe.
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du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
Quelle culture en 2020 ?
Le Conseil général accueillait récemment Philippe Rouillac et Élisabeth Latrémolière pour évoquer leur vision de la culture à l’horizon 2020.
© Nicolas Derré
Un homme engagé
Philippe Rouillac commisseur priseur.
Philippe Rouillac est commissairepriseur. Signe de ses compétences
attestées, de sa hauteur de vue et
de sa fougue, les petites jalousies
« entre amis » qu’il ne manque pas
d’éveiller. « Nous nous en sortirons
par la culture. Notre département ne
mesure pas ses atouts, historiques,
patrimoniaux, territoriaux, humains.
Notre sol attire, la culture habite le
Loir-et-Cher. » L’homme érudit cite
Ronsard, Vinci, Goudji, Irène Frain. Il
évoque les pandas et la salamandre.
Le public est conquis et a compris.
Il faut compter avec Philippe Rouillac
qui ose Kantor : « La culture, c’est
bien connu, c’est comme l’amour, ça
ne sert à rien. » C’est incontournable
et c’est économiquement raisonnable. S’il s’insurge contre le musée
fourre-tout de sa ville, il voit aussi
« Orsay » à Vendôme. « Les cultures sont multiples, les vecteurs sont
multiples. Il y a les lieux faits pour ça,
mais il y a aussi les espaces culturels
de nos hypermarchés. Il y a le rap et
la musique électronique. Les cultures
ne sont pas opposables, elles sont
juxtaposables. »
Une femme passionnée
Élisabeth Latrémolière est aussi une
femme de culture, passionnée et exigeante. Avec exactitude et finesse,
elle trace les pistes de demain sur les
fondements de l’Histoire et des traditions. « Nous avons à réinventer notre rapport aux lieux de culture pour
qu’autour de l’art, nous partagions
de l’émotion. C’est là l’essentiel. »
Puis, la directrice du château de Blois
dessine les tendances actuelles à travers les formes de présentation (les
écrans, les expositions et leur spectacularisation), mais en abordant aussi
la gratuité de la culture ou « le musée
pour tous ». Les deux invités auraient
pu captiver encore longtemps leur
public en affirmant leur plein accord
sur les fondamentaux de la culture :
apporter du sens, privilégier l’émotion et être vecteur d’éducation.
Le club « Loir-et-Cher 2020 »
Le club « Loir-et-Cher 2020 », comité d’acteurs du territoire, volontaires pour réfléchir à son avenir, s’est réuni tous les mois depuis le lancement de la
démarche prospective afin d’impulser de nouvelles idées pour le Loir-et-Cher. À partir de cinq thèmes clés, les participants doivent maintenant étudier
les projets recensés, véritables leviers pour l’avenir.
pharmaciens, infirmières de façon expérimentale.
© Nicolas Derré
Emploi et formation : rapprocher
l’offre et la demande
Certaines entreprises peinent à recruter dans des métiers de technicien
ou d’encadrement. L’apprentissage
progresse mais reste limité. Son extension et le renforcement des liens
écoles, collèges, lycées et entreprises
sont des leviers à développer.
Une vraie industrie touristique
De g. à dr. Maurice Leroy et Michel Godet.
L’accès a la santé
L’accès à la santé est l’objet des plus
grandes préoccupations communes des Loir-et-Chériens. Un nombre important de projets évoquent
la création de maisons médicales.
Dans l’attente d’évolution des politiques nationales, le Loir-et-Cher est
confrontés à un besoin de 150 géné-
ralistes en moins de 10 ans. Un chiffre
qui ne sera pas atteint et impose une
révision conséquente de l’aspect organisationnel. Les acteurs concernés
mentionnent donc le renforcement
des actions en faveur de l’installation
des étudiants en médecine sur le
département, le développement de
véhicules de santé ou les délégations
de compétences entre médecins,
Le tourisme est un vecteur majeur de
l’économie du Loir-et-Cher. Il renforce d’autres activités : bâtiment, artisanat et commerce, loisirs et culture,
valorisation des produits locaux. Une
stratégie d’accompagnement se met
en place : création de cluster des
châteaux et grands sites, produits
touristiques combinés… et mutation
des institutions.
Mobilité et accès aux territoires
L’accessibilité est une clé pour l’attractivité, le rayonnement et la qualité de vie au quotidien. Les membres
du club proposent de poursuivre la
réflexion dans deux domaines :
l’accès à la mobilité individuelle en
milieu rural pour les populations fragiles, âgées et les jeunes ;
la question des déplacements sur
l’axe ligérien et l’axe « en devenir »
nord-sud.
Fédérer les forces territoriales
Il faut faire juste (efficience et pertinence), mieux et à un moindre coût.
Des engagements se font jour :
la coopération interdépartementale ;
le projet de création d’une agence
technique pour la voierie et l’aménagement ;
la mise en réseau des développeurs
et la mise en place d’une « université »
des développeurs économiques.
Trois axes de vision
Les travaux menés depuis un an font
clairement apparaître trois axes de vision, le savoir bien-vivre, renouveler
les savoir-faire pour préparer l’économie de demain, savoir accompagner et donner à chacun sa chance.
JCD
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du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
LES JEUDIS DU FUTUR
S2E2 et ERDF font la pédagogie de Smart Grids en Loir-et-Cher
Nous serons demain davantage acteurs dans nos choix énergétiques. L’avènement des énergies renouvelables (éolien, solaire, biogaz…) nous amènera
à être simultanément producteur, consommateur et régulateur. L’émergence de ces nouveaux réseaux ne se résumera pas à des aspects technologiques,
mais devra être accompagné de changements de nos comportements.
© Nicolas Derré
ERDF prépare ses mutations
Que sera la 3e révolution
industrielle ?
Thierry Allard et Bogdan Rosinski appartiennent au pôle de compétitivité S2E2*. L’association qui compte
aujourd’hui 120 adhérents (entreprises, écoles et chercheurs) a pour
mission de soutenir la compétitivité
des entreprises par l’innovation, notamment technologique, et d’œuvrer
ainsi au développement du territoire.
S2E2 favorise le partage des compétences technologiques et contribue
à la formation en anticipant sur les
besoins nouveaux.
Gilles Pucheral est directeur territorial ERDF pour le Loir-et-Cher. « Le
nouveau compteur intelligent Linky
présente de nombreux avantages
pour le client. À commencer par une
facture qui pourra être calculée sur
la base de la consommation réelle,
des interventions réalisées à distance
(donc sans contrainte de rendezvous) et dans des délais beaucoup
plus courts. 250 000 compteurs ont
ainsi été déployés de 2009 à 2011
sur un territoire rural (Indre-et-Loire)
et un territoire urbain (Lyon). Cette
expérimentation a répondu aux objectifs fixés. ERDF a prouvé sa maîtrise
des processus de déploiement (efficacité, sécurité, satisfaction client),
construit le système d’information
final, validé les hypothèses économiques. Les pouvoirs publics ont ainsi
décidé le 28 septembre 2011 de
généraliser le projet : 35 millions de
compteurs Linky devraient être installés sur tout le territoire d’ici 2020. »
Néolux, partenaire technique
Installée à La Chapelle-Vendômoise,
l’entreprise, avec Jean-Luc Tournebise
(chargé de mission) ont participé à
une expérience hors du commun en
matière d’énergie, pour éclairer un
bâtiment public de la rue Miollis à
Paris. La démarche associe plusieurs
types de technologie, production
photovoltaïque, stockage en batterie au lithium, équipements à faible
consommation à base de LED. L’étude, dont l’objectif était d’aboutir à
une optimisation technico-économique du système de production,
fournit des résultats satisfaisants en
termes de retour sur investissement
d’une durée d’environ 13 ans.
Dans quelques mois, paraîtra le Livre
blanc issu de la démarche prospective « Loir&Cher 2020 ». Ce document, fruit de la réflexion commune
de plus de 25 000 Loir-et-Chériens,
doit permettre, selon Maurice Leroy,
d’orienter les politiques du Département vers de grands objectifs et projets d’avenir. Une façon d’aborder le
futur « avec courage, intelligence et
ingéniosité ».
JCD
*Sciences et systèmes de l’énergie
électrique.
16
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES
La communauté de communes du Grand Chambord optimise ses atouts
La communauté de communes du Grand Chambord, présidée par Gilles Clément, regroupe 17 communes pour 21 000 habitants. l’Épicentre a rencontré
Gilles Clément qui fait le point sur les projets qui sont en passe de transformer les capacités d’accueil pour « capter » les touristes du monde entier en
leur offrant des infrastructures de haut niveau tout en conservant l’authenticité des paysages autour du Domaine de Chambord.
L’accueil des touristes
© Nicolas Derré
« La demande touristique a beaucoup évolué ces dernières années,
ainsi que les besoins et exigences.
Pour mieux y répondre, nous avons
créé des aires de services pour les
camping-cars sur les villages autour
de Chambord. Notre territoire est
maintenant authentifié pour les
camping-caristes comme un territoire d’accueil. Si cette clientèle ne
profite pas aux structures d’hébergement, elle profite à d’autres activités, notamment aux producteurs
de vins ».
Gilles Clément : « Le tourisme est
une compétence associée au développement économique. Notre
territoire n’est pas concerné par
de grands axes, mais plutôt par les
circulations douces et le flux touristique qui passe par Chambord,
Cheverny et, plus loin, Chaumont
ou Beauval. Notre communauté
de communes, créée il y a une dizaine d’années, a beaucoup gagné,
dans ce laps de temps, sur l’allongement de la durée de séjour des
visiteurs. De moins de une nuit,
on est passé à quatre nuits. Nous
sommes donc devenus une destination. À partir des sites majeurs, la
diffusion des touristes s’effectue au
travers de paysages naturels très variés, authentiques et vivants. Avant
même la formation de la communauté de communes, il existait déjà
un syndicat qui a mis en place plus
de 300 kilomètres de boucles cyclables. Pour notre territoire, les
éléments déclencheurs ont été
‘‘Les châteaux à vélo’’ et ‘‘La Loire à
vélo’’, qui ont entraîné un tourisme
de découverte propice aux promenades en famille ou entre amis. Puis
on a aussi travaillé à la valorisation
des villages et réimplanté ou maintenu des commerces pour renforcer leur attractivité et l’accueil de
nouvelles populations.
Quelques exemples récents :
• la réouverture, il y a quelques
semaines, de l’hôtel-restaurant « La
Cheminée » à Neuvy. Deux couples
se sont associés pour reprendre
l’activité. On est sur un très beau
circuit vélo, entre les étangs de Sologne et Chambord en passant par
le mythique étang de Montperché.
• « l’Histoire au fil des rues » : l’installation toute récente de près de
200 panneaux qui jalonnent nos 17
villages, qui présentent leur évolution et retracent leur histoire à
partir des premières cartes postales
éditées il y a 100 ans. »
Les projets
Près de Chambord, sur la commune
de Maslives, la Communauté de
communes possède 35 hectares,
dont sept constructibles, destinés
à accueillir un hébergement touristique à mi-chemin de la Loire à
Saint-Dyé et du Domaine de Chambord. Un appel à projet visant à
associer hébergement, accueil de
séminaires et ressourcement a été
lancé. Un candidat s’est fait connaître. Bien sûr, la proximité du château de Chambord contraint à un
haut niveau d’exigences. Le projet
est bien engagé mais il reste plusieurs points à régler avec les services de l’État.
L’opérateur, qui est à la fois investisseur et exploitant, propose un
projet répondant bien aux besoins
identifiés : 300 à 350 lits pour 60
chambres hôtelières d’un niveau
trois à quatre étoiles et vingt lodges à ossature bois répartis autour
de la clairière de quatre hectares.
Des études paysagères et environnementales ont été menées pour
garantir la parfaite intégration de
ce projet dans le site.
Il avait d’abord été envisagé une
« architecture pastiche » semblable à des communs de château.
Mais un architecte du patrimoine
étudie, avec les services de l’État,
un projet d’architecture actuelle
qui répondrait parfaitement aux
exigences d’intégration au paysage ainsi qu’aux ambiances. Toutes
les études qui sont menées depuis quatre ans visent à réaliser le
meilleur projet possible pour le territoire. Gardons à l’esprit que nous
proposons, en plus de la qualité
des paysages et de ses lumières,
l’excellence de notre patrimoine.
Le Groupe A+, porteur de ce projet, exploite actuellement avec
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
succès une réalisation à Lacanau
(Landes) et développe un projet
semblable sur les rives du lac de la
forêt d’Orient (Aube).
Les acteurs privés emboîtent
le pas aux démarches publiques
D’autres projets se font jour à l’initiative d’un investisseur privé. Ce
sera le cas d’un gîte de groupe
d’une capacité de 80 lits en forêt
de Boulogne par un investisseur qui
exploite déjà un tel équipement
d’une capacité de 40 lits à proximité. La clientèle visée : les regroupements à l’occasion de fêtes de
familles, du fait d’une position au
centre de la France.
Autre projet privé : le golf des Bordes (670 hectares, à Saint-LaurentNouan). Ancienne propriété du
baron Bich, il appartient désormais
à un groupe d’investisseurs anglais
qui a également acheté le château
de Bel Air (avec ses 50 hectares)
pour le transformer prochainement
en un hôtel cinq étoiles de dix suites et 40 appartements dans le parc
adjacent. Ce projet en est au stade
du permis de construire.
Et ce n’est pas fini ! Cette première
réalisation sera suivie d’une seconde : la construction d’un hôtel supplémentaire de 120 chambres sur
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
un second parcours de golf (ancien
golf de Ganay) par un groupe hôtelier international à l’enseigne prestigieuse qui ne dispose pas encore
d’hôtel en France.
Nous dialoguons avec ces opérateurs qui ont pour objectif de
compléter l’offre actuelle. Tous les
feux sont désormais au vert pour
permettre à ces investisseurs de
démarrer leurs premiers travaux à
l’automne. Les entreprises locales
seront sollicitées. Le projet global
demandera une dizaine d’années
pour arriver à son terme, avec 300
emplois permanents à la clé.
Gilles Clément : « Notre Communauté de communes exerce pleinement toutes ses compétences et a
pu réaliser elle-même et faire aboutir de nombreux projets, ce qui justifie son autonomie sur ses compétences. Mais, dans le domaine du
tourisme, nous sommes en concertation étroite avec Agglopolys,
puisque nous avons le même outil
de promotion efficace avec l’Office
de tourisme Blois-Chambord. »
© Nicolas Derré
17
du LOIR-ET-CHER
La baignage naturelle de Mont-Près-Chambord.
Chambord : Inauguration des hangars bois de la Fidélité
© Nicolas Derré
Première collaboration entre la communauté de communes du Grand Chambord et le Domaine de Chambord.
De g. à dr. Pascal Thévard, Gilles Clément, Jean d’Haussonville et Virginie Bourdin
(cabinet Vénus Architecture)
Le lundi 24 juin dernier, Jean
d’Haussonville, directeur général
du Domaine de Chambord et Gilles
Clément, président de la Communauté de communes du Grand
Chambord, ont inauguré ensemble les nouveaux hangars « bois »
construits sur le centre technique
du domaine (lieu-dit « La Fidélité »). Les artisans de cette réalisation étaient rassemblés pour l’occasion, avec, en tête, Pascal Thévard,
directeur des bâtiments et jardins
du domaine. Il s’agit en fait d’une
rénovation de vieux hangars métalliques qui servaient à abriter du
matériel et des véhicules utilitaires.
Ces vieux bâtiments disgracieux ne
pouvaient pas être conservés dans
un site classé monument historique.
Les hangars rénovés et un nouveau
bâtiment (également en bois) leur
faisant face, constituent un ensemble harmonieux et fonctionnel de stockage sur une surface
de 400 m2, pouvant aussi servir de
réfectoire. Cette réalisation, qui a
coûté 390 000 euros, s’inscrit dans
un plan de développement durable de valorisation de la filière bois
(dans le cadre d’un « pôle d’excellence rurale » porté par la Communauté de Communes permettant un
financement partiel via les Fonds
Ministériels Mutualisés (FFM) pour
66 000 E. Comme le souligne Gilles
Clément, il s’agit de la première collaboration entre Grand Chambord
et le Domaine. L’établissement de
Chambord annonce la construction
en 2013-2014, de la chaufferie bois
pour chauffer le village et les élevages du château. La Communauté
de communes, elle, se charge de
l’implantation à Bracieux d’une plateforme de stockage et de vente
de plaquettes de bois. Cette opération, en lien avec la coopérative
« Bois Énergie 41 » sera destinée à
l’alimentation des chaufferies réalisées, instituant ainsi un circuit court
qui valorise la production locale.
18
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
PORTRAIT
Les valeurs
Maurice Leroux : « Ce qui m’a guidé ?
Que chacun se sente important pour
les autres. Pour un certain nombre
de jeunes, le savoir-être s’acquiert
en ‘‘faisant avec les autres’’, près des
réalités et avec les techniques du
moment. » De fait, on n’apprend pas
seulement des techniques mais un
métier qui contribue à forger l’identité de la personne et sur lequel elle
pourra s’appuyer pour construire sa
vie.
Un parcours atypique
Maurice Leroux, 87 ans, est prêtre
au diocèse de Blois. Fils d’un entrepreneur blésois, (ses parents exploitaient une usine de chaussures de
200 employés depuis 1923), Maurice
est élève à l’école Notre-Dame des
Aydes en 1938. Passionné de mécanique, il souhaite très tôt en faire son
métier, mais il n’existe pas de formation professionnelle à proximité. Le
DEC LICA’
elles et artistiques
Dispositif d’éclairage des initiatives cultur
ARTISTES,
VOUS AVEZ UN PROJET ?
d’apprentissage de Villefranche est
né. Il est soutenu financièrement
par la Chambre de commerce et
la Chambre de la métallurgie. Rapidement, le local de Villefranche
devient trop exigu. La Chambre de
commerce achète un bâtiment de
2 000 m2 à Romorantin. Elle le met à
la disposition de l’atelier d’apprentissage (1961) qui devient en 1964
« Atelier d’apprentissage et de maîtrise de Romorantin » (AAMR). La
dizaine d’apprentis d’alors seront
une centaine dix ans plus tard. On
ouvre d’autres sections : soudure,
chaudronnerie, découpe et emboutissage, électromécanique... Les
jeunes sont face à de vrais clients et
répondent aux demandes des entreprises locales telles que Roto Diesel (devenu Delphi) à Blois et Caillau
à Romorantin.
En 1967, Maurice Leroux fonde à
Romorantin la Maison d’accueil des
jeunes ouvriers (Majo).
En 1982, la Chambre de commerce transfère les ateliers à Blois
(aujourd’hui le CIMI, Centre international de maintenance industrielle).
