FILTISAC CI : Note d`Orientation - Octobre 2015

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FILTISAC CI : Note d`Orientation - Octobre 2015
FILTISAC CI : Note d’Orientation - Octobre 2015
Données aux 30/10/2015
Recommandation :
ACHAT
Valeur cible :
36 240 FCFA
Cours actuel
30 000 FCFA
Gain espéré
21%
Rendement espéré :
3%
Rentabilité globale :
24%
PER :
27.39
Capitalisation
96 910
boursière (en millions
de FCFA)
Bêta :
0.671
P/B :
2.5
Cours le plus haut sur
39 000FCFA
52 semaines :
Cours le plus bas sur 52
19 100 FCFA
semaines :
Notation WARA
A-
Le marché de l’emballage en jute est un marché mature caractérisé par
des volumes importants et qui offre encore de bonnes perspectives de
croissance, fortement corrélée aux filières agricoles du café, du cacao,
et de l’anacarde. Le marché de la production de sacs en jute en Côte
d’Ivoire est presqu’entièrement contrôlé par Filtisac, seul producteur
ivoirien de produits d’emballage à base de fibres naturelles. De
surcroît, le décret Présidentiel de 2001 en Côte d’Ivoire stipule que le
sac en jute réglementaire est le seul matériau d'emballage autorisé pour
l'exportation des fèves de cacao.
Le chiffre d’affaires de Filtisac a augmenté de 17% en moyenne sur les
3 dernières années, essentiellement tiré par les départements Jute et
Synthétique
qui
ont
contribué
en
moyenne
à hauteur de
respectivement 38% et 35% du chiffre d’affaires. La société a adopté
une politique de dividendes généreuse avec un taux avoisinant les
100% en 2014. Depuis la reprise en 2012, la société a distribué
l’intégralité du résultat net (355 FCFA par action en 2012, 550 FCFA en 2013 et 1 025 FCFA en 2014). Le niveau
d’endettement à Court Terme s’avérait élevé en 2014 ; ce qui laisse entendre que l’entreprise souffre de quelques
tensions de trésorerie. La société a mis en œuvre un plan agressif visant à réduire le besoin en fonds de roulement ; les
résultats du premier semestre font état d’une amélioration de l’ordre de 5% du résultat financier.
De plus, la société reste exposée à un risque de concentration provenant du fait que son principal fournisseur pour la
fibre naturelle de Jute soit le Bangladesh. Une hausse des prix, ou un problème d’approvisionnement pourrait
Indicateurs (en
millions de
FCFA)
compromettre la production des emballages en jute.
2012
2013
2014
S1 2015
Chiffre d’affaires
37 866
39 047
40 970
21 481
EBITDA
2 293
2 835
4 946
marge EBITDA
6%
7%
12%
REX
869
1 208
3 104
1 315
RN
1 716
2 412
3 862
2 573
ROE
4,53%
6,18%
9,43%
Capitaux propres
37 866
39 047
40 970
18 490
20 041
13 695
Endettement
global
Free cash
exploitation
Cependant, les perspectives s’avèrent positives pour FILTISAC
qui poursuit sa dynamique de croissance, et s’attache à ajuster
son organisation, consolider et gagner des parts de marché,
améliorer ses pratiques industrielles et optimiser ses coûts.
Evolution du Cours Filtisac YoY
45 000
Filtisac CI
BRVM 10
40 000
350
300
35 000
250
30 000
200
25 000
20 000
-3 408
162
8 375
Investissements
1 240
2 177
719
Taux
d’investissement
3,41%
5,53%
1,70%
15 000
10 000
27 000
150
100
50
1
Note d’Orientation - Octobre 2015
Présentation de la société
Leader de son domaine d’activité en Afrique francophone, FILTISAC apporte à ses clients des solutions
d’emballage pour le stockage, le transport et la manutention de leurs produits dans le respect de la
réglementation, des normes et des délais.
FILTISAC CI est une industrie de fabrication de sacs en fibres naturelles, d’emballages souples en fibres
synthétiques et d’emballages rigides en plastique, garantissant ainsi une offre de produits adaptés aux
besoins des filières agricoles nationales et aux exigences du marché mondial à l’export.
