Regards n° 321 du jeudi 4 au mercredi 17

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Regards n° 321 du jeudi 4 au mercredi 17
Sedef Ecer
Creuser cette
notion de
périphérie
p. 16
N° 321 du jeudi 4 au mercredi 17 novembre 2010
w w w.v i l l e - l a - c o u r n e u v e.f r
BILAN DE SANTÉ
Notre santé
n’est pas une
marchandise.
Ville-État :
à La Courneuve,
deux logiques
s’affrontent.
p. 8/9
Groupe scolaire
Joséphine-Baker
ACTUALITÉ
Petit tour d’horizon sur la
situation des commerces
courneuviens.
L’heure de l’inauguration
a sonné, rendez-vous
ce 20 novembre.
LOISIRS
Noces d’or et de diamant, des
décennies après, ils se sont dits
oui une nouvelle fois.
p. 6
p. 11
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SPORTS
Ça patine bien pour Prescillia
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ARRÊT SUR IMAGES
SOLIDAIRES
Comme le précédent,
l’équipe de Regards a préparé
ce numéro dans le contexte
particulier des actions contre
la réforme des retraites du
gouvernement. Dans sa
diversité, aux côtés du personnel communal, elle veut
témoigner, ici, de son soutien
au mouvement revendicatif.
BRADERIE SOLIDAIRE
L’antenne courneuvienne du Secours
Populaire Français organisait une braderie de vêtements et de poussettes le
28 octobre dans le quartier Verlaine.
EN VACANCES, JE ME DÉPENSE
Comme lors de chaque vacance
scolaires le service des Sports a
proposé aux petits Courneuviens un
copieux programme d’activités
sportives.
REGARD DE TRAVERT
Depuis le 20 octobre et jusqu’au 21 janvier, le Centre
des archives diplomatiques accueille l’exposition
D’un monde à l’autre, images de la Chine (1946-1956)
à partir notamment de la collection André Travert
ancien diplomate en Chine. Du lundi au vendredi, de
13h à 17h, le matin sur rendez-vous.
Entrée libre. Tél.: 01 43 17 70 30
SEMAINE DES PRATIQUES CULTURELLES
Donner envie aux jeunes, tel était l’objectif du Point information jeunesse en
accueillant la comédie Qu’est ce qu’on va faire de toi ? de la compagnie ACM
le 22 octobre, ou en organisant la réalisation d’un court-métrage intitulé
Hors programme, le 25 octobre, suite au partenariat avec le Bondy blog.
+
PHOTOS : www.ville-la-courneuve.fr
Coordination Yann Lalande
Samson/ Iconovox
Benjamin Géminel
L’ACTU DE LA RÉDACTION
REGARDS
2
DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010
w w w.ville -la - courneuve.fr
À MON AVIS
Gilles Poux,
maire
Après le Sénat, la réforme des retraites vient
d’être votée à l’Assemblée Nationale. Quelle est
votre réaction ?
FLÂNERIE STUDIEUSE
Ils n’étaient pas nombreux les courageux à avoir bravé le froid du
23 octobre pour participer à la balade urbaine proposée par l’association « A travers Paris » et le cabinet d’architectes RB&Cie.
Monsieur Woerth affirmait quelques heures avant ce vote, que «
la démocratie, c’est le gouvernement de la Ve République ». je
pense que lorsqu’une majorité du peuple français s’oppose à une
réforme, la démocratie, c’est de les écouter, c’est de respecter
la souveraineté populaire. Depuis des mois, celles et ceux qui
proposent d’autres solutions, un autre financement du système
de retraites, sont méprisés et pas entendus. Qu’ils soient à
l’Assemblée ou dans la rue.
Alors faut-il continuer l’action dans ce contexte ?
Benjamin Géminel
Le Président de la République a le pouvoir de ne pas promulguer
la loi, pour que celle-ci n’entre pas en vigueur. Pour cela, il faut
sans doute que les « politiques » soient plus encore porteurs de
débats qui permettent d’ouvrir des perspectives. Il faut continuer
à mettre la pression, sous des formes d’actions diverses à inventer
collectivement. D’ailleurs à ce sujet, de nombreux Courneuviens,
solidaires jusque là en grande majorité, m’interpellent sur la
poursuite de la grève dans le personnel communal. Je mesure
les désagréments provoqués. Le droit de grève est un droit
fondamental. Ce sont les organisations syndicales, les personnels
eux-mêmes qui décident des suites à donner. Pour être franc,
pour ma part, il me semble qu’il faut savoir aussi trouver d’autres
formes d’actions qui permettent de préserver la solidarité et la
compréhension des habitants, si nécessaires et si précieuses.
500
personnes ont répondu à l’invitation de l’association Franco-Tamoul
le 1er novembre pour l’inauguration d’une statue de bronze à l’effigie de Suppayya Paramu Thamilselvan, négociateur pour la paix à
Genève.
Si l’actualité a beaucoup évoqué la réforme des
retraites, d’autres projets semblent également
bien inquiétants….
En effet. On peut notamment évoquer la ponction de 340
millions d’Euros par an que veut opérer le gouvernement sur les
organismes HLM. Un sale coup pour le logement social, quand
on sait que le nombre des demandeurs de logements s’approche
des 2000 à La Courneuve. Je pense aussi à la loi Bachelot sur
les hôpitaux, qui tend à considérer les soins médicaux comme
un commerce et accentue un peu plus les inégalités dans l’accès
au soin. L’actualité sociale semble sombre.
Quelles perspectives pour La Courneuve
et ses habitants ?
Il faut que nous continuions ensemble à faire bouger notre ville,
à la transformer. Les Courneuviens – pas assez nombreux je
crois – qui ont participé aux derniers comités de voisinage, en
s’informant des projets réalisés ou à venir, ont pu mesurer ce
qui change et va changer.
Le 4 décembre, nous organisons les 6e et dernières Rencontres
La Courneuve 2010. Il s’agira de faire le point du chemin
parcouru depuis les premières Rencontres de 1999, qui avec
195 engagements pris à ce moment là, avaient tracé ce nouvel
avenir que nous voulons nous inventer.
HALLOWEEN
Les Américains ont beau faire dans le gigantisme, des citrouilles
comme celles là ne doivent pas se voir tous les jours de l’autre côté
de l’Atlantique. L’an prochain, il faudra inviter CNN à passer par le
jardin de La Courneuve Fleurie pour rendre compte d’Halloween !
REGARDS
3
DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010
w w w.ville -la - courneuve.fr
L’ACTUALITÉ
Commerces
« Des commerces
valorisants
s’installent
»
Joseph Irani, adjoint au maire*, fait le point sur la situation des commerces
à La Courneuve, illustrée par trois exemples contrastés.
Regards : Quels sont les objectifs municipaux en matière de commerce ?
Joseph Irani : Après la désindustria-
lisation, les boutiques ont fermé les
unes après les autres, ou ont commencé
à dépérir. Aujourd’hui, la Ville a une
réelle volonté de défendre les très petites
entreprises (TPE), les commerces de
proximité. Et elle les encourage. Mais
acquérir un commerce est devenu plutôt
« simple ». Beaucoup de personnes, sans
formation préalable, ouvrent un magasin,
un bar ou un restaurant (Ex: brasserie
de La Tour, voir ci-dessous), non pas
par vocation comme dans le temps,
mais parce qu’ils n’ont pas de travail
et imaginent immédiatement que ça va
marcher. Et, on ne peut pas empêcher
quelqu’un de gagner sa vie ! Du coup,
celui qui ouvre un kebab s’aperçoit vite
que tenir un commerce n’est pas chose
aisée et que, dans la situation actuelle,
il rencontre une vive concurrence. Donc
il ferme rapidement. Cependant depuis
trois ans, la situation s’améliore. Des
commerces valorisants s’installent, telle
la librairie, fortement attendue par de
nombreux Courneuviens, qui ouvrira le
16 novembre en Centre-ville (voir cidessous). Beaucoup de commerçants
se battent réellement pour acquérir leur
affaire. Le restaurant comorien, actuellement en travaux près de la rue Saint-Just,
en est l’exemple.
R. : Les commerces sont-ils choisis par
la Ville ? Et pourquoi ?
J. I. : On n’est pas dans une société
dirigiste. Ce n’est pas parce que la mairie veut tel commerce qu’il s’installera.
Il n’appartient pas à la Ville. Elle ne
choisit donc pas ses commerçants. De
plus, pour l’économie, il est préférable
de laisser la place à un commerçant
quel qu’il soit plutôt que laisser un local
vide. Le moyen pour la municipalité de
décider de l’installation d’un commerce
est de préempter. Mais ce procédé n’est
pas simple à mettre en application. Si
la Ville décide une telle opération, il est
indispensable d’avoir toutes les garanties. Un commerce vendu est souvent,
pour le vendeur, le travail de toute une
vie. L’acquérir est une opération financière coûteuse. Il faut savoir également
que la préemption obéit à des règles
strictes. Elle a une durée limitée. Prenons un exemple, si la ville souhaite voir
un charcutier s’installer, il faut impérativement qu’il s’installe dans l’année.
Sinon, le local revient au propriétaire et
c’est terminé. Même si la situation des
commerces peut paraître difficile, il ne
faut pas oublier que La Courneuve a un
marché de qualité, le 3e d’Île-de-France
et un centre commercial valorisant dans
le quartier de La Tour.
Propos recueillis par Isabelle Meurisse
* Délégué au développement économique et social
La librairie « La Traverse » ouvre ses portes
pas accepté par la population, sans effort
de sa part la fermeture est la sanction
brutale. Une telle expérience doit être
prise en compte pour préparer l’avenir. Aujourd’hui, de nouveaux dossiers
sont étudiés, mais aucune décision n’a
encore été prise, l’exigence de qualité
étant primordiale.
