Regards n° 321 du jeudi 4 au mercredi 17
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Regards n° 321 du jeudi 4 au mercredi 17
Sedef Ecer Creuser cette notion de périphérie p. 16 N° 321 du jeudi 4 au mercredi 17 novembre 2010 w w w.v i l l e - l a - c o u r n e u v e.f r BILAN DE SANTÉ Notre santé n’est pas une marchandise. Ville-État : à La Courneuve, deux logiques s’affrontent. p. 8/9 Groupe scolaire Joséphine-Baker ACTUALITÉ Petit tour d’horizon sur la situation des commerces courneuviens. L’heure de l’inauguration a sonné, rendez-vous ce 20 novembre. LOISIRS Noces d’or et de diamant, des décennies après, ils se sont dits oui une nouvelle fois. p. 6 p. 11 É C I A L e ésoisinag t i Com d2e0v10 S P ISSN 0769-4482 / prix : 0,61€ p. 4 SPORTS Ça patine bien pour Prescillia Henneguelle p. 12 re ob oct uve e n ur des o C La met neufs its b a h H WRLU SDUD GH SUp DVH FRXUV WV Q MH QSK QWH RQRXH OHVSUR WLRQ LH R WH RYD OVV UWDWL 4XҋL FRQFH FRQFUq GHUpQ TXDWUH XS RQ HQWHW WDX[ GH VDWL HFR Q UpDOL pQDJHP XOWLSOLH XPrP UPH G IR GҋDP LQHVHP OHTXL WUDQV H LO D XUE GHODY JHHWV V RX FRLQ QJHE FKD , s et Gasre proj De mie pour ux vivr e ISSN 0769-4482 / prix : 0,61€ ARRÊT SUR IMAGES SOLIDAIRES Comme le précédent, l’équipe de Regards a préparé ce numéro dans le contexte particulier des actions contre la réforme des retraites du gouvernement. Dans sa diversité, aux côtés du personnel communal, elle veut témoigner, ici, de son soutien au mouvement revendicatif. BRADERIE SOLIDAIRE L’antenne courneuvienne du Secours Populaire Français organisait une braderie de vêtements et de poussettes le 28 octobre dans le quartier Verlaine. EN VACANCES, JE ME DÉPENSE Comme lors de chaque vacance scolaires le service des Sports a proposé aux petits Courneuviens un copieux programme d’activités sportives. REGARD DE TRAVERT Depuis le 20 octobre et jusqu’au 21 janvier, le Centre des archives diplomatiques accueille l’exposition D’un monde à l’autre, images de la Chine (1946-1956) à partir notamment de la collection André Travert ancien diplomate en Chine. Du lundi au vendredi, de 13h à 17h, le matin sur rendez-vous. Entrée libre. Tél.: 01 43 17 70 30 SEMAINE DES PRATIQUES CULTURELLES Donner envie aux jeunes, tel était l’objectif du Point information jeunesse en accueillant la comédie Qu’est ce qu’on va faire de toi ? de la compagnie ACM le 22 octobre, ou en organisant la réalisation d’un court-métrage intitulé Hors programme, le 25 octobre, suite au partenariat avec le Bondy blog. + PHOTOS : www.ville-la-courneuve.fr Coordination Yann Lalande Samson/ Iconovox Benjamin Géminel L’ACTU DE LA RÉDACTION REGARDS 2 DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010 w w w.ville -la - courneuve.fr À MON AVIS Gilles Poux, maire Après le Sénat, la réforme des retraites vient d’être votée à l’Assemblée Nationale. Quelle est votre réaction ? FLÂNERIE STUDIEUSE Ils n’étaient pas nombreux les courageux à avoir bravé le froid du 23 octobre pour participer à la balade urbaine proposée par l’association « A travers Paris » et le cabinet d’architectes RB&Cie. Monsieur Woerth affirmait quelques heures avant ce vote, que « la démocratie, c’est le gouvernement de la Ve République ». je pense que lorsqu’une majorité du peuple français s’oppose à une réforme, la démocratie, c’est de les écouter, c’est de respecter la souveraineté populaire. Depuis des mois, celles et ceux qui proposent d’autres solutions, un autre financement du système de retraites, sont méprisés et pas entendus. Qu’ils soient à l’Assemblée ou dans la rue. Alors faut-il continuer l’action dans ce contexte ? Benjamin Géminel Le Président de la République a le pouvoir de ne pas promulguer la loi, pour que celle-ci n’entre pas en vigueur. Pour cela, il faut sans doute que les « politiques » soient plus encore porteurs de débats qui permettent d’ouvrir des perspectives. Il faut continuer à mettre la pression, sous des formes d’actions diverses à inventer collectivement. D’ailleurs à ce sujet, de nombreux Courneuviens, solidaires jusque là en grande majorité, m’interpellent sur la poursuite de la grève dans le personnel communal. Je mesure les désagréments provoqués. Le droit de grève est un droit fondamental. Ce sont les organisations syndicales, les personnels eux-mêmes qui décident des suites à donner. Pour être franc, pour ma part, il me semble qu’il faut savoir aussi trouver d’autres formes d’actions qui permettent de préserver la solidarité et la compréhension des habitants, si nécessaires et si précieuses. 500 personnes ont répondu à l’invitation de l’association Franco-Tamoul le 1er novembre pour l’inauguration d’une statue de bronze à l’effigie de Suppayya Paramu Thamilselvan, négociateur pour la paix à Genève. Si l’actualité a beaucoup évoqué la réforme des retraites, d’autres projets semblent également bien inquiétants…. En effet. On peut notamment évoquer la ponction de 340 millions d’Euros par an que veut opérer le gouvernement sur les organismes HLM. Un sale coup pour le logement social, quand on sait que le nombre des demandeurs de logements s’approche des 2000 à La Courneuve. Je pense aussi à la loi Bachelot sur les hôpitaux, qui tend à considérer les soins médicaux comme un commerce et accentue un peu plus les inégalités dans l’accès au soin. L’actualité sociale semble sombre. Quelles perspectives pour La Courneuve et ses habitants ? Il faut que nous continuions ensemble à faire bouger notre ville, à la transformer. Les Courneuviens – pas assez nombreux je crois – qui ont participé aux derniers comités de voisinage, en s’informant des projets réalisés ou à venir, ont pu mesurer ce qui change et va changer. Le 4 décembre, nous organisons les 6e et dernières Rencontres La Courneuve 2010. Il s’agira de faire le point du chemin parcouru depuis les premières Rencontres de 1999, qui avec 195 engagements pris à ce moment là, avaient tracé ce nouvel avenir que nous voulons nous inventer. HALLOWEEN Les Américains ont beau faire dans le gigantisme, des citrouilles comme celles là ne doivent pas se voir tous les jours de l’autre côté de l’Atlantique. L’an prochain, il faudra inviter CNN à passer par le jardin de La Courneuve Fleurie pour rendre compte d’Halloween ! REGARDS 3 DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010 w w w.ville -la - courneuve.fr L’ACTUALITÉ Commerces « Des commerces valorisants s’installent » Joseph Irani, adjoint au maire*, fait le point sur la situation des commerces à La Courneuve, illustrée par trois exemples contrastés. Regards : Quels sont les objectifs municipaux en matière de commerce ? Joseph Irani : Après la désindustria- lisation, les boutiques ont fermé les unes après les autres, ou ont commencé à dépérir. Aujourd’hui, la Ville a une réelle volonté de défendre les très petites entreprises (TPE), les commerces de proximité. Et elle les encourage. Mais acquérir un commerce est devenu plutôt « simple ». Beaucoup de personnes, sans formation préalable, ouvrent un magasin, un bar ou un restaurant (Ex: brasserie de La Tour, voir ci-dessous), non pas par vocation comme dans le temps, mais parce qu’ils n’ont pas de travail et imaginent immédiatement que ça va marcher. Et, on ne peut pas empêcher quelqu’un de gagner sa vie ! Du coup, celui qui ouvre un kebab s’aperçoit vite que tenir un commerce n’est pas chose aisée et que, dans la situation actuelle, il rencontre une vive concurrence. Donc il ferme rapidement. Cependant depuis trois ans, la situation s’améliore. Des commerces valorisants s’installent, telle la librairie, fortement attendue par de nombreux Courneuviens, qui ouvrira le 16 novembre en Centre-ville (voir cidessous). Beaucoup de commerçants se battent réellement pour acquérir leur affaire. Le restaurant comorien, actuellement en travaux près de la rue Saint-Just, en est l’exemple. R. : Les commerces sont-ils choisis par la Ville ? Et pourquoi ? J. I. : On n’est pas dans une société dirigiste. Ce n’est pas parce que la mairie veut tel commerce qu’il s’installera. Il n’appartient pas à la Ville. Elle ne choisit donc pas ses commerçants. De plus, pour l’économie, il est préférable de laisser la place à un commerçant quel qu’il soit plutôt que laisser un local vide. Le moyen pour la municipalité de décider de l’installation d’un commerce est de préempter. Mais ce procédé n’est pas simple à mettre en application. Si la Ville décide une telle opération, il est indispensable d’avoir toutes les garanties. Un commerce vendu est souvent, pour le vendeur, le travail de toute une vie. L’acquérir est une opération financière coûteuse. Il faut savoir également que la préemption obéit à des règles strictes. Elle a une durée limitée. Prenons un exemple, si la ville souhaite voir un charcutier s’installer, il faut impérativement qu’il s’installe dans l’année. Sinon, le local