FILTISAC, est le premier projet d’Industrial Promotion Services (IPS) West Africa (WA). Industrial Promotion
Services (IPS) West Africa (WA) est une institution de promotion industrielle au service du développement,
créée en 1965 par le Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED), son actionnaire
majoritaire, avec l’aide du gouvernement ivoirien. Le Réseau Aga Khan de développement couvre trois
grands domaines d’activités : le développement économique, le développement social, et la culture. IPS
WA vise à encourager et à développer l’entreprise privée, afin de créer de la valeur destinée à être réinvestie
dans ses pays d’implantation, après une juste rémunération des actionnaires, soit dans l’amélioration des
outils existants, soit dans des projets porteurs de développement, ayant un impact sur l’amélioration du
niveau de vie des populations.
Créée en 1965, FILTISAC CI se spécialise dans la production de sacs en jute destinés à l’emballage du cacao,
du café et du cajou. Elle a été constituée avec un capital 3 305 562 500 FCFA réparti en 1 322 225 actions.
En 1988, elle a diversifié ses activités en intégrant la production d’emballages en fibres synthétiques destinée
à couvrir les besoins en emballage pour le transport des produits comme le coton, le riz, les engrais, la
farine et le ciment. Durant les années 90, elle a créé des filiales dans l’espace UEMOA dont :
-
COFISAC et FUMOA au Sénégal;
-
FASOPLAST au Burkina FASO;
-
EMBALMALI au MALI.
COFISAC est le leader du marché de l'Emballage Polypropylène Tissé au Sénégal et FILTISAC est le premier
fabricant de préformes PET en Côte d'Ivoire.
FILTISAC CI a procédé dans les années 2000 à trois augmentations de capital par incorporation de réserves:
-
En octobre 2001, portant son capital à 4 407 417 500 FCFA;
-
En mars 2003, portant ainsi son capital à 6 611 127 500 FCFA;
-
En février 2004, portant son capital actuel à 8 814 837 500 FCFA réparti en 3 525 935 actions.
En 2009, elle absorbe sa filiale SISEP spécialisée dans la production d’emballages rigides en plastique
destinées principalement aux industriels embouteilleurs d’eaux minérales, jus de fruit et boissons gazeuses
de la sous-région. Cette fusion-absorption n’a pas eu d’incidence sur le capital de la société ivoirienne car
cette dernière étant propriétaire de la totalité des actions émises par l’absorbée.
2
Note d’Orientation - Octobre 2015
FILTISAC CI détient aujourd’hui onze (11) filiales à travers la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali et le Burkina
Faso. En 2013, FILTISAC a procédé à la fusion-absorption d’une de ses filiales : le Groupe Fibako Ivoirembal
(GFI), une entreprise spécialisée dans la fabrication de cordages et de ficelles, implantée à Bouaké.
EMBALLAGES
FILTISAC, EMBALMALI, FASOPLAST, COFISAC, FUMOA
AGROINDUSTRIE
IVOIRE COTON, FASO COTON, SN SOSUCO et CASA
INFRASTRUCTURES
AZITO ENERGIE, EDM
DISTRIBUTION
CHIMTEC
Source : rapport annuel 2014
Le capital de la société est réparti comme suit :
Filtisac détient des participations au sein des unités figurant dans le tableau ci-dessous :
POLE EMBALLAGE
EMBALFASO
CHIMTEC
EMBALMALI
FASOPLAST
COFISAC
FUMOA
CASA
IVOIRE COTON
FASO COTON
Burkina Faso
Côte d’Ivoire, Cameroun et Sénégal
Mali
Burkina Faso
Sénégal
Sénégal
POLE AGRO-INDUSTRIE
Côte d’Ivoire
Côte d’Ivoire
Burkina Faso
64%
100%
53%
33%
100%
70%
17%
42%
29%
Source : rapport annuel 2014
3
Note d’Orientation - Octobre 2015
FILTISAC est certifiée Iso 9001/9002 version 2008, certification renouvelée en 2012 et qui atteste du
professionnalisme de son personnel et de la qualité de ses produits. FILTISAC s’est lancée depuis 2013 dans