En 1999, Maurice Leroux (devenu
curé de Romorantin en 1991) collabore avec l’association « Entreprise
et solidarité Sologne » qui développe ses actions d’insertion socioprofessionnelle au sein d’un réseau de
partenaires locaux. Retraité depuis
2000, Maurice Leroux s’investit dans
l’insertion par l’activité économique
(IAE), notamment via la Fédération
nationale de la réinsertion sociale
(FNARS).
OBJECTIFS :
> Faire le point sur son projet artistique,
> Etre aidé pour mieux se positionner dans
l’environnement professionnel artistique et
culturel,
> Etre guidé vers les étapes de
développement et orienté vers les
dispositifs adaptés.
De g. à dr. Carine Kerdal, chargée des relations entreprises, Bernard Robert, directeur de l’Apsmt 41,
Christine Sicca, assistante, Bruno Affoyon,
administrateur réseau.
L’APSMT (Association Paritaire en Milieu de Santé au Travail) s’est réunie
en assemblée générale le 25 juin au
golf de Cheverny. L’occasion de faire
le point sur les actions en cours et les
projets.
Depuis janvier 2012, le centre de
Contres fonctionne avec deux médecins, une infirmière, un responsable
de centre, trois secrétaires médicales
et de nouveaux locaux ont été loués à
Noyers, Montrichard et Lamotte-Beuvron. Il a été mis en place, via plusieurs
groupes de travail, une « analyse collective des besoins » dans le cadre de
l’APST (structure régionale).
Le nombre de salariés suivis par les
médecins est en progression, soit
3 982 visites en 2012 (à temps plein)
pour 3 797 en 2011. On constate également un taux élevé de visites complexes.
Les objectifs organisationnels :
• maîtriser les contraintes de la démographie médicale ;
• favoriser le travail en équipe pluridisciplinaire ;
• recruter et intégrer de nouvelles
compétences.
DÉROULÉ :
> 2 rendez-vous individuels
> 1 journée d’information collective sur
les différents statuts relatifs aux métiers
artistiques, et sur l’organisation générale
du monde de la culture.
INSCRIPTIONS JUSQU’AU 31 JUILLET
> places limitées
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ans pour terminer ses études primaires et 3 ans pour préparer son
CAP d’ajusteur à La-Roche-sur-Yon. Il
prépare l’examen d’entrée à l’école
d’ingénieur de Lille quand il décide
de changer d’orientation pour entrer au séminaire. Il est ordonné
prêtre en 1951 et exerce son ministère à Saint-Amand-Longpré, où
il rencontre le président de l’Union
coopérative agricole, qui se soucie de formation professionnelle. Il
existe bien des collèges agricoles,
mais qui enseignent à temps complet et en internat. D’où l’idée de
fonder « Les Maisons Familiales », qui
enseignent en alternance, une semaine sur deux. Une association est
constituée à Huisseau-en-Beauce
dans un ancien presbytère (1953) :
« La Maison d’apprentissage rural ».
Une deuxième Maison est ouverte à
Binas, puis une autre à Saint-Firmindes-Bois. S’ensuit la création de la
« Fédération départementale des
Maisons d’apprentissage ».
En 1957, la fédération est sollicitée
par un généreux donateur qui souhaite offrir une maison à Villefranche-sur-Cher, pour abriter des activités destinées aux jeunes. La ville
de Romorantin, toute proche, a besoin de former des jeunes aux métiers de la métallurgie. Entretemps,
il s’est créé deux centres à Lyon,
qui couplent l’apprentissage avec
le travail en filature. Maurice se rend
à Lyon et noue des liens forts avec
les responsables concernés. Ceux-ci
décident de soutenir l’initiative d’un
centre d’apprentissage à Villefran-
© Nicolas Derré
L’APSMT doit s’adapter
Maurice Leroux, pionnier de la formation professionnelle et toujours actif ! aux enjeux de la santé
petit Maurice rejoint donc un éta- che-sur-Cher. Les Lyonnais donnent
blissement en Vendée, administré des machines-outils et détachent au travail
par des Frères. Il y reste 5 ans : 2 un chef d’atelier sur place. L’atelier
- PUBLI
REPORTAGE -
19
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
MAC & CO
Ajustez votre monde numérique
Possibilité d’alterner les positions assise et debout au poste de travail.
Mac & Co, conseil et prescription en
ergonomie du poste de travail informatique en partenariat avec « Ergotron »
Travailler plus efficacement n’a jamais
été aussi simple, ni aussi confortable.
Une des règles de base de l’ergonomie
veut que ce soit le travail qui s’adapte au
travailleur, plutôt que l’inverse. Des supports réglables permettent à l’utilisateur
de personnaliser sa station de travail de
façon individuelle.
Pendant longtemps, l’ordinateur et son
clavier ont été posés simplement sur
un bureau, avec le clavier devant. Les
écrans étaient peu maniables : l’opérateur était face à un poste fixe « standard ». Les matériels et les usages ont
beaucoup évolué et les écrans se sont
multipliés en tous lieux pour des utilisations spécifiques, qui demandent des
INITIATIVE LOIR-ET-CHER
Nouveaux locaux
Au centre Philippe Duisit, président de Initiative Loir-et-Cher.
Le 13 juin dernier, l’association Initiative Loir-et-Cher a convié ses partenaires pour inaugurer ses nouveaux locaux
situés au numéro 13 de la rue RobertNau (en face de l’ancien site de tri de la
poste, ZA de la Vallée Maillard).
Philippe Duisit, son président, a tout
d’abord tenu à remercier le soutien « logistique » que lui apporte la Chambre de
métiers avec la mise à disposition de cet
outil de travail pratique et spacieux.
Philippe Duisit : « Le développement de
notre plateforme depuis plusieurs mois
nécessitait un nouvel espace de travail
pour nos chargés de missions, mais aussi
pour un meilleur accueil des porteurs de
projets. »
Pour rappel, Initiative Loir-et-Cher s’est
vu confier en janvier dernier la gestion
du Fonds départemental de revitalisation.
En plus de financer les créateurs et repreneurs d’entreprises du département,
la plateforme a développé avec Initiative
France des financements pour aider les
entreprises en matière de trésorerie.
Ces financements sous forme de prêts
d’honneur (taux zéro) ont pour objet de consolider les fonds propres de
l’entreprise, permettant ainsi plus facilement l’obtention d’un prêt bancaire
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20
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
CONSEIL GÉNÉRAL DE LOIR-ET-CHER
Bilan des actions en faveur des collèges
Dans le cadre du programme de réhabilitation et de rénovation de trois collèges, initié et financé par le Conseil général, deux inaugurations et une visite
de chantier ont eu lieu à la fin de ce second trimestre 2013.
ment refait, un foyer des élèves a été
créé et la cour basse a été aménagée
en espace vert.
Le collège Maurice Genevoix de
Romorantin-Lanthenay entièrement
restructuré
Patrice Martin-Lalande, député de
Loir-et-Cher et 1er vice-président du
Conseil général, a inauguré le 27 mai
le collège Maurice-Genevoix qui vient
d’être entièrement restructuré.
Ce collège de 769 élèves a fait l’objet d’une réhabilitation importante
pour un montant total de 11,5 millions d’euros financés à 100 % par le
Conseil général.
Les travaux ont commencé fin 2010
par l’installation de 2 100 m² de bâtiments modulaires nécessaires pour
la rentrée dans le collège provisoire
début 2011.
Par la suite, les travaux de réhabilitation ont porté sur la rénovation complète de l’administration, de l’externat, des sanitaires et des bâtiments
de la Segpa (section d’enseignement
général et professionnel adapté).
Quelque points remarquables
• C’est le premier collège de Loir-etCher à être équipé à 100 % de tableaux blancs interactifs.
• Une galerie couverte a été ajoutée
afin de protéger les flux des élèves
et les personnels des intempéries et
le bâtiment de l’externat a été doté
d’un ascenseur.
• Le plateau de sport a été entière-
© Nicolas Derré
© Nicolas Derré
Des locaux neufs pour le collège
Pierre-de-Ronsard à Mer
Inauguration du collège.
Maurice Leroy, ancien ministre, député de Loir-et-Cher et président du
Conseil général, a inauguré le collège,
entièrement restructuré, le 7 juin.
Le projet, à haute qualité environnementale, avait notamment pour
objectif de redonner une nouvelle
image de l’établissement par la création d’un hall d’accueil distribuant
à la fois l’administration, l’externat
(construction d’une extension) et la
demi-pension.
Les bâtiments existants ont été rénovés et aménagés avec mise aux normes et remise à neuf des salles de
classe, des locaux administratifs et
locaux de maintenance.
Avant les travaux, le collège représentait 4 824 m² et après restructuration,
la surface totale est de 5 359 m². La
capacité d’accueil est de plus de 600
élèves. Montant total des travaux :
8 millions d’euros.
Visite de chantier du collège
Jean-Emond de Vendôme
Dans le cadre de la réhabilitation du
collège, Maurice Leroy a participé à la
visite de chantier organisée vendredi
14 juin.
Le projet du collège Jean-Emond
porte sur les bâtiments de l’externat,
de l’administration, de la Segpa et de
l’atelier. L’objet de la restructuration
est d’intervenir sur différents problèmes techniques dus à la vétusté des
installations et à donner une nouvelle image de l’établissement, tout
en améliorant l’enveloppe extérieure
des bâtiments et leurs fonctionnalités.
