plaquette trompette

Transcription

plaquette trompette
tr o mp e t te a u
c on se r v a t oi r e
La trompette est un instrument de musique à vent de la famille
des cuivres clairs. Elle est fabriquée dans
un tube de 1,50m de long comme le cornet.
Antiquité
L a
Le didgeridoo des aborigènes australiens
est considéré comme la première
"trompette", il s'agit d'un simple tube de
bois avec une embouchure de cire, le
mode d'émission du son est le même que
tout autre cuivre. Les premières trompettes ont été inventées dans l'Antiquité,
elles apparurent en Égypte il y a plus de
trois mille ans. Deux trompettes ont été
retrouvées dans le tombeau
de Toutânkhamon. En Grèce, la trompette alors
appelée salpinx était considérée comme un instrument de guerre. On y trouvait trois épreuves : le
son le plus fort (avec le plus de décibels), le son
portant le plus loin, et le son le plus aigu. À Rome,
on utilisait le cornu, le buccin (buccina) et le lituus.
Les celtes utilisaient le carnyx.
œuvres baroques dans lesquelles le registre aigu
est souvent très utilisé (anciennement appelé clarino). La trompette piccolo ne monte pas plus
L a Tr o m p e t t e
haut que la trompette normale en si , elle n'est
pas plus facile à jouer dans le registre aigu, cependant les traits aigus sont plus stables. Elle
existe en version à pistons ou à valves rotatives.
La plupart du temps, elle est aussi en si (qui
peut être mise en la avec une coulisse additionnelle), parfois en ré.
Classique ou Jazz
Il existe aussi la trompette de poche qui
est surtout utilisée par les jeunes trompettistes débutants.Elle est choisie car sa
petite taille est adaptée à celle des enfants et son poids est mieux réparti donc
elle n’est pas déséquilibrée vers l’avant.
Mais certains trompettistes professionnels l’utilisent.
La trompette d'aujourd'hui.
en si "plus communément appelée trompette en
si bémol" est celle qui est la plus utilisée aujourd’hui dans la plupart des pays