une démarche de certification FSSC 22000. Elle est depuis 2014, le seul membre Africain de l’EFIBCA,
association internationale des producteurs de conteneurs souples (Big Bags) qui compte 38 membres dans
le monde.
Présentation de l’activité
FILTISAC produit par an 22 millions de sacs en jute, 12 000 Tonnes d’emballages synthétiques et 120 millions
de préforme, soufflage, injection. Elle commercialise, en fin de chaine, entre autres produits :
-
des sacs en fibre naturelle de jute destinés à l‘exportation de café, cacao, anacarde et des Big bag mixte
(jute et polypropylène) destinés au stockage du cacao;
-
des sacs tissés et laminés en polypropylène, des sacs à valves technologie AD star et Big Bag 1 et 4 pts
de préhension;
-
des toiles et chaussettes en polypropylène et polyéthylène destinés à l’emballage du coton, des sacs de
semence et de récolte et des bâches en polypropylène;
-
des bidons, pots, poudreuses, flacons, capsules, casiers et cagettes;
-
des préformes et des bouteilles tubes laminés pour dentifrice.
La production de FILTISAC est principalement destinée à l’industrie Cosmétique, Pétrolière, Agroalimentaire, Agricole, Phytosanitaire, et Chimique, et est agrée par l’UEMOA et la CEDEAO.
FILTISAC a développé une expertise reconnue dans les domaines suivants : filature à partir de fibres
naturelles, tissage à partir de fibres synthétiques et packaging. Ces activités sont menées par trois
départements distincts :
-
Département jute :
Les sacs y sont confectionnés à partir de fibres de jute qui subissent un processus de mouillage, cardage,
étirage, filage, réunissage qui se termine par la phase de confection.
-
Département synthétique :
Les sacs sont obtenus par traitement du polypropylène par extrusion, tissage, lamination, micro perforation
suivi de la confection et de l'impression.
-
Département emballages rigides :
Les produits de la Division Packaging (bidons, jerricans, bouteilles, pots, flacons, bouillotes, casiers,
préforme…) sont obtenus par extrusion soufflage et injection de matière synthétique telle le Polyéthylène,
le PVC, le PET.
Le Jute
Surnommé la « fibre d’or », le jute est l’une des fibres naturelle les plus longues et les plus utilisées. Le jute
est extrait de l’écorce du jute blanc (Corchorus capsularis) et, dans une moindre mesure, de la corète
potagère (C. olitorius). Cette fibre naturelle d’aspect soyeux est surnommée « fibre d’or » en raison de ses
reflets. Il s’agit d’une culture annuelle qui prend environ 120 jours pour arriver à maturité
(avril/mai/juillet/août).
4
Note d’Orientation - Octobre 2015
Le jute prospère dans les terres tropicales situées à faible altitude et ayant un taux d’humidité compris entre
60% et 90%. C’est une culture pluviale peu gourmande en engrais et pesticides. Son rendement est
d’environ deux tonnes de fibre sèche par hectare. Le jute est l’une des fibres naturelles les moins chères. Il
vient en deuxième position, derrière le coton, sur le plan des volumes produits comme de la diversité des
usages. Le jute est souvent utilisé pour emballer les produits agricoles et, de plus en plus fréquemment, dans
des emballages rigides et pour renforcer le plastique. Il remplace également le bois dans des pâtes et papiers.
-
L’Inde et le Bangladesh représentent respectivement 60% et 30% de la production mondiale. Le
Bangladesh exporte près de 40% de sa production sous la forme de fibre brute et quelque 50% sous
la forme de produits manufacturés. L’Inde exporte près de 200 000 tonnes de produits en jute, le solde
étant destiné au marché intérieur.
5
Note d’Orientation - Octobre 2015
Points positifs

