Intérêt de l`isotrétinoïne dans le traitement de l`acné de l

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Intérêt de l`isotrétinoïne dans le traitement de l`acné de l
Intérêt de l’isotrétinoïne dans le traitement de l’acné
de l’hémodialysé(e): à propos d’une observation
R. Montagnac1, Z. Reguiaï2, J.-M. Bressieux2, F. Schillinger1
1
Services de néphrologie-hémodialyse et 2dermatologie, Centre hospitalier de Troyes
Rares sont les publications relatives au traitement de l’acné
par l’isotrétinoïne chez les urémiques ou transplantés, alors que
son efficacité avec une relative innocuité lui est reconnue.
Nous en rapportons une observation supplémentaire chez
une jeune femme de 32 ans, traitée par hémodialyse itérative
après une période de transplantation rénale de douze ans, et présentant une acné diffuse et sévère. Un traitement par isotrétinoïne à la dose modérée de 20 mg (soit 0,38 mg/kg) par jour guérit cette dermatose en deux mois et demi, sans effet secondaire
clinique sévère et sans perturbation métabolique significative, en
dehors d’une augmentation transitoire du taux de parathormone.
Rare are reports about isoretinoin treatment for acne in dialysis or kidney transplant patients whereas its efficacy and safety
make it very interesting.
Authors report here an additional observation of a 32 yearold young woman, hemodialyzed after one period of 12 years
renal transplantation, and presenting a diffuse and severe acne.
Treatment by isotretinoin with a moderate amount of 20 mg
(0,38 mg/kg) per day cures this dermatosis in 2 months and half,
without severe clinical side effect or significant metabolic disturbance, apart from a transient increase in parathormone rate.
Mots-clés : Acné – Insuffisance rénale chronique – Hémodialyse
– Transplantation rénale – Isotrétinoïne.
Key words : Acne – Chronic renal failure – Hemodialysis – Renal
transplant – Isotretinoin.
■ Introduction
Une grossesse sans problème se termine le 17 novembre 1998 par
l’accouchement à terme, par césarienne, d’une fille pesant 1650
grammes. Aussitôt après, la fonction rénale s’altère et apparaît un
syndrome néphrotique sévère avec, histologiquement, des lésions
majeures de microangiopathie thrombotique et de dysfonction
chronique avancée du greffon. L’hémodialyse est à nouveau
nécessaire à partir du 22 décembre1998. Un rejet aigu nécessitera
la transplantectomie le 17 septembre 1999, au cours de laquelle
est réalisée une stérilisation tubaire par ligature-section bilatérale.
Face à son souhait d’être réinscrite sur la liste d’attente pour
une deuxième transplantation rénale, elle est informée des
risques évolutifs possibles de son hépatite C. Le bilan l’y autorisant, elle accepte de tenter l’éradication du virus après avoir été
avertie des effets indésirables éventuels du traitement antiviral.
Une bithérapie par interféron alpha (Viraferon®) et ribavirine
(Rebetol®) débutée le 1er mai 2000 permet la négativation de
l’ARN viral au troisième mois. Elle sera arrêtée le 2 mai 2001.
En Juillet 2001, soit trois mois après, ses cycles mensuels
réapparaissent et quelque temps après, surviennent de petites
plaques papulo-érythémateuses et prurigineuses, prurit qui se
généralise et s’intensifie du fait du développement de quelques
pustules et d’un aspect de prurigo avec lésions de grattage. Il n’y
a pas de cause évidente métabolique, allergique ou médicamenteuse. La bithérapie antivirale C, qui aurait pu en être responsable, est arrêtée depuis trois mois.
Les cas d’acné et de son traitement par l’isotrétinoïne (Roaccutane®) sont rarement rapportés chez les urémiques dialysés ou
transplantés. Pourtant l’efficacité de ce produit et sa relative
innocuité en permettent l’utilisation moyennant le strict respect
des règles de prescription et de surveillance.