Un mal pour un bien…
au centre Commercial de La Tour.
Succès pour la boulangerie « Délices du Sud »
D
Inauguration le 9 décembre à partir de 18h, allée des Tilleuls
À
partir du 16 novembre, BD, polars,
littérature française ou étrangère,
beaux livres et ouvrages dédiés à la
jeunesse rempliront les rayonnages
multiples du local de 70 mètres carrés,
au 7 allée des Tilleuls. Doris Séjourné
et Caroline Sayanouanchan, nos deux
libraires, résident en Seine Saint-Denis
et ont éprouvé un véritable coup de
cœur pour La Courneuve. « L’idée était
de créer une librairie dans une ville
qui en était dépourvue. La Courneuve
est très vite devenue pour nous une
évidence, explique Caroline. L’objectif
est de faire de « La Traverse », un lieu
convivial d’échanges et de rencontres
afin de contribuer à un mieux-vivre
ensemble. Avant même de découvrir La
Courneuve et notre lieu d’implantation,
nous avons opté pour « La Traverse »
comme la promesse d’un chemin qui
conduit à toutes les cultures, qui décloisonne les quartiers, les communautés
et les idées », conclut Doris.
epuis mai, Ahmed Jemel vous
accueille dans sa boulangerie 100%
artisanale au 9, place Paul-Verlaine.
Baguettes, pains de campagne, brioches,
gâteaux orientaux, sandwichs et pâtisseries alléchantes sont préparés, tous les
jours de la semaine, avec professionnalisme et amour du métier. « J’ai toujours
été boulanger, confie Ahmed, le gérant.
Nous ne sommes pas un dépôt de pain.
J’ai vu que ce quartier était dépourvu de
I. M.
L’odeur du bon
pain chaud vous
mènera chez l’artisan
boulanger de Verlaine
Fermeture de la brasserie
U
n dénouement inévitable.
Visiblement, le gérant de ce petit
commerce proposait à la population un
service médiocre et ne réglait pas ses
factures. Le rideau de fer étaient souvent
baissés, la nourriture (kebabs et pizzas)
était de basse qualité. On ne retrouvait
ni les plats typiques ni le service d’une
brasserie. C’est sans doute regrettable
mais aussi inévitable que ce commerçant soit parti. Le centre commercial de
La Tour espère dorénavant l’arrivée d’un
gérant motivé, honnête et sérieux. Cela
montre que lorsqu’un commerce n’est
REGARDS
4
boulangerie. J’ai donc décidé de monter mon affaire ici, avec mes associés.
C’est toujours agréable de trouver un
endroit où acheter du pain proche de
chez soi. ». Et l’idée ne déplait pas aux
habitants du quartier. « Je trouve que
l’ouverture d’une vraie boulangerie aux
pieds de la cité est une bonne idée.
C’est très pratique » explique Koltoum,
une cliente. Ce commerce de qualité,
ouvert de 6h30 à 21h, sans interruption, vous accueille
sept jours sur sept.
DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010
w w w.ville -la - courneuve.fr
Centre ville
Bientôt une médiathèque et un pôle
administratif sur le site Mécano
D’ici 2013, La Courneuve accueillera une médiathèque communautaire ainsi qu’un pôle
administratif municipal, à l’emplacement des anciens ateliers de l’usine Mécano.
D.R.
La façade Sud (côté Av. Victor-Hugo) du
nouvel équipement donnera sur le futur
mail piéton qui traversera le Centre-ville.
C
’est le 20 octobre dernier, qu’a été
sélectionné par un jury le cabinet
d’architectes Flint, pour la réalisation d’une médiathèque communautaire
et d’un pôle administratif municipal. Ce
choix ne deviendra définitif qu’après le
vote au prochain conseil communautaire
de Plaine Commune le 23 novembre.
Implantés à l’emplacement de l’ancienne
usine Mécano, ces deux équipements
seront répartis sur trois niveaux et près de
6 000 m². Le pôle administratif, équi-
pement municipal de 1 830 m2, centralisera autour d’un « guichet unique »
l’ensemble des services administratifs
auxquels s’adressent aujourd’hui les usagers courneuviens. Un administré pourra
ainsi, dans ce même lieu, remplir une
demande de logement, faire son passeport, inscrire ses enfants à diverses
activités, etc. Agora, premières lectures,
fictions… La médiathèque communautaire
Aimé-Césaire constituera, quant à elle le
principal équipement de lecture publique.
Sur le plan architectural, le parti pris
du cabinet Flint est de laisser libre et
visible l’architecture originelle de l’usine.
Autrement dit, il s’agit de conserver un
témoignage de l’intense activité industrielle
du site, afin de préserver la mémoire collective de l’époque. « à cet endroit ils ont
vraiment respecté le cahier des charges
que nous avions fixé, se félicite Soumya
Bourouaha adjointe déléguée à l’accès
à la Culture et membre du jury. C’est
un très beau projet, très pertinent qui
facilite l’accès à la culture. Il est logique
qu’il ait fait quasiment l’unanimité. » « Les
façades du bâtiment existant, explique par
ailleurs une note du cabinet d’architectes,
seront utilisées comme une première
peau «filtre», pour atténuer rayonnement
solaire et impact sonore. Chaque plateau
sera adapté selon l’usage : volumes de
grande hauteur dans les halls publics et
la médiathèque ; espaces moins élevés
dans les plateaux administratifs. » « Le projet de fédération de ce pôle administratif
revêt plusieurs objectifs, explique de son
côté Laurent Thibaut, adjoint au maire,
delegué à l’aménagement. L’idée est de
participer à la revitalisation du quartier
centre-ville, en confortant sa centralité
administrative et culturelle. Le but est
également de rapprocher l’institution des
usagers et d’améliorer les conditions de
travail du personnel communal. » Si tout
va bien, dix-neuf mois de travaux seront
nécessaires pour achever cette réalisation de premier plan. Estimé à près de
16,5 millions d’euros, le chantier devrait
démarrer début 2012. Mylène Sacksick
Logement
Babolat, deux projets d’envergure
L’ancien site des Usines Babolat (quartier de la Gare) verra naître deux projets immobiliers à l’horizon 2013.
I
HLM en 2007 rue Renoir,
ces 99 logements devraient
ravir plus d’un Courneuvien.
Le projet FIAC de 99 logements
Coopérative de 19 logements
en accession à la propriété
Regards suit l’avancement des
opérations depuis le début
du projet (Regards 296 et
304). Voulue par la Ville
et portée par le promoteur
Interconstruction, l’opération
se démarque par son originalité. Les futurs co-propriétaires, autrement
dit les acquéreurs, constituent une coopérative. Au sein de cette coopérative, ils
conçoivent, avec l’aide de professionnels,
leur futur logement de A à Z. Depuis fin
2009, les futurs propriétaires s’investissent dans ce projet atypique, une grande
première à La Courneuve. « Cette initiative
permet aux sociétaires de suivre étape par
D.R.
99 logements locatifs sociaux
ls occuperont 6 500 mètres carrés du
terrain. Sur le plan architectural, le parti
pris de la FIAC-SA HLM est de donner
aux constructions neuves « une écriture
architecturale sobre et moderne ». Trois
anciens bâtiments seront reconvertis en
logements et rénovés afin de conserver une
partie de l’histoire du site. Autrement dit,
il s’agit de mêler bâtisses industrielles du
début du siècle à de nouvelles constructions de deux à quatre étages. Terrasses
privatives, parkings en sous-sol, espaces
végétalisés, locaux pour poussettes et
vélos sont prévus pour le confort des
futurs locataires. Le permis de construire
du projet FIAC sera déposé dans le courant du mois de novembre. Le chantier
devrait commencer au deuxième semestre
2011, pour une livraison des logements en
2013. Au vu de la réussite de l’opération
de construction dirigée par la FIAC-SA
REGARDS
5
étape l’évolution du projet et d’acquérir
leur bien immobilier moins cher qu’avec
la participation d’un promoteur habituel »
précise Laurent Thibaut, adjoint au maire,
délégué à l’Aménagement. Du deux pièces
au duplex de 100 mètres carrés, ou au
loft de 170 mètres carrés, chaque logement disposera d’une terrasse ou d’un
jardin. À l’heure actuelle, il reste deux
DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010
T3 à pourvoir (1). Le projet occupera
1 200 mètres carrés du terrain Babolat et
devrait être définitivement terminé d’ici
Isabelle Meurisse
à 2013.
INFOS
(1) Si vous êtes intéressés :
Interconstruction 01 46 99 59 00 ou
Plaine Commune, service aménagement La Courneuve 01 55 93 55 55.
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L’ACTUALITÉ
Insertion professionnelle
Droits de l’enfant
Une vraie 2e chance
Petites têtes pleines idées !
À l’occasion de la semaine des Droits de l’enfant
(15-20 novembre), les petits Courneuviens démontreront leur
engagement citoyen.
Lasserpe - Iconovox
Après le second colloque des écoles de la 2e chance,
Regards a rencontré le responsable du site courneuvien
Regards : Quel est le rôle d’une école
de la 2e chance ?
Christophe Mercadier : Les E2C sont
nées d’une initiative européenne d’Edith
Cresson pour aider à l’intégration professionnelle et sociale des jeunes de 18 à 25
ans sortis du système éducatif sans qualification, ni diplôme, mais volontaires et
motivés. On n’est pas là pour empiéter sur
le travail de l’Éducation Nationale. Il faut
que le jeune ait eu le temps de prendre le
recul nécessaire par rapport à son échec
scolaire pour rebondir, faire des choix.
