Le chemin... - Paroisse Sainte

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1 , 5 E 3 nos par an
sepembre
N°
22
voir
autrement
Le journal de la paroisse
catholique Sainte Thérèse
des Ponts de Seine
Diocèse du Havre
Sommaire
Pardon
et musique
Le chemin...
page 3
Souvenirs
de René
page 4
Madame
Godard
page 5
Sur le chemin
page 6
Édito
Un chemin de vie
A
près une période de sept mois
pendant laquelle je découvrais la vie quotidienne des
sœurs de la Providence, rythmée par
la prière, l’étude de la Bible, de l’Église,
les travaux ménagers, la vie du monde
par le journal... le 10 août 1962, avec
huit postulantes, commençait le temps
du noviciat (deux ans) : ultime préparation au premier engagement par
les «trois vœux de Pauvreté,
Chasteté, Obéissance».
Durant ces deux ans de formation biblique, théologique,
spirituelle, humaine et de
discernement, connaissance
de l’histoire de notre congrégation fondée en 1683… son
charisme, je me préparais à mieux
connaître et servir le Christ et l’Église
dans la mission qui me serait confiée.
Le 16 juillet 1969 a été marqué par
l’engagement définitif. En réalité, le 4
janvier 1962 j’avais dit «oui» au Seigneur
pour toujours en regardant un magnifique coucher de soleil sur les sommets
enneigés de mes Vosges natales.
Durant ces cinquante années toutes
remplies de la fidélité du Seigneur à
mon égard, s’il y a eu des faiblesses,
des moments de découragements, je
peux témoigner que le Christ, mon roc
et mon soutien, m’a toujours tirée de
l’ombre à la lumière. Que de grâces
reçues m’ont permis de renouveler
dans la paix et la confiance ma joie du
don total au Christ et à l’Église avec
l’aide de Marie note Mère.
Le 31 août prochain, avec trois sœurs,
c’est avec une grande joie que je rendrai
grâce au Père, au Fils et à l’Esprit pour
ces cinquante années de vie religieuse
dans la congrégation des sœurs de la
Providence au service de l’Église dont
quinze années dans la paroisse SainteThérèse des Ponts de Seine.
Merci Seigneur pour le don gratuit
de ton amour à tous les hommes. Tu
appelles encore et toujours des ouvriers
pour ta moisson. Suscite dans notre
communauté paroissiale des vocations
à la nouvelle évangélisation.
Sœur Maguy
P
2
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autrement
Paroisse infos
Paroisse Sainte Thérèse
des Ponts de Seine
Prêtre et diacre
Père Emmanuel Aubourg, curé : 02 35 20 51 47
Ernest Vichard, diacre : 02 35 31 64 45
Équipe d’animation
paroissiale (EAP)
Père Emmanuel Aubourg, curé : 02 35 20 51 47
Sœur Maguy : 02 35 30 86 33
Elisabeth Lemoine : 02 35 20 12 87
Michel Haquet : 02 35 20 69 09
Suzette Bouteiller : 02 35 31 21 63
Communication
Franck Laurant : 02 35 20 59 74
[email protected] - Albert Gillet
Accueil au centre paroissial
27 rue Sylvestre Dumesnil
76430 Saint-Romain de Colbosc.
Tous les mercredis et vendredis de 16h à 18h,
et tous les samedis de 10h à 12h
ou par téléphone au 02 35 20 51 47 (répondeur)
stetherese-pontsdeseine@catholique-lehavre.
cef.fr
Site de la paroisse http : //www.
saintetheresedespontsdeseine.sitew.fr
Site du diocèse web : catholique-lehavre.cef.fr
Horaires des messes
et offices
◗ Messes dominicales : chaque dimanche,
messe à 10h30 à Saint-Romain de Colbosc.
Pour les messes anticipées du samedi à 18h,
consulter la presse locale, les annonces hebdomadaires et les panneaux d’affichage.
◗ Messes et offices en semaine : seront affichés et publiés.
Le vendredi à 15h, messe en alternance à
l’hôpital ou à l’église de Saint-Romain de
Colbosc.