■ Observation
Mi-juin 1986, à l’âge de 17 ans, Ch. C. présente un syndrome
hémolytique et urémique compliqué d’une nécrose colique nécessitant une hémicolectomie gauche en urgence, d’une insuffisance
rénale anurique motivant un traitement immédiat par dialyse sur
cathéter veineux central et d’une thrombose veineuse rétinienne
bilatérale. Les lésions histologiques très sévères de micro-angiopathie thrombotique expliquent l’absence totale de récupération de
sa fonction rénale et la nécessité de poursuivre l’hémodialyse itérative. Elle bénéficie d’une transplantation rénale le 5 décembre
1987. En 1992 est découverte une hépatite C, probablement
antérieure à la greffe et liée aux nombreuses transfusions reçues.
C’est dans un contexte de rejet chronique qu’elle manifeste
un intense désir de maternité alors qu’elle a déjà 30 ans et
connaît l’échéance prochaine du traitement par hémodialyse.
Néphrologie Vol. 24 n° 2 2003, pp. 101-105
101
articles originaux
Résumé • Summary
Le prurit résiste à l’hydroxyzine (Atarax®) et à la cétirizine
(Zyrtec®) et, courant novembre, les lésions se précisent permettant alors le diagnostic d’acné. Il s’agit d’une acné polymorphe
avec papules, pustules, kystes fermés, kystes ouverts (comédons), qui touche les territoires habituels : front, arc maxillaire
(mandibule droit surtout), la zone péri-orale mais aussi, signant
une forme conséquente, le haut du cou, la zone inter-mammaire, les épaules et le dos. Il n’y a ni nodules ni lésions nécrotiques mais plusieurs excoriations sont notées. La patiente a
repris d’elle même des traitements détergents et antiseptiques
locaux, comme lors son adolescence ou de sa greffe, mais cette
fois sans résultat probant.
La diffusion des lésions et le traumatisme psychique induit par
ce nouvel épisode médical incitent à recourir à l’isotrétinoïne qui
est débuté le 20 décembre à la dose quotidienne de 20 mg (soit
0,38 mg/kg). En même temps les anti-prurigineux sont arrêtés.
Quinze jours après, le prurit s’est nettement amendé et une partie
des lésions a régressé. Le 15 février 2002, soit huit semaines après
le début du traitement, l’acné a presque disparu, laissant place à
quelques cicatrices des plus grosses lésions. L’amélioration se
poursuivra après l’arrêt du traitement, le 6 mars, et aucune récidive n’est notée depuis.
La tolérance du produit est bonne. La patiente signale cependant une sécheresse des lèvres et de la bouche, procurant une
sensation de soif qui sera sans impact fâcheux sur ses prises de
poids interdialytiques. Elle trouve aussi que sa peau est plus
sèche que d’habitude et plus fragile au moindre traumatisme. Le
plus gênant est une sécheresse des muqueuses nasales avec des
épistaxis modérées mais quasi quotidiennes le premier mois de
traitement, qui s’amendent ensuite. Elle constate enfin, tout au
long, même en l’absence d’effort particulier, des myalgies modérées mais diffuses aux quatre membres.
Biologiquement (tableau I), il n’y a pas de perturbation enzymatique hépatique malgré l’antécédent d’hépatite C, récemment
traitée. L’élévation des taux de cholestérol et de triglycérides est
restée limitée et non significative. Celle de la myoglobine, à partir
d’un taux discrètement élevé avant l’initiation du traitement, peut
être corrélée, même en l’absence d’augmentation parallèle des
CPK, à ses myalgies. L’augmentation temporaire du taux de parathormone ne s’est, quant à elle, pas accompagnée de modification
des autres paramètres phosphocalciques, le traitement au long
cours n’ayant pas été modifié (6 grammes de carbonate de calcium
par jour et 0,25 microgrammes de calcitriol par jour sans dialyse).