Des revenus en croissance continue
Le chiffre d’affaires a connu une forte hausse après la crise post-électorale (+34% en 2012) avant de se
stabiliser les 2 années suivantes à 8% en termes de croissance. La hausse du CA 2014 a été largement
supportée par les productions record d’anacarde et de cacao. La Côte d’Ivoire est 2 e sur le plan mondial
en termes de production d’anacarde et 1er pour le cacao avec 35% de part de marché. Les départements
Jute et Synthétique contribuent à hauteur de 72% du CA, et ont progressé de 7.25% en 2014. Le CA 2015
peut être estimé à ~ 46 milliards de FCFA.
Source : Rapport annuel et Analyses CGF Bourse
Les départements Jute, Synthétique et Emballages contribuent à hauteur de 97% du CA, et ont connu une
hausse en moyenne de 11%, 14% et 26% sur les trois dernières années.
Une baisse de 8% a été subie dans le département corderie, dues notamment à un environnement
fortement concurrentiel et aux pertes subies dans le secteur des plantations de bananes et aux mauvaises
conditions climatiques.
Le chiffre d’affaires se répartit comme suit :
6
Note d’Orientation - Octobre 2015
Source : Rapport annuel et Analyses CGF Bourse
L’Excédent Brut d’Exploitation a connu une hausse plus significative de 74% contre 24% en 2013, ce qui
prouve la croissance continue de l’activité et le désir de l’entreprise de créer de la valeur ajoutée tout en
maîtrisant l’ensemble de ses charges d’exploitation (charges de personnel et dotation aux amortissements
y compris). L’EBE a progressé de 50 points de pourcentage entre 2013 et 2014.
Cette hausse peut être due en partie aux initiatives prises par le gouvernement post crise (programme de
sortie de crise, atteinte du point d’achèvement de l’initiative du PPTE) et qui visent à restaurer, après la
crise socio-politique de 2011, les fondamentaux économiques et les infrastructures.
Excédent Brut d'exploitation (en milliers de FCFA)
4 945 978
2 292 772
2 835 314
1 302 396
2010
2011
2012
2013
2014
-1 017 106
Source : Rapport annuel et Analyses CGF Bourse
7
Note d’Orientation - Octobre 2015
La marge d’exploitation est passée de -1.15% en 2010 à 7.33% en 2014. L’entreprise parvient à maîtriser
ses charges d’exploitation qui constituait 87% de son CA en 2012 contre 76% en 2014. Cette bonne
maîtrise a permis d’améliorer la marge bénéficiaire de l’entreprise de 7% à 12% en 2014.
Marge bénéficiaire
11.67%
6.31%
7.20%
4.34%
2010
2011
2012
2013
2014
-3.75%
Source : Rapport annuel et Analyses CGF Bourse
Le résultat d’exploitation a connu une forte progression en 2014 (+157% entre 2012 et 2014) grâce à une
bonne maîtrise de ses charges d’exploitation. Les charges de personnel ont baissé de 2% sur la même
période pour s’établir à 15% du CA. Le poids des amortissements sur le CA se maintient raisonnablement
à ~8% sur les 5 dernières années, et de ce fait traduit une bonne maîtrise des charges d’exploitation.
Source : Rapport annuel et Analyses CGF Bourse
Suite à ces bonnes performances, le résultat net a progressé de 9%, soit 3 points de base de plus qu’en
2013.
8
Note d’Orientation - Octobre 2015
Source : Rapport annuel et Analyses CGF Bourse