revient au propriétaire et c’est terminé. Même si la situation des commerces peut paraître difficile, il ne faut pas oublier que La Courneuve a un marché de qualité, le 3e d’Île-de-France et un centre commercial valorisant dans le quartier de La Tour. Propos recueillis par Isabelle Meurisse * Délégué au développement économique et social La librairie « La Traverse » ouvre ses portes pas accepté par la population, sans effort de sa part la fermeture est la sanction brutale. Une telle expérience doit être prise en compte pour préparer l’avenir. Aujourd’hui, de nouveaux dossiers sont étudiés, mais aucune décision n’a encore été prise, l’exigence de qualité étant primordiale. Un mal pour un bien… au centre Commercial de La Tour. Succès pour la boulangerie « Délices du Sud » D Inauguration le 9 décembre à partir de 18h, allée des Tilleuls À partir du 16 novembre, BD, polars, littérature française ou étrangère, beaux livres et ouvrages dédiés à la jeunesse rempliront les rayonnages multiples du local de 70 mètres carrés, au 7 allée des Tilleuls. Doris Séjourné et Caroline Sayanouanchan, nos deux libraires, résident en Seine Saint-Denis et ont éprouvé un véritable coup de cœur pour La Courneuve. « L’idée était de créer une librairie dans une ville qui en était dépourvue. La Courneuve est très vite devenue pour nous une évidence, explique Caroline. L’objectif est de faire de « La Traverse », un lieu convivial d’échanges et de rencontres afin de contribuer à un mieux-vivre ensemble. Avant même de découvrir La Courneuve et notre lieu d’implantation, nous avons opté pour « La Traverse » comme la promesse d’un chemin qui conduit à toutes les cultures, qui décloisonne les quartiers, les communautés et les idées », conclut Doris. epuis mai, Ahmed Jemel vous accueille dans sa boulangerie 100% artisanale au 9, place Paul-Verlaine. Baguettes, pains de campagne, brioches, gâteaux orientaux, sandwichs et pâtisseries alléchantes sont préparés, tous les jours de la semaine, avec professionnalisme et amour du métier. « J’ai toujours été boulanger, confie Ahmed, le gérant. Nous ne sommes pas un dépôt de pain. J’ai vu que ce quartier était dépourvu de I. M. L’odeur du bon pain chaud vous mènera chez l’artisan boulanger de Verlaine Fermeture de la brasserie U n dénouement inévitable. Visiblement, le gérant de ce petit commerce proposait à la population un service médiocre et ne réglait pas ses factures. Le rideau de fer étaient souvent baissés, la nourriture (kebabs et pizzas) était de basse qualité. On ne retrouvait ni les plats typiques ni le service d’une brasserie. C’est sans doute regrettable mais aussi inévitable que ce commerçant soit parti. Le centre commercial de La Tour espère dorénavant l’arrivée d’un gérant motivé, honnête et sérieux. Cela montre que lorsqu’un commerce n’est REGARDS 4 boulangerie. J’ai donc décidé de monter mon affaire ici, avec mes associés. C’est toujours agréable de trouver un endroit où acheter du pain proche de chez soi. ». Et l’idée ne déplait pas aux habitants du quartier. « Je trouve que l’ouverture d’une vraie boulangerie aux pieds de la cité est une bonne idée. C’est très pratique » explique Koltoum, une cliente. Ce commerce de qualité, ouvert de 6h30 à 21h, sans interruption, vous accueille sept jours sur sept. DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010 w w w.ville -la - courneuve.fr Centre ville Bientôt une médiathèque et un pôle administratif sur le site Mécano D’ici 2013, La Courneuve accueillera une médiathèque communautaire ainsi qu’un pôle administratif municipal, à l’emplacement des anciens ateliers de l’usine Mécano. D.R. La façade Sud (côté Av. Victor-Hugo) du nouvel équipement donnera sur le futur mail piéton qui traversera le Centre-ville. C ’est le 20 octobre dernier, qu’a été sélectionné par un jury le cabinet d’architectes Flint, pour la réalisation d’une médiathèque communautaire et d’un pôle administratif municipal. Ce choix ne deviendra définitif qu’après le vote au prochain conseil communautaire de Plaine Commune le 23 novembre. Implantés à l’emplacement de l’ancienne usine Mécano, ces deux équipements seront répartis sur trois niveaux et près de 6 000 m². Le pôle administratif, équi- pement municipal de 1 830 m2, centralisera autour d’un « guichet unique » l’ensemble des services administratifs auxquels s’adressent aujourd’hui les usagers courneuviens. Un administré pourra ainsi, dans ce même lieu, remplir une demande de logement, faire son passeport, inscrire ses enfants à diverses activités, etc. Agora, premières lectures, fictions… La médiathèque communautaire Aimé-Césaire constituera, quant à elle le principal équipement de lecture publique. Sur le plan architectural, le parti pris du cabinet Flint est de laisser libre et visible l’architecture originelle de l’usine. Autrement dit, il s’agit de conserver un témoignage de l’intense activité industrielle du site, afin de préserver la mémoire collective de l’époque. « à cet endroit ils ont vraiment respecté le cahier des charges que nous avions fixé, se félicite Soumya Bourouaha adjointe déléguée à l’accès à la Culture et membre du jury. C’est un très beau projet, très pertinent qui facilite l’accès à la culture. Il est logique qu’il ait fait quasiment l’unanimité. » « Les façades du bâtiment existant, explique par ailleurs une note du cabinet d’architectes, seront utilisées comme une première peau «filtre», pour atténuer rayonnement solaire et impact sonore. Chaque plateau sera adapté selon l’usage : volumes de grande hauteur dans les halls publics et la médiathèque ; espaces moins élevés dans les plateaux administratifs. » « Le projet de fédération de ce pôle administratif revêt plusieurs objectifs, explique de son côté Laurent Thibaut, adjoint au maire, delegué à l’aménagement. L’idée est de participer à la revitalisation du quartier centre-ville, en confortant sa centralité administrative et culturelle. Le but est également de rapprocher l’institution des usagers et d’améliorer les conditions de travail du personnel communal. » Si tout va bien, dix-neuf mois de travaux seront nécessaires pour achever cette réalisation de premier plan. Estimé à près de 16,5 millions d’euros, le chantier devrait démarrer début 2012. Mylène Sacksick Logement Babolat, deux projets d’envergure L’ancien site des Usines Babolat (quartier de la Gare) verra naître deux projets immobiliers à l’horizon 2013. I HLM en 2007 rue Renoir, ces 99 logements devraient ravir plus d’un Courneuvien. Le projet FIAC de 99 logements Coopérative de 19 logements en accession à la propriété Regards suit l’avancement des opérations depuis le début du projet (Regards 296 et 304). Voulue par la Ville et portée par le promoteur Interconstruction, l’opération se démarque par son originalité. Les futurs co-propriétaires, autrement dit les acquéreurs, constituent une coopérative. Au sein de cette coopérative, ils conçoivent, avec l’aide de professionnels, leur futur logement de A à Z. Depuis fin 2009, les futurs propriétaires s’investissent dans ce projet atypique, une grande première à La Courneuve. « Cette initiative permet aux sociétaires de suivre étape par D.R. 99 logements locatifs sociaux ls occuperont 6 500 mètres carrés du terrain. Sur le plan architectural, le parti pris de la FIAC-SA HLM est de donner aux constructions neuves « une écriture architecturale sobre et moderne ». Trois anciens bâtiments seront reconvertis en logements et rénovés afin de conserver une partie de l’histoire du site. Autrement dit, il s’agit de mêler bâtisses industrielles du début du siècle à de nouvelles constructions de deux à quatre étages. Terrasses privatives, parkings en sous-sol, espaces végétalisés, locaux pour poussettes et vélos sont prévus pour le confort des futurs locataires. Le permis de construire du projet FIAC sera déposé dans le courant du mois de novembre. Le chantier devrait commencer au deuxième semestre 2011, pour une livraison des logements en 2013. Au vu de la réussite de l’opération de construction dirigée par la FIAC-SA REGARDS 5 étape l’évolution du projet et d’acquérir leur bien immobilier moins cher qu’avec la participation d’un promoteur habituel » précise Laurent Thibaut, adjoint au maire, délégué à l’Aménagement. Du deux pièces au duplex de 100 mètres carrés, ou au loft de 170 mètres carrés, chaque logement disposera d’une terrasse ou d’un jardin. À l’heure actuelle, il reste deux DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010 T3 à pourvoir (1). Le projet occupera 1 200 mètres carrés du terrain Babolat et devrait être définitivement terminé d’ici Isabelle Meurisse à 2013. INFOS (1) Si vous êtes intéressés : Interconstruction 01 46 99 59 00 ou Plaine Commune, service aménagement La Courneuve 01 55 93 55 55. w w w.ville -la - courneuve.fr L’ACTUALITÉ Insertion professionnelle Droits de l’enfant Une vraie 2e chance Petites têtes pleines idées ! À l’occasion de la semaine des Droits de l’enfant (15-20 novembre), les petits Courneuviens démontreront leur engagement citoyen. Lasserpe - Iconovox Après le second colloque des écoles de la 2e chance, Regards a rencontré le responsable du site courneuvien Regards : Quel est le rôle d’une école de la 2e chance ? Christophe Mercadier : Les E2C sont nées d’une initiative européenne d’Edith Cresson pour aider à l’intégration professionnelle et sociale des jeunes de 18 à 25 ans sortis du système éducatif sans qualification, ni diplôme, mais volontaires et motivés. On n’est pas là pour empiéter sur le travail de l’Éducation Nationale. Il faut que le jeune ait eu le temps de prendre le recul nécessaire par rapport à son échec scolaire pour rebondir, faire des choix. L’E2C n’est pas un passage obligatoire. Il faut que ce soit le jeune qui vienne à l’école, pas l’inverse. R. : Que propose une telle structure ? C. M. : Les E2C n’ont d’école que le nom. Tout l’enseignement est individualisé en fonction des lacunes et projets professionnels des jeunes. Aucun n’a le même programme. Les niveaux sont très hétérogènes. Un jeune peut avoir quitté le système scolaire en Première ou dès l’école primaire, d’où l’importance de la pédagogie individualisée. R. : Les E2C sont présentes depuis 8 ans en Seine-Saint-Denis, quel en est le bilan ? C. M. : L’école du 93 possède quatre sites (La Courneuve, Saint-Denis-La Plaine, Rosny et Sevran). On est maintenant dans un régime de croisière, contrairement à d’autres (92, 94) qui découvrent à peine le dispositif. On peut dorénavant accueillir 600 jeunes par an, sur les quatre sites du département. Depuis la création des E2C, 25 000 jeunes ont bénéficié du projet à l’échelle nationale. 15 000 ont (re) trouvé un emploi, dont 80% juste après la formation. 20 novembre : inauguration du groupe scolaire Joséphine-Baker… L’événement incontournable de cette année sera l’inauguration du nouveau groupe scolaire des Clos (voir ci-dessous). La dernière école construite à La Courneuve, Louise-Michel, a été inaugurée il y a plus de dix ans. … et théâtre-forum. Pendant les vacances de la Toussaint, les enfants du Conseil communal 2009-2010 ont travaillé, en partenariat avec la compagnie NAJE, sur un projet de théâtre forum. Ils y abordent le thème de la violence. Une représentation publique aura lieu le 20 novembre au Centre culturel Jean-Houdremont, à l’occasion de la journée internationale des Droits de l’Enfant. S’exprimer avec le congrès de l’ANACEJ… Du 28 au 31 octobre, quatre enfants du Conseil communal se sont rendus au Congrès de l’ANACEJ (Association nationale des conseils d’enfants et de jeunes) à Pau, ayant pour thème le développement durable. Les enfants ont ainsi montré qu’ils se sentaient autant concernés par le devenir de la planète que leurs aînés. …le concours d’affiches « Agis pour tes droits »… Dans les centres de loisirs de la Ville, les affiches qui participeront au concours national prennent forme. Les enfants travaillent assidûment sur le thème « Les Droits de l’Enfant, les clés de notre éducation ». Les affiches participantes seront sélectionnées les 9 et 10 novembre. …et le Conseil communal des enfants. Fort de son succès, le Conseil communal des enfants, créé l’an passé, à l’occasion des 20 ans de la CIDE (Convention internationale des droits de l’enfant), va entamer sa deuxième année. Les élections du Conseil 20102011 auront lieu le 15 novembre à l’Hôtel de ville. Les élèves de CM2 éliront leurs candidats favoris. Présidée par Gilles Poux, la première séance plénière des nouveaux élus, aura lieu le 19 novembre à 18h30. I. M. >C6J<JG6I>DC 9J<GDJE: H8DA6 H8DA6>G: 6>G: Propos recueillis par Isabelle Meuriss. Conflit des retraites e mouvement de lutte contre la réforme des retraites a fortement perturbé le fonctionnement des services municipaux ces dernières semaines. « Comme l’accueil scolaire et la cantine ne sont plus assurés dans les écoles depuis la mi-octobre, nous avons dû nous absenter du travail, avec mon mari. Nous avons fini par prendre une nourrice. Cela fait des frais supplémentaires », explique Nadia Loussaief, mère d’un enfant de 4 ans qui fréquente l’école Rosenberg. Leur addition risque d’être d’autant plus salée que les centres de loisirs sont restés fermés pendant les vacances. « Nous avons assez d’animateurs pour assurer l’encadrement des enfants mais pas assez d’agents pour le nettoyage et pas de service de restauration. Le Siresco qui fournit les repas pour la cantine ne fonctionne pas à cause de la grève », notait-on du côté de la mairie. Impossible donc de garantir un service même « allégé » aux parents. Même problème pour les gymnases et les équipements sportifs. « Nous avons bien conscience des difficultés rencontrées, en particulier pour ceux qui ont des enfants, du fait de la grève », note Florence Piles, agent d’entretien pour la ville et représentante syndicale CGT. «Toutefois, aujourd’hui, c’est le seul moyen que nous avons de nous faire entendre par le gouvernement. La plupart des parents l’a bien compris. Beaucoup, d’ailleurs, nous ont dit qu’ils étaient solidaires du mouvement. » '%CDK:B7G: &&=:JG:H ?DJGCw: >CI:GC6I>DC6A: 9:H9GD>IH9:AÈ:C;6CI G:C9:O"KDJH¾&%=(% EA68:BNG>6B"B6@:76 9:K6CIA6IDJG Crédits photos : Ville de La Courneuve / Virginie Salot - ©Bettmann/ CORBIS Perturbations L EDJGA:9wE6GI9ÈJC: 9w6B7JA6I>DC;:HI>K: 96CHA:FJ6GI>:G9:H8ADH lll#k^aaZ"aV"XdjgcZjkZ#[g Nicolas Raynaud REGARDS 6 DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010 w w w.ville -la - courneuve.fr ÉCHOS CITOYENS Élections Les délégués de parents d’élèves Les 15 et 16 octobre, les parents des élèves inscrits dans les établissements primaires et secondaires de la ville ont désigné leurs délégués pour l’année scolaire 2010/2011. Nous publions ici la liste des élus titulaires des établissements scolaires qui nous sont parvenus. L’établissement n’a pas de délégués de parents d’élèves. Pascal Dacasa • École élémentaire Jules-Vallès Mmes Mondésir, Ataoui, Otmani; MM. Calixte, Ciftci, Ehamparanathan, Hassani, Hamas, Hemmali, Kadji, Mogni, Mze Soilihi, Nait Abdelaziz. • École Charlie-Chaplin élémentaire Mmes Arsenio Gregorio, Barac, Margot, Soares, Santos Neto, Sid Atmane, Todorovic, Vicentijevic. Mmes El Gherbi, Kaba, Khelifa, Monge, Sampson, Balam, Ghessas, Ali Cherif, Hamlaoui; Mrs Fodhil, Maoulida, Gomez Correla. • École Paul-Doumer élémentaire Mmes Biloghe-Ekouaghe, Brault, Housni, L’Hote, Soler, oubid, Belouahchi, Sagna; MM. Benahmed, El Aissi, Muller, Nezzar, Tirante, Evrot, Kone, Mijovic, Souchon. Mme Dolium; M. Mellal. • École Raymond-Poincaré maternelle Mmes Bazizi, Gacem, Nkuni, Daikha. • École maternelle Rosenberg Mmes Benayad, Hadjara, Lebel, Morbello, Rathphacky; M. Hebbali. Collège Politzer Mmes Amazouz, Hamed, Caron, Montantin, Stefani, MM. Lajnef, Khitmane. • École Paul-Doumer maternelle Mmes Housni, L’Hote, Halit, ibazatene, Ziani, MM. Moindjie, Oubid, Bartuccio, Cenderelli, El Aissi. Collège Jean-Vilar Mmes Benaissa, Margot, Desbois, Lamoureux; MM. Heraud, Julie. • École Joliot-Curie élémentaire L’établissement n’a pas de délégués de parents d’élèves. Collège Raymond-Poincaré Mmes Saadouni, Mabrouki, Djedi, Chenouf, Kerchouni, Lekehal, Majeri; MM. Masker, Hafsi. • École Saint-Exupéry élémentaire Mmes Bennouala, Bouaziz, Chikhi, Colmon, Djedi, El Hor, Lazrak, Mendouga, Nkuni; MM. Conde, Diop. • École Charlie-Chaplin maternelle Mmes Ghozzi, Arnaud, Betcu, Rhamoune; MM. Julie, Tshiala, Macokatic. • École Saint-Exupéry maternelle Mmes EL Hor, Lazrak, Bennouala, Singa, Yalali. • École Louise-Michel élémentaire Mmes Battistoni, Losange, Noel, Ouertani, Said Bacar; M.Mercan. • École Joséphine-Baker élémentaire Mmes Mouro, Hemma, Franquet, Soudani, Remy; M. Mze Soilihi. • École Louise-Michel maternelle L’établissement n’a pas de délégués de parents d’élèves. • École Robespierre élémentaire Mmes Ben Amor, Bourouaha, Hamed H., Hamed M., Idssatene, Lehn, Mejdi, Nottoli, Renner; M. Traore. • École Robespierre maternelle • École Anatole-France élémentaire Mmes Leca, El Gherbi, Khalaf, Mengue, Rouvière, Sifeddine; MM. Ali Cherif, Hamlaoui, Mchinda, Rocha Carlos, Zeid. • École Anatole-France maternelle Agenda 21 Philippe Juraver, homme de convictions Concertons-nous • École Joliot-Curie maternelle Mmes Donga, Hamadi; M. Ali. Lycée professionnel Denis-Papin Mmes Gasnier, Akroune, Colmon. • École Paul-Langevin élémentaire L’établissement n’a pas de délégués de parents d’élèves. • École Paul-Langevin maternelle Mme Fofana; M. Abal. Lycée Jacques-Brel Mmes Soihili, Benaissa, Ait Drissi, Hamon, Dinar. Lycée professionnel Arthur-Rimbaud L’établissement n’a pas de délégués de parents d’élèves. • École