◗ Adoration du Saint-Sacrement : à Saint
Romain, le samedi de 10h à 12h.
◗ Groupes de prière : groupe de La
Cerlangue : chaque mercredi à 19h.
«Prières des mères» à Saint-Vincent, tous les
lundis de 10h45 à 11h45, Tél. : 02 35 13 66 87.
◗ Groupe «Parole de vie» : une soirée par
mois, Tél. : 02 35 20 94 43.
◗ Sacrement de réconciliation : consulter
les panneaux d’affichage.
Contacts
◗ Préparer votre mariage : prendre contact
environ un an à l’avance, Tél. : 02 35 20 51 47
◗ Préparer le baptême d’un petit enfant :
prendre contact quelques mois à l’avance.
Inscriptions tous les vendredis de 16h à 18h
et le premier samedi du mois de 10h à 12h.
◗ Préparation des adultes au baptême, à la
confirmation, à la première communion,
Tél. : 02 35 30 86 33
◗ Funérailles : Albert Gillet,
Tél. : 02 76 89 65 97
◗ Éveil à la foi des 3-7 ans,
Tél. : 02 35 30 81 99
◗ Catéchisme des enfants : dès l’âge de
8 ans ou à partir du CE2, aux permanences
indiquées.
◗ Aumônerie des jeunes, Tél. 02 35 20 02 68.
◗ Servants d’autel, Tél. : 02 35 20 51 47.
◗ Scouts et guides, Tél. : 02 35 20 02 68.
◗ Manécanterie Sainte-Thérèse :
chorale d’enfants, jeunes et adultes,
Tél. : 02 35 38 19 01.
◗Chorale paroissiale : répétitions le jeudi soir
et certains vendredis, Tél. : 02 35 30 66 83.
◗ Parcours Alpha : classic ou couple, consulter les panneaux d’affichage.
◗ Service évangélique des malades (visites,
sacrements), Tél. : 02 35 31 64 45.
◗ Aumônerie de l’hôpital de Saint-Romain,
Tél. : 02 35 20 51 47.
◗ Secours catholique : permanences : salle
des associations mairie de Saint-Romain de
Colbosc, les mardis, mercredis et vendredis,
de 10h à 11h, Tél. : 06 32 26 27 07.
◗ Comité catholique contre la faim et pour
le développement, Tél. : 02 35 55 96 67.
◗ Équipes de foyers, mouvement
de chrétiens en monde rural,
communauté vie chrétienne, Focolari,
Tél. : 02 35 20 51 47.
Voir Autrement
Journal de la paroisse Sainte Thérèse des Ponts de Seine Diocèse du Havre
Directeur de la Publication : Père Benoit Ricaux -Comité du journal : Rédaction : Françoise Delahaye, Monique
Miloriaux, Christine Monville, Père Benoit Ricaux, Nolwenn Pontoizeau, Raymond Savoye - Collectage publicité :
Jean-Pierre Cottard - Diffusion : Nadine Nicolas, Eugène et Thérèse delannoy, Arsène et Colette Pinel - Éditeur :
Bayard Service Edition Parc d’activité du Moulin, allée H. Boucher BP 60090 59874 Wambrechies Cedex.
Tél. : 03 20 13 36 60 - Chargé d’édition : Xavier Lostys - Maquette : Nicolas Haverland Photos : droits réservés. Crédits : Voir Autrement et BSE/Ciric. Impression : Offset impression 59 Pérenchies. Dépôt légal : 3e trim. 2014
Si votre enfant entre en CE2, ou s’il
est né en 2006... ou encore s’il n’a pas
commencé et qu’il est en CM ou plus
avancé dans sa scolarité, et même s’il
n’est pas encore baptisé... ou si vous
venez d’arriver sur la paroisse :
- mardi 2 septembre de 16h à 18h
- jeudi 4 septembre de 16h à 18h
- samedi 6 septembre de 10h à 12h
- mercredi 10 septembre de 16h à 18h
Au centre paroissial de Saint-Romain de
Colbosc, 27 rue Sylvestre Dumesnil.