Politique de dividendes :
FILTISAC entretient une politique de dividendes très généreuse, le taux de distribution brut s’établit en
moyenne à 84.43% sur les trois dernières années (2012-2014) pour un montant global de 7.052 milliards
de FCFA. Cette politique de distribution a induit un rendement moyen de 7.72% sur la période.
Source : Rapport annuel et Analyses CGF Bourse
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Note d’Orientation - Octobre 2015
La baisse combinée des charges alliée à une hausse du CA a permis de clôturer l’année avec un Résultat net
en hausse de 60% par rapport à 2013 à 3.8 milliards de FCFA. Depuis la reprise en 2012, la société distribue
la quasi-totalité du résultat (355 FCFA en 2012, 550 FCFA en 2013 et 1 025 FCFA en 2014).

Le Gearing : une amélioration de l’endettement long terme
Le Gearing (ratio Endettement Long Terme/Capitaux propres) a légèrement baissé entre 2013 et 2014 ;
l’endettement est passé de 7.4 milliards de FCFA à 6.7 milliards de FCFA en 2014. En 2013, le taux
d’endettement à long terme avoisinait les 20%. Cette montée du Gearing est due à la hausse des dettes à
LT qui sont passées de 5.356 milliards de FCFA en 2012 à 7.401 milliards de FCFA en 2013 ; cela s’explique
par les dépenses d’investissement entreprises par la société (acquisition unité corderie).
Source : Rapport annuel et Analyses CGF Bourse
La société a un taux d’endettement légèrement élevé, qui a connu une forte baisse en 2014. Il est passé de
51.3% en 2013 à 33.43% en 2014. Ceci peut être expliqué par l’augmentation des investissements de
capacité dans l’activité préformes en 2013.

L’évolution du cours à la BRVM
Le cours a accompli une remarquable performance en 2014 (+283%) passant de 7 700 FCFA en janvier à
29 500 FCFA en décembre 2014. La liquidité du titre est également en forte progression (en % du nombre
de titres cotés) et s’établit à 29.4% à fin septembre 2015, contre 19.47% à fin décembre 2014, pour un
volume total transigé en fin septembre de 253 039 pour une valeur globale de 6.913 milliards de FCFA.
Sa performance en 2015 s’avère mitigée et le titre connait une bonne croissance moyenne malgré une
période de légère baisse ; YTD le titre a perdu en capital 6% à la date du 30 septembre.
10
Note d’Orientation - Octobre 2015
Source : Rapport annuel et Analyses CGF Bourse

Prévision à la hausse de la demande pour les produits d’emballage
L’augmentation de la production agricole prévue en 2015 devrait contribuer à l’augmentation des ventes
de Filtisac (600 000 tonnes prévues pour la campagne 2014-2015 pour l’anacarde).

La part de marché grandissante au niveau de la sous-région
La société dispose d’un avantage concurrentiel et détient le monopole du marché du bouchon (en fin
2014) : le secteur est en plein essor avec un fort potentiel de croissance dans tout secteur utilisant des
bouchons (industries agro-alimentaires).
Selon les prévisions des spécialistes, le marché mondial de l’emballage connaitra une croissance de 4% par
an jusqu’en 2018. Le pays est en train de se reconstruire après la crise post-électorale, avec plusieurs projets
qui visent à redresser le pays, qui a connu une croissance phénoménale de 9% entre 2012 et 2014, et à
améliorer sa situation économique.
La société détient une grande part de marché à travers l’Afrique Francophone (Sénégal, Mali, Cameroun,
Côte d’Ivoire, etc.). A fin 2013, la société détenait 30% de parts de marché en Côte d’Ivoire.
Sa capacité de production a augmenté, grâce notamment à la mise en place au mois de janvier 2014 d'une
nouvelle unité de production de bouchons et de préforme polyéthylène.
11
Note d’Orientation - Octobre 2015

Possibilité de diversification de l’activité
L’exportation de fèves de cacao a rapporté plus de 2 milliards d'euros aux producteurs ivoiriens en 2014.
La Côte d’Ivoire est en passe de devenir le n° 1 de la transformation de fèves et s’est lancée dans la
production industrielle de chocolat. Le cacao représente 22% du PIB, plus de 50% des recettes
d’exportation et surtout les deux tiers des emplois et des revenus de la population. Ceci pourrait permettre
à Filtisac de développer de nouvelles activités et d’accroître ses parts de marché.
Le marché des sacs synthétiques est essentiellement régional avec des concurrents locaux dont Filivoire en
Côte d’Ivoire et CSTM au Sénégal. La qualité des sacs proposés à la vente lui garantissent de bonnes marges
de profit malgré l’arrivée de nouveaux entrants sur le marché local. Le lancement de la ligne bouchons
devrait permettre de gagner de nouvelles parts de marché notamment dans le secteur de l’agro-alimentaire.