■ Commentaires
L’isotrétinoïne ou acide13-cis-rétinoïque (Roaccutane®) est
un dérivé de synthèse de la vitamine A naturelle (rétinol), disponible en France depuis 1984, et devenu le traitement de choix de
certaines formes d’acné. Son mécanisme d’action est plurifactoriel car, en tant que rétinoïde, en plus de son action sur l’épiderme, il possède de fortes propriétés anti-inflammatoire, antifibrosante et immunomodulatrice.
La littérature ne fait état que de peu de cas d’acné et de son
traitement par l’isotrétinoïne chez l’insuffisant rénal dialysé ou
transplanté tant homme que femme.1-6 Tout en ne faisant pas
partie des manifestations cutanées classiques de l’insuffisance
rénale chronique, l’acné n’y est probablement pas exceptionnelle. Elle peut être induite par différents médicaments7 ou rester
sans autre explication que la pathogénie habituelle de cette
affection : séborrhée, puis rétention sébacée, enfin inflammation
des follicules sébacés au niveau du visage et du thorax. Ces
manifestations sont apparues peu après la reprise de cycles
menstruels normaux, comme si notre patiente revenait à un statut hormonal comparable à celui qui existait lors de ses poussées
antérieures, lors de son adolescence et de la période de transplantation, alors qu’elle n’avait présenté aucune poussée du
début de sa grossesse jusqu’à la fin de la bithérapie antivirale.
Nous n’avons pas retrouvé de facteurs exogènes ou iatrogènes7
ni recherché de mécanisme pathogénique particulier. L’acné ne
faisant pas partie des complications cutanées des traitements par
interféron et/ou ribavirine8,9 d’ailleurs arrêtés depuis plus de trois
mois, ceux-ci ne nous semblent pas pouvoir être incriminés.
Comme pour d’autres chez lesquels le diagnostic peut être
retardé du fait de manifestations initiales atypiques, parfois
trompeuses,5 notre patiente a d’abord été traitée pour un prurit
diffus accompagné de quelques lésions de prurigo, avant que
l’acné ne paraisse évidente. Du fait de son extension et de son
retentissement psychique, nous avons alors opté pour l’isotrétinoïne car, sous couvert d’une stricte surveillance clinique et biologique, il paraît tout à fait possible de l’utiliser2-6 pour traiter
l’acné chez les transplantés, en dépit de son action immunomodulatrice, tout comme chez les dialysés, malgré son élimination
urinaire quasi nulle et sa liaison à plus de 99% à l’albumine qui ne
le rend pas dialysable. En fait, son élimination est essentiellement
articles originaux
Tableau I : Bilan biologique de surveillance avant, pendant et après traitement par isotrétinoïne.
Normales
Cholestérol total
Trigycérides
CPK
Myoglobine
ASAT
ALAT
Gamma GT
Bilirubine totale
PTH intacte (51-84)
Calcémie
Phosphorémie
Vitaminémie A
102
Avant traitement
A huit semaines
Une semaine
après arrêt
Six semaines
après arrêt
4-6 mmol/l
0,5-1,6 mmol/l
3,6
0,78
5,1
1,3
5,1
1,23
4,1
0,96
25 à 200 Ul/l
< 70 mcg/l
55
134
54
244
56
186
48
182
< 45 Ul/l
< 45 Ul/l
7 à 32 Ul/l
5 à 17 mcmol/l
12
8
20
10
19
10
18
11
19
12
21
13
16
10
22
11
HD : 10-65 pg/ml x 2-3
2,3-2,5 mmmol/l
1,3-1,5 mmol/l
119,2
2,18
1,89
266,9
2,25
1,59
363
2,1
2,02
171,9
2,21
1,32
300 à 800 mcg/l
1517
1035
1235
1260
Néphrologie Vol. 24 n° 2 2003
Tableau III : Effets indésirables de l’isotrétinoïne comparé sur trois
mois chez des hémodialysés avec un placebo d’après Lin.6
Effets indésirables
Groupe traité
(8 patients) %
Groupe contrôle
(10 patients) %
Chéilite
62,5
0
Sécheresse buccale
62,5
30
Peau sèche
50
30
Fragilité cutanée
25
0
Irritation de la peau
25
0
Sécheresse nasale
25
0
Asthénie
25
20
Conjonctivite
12,5
0
Poussée d’acné
12,5
10
Myalgies, arthralgies
12,5
10
Desquamation des doigts
12,5
0
Prurit
12,5
20
Anomalies de la vision
12,5
10
0
10
Céphalées
Chez notre dialysée, cholestérolémie et triglycéridémie sont
restées dans les normes et n’ont donc indiqué en rien l’arrêt du
traitement ou la prescription d’un hypolipémiant. En dépit de ses
antécédents hépatiques, elle n’a pas présenté de perturbation
du bilan hépatique. L’élévation de la myoglobinémie est très probablement secondaire au traitement, fréquemment générateur
d’une myolyse, mais le taux antérieur à la prescription était déjà
supérieur aux normes habituelles sans que l’on n’ait alors de
manifestations cliniques. Le taux de CPK est quant à lui toujours
resté normal.