Elle permettra d’accroître la surface
de plusieurs salles de cours, du CDI,
des locaux des professeurs et du restaurant scolaire. Il a été également
prévu des travaux pour économiser
l’énergie, comprenant la remise à neuf
de la production et de l’installation
de chauffage du bâtiment d’enseignement ainsi que le remplacement
de toutes les menuiseries extérieures
et le renforcement de l’isolation.
Ce projet respecte les principes de
haute qualité environnementale
L’établissement pourra recevoir jusqu’à 800 élèves (hors Segpa).
L’opération de restructuration du
collège Jean-Emond de Vendôme se
décline en trois phases successives
de travaux, réparties de juin 2010 à
septembre 2014, pour un coût de
9,5 millions d’euros.
RESSOURCES HUMAINES
Le 360° feed back, l’évaluation des managers sous tous les angles
Si de nombreux managers ont une
idée de l’impact de leurs pratiques
sur leur entourage professionnel, ils
sont toutefois peu nombreux à avoir
l’opportunité de le mesurer. Parce
que la remise en question est parfois
compliquée, l’objectif de l’évaluation
360° n’est pas d’attribuer une bonne
ou une mauvaise note. Elle vise avant
tout le développement des compétences managériales par un accompagnement ciblé qui aide l’entreprise
à grandir.
Outil importé des États-Unis dans les
années 90, le 360° feed back permet
aux managers de constater les écarts
entre l’autoévaluation de leurs pratiques managériales et la perception
de ces critères par leur entourage
professionnel. Annihilant le lien hiérarchique habituel, le 360° interroge
l’ensemble des acteurs en interaction
avec le manager : N+1, N-1, fournisseurs, prestataires, clients… Concrètement, le manager répond à des
questions ciblées sur ses pratiques
quotidiennes. Le même questionnaire est transmis par voie électronique
à un panel d’acteurs préalablement
sélectionnés, qui devront répondre
en tout anonymat. Il convient d’écarter les personnes avec lesquelles le
manager a des affinités, tout comme
celles avec lesquelles il est en conflit.
Le consultant dédié analyse les retours et part d’un constat simple : la
récurrence des réponses permet de
valider l’hypothèse de l’objectivité.
Ainsi, la dichotomie entre l’autoévaluation et la synthèse des acteurs
est analysée et des pistes de projet
personnel sont proposées lors d’un
entretien de restitution.
Souvent choisi par nos clients pour
accompagner une mobilité, détecter
les potentiels ou insuffler une nouvelle dynamique managériale, le 360°
est un outil efficace de changement
organisationnel qui saura vous séduire en replaçant l’humain au cœur
de l’action.
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21
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
ÉCONOMIE & SOCIÉTÉ
TOURISME ET ÉCONOMIE
Cheverny et Cour-Cheverny font l’actualité touristique
notamment, le surclassement démographique (Cheverny passera
« fictivement » à 1 980 habitants),
la perception du produit de la taxe
additionnelle aux droits d’enregistrement et le bénéfice du taux réduit des droits de mutation pour
l’acquisition des commerces situés
dans les territoires ruraux de développement prioritaire.
© FP
À Cour-Cheverny le Relais des Trois
Châteaux ( ex- hôtel des Trois Marchands) a été inauguré
De g. à dr. Gilles Clément, Gilles Lagarde, Bernard Sinet, Pascale Roosler, Alain Beignet,
Michel Contour.
Cheverny, déjà classée commune
touristique en 2009, s’est vu décerner le label « Station de Tourisme »
par décret du 7 mai 2013. À cette
occasion, Bernard Sinet, maire de
la commune a tenu le 29 mai une
conférence de presse. La cérémonie a réuni Gilles Lagarde, préfet
de Loir-et-Cher, Pascale Roosler,
vice-présidente de la Région en
charge notamment du tourisme,
Gilles Clément, président du Pays
des Châteaux, Michel Contour, viceprésident tourisme d’Agglopolys et
Alain Beignet, président du Comité
régional du tourisme,
Ce classement ne doit rien au hasard : il est le fruit de la politique
menée depuis plus de 30 ans pour
conserver l’identité, le patrimoine
et l’authenticité rurale du village.
Si la présence du château de Cheverny, troisième site touristique visité dans le département (avec près
de 400 000 entrées/an), est l’élément moteur, l’obtention du label
nécessite de remplir pas moins de
70 conditions (sous la forme de critères de sélection), dont six essentielles. Cheverny offre notamment :
• Une diversité des offres d’hébergement (un hôtel et un camping
4 étoiles et de nombreux gîtes et
chambres d’hôtes).
• Un patrimoine (église du XIIe siècle et son caquetoire, le château
de Cheverny et la gentilhommière
de Troussay, le lavoir, le grenier à
sel, les maisons anciennes dans le
bourg...).
• Une diversité d’animations (golf
international 18 trous, festivals
Jazzin’ et l’Écho du Caquetoire, le
marathon, la Fête des plantes, la
Fête des vendanges, le marché de
Noël...).
• Une mise en œuvre des savoir-faire professionnels au caractère traditionnel ou gastronomique (AOC
cheverny et cour-cheverny, Maison
des vins, boutiques du château).
• Des commerces de proximité.
L’esprit qui préside à la définition
de la station classée est articulé
sur l’excellence, la plurisaisonnalité
et la pérennité. Concrètement, ce
classement prend en compte les
choix et réalisations de la municipalité, qui a mis en avant sa volonté
de privilégier la préservation et la
mise en valeur de son patrimoine,
les animations culturelles et sportives, ainsi que la gastronomie et la
viticulture.
C’est, en quelque sorte, un prix
d’excellence que la commune a
obtenu, distinction pour laquelle
Bernard Sinet (80 ans et 35 ans de
mandat) ne cachait pas sa satisfaction, rappelant que son ambition
avait toujours été la même : faire
de Cheverny un village touristique
incontournable tout en protégeant
le patrimoine, l’espace agricole et
la qualité de vie ; il a également salué le travail effectué par Lionella
Gallard, conseillère en charge du
dossier, dont la constitution a demandé 18 mois.
La distinction obtenue permettra
à la municipalité de poursuivre ces
objectifs. En effet, des avantages
financiers y sont attachés tels que,
© Nicolas Derré
Cheverny, première commune de
la région Centre à obtenir le label
« Station de Tourisme »
Le 13 juin, régnait à Cour-Cheverny
une grande animation à l’occasion
de l’inauguration de l’hôtel 4 étoiles, qui ouvrait ses portes après un
peu plus d’un an de travaux. Bernard Gattolliat et sa sœur Véronique, nouveaux propriétaires depuis
2012 (Ils possèdent aussi le château du Breuil à Cheverny - 4 étoiles), avaient vu les choses en grand
pour cet événement, placé sous le
parrainage de Périco Légasse, journaliste et critique gastronomique,
et de son épouse Natacha Polony
(des habitués des lieux). C’est en
présence du préfet Gilles Lagarde,
de Maurice Leroy, ancien ministre,
député de Loir-et-Cher et président
du Conseil général, de Pascale Rossler, vice-présidente de la Région
Centre, de Jacqueline Gouraud,
sénatrice, de Christophe Degruelle,
président d’Agglopolys et d’Yves
Antier, maire de la commune que
se déroula la visite des bâtiments
rénovés, puis l’inauguration ponctuée des discours d’usage.
La réhabilitation de l’hôtel a permis
la réouverture (l’hôtel était fermé
depuis 2011) de 36 chambres de
charme, aux nouvelles normes 4
étoiles. Elle permet, avec le restaurant « Les Trois Marchands » dont
l’origine remonte au XIXe siècle
et qui a conservé sa cuisine traditionnelle et de qualité, d’offrir à
la clientèle un hébergement de
grand confort. Cette réalisation
vient ainsi agréablement et utilement compléter l’offre touristique
de la commune. L’investissement
de 2 200 000 E (hors acquisition) a
été financé à hauteur de 100 000 E
par la Région, 60 000 E par l’Agglo
et 40 000 E par le Conseil général.
Outre son intérêt pour l’économie locale, l’opération a permis de
conserver dix emplois et d’en créer
quatre, (20 à 24 au total, prévus à
l’échéance 2017). La clientèle d’affaire n’a pas été oubliée puisque
le relais propose un accompagnement personnalisé et offre tous les
services propres à l’organisation
d’évènements avec, notamment,
une salle de réunion modulable
pour 8 ou 50 personnes. Dans sa
présentation, Véronique Gattolliat
a également fait mention de l’attribution au nouvel établissement de
l’ « Écolabel » ou label écologique
européen pour les hébergements
touristiques. Une étude récente (en
Allemagne) montre que 51 % des
touristes choisissent des lieux de
villégiature et des services d’hébergement respectueux de l’environnement, tandis que 80 % optent
pour un environnement préservé.
F.P.
Inauguration du Relais des Trois Châteaux.
22
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
SPORT
Rio en ligne de mire
Depuis quelques mois, le Loir-et-Chérien Arnaud Besse a un rêve dans un coin de
sa tête : participer aux jeux paralympiques de Rio en 2016.
Le Blois Foot 41 s’associe avec « les Verts »
de son temps libre au golf. C’est le début
d’une grosse aventure humaine avec Denis
Bertrand, le directeur de la Carte, et avec
son entraineur Paul Da Silva.
C’est finalement par hasard qu’Arnaud
Besse est venu au golf. Atteint d’une poliomyélite, il doit subir à l’adolescence
une importante opération au genou.