Forte corrélation de l’activité du département Jute à la hausse des exportations
Les ventes du département Jute dépendent fortement des exportations de cacao, café et anacarde. Les cours
du cacao, ainsi que ceux du coton connaitront une baisse selon les prévisions d’ici 2019. Cette baisse,
combinée à une augmentation de la production, pourraient entrainer une hausse des ventes à l’exportation,
et ainsi une hausse des ventes du département Jute.
Source: EIU Economic and Commodity Forecast, July 2015
12
Note d’Orientation - Octobre 2015
Points faibles

Le niveau élevé de l’endettement court terme
L’entreprise doit encore améliorer son BFR pour éviter les tensions de trésorerie ; ses découverts contribuent
à hauteur de 51% de l’endettement global, et sa trésorerie nette est négative. Les délais de règlement clients
sont trop élevés par rapport au délai de paiement fournisseur ; ce qui sous-entend que l’entreprise
fonctionne en flux tendus.

Taux de rentabilité encore faible malgré une amélioration en 2014
Le taux de rentabilité financière reste encore faible (9.43% en 2014). Les rendements devraient s’améliorer
en 2015, grâce aux prévisions à la hausse des commandes de sacs soutenue par l’augmentation de la
production agricole, mais également grâce aux investissements réalisés pour soutenir la production et aux
actions entreprises pour l’optimisation des coûts de production.
Source : Rapport annuel et Analyses CGF Bourse

Le manque de compétitivité lié à une politique de prix inadapté
Les prix élevés pratiqués par Filtisac ont constitué un frein à sa compétitivité ces dernières années ; les prix
pratiqués en 2013 étaient supérieurs de 30% à 35% à ceux pratiqués sur le marché. L’entreprise a
légèrement souffert de la concurrence du fait de l’arrivée de nouveaux entrants sur le marché (importation
de sacs en en provenance de Chine, du Ghana, etc.) de moindre qualité, mais à bas prix. Des prix trop
élevés pourraient nuire à sa compétitivité en présence de nouveaux venus plus agressifs.
13
Note d’Orientation - Octobre 2015

Instabilité politique et économique dans certains pays
L’environnement régional est incertain avec des crises qui ont légèrement impacté l’économie burkinabé et
malienne. Les tensions politiques constatées dans ces pays, de même qu’en Côte d’Ivoire laissent planer un
climat d’incertitude ; la société avait connu un fort ralentissement de son activité suite à la crise postélectorale de 2011. Deux élections sont prévues en 2015, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso,
respectivement le 25 octobre et le 29 novembre. Les tensions politiques subies par le Burkina Faso durant
l’année 2015 pourraient porter atteinte aux performances attendues de la filiale Burkinabé.