Inscription à l’aumônerie pour les
jeunes «d’âge collège»
- samedi 13 septembre de 10h à 12h
- mercredi 17 septembre de 17h à 19h15.
Salles Louis et Zélie Martin, au centre
paroissial de Saint-Romain de Colbosc.
Prochainement des dîners en tête à
tête pour tous les couples mariés ou
non, qui souhaitent prendre du temps
à deux pour construire leur relation ou
consolider leur amour dans la durée.
Consultez les panneaux d’affichage
ou les annonces hebdomadaires.
Contact : Delphine et Martin Haguet,
Tél. : 02 35 30 89 36.
Prochains
concerts
SAISON 2014
◗ Le dimanche 28 septembre 2014 à
16h30, église de Gommerville, pour
l’inauguration des travaux.
Orchestre «Ambiance accordéon» entrée libre
◗ Le dimanche 5 octobre 2014 à 16h30,
église de Saint-Romain de Colbosc, pour
les 100 ans du grand orgue.
Orgue avec Jean Legoupil, Pascal Estrier,
Bruno Morin et Franck Lecacheur entrée libre.
◗ Le dimanche 23 novembre 2014 à 16h30,
église de Saint-Romain de Colbosc, pour
la fête Sainte-Cécile.
Ensemble vocal «Impressions» avec, à
l’orgue, Vincent Bénard - entrée libre.
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autrement
Le pardon et la musique
E
lle n’est pas construite avec de
belles pierres, elle n’a pas de précieux modillons qui racontent le
passé mais c’est l’église de notre paroisse,
haute et imposante. Ses avantages ne sont
pas visibles, ils sont audibles. Elle possède
une bonne acoustique et une bonne réverbération. «Elle sonne bien et elle est chaleureuse» me dit une violoniste de l’orchestre
«Les Siècles».
S’asseoir dans la nef et écouter les concerts mis
en place par «Seine en Musique» est l’occasion
de vivre autrement les lieux qui nous sont si
familiers. On aurait tendance à en oublier ses
attrayants détails.
En juin 2013, alors que Laurent Korcia, violoniste virtuose, jouait sur le précieux stradivarius, les statues blanches, plus hautes que nous,
semblaient toutes tournées vers le chœur pour
vivre chaque note, chaque accord, chaque
morceau...
En mars 2014, écoutant l’orchestre symphonique du conservatoire de Caux Vallée de
Seine, c’est, à droite, sur la toile, le visage du
père qui a retenu mon attention. Je connaissais
le tableau sans retrouver où je l’avais vu. Déjà
ce visage m’avait impressionnée tout comme
l’habit rouge auquel répondait un autre vêtement rouge porté par un autre homme sur la
droite, autre partie de l’œuvre. Plusieurs fois
je suis revenue dans l’église pour observer le
tableau. Il dégage tant la tendresse paternelle
et maternelle par ces deux mains différentes,
d’amour par le rouge, de pauvreté, d’humilité...
Un après-midi, père Benoit Ricaux entre et
répond à ma question : «c’est une partie du
tableau de Rembrandt «Le retour du fils prodigue» (1667). J’ai choisi Le Pardon». Père
Benoit Ricaux partage avec nous qui entrons
dans l’église, ce cadeau qui lui a été offert.
L’original de l’œuvre se trouve au musée de
l’ermitage à Saint-Petersbourg.
Ici, on voit, dans la lumière, le père qui
pardonne à son fils. Ses mains l’entourent
et le protègent. Le fils était parti avec sa part
d’héritage. Après avoir tout dilapidé et connu
la famine, il revient chez son père et lui dit
«Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre
toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton
fils»... Ses chaussures, ses vêtements sont
usés, râpés, troués, sa tête est nue et déjà, elle
Poussez la porte de l’église et regardez ce tableau. Poussez-la aussi pendant un concert
pour savoir ce qu’on y joue et surtout poussons-la le dimanche matin pour participer à
l’office, écouter la parole, la musique et le chant. L’orgue ne joue pas seul, il est parfois
accompagné à la trompette par Gérard, à la flûte par Marion. Franck, titulaire des orgues
est toujours entouré d’élèves, futurs musiciens. Au chant, les solistes se remplacent
devant la chorale : Sarah, Hervé, Véronique, Jean, Frédérique, Laurinda ou Nolwenn...