L’E2C n’est pas un passage obligatoire.
Il faut que ce soit le jeune qui vienne à
l’école, pas l’inverse.
R. : Que propose une telle structure ?
C. M. : Les E2C n’ont d’école que le nom.
Tout l’enseignement est individualisé en
fonction des lacunes et projets professionnels des jeunes. Aucun n’a le même
programme. Les niveaux sont très hétérogènes. Un jeune peut avoir quitté
le système scolaire en Première ou dès
l’école primaire, d’où l’importance de la
pédagogie individualisée.
R. : Les E2C sont présentes depuis 8
ans en Seine-Saint-Denis, quel en est
le bilan ?
C. M. : L’école du 93 possède quatre sites
(La Courneuve, Saint-Denis-La Plaine,
Rosny et Sevran). On est maintenant dans
un régime de croisière, contrairement à
d’autres (92, 94) qui découvrent à peine le
dispositif. On peut dorénavant accueillir
600 jeunes par an, sur les quatre sites
du département. Depuis la création des
E2C, 25 000 jeunes ont bénéficié du projet à l’échelle nationale. 15 000 ont (re)
trouvé un emploi, dont 80% juste après
la formation.
20 novembre : inauguration du groupe
scolaire Joséphine-Baker…
L’événement incontournable de cette
année sera l’inauguration du nouveau
groupe scolaire des Clos (voir ci-dessous). La dernière école construite à La
Courneuve, Louise-Michel, a été inaugurée il y a plus de dix ans.
… et théâtre-forum. Pendant les
vacances de la Toussaint, les enfants
du Conseil communal 2009-2010 ont
travaillé, en partenariat avec la compagnie NAJE, sur un projet de théâtre
forum. Ils y abordent le thème de la
violence. Une représentation publique
aura lieu le 20 novembre au Centre
culturel Jean-Houdremont, à l’occasion
de la journée internationale des Droits
de l’Enfant.
S’exprimer avec le congrès de l’ANACEJ…
Du 28 au 31 octobre, quatre enfants
du Conseil communal se sont rendus
au Congrès de l’ANACEJ (Association
nationale des conseils d’enfants et de
jeunes) à Pau, ayant pour thème le
développement durable. Les enfants
ont ainsi montré qu’ils se sentaient
autant concernés par le devenir de la
planète que leurs aînés.
…le concours d’affiches « Agis pour tes
droits »… Dans les centres de loisirs de
la Ville, les affiches qui participeront
au concours national prennent forme.
Les enfants travaillent assidûment sur
le thème « Les Droits de l’Enfant, les
clés de notre éducation ». Les affiches
participantes seront sélectionnées les
9 et 10 novembre.
…et le Conseil communal des enfants.
Fort de son succès, le Conseil communal des enfants, créé l’an passé,
à l’occasion des 20 ans de la CIDE
(Convention internationale des droits
de l’enfant), va entamer sa deuxième
année. Les élections du Conseil 20102011 auront lieu le 15 novembre à
l’Hôtel de ville. Les élèves de CM2 éliront leurs candidats favoris. Présidée
par Gilles Poux, la première séance
plénière des nouveaux élus, aura lieu
le 19 novembre à 18h30.
I. M.
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H8DA6>G:
6>G:
Propos recueillis par Isabelle Meuriss.
Conflit des retraites
e mouvement de lutte contre la
réforme des retraites a fortement
perturbé le fonctionnement des services
municipaux ces dernières semaines.
« Comme l’accueil scolaire et la cantine
ne sont plus assurés dans les écoles
depuis la mi-octobre, nous avons dû
nous absenter du travail, avec mon mari.
Nous avons fini par prendre une nourrice.
Cela fait des frais supplémentaires »,
explique Nadia Loussaief, mère d’un
enfant de 4 ans qui fréquente l’école
Rosenberg. Leur addition risque d’être
d’autant plus salée que les centres de
loisirs sont restés fermés pendant les
vacances. « Nous avons assez d’animateurs pour assurer l’encadrement
des enfants mais pas assez d’agents
pour le nettoyage et pas de service de
restauration. Le Siresco qui fournit les
repas pour la cantine ne fonctionne pas
à cause de la grève », notait-on du côté
de la mairie. Impossible donc de garantir
un service même « allégé » aux parents.
Même problème pour les gymnases et
les équipements sportifs. « Nous avons
bien conscience des difficultés rencontrées, en particulier pour ceux qui
ont des enfants, du fait de la grève »,
note Florence Piles, agent d’entretien
pour la ville et représentante syndicale
CGT. «Toutefois, aujourd’hui, c’est le
seul moyen que nous avons de nous
faire entendre par le gouvernement. La
plupart des parents l’a bien compris.
Beaucoup, d’ailleurs, nous ont dit qu’ils
étaient solidaires du mouvement. »
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Crédits photos : Ville de La Courneuve / Virginie Salot - ©Bettmann/ CORBIS
Perturbations
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Nicolas Raynaud
REGARDS
6
DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010
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ÉCHOS CITOYENS
Élections
Les délégués de parents d’élèves
Les 15 et 16 octobre, les parents des élèves inscrits dans les établissements primaires et secondaires de
la ville ont désigné leurs délégués pour l’année scolaire 2010/2011. Nous publions ici la liste des élus
titulaires des établissements scolaires qui nous sont parvenus.
L’établissement n’a pas de délégués de
parents d’élèves.
Pascal Dacasa
• École élémentaire Jules-Vallès
Mmes Mondésir, Ataoui, Otmani; MM.
Calixte, Ciftci, Ehamparanathan, Hassani,
Hamas, Hemmali, Kadji, Mogni, Mze
Soilihi, Nait Abdelaziz.
• École Charlie-Chaplin élémentaire
Mmes Arsenio Gregorio, Barac, Margot,
Soares, Santos Neto, Sid Atmane,
Todorovic, Vicentijevic.
Mmes El Gherbi, Kaba, Khelifa, Monge,
Sampson, Balam, Ghessas, Ali Cherif,
Hamlaoui; Mrs Fodhil, Maoulida, Gomez
Correla.
• École Paul-Doumer élémentaire
Mmes Biloghe-Ekouaghe, Brault, Housni,
L’Hote, Soler, oubid, Belouahchi, Sagna;
MM. Benahmed, El Aissi, Muller, Nezzar,
Tirante, Evrot, Kone, Mijovic, Souchon.
Mme Dolium; M. Mellal.
• École Raymond-Poincaré maternelle
Mmes Bazizi, Gacem, Nkuni, Daikha.
• École maternelle Rosenberg
Mmes Benayad, Hadjara, Lebel, Morbello,
Rathphacky; M. Hebbali.
Collège Politzer
Mmes Amazouz, Hamed, Caron, Montantin,
Stefani, MM. Lajnef, Khitmane.
• École Paul-Doumer maternelle
Mmes Housni, L’Hote, Halit, ibazatene,
Ziani, MM. Moindjie, Oubid, Bartuccio,
Cenderelli, El Aissi.
Collège Jean-Vilar
Mmes Benaissa, Margot, Desbois,
Lamoureux; MM. Heraud, Julie.
• École Joliot-Curie élémentaire
L’établissement n’a pas de délégués de
parents d’élèves.
Collège Raymond-Poincaré
Mmes Saadouni, Mabrouki, Djedi, Chenouf,
Kerchouni, Lekehal, Majeri; MM. Masker,
Hafsi.
• École Saint-Exupéry élémentaire
Mmes Bennouala, Bouaziz, Chikhi,
Colmon, Djedi, El Hor, Lazrak, Mendouga,
Nkuni; MM. Conde, Diop.
• École Charlie-Chaplin maternelle
Mmes Ghozzi, Arnaud, Betcu, Rhamoune;
MM. Julie, Tshiala, Macokatic.
• École Saint-Exupéry maternelle
Mmes EL Hor, Lazrak, Bennouala, Singa,
Yalali.
• École Louise-Michel élémentaire
Mmes Battistoni, Losange, Noel, Ouertani,
Said Bacar; M.Mercan.
• École Joséphine-Baker élémentaire
Mmes Mouro, Hemma, Franquet, Soudani,
Remy; M. Mze Soilihi.
• École Louise-Michel maternelle
L’établissement n’a pas de délégués de
parents d’élèves.
• École Robespierre élémentaire
Mmes Ben Amor, Bourouaha, Hamed
H., Hamed M., Idssatene, Lehn, Mejdi,
Nottoli, Renner; M. Traore.
• École Robespierre maternelle
• École Anatole-France élémentaire
Mmes Leca, El Gherbi, Khalaf, Mengue,
Rouvière, Sifeddine; MM. Ali Cherif,
Hamlaoui, Mchinda, Rocha Carlos, Zeid.
• École Anatole-France maternelle
Agenda 21
Philippe Juraver,
homme de convictions
Concertons-nous
• École Joliot-Curie maternelle
Mmes Donga, Hamadi; M. Ali.
Lycée professionnel Denis-Papin
Mmes Gasnier, Akroune, Colmon.
• École Paul-Langevin élémentaire
L’établissement n’a pas de délégués de
parents d’élèves.
• École Paul-Langevin maternelle
Mme Fofana; M. Abal.
Lycée Jacques-Brel
Mmes Soihili, Benaissa, Ait Drissi, Hamon,
Dinar.
Lycée professionnel Arthur-Rimbaud
L’établissement n’a pas de délégués de
parents d’élèves.
• École Henri-Wallon élémentaire
Luttes sociales et actions politiques sont au cœur de l’engagement
de ce conducteur de la ligne B du RER et syndicaliste chevronné.