Risque de concentration lié à l’approvisionnement en fibres de juste
L’approvisionnement en fibres de jute est principalement assuré par le Bangladesh. Le Bangladesh est le
deuxième producteur mondial de jute, derrière l’Inde, mais en est le principal exportateur. En 2012, Le
Bangladesh a produit plus d’un million de tonnes de jute, dont 400 000 tonnes ont été exportées.
Consciente de cette dépendance, Filtisac a recherché des sources alternatives au jute d’importation, mais
sans succès. Des sources d’approvisionnement secondaires en Inde sont possibles, mais à un coût plus élevé.
Le risque de rupture d’approvisionnement reste cependant faible. Toutefois, cette forte dépendance peut
nuire à la rentabilité de la filière Jute du fait du risque pays élevé ; ce qui pourrait à terme porter atteinte
aux exportations de fibres de jute. Le Bangladesh fait face à de graves problèmes économiques, avec une
balance commerciale négative depuis l’indépendance du pays. De juillet 2014 à janvier 2015, le déficit s'est
encore creusé de 105% par rapport à la même période l'année précédente, du fait de l'augmentation des
importations de biens de machinerie. Ceci pourrait provoquer une hausse des prix à l’exportation du jute
brut, ainsi qu’un relèvement des tarifs douaniers ; ce qui réduirait considérablement la marge commerciale
de la filière Jute.
Source : FAO
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Note d’Orientation - Octobre 2015
Estimation de la valeur du titre
Pour la valeur cible, les méthodes usuelles suivantes ont été utilisées
Méthodes
PER
P/B
DCF
valeur
estimée
21 657
22 833
45 569
20%
20%
60%
valeur
p ondérée
4 331
4 567
27 341
Target price
3 6 2 40
p ondération
Cours au (30/10/2015)
gain en capital
rendement
gain total espéré
30 000
21%
3%
24%
15
Note d’Orientation - Octobre 2015
Méthode d'actualisation des flux de trésorerie (Discounted Cash-flow- DCF)
Date d'évaluation
Date fin d'exercice
30/10/2015
31/12/2015
Tx sans Risque
Rendement du marché
Prime de risque
Bêta
Coût des FP
Coût des Dettes
6,1%
11,2%
5,1%
0,65
9,4%
17,1%
IS Côte d'Ivoire
25,0%
Coût dette apres IS
12,8%
Coût du Capital
Tx croissance infini
Somme des FCF actualisés
Valeur terminale actualisée
Valeur Economique
Endettement net
Valeur des capitaux
propres
Nombre d'actions
9,9%
2,0%
40 323 684 361
136 265 394 208
176 589 078 570
15 915 457 000
160 673 621 570
3 525 935
EBIT
Dotations
(IS)
(Investissements)
2015
6 187 092 245
3 073 501 750
50 000 000
961 832 369
2016
6 865 915 993
2 981 296 698
50 000 000
1 091 679 739
2017
9 025 613 979
3 160 174 499
50 000 000
1 239 056 504
2018
11 445 849 170
3 349 784 969
50 000 000
1 406 329 132
2019
14 161 777 922
3 550 772 067
50 000 000
1 596 183 564
(Variation du BFR)
1 938 365 993
1 490 840 172
1 323 661 683
1 084 174 441
755 901 908
Free Cash Flow
Coefficient d'actualisation
Free cash flow actualisé
6 310 395 634
0,17
6 213 512 032
7 214 692 779
1,17
6 493 551 161
9 573 070 292
2,17
7 875 888 169
12 255 130 567
3,17
9 216 162 096
15 310 464 517
4,17
10 524 570 904
16
Note d’Orientation - Octobre 2015
Sociétés
Pays
FILTISAC
CI
26,93x
2,54x
SUEZ BAGS
EGYPTE
10,75x
3,33x
NAMPAK LIMITED
AFRIQUE DU SUD
13,53x
1,91x
AVON CROWN&CONT
NIGERIA
8,03x
0,50x
REMGRO LTD
AFRIQUE DU SUD
18,88x
1,82x
KAP INDUSTRIAL
AFRIQUE DU SUD
14,75x
1,85x
POULINA GROU-RTS
TUNISIE
13,25x
1,60x
Moyenne
15,16
1,94
Médiane
13,53x
1,85x
PER
P/B
indicateurs 2015p
Résultat Net
4 724 611 257
Capitaux propres
41 266 404 037
EBITDA
Valeur des fonds propres
Méthode du PER
71 628 115 541
Méthode P/B
79 904 753 547
Méthode du multiple d'EBITDA
nombre d'actions en circulation
3 525 935
Target price
20 315
22 662
17
Note d’Orientation - Octobre 2015
Analyse technique
Rentabilité annuelle
Risque
volatilité
Value at
risk
Coefficient de
corrélation
25.8%
0.02
14%
-6.35%
13.7%
Béta
0.671
Alpha
0.001
Sharpe
0.75
Treynor
0.63
T.E.
0.036
Moyennes Mobiles
45 000
40 000
35 000
30 000
25 000
20 000
15 000
10 000
5 000
0
COURS
MM50
MM200
Filtisac se présente comme un titre peu risqué sur le moyen/long terme avec un risque estimé à 0.02
et une volatilité annuelle de l’ordre de 14%. Son Béta de 0.671 nous dit que le titre suit légèrement
la tendance du marché mais à amplitude moindre (en cas de marché baissier, le titre baissera dans
une plus faible amplitude). Les ratios de Sharpe et Treynor respectivement 0.75 et 0.63 quant à eux
nous disent qu’actuellement investir sur le titre pourrait être intéressant en terme de rendement sur
le moyen/long terme. A court terme, ce serait prendre trop de risque par rapport au rendement
attendu avec une value at risk estimée à environ -6.35%. Sa rentabilité moyenne annuelle est estimée
à 25.8%.
18
Note d’Orientation - Octobre 2015
Analyse macroéconomique de la Côte d’Ivoire
Position géographique et données démographiques
Localisation
Afrique de l’Ouest
Population (donnée récente)
22 700 000
Population (estimée 2025)
28 700 000
Démographie
0-14 ans
9 761 000
15-64 ans
12 258 000
65 ans et +
681 000
taux de croissance démographique
2,6%
Monnaie
Monnaie utilisée : Franc CFA
Parité fixe avec l’Euro : 1 Euro =
655,957 FCFA
Environnement économique
Budget (en milliards de FCFA)
2013
2014
2015P
3 848,7
4 248,0
5 813,3
16 936
18 291
8%
8%
PIB en milliards de FCFA
Croissance du PIB
Solde Budgétaire/PIB
-2,30%
-2,2%
Total Dette Publique
13 396
dette intérieure
7 655
dette extérieure
5 741
Dette publique / PIB
45,60%
Taux d’inflation :
2,60%
0,40%
Investissements Directs Etrangers
15,90%
18%
Investissements en % du PIB
15,90%
18%
Taux de pression fiscale
15,20%
Exportation FOB
40%
40%
Importation FOB
30%
29%
Contribution des secteurs au PIB :
Primaire
27%
Secondaire
26%
Tertiaire
47%
19
Note d’Orientation - Octobre 2015