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s’appuie sur le père. Le frère aîné observe la
scène dans l’ombre n’osant pas troubler la
rencontre. Il était devenu fils unique. Ici, dans
notre église, le pardon est présent.
Une des sept dernières paroles prononcées
par le Christ a été «Père, pardonne-leur car
ils ne savent pas ce qu’ils font» (Luc 23.34).
Le retour du fils prodigue, c’est le pardon du
père, la réconciliation, les retrouvailles, la fin
d’une attente. Le fils était parti... sans savoir.
Christine Monville, 24 mai 2014
Merci père Benoît
«Bye bye» comme
vous le dites !
Né en 1979, l’âge de nos enfants, le
père Benoit Ricaux a été notre curé,
une année. La jeunesse, notre avenir,
notre chance, nous étions comblés dans
notre paroisse Sainte-Thérèse des Ponts
de Seine. Les enfants l’ont suivi, de la
sacristie venaient des rires étouffés,
avec leurs respectueuses limites,
l’église s’animait. Nous revivions notre
jeunesse et ses spontanéités. Nous
nous apercevons que les années nous
modèlent. Le père Benoit est arrivé à la
tête de notre paroisse avec beaucoup
d’inconnus et une charge nouvelle. Les
jeunes sont rares parmi les prêtres, on
compte sur eux, on espère en eux, ils
sont notre avenir, il leur faut accepter
des responsabilités et continuer d’aller à
l’université.
Père Benoit, nous regrettons votre
départ. Le temps de vous connaître plus
et de vous aider nous a manqué. Nous
sommes certains que vous continuerez
à apporter aux autres votre soutien
comme vous le faisiez depuis l’âge de
16 ans parmi les Cadets Normands.
Continuez de suivre votre chemin, dans
vos nouvelles attributions à Notre-Dame
de la Pointe de Caux et Saint-Philibert de
la Lézarde.
Christine Monville
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voir
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Les souvenirs de René
Des travaux à la cure
de Saint-Romain-de-Colbosc
R
sur St Romain, entreprend la repose du chemin
de croix, la restauration du calvaire, l’électrification complète du carillon. Et la paroisse
Saint Anne du Havre prête pendant quelques
années des bancs installés dans les bas côtés
de droite.
L’abbé Claude Leroy (1990-1998), après
être curé du regroupement de St Romain fut
Vicaire général.
Sous l’abbé Jean Grenier (1998-2006) en 1998
fondation de la paroisse Sainte Thérèse des
Ponts de Seine qui regroupe 15 villages.
Il réalisa le nouveau chemin de croix en
créant une 15e station – la résurrection. Ancien
employé des ACH (Ateliers et Chantiers du
Havre), il fabriqua les chiffres et René fabriqua
15 croix en bois d’amazakoué. Le chemin de
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croix a été posé le 15 avril 2003.
Le Père Claude-Jean-Marie Fould
(2006 -2013) refait la sonorisation dans chaque
église de la paroisse (financement paroissial).
Le Père Benoit Ricaux (2013-2014) à son
arrivée, installe une clochette à l’entrée de la
sacristie pour annoncer le début de la messe et
au moment de l’élévation, les servants d’autel
frappent le gong…et depuis, la paroisse a son
site internet.
René Legembre et Christine Monville
Avez-vous reconnu René ?
Il avait 4 ans, à genoux au premier rang…
C’est le 4e à partir de la gauche.
ené, arrivé en 1930, se souvient de
l’abbé Henri Boulanger qui a été
curé de 1925 à 1930 et participe
à la construction de la salle paroissiale, ainsi
qu’à la restauration des grandes orgues.
L’abbé Edouard Dupuis (de 1930 à 1943)
se dévoue en faveur des réfugiés du Havre
pendant la seconde guerre mondiale. Pendant
sa charge curiale le plafond de l’église s’effondre. Il est refait par l’entreprise Patrizio du
Havre et la bénédiction des travaux a lieu le
11 octobre 1931. Les cloches sont montées
sur roulements à billes.