L
e 16 novembre, les Courneuviens
sont invités à participer aux ateliers
communaux nécessaires à la mise en
place d’un Agenda 21 sur le territoire de
Plaine Commune. Après l’inauguration
des panneaux photovoltaïques récemment installés à l’école Paul-Doumer,
à 17h30, les participants choisiront un
des thèmes de discussions proposés
(énergies, environnement, transport ou
coopération internationale). Les objectifs
de ces ateliers de concertation sont,
dans un premier temps, de sensibiliser
les participants aux principes du développement durable et d’en comprendre
les problématiques afin de cibler, au
mieux, les besoins de la commune en
la matière. À l’issue de ces ateliers,
une synthèse sera proposée.
Isabelle Meurisse
INFOS
Mardi 16 novembre, groupe scolaire
Paul-Doumer à 18h30.
S
on cheval de bataille, c’est la
ligne B du RER. Philippe Juraver,
conducteur RATP et syndicaliste chevronné, ne cesse de mener bataille
aux cotés des salariés de la ligne.
Son combat contre l’injustice et son
sens aigu de la fraternité puisent
leurs origines dans son passé. Né en
1959 à Lyon, d’un père militaire de
carrière, Philippe a connu plusieurs
pays d’Afrique lors de sa jeunesse.
« Sénégal, Niger, Gabon, la diversité
des régions que j’ai traversées m’a
confronté très tôt à la misère. J’y ai
côtoyé des populations, qui, même
très pauvres, s’entraidaient autant
qu’elles le pouvaient. Ces moments
ont forgé mon esprit de camaraderie. »
Chef de manœuvre, agent de gare, conducteur, Philippe, rentré en France à l’âge
de 16 ans, a pas mal bourlingué depuis
son entrée à la RATP. « Aujourd’hui, je
connais presque tous les métiers du rail
francilien », convient-t-il. C’est ce savoir
REGARDS
7
concret qui lui permet, en 1995, de se
placer à la tête de la section CGT du
RER B. Depuis, il ne cesse de faire progresser les acquis des salariés. C’est ainsi
que pendant les mouvements sociaux
d’ampleur nationale, il participe à l’obtention des RTT en 2002, au retrait du
DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010
CPE* en 2004, ou encore au mouvement contre la réforme des retraites
(en 1995, 2003, 2007, puis 2010).
Sans compter toutes les batailles
qu’il mène pied à pied au quotidien.
« J’essaie parfois d’imaginer d’autres
formes de luttes, comme lorsque j’ai
contribué au lancement d’une action
juridique de masse contre le prélèvement des jours de grève ». En plein
début de crise, les salariés de la RATP
se sont ainsi vus remettre un chèque
de 500 à 800 euros d’indemnités.
« Ce fût une belle victoire, à la fois
juridique et politique ! », conclutt-il. Fierté de Philippe Juraver, ces
combats font désormais de lui un
acteur incontournable de la scène politique et syndicale. Parce qu’il souhaite
« faire le lien entre les luttes sociales et
l’action politique », Philippe fut candidat
aux Européennes 2009.
Mylène Sacksick
*Contrat première embauche
w w w.ville -la - courneuve.fr
GRAND FORMAT
Ça va la santé ?
P
eu après l’adoption de
la réforme des retraites,
à l’occasion du vote du
Projet de loi de finance
de la Sécurité sociale (PLFSS, lire
kesako), les députés de la majorité
ont repris en chœur leur refrain préféré à l’adresse des Français : « pour
préserver le système vous allez devoir
consentir des efforts. » Une question
se pose pourtant : à quoi cela sertil de produire 1 921 milliards d’Euros
de richesse en 2009 et de courir derrière la croissance si c’est pour s’entendre dire qu’on n’a pas les moyens
de financer un système de retraite solidaire et un système de santé digne ?
Pour Christophe Prudhomme membre
du haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (lire interview), « Il
s’agit d’augmenter le reste à charge des
patients pour que, de fait, la population
solvable se dirige vers des assurances
complémentaires santé. L’assurance
maladie obligatoire ne rembourse plus
qu’à hauteur de 75% en moyenne, une
moyenne en diminution.
Ce qui nous place parmi les bons
derniers de l’OCDE. Mais si l’on se
contente d’analyser les soins courants
hors hospitalisation, le taux de remboursement par la Sécu est de 55%.
À partir du moment où l’on descendra en dessous des 50% une partie de
la population risque de se demander
pourquoi elle supporte le coût d’une
Sécu ? Autre danger, en parallèle
il y a un vrai phénomène de démutualisation. L’hôpital public pourrait
se transformer en hospice pour les
pauvres tandis que les gens qui ont
les moyens de payer une assurance
privée se rendront dans des structures
d’hospitalisation privées. »
Résister aux sirènes
libérales
Tout en gardant à l’esprit le montant de la dette publique (82,9 % du
PIB), n’y aurait-il pas d’autres voies
que de céder aux sirènes libérales
pour sauver notre système de santé ?
Des solutions semblent exister pour
faire entrer l’argent dans les caisses
de la Sécu, si l’on en croit la Cour
des comptes qui estimait, dans un
récent rapport, à 35,5 milliards d’Euros le montant des niches fiscales
concédées inefficacement en 2010
aux entreprises. Un chiffre à mettre
en rapport avec les 12 milliards de
déficit de la branche maladie de la
Sécu. Autre exigence à porter selon
Christophe Prudhomme: « Revendiquer
l’interdiction d’un secteur d’hospitalisation privé lucratif. On ne peut plus
tolérer que des investisseurs privés se
permettent de verser des dividendes à
leurs actionnaires avec l’argent de la
Sécu. La France est le pays d’Europe
où le secteur de l’hospitalisation privée est le plus puissant avec 35% du
“ marché ”. Ce n’est pas par hasard
si des grands groupes étrangers, dont
des fonds de pensions américains,
investissent en France. On pourrait
pourtant imaginer, au côté de l’hôpital public, un secteur hospitalier associatif à but non lucratif, comme c’est
le cas dans de nombreux pays.
La Sécu manque de ressources et
dans le même temps la Générale Santé
qui a bénéficié de la nouvelle tarification à l’activité a versé un dividende
exceptionnel à ses actionnaires de 350
millions d’Euros. Sanofi-Aventis est
une des entreprises du Cac 40 qui fait
le plus de bénéfices.» Une situation
qui ne laisse pas indifférent au Centre
Municipal de Santé où Karim Bedar, le
médecin directeur, voit l’environnement
social de certains patients se dégrader. « On devine qu’ils font des choix
vis-à-vis de la santé. Certains ne sont
plus venus me consulter parce qu’ils
n’avaient plus de droits. D’autres ne
prennent qu’une partie de leur traitement car des médicaments ne sont
plus remboursés. » Le médecin brandit alors l’étendard de l’humanisme :
« La santé n’est pas une marchandise,
il s’agit donc d’un domaine où il faut
savoir faire des efforts et mettre le
paquet pour soutenir des outils comme
le nôtre. Le coût social d’un CMS ne
devrait pas être seulement supporté
par des municipalités sur lesquelles
pèsent des contraintes budgétaires de
plus en plus importantes.
L’état doit assumer une de ses grandes
missions qui est l’accès aux soins pour
tous. La santé n’a pas de prix elle a en
revanche un coût et ce coût c’est le
prix, de la dignité humaine et de la vie.
L’être humain doit être replacé au cœur
du débat. »
Dossier : Yann Lalande
REGARDS
8
Faujour - Iconovox
Le système de santé français, référence mondiale jusqu’au début des
années 2000 est sévèrement remis en cause par des logiques de marché.
Au niveau local, la Ville fait de la résistance.
« Le taux de médecins
libéraux le plus faible
de France »
Entretien avec Christophe Prudhomme, médecin urgentiste à
l’hôpital Avicenne de Bobigny, porte parole de l’Association
des Médecins Urgentistes de France.
Regards : Comment qualifieriez-vous
les conditions de travail dans votre
service d’urgences ?
Christophe Prudhomme : Elles sont mau-
vaises pour deux raisons. D’une part, le
problème est financier et implique un
manque de personnel et un manque
de lits ouverts qui ne nous permet pas
d’accueillir correctement les patients qui
restent parfois jusqu’à 24 heures sur des
brancards. D’autre part, la désorganisation de la médecine de ville sur le département fait que, pour une partie non
négligeable de la population, les urgences
remplacent le médecin traitant. Cette
situation ne date pas d’aujourd’hui. Si
on enlève les centres de santé, les centres
de PMI, le nombre de médecins généralistes installés en Seine-Saint-Denis
baisse continuellement et rapporté à sa
population, le département a le taux de
médecins libéraux le plus faible de France.
R. : La Seine-Saint-Denis serait donc
une sorte de parent pauvre du système de santé ?
C.P. : Si on constate une faiblesse au ni-
veau de la médecine de ville, ce n’est
pas le cas pour le maillage hospitalier.
DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010
Le problème en revanche, c’est que nos
hôpitaux sont traités de la même manière
que les hôpitaux de l’ouest parisien. Ne
répondant pas aux mêmes besoins, avec
une population plus pauvre qui a recours à l’hôpital dans des situations plus
graves, forcément on constate, in fine,
un déficit de soins en Seine-Saint-Denis.
La stratégie globale du gouvernement
consiste à sous-investir dans les services
publics des zones où la population n’est
pas considérée comme intéressante tant
économiquement que politiquement. On
piétine ainsi le principe constitutionnel
d’égalité de traitement de la population
sur le territoire. Pour assurer cette égalité il faudrait des mesures inégalitaires.