Situation sociale
La Côte d’Ivoire avait pris du retard en matière de réalisation de la plupart des Objectifs du Millénaire pour le
développement (OMD), et presque tous les indicateurs ont stagné ou se sont dégradés. Le bilan social de sortie
de crise, a été relativement positif :
-
Plus d’un million cinq cent mille (1 500 000) emplois ont été créés en 2014 par le régime en place,
renforçant ainsi la confiance des investisseurs quant aux projets entrepris pour reconstruire le pays et
améliorer les conditions de vie des populations ;
-
Un plan d’électrification des villages de plus de 500 habitants a été mis en place, de même que des
projets visant à augmenter et améliorer l’accès à l’électricité sur l’ensemble du territoire (Projet 14TFO
qui est un programme de travaux de renforcement du réseau de transport d’énergies) ;
-
De vastes travaux de bitumage ont été entrepris dans le nord du pays pour faciliter le transport des
biens et des personnes.

Le climat politique
Le climat s’est légèrement assaini au cours de l’année 2014. Le gouvernement en place a su rétablir le climat
de confiance de manière à redresser le pays du marasme économique dans lequel il était, à travers de vastes
projets de développement lancés à travers tout le pays (secteur agricole, infrastructures, éducation), plaçant la
Côte d’Ivoire parmi les 10 pays les plus réformateurs dans ce domaine en 2014 et en 2015, selon le classement
Doing Business de la Banque mondiale.
La remise en liberté des principaux leaders pro-Gbagbo, les procès enclenchés contre l’ex-Président Gbagbo et
sa femme, le dégel d’une partie de leurs avoirs, le retour de nombreux exilés et la réintégration des membres
de l’AFD (Alliance des Forces Démocratiques, coalition de l’opposition) au sein de la Commission Electorale
Indépendante (CEI), la stratégie de développement axée sur la reconstruction du pays, sont autant d’atouts à
la pacification du pays.
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Note d’Orientation - Octobre 2015
Analyste : Yacine AMAR
Tél : (221) 33 864 97 10
E-mail : [email protected]
Analyste superviseur : David Jean FAYE
Tél : (221) 33 864 97 08
E-mail : [email protected]
Marché des Capitaux
Ndèye Khady DIACK BAH
Tél : (221) 33 864 97 05
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1ère SGI Ouest africaine certifiée ISO 9001 par
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