Avec l’abbé Gustave Durand (de 1943 à
1960) le carillon est électrifié partiellement
et l’horloge de Westminster posée et modifiée
depuis. L’installation du premier chauffage est
financée par l’association «Excelsior» qu’il
vient de créer. L’abbé Durand est souvent
malade. Il est alors aidé par l’abbé Hauton,
aumônier à l’hôpital. Mme Godard se rappelle
voir l’abbé Durand, le 31 août 1944, faire
sonner les cloches… Il croyait à une libération immédiate mais elle n’eut lieu que le
lendemain…
Sous l’abbé Grundreich (de 1960 à 1970) la
réfection des vitraux du haut fut financée par
Excelsior.
L’abbé Bernard Legris (de 1970 à 1981) transforme le chœur en créant le nouvel autel qui
fait face aux fidèles. Le bois utilisé pour cet
autel, séparait les stalles des chantres aux
sièges des enfants de chœur. Il fait remplacer
le chauffage qui ne répond plus aux normes
(financement Excelsior). La peinture intérieure
de l’église, aussi, a entièrement été refaite et
pour cela, il a fallu déposer le chemin de croix.
En 1974 : Création du diocèse du Havre.
L’abbé Claude Gosset (1981-1990) qui a
été directeur du collège de Baclair et Vicaire
général du diocèse de Rouen avant sa venue
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Madame Godard
Septembre 2014, deux anniversaires : Simone Godard a 100 ans
en même temps que les 70 ans de la libération de la ville.
M
adame Godard est probablement une personne unique en
France. En effet, elle fêtera
ses 100 ans, tout en étant encore bénévole
pour diverses activités. Par exemple au foyer
du 3e âge à la Maison pour tous de SaintRomain, elle n’y va pas pour jouer aux cartes
ou pour une autre activité : elle y va pour
servir le goûter et aider à la vaisselle. Pas
mal pour une centenaire... Ensuite, elle passe
souvent à la bibliothèque pour fouiller dans
les livres et en emprunter un ou deux.
Concernant le Secours catholique, elle a
démarré l’aide aux plus démunis à SaintRomain juste après la guerre en 1946, suite
à l’appel de Monseigneur Rodin, créateur du
Secours catholique en France. Soixante-huit
ans plus tard, elle fait encore partie de l’association. Les besoins ont, bien sûr, changé.
C’est en 1979 que la Maison pour tous a été
créée, en regroupant trois entités : la MJC
(Maison des jeunes et de la culture), le foyer
du 3e âge et la bibliothèque.
Auparavant, le foyer du 3e âge se trouvait dans
la maison Laffrat, faisant partie actuellement
des locaux de la communauté de communes
Caux-Estuaire. C’est là que son mari a créé
des activités pour les anciens de Saint-Romain.
Madame Godard a toujours apporté et apporte
encore son aide. Par ailleurs, elle a développé
et animé la bibliothèque de Saint-Romain. Elle
l’a fait naturellement car elle s’occupait déjà,
toute jeune, de cette activité. Elle a toujours
aimé choisir des livres et en conseiller la
lecture à d’autres personnes.
Quelques souvenirs de la libération de
Saint-Romain :
Le 31 août, les Allemands ont quitté la
Kommandantur et, en milieu d’après-midi,
deux chenillettes pilotées par des Canadiens
sont entrées dans Saint-Romain. Le curé,
l’abbé Durand, croyant à une libération
immédiate, est sorti avec un brassard FFI
(Force Française de l’Intérieur) et a fait sonner
les cloches... sauf que les chenillettes sont
reparties peu après et qu’une quinzaine d’Allemands sont revenus à bicyclette ! Comme
beaucoup d’autres, elle a eu très peur des
représailles, mais heureusement, il ne s’est
rien passé. Le lendemain, 1er septembre, les
alliés étaient de retour et sont restés cette fois.
Parmi ses souvenirs, Madame Godard garde
l’image d’un prisonnier allemand quittant
Saint-Romain, accompagné par un gendarme.