Compte tenu de l’élévation du taux plasmatique de vitamine A
chez l’urémique,12-15 en fait conjointe à celle de la retinol binding
protein, et de l’étroite similitude structurale de la vitamine A avec
les rétinoïnes, on pourrait craindre
que l’utilisation de ceux-ci, quelle
Tableau II : Posologies d’isotrétinoïne utilisée dans la littérature.
qu’en soit la raison, n’expose les
Auteur
Sexe
Age (ans)
Suppléance
Posologie utilisée
insuffisants rénaux à un surdosage
et aux complications de l’hyperviTam2
H
30
Greffé
0,7 mg/kg/j – 14 semaines
taminose A. Parmi celles-ci,16-22
3
Marcusson
H
34
Greffé
Non déterminée – 10 mois
outre de possibles manifestations
H
29
Greffé
0,42 mg/kg/j – 3 mois
neurologiques, oculaires, cutanéopuis 0,28 mg/kg/j – 9 mois
phanériennes, osseuses, et une
H
30
Greffé
0,17 mg/kg/j – 23 mois
augmentation des lipides, la plus
Beightler 4
H
49
HD
20 mg 3 fois par semaine – 2 semaines
fréquente est l’hypercalcémie liée
puis 20 mg/j – 2 semaines
à une libération osseuse du calpuis 40 mg/j – 2 mois
puis 80 mg/j – 3 mois
cium dans le déterminisme de
laquelle le rôle de la vitamine A est
5
Grange
H
44
HD
0,37 mg/kg/j – 5 mois
discuté: augmentation de l’effet
H
61
DPCA
0,25 mg/kg/j – 1 mois
ostéolytique de la PTH;23 libération
puis 0,30 mg/kg/j – 4 mois
de protéases d’action ostéolytique
F
43
DPCA
Application locale pendant 4 mois
du fait de la toxicité du rétinol sur
F
33
DPCA
0,3 mg/kg/j – 6 mois
les membranes lysosomiales.24 Or,
Lin 6
7H–1F
45,4 ± 13,7
HD
10 mg/j mois – 3 mois
ceci n’a été le cas ni dans notre
extrêmes: 24-63
observation ni pour les autres
Nous-mêmes
F
33
HD
0,38 mg/kg/j – 2,5 mois
patients urémiques ainsi traités
Néphrologie Vol. 24 n° 2 2003
103
articles originaux
biliaire, expliquant l’absence d’accumulation à long terme dans
l’organisme. La conduite de ce traitement doit de toute façon
répondre à des règles très précises,10 récemment révisées
(septembre 2001) par des modifications de l’AMM destinées à
mieux encadrer sa prescription en en renforçant les précautions.
En particulier, compte tenu de sa haute tératogénicité, il faut
s’assurer de l’absence de grossesse au moment de la prescription, tout au long du traitement et encore un mois après son
arrêt. Ceci n’a pas été nécessaire chez notre patiente qui avait
bénéficié d’une section-ligature tubaire bilatérale mais, chez des
femmes dialysées ou greffées, se pose la question du mode de
contraception.