Quand on renonce à ces mesures, les
territoires les plus pauvres sont victimes
de la double peine. En outre nos moyens
sont calculés sur la population déclarée,
or dans le département l’écart entre population réelle et population déclarée est
énorme, de l’ordre de 70 000 à 100 000
personnes qui sont prises en charge par
les hôpitaux publics où, à la différence
de certains hôpitaux parisiens, on ne
renvoie pas les sans-papiers.
w w w.ville -la - courneuve.fr
KÉSAKO ?
VOUS AVEZ DIT ?
PLFSS
Richard Hong, pharmacien place Paul-Verlaine
« Les retraités sont les plus en difficultés »
«
Je me suis installé place Verlaine en 1989 et je constate
que, depuis 2005, les plans gouvernementaux successifs de
déremboursement des produits ont des conséquences néfastes.
Les patients acceptent leur sort. Ils paient s’ils peuvent et sinon
ils se dispensent de traitement. Certains sont désormais obligés
de faire des choix dans leurs prescriptions. Quand les patients
nous tendent leur ordonnance, nous leur signalons les produits
qui ne sont plus remboursés et nous leur donnons conseil pour
que leurs dépenses éventuelles soient justifiées. Les retraités sont
les plus en difficulté avec leurs petites pensions. Ils n’ont pas la
CMU mais pas les moyens non plus de se payer une mutuelle
alors même, qu’avec l’âge, ils ont plus de soucis de santé.
»
Claude Simonin, médecin libéral, rue Edgar-Quinet
« L’AME ou la CMU ne me posent aucun problème »
«
J’exerce depuis 40 ans à La Courneuve et je n’ai pas le
sentiment d’avoir rencontré de difficultés particulières. J’imagine
que ce qui peut effrayer les jeunes médecins, au moment de
s’installer, c’est l’image négative que véhiculent certaines
banlieues populaires. Beaucoup de mes patients bénéficient de
l’Aide médicale d’Etat ou de la Couverture Maladie Universelle
et ça ne me pose aucun problème. On attend certes parfois
plusieurs semaines pour être payé par la Sécu et parfois l’argent
n’arrive jamais mais ça rentre dans les pertes et profits de
l’activité. En dépit de certains déremboursements, la Sécu me
semble continuer d’assumer les soins principaux. La France reste
l’endroit dans le monde où l’on assume le mieux les besoins de
santé de chacun quelles que soient les conditions sociales.
»
Le rapporteur général du projet de loi de
finance de la Sécurité sociale, Yves Bur
(UMP), n’y est pas allé par quatre chemins,
paraphrasant Churchill et promettant
« Du sang, de la sueur et des larmes » !
60 000
actes effectués par le personnel
du CMS de La Courneuve en 2009.
Le 2 novembre les députés ont voté
le Projet de Loi de Finance de la
Sécurité sociale (PLFSS) 2011. Cet
acronyme repoussant est pourtant
synonyme d’orientations politiques
majeures toujours prises dans le but
d’équilibrer les différentes branches
(maladie, retraites, famille, accidents du travail) de la Sécu dont
le déficit cumulé en 2010 devrait
se monter à 23,1 milliards d’Euros
(12 milliards pour la seule branche
maladie). L’objectif a été fixé à 21,3
milliards d’Euros de déficit pour
2011. Pour y parvenir le texte prévoit, entre autres mesures, la
baisse du taux de remboursement
de certains médicaments de 35 à
30%, la hausse du plafond pour
le ticket modérateur à l’hôpital,
des dispositifs d’autocontrôle du
diabète pour certains patients,
ou encore la maîtrise des prescriptions des médecins. Une des
conséquences indirectes de ces
mesures devrait être la hausse des
tarifs de Mutuelles de santé de
l’ordre de 4 à 8%.
Centre Municipal de Santé
Médecine sans barrière
Depuis plus de 35 ans le Centre Salvador-Allende est un acteur clé de la santé de milliers
de Courneuviens et sans doute l’un des principaux outils de solidarité de la Ville.
Médecine générale, cardiologie, dermatologie, pédiatrie, gynécologie,
rhumatologie, ORL, allergologie, ophtalmologie, gastro-entérologie, radiologie,
échographie, chirurgie dentaire, orthodontie, pédodontie, médecine du sport et
kinésithérapie constituent l’offre de soins du CMS sans parler du centre PMI, du
planning familial et des nombreuses actions de santé publique.
S
i le lieu a bien besoin de la réhabilitation-extension programmée pour
2012, on aurait tort de le juger obsolète. Bien au contraire. Face au double
défi de l’accès aux soins pour tous et du
déficit chronique de la Sécu, le Centre
de santé de La Courneuve, comme les
1 453 -municipaux et autres- autres recensés de par l’hexagone, pourrait même
inspirer des solutions aux gouvernants.
REGARDS
9
Avenue du Général-Leclerc l’action des
84 professionnels du CMS s’avèrent souvent indispensable comme le souligne
Karim Bedar médecin directeur du centre
depuis mars : « Le CMS permet d’accueillir
des spécialités sous-représentées dans nos
quartiers, dans un cadre intéressant et dans
une dynamique de coopération. Nous sommes
insérés dans le territoire et entretenons de
bons contacts avec les habitants. Pour résumer nous réunissons un certains nombre de
conditions géographiques et administratives (tarifs conventionnés, tiers payant,
convention avec complémentaires sur
l’avance des frais) qui facilitent l’accès aux
soins. Dans le contexte politique et économique actuel le centre de santé a peut-être
encore plus sa place que par le passé étant
donné que nous ménageons une vraie place
pour l’accompagnement social. Nous tentons
d’appréhender le patient dans sa globalité
afin d’apporter la solution la plus complète,
sanitaire et sociale. Je ne pense pas que l’on
puisse prendre autant de temps en médecine
libérale. » Une ambition qui a un coût : 3,9
millions d’Euros de budget de fonctionnement en 2009 pour 2,7 millions de recettes,
soit 1,2 millions restant à la charge de la
DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010
municipalité. « Le CMS ne rentre pas dans
les obligations de la ville mais répond à une
véritable volonté politique et cadre parfaitement avec l’objectif de bien être de la population fixé par l’équipe municipale, » justifie
Karim Bedar. Une structure dont ne se
passerait pour rien au monde Famakan,
venu se faire vacciner avant de se rendre
au Mali : « Je fréquente le CMS depuis 2002.
Les soins sont impeccables. Je n’avance pas
d’argent. Dans le 91 où je travaille il n’y a
pas d’équivalent à ce genre d’établissement. »
Bien qu’un peu plus réservé, Miloud, qui
attend sa fille à l’accueil de la chirurgie
dentaire, abonde : « Je viens d’abord pour
le coût modéré des soins. Ensuite parce qu’en
tant que Courneuvien c’est naturel de penser
au CMS. J’ai aussi été déçu du libéral sans
vouloir généraliser non plus. Pour ma part
j’ai été suivi pendant 10 ans ici et j’ai toujours été bien soigné. Les médecins prennent
le temps. Il faudrait seulement améliorer les
conditions d’accueil, même si je comprends
bien qu’on n’est pas dans le XVIe que ce n’est
pas facile pour le personnel. En tout cas pour
tous les gens qui n’ont pas le moyen d’aller
dans le privé le CMS est très important. »
Tout est dit.
w w w.ville -la - courneuve.fr
REGARDS
10
DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010
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SPORT |
| LOISIRS
D’or et de diamant…
+
C’est en famille que les héros du jour ont écouté les paroles du maire.
50 ans de mariage
M. et Mme Heurtaux
M. et Mme Trochaud
M. et Mme Astorino
M. et Mme Colin
Après que Gilles
Poux, eût souhaité la
bienvenue à chacun
des couples et retracé
affectueusement et
parfois avec humour
quelques pages de
leur existence; des
décennies après, les
époux se sont dit OUI
une nouvelle fois et se
sont laissés prendre
au jeu de la photo
souvenir.
PHOTOS : www.ville-la-courneuve.fr
60 ans de mariage
M. et Mme Huvier ont
célébré à domicile leurs
noces de Diamant
M. et Mme Nivelle
REGARDS
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DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010
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SPORT | CULTURE | LOISIRS
Un médecin pour les sportifs
Office municipal des sports
Le Centre municipal de santé propose deux fois par semaine,
une consultation avec un médecin du sport.