Madame Godard et sa famille ont pu alors
intégrer la maison familiale qui avait été
occupée par les Allemands pendant toute la
Construction d’un calvaire
(merci à Michel Auvray qui nous a donné cette autre information sur la Libération).
Au cours de la guerre, les habitants de Saint-Romain et leur curé l’abbé Durand
avaient fait le vœu d’élever un calvaire de reconnaissance si la cité était épargnée par
les bombardements. Après l’armistice de 1945, une collecte fut effectuée chez les
paroissiens, et pour ériger ce monument, Monsieur et Madame Lemercier firent don d’une
portion de terrain située en bordure de la route de Saint-Vincent. Ce calvaire a été déplacé
et se trouve actuellement à côté de l’hôpital.
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durée de la guerre. Anecdote amusante : elle
a toujours dans sa chambre une commode
qui n’est pas à elle ! Voici pourquoi : «Nous
nous sommes mariés juste avant le début de la
guerre. Comme nous n’avons pas eu le temps
d’emménager dans la maison, nos meubles
sont restés dans un garde-meubles et nous
n’avons pu les récupérer à la Libération, sauf
une coiffeuse qui avait disparu. On m’a donné
une commode à la place et je n’ai jamais su
où est partie ma coiffeuse !».
Échanger avec Madame Godard est
toujours très intéressant. Quel est le
secret de sa longévité ? Peut-être estce sa capacité à regarder toujours vers
l’avenir ? Vive d’esprit et indépendante,
le cœur plein de vie, elle a traversé un
siècle d’événements, mais a toujours
su accepter l’évolution et profiter des
petits plaisirs au quotidien, la musique,
la lecture, le contact des autres,
s’intéressant à tout et sachant rendre
service quand nécessaire. C’est une
dame d’une grande sagesse et d’un
équilibre intérieur exemplaire. Joyeux
anniversaire, Madame Godard !
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autrement
article écrit par Maryvonne Lecroq.
La Sainte Trinité
sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle,
En avril 2013, quelques mois après ma retraite,
j’ai décidé de partir sur le chemin de SaintJacques de Compostelle.
Avec une dose d’inconscience, une dose d’insouciance, une dose de prétention, mais avec
un soupçon de courage, un soupçon de ténacité
et un soupçon de persévérance.
Descentes, puis montées, puis descentes
puis... de village en village, de gîte en gîte,
de rencontres en rencontres, j’ai allégé mon sac
à dos mais aussi et surtout ma tête, mon esprit
et peu à peu, j’ai fait le vide ou plutôt la paix
avec moi-même et j’ai ainsi pu me consacrer
à mon environnement, à mon entourage, à ma
réflexion sur moi-même.
J’avais rapidement institué un rituel d’invocation à certains saints : saint Jacques bien sûr qui
m’a protégée et m’a permis d’atteindre mon
but, mais aussi saint Roch qui m’a épargné
de toute blessure, sans oublier sainte Thérèse
et Marie notre Mère.
Et alors quel bonheur de pouvoir se recueillir et
remercier dans chaque petite chapelle, chaque
petit oratoire, chaque église. L’esprit libre
de toute pollution, j’ai pu apprécier et me
nourrir de cette nature qui, au fil des jours
s’épanouissait, m’éblouissait, me rappelait la
grandeur de la création ; j’ai pu aussi m’ouvrir
aux personnes rencontrées, sans jugement,
sans à priori, et qui me rappelaient combien
l’homme dépouillé de ses préoccupations et
de ses convenances peut tendre vers le premier
des commandements : «Aimez-vous les uns les
autres» en étant à l’écoute de chaque pèlerin,
compagnon d’un jour ; j’ai pu aussi, et c’était
là mon principal objectif, réfléchir à ma vie, à
ce que j’allais faire de cette nouvelle vie que
m’offre la retraite.
Après soixante-quinze jours de marche, je
n’ai pas trouvé toutes les solutions mais j’ai
vraiment été transportée dans une plénitude
de sérénité, de paix et d’amour.