Quelque temps après, son chirurgien lui
conseille de faire du golf pour sa rééducation. Durant de nombreuses années,
le golf rimera avec plaisir et loisir, jusqu’à
l’année dernière, où il croise la route du
directeur du golf de la Carte, qui l’incite
à faire de la compétition. « J’aime les défis et je n’ai pas réfléchi très longtemps.
J’ai besoin de paris fous pour me motiver, je fonctionne à l’objectif. »
À partir de cet instant, Arnaud Besse
décide de consacrer une grande partie
Rapidement, les compétitions s’enchaînent
et les résultats commencent à arriver : de
54, Arnaud Besse tombe à 35 d’index lors
de sa première épreuve et un mois après,
il dispute l’open de France.
Il aborde les championnats de France handisport de Miramas avec un classement de
30,5. Il s’impose dans la catégorie 4 (qui
rassemble les personnes atteintes de la
poliomyélite ou victimes d’une hémiplégie ou amputées d’un segment) et décroche le titre national.
« Mon objectif, mon rêve est Rio mais avant,
j’espère intégrer l’équipe de France pour
disputer les championnats d’Europe. Mais,
le plus important pour moi, est la mixité
de la pratique et la possibilité de rivaliser
avec nombre de valides. N’importe quelle
personne handicapée peut venir jouer au
golf et à La Carte, l’accueil des handis est
à la hauteur. Ce titre est pour toutes les
personnes handicapées qui n’osent pas
franchir le pas. Je veux leur dire, allez-y
quand on veut, on peut. »
La nature optimiste de ce sportif doit être
une leçon pour beaucoup.
Nicolas Derré
© Nicolas Derré
Il y a des heures et des heures d’entrainement, mais il faut aussi être en mesure de
financer une saison coûteuse. Des partenaires privés sont rentrés dans l’aventure,
parmi eux, Trames-urbaine, Telma ou encore Tendance Golf.
De g. à dr. François Jacob, Roland Romeyer, Jean-Claude Antoine et
Dominique Rocheteau.
La Coupe de la Ligue était bien
là ce mardi 11 juin 2013 et avec
elle une délégation stéphanoise : Roland Romeyer, le président, Dominique Rocheteau
son conseiller, Bernard David le
responsable du centre de formation et Georges Beretta, un
ancien joueur tout comme Ludovic Paradinas, le référent du
futur partenariat.
Ce partenariat a pour objectif
de sceller une convention entre le Blois Football 41 et l’AS
ST Etienne. Il permettra au Blois
Football 41 d’être les yeux et
les oreilles de l’AS ST Etienne en
région Centre. L’objectif numéro
un étant aux dirigeants d’un des
clubs les plus populaires de
France et reconnu pour la qualité de sa formation de conseiller
les meilleurs jeunes Blésois.
« C’est un énorme challenge pour
nous, il y a une vraie amitié entre
les deux clubs. Mais le plus dur
commence et les résultats doivent suivre. », dira le président
François Jacob. Cette signature
ne pourra que valoriser encore
plus le travail de formation des
jeunes effectué au Blois Football
41. « De plus avec Dominique
Rocheteau, ancien joueur aussi
humble que talentueux, nous
disposons du garant des valeurs
que nous voulons transmettre qui sont : le travail, la solidarité, la générosité, l’humilité et le
respect. »
Côté Stéphanois et de Roland
Romeyer, on estime que « Blois,
en intégrant ce réseau, va bénéficier de l’expertise et de l’attractivité d’une structure professionnelle de premier plan ».
Maurice Bouquet en sera le référent avec comme principale
orientation, la pérennisation
dans le temps de ce partenariat.
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à partir du 16 juillet
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23
SPORT
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
Compétition de Golf de
vendredi 12 juillet au golf du Château de Cheverny
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MARS 2013 • n°98
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Le Réseau Entreprendre Val de Loire
soutient l’entreprise Easy Restauration
Entré début 1975
directeur à l’Urssafà la Sécurité sociale, Marc
Duval a exercé
en Cpam, Carsat
cession. Luc Bonnet,du Loir-et-Cher le 1er mars
2005. Après
et Caf avant d’être
en poste depuis
du Loir-et-Cher
2004, actuel sous-direcune longue carrière, il a
nommé
jusqu’à la fusion
veillé à préparer
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régionale des
sa sucsix Urssaf de la assurera l’intérim de la direction
région Centre
le 1er janvier 2014.de l’Urssaf
Bernard Robert (notre photo), directeur de l’APSMT 41 (Association de prévention de la santé en milieu Mac & Work : L’univers d’Apple
de travail), retrace l’évolution des missions dévolues à ses services depuis son arrivée en 2004.
n’est plus cantonné aux créatifs !
L’objectif principal est le développement de la culture de la prévention des risques au sein de toutes les
p.15
entreprises, avec une stratégie qui donne priorité aux actions de terrain (page 7).
Eurêk
les rails avec
beaucoup à faire
p.11
p.9
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d’Épargne
La Caisse naire de l’ADA Blois
p.11
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en place, .
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Le fonds « Initiative Loir-et
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(page 5).
animé par e, préfet de Loir-et le cet accord
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© In-Médias
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© Nicolas Derré
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2
CULTURES & LOISIRS
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
le tartare de magret de canard aux pommes Granny Smith,
vinaigrette à la framboise
la longe de thon fumé au poivre de Séchuan
et ses légumes du soleil
Le restaurant « La Rousselière » est situé dans le très bel écrin de verdure
du Golf du Château de Cheverny, à 1,5 km du Château.
Ouvert à tous, laissez-vous séduire par cet environnement unique chargé
d’histoire où terroir et art de vivre seront les maîtres mots de votre halte
gourmande.
Aurélien Depont et son équipe vous accueillent toute l’année, en saison
sur l’une des plus belles terrasses de Sologne. Une cuisine fine et soignée
vous y sera proposée.
Notre chef Thibaut ROBERT vous proposera des menus du jour variés et
raffinés mettant à l’honneur le travail de nos producteurs locaux.
Le restaurant est ouvert toute l’année, 7 jours sur 7, tous les midis, et le
soir de juin jusqu’à fin septembre.
(possibilité de réserver le soir pour les groupes, à partir de 15 personnes)
L’assiette gourmande
L’endroit idéal pour organiser vos journées séminaires, repas de famille,
communions, mariages ou tout autre type de rassemblement dans un cadre insolite. N’hésitez pas à demander votre devis gratuit…
Brasserie et carte traditionnelle.
3 formules sur ardoise à partir de 15 euros
Plat du jour : 10,50 euros
Menus et carte.
Restaurant « La Rousselière »
Golf du Château de Cheverny - 41700 CHEVERNY
Tél. 02 54 79 23 02 Fax : 02 54 79 25 52
[email protected] • www.golf-cheverny.com
© Nicolas Derré
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du LOIR-ET-CHER
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du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
CULTURES & LOISIRS
FESTIVAL DE MUSIQUE
Première édition du festival de musique classique organisé
par le Club d’entreprises des Portes de Chambord
Sous la direction artistique de Ludmila Berlinskaïa et Arthur Ancelle.
De grands moments musicaux à
l’église de Talcy, avec des artistes
de renommée internationale et de
jeunes talents, stars de demain.
• Le 30 août : Récital à 2 pianos
avec Arthur Ancelle et Ludmila Berlinskaïa
• Le 31 août : Récital d’Hildegarde
Fesneau accompagnée de Thibault
Lebrun
• Le 31 août (soir) : 1er trio de
S. Rachmaninov avec Ludmila Berlinskaïa, Tatiana Samuil, Justus
Grimm, et le 2e quintette de A.
Dvorák avec Ludmila Berlinskaïa,
Tatiana Samouil, Isabel Lequien,
Gérard Causse et Justus Grimm.
• Le 1er septembre après-midi : Andante et variations de R. Schumann
et sonate de M. Glinka suivis du
sextuor à cordes de P.I.Tchaïkovski
Souvenir de Florence avec Gérard
Caussé, Tatiana Samouil, Ludmila
Berlinskaïa, Arthur Ancelle, Vladimir Dubois, Dmitri Berlinski, Tatiana
Uhde, Isabelle Lequien, Emilie Belaud.
plus d’informations au
06 73 90 26 59
EXPO 41
Blois, « Loir&Cher 2020 l’Expo »
DES LYRES D’ÉTÉ À BLOIS
du 29 juin au 31 août
Musique & résistance le vendredi 19 juillet
Une soirée festive et manifeste avec
en première partie, du Cinéma plein
air à 22 h 30 dans la Cour du Musée
de la Résistance.
« Les Chats persans », de Bahman
Ghobadi, un film iranien de 2009, qui
révèle le combat créatif de deux musiciens dans un Téhéran sous contrôle !
Un film énergique, musical et drôle,
dont la liberté de ton obligea le réali-
sateur à quitter son pays natal !
Les bals clandestins
sous l’occupation
et l’Occupation en modifient cependant l’organisation et les modalités.
Ainsi pendant le bal, il y a toujours
quelqu’un dehors pour faire le guet.
En effet le risque de dénonciation
existe toujours et parfois les forces
d’occupation ou des gendarmes français font des descentes.
Après l’armistice du 22 juin 1940, le
régime de Vichy promulge par décret
l’interdiction des bals tant publics
que privés. L’interdiction des bals
rend clandestine et dangereuse une
activité pratiquée à une très large
échelle avant guerre.
Les bals clandestins de l’époque proposent des valses, des marches, des
javas, des paso-doble et des tangos.