L
a visite médicale d’aptitude : chaque année,
c’est un passage obligé pour tous les sportifs
inscrits en club. Ils doivent s’assurer qu’il
n’y a pas de contre indications à la pratique de leur
sport préféré. Certains vont chez leur médecin traitant, d’autres chez un médecin du sport pour bénéficier d’un bilan plus complet. Dans ce cas, le prix de
la consultation est libre. Souvent, il faut débourser
plus de 50 euros et la dépense n’est pas remboursée
par la Sécurité sociale. D’où l’idée lancée par l’Office municipal des sports, qui compte près de 4 000
adhérents, de proposer une consultation spécialisée
au sein du Centre municipal de santé. Le projet, déjà
ancien, vient d’aboutir, grâce au soutien de la ville
et à l’attribution d’une subvention par la Direction
régionale de la jeunesse et des sports. Depuis début
octobre, deux fois par semaine, Pascal Geiger, médecin du sport, reçoit les sportifs de l’OMS. Le coût de la
consultation est réduit : 5 euros à payer directement
au club qui délivre un bon de visite.
de cette visite très complète, si tout est normal, le
sportif peut pratiquer sans risque. « En cas d’anomalies ou de doutes, il doit faire des examens complémentaires : radio, épreuve d’effort, échographie cardiaque… »,
précise Pascal Geiger avant d’aborder la deuxième
raison d’être de la consultation, à savoir la traumatologie. Le médecin est aussi là pour soigner les
sportifs qui se blessent ou souffrent de pathologies
liées à leur pratique sportive. Dans ce cas, le prix
est celui d’une consultation normale, soit 6,6 euros
après remboursement par la Sécurité sociale. La
différence avec une visite chez le généraliste ? « Je
ne me contente pas de faire un diagnostic général. Pour
une tendinite par exemple, je vais essayer de déterminer
précisément à quel endroit se situe le problème et quel est
son stade d’évolution, explique le médecin. L’objectif,
c’est que le patient puisse, grâce à un traitement adapté,
continuer à pratiquer une activité physique pour ne pas
perdre sa condition et revenir le plus vite possible à son
meilleur niveau. »
Nicolas Raynaud
Une visite très complète
Avec Pascal Geiger les athlètes sont dans de bonnes mains
INFOS
« Je commence par un interrogatoire poussé, axé pour partie sur les risques cardio-vasculaires qui sont la première
cause de mort subite dans le cadre d’activités sportives,
explique le médecin. Je complète ensuite par un examen clinique et un électro-cardiogramme ». Au terme
Horaires de la consultation :
Le mercredi de 8h30 à 12h
Le jeudi de 14h30 à 19h.
Renseignements au 01 49 92 60 60
Football américain
Le Flash lourdement
sanctionné
Patinage à roulettes
Tout roule pour
Prescillia Henneguelle
La commission de discipline de la
Fédération française a rendu son
verdict le 22 octobre au sujet des
incidents graves qui ont ponctué
la dernière finale du championnat
de France perdue par le Flash face
aux Spartiates d’Amiens. Le club
courneuvien a écopé de 9 points de
pénalités ( équivalent de 4 victoires
sur une saison à 9 matchs ) pour la
prochaine saison, 1 500 € d’amende,
cinq de ses joueurs impliqués dans
la bagarre ont pris cinq matchs de
suspension et un autre deux ans.
Le club a décidé de faire appel de la
sanction sportive qui hypothèque
d’ores et déjà l’exercice 2011.
La jeune Courneuvienne de 19 ans, championne d’Europe juniors 2010
en danse artistique (couple) sur patins à roulettes nous parle de son sport
atypique, injustement méconnu.
A
9 ans, elle ramassait un tract
intitulé « initiation au patinage
à roulettes » et la voilà à une
session avec une copine ! Propulsée
par son entraîneur en compétition au
bout d’un an, elle devient Championne
d’Europe juniors 2010 avec son partenaire. La multi-médaillée tentera fin
novembre prochain de décrocher le titre
au Championnat du Monde au Portugal.
« Je compte bien sur les Courneuviens pour
me soutenir ! » nous dit-elle pétillante.
La discipline de patinage artistique,
d’abord à lames, est née début XIXe siècle
et ce n’est qu’en 1979 que la chaussure
sera dotée de roues en polyuréthane.
Différente du roller avec ses roues en
ligne, la charge est répartie sur quatre
roues, « C’est bien plus simple que les roues
en ligne pour ceux qui débutent », confie
la patineuse également entraîneur. Le
patinage artistique, un sport de fille ?
« Les garçons ont une certaine carrure pour
pouvoir porter une fille au-dessus de la tête,
on peut être viril tout en étant agréable à
regarder. Il y a la musculation, on dessine
le corps, comme un autre sport, ce ne sont
que les règles qui changent et la manière
de le faire. » Ce sport combiné d’un art
peut donner une ascension rapide, selon
Prescillia et se pratique dès 3 ans. Ensuite
juste besoin de patins et d’une dalle de
béton bien lisse !
Résultats sportifs
Week-end des 23 et 24 octobre
Objectif : titre mondial juniors
désormais pour la patineuse
courneuvienne
Alexandra Racapé
REGARDS
12
DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010
Football
Š-15 ans, 1re division, Saint-Denis-La
Courneuve : 5-0
Futsal
ŠSeniors excellence, Blanc-Mesnil-La
Courneuve : reporté
Basket-Ball
ŠSeniors masculins, excellence départementale, Les Lilas-La Courneuve : 65-70
w w w.ville -la - courneuve.fr
SPORT | CULTURE | LOISIRS
À l’Étoile
Théâtre
Tous les films du 4 au 17 nov.
En avant les spectacles jeunesse !
1, allée du Progrès - Tramway Hôtel de ville
Tous les films sur répondeur au 01 48 35 23 04
Le Centre culturel propose deux événements jeune public revisités de manière
très contemporaine.
et sur www.ville-la-courneuve.fr
2 Cendrillon
Othello, j’aurai ta peau
«d’Actualités démocratiques»
L
tarif abonné 4€ - tarif abonné jeune public,
Soirée découverte, tarif unique 3€
Film Jeune public
© Richard Bois
AD : présentation en avant-première des films
Prix : tarif plein 5,50€ - tarif réduit 4,50€
ibrement inspiré de l’œuvre de William Shakespeare, ce spectacle, de la compagnie « Bouffou Théâtre », met évidemment
en scène Othello, héros, général et mercenaire noir au service de
la République de Venise, Desdémone, son épouse et Lago, le soidisant subordonné fidèle et dévoué. Mais les personnages sont des
marionnettes. Toute l’originalité de la création est là. « Le résultat
est plutôt surprenant, explique Sébastien Lagrave. Les marionnettistes ont travaillé la pièce avec des lycéens en formation professionnelle.
Othello, j’aurai ta peau est un grand plaisir pour les yeux car il fait
naître émerveillement et enchantement ». La marionnette, véritable
vecteur artistique selon le responsable du Centre culturel, sera
présente tout au long de la saison. Isabelle Meurisse
groupes 2,40€ - associations 3,50€
Tarif unique : 4,55€ à toutes les séances du
mercredi et celles de 15h et 18h le vendredi.
Ponyo sur la falaise (À partir de 5 ans)
Japon, 2008, 1h55, VF. De Hayao Miyasaki
Sam. 6 à 14h30/Dim. 7 à 14h30
Les amours imaginaires
Canada, 2010, 1h37, VO. De Xavier Dolan, avec Xavier
Dolan, Monia Chokri.
Ven. 5 à 18h30/Sam. 6 à 16h30/Lun. 8 à
18h30/Mar. 9 à 20h30
L
e conte de Perrault comme vous ne l’avez jamais vu ! Dans
la version très personnelle de Corinne Frimas et Christine
Roillet, issues de la « Compagnie Vertigo », Cendrillon assomme sa
belle mère et le petit chaperon rouge ( conte préféré de Cendrillon )
perd le loup dans la forêt. À partir des nombreuses versions, les
deux comédiennes ont inventé et recréé une histoire originale à
laquelle s’ajoute un énorme travail visuel et scénographique. « 2
Cendrillon, ce sont deux comédiennes qui tour à tour sont narratrices,
méchantes sœurs, marâtre, prince, écuyer, loup, petit chaperon rouge
et Cendrillon » explique Corinne Frimas, comédienne et metteur
en scène. « Un bon spectacle jeune public est un spectacle tout public,
conclut Sébastien Lagrave, responsable du spectacle vivant et directeur du Centre culturel Jean-Houdremont. Et celui-ci en est un ».
INFOS
Illégal
Belgique/France, 2010, 1h35
Samedi 27 novembre,
D’Olivier Masset-Depasse, avec Anne Coesens, Essé
Centre culturel
Lawson.
Ven. 5 à 12h
Jean-Houdremont
, 20h30/Sam. 6 à 20h30/Dim.
7 à 18h30/Lun. 8 à 20h30
à 16h.
Tarifs : 10€,
Des hommes et des dieux
réduit : 5€.
France, 2010, 2h. De Xavier Beauvois, avec Lambert
Wilson, Michael Lonsdale.
Ven. 5 à 16h30/Sam. 6 à 18h30/Dim. 7 à
© Jean Henri
16h30/Mar. 9 à 18h
INFOS
Arthur 3, la guerre des deux
mondes (À partir de 6 ans)
France, 2010, 1h40. De Luc Besson, avec Freddie
Samedi 13 et 14 novembre, Centre culturel Jean-Houdremont
Highmore
à 16h. Tarifs : 10€, réduit : 5€.
Mer. 10 à 14h/Ven. 12 à 19h/Sam. 13 à 14h18h30/Dim. 14 à 14h
Télévision
Rencontres Cinématographiques de Seine-Saint-Denis 2010
Le rire dans tous ses états
L
C
e documentaire, signé Jean-Pierre
Thorn, sera diffusé sur Arte le
25 novembre à 22h. Du rock au
slam, en passant par le punk et le hiphop, cette épopée incarne un demisiècle de résistance musicale et se fait
le porte-voix d’une jeunesse en perte
d’identité, sous les coups des mutations
industrielles, des désillusions politiques
et de l’agression constante des pouvoirs
successifs stigmatisant les jeunes banlieusards comme voyous, sauvageons
ou racailles. 93 la belle rebelle révèle
une banlieue, a contrario des clichés en
vogue, un espace incroyablement riche
de métissages engendrant une créativité
époustouflante. I. M.
INFOS
Diffusion le 25 novembre
à 22h sur Arte.
ors de ce Ciné-goûter exceptionnel,
Claudine Le Pallec Marand interviendra pour expliquer aux petits
et aux grands ce qui est drôle au cinéma
et comment le cinéma s’y prend pour nous
faire rire. À partir d’extraits de films, elle
dévoilera les secrets des cinéastes pour
nous faire mourir de rire… préparez vos
zygomatiques ! Son intervention sera suivie
de la projection de deux courts métrages
burlesques.