La posologie utilisée a été modérée puisque de 0,38 mg/kg/jour,
ce qui est globalement le cas pour les autres urémiques ainsi traités,2-6 sauf dans un cas4 (tableau II). Chez le sujet sain, elle va de
0,5 à 1 mg/kg/jour selon l’étendue et l’intensité des lésions, bien
qu’une posologie de 0,1 à 0,5 mg/kg/jour soit souvent efficace
sur une acné moyennement sévère tout en exposant à des
risques de récidive.
Les effets secondaires11 sont dose (et durée)-dépendants et
restent généralement modérés en dessous d’une dose quotidienne de 10 mg et une dose cumulée de 100 à 150 mg/kg. Une
étroite surveillance vise à les détecter. Les plus fréquents sont une
sécheresse de la bouche et des lèvres, une sécheresse cutanée et,
biologiquement, la possibilité d’hyperlipidémie et d’hépatite
toxique. L’étude de Lin,6 comparant deux groupes d’hémodialysés
traités trois mois, le premier par 10 mg d’isotrétinoïne par jour
(huit patients jusqu’au terme) et l’autre (dix patients) par un placebo, a significativement prouvé la supériorité de l’isotrétinoïne
avec des effets secondaires d’intensité modérée (tableau III), mais
la posologie était relativement faible. Deux patients ont néanmoins été exclus en cours d’étude, l’un pour chéilite sévère,
céphalées et fragilité cutanée, le second pour hépatite toxique.
Une dyslipémie préexistante est une contre-indication et la
surveillance lipidique régulière sera d’autant plus rapprochée
qu’il existe des facteurs de risque. Il convient également de
contre-indiquer l’association de l’isotrétinoïne à des médications
hépatotoxiques.
soit pour acné,2-6 soit pour d’autres raisons25,26 du fait de doses et
de durées de traitement modérées. L’effet de la vitamine A sur le
métabolisme de la parathormone n’est pas tout à fait clair. Certains
considèrent qu’elle en stimule la sécrétion,27-29 d’autres au contraire
que le taux de parathormone est diminué soit du fait de l’hypercalcémie16 soit par effet direct.30-32 L’élévation constatée dans notre
observation reste donc probablement à imputer au médicament,
même si le taux de vitaminémie A, conforme à ce qui est observé
chez l’urémique, ne s’est pas modifié sous traitement: il est vraisemblable que le composé rétinoïde administré n’était pas reconnu
par la technique de dosage utilisée.
Pour la surveillance d’un tel traitement chez les urémiques,
après le bilan initial destiné à cerner les contre-indications ou les
précautions d’emploi, un bilan hépatique, lipidique et phosphocalcique nous semble nécessaire au moins tous les mois tant que
dure le traitement. Certains4 ont assuré une surveillance plus rapprochée avec un contrôle hebdomadaire pendant les deux premiers mois, puis bimensuel par la suite. En fonction des plaintes
cliniques, d’autres paramètres mériteront d’être évalués (enzymes
musculaires et NFS en particulier). Les doses d’isotrétinoïne seront
à moduler en fonction de ces résultats et de l’efficacité clinique,
l’acné ayant le plus souvent diminué de moitié au terme de deux
à trois mois de traitement puis de 90% à six mois et l’évolution
favorable se poursuivant encore après l’arrêt. Si le traitement doit
par contre se prolonger, il nous paraît licite d’ajouter, dans la surveillance, celle de la parathormone.
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■ Conclusion
A l’instar de rares publications, notre observation confirme la
possibilité d’utiliser avec succès l’isotrétinoïne dans le traitement
de l’acné chez l’hémodialysé(e). L’efficacité est observée même à
faible dose et généralement au terme d’une courte durée, ce qui
en explique probablement l’innocuité.
Adresse de correspondance :
articles originaux
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Dr Richard Montagnac
Service d’hémodialyse
Centre hospitalier de Troyes
F-10003 Troyes Cedex
E-mail : [email protected]
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Date de soumission : juillet 2002 Date d’acceptation : septembre 2002
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