Dans une société française encore
très largement rurale, les bals ne
sont pas seulement l’occasion de se
distraire mais ont aussi une fonction
sociale : clore les moments de travaux
collectifs, rapprocher les habitants
des hameaux dispersés, et, dans un
monde où la séparation des sexes
reste la règle à l’école et à l’église,
permettre aux jeunes gens de se rencontrer. Ainsi, nombre de couples se
formèrent durant ces bals. La guerre
À minuit, dans un lieu tenu secret
jusqu’aux derniers jours, place à la
danse avec les musiciens de l’Extra
Bal, qui vous feront tourbillonner
et vous tortiller ( valses, swing, chacha, rumba…). Venez revivre l’esprit
et l’ambiance des Bals clandestins des
années 40 !
Souvent payant, le produit des recettes pouvait servir à financer les colis
destinés aux prisonniers de guerre
ou encore soutenir financièrement
les maquis. Les bals pouvaient également être un lieu de recrutement de
la Résistance.
L’accordéon, populaire bien avantguerre domine. Sa puissance sonore,
sa facilité à le transporter, sa relative
robustesse en font l’instrument idéal
de ces réunions interdites, où il faut
pouvoir évacuer les lieux rapidement
en cas d’intervention inopinée des
autorités. www.blois.fr
L C  L
%! "# Depuis septembre 2012, la démarche Loir&Cher 2020 est en route.
Pour revenir sur l’histoire du département, présenter les résultats de la
grande concertation publique et pour plonger dans l’avenir du territoire, rendez-vous à Expo 41, pour voir L’expo de l’été...
02 54 58 89 07 • www.loiretcher2020.fr Entrée libre.
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26
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
REGARD
BIODIVERSITÉ
Trame verte et bleue en Loir-et-Cher
Selon la loi Grenelle II, la trame verte
intègre les espaces naturels importants pour la préservation de la biodiversité dits « noyaux de biodiversité »
et « les corridors écologiques » permettant de relier ces noyaux.
La trame bleue intègre les cours d’eau
ou canaux et une partie des zones
humides importantes pour cette protection.
Noyaux et corridors associés constituent le Réseau écologique ou Trame
verte et bleue (TVB).
Les paysans et leurs milieux
Les espaces de culture possèdent
leur propre biodiversité en offrant refuges, zones de nourrissage et de reproduction, trajets de déplacements
à diverses espèces. Les exploitants
agricoles sont des acteurs importants
de cet équilibre. La richesse de la
faune et de la flore sur notre territoire est dépendante de la diversité
des lieux et de leur conservation. Le
maintien des structures paysagères
(haies, mares, bosquets) est déterminant de la fonction des réseaux écologiques locaux.
Une mobilisation forte
en Loir-et-Cher
Dans notre département, le CDPNE et
la Chambre d’agriculture réalisent, en
liaison avec les associations naturalistes, plusieurs études TVB à l’échelle
des Pays.
• TVB Pays des Châteaux et Beauce Val
de Loire
Le périmètre d’étude concerne 122
communes réparties sur une sur-
© Nicolas Derré
Gourmand d’espace, l’homme a longtemps « consommé » sans compter
son environnement naturel. Autoroutes, rails, espaces de production,
urbanisation ont provoqué une fragmentation et un isolement des milieux
naturels. Dès lors, des déplacements
vitaux de nombreuses espèces sont
fragilisés. En effet, cet isolement de
« noyaux biologiques » ou les ruptures intervenues dans les « corridors
écologiques de déplacement » menacent directement la faune et la
flore.
face de 2 048 km2. Cet espace
est constitué d’une mosaïque
de milieux. Six en trame bleue,
quatre en trame verte, une en
trame verte urbaine. Les trames
sont regroupées en continuum,
en fonction de leurs caractéristiques : forestier, ouvert (pelouses, prairies et cultures) et humide. Pour chaque continuum,
les espèces retenues pour
l’évaluation des besoins vont
du cerf élaphe au chat forestier
ou de l’argus bleu, un papillon,
à la perdrix grise. Pour les cours
d’eau ou les rivières, on trouve
une dizaine d’espèces de poissons ou des amphibiens, type
grenouille agile ou triton. Pour
les secteurs humides boisés, on
a retenu la loutre d’Europe et le
castor d’Europe. Dans les marais
herbacés, on observe l’évolution d’un oiseau, le phragmite
des joncs.
JCD
Le CDPNE et l’évaluation environnementale
Le Comite départemental de
protection de la nature et de
l’environnement de Loir-etCher œuvre depuis plus de
40 ans à la préservation de la
biodiversité et au respect de
l’environnement dans le département. Expert reconnu, il
développe des actions rattachées à ses quatre domaines
de compétences : études,
conseils, éducation à l’environnement et gestion d’espaces naturels. L’évaluation environnementale accompagne
toutes les étapes majeures du
PLU (Plan local d’urbanisme)
et permet de veiller à ce que
l’environnement soit pris en
compte le plus en amont possible, afin de garantir un développement équilibré du territoire. Cette évaluation nourrit
le document d’urbanisme des
enjeux environnementaux du
territoire, afin qu’ils deviennent une composante du projet d’aménagement, au même
titre que les questions urbaines, économiques, sociales...
Elle comprend un volet fauneflore-milieux naturels et intègre
l’étude des incidences Natura
2000, ainsi que l’ensemble des
compartiments environnementaux pouvant être impactés par
le projet.
Une cartographie du réseau
écologique
Gilles Grisard est géomaticien
au sein du CDPNE. « Notre
équipe produit une cartographie du réseau écologique
du département. Nous identifions, en relation avec d’autres
associations naturalistes (Perche-Nature, Sologne Nature
Environnement…) et les experts locaux, les réservoirs de
biodiversité et les corridors qui
les relient. Fin 2013, le Loir-etCher sera le premier département de la région Centre à disposer de cette cartographie à
l’échelle des Pays. Ces données
constituent des outils d’aide à
décision pour les acteurs du
territoire. Dans le cadre de
nos missions, nous proposons
un appui technique pour l’appropriation des enjeux TVB par
les collectivités. Nous intervenons, par exemple, lorsque les
communes élaborent ou révisent leur document d’urbanisme. Nous contribuons ainsi
à concilier développement
humain et maintien du réseau
écologique, dans un souci de
développement durable. »
Sources : Observatoire 41. CDPNE
27
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
CULTURES & LOISIRS
PROMENADE ARTISTIQUE
Molineuf les 14,15 et 21,22 septembre de 14 h à 19 h
9 : - 9 ; % < %= 9 - ==
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Vous tomberez sous le charme de la 8e
Promenade artistique de Molineuf car,
cette année, centenaire oblige, Molineuf
offre à la fois ses pierres, ses champs, ses
bois et sa rivière, à la création contemporaine.
Tentez l’aventure de cette Promenade
comme l’ont fait l’an dernier 2 000 visiteurs, vous y découvrirez quelques pépites.
Alors, attention les yeux, cette Promenade est exceptionnelle :
• Exceptionnelle d’abord par sa taille.
car cette année, c’est plus de 40 artistes
(peintres, sculpteurs, photographes, graveurs, céramistes) qui investissent des lieux
inattendus, champêtres ou patrimoniaux.
• Exceptionnelle aussi par son ampleur.
La Promenade artistique s’étend davantage encore et vous invite, via les bords de
Cisse, à un parcours ponctué de sculptures métalliques, permettant de rejoindre
le château de la Poterie de Chambon-surCisse, qui ouvre ses portes en grand.
• Exceptionnelle et novatrice.
Molineuf permet de nouvelles expériences
à vivre en famille : Le « Land Art » (Art Nature) investit la plaine de Saint-Secondin
qui se prête volontiers à cette expression
et les « Performances » qui s’installent au
cœur du village... une jolie surprise.
• Exceptionnelle enfin par son retentissement lié à la présence de talents français
ou étrangers reconnus qui ont répondu
présents au village de Molineuf, tels Hubert
Damon et Dominique Thiolat, tous deux
natifs du Loir-et-Cher ou Miguel Almiron ,
dont les galeristes internationaux se disputent la présence et les œuvres…
Pour sa deuxième édition, le Salon du dessin se tiendra en parallèle avec pour mission de donner au dessin contemporain
toute sa place : illustration, bande dessinée, infographie, humour et même graffitis. Là également, toutes les expressions
sont les bienvenues.
Un concours clôturera l’événement sur le
thème « Regard vers le Futur » doté de
deux prix :
• le prix du « Pays des châteaux »
•le prix de la Promenade artistique auquel
vous participerez en déposant votre bulletin dans l’urne.
Contact : 02 54 70 05 23
www.promenadeartistique-molineuf.fr
ANNIVERSAIRE
Center Parcs fête ses 25 ans en remerciant
les 25 familles les plus fidèles
Aujourd’hui, Center Parcs c’est
• 92 % de taux de notoriété assistée
auprès de la cible France pour CP France ;
• plus de 15 millions de clients en 25 ans ;
• 6,5 millions de visiteurs uniques par an
pour le site internet
• plus de 150 000 fans aujourd’hui sur facebook
• un call center dédié en France
• plus de 2 200 employés en France pour
la marque.
Développement Durable
• Center Parcs maitrise au mieux ses impacts sur la biodiversité.
• Center Parcs a aménagé ses domaines et
crée des activités pour des séjours écolo-
giques et développement durable.
• 4 parcs labellisé « clef verte » ;
• des nouveautés chaque année : des
restaurants rénovés, de nouvelles activités
mises en place, des animations pour petits
et grands...