France, 2010, 1h28. De Marianna Otero.
Mer. 10 à 18h30/Ven. 12 à 12h
16h/Lun. 15 à 20h30
cain, contemporain de Charlot et autres
Laurel et Hardy !
/Dim. 14 à
Les petits mouchoirs
France, 2010, 2h37. De Guillaume Canet, avec François
Carlitopolis
Cluzet, Benoît Magimel, Marion Cottillard.
Mer. 10 à 16h-20h30/Ven. 12 à 16h30-20h30/
Sam. 13 à 16h-20h30/Dim. 14 à 18h/Lun. 15 à
De et avec Luis Nieto, et la
souris Carlito
17h30/Mar. 16 à 17h30-20h30
Wallace et Gromit : Le mystère du
lapin garou
Grande Bretagne/États-Unis, 2005, 1h25, VF. De Nick
Park et Steve Box.
Mer. 17 à 14h30
Métier de chien
The social network
États-Unis, 2010, 2h, VF.
De Léo Mac Carey, avec Charley
Chase
Pourchassé par un chien, Charley se réfugie
dans une cabine téléphonique. Il rencontre
alors une jolie jeune fille, qui doit épouser
un homme riche qu’elle n’aime pas. Charley
tombe éperdument amoureux et fera tout
pour conquérir la jeune fille et vaincre sa
peur des chiens.
Surnommé le « Super Marrant » ce court
métrage nous permet de découvrir un des
grands acteurs du burlesque muet amériREGARDS
13
De David Fincher, avec Jesse Eisenberg, Justin
Timberlake.
DR
93,
la belle
rebelle
Entre nos mains
Carlito, une petite souris de laboratoire,
subit toutes sortes d’expériences… Héritier
de Méliès et dans la grande tradition du cartoon, Luis Nieto est un burlesque moderne.
INFOS
Elle s’appelait Sarah
France, 2010, 1h51. De Gilles Paquet-Brenner, avec
Kristin Scott Thomas, Mélusine Mayance.
Mer. 17 à 18h30
Biutiful
Pour tous, dès 8 ans. Dimanche 21
novembre à 14h30. Projection suivie
d’un goûter. Tarif unique 3€
DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010
Mer. 17 à 16h30
Mexique, 2010, 1h47, VO. D’Alejandro Gonzalez
Innaritu, avec Javier Bardem, Maricel Alvarez
Mer. 17 à 20h30
w w w.ville -la - courneuve.fr
BLOC-NOTES
Numéros utiles
État civil
Urgences
Commissariat
Permanences
rendez-vous au
Tous les dimanches
Pompiers : 18
de police :
des élus
01 43 93 93 53 et
et jours fériés 2010 :
Police-secours : 17
place du Pommier-
• M. le maire,
sans rendez-vous
Bodokh.
SAMU : 15
de-bois
Gilles Poux,
tous les mercredis
74, av. Jean-Jaurès
Centre anti-
Tél. : 01 43 11 77 30
reçoit sur
de 14h à 18h.
à Pantin
poison :
Mairie
rendez-vous au
Plaine
Tél. : 01 48 45 01 46
Hôpital Fernand-
Tél. : 01 49 92 60 00,
01 49 92 60 00.
Commune
Collecte
Widal
du lundi au
• M. le député
21, av. J.-Rimet
des déchets
Tél. : 01 40 05 48 48
vendredi de 8h30
Daniel Goldberg
93 218 Saint-Denis
SOS médecins :
à 12h et de 13h30
reçoit en mairie sur
cedex
24h/24 et 7 jours/7
à 17h ; samedi de
rendez-vous au
Tél. : 01 55 93 55 55
Tél. : 08 20 33 24 24
8h30 à 12h.
01 40 63 93 26,
Marché couvert
Antenne
Incivilités, troubles
ainsi que sans
des Quatre-
Disparition
Alzheimer
du voisinage,
rendez-vous tous
Routes
CAF
Nous avons appris le décès de Mme Clotilde Néri qui fût la
de La Courneuve :
atteintes aux
les 2e vendredis du
Les mardis,
Attention le n° de
première gardienne du Centre culturel Jean-Houdremont.
06 21 21 39 35
personnes et
mois de 16h à 18h
vendredis et
téléphone de la
Pendant les 18 années de son investissement au service de tous,
ou 06 21 21 39 38
aux biens : un
( après 17h, entrée
dimanches matin
CAF de Saine-Saint-
Solitude écoute
interlocuteur à
côté square Jean-
Dépannages
Denis a changé.
(pour les plus de 50
votre écoute,
Moulin
EDF : 0 810 333 093
Désormais les
ans) N° Vert 0 800
au
• M. le conseiller
GDF : 0 810 433 093
allocataires devront
47 47 88 (gratuit
0 800 54 76 98
général, Stéphane
Pharmacie
composer le
depuis un fixe)
(appel gratuit).
Troussel, reçoit sur
de garde
0 810 25 93 10.
En raison du mouvement de grève du personnel
communal contre la réforme des retraites, l’État
civil est reporté au prochain numéro.
petits et grands ont pu apprécier son sens de la responsabilité
et sa disponibilité. Avec la municipalité, l’équipe de Regards
s’associe à la peine de ses proches à qui elle présente ses sincères
condoléances.
Petites annonces
Attention ! Les annonces sont publiées sous la responsabilité de leurs auteurs. Cependant la rédaction de Regards se réserve la possibilité de refuser une
annonce dont les termes induiraient un non respect de la loi, par exemple en matière d’emploi (la législation interdit d’employer ou de travailler « au noir »).
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Tél.: 06 65 20 58 76 ou
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REGARDS
14
DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010
w w w.ville -la - courneuve.fr
AGENDA
5 NOVEMBRE
6 NOVEMBRE
Premières rencontres
nationales contre
les discriminations
territoriales
Basket-Ball
La Courneuve Environnement, rue
Seniors masculins, excellence
départementale, La CourneuveNoisy-le-Sec.
de l’Abreuvoir de 8h30 à 11h30 et de
Regards reviendra sur l’événement
dans le prochain numéro.
projections de documentaires sur le
thème de l’eau.
16 NOVEMBRE
Rendez-vous place Myriam-Makéba
Agenda 21
6 NOVEMBRE
5 NOVEMBRE
Du 5 au 21 novembre, exposition
de portraits féminins réalisés par le
photographe Jacques Du Mont.
à 10h30
Inauguration des panneaux
photovoltaïques du toit de l’école
Paul-Doumer, suivie des ateliers
communaux de concertation sur le
thème du développement durable.
Football
Vernissage de Femmes
au fil du temps
-15 ans, 1re division, La CourneuveMontreuil.
Stade Géo-André à 15h30.
Groupe scolaire Paul-Doumer à 18h30.
7 NOVEMBRE
+INFOS PAGE 7.
Galerie Le Sens de l’Art, 50 av.
Gabriel-Péri, à partir de 18h.
5 NOVEMBRE
La Fanfare Nationale du Mali et
Boubacar Traoré se produiront à La
Courneuve dans le cadre du festival
Villes des Musiques du Monde et des
concerts Polysons.
Centre culturel Jean-Houdremont
17 NOVEMBRE
Expo-vente de produits artisanaux
africains.
Mercredi sera conté
Lectures d’albums et de contes pour
les enfants de 3 à 6 ans.
de 11h à 18h.
Médiathèque John-Lennon à 10h.
7 NOVEMBRE
Entrée libre.
Football
-17 ans, 1re division, La CourneuveAubervilliers.
Stade Nelson-Mandela à 15h.
11 NOVEMBRE
au 01 48 36 34 02.
La médiathèque John-Lennon
organise une rencontre avec les
musiciens de la fanfare à 18h.
Commémoration de
l’armistice de 1918
Monument aux morts du cimetière
6 NOVEMBRE
Le rire dans tous ses
états
Volley-Ball
L’association Cinémas 93 propose
des Rencontres cinématographiques
de Seine-Saint-Denis jeune public.
Projection du film d’animation
Wallace et Gromit : le mystère du
lapin-garou de Nick Park et Steve Box.
17 NOVEMBRE
Spectacle théâtral jeune public à
partir de 5 ans.
Centre culturel Jean-Houdremont à
16h. Tarifs : 10€ et 5€ (réduit).
20 NOVEMBRE
Basket-Ball
Seniors masculins, excellence
départementale, La CourneuveNoisy-le-Grand.
21 NOVEMBRE
Seniors masculins, 1re division, La
Courneuve-Lutèce 2005.
Volley-Ball
Seniors féminines, régionale 3,
La Courneuve-Paraysien-Morangis.
18 NOVEMBRE
Gymnase Béatrice-Hess à 14h.
14 NOVEMBRE
Atelier Prévention des
chutes
du XVIIIe arrondissement à 14h.
4e tournoi de judo féminin organisé
par l’Association du Judo Courneuvien.
Gymnase Béatrice-Hess à partir de 10h.
21 NOVEMBRE
Maison Guy-Môquet à 8h15,
Maison Marcel-Paul à 9h45 ou 11h.
Renseignements au 01 43 11 80 61.
6 NOVEMBRE
15 NOVEMBRE
19 NOVEMBRE
Conseil Communal des
enfants
Le maire reçoit sans
rendez-vous
Élections du nouveau Conseil.
Boutique de quartier des Quatre-
Hôtel de Ville de 8h à 18h.
Routes de 16h à 18h30.
