L`avenir industriel de Renault Trucks Bourg en Bresse et les

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L`avenir industriel de Renault Trucks Bourg en Bresse et les
L’avenir industriel de Renault Trucks Bourg en
Bresse et les nouvelles technologies.
En cette fin d’année 2015, les salariés, les sous-traitants et même plus
largement la population de notre bassin d’emploi ne peuvent que constater la lente érosion
des ventes de véhicules industriels Renault Trucks et par la même occasion la récession
économique et salariale locale. En effet notre entreprise de par sa taille et ses besoins
impacte clairement le département dans son ensemble. Ce n’est pourtant pas faute des
élus locaux d’avoir tenté d’aider notre société par le biais de financements publics (par
exemple Ligne Hybride). Même si ces décisions ont pu amener un bol d’air temporaire
(développement des camions EURO VI gamme T, C, K), le soufflet est vite retombé et les
salariés liés au développement sont majoritairement partis vers d’autres aventures.
Cet état de fait est pour une partie liée à la politique de notre actionnaire unique AB
Volvo qui a stoppé le développement français pour d’autres solutions, néanmoins sa
position tarde à être définie et notre marque reste dans l’expectative de plusieurs voies
possibles : Au départ primait un développement conjoint mais en Suède, puis le spectre
d’un développement chinois est apparu par la création d’une joint-venture avec le
constructeur Chinois Dongfeng. La récente nomination de Martin Lundstedt à la tête d’AB
Volvo changera peut être la donne mais à ce jour rien ne filtre sur l’avenir industriel de
notre marque et par la même occasion de ses sites de productions français. Pour la CGT,
plusieurs changements de cap sont à envisager pour pérenniser nos emplois, notre
marque et par extension l’apport à la compétence industrielle de la France.
Le premier et le plus « simple » consisterait à promouvoir le multimarque au sein de
notre usine, c’est-à-dire mettre en production des camions Volvo de gamme équivalente
sur une des 2 lignes voir même sur la même ligne que notre marque, en contrepartie de
produire des camions Renault Trucks au sein d’une usine Volvo. Cela contrairement aux
idées reçues aurait la vertu de lisser les productions des 2 marques et d’éviter la situation
de crise liée aux fluctuations des marchés. Cette possibilité serait également très favorable
au cout de production donc à la marge sur nos camions.
Pour rappel, les coûts des changements de cadences se chiffrent en centaines de
milliers d’€uro, les mobilités de salariés engendrent un absentéisme à deux chiffre, le cout
de l’intérim lié à la fluctuation majorent la masse salariale de 10% au bas mot. Une grande
stabilité serait salutaire pour la vie, la santé, le bien-être de tous… Salariés et Employeur.
Le deuxième basé sur une vision à plus long terme et qui semble commencer à fleurir
chez nos concurrents : Ouvrir de la surface à la sous-traitance sur notre site afin de ramener
du travail industriel au plus près et ainsi créer un pôle d’attractivité et ce sans dépouiller
notre entreprise de ses métiers, voyons par sous traitance ce qui est parti à l’autre bout de
la planète et qui fait parcourir 40000km aux pièces avant d’arriver sur site , seul le transport
de matière premières serait maintenu et nous assisterions à une fiabilisation du processus
industriel et par la même occasion la création massive d’emploi sur le secteur et le maintien
des entreprises régionales toujours à la limite de la survie.
Le troisième, et non le moindre mais par contre le plus compliqué à développer est la
création de nouvelles technologies et de véhicules de niche à forte valeur ajoutée. Même si
nous savons que l’énergie fossile a encore de beaux jours devant elle, l’avenir se dessine
tout de même sur d’autres bases énergétiques. Des tentatives telles que les camions
hybride ont existé, la presse locale en a beaucoup parlé mais cela n’a pas été suivi d’effet
concret.
Pourtant nous voyons fleurir diffèrent articles tels que des tests de Renault maxity
électrique + pile à combustible, Fuso Canter hybride (1200 ventes), Volvo FM méthanediesel, bus MAN Hydride (un bus électrique serait capable de transporter des passagers
pendant 8h en ville mais un camion électrique de 16t ne serait pas capable de transporter
de colis sur 8h)….. Mais rien en vue sur notre gamme haute. Pourtant ce n’est pas faute de
sources d’approvisionnements en carburants alternatifs se développant en Europe. Par
exemple : Dans le cadre du projet de Nouvelle France industrielle, revisité par Emmanuel
Macron en mai 2015, un groupe sur l’hydrogène a été mis en place, piloté par Florence
Lambert, du CEA, avec pour objectif de parvenir à déployer 100 stations de recharge sur le
territoire français à l’horizon 2018.
Tous les représentants Français de notre entreprise
s’accordent à vouloir reprendre du poil de la bête et pourtant chaque projet meurt dans
l’œuf… Jusqu’à quand ?
Même si tout semble être au point mort, malgré les pertes conséquentes de parts
de marché, Pour la CGT, il n’est jamais trop tard pour bien faire, notre groupe
possède des usines performantes, des salariés avides d’évolutions technologiques,
nous accompagnerons donc favorablement notre entreprise pour toute démarche
ambitieuse sur l’avenir industriel Français.
Tel Local CGT : 0427369129 --http://www.cgtrenaulttrucksbourg.com Bourg en Bresse le 09/12/15

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