CAPESA Langues Vivantes Anglais Externe Epreuve 3 SN-2009

Transcription

CAPESA Langues Vivantes Anglais Externe Epreuve 3 SN-2009
CONCOURS DE RECRUTEMENT DE PROFESSEURS
CERTIFIES DE L’ENSEIGNEMENT AGRICOLE
CAPESA
SESSION 2009
Concours : EXTERNE
Section : Langues Vivantes - Anglais
ÉPREUVE ÉCRITE D’ADMISSIBILITÉ N° 3
Épreuve de traduction (version et thème)
(Coefficient : 1- Durée : 5 heures)
Aucun matériel ni document n’est autorisé.
Version et thème seront rédigés sur des copies distinctes.
CAPESA ANGLAIS-Externe_épreuve 3 Sujet 2009
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I − Version
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Some hours later Polly stood in yet another gallery where nobody had ever heard of Lorin
Jones, going through the pretence of looking at the exhibit. The paintings were still-lifes
mostly, large acrylics thick with muddy reds and oranges, ugly derivatives of the recently
fashionable new realism.
God, she thought, standing in front of a soupy overworked portrait of a television set
and a dirty potted philodendron, I could paint as well as that. Better. What a farce it all
was: a no-talent artist like this could get himself shows, grants, prizes, dealers, reviews,
sales to museums and collectors (all described in the glossy brochure the gallery owner
had pressed upon her). So why the hell had Polly ever quit?
Moving away from the pictures, she stared out of the plate-glass window. A cloud had
slid over the sun, changing everything. Like a stage set after the lights have been turned
off, Key West had lost its meretricious charm; it looked faded, tacky, makeshift.
I should have kept on with my painting, she thought. Then maybe I wouldn’t be trying
to write a book about somebody I never knew, can’t know. Who wouldn’t have liked me
if I had known her, because she didn’t like critics and dealers and museum people;
everybody says that. She would have hated me probably.
And I might have hated Lorin Jones if I’d known her, Polly thought, staring out at the
loose-leaved unnatural trees, the peeling white-frame houses and the potholed streets. I do
hate her, in a way, because of all the trouble that’s come into my life through her. And
because she was a brilliant painter and I’m not.
The whole thing was bitterly unfair. Why should someone self-centred and evasive
and untrustworthy like Lorin have received this gift from the gods, instead of a warmhearted, straightforward, honest person like Polly Alter?
No sense in asking this. When thousands of people were starving and dying all over
the world, a little divine slip-up like giving Lorin Jones genius and enduring fame and
Polly Alter nothing but unprofitable drudgery and some old muddy canvases stored in a
disused bathtub didn’t even signify.
Alison Lurie, The Truth About Lorin Jones, 1988
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II − Thème
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Dès qu’il mit le nez dehors, une buée blanche et froide s’échappa de ses lèvres. Il faisait
encore presque nuit et les immeubles résidentiels qui bordaient la rue commençaient à
peine à émerger de la brume. La veille, la météo avait annoncé de la neige mais il n’était
encore rien tombé.
Il remonta la rue à petites foulées. Partout, les illuminations de Noël et les couronnes
de houx accrochées aux entrées donnaient un air de fête au quartier. Nathan passa devant
le musée d’Histoire naturelle et, au terme d’une course d’une centaine de mètres, pénétra
dans Central Park.
À cette heure de la journée et vu le froid, le lieu n’était guère fréquenté. Un vent glacial
en provenance de l’Hudson balayait la piste de jogging autour du Reservoir, le lac
artificiel qui s’étendait au milieu du parc.
Même s’il n’était pas vraiment conseillé de s’aventurer sur cette piste lorsque le jour
n’était pas entièrement levé, Nathan s’y engagea sans appréhension. Il courait ici depuis
plusieurs années et jamais rien de fâcheux ne lui était arrivé. Nathan s’imposa un rythme
de course soutenu. L’air était piquant mais pour rien au monde il n’aurait renoncé à son
heure de sport quotidienne.
Au bout de trois quarts d’heure d’efforts, il fit une halte au niveau de Traverse Road et
se désaltéra abondamment avant de s’asseoir un moment sur la pelouse.
Là, il pensa aux hivers cléments de Californie et au littoral de San Diego qui proposait
des dizaines de kilomètres de plages idéales pour la course à pied. L’espace d’un instant,
il se laissa envahir par les éclats de rire de sa fille Bonnie.
Elle lui manquait terriblement.
Le visage de sa femme Mallory et ses grands yeux d’océan traversèrent également son
esprit mais il se força à ne pas s’y attarder.
Arrête de remuer le couteau dans la plaie.
Pourtant, il demeura assis sur le gazon, toujours habité par ce vide immense qu’il avait
ressenti lorsqu’elle était partie. Un vide qui le dévorait intérieurement depuis plusieurs
mois.
Jamais il ne s’était douté que la douleur pourrait prendre cette forme.
Guillaume Musso, Et après, 2004
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