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du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
CULTURES & LOISIRS
HÉBERGEMENT TOURISTIQUE
Gîtes et chambres d’hôtes Casanova à Châtillon-sur-Cher
cun, dotés de tout le confort et d’une
capacité de 8, 9 et 11 personnes.
Les chambres d’hôtes (dont une
suite familiale)
Situées dans le hameau de Fertevoux
à Chatillon, elles bénéficient de toutes les commodités et notamment
d’un lit supplémentaire pour un enfant, d’un service de table d’hôtes,
de l’accès à la piscine chauffée des
propriétaires (d’avril à octobre), d’un
espace de jeu pour enfants.
À proximité du zoo de Beauval, au
cœur des châteaux de la Loire et au
carrefour du Berry, de la Sologne et
de la Touraine, venez découvrir le
charme, la quiétude et le confort des
gîtes et chambres d’hôtes Casanova à
Châtillon-sur-Cher.
Engagés tous les deux dans la vie municipale et associative de leur com-
mune, Isabelle et Jean-Jacques Casanova mettent tous leurs talents au
service des autres et vous accueillent
dans le charmant village de Châtillonsur-Cher.
Exploitant déjà deux chambres d’hôtes aménagées dans une longère du
XIXe siècle restaurée, ils ouvrent, début juillet, trois gîtes de 150 m2 cha-
Les gîtes
Bénéficiant du label « Gîtes de France » (en instances de classement 3
épis), ils comportent une cuisine
équipée, (un lave-linge, un sèche-linge), un salon de jardin, un barbecue
et un accès wi-fi.
Les plus
Accès pour personnes handicapées
(label « Tourisme et handicap »)
Établissement bénéficiant de l’écolabel européen.
Contact :
Isabelle et Jean-Jacques Casanova
Hameau de Fertevoux
48, rue de Fertevoux
41130 Châtillon-sur-Cher
Tél. +33(0)2 54 71 09 02
E-Mail : [email protected]
chambresdhotes.jjcasa.fr
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du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
CULTURES & LOISIRS
LIVRES
TOUT PART D’UNE RENCONTRE AVEC… Des polars pour l’été !
Par aNNIE hUET de l’Espace Culturel E.Leclerc >portecôté de Blois
Le polar n’est pas qu’une fantaisie à lire sur la plage. Il est devenu littéraire et,
quand il s’inscrit dans l’Histoire, il prend une dimension captivante. Vous verrez
en lisant la sélection que j’ai faite pour vous, combien l’ambiance, la complexité
psychologique des personnages et l’émotion en font des romans à part entière,
qui débouchent, de façon inattendue, sur de multiples réflexions. Thrillers, romans d’ambiance, ils ont ceci de commun de ne pas pouvoir être lâchés. Il paraît
qu’on les qualifie de « page turner »… Soit ! En tout cas vous allez passer de
bonnes vacances.
SÉLECTION PRIX LANDERNEAU POLAR
Beso de la muerte
de Gilles Vincent (Jigal polar)
Vous irez au bout de la nuit avec ce roman implacable qui
vous emmènera en 1936, dans l’Espagne qui assassinait
alors un poète – Garcia Lorca. Mais tout commence en 2011
par la découverte d’un corps calciné entre des rails. Entre
secrets d’État et passion folle d’une jeune femme pour le
poète disparu, la commissaire Aïcha Sadia aura cinq jours,
et pas un plus, pour démêler cette histoire aux incessants
rebondissements. Une histoire rythmée dans des décors justement évoqués, des
personnages attachants et bien campés, une émotion latente, et la montée inéluctable d’un suspens tragique, procurent un vrai plaisir de lecture.
SÉLECTION PRIX ROBLÈS 2013
La plume de l’ours
de Carole Allamand (Stock La forêt)
Ce roman a fait partie de la sélection des six premiers romans retenus pour le prix Roblès 2013. Ce ne serait donc
pas un polar ? Sans doute, mais il contient une intrigue
suffisamment bien menée qui lui fait trouver toute sa place
ici. L’auteure se penche sur le cas de Camille Duval, écrivain sans envergure qui après douze ans de silence est
revenu, sur la scène littéraire, bouleversant alors, avec un
génie inattendu, le genre romanesque. Carole Courvoisier, jeune universitaire, se
jette dans la quête de la vérité sur cette disparition. Carole Allamand, l’auteure,
nous fait découvrir une Amérique sauvage dans cette fausse vraie biographie
confondante. Il faudra suivre ce nouvel écrivain au souffle narratif inépuisable.
Elle nous fait réfléchir sur la quête, sur la légitimité de l’écrivain, sur l’imposture
littéraire, sur le pouvoir du monde de l’édition. C’est un premier roman, alors on
lui pardonnera quelques longueurs pour ne retenir que la belle imagination et la
promesse qu’il contient, des beaux romans à venir.
Étranges rivages
d’Arnaldur Indridason (Métailié noir)
L’Islande offre au monde des écrivains de talent unanimement
reconnus. Celui qui écrivit le remarquable La femme en vert
(Grand Prix des lectrices Elle policier 2007) nous convie dans
les pas de son héros favori, Erlendur, particulièrement en forme. Le voilà sur les traces d’une femme disparue des dizaines
d’années auparavant, alors que ce soir-là, dans la tempête, on a retrouvé tous les
membres d’un groupe d’Anglais perdus dans les montagnes. Erlendur ne se contentera pas des apparences et forcera tous les protagonistes - fort âgés, voire morts…
- à retourner dans leur mémoire. Parleront-ils tous ? La terre rendra-t-elle tous ses
secrets ? L’auteur convoque aussi l’émotion en ramenant son héros dans les pas de
sa propre histoire, cherchant à résoudre également la disparition d’un petit frère
jamais retrouvé, dont il lâcha la main par mégarde, un soir apocalyptique…
PRIX LANDERNEAU POLAR 2013
Un long moment de silence
de Paul Colize (la manufacture de livres)
Les libraires des Espaces Culturels E.Leclerc, réunis
en jury présidé par Didier Daenincks, écrivain, ont
décerné leur prix Landerneau Polar à ce roman noir
bouleversant. Ce polar tutoie le thriller historique,
mais bien plus, il plonge au cœur de la nature humaine multiple et douloureuse. De nos jours, un homme
qui a perdu son père dans la « tuerie du Caire » en
1954 est obsédé par la résolution du mystère de cet
attentat jamais élucidé. Celui qui déshabille avec désinvolture des femmes
inconnues sera alors confronté à quelque chose de bien plus personnel
qu’un fait historique, un secret de famille… Surtout ne lisez pas la « note
au lecteur » en fin de roman ! Vous conserverez alors intacte cette intrigue
surprenante et très maîtrisée dans sa structure comme dans ses nombreux
personnages, et vous pourrez vous laisser saisir par une vraie émotion…
SÉLECTION PRIX LANDERNEAU POLAR
Des nœuds d’acier
de Sandrine Collette (Denoël Sueurs Froides)
Sueurs froides, tel est le nom de cette collection.
Et c’est bien ce qui vous attend à la lecture de ce
roman que vous ne pourrez absolument pas lâcher.
Plus qu’un polar, voilà un roman d’ambiance - plombée et délirante. Vous n’en reviendrez pas de ce que
vous lirez et il vaut mieux en être averti. Pourtant
vos méninges méritent d’être agitées par l’histoire
incroyable de Théo, devenu l’esclave de trois vieillards. « (…) La loi du plus
fort, je connais ; mais pas la loi du plus barje. » Tout est dit en quelques
mots. On plonge au cœur de la folie simple et inexpliquée, qui finira par
déshumaniser celui qui se voit devenir « quelque chose de dénué d’être ».
Cet enfermement, qui aboutit à la condition humaine la plus sordide qui
soit, nous fait réfléchir sur tous les asservissements possibles. À lire de toute
urgence !
Incurables
de Lars Kepler (Actes Sud Actes noirs)
Une jeune fille est assassinée dans la chambre d’isolement d’un centre de réhabilitation psychiatrique.
Sur un rythme jamais relâché, dans une suite de chapitres courts habilement dialogués, on suit des personnages bien dessinés, attachants et émouvants, se
débattant entre trahison et rédemption, entre manipulation et mensonges savamment distillés. Le fait
que ce roman noir soit écrit par un couple à la ville
(Lars Kepler est leur nom d’écriture) se ressent dans
la grande sensibilité d’évocation. J’ai quand même
eu la larme à l’œil en lisant certaines scènes… D’ailleurs, elles sont très
visuelles ces scènes, et en particulier l’une des dernières qui m’a rappelé
le film Shinning : c’est dire le niveau de suspens ! On n’a surtout pas envie
de quitter ces personnages et, d’ailleurs, la fin du livre est incroyablement
ouverte sur une autre histoire. En attendant qu’elle paraisse, vous vous
précipiterez sans doute comme moi dans L’hypnotiseur… si vous ne l’avez
pas déjà lu !
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du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
CULTURES & LOISIRS
CHAMBORD
Le Domaine national de Chambord rejoint l’Institut
culturel de Google
Le Domaine national de Chambord vient de
présenter son projet de développement pour
les cinq prochaines années. Parmi ses objectifs : rendre plus accessible son patrimoine
culturel, conforter son rayonnement international, et accueillir un million de visiteurs en
2019 (contre 775 000 aujourd’hui).
Le Domaine national de Chambord et l’Institut
culturel de Google on choisi de travailler ensemble. Ce partenariat, qui commencera officiellement avec le lancement de l’exposition
« Les Lys et la République - Henri, Comte
de Chambord », permettra au Domaine
national de Chambord de conforter son
rayonnement international. Du 15 juin au
22 septembre 2013, le Domaine national
de Chambord, propriété de la République française depuis 1930, consacrera
ainsi une exposition au comte de Chambord, qui, par son refus du drapeau tricolore, fit échouer toute tentative de
restauration monarchique entre 1870 et
1875. L’exposition est composée de près
de 250 œuvres, documents et objets issus des collections du château, ou prêtés
par de grandes institutions et des collectionneurs privés.
Pour ceux qui ne pourront s’y rendre,
pas d’inquiétude ! L’Institut culturel de
Google proposera une visite virtuelle de
cette exposition. Les internautes pourront ainsi découvrir ou redécouvrir un
florilège d’œuvres issues de l’exposition
même s’ils n’ont pas l’occasion de se
rendre à Chambord pendant la durée
de l’exposition physique. La plateforme
en ligne de l’Institut culturel, développée
par une équipe d’ingénieurs dédiés, permet en effet d’accéder aux œuvres d’art
et archives de centaines de musées dans
le monde, de visiter des sites historiques
et archéologiques grâce à la technologie
Street View et de parcourir des expositions numériques, le tout gratuitement.
L’objectif de l’Institut culturel de Google
est de permettre la préservation, la valorisation et la diffusion des cultures passées, présentes et futures.
Festival de musique classique
Domaine national de Chambord
du 6 au 20 juillet
Tél. 02 54 50 50 40 www.chambord.org
Le Festival de Chambord 2013 propose une programmation riche. Celle-ci marie musiciens de renom (Nicholas Angelich, Jacky Terrasson...), orchestres régionaux
et artistes en devenir. Le répertoire choisi oscille entre
le Stabat Mater de Scarlatti (concert « hors les murs »
à Saint-Dyé- sur-Loire), les Variations Goldberg de Bach
ou les Sonates pour piano et violon de Beethoven. De
belles soirées en perspective.
Exposition « Alexandre Hollan »
Chambord, domaine national. Jusqu’au 1er septembre
La peinture d’Alexandre Hollan s’articule autour de
deux thèmes : les arbres et les natures mortes (« les
vies silencieuses » telles qu’il les nomme). Depuis
2000, Hollan exprime en couleur la luminosité des arbres toujours vus en contre-jour.
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CULTURES & LOISIRS
du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
MARINS DU PORT DE CHAMBORD
Le vent en poupe
© Nicolas Derré
Jeune association née en novembre 2010, « Marins du port de Chambord » se situe dans une démarche de tourisme fluvial éco-citoyen.
« La Cabiche », un gîte sur la Loire.
Un gîte flottant
On se souvient du lancement de la
toue « La saponaire » en novembre
2010. Et bien, les bénévoles et animateurs de l’association n’ont pas
vécu sur leurs lauriers, (1 500 touristes transportés en 2012), puisqu’ils
se sont lancés cet hiver dans une
nouvelle aventure : la construction
de « La Cabiche », un bateau-gîte.
Vincent est salarié de l’association. Il
aime la Loire et la liberté. « Avec ce
projet, nous voulons lier une forme
de tourisme original et une réflexion
autour du fleuve. L’idée du gîte flottant me trottait dans la tête depuis
bien longtemps. Aujourd’hui, elle
a pris corps et semble plutôt bien
reçue. Lors d’une première porte
ouverte sur le chantier, nous avons
accueilli 180 visiteurs. Parmi eux, des
curieux souvent venus en famille, mais
aussi des vrais passionnés attentifs au
développement des animations et
des projets qui naissent autour de la
Loire. » Le gîte peut recevoir quatre
personnes et dispose d’un grand lit
et de deux lits superposés, ainsi que
d’une cuisine et de toilettes sèches.
La douche utilise des panneaux solaires. Hormis l’espace technique qui
est sécurisé, l’ensemble du bateau
est accessible à ses hôtes grâce a une
passerelle.
tion gracieusement par la commune
de Montlivault. Contrairement à ce
qui se fait pour les bateaux de mer,
nous avons d’abord construit la sole,
c’est-à-dire le fond, et les bordées
puis, ensuite, le carénage. La jonction des planches - en sapin Douglas
- ou calfatage s’effectue avec du
feutre goudronné et des feuilles de
zinc. Il s’agit d’un assemblage souple
qui supportera les torsions du bateau
en cas d’engravement. En effet, avec
20 cm de tirant d’eau cela peut arriver. »
Un mode de construction qui se
perpétue
Passer quelques nuits dans un gîte
flottant, c’est sans doute être un peu
contemplatif. Mais cela signifie aussi
de la curiosité et l’envie de tisser des
liens avec un monde un peu mystérieux. Imaginez le reflet de la lune qui
accompagne votre dîner ou bien les
bruits mal identifiés de la faune qui
s’éveille le soir. Une expérience à tenter.
JCD
Daniel est un bénévole. Sa vie professionnelle ne le destinait pas à la
charpente de marine. Mais quand
l’heure de la retraite a sonné, on est
venu le tirer par la manche. Pour son
plus grand plaisir aujourd’hui. « Avec
deux ou trois autres bénévoles, nous
avons rejoint régulièrement Vincent
dans ce hangar mis à notre disposi-
Une évolution de la demande touristique
VISITE INSOLITE
Balade féerique au cœur du Tuffeau
découverte
Du 15 juillet au 18 août
Tous les jours à 16 h.
Venez visiter nos caves, et découvrir des galeries encore jamais visitées. Un circuit hors du
commun, où vous pourrez déguster nos vins.
Dates à ne pas manquer :
Conception : dco’m • 06 83 05 56 51
Le samedi 20 juillet et le samedi 10 août,
animé par Philippe Brechet, photographe
professionnel, nous vous ferons partager
un nouvel art, le light painting,
3 départs en visite 10 h 30, 14 h et 15 h.
Programme de cette visite :
• Animation de Light Painting dans
nos Caves insolites
• Visites des Caves commentées
• Des dégustations vous serons offertes
au cours de la visite.
Tarif 4,50 E par personne, gratuit pour
les moins de 12 ans
Horaires et tarifs
De Novembre à Mars : du Lundi au Samedi 10 h - 12 h / 14 h 30 -17 h 30
De Avril à Juin et Septembre à Octobre : du Lundi au Samedi 10 h - 12 h 30 / 13 h 30 - 18 h
De Juillet à Août : du Lundi à Dimanche 10 h - 18 h 30
Visites guidées à heures prédéfinies
3,50 E par personne gratuit pour les moins de 12 ans. Une visite est remboursée à partir de 20 E d’achat de vin.
71 route de Vierzon
41400 Montrichard
tél 02 54 32 35 15
[email protected]
www.monmousseau.com
- PUBLI
-REPORTAGE -
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du LOIR-ET-CHER
JUILLET-AOÛT 2013 • n°102
CULTURES & LOISIRS
« E.Leclerc, fruits et légumes »
© Nicolas Derré
mum en diversifiant nos approvisionnements : centrale d’achat, M.I.R de
Tours (Marché d’intérêt régional) et
producteurs locaux. »
L’équipe du rayon fruits et légumes.
tement contrôlés. Pour cela, nous
procédons à deux approvisionnements quotidiens, réduisant ainsi le
plus souvent à quelques heures le
temps qui sépare la cueillette de la
distribution. Malgré une météo peu
propice cette année, nous nous attachons à proposer des fruits et des
légumes de qualité à des prix opti-
« Les Alliances locales »
Autre gage de qualité et de méthode, les produits « Alliances locales »
en provenance d’un rayon de moins
de 60 km à partir du magasin. C’est
le cas, par exemple, des pommes et
des poires de Mont-près-Chambord,
des salades, poireaux, carottes, céleris, pommes de terre ou tomates de
Saint-Claude-de-Diray, des échalotes
et oignons de Talcy, des pains d’épice
et des cakes de Faverolles-sur-Cher.
« Aujourd’hui, ces partenaires représentent 30 % de nos approvisionne-
Un produit haut de gamme
Nous commercialisons « à guichet
fermé » une tomate haut de gamme,
produite en pleine terre : la beeftomatoes. Il s’agit d’un produit estival
riche en chair, cueilli a maturité, au
goût soutenu et s’accommodant parfaitement en carpaccio. « Au-delà de
ces produits, nous disposons d’une
sélection d’épices très diversifiées et
d’une belle offre de fruits secs. »
Chez E.LECLERC, vous savez que vous
achetez moins cher.
E.LECLERC
Centre commercial La Salamandre
15, rue du Bout-des-Hayes
41000 Blois
Ouvert de 9 h à 20 h
Tous les jours sauf le dimanche.
Depuis 1998, Nicolas Moyer suit et
organise de façon méticuleuse le
rayon fruits et légumes du magasin.
Il est aidé en cela par huit collaborateurs en capacité de conseiller une
clientèle fidélisée et attachée aux
meilleurs prix.
« Nous sommes attentifs à la qualité
et à la fraîcheur de nos produits stric-
« C’est d’ici »
Les produits bénéficiant du label
« C’est d’ici », champignons de cave,
tomates, concombres, salades, asperges, fraises de pleine terre, courgettes, poireaux, choux verts, sont exclusivement cultivés en Loir-et-Cher. Il
en est de même pour les cucurbitacées biologiques en provenance de
Maves.
ments mensuels et nous cherchons
quotidiennement à faire progresser
ce pourcentage. »
Nous gagnons tous à valoriser ces alliances, elles dynamisent l’économie
locale et réduisent l’impact environnemental.
regioncentre