Henri-Wallon élémentaire Luttes sociales et actions politiques sont au cœur de l’engagement de ce conducteur de la ligne B du RER et syndicaliste chevronné. L e 16 novembre, les Courneuviens sont invités à participer aux ateliers communaux nécessaires à la mise en place d’un Agenda 21 sur le territoire de Plaine Commune. Après l’inauguration des panneaux photovoltaïques récemment installés à l’école Paul-Doumer, à 17h30, les participants choisiront un des thèmes de discussions proposés (énergies, environnement, transport ou coopération internationale). Les objectifs de ces ateliers de concertation sont, dans un premier temps, de sensibiliser les participants aux principes du développement durable et d’en comprendre les problématiques afin de cibler, au mieux, les besoins de la commune en la matière. À l’issue de ces ateliers, une synthèse sera proposée. Isabelle Meurisse INFOS Mardi 16 novembre, groupe scolaire Paul-Doumer à 18h30. S on cheval de bataille, c’est la ligne B du RER. Philippe Juraver, conducteur RATP et syndicaliste chevronné, ne cesse de mener bataille aux cotés des salariés de la ligne. Son combat contre l’injustice et son sens aigu de la fraternité puisent leurs origines dans son passé. Né en 1959 à Lyon, d’un père militaire de carrière, Philippe a connu plusieurs pays d’Afrique lors de sa jeunesse. « Sénégal, Niger, Gabon, la diversité des régions que j’ai traversées m’a confronté très tôt à la misère. J’y ai côtoyé des populations, qui, même très pauvres, s’entraidaient autant qu’elles le pouvaient. Ces moments ont forgé mon esprit de camaraderie. » Chef de manœuvre, agent de gare, conducteur, Philippe, rentré en France à l’âge de 16 ans, a pas mal bourlingué depuis son entrée à la RATP. « Aujourd’hui, je connais presque tous les métiers du rail francilien », convient-t-il. C’est ce savoir REGARDS 7 concret qui lui permet, en 1995, de se placer à la tête de la section CGT du RER B. Depuis, il ne cesse de faire progresser les acquis des salariés. C’est ainsi que pendant les mouvements sociaux d’ampleur nationale, il participe à l’obtention des RTT en 2002, au retrait du DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010 CPE* en 2004, ou encore au mouvement contre la réforme des retraites (en 1995, 2003, 2007, puis 2010). Sans compter toutes les batailles qu’il mène pied à pied au quotidien. « J’essaie parfois d’imaginer d’autres formes de luttes, comme lorsque j’ai contribué au lancement d’une action juridique de masse contre le prélèvement des jours de grève ». En plein début de crise, les salariés de la RATP se sont ainsi vus remettre un chèque de 500 à 800 euros d’indemnités. « Ce fût une belle victoire, à la fois juridique et politique ! », conclutt-il. Fierté de Philippe Juraver, ces combats font désormais de lui un acteur incontournable de la scène politique et syndicale. Parce qu’il souhaite « faire le lien entre les luttes sociales et l’action politique », Philippe fut candidat aux Européennes 2009. Mylène Sacksick *Contrat première embauche w w w.ville -la - courneuve.fr GRAND FORMAT Ça va la santé ? P eu après l’adoption de la réforme des retraites, à l’occasion du vote du Projet de loi de finance de la Sécurité sociale (PLFSS, lire kesako), les députés de la majorité ont repris en chœur leur refrain préféré à l’adresse des Français : « pour préserver le système vous allez devoir consentir des efforts. » Une question se pose pourtant : à quoi cela sertil de produire 1 921 milliards d’Euros de richesse en 2009 et de courir derrière la croissance si c’est pour s’entendre dire qu’on n’a pas les moyens de financer un système de retraite solidaire et un système de santé digne ? Pour Christophe Prudhomme membre du haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (lire interview), « Il s’agit d’augmenter le reste à charge des patients pour que, de fait, la population solvable se dirige vers des assurances complémentaires santé. L’assurance maladie obligatoire ne rembourse plus qu’à hauteur de 75% en moyenne, une moyenne en diminution. Ce qui nous place parmi les bons derniers de l’OCDE. Mais si l’on se contente d’analyser les soins courants hors hospitalisation, le taux de remboursement par la Sécu est de 55%. À partir du moment où l’on descendra en dessous des 50% une partie de la population risque de se demander pourquoi elle supporte le coût d’une Sécu ? Autre danger, en parallèle il y a un vrai phénomène de démutualisation. L’hôpital public pourrait se transformer en hospice pour les pauvres tandis que les gens qui ont les moyens de payer une assurance privée se rendront dans des structures d’hospitalisation privées. » Résister aux sirènes libérales Tout en gardant à l’esprit le montant de la dette publique (82,9 % du PIB), n’y aurait-il pas d’autres voies que de céder aux sirènes libérales pour sauver notre système de santé ? Des solutions semblent exister pour faire entrer l’argent dans les caisses de la Sécu, si l’on en croit la Cour des comptes qui estimait, dans un récent rapport, à 35,5 milliards d’Euros le montant des niches fiscales concédées inefficacement en 2010 aux entreprises. Un chiffre à mettre en rapport avec les 12 milliards de déficit de la branche maladie de la Sécu. Autre exigence à porter selon Christophe Prudhomme: « Revendiquer l’interdiction d’un secteur d’hospitalisation privé lucratif. On ne peut plus tolérer que des investisseurs privés se permettent de verser des dividendes à leurs actionnaires avec l’argent de la Sécu. La France est le pays d’Europe où le secteur de l’hospitalisation privée est le plus puissant avec 35% du “ marché ”. Ce n’est pas par hasard si des grands groupes étrangers, dont des fonds de pensions américains, investissent en France. On pourrait pourtant imaginer, au côté de l’hôpital public, un secteur hospitalier associatif à but non lucratif, comme c’est le cas dans de nombreux pays. La Sécu manque de ressources et dans le même temps la Générale Santé qui a bénéficié de la nouvelle tarification à l’activité a versé un dividende exceptionnel à ses actionnaires de 350 millions d’Euros. Sanofi-Aventis est une des entreprises du Cac 40 qui fait le plus de bénéfices.» Une situation qui ne laisse pas indifférent au Centre Municipal de Santé où Karim Bedar, le médecin directeur, voit l’environnement social de certains patients se dégrader. « On devine qu’ils font des choix vis-à-vis de la santé. Certains ne sont plus venus me consulter parce qu’ils n’avaient plus de droits. D’autres ne prennent qu’une partie de leur traitement car des médicaments ne sont plus remboursés. » Le médecin brandit alors l’étendard de l’humanisme : « La santé n’est pas une marchandise, il s’agit donc d’un domaine où il faut savoir faire des efforts et mettre le paquet pour soutenir des outils comme le nôtre. Le coût social d’un CMS ne devrait pas être seulement supporté par des municipalités sur lesquelles pèsent des contraintes budgétaires de plus en plus importantes. L’état doit assumer une de ses grandes missions qui est l’accès aux soins pour tous. La santé n’a pas de prix elle a en revanche un coût et ce coût c’est le prix, de la dignité humaine et de la vie. L’être humain doit être replacé au cœur du débat. » Dossier : Yann Lalande REGARDS 8 Faujour - Iconovox Le système de santé français, référence mondiale jusqu’au début des années 2000 est sévèrement remis en cause par des logiques de marché. Au niveau local, la Ville fait de la résistance. « Le taux de médecins libéraux le plus faible de France » Entretien avec Christophe Prudhomme, médecin urgentiste à l’hôpital Avicenne de Bobigny, porte parole de l’Association des Médecins Urgentistes de France. Regards : Comment qualifieriez-vous les conditions de travail dans votre service d’urgences ? Christophe Prudhomme : Elles sont mau- vaises pour deux raisons. D’une part, le problème est financier et implique un manque de personnel et un manque de lits ouverts qui ne nous permet pas d’accueillir correctement les patients qui restent parfois jusqu’à 24 heures sur des brancards. D’autre part, la désorganisation de la médecine de ville sur le département fait que, pour une partie non négligeable de la population, les urgences remplacent le médecin traitant. Cette situation ne date pas d’aujourd’hui. Si on enlève les centres de santé, les centres de PMI, le nombre de médecins généralistes installés en Seine-Saint-Denis baisse continuellement et rapporté à sa population, le département a le taux de médecins libéraux le plus faible de France. R. : La Seine-Saint-Denis serait donc une sorte de parent pauvre du système de santé ? C.P. : Si on constate une faiblesse au ni- veau de la médecine de ville, ce n’est pas le cas pour le maillage hospitalier. DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010 Le problème en revanche, c’est