Je souhaite, avec un brin d’égoïsme, me
replonger à nouveau dans une telle aventure.
La Sainte Trinité
Sur ce chemin, j’ai pris conscience que je
vivais la Sainte Trinité :
Dieu le Père m’offrait la beauté de la nature :
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Le chemin de Compostelle
Les champs, qui au fil des jours, s’épanouissaient, fleurissaient, les arbres qui, lorsque je
suis partie étaient encore dépourvus de toutes
feuilles et qui jour après jour se paraient de
leur beau feuillage, les oiseaux qui m’accompagnaient, les animaux dans les fermes ou
sauvages dans les bois et toutes ces petites
chapelles, ces ciels levants ou couchants aux
couleurs et formes aussi variées que changeantes ; ces églises, ces cathédrales qui jalonnaient mon parcours. En France une association s’emploie à faire que chaque chapelle ou
église soit ouverte. C’était autant de pauses
de repos, de recueillement, de paix.
Le Fils (qui) m’offrait des rencontres inoubliables : Tous ces hébergeants d’un jour,
dont certains venaient durant leurs congés
se mettre au service des pèlerins pendant
quelques jours, me prodiguaient conseil et
attention ; les villageois avec lesquels je discutais quelques minutes, le temps d’un répit
et bien sûr les pèlerins qui me doublaient,
que je doublais et que je retrouvais le soir au
moment du repas.
L’Esprit saint m’offrait une rétrospective et
Mme Malandain
21, rue S. Dumesnil - 76430 ST Romain de Colbosc
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une projection et une réflexion intérieures.
Temps de méditation que je ne réussis pas à
m’accorder dans notre monde agité et bruyant.
Un des nombreux avantages de cheminer seule
est cet état de liberté de penser à tous ceux
que j’avais quittés, à tous ceux qui m’étaient
chers et à qui je ne consacrais pas assez de
mon temps, à tous ceux qui m’avaient confié
des intentions de prières.
Le parcours
gnole et le nombre de Français diminuant, j’ai
apprécié leur compagnie. Nous marchions au
même rythme et nos fins de journée semblaient
ainsi plus enjouées.
La Navarre et la Castille offrent un chemin
assez urbain et monotone ; par contre, dès que
nous sommes arrivés en Galice, le paysage
ressemblait fort à celui de la Bretagne - le
temps aussi d’ailleurs ! - mais nous avons
traversé de splendides forêts d’eucalyptus
qui nous embaumaient. Et c’est ainsi que
nous sommes arrivés à Santiago fourbus
mais heureux. La messe des pèlerins avec
le célèbre fumero est un moment d’intense
émotion ; la cathédrale est remplie de pèlerins
heureux d’avoir accompli ce chemin et ce
cheminement. Après une journée de repos et
de visite, mes amis repartaient pour Toulouse,
alors que je décidais de continuer jusqu’à
l’océan c’est-à-dire à trois jours de marche
et alors quel enchantement de voir au loin la
mer que je n’avais pas vue depuis presque
trois mois ! et quelle sensation d’arriver au
«bout de la terre».
se ressemblent pas, certains sont chaleureux :
repas pris avec les hôtes ou «hébergeants»
autour d’un repas familial, d’autres sont plus
impersonnels : les clefs sont à retirer à la mairie
et je me retrouve seule ou avec quelques pèlerins devant une soupe lyophilisée ou parfois
une pizza partagée.
Un mois après mon départ, je me suis arrêtée
une semaine et ai rejoint Lourdes pour y faire
mon stage annuel d’hospitalière. Petite pause
qui m’a permis de retrouver la bonne humeur
de mes amies.
Puis le chemin a repris pour arriver vite à
Saint-Jean-Pied-de-Port, lieu de nouvelles
rencontres mais aussi de séparations ; en effet
certains commencent là leur parcours, alors
que d’autres le terminent. L’ambiance dans le
village est très chaleureuse. Les terrasses des
cafés accueillent les uns et les autres et ce ne
sont que rires et embrassades ; une ambiance
de vacances ! Puis ce fut l’Espagne. J’ai alors
cheminé avec deux Toulousains rencontrés
juste avant la frontière et j’avoue que la fatigue
aidant, mon ignorance pour la langue espa-
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Je me suis rendue au Puy-en-Velay, point
de départ de ce périple inconnu de quelques
1 600 km.