Événement ouvert aux classes de
CM2. La première séance plénière se
À l’occasion du cinquantenaire
des indépendances africaines, une
journée sur le thème « Connaissance
des pays d’Afrique de l’Ouest » est
organisée, suivie d’un spectacle.
déroulera le 19 novembre, à l’Hôtel
de ville à 18h30.
+INFOS PAGE 6.
20 NOVEMBRE
Dans le cadre des Rencontres
cinématographiques du 93 jeune
public, Claudine Le Pallec Marand
intervient pour expliquer le comique
au cinéma. La rencontre sera suivie de
la projection de deux courts-métrages
burlesques : Métier de chien de Léo
Mac Carey et Carlitopolis de Luis Nieto.
à 14h30. Tarif unique : 3€.
Histoires communes
21 NOVEMBRE
Catherine Lamy et Hélène Plantecoste
proposent leur spectacle jeune
public intitulé Tout le monde peut se
tromper Anatole !
15 AU 19 NOVEMBRE
Centre culturel Jean-Houdremont de
La ruée vers l’eau
11h à 22h. Un repas est prévu à 13h.
Le festival d’éducation populaire
propose aux enfants ateliers, jeux et
REGARDS
Le rire dans tous
ses états
Cinéma l’Étoile, 1 allée du Progrès
Indépendances africaines
Réservations au 01 49 92 61 61.
Gymnase Béatrice-Hess à 20h.
Futsal
+INFOS PAGE 13.
Tournoi Annie-Cloarec
6 NOVEMBRE
Seniors masculins, régionale 3,
La Courneuve-Maisons-Alfort.
Gymnase Antonin-Magne à 20h30.
Gymnase Béatrice-Hess à 20h30.
93, rendez-vous devant la mairie
Place de la République à Paris à 14h30.
Seniors excellence, La CourneuveLutèce 2005.
2 Cendrillon
souhaitez faire partie du pôle
Manifestation contre la
réforme des retraites
Futsal
20 NOVEMBRE
13 ET 14 NOVEMBRE
Renseignements au 01 55 84 04 04.
-15 ans, 1re division, La CourneuveGagny.
17 ET 20 NOVEMBRE
14h30.
Manifestation pour l’IVG
Place d’Italie à 14h. Si vous
Football
Gymnase Béatrice-Hess à 16h.
Cinéma l’Étoile, 1 allée du Progrès à
des Six-Routes à 11h.
L’équipe du MFPF 93 (Mouvement
français pour le Planning familial
de Seine-Saint-Denis) appelle à
la manifestation nationale pour
défendre le droit à l’avortement
et contre le démantèlement de
l’hôpital public.
20 NOVEMBRE
20 NOVEMBRE
à 20h30. Tarifs : 10€, 5€ (réduit).
Réservations et renseignements
+INFOS PAGE 6.
Stade Géo-André à 15h30.
Indépendances africaines
Centre culturel Jean-Houdremont
Villes des musiques du
monde
Inauguration du groupe
scolaire Joséphine-Baker
Promenade collective dans le
quartier des Clos à 10h30, suivie de
l’inauguration officielle à 11h.
13h30 à 16h30.
Gymnase Antonin-Magne à 20h30.
20 NOVEMBRE
15
Ciné-club
Projection du film Drôle de drame
de Marcel Carné.
Médiathèque John-Lennon à 15h.
Cinéma l’Étoile, 1 allée du Progrès
Entrée libre.
à 17h. Tarif unique : 3€.
DU JEUDI 4 AU MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010
w w w.ville -la - courneuve.fr
UN CERTAIN REGARD
Sedef Ecer, auteure de théâtre
« Les grandes métropoles sont
ceintes d’un fil invisible »
Née il y a 45 ans à Istanbul, l’auteure turquo-française a joué
la comédie de longues années,
notamment au cinéma, avant de
s’essayer sérieusement à l’écriture. Pour coucher les mots sur le
papier, c’est la langue de Charles
Baudelaire, plutôt que celle de
Nizâm Hikmet, qu’elle choisit.
Sur le seuil, sa première pièce de
théâtre, est montée en première
mondiale à La Courneuve en 2009.
Une ville qui a profondément marqué Sedef Ecer au point de lui inspirer une seconde œuvre, À la
périphérie, qui sera dévoilée au
festival Scènes d’Europe à Reims,
en décembre.
«
J’ai grandi dans une banlieue stambouliote de la rive asiatique. En Turquie, pour
les quartiers chics, on emploie le mot français « banlieue » qui n’a donc pas la connotation péjorative qu’il véhicule en France.
Au cours de ma scolarité, au collègelycée français de Galatasaray, je suis rapidement tombée très amoureuse de la
langue française. Je ne sais pas pourquoi
mais très tôt j’ai senti que le français et la
France auraient une place importante dans
ma vie. J’ai découvert Truffaut, Godard à
l’Institut français d’Istanbul. C’est marrant
d’ailleurs car je suis retournée dans cette
salle il y a quelques semaines mais cette
fois en tant qu’auteure en langue française
pour présenter Sur le seuil.
Pour moi, la France c’était le glamour
et le pays de la liberté alors que j’ai passé
mon enfance dans une atmosphère de
quasi guerre civile et mon adolescence
sous la dictature militaire. La Turquie de
l’époque ressemblait à un désert culturel.
De par la profession de mes parents
cependant j’ai grandi depuis l’âge de 3 ans
sur les plateaux de tournage et les scènes
de théâtre. À 17 ans, je ne me suis donc
pas lancée tout à fait par hasard dans une
carrière d’actrice. Deux ans plus tard, j’ai
débarqué à Paris pour suivre les cours du
Conservatoire national d’art dramatique.
Ensuite, j’ai vécu un peu entre Paris et
Istanbul où je poursuivais ma carrière au
théâtre et au cinéma. En parallèle, j’ai écrit
et j’écris encore des chroniques dans des
grands titres de la presse turque tels que
Sabah et Star. J’ai même publié un roman
en Turquie : Hercai Fisoek.
« À La Courneuve,
j’ai commencé à
m’interroger »
En tant que comédienne, j’ai eu pas
mal de succès notamment au cinéma. J’ai
reçu des distinctions ( pour Dunden sonra
et Yengcen Sepeti ), tenu des premiers
rôles ( dans Iki Basli Dev ), mais j’ai toujours considéré que j’étais auteure même
quand je ne publiais pas. Sur le seuil, que
j’ai écrite en 2007, est ma première pièce.
Ce passage à l’écriture en Français a été
un vrai bouleversement. Depuis, je suis
devenue boulimique de l’exercice. Tout
n’est pas bon mais je ne m’arrête plus
d’écrire. Je crois que je me censure moins
dans cette langue.
Sur le seuil a été montée pour la première fois par la compagnie Eltho d’Élise
33, avenue Gabriel-Péri - 93126 La Courneuve Cedex
Tél. : 01 49 92 61 40 - Fax: 01 49 92 62 12
Chatauret qui intervenait à La Courneuve.
Je n’avais pas vraiment mis les pieds dans
une banlieue populaire parisienne avant
mes 40 ans. Et, c’est à La Courneuve,
que j’ai commencé à m’interroger sur la
notion de périphérie. Élise Chatauret a
d’abord travaillé avec des amateurs, en
l’occurrence les jeunes de l’atelier-théâtre
qu’elle anime au lycée Jacques-Brel. La
rencontre avec ces jeunes et leur regard
sur mon texte ont été un moment très
fort. Sur le seuil, parle de l’entre-deux
et je voyais concrètement comment ce
thème pouvait résonner chez ces adolescents. Cette expérience m’a donné envie
de poursuivre l’aventure à La Courneuve.
En affinant ma connaissance d’un quartier populaire de banlieue parisienne, je
pouvais creuser cette notion de périphérie. Partout les grandes métropoles sont
ceintes d’un fil invisible derrière lequel
on repousse les populations dont on ne
veut pas, consciemment ou inconsciemment, la ville étant un organisme vivant
et dynamique.
Web : www.ville-la-courneuve.fr
Courriel : [email protected]
Directeur de la publication : Gilles Poux
Directeur de la communication : Philippe Caro
Conception éditoriale et graphique, maquette : Anatome
Rédacteur en chef : Yann Lalande
Rédaction : Éric Bacher, Isabelle Meurisse
J’ai cherché à observer comment
Istanbul et Paris cohabitaient avec leurs
quartiers périphériques respectifs et
comment l’on y vivait. À ce titre, l’atelier
« Construction du récit » que j’ai animé
tout au long de l’année scolaire dernière,
dans le cadre du parcours Culture et art
au collège Poincaré, avec des élèves de 4e,
s’est avéré riche d’enseignements. Le but
premier était que ces jeunes, très imprégnés de culture télévisuelle, ne confondent
plus divertissement et art. Nous avons
donc réalisé un film écrit par leurs soins.
Le visionnage final a été un vrai bonheur.
De toute cette réflexion est née À la
périphérie (aide à la création de la Région
Île-de-France). Dans cette pièce, il ne
s’agit pas de comparer les bidonvilles
stambouliotes et une ville comme La
Courneuve. Ce qui m’intéresse, c’est le
destin, commun peut-être, de ces périphéries, car je crois que la question de
l’habitat dans ces quartiers sera l’une des
grandes questions du XXIe siècle.
«
Propos recueillis par Yann Lalande
Rédaction web : Marie-Hélène Ferbours
Maquette : Nadège Rouland / Farid Mahiedine
Photographe : Virginie Salot sauf mentions spéciales
Secrétariat de rédaction : ETC
Impression : Public Imprim
Publicité : Médias & publicité : 01 49 46 29 46
Ce numéro a été imprimé à 18 000 exemplaires sur papier recyclé

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