que nos hôpitaux sont traités de la même manière que les hôpitaux de l’ouest parisien. Ne répondant pas aux mêmes besoins, avec une population plus pauvre qui a recours à l’hôpital dans des situations plus graves, forcément on constate, in fine, un déficit de soins en Seine-Saint-Denis. La stratégie globale du gouvernement consiste à sous-investir dans les services publics des zones où la population n’est pas considérée comme intéressante tant économiquement que politiquement. On piétine ainsi le principe constitutionnel d’égalité de traitement de la population sur le territoire. Pour assurer cette égalité il faudrait des mesures inégalitaires. Quand on renonce à ces mesures, les territoires les plus pauvres sont victimes de la double peine. En outre nos moyens sont calculés sur la population déclarée, or dans le département l’écart entre population réelle et population déclarée est énorme, de l’ordre de 70 000 à 100 000 personnes qui sont prises en charge par les hôpitaux publics où, à la différence de certains hôpitaux parisiens, on ne renvoie pas les sans-papiers. w w w.ville -la - courneuve.fr KÉSAKO ? VOUS AVEZ DIT ? PLFSS Richard Hong, pharmacien place Paul-Verlaine « Les retraités sont les plus en difficultés » « Je me suis installé place Verlaine en 1989 et je constate que, depuis 2005, les plans gouvernementaux successifs de déremboursement des produits ont des conséquences néfastes. Les patients acceptent leur sort. Ils paient s’ils peuvent et sinon ils se dispensent de traitement. Certains sont désormais obligés de faire des choix dans leurs prescriptions. Quand les patients nous tendent leur ordonnance, nous leur signalons les produits qui ne sont plus remboursés et nous leur donnons conseil pour que leurs dépenses éventuelles soient justifiées. Les retraités sont les plus en difficulté avec leurs petites pensions. Ils n’ont pas la CMU mais pas les moyens non plus de se payer une mutuelle alors même, qu’avec l’âge, ils ont plus de soucis de santé. » Claude Simonin, médecin libéral, rue Edgar-Quinet « L’AME ou la CMU ne me posent aucun problème » « J’exerce depuis 40 ans à La Courneuve et je n’ai pas le sentiment d’avoir rencontré de difficultés particulières. J’imagine que ce qui peut effrayer les jeunes médecins, au moment de s’installer, c’est l’image négative que véhiculent certaines banlieues populaires. Beaucoup de mes patients bénéficient de l’Aide médicale d’Etat ou de la Couverture Maladie Universelle et ça ne me pose aucun problème. On attend certes parfois plusieurs semaines pour être payé par la Sécu et parfois l’argent n’arrive jamais mais ça rentre dans les pertes et profits de l’activité. En dépit de certains déremboursements, la Sécu me semble continuer d’assumer les soins principaux. La France reste l’endroit dans le monde où l’on assume le mieux les besoins de santé de chacun quelles que soient les conditions sociales. » Le rapporteur général du projet de loi de finance de la Sécurité sociale, Yves Bur (UMP), n’y est pas allé par quatre chemins, paraphrasant Churchill et promettant « Du sang, de la sueur et des larmes » ! 60 000 actes effectués par le personnel du CMS de La Courneuve en 2009. Le 2 novembre les députés ont voté le Projet de Loi de Finance de la Sécurité sociale (PLFSS) 2011. Cet acronyme repoussant est pourtant synonyme d’orientations politiques majeures toujours prises dans le but d’équilibrer les différentes branches (maladie, retraites, famille, accidents du travail) de la Sécu dont le déficit cumulé en 2010 devrait se monter à 23,1 milliards d’Euros (12 milliards pour la seule branche maladie). L’objectif a été fixé à 21,3 milliards d’Euros de déficit pour 2011. Pour y parvenir le texte prévoit, entre autres mesures, la baisse du taux de remboursement de certains médicaments de 35 à 30%, la hausse du plafond pour le ticket modérateur à l’hôpital, des dispositifs d’autocontrôle du diabète pour certains patients, ou encore la maîtrise des prescriptions des médecins. Une des conséquences indirectes de ces mesures devrait être la hausse des tarifs de Mutuelles de santé de l’ordre de 4 à 8%. Centre Municipal de Santé Médecine sans barrière Depuis plus de 35 ans le Centre Salvador-Allende est un acteur clé de la santé de milliers de Courneuviens et sans doute l’un des principaux outils de solidarité de la Ville. Médecine générale, cardiologie, dermatologie, pédiatrie, gynécologie, rhumatologie, ORL, allergologie, ophtalmologie, gastro-entérologie, radiologie, échographie, chirurgie dentaire, orthodontie, pédodontie, médecine du sport et kinésithérapie constituent l’offre de soins du CMS sans parler du centre PMI, du planning familial et des nombreuses actions de santé publique. S i le lieu a bien besoin de la réhabilitation-extension programmée pour 2012, on aurait tort de le juger obsolète. Bien au contraire. Face au double défi de l’accès aux soins pour tous et du déficit chronique de la Sécu, le Centre de santé de La Courneuve, comme les 1 453 -municipaux et autres- autres recensés de par l’hexagone, pourrait même inspirer des solutions aux gouvernants. REGARDS 9 Avenue du Général-Leclerc l’action des 84 professionnels du CMS s’avèrent souvent indispensable comme le souligne Karim Bedar médecin directeur du centre depuis mars : « Le CMS permet d’accueillir des spécialités sous-représentées dans nos quartiers, dans un cadre intéressant et dans une dynamique de coopération. Nous sommes insérés dans le territoire et entretenons de bons contacts avec les habitants. Pour résumer nous réunissons un certains nombre de conditions géographiques et administratives (tarifs conventionnés, tiers payant, convention avec complémentaires sur l’avance des frais) qui facilitent l’accès aux soins. Dans le contexte politique et économique actuel le centre de santé a peut-être encore plus sa place que par le passé étant donné que nous ménageons une vraie place pour l’accompagnement social. Nous tentons d’appréhender le patient dans sa globalité afin d’apporter la solution la plus complète, sanitaire et sociale. Je ne pense pas que l’on puisse prendre autant de temps en médecine libérale. » Une ambition qui a un coût : 3,9 millions d’Euros de budget de fonctionnement en 2009 pour 2,7 millions de recettes, soit 1,2 millions restant à la charge de la DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010 municipalité. « Le CMS ne rentre pas dans les obligations de la ville mais répond à une véritable volonté politique et cadre parfaitement avec l’objectif de bien être de la population fixé par l’équipe municipale, » justifie Karim Bedar. Une structure dont ne se passerait pour rien au monde Famakan, venu se faire vacciner avant de se rendre au Mali : « Je fréquente le CMS depuis 2002. Les soins sont impeccables. Je n’avance pas d’argent. Dans le 91 où je travaille il n’y a pas d’équivalent à ce genre d’établissement. » Bien qu’un peu plus réservé, Miloud, qui attend sa fille à l’accueil de la chirurgie dentaire, abonde : « Je viens d’abord pour le coût modéré des soins. Ensuite parce qu’en tant que Courneuvien c’est naturel de penser au CMS. J’ai aussi été déçu du libéral sans vouloir généraliser non plus. Pour ma part j’ai été suivi pendant 10 ans ici et j’ai toujours été bien soigné. Les médecins prennent le temps. Il faudrait seulement améliorer les conditions d’accueil, même si je comprends bien qu’on n’est pas dans le XVIe que ce n’est pas facile pour le personnel. En tout cas pour tous les gens qui n’ont pas le moyen d’aller dans le privé le CMS est très important. » Tout est dit. w w w.ville -la - courneuve.fr REGARDS 10 DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010 w w w.ville -la - courneuve.fr SPORT | | LOISIRS D’or et de diamant… + C’est en famille que les héros du jour ont écouté les paroles du maire. 50 ans de mariage M. et Mme Heurtaux M. et Mme Trochaud M. et Mme Astorino M. et Mme Colin Après que Gilles Poux, eût souhaité la bienvenue à chacun des couples et retracé affectueusement et parfois avec humour quelques pages de leur existence; des décennies après, les époux se sont dit OUI une nouvelle fois et se sont laissés prendre au jeu de la photo souvenir. PHOTOS : www.ville-la-courneuve.fr 60 ans de mariage M. et Mme Huvier ont célébré à domicile leurs noces de Diamant M. et Mme Nivelle REGARDS 11 DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010 w w w.ville -la - courneuve.fr SPORT | CULTURE | LOISIRS Un médecin pour les sportifs Office municipal des sports Le Centre municipal de santé propose deux fois par semaine, une consultation avec un médecin du sport. L a visite médicale d’aptitude : chaque année, c’est un passage obligé pour tous les sportifs inscrits en club. Ils doivent s’assurer qu’il n’y a pas de contre indications à la pratique de leur sport préféré. Certains vont chez leur médecin traitant, d’autres chez un médecin du sport pour bénéficier d’un bilan plus complet. Dans ce cas, le prix de la consultation est libre. Souvent, il faut débourser plus de 50 euros et la dépense n’est pas remboursée par la Sécurité sociale. D’où l’idée lancée par l’Office municipal des sports, qui compte près de 4 000 adhérents, de proposer une consultation spécialisée au sein du Centre municipal de santé. Le projet, déjà ancien, vient d’aboutir, grâce au soutien de la ville et à l’attribution d’une subvention par la Direction régionale de la jeunesse et des sports. Depuis début octobre, deux fois par semaine, Pascal Geiger, médecin du sport, reçoit les sportifs de l’OMS. Le coût de la consultation est réduit : 5 euros à payer directement au club qui délivre un bon de visite. de cette visite très complète, si tout est normal, le sportif peut pratiquer sans risque. « En cas d’anomalies ou de doutes, il doit faire des examens complémentaires : radio, épreuve d’effort, échographie cardiaque… », précise Pascal Geiger avant d’aborder la deuxième raison d’être de la consultation, à savoir la traumatologie. Le médecin est aussi là pour soigner les sportifs qui se blessent ou souffrent de pathologies liées à leur pratique sportive. Dans ce cas, le prix est celui d’une consultation normale, soit 6,6 euros après remboursement par la Sécurité sociale. La différence avec une visite chez le généraliste ? « Je ne me contente pas de faire un diagnostic général. Pour une tendinite par exemple, je vais essayer de déterminer précisément à quel endroit se situe le problème et quel est son stade d’évolution, explique le médecin. L’objectif, c’est que le patient puisse, grâce à un traitement adapté, continuer à pratiquer une activité physique pour ne pas perdre sa condition et revenir le plus vite possible à son meilleur niveau. » Nicolas Raynaud Une visite très complète Avec Pascal Geiger les athlètes sont dans de bonnes mains INFOS « Je commence par un interrogatoire poussé, axé pour partie sur les risques cardio-vasculaires qui sont la première cause de mort subite dans le cadre d’activités sportives, explique le médecin. Je complète ensuite par un examen clinique et un électro-cardiogramme ». Au terme Horaires de la consultation : Le mercredi de 8h30 à 12h Le jeudi de 14h30 à 19h. Renseignements au 01 49 92 60 60 Football américain Le Flash lourdement sanctionné Patinage à roulettes Tout roule pour Prescillia Henneguelle La commission de discipline de la Fédération française a rendu son verdict le 22 octobre au sujet des incidents graves qui ont ponctué la dernière finale du championnat de France perdue par le Flash face aux Spartiates d’Amiens. Le club courneuvien a écopé de 9 points de pénalités ( équivalent de 4 victoires sur une saison à 9 matchs ) pour la prochaine saison, 1 500 € d’amende, cinq de ses joueurs impliqués dans la bagarre ont pris cinq matchs de suspension et un autre deux ans. Le club a décidé de faire appel de la sanction sportive qui hypothèque d’ores et déjà l’exercice 2011. La jeune Courneuvienne de 19 ans, championne d’Europe juniors 2010 en danse artistique (couple) sur patins à roulettes nous parle de son sport atypique, injustement méconnu. A 9 ans, elle ramassait un tract intitulé « initiation au patinage à roulettes » et la voilà à une session avec une copine ! Propulsée par son entraîneur en compétition au bout d’un an, elle devient Championne d’Europe juniors 2010 avec son partenaire. La multi-médaillée tentera fin novembre prochain de décrocher le titre au Championnat du Monde au Portugal. « Je compte bien sur les Courneuviens pour me soutenir ! » nous dit-elle pétillante. La discipline de patinage artistique, d’abord à lames, est née début XIXe siècle et ce n’est qu’en 1979 que la chaussure sera dotée de roues en polyuréthane. Différente du roller avec ses roues en ligne, la charge est répartie sur quatre roues, « C’est bien plus simple que les roues en ligne pour ceux qui débutent », confie la patineuse également entraîneur. Le patinage artistique, un sport de fille ? « Les garçons ont une certaine carrure pour pouvoir porter une fille au-dessus de la tête, on peut être viril tout en étant agréable à regarder. Il y a la musculation, on dessine le corps, comme un autre sport, ce ne sont que les règles qui changent et la manière de le faire. » Ce sport combiné d’un art peut donner une ascension rapide, selon Prescillia et se pratique dès 3 ans. Ensuite juste besoin de patins et d’une dalle de béton bien lisse ! Résultats sportifs Week-end des 23 et 24 octobre Objectif : titre mondial juniors désormais pour la patineuse courneuvienne Alexandra Racapé REGARDS 12 DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010 Football -15 ans, 1re division, Saint-Denis-La Courneuve : 5-0 Futsal Seniors excellence, Blanc-Mesnil-La Courneuve : reporté Basket-Ball Seniors masculins, excellence départementale, Les Lilas-La Courneuve : 65-70 w w w.ville -la - courneuve.fr SPORT | CULTURE | LOISIRS À l’Étoile Théâtre Tous les films du 4 au 17 nov. En avant les spectacles jeunesse ! 1, allée du Progrès - Tramway Hôtel de ville Tous les films sur répondeur au 01 48 35 23 04 Le Centre culturel propose deux événements jeune public revisités de manière très contemporaine. et sur www.ville-la-courneuve.fr 2 Cendrillon Othello, j’aurai ta peau «d’Actualités démocratiques» L tarif abonné 4€ - tarif abonné jeune public, Soirée découverte, tarif unique 3€ Film Jeune public © Richard Bois AD : présentation en avant-première des films Prix : tarif plein 5,50€ - tarif réduit 4,50€ ibrement inspiré de l’œuvre de William Shakespeare, ce spectacle, de la compagnie « Bouffou Théâtre », met évidemment en scène Othello, héros, général et mercenaire noir au service de la République de Venise, Desdémone, son épouse et Lago, le soidisant subordonné fidèle et dévoué. Mais les personnages sont des marionnettes. Toute l’originalité de la création est là. « Le résultat est plutôt surprenant, explique Sébastien Lagrave. Les marionnettistes ont travaillé la pièce avec des lycéens en formation professionnelle. Othello, j’aurai ta peau est un grand plaisir pour les yeux car il fait naître émerveillement et enchantement ». La marionnette, véritable vecteur artistique selon le responsable du Centre culturel, sera présente tout au long de la saison. Isabelle Meurisse groupes 2,40€ - associations 3,50€ Tarif unique : 4,55€ à toutes les séances du mercredi et celles de 15h et 18h le vendredi. Ponyo sur la falaise (À partir de 5 ans) Japon, 2008, 1h55, VF. De Hayao Miyasaki Sam. 6 à 14h30/Dim. 7 à 14h30 Les amours imaginaires Canada, 2010, 1h37, VO. De Xavier Dolan, avec Xavier Dolan, Monia Chokri. Ven. 5 à 18h30/Sam. 6 à 16h30/Lun. 8 à 18h30/Mar. 9 à 20h30 L e conte de Perrault comme vous ne l’avez jamais vu ! Dans la version très personnelle de Corinne Frimas et Christine Roillet, issues de la « Compagnie Vertigo », Cendrillon assomme sa belle mère et le petit chaperon rouge ( conte préféré de Cendrillon ) perd le loup dans la forêt. À partir des nombreuses versions, les deux comédiennes ont inventé et recréé une histoire originale à laquelle s’ajoute un énorme travail visuel et scénographique. « 2 Cendrillon, ce sont deux comédiennes qui tour à tour sont narratrices, méchantes sœurs, marâtre, prince, écuyer, loup, petit chaperon rouge et Cendrillon » explique Corinne Frimas, comédienne et metteur en scène. « Un bon spectacle jeune public est un spectacle tout public, conclut Sébastien Lagrave, responsable du spectacle vivant et directeur du Centre culturel Jean-Houdremont. Et celui-ci en est un ». INFOS Illégal Belgique/France, 2010, 1h35 Samedi 27 novembre, D’Olivier Masset-Depasse, avec Anne Coesens, Essé Centre culturel Lawson. Ven. 5 à 12h Jean-Houdremont , 20h30/Sam. 6 à 20h30/Dim. 7 à 18h30/Lun. 8 à 20h30 à 16h. Tarifs : 10€, Des hommes et des dieux réduit : 5€. France, 2010, 2h. De Xavier Beauvois, avec Lambert Wilson, Michael Lonsdale. Ven. 5 à 16h30/Sam. 6 à 18h30/Dim. 7 à © Jean Henri 16h30/Mar. 9 à 18h INFOS Arthur 3, la guerre des deux mondes (À partir de 6 ans) France, 2010, 1h40. De Luc Besson, avec Freddie Samedi 13 et 14 novembre, Centre culturel Jean-Houdremont Highmore à 16h. Tarifs : 10€, réduit : 5€. Mer. 10 à 14h/Ven. 12 à 19h/Sam. 13 à 14h18h30/Dim. 14 à 14h Télévision Rencontres Cinématographiques de Seine-Saint-Denis 2010 Le rire dans tous ses états L C e documentaire, signé Jean-Pierre Thorn, sera diffusé sur Arte le 25 novembre à 22h. Du rock au slam, en passant par le punk et le hiphop, cette épopée incarne un demisiècle de résistance musicale et se fait le porte-voix d’une jeunesse en perte d’identité, sous les coups des mutations industrielles, des désillusions politiques et de l’agression constante des pouvoirs successifs stigmatisant les jeunes banlieusards comme voyous, sauvageons ou racailles. 93 la belle rebelle révèle une banlieue, a contrario des clichés en vogue, un espace incroyablement riche de métissages engendrant une créativité époustouflante. I. M. INFOS Diffusion le 25 novembre à 22h sur Arte. ors de ce Ciné-goûter exceptionnel, Claudine Le Pallec Marand interviendra pour expliquer aux petits et aux grands ce qui est drôle au cinéma et comment le cinéma s’y prend pour nous faire rire. À partir d’extraits de films, elle dévoilera les secrets des cinéastes pour nous faire mourir de rire… préparez vos zygomatiques ! Son intervention sera suivie de la projection de deux courts métrages burlesques. France, 2010, 1h28. De Marianna Otero. Mer. 10 à 18h30/Ven. 12 à 12h 16h/Lun. 15 à 20h30 cain, contemporain de Charlot et autres Laurel et Hardy ! /Dim. 14 à Les petits mouchoirs France, 2010, 2h37. De Guillaume Canet, avec François Carlitopolis Cluzet, Benoît Magimel, Marion Cottillard. Mer. 10 à 16h-20h30/Ven. 12 à 16h30-20h30/ Sam. 13 à 16h-20h30/Dim. 14 à 18h/Lun. 15 à De et avec Luis Nieto, et la souris Carlito 17h30/Mar. 16 à 17h30-20h30 Wallace et Gromit : Le mystère du lapin garou Grande Bretagne/États-Unis, 2005, 1h25, VF. De Nick Park et Steve Box. Mer. 17 à 14h30 Métier de chien The social network États-Unis, 2010, 2h, VF. De Léo Mac Carey, avec Charley Chase Pourchassé par un chien, Charley se réfugie dans une cabine téléphonique. Il rencontre alors une jolie jeune fille, qui doit épouser un homme riche qu’elle n’aime pas. Charley tombe éperdument amoureux et fera tout pour conquérir la jeune fille et vaincre sa peur des chiens. Surnommé le « Super Marrant » ce court métrage nous permet de découvrir un des grands acteurs du burlesque muet amériREGARDS 13 De David Fincher, avec Jesse Eisenberg, Justin Timberlake. DR 93, la belle rebelle Entre nos mains Carlito, une petite souris de laboratoire, subit toutes sortes d’expériences… Héritier de Méliès et dans la grande tradition du cartoon, Luis Nieto est un burlesque moderne. INFOS Elle s’appelait Sarah France, 2010, 1h51. De Gilles Paquet-Brenner, avec Kristin Scott Thomas, Mélusine Mayance. Mer. 17 à 18h30 Biutiful Pour tous, dès 8 ans. Dimanche 21 novembre à 14h30. Projection suivie d’un goûter. Tarif unique 3€ DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010 Mer. 17 à 16h30 Mexique, 2010, 1h47, VO. D’Alejandro Gonzalez Innaritu, avec Javier Bardem, Maricel Alvarez Mer. 17 à 20h30 w w w.ville -la - courneuve.fr BLOC-NOTES Numéros utiles État civil Urgences Commissariat Permanences rendez-vous au Tous les dimanches Pompiers : 18 de police : des élus 01 43 93 93 53 et et jours fériés 2010 : Police-secours : 17 place du Pommier- • M. le maire, sans rendez-vous Bodokh. SAMU : 15 de-bois Gilles Poux, tous les mercredis 74, av. Jean-Jaurès Centre anti- Tél. : 01 43 11 77 30 reçoit sur de 14h à 18h. à Pantin poison : Mairie rendez-vous au Plaine Tél. : 01 48 45 01 46 Hôpital Fernand- Tél. : 01 49 92 60 00, 01 49 92 60 00. Commune Collecte Widal du lundi au • M. le député 21, av. J.-Rimet des déchets Tél. : 01 40 05 48 48 vendredi de 8h30 Daniel Goldberg 93 218 Saint-Denis SOS médecins : à 12h et de 13h30 reçoit en mairie sur cedex 24h/24 et 7 jours/7 à 17h ; samedi de rendez-vous au Tél. : 01 55 93 55 55 Tél. : 08 20 33 24 24 8h30 à 12h. 01 40 63 93 26, Marché couvert Antenne Incivilités, troubles ainsi que sans des Quatre- Disparition Alzheimer du voisinage, rendez-vous tous Routes CAF Nous avons appris le décès de Mme Clotilde Néri qui fût la de La Courneuve : atteintes aux les 2e vendredis du Les mardis, Attention le n° de première gardienne du Centre culturel Jean-Houdremont. 06 21 21 39 35 personnes et mois de 16h à 18h vendredis et téléphone de la Pendant les 18 années de son investissement au service de tous, ou 06 21 21 39 38 aux biens : un ( après 17h, entrée dimanches matin CAF de Saine-Saint- Solitude écoute interlocuteur à côté square Jean- Dépannages Denis a changé. (pour les plus de 50 votre écoute, Moulin EDF : 0 810 333 093 Désormais les ans) N° Vert 0 800 au • M. le conseiller GDF : 0 810 433 093 allocataires devront 47 47 88 (gratuit 0 800 54 76 98 général, Stéphane Pharmacie composer le depuis un fixe) (appel gratuit). Troussel, reçoit sur de garde 0 810 25 93 10. En raison du mouvement de grève du personnel communal contre la réforme des retraites, l’État civil est reporté au prochain numéro. petits et grands ont pu apprécier son sens de la responsabilité et sa disponibilité. Avec la municipalité, l’équipe de Regards s’associe à la peine de ses proches à qui elle présente ses sincères condoléances. Petites annonces Attention ! Les annonces sont publiées sous la responsabilité de leurs auteurs. Cependant la rédaction de Regards se réserve la possibilité de refuser une annonce dont les termes induiraient un non respect de la loi, par exemple en matière d’emploi (la législation interdit d’employer ou de travailler « au noir »). Emploi aux examens (Brevet, Tél.: 06 65 20 58 76 ou Vends beauté de très belle une salle de bains. orange.fr bibelots, vaisselle, por- Mi-temps adapté Bac), remise à niveau, mekkaouik@hotmail. Pour femmes qualité, 15 et 20€. Jardinet, garage, ter- Télé tables, appareils élec- Femme sérieuse et aide aux devoirs, com À vendre, manteau Tél.: 06 50 60 03 36 ou rasse pour barbecues, Vends téléviseur catho- troniques. motivée, avec véhicule, accompagnement Vente immobilier marron en fourrure 09 54 48 02 17 toiture et chauf- dique « Philips » stéréo, Tél.: 06 70 40 66 71 recherche emploi à individualisé. Progrès Logements véritable ; 3/4 imita- Au calme fage neufs, fenêtres 52 cm, en très bon état Vélo re occuper de 9h à 11h et dès la 1 séance (résul- À vendre, près de tion fourrure ; man- À vendre, dans rue double-vitrage en alu. + télécommande, 30€ . Vends vélo d’apparte- de 14h à 16h. tats assurés). 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(agences s’abstenir) À vendre produits de une grande salle et Annoncez-vous Pour rédiger votre annonce, écrivez votre texte ci-dessous ou sur papier libre, lisiblement et sans abréviations. Nom/ Prénom Adresse Tél. : courriel : Faites parvenir votre texte à Regards par courrier au : 33, avenue Gabriel-Péri.93120 La Courneuve ou sur le site Internet : www.ville-la-courneuve.fr - rubrique Regards (le mag) : Passez votre annonce REGARDS 14 DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010 w w w.ville -la - courneuve.fr AGENDA 5 NOVEMBRE 6 NOVEMBRE Premières rencontres nationales contre les discriminations territoriales Basket-Ball La Courneuve Environnement, rue Seniors masculins, excellence départementale, La CourneuveNoisy-le-Sec. de l’Abreuvoir de 8h30 à 11h30 et de Regards reviendra sur l’événement dans le prochain numéro. projections de documentaires sur le thème de l’eau. 16 NOVEMBRE Rendez-vous place Myriam-Makéba Agenda 21 6 NOVEMBRE 5 NOVEMBRE Du 5 au 21 novembre, exposition de portraits féminins réalisés par le photographe Jacques Du Mont. à 10h30 Inauguration des panneaux photovoltaïques du toit de l’école Paul-Doumer, suivie des ateliers communaux de concertation sur le thème du développement durable. Football Vernissage de Femmes au fil du temps -15 ans, 1re division, La CourneuveMontreuil. Stade Géo-André à 15h30. Groupe scolaire Paul-Doumer à 18h30. 7 NOVEMBRE +INFOS PAGE 7. Galerie Le Sens de l’Art, 50 av. Gabriel-Péri, à partir de 18h. 5 NOVEMBRE La Fanfare Nationale du Mali et Boubacar Traoré se produiront à La Courneuve dans le cadre du festival Villes des Musiques du Monde et des concerts Polysons. Centre culturel Jean-Houdremont 17 NOVEMBRE Expo-vente de produits artisanaux africains. Mercredi sera conté Lectures d’albums et de contes pour les enfants de 3 à 6 ans. de 11h à 18h. Médiathèque John-Lennon à 10h. 7 NOVEMBRE Entrée libre. Football -17 ans, 1re division, La CourneuveAubervilliers. Stade Nelson-Mandela à 15h. 11 NOVEMBRE au 01 48 36 34 02. La médiathèque John-Lennon organise une rencontre avec les musiciens de la fanfare à 18h. Commémoration de l’armistice de 1918 Monument aux morts du cimetière 6 NOVEMBRE Le rire dans tous ses états Volley-Ball L’association Cinémas 93 propose des Rencontres cinématographiques de Seine-Saint-Denis jeune public. Projection du film d’animation Wallace et Gromit : le mystère du lapin-garou de Nick Park et Steve Box. 17 NOVEMBRE Spectacle théâtral jeune public à partir de 5 ans. Centre culturel Jean-Houdremont à 16h. Tarifs : 10€ et 5€ (réduit). 20 NOVEMBRE Basket-Ball Seniors masculins, excellence départementale, La CourneuveNoisy-le-Grand. 21 NOVEMBRE Seniors masculins, 1re division, La Courneuve-Lutèce 2005. Volley-Ball Seniors féminines, régionale 3, La Courneuve-Paraysien-Morangis. 18 NOVEMBRE Gymnase Béatrice-Hess à 14h. 14 NOVEMBRE Atelier Prévention des chutes du XVIIIe arrondissement à 14h. 4e tournoi de judo féminin organisé par l’Association du Judo Courneuvien. Gymnase Béatrice-Hess à partir de 10h. 21 NOVEMBRE Maison Guy-Môquet à 8h15, Maison Marcel-Paul à 9h45 ou 11h. Renseignements au 01 43 11 80 61. 6 NOVEMBRE 15 NOVEMBRE 19 NOVEMBRE Conseil Communal des enfants Le maire reçoit sans rendez-vous Élections du nouveau Conseil. Boutique de quartier des Quatre- Hôtel de Ville de 8h à 18h. Routes de 16h à 18h30. Événement ouvert aux classes de CM2. La première séance plénière se À l’occasion du cinquantenaire des indépendances africaines, une journée sur le thème « Connaissance des pays d’Afrique de l’Ouest » est organisée, suivie d’un spectacle. déroulera le 19 novembre, à l’Hôtel de ville à 18h30. +INFOS PAGE 6. 20 NOVEMBRE Dans le cadre des Rencontres cinématographiques du 93 jeune public, Claudine Le Pallec Marand intervient pour expliquer le comique au cinéma. La rencontre sera suivie de la projection de deux courts-métrages burlesques : Métier de chien de Léo Mac Carey et Carlitopolis de Luis Nieto. à 14h30. Tarif unique : 3€. Histoires communes 21 NOVEMBRE Catherine Lamy et Hélène Plantecoste proposent leur spectacle jeune public intitulé Tout le monde peut se tromper Anatole ! 15 AU 19 NOVEMBRE Centre culturel Jean-Houdremont de La ruée vers l’eau 11h à 22h. Un repas est prévu à 13h. Le festival d’éducation populaire propose aux enfants ateliers, jeux et REGARDS Le rire dans tous ses états Cinéma l’Étoile, 1 allée du Progrès Indépendances africaines Réservations au 01 49 92 61 61. Gymnase Béatrice-Hess à 20h. Futsal +INFOS PAGE 13. Tournoi Annie-Cloarec 6 NOVEMBRE Seniors masculins, régionale 3, La Courneuve-Maisons-Alfort. Gymnase Antonin-Magne à 20h30. Gymnase Béatrice-Hess à 20h30. 93, rendez-vous devant la mairie Place de la République à Paris à 14h30. Seniors excellence, La CourneuveLutèce 2005. 2 Cendrillon souhaitez faire partie du pôle Manifestation contre la réforme des retraites Futsal 20 NOVEMBRE 13 ET 14 NOVEMBRE Renseignements au 01 55 84 04 04. -15 ans, 1re division, La CourneuveGagny. 17 ET 20 NOVEMBRE 14h30. Manifestation pour l’IVG Place d’Italie à 14h. Si vous Football Gymnase Béatrice-Hess à 16h. Cinéma l’Étoile, 1 allée du Progrès à des Six-Routes à 11h. L’équipe du MFPF 93 (Mouvement français pour le Planning familial de Seine-Saint-Denis) appelle à la manifestation nationale pour défendre le droit à l’avortement et contre le démantèlement de l’hôpital public. 20 NOVEMBRE 20 NOVEMBRE à 20h30. Tarifs : 10€, 5€ (réduit). Réservations et renseignements +INFOS PAGE 6. Stade Géo-André à 15h30. Indépendances africaines Centre culturel Jean-Houdremont Villes des musiques du monde Inauguration du groupe scolaire Joséphine-Baker Promenade collective dans le quartier des Clos à 10h30, suivie de l’inauguration officielle à 11h. 13h30 à 16h30. Gymnase Antonin-Magne à 20h30. 20 NOVEMBRE 15 Ciné-club Projection du film Drôle de drame de Marcel Carné. Médiathèque John-Lennon à 15h. Cinéma l’Étoile, 1 allée du Progrès Entrée libre. à 17h. Tarif unique : 3€. DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010 w w w.ville -la - courneuve.fr UN CERTAIN REGARD Sedef Ecer, auteure de théâtre « Les grandes métropoles sont ceintes d’un fil invisible » Née il y a 45 ans à Istanbul, l’auteure turquo-française a joué la comédie de longues années, notamment au cinéma, avant de s’essayer sérieusement à l’écriture. Pour coucher les mots sur le papier, c’est la langue de Charles Baudelaire, plutôt que celle de Nizâm Hikmet, qu’elle choisit. Sur le seuil, sa première pièce de théâtre, est montée en première mondiale à La Courneuve en 2009. Une ville qui a profondément marqué Sedef Ecer au point de lui inspirer une seconde œuvre, À la périphérie, qui sera dévoilée au festival Scènes d’Europe à Reims, en décembre. « J’ai grandi dans une banlieue stambouliote de la rive asiatique. En Turquie, pour les quartiers chics, on emploie le mot français « banlieue » qui n’a donc pas la connotation péjorative qu’il véhicule en France. Au cours de ma scolarité, au collègelycée français de Galatasaray, je suis rapidement tombée très amoureuse de la langue française. Je ne sais pas pourquoi mais très tôt j’ai senti que le français et la France auraient une place importante dans ma vie. J’ai découvert Truffaut, Godard à l’Institut français d’Istanbul. C’est marrant d’ailleurs car je suis retournée dans cette salle il y a quelques semaines mais cette fois en tant qu’auteure en langue française pour présenter Sur le seuil. Pour moi, la France c’était le glamour et le pays de la liberté alors que j’ai passé mon enfance dans une atmosphère de quasi guerre civile et mon adolescence sous la dictature militaire. La Turquie de l’époque ressemblait à un désert culturel. De par la profession de mes parents cependant j’ai grandi depuis l’âge de 3 ans sur les plateaux de tournage et les scènes de théâtre. À 17 ans, je ne me suis donc pas lancée tout à fait par hasard dans une carrière d’actrice. Deux ans plus tard, j’ai débarqué à Paris pour suivre les cours du Conservatoire national d’art dramatique. Ensuite, j’ai vécu un peu entre Paris et Istanbul où je poursuivais ma carrière au théâtre et au cinéma. En parallèle, j’ai écrit et j’écris encore des chroniques dans des grands titres de la presse turque tels que Sabah et Star. J’ai même publié un roman en Turquie : Hercai Fisoek. « À La Courneuve, j’ai commencé à m’interroger » En tant que comédienne, j’ai eu pas mal de succès notamment au cinéma. J’ai reçu des distinctions ( pour Dunden sonra et Yengcen Sepeti ), tenu des premiers rôles ( dans Iki Basli Dev ), mais j’ai toujours considéré que j’étais auteure même quand je ne publiais pas. Sur le seuil, que j’ai écrite en 2007, est ma première pièce. Ce passage à l’écriture en Français a été un vrai bouleversement. Depuis, je suis devenue boulimique de l’exercice. Tout n’est pas bon mais je ne m’arrête plus d’écrire. Je crois que je me censure moins dans cette langue. Sur le seuil a été montée pour la première fois par la compagnie Eltho d’Élise 33, avenue Gabriel-Péri - 93126 La Courneuve Cedex Tél. : 01 49 92 61 40 - Fax: 01 49 92 62 12 Chatauret qui intervenait à La Courneuve. Je n’avais pas vraiment mis les pieds dans une banlieue populaire parisienne avant mes 40 ans. Et, c’est à La Courneuve, que j’ai commencé à m’interroger sur la notion de périphérie. Élise Chatauret a d’abord travaillé avec des amateurs, en l’occurrence les jeunes de l’atelier-théâtre qu’elle anime au lycée Jacques-Brel. La rencontre avec ces jeunes et leur regard sur mon texte ont été un moment très fort. Sur le seuil, parle de l’entre-deux et je voyais concrètement comment ce thème pouvait résonner chez ces adolescents. Cette expérience m’a donné envie de poursuivre l’aventure à La Courneuve. En affinant ma connaissance d’un quartier populaire de banlieue parisienne, je pouvais creuser cette notion de périphérie. Partout les grandes métropoles sont ceintes d’un fil invisible derrière lequel on repousse les populations dont on ne veut pas, consciemment ou inconsciemment, la ville étant un organisme vivant et dynamique. Web : www.ville-la-courneuve.fr Courriel : [email protected] Directeur de la publication : Gilles Poux Directeur de la communication : Philippe Caro Conception éditoriale et graphique, maquette : Anatome Rédacteur en chef : Yann Lalande Rédaction : Éric Bacher, Isabelle Meurisse J’ai cherché à observer comment Istanbul et Paris cohabitaient avec leurs quartiers périphériques respectifs et comment l’on y vivait. À ce titre, l’atelier « Construction du récit » que j’ai animé tout au long de l’année scolaire dernière, dans le cadre du parcours Culture et art au collège Poincaré, avec des élèves de 4e, s’est avéré riche d’enseignements. Le but premier était que ces jeunes, très imprégnés de culture télévisuelle, ne confondent plus divertissement et art. Nous avons donc réalisé un film écrit par leurs soins. Le visionnage final a été un vrai bonheur. De toute cette réflexion est née À la périphérie (aide à la création de la Région Île-de-France). Dans cette pièce, il ne s’agit pas de comparer les bidonvilles stambouliotes et une ville comme La Courneuve. Ce qui m’intéresse, c’est le destin, commun peut-être, de ces périphéries, car je crois que la question de l’habitat dans ces quartiers sera l’une des grandes questions du XXIe siècle. « Propos recueillis par Yann Lalande Rédaction web : Marie-Hélène Ferbours Maquette : Nadège Rouland / Farid Mahiedine Photographe : Virginie Salot sauf mentions spéciales Secrétariat de rédaction : ETC Impression : Public Imprim Publicité : Médias & publicité : 01 49 46 29 46 Ce numéro a été imprimé à 18 000 exemplaires sur papier recyclé