Seule, avec un sac à dos de 10 kg, mes deux
bâtons, j’ai pris le chemin après avoir assisté
à la messe des pèlerins à la cathédrale, reçu
la bénédiction de l’évêque, fait tamponner
ma créanciale - passeport indispensable en
particulier en Espagne pour pouvoir se loger
- et preuve, s’il en fallait, que je passais par
toutes les étapes.
Après la vertigineuse descente de la cathédrale,
il fallut remonter pour atteindre la première
étape à Saint-Privat d’Allier où je faisais
connaissance avec mes nouvelles conditions
d’hébergement : trois lits superposés dans
une pièce exiguë où trois hommes avaient
déjà installé leur paquetage sur les trois lits
du bas ; il me fallut donc choisir un lit en haut
où je ne pouvais pas rester assise, le plafond
étant trop bas et surtout ne pas avoir oublié
quelque chose dans le sac, ce qui m’obligeait à
redescendre, sans compter la douleur à chaque
fois que je posais un pied forcément endolori
sur les barreaux de l’échelle. Bref me voilà
dans le bain. Au cœur de l’Aubrac, j’ai décidé
que je ne pouvais traverser cette belle région
sans goûter le fameux aligot et je me suis
donc attablée devant un steak aligot dont je
me suis régalée. Les gîtes se suivent mais ne
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Villedieu-les-Poêles
L
e 4 mai, une soixantaine de paroissiens
de Sainte-Thérèse
des Ponts de Seine accompagnés du père Benoit, traversèrent la Basse-Normandie
et prièrent sous la voûte de
l’église Notre-Dame de Villedieu-les-Poêles. L’intérêt
second de cette balade était
de visiter les ateliers Cornille-Havard après un bon
déjeuner, en lien avec le centenaire du carillon de l’église
de Saint-Romain.
Quel fut notre étonnement de
rentrer dans un atelier loin des
techniques actuelles. Construit en 1865, au moment de la mise en
service de la ligne de chemin de fer Paris-Granville, et entièrement
conçu par Adolphe Havard, ingénieur polytechnicien, l’atelier est
l’héritier d’une tradition datant de la fin du Moyen-Age.
Dès la première question, pourtant fort simple, du guide, nous avons
eu quelques difficultés à donner la réponse : «À quoi sert une cloche ?»
«À avertir d’un moment gai ou triste, à se regrouper, à prier, partir,
donner l’heure etc.». Le mot attendu est plus poétique «chanter»
puisqu’elle est instrument de musique.
fusion de ce bronze puisse sortir un son, un timbre agréable. Suivant
les époques et la qualité du métal, la perception musicale change.
L’impression sonore sera aussi différente suivant l’environnement,
l’édifice, l’oreille, la hauteur où elle est tintée. La robe de la cloche
est tintée tous les 10 cm, de la pince au cerveau, par un marteau
extérieur ou intérieur.
La cloche possède une note, déterminée par sa taille et son profil. Plus
elle est grosse, plus le son est grave, l’accordeur va enlever au burin de
petites portions d’airain à l’intérieur pour que le son soit correct. Ce
métal est un alliage de 78 % de cuivre et 22 % d’étain. Lorsque toutes
les opérations, de tracé, de moulage, pour faire le noyau, le moule
intérieur, la fausse cloche, les ornements, les inscriptions, la coulée,
sont parfaites, la cloche devient une œuvre d’art unique.
Alors,
Pour se le prouver, quatre mains se sont essayées sur ces sept cloches,
pour les faire chanter «J’ai du bon tabac» et «Au clair de la lune»
avec succès.
Quelle dextérité, virtuosité faut-il mettre en œuvre, pour que de la
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Pour élever à sept heures
Notre prière à Marie,
Louer notre Seigneur à midi,
Rendre grâce,
À l’Angélus du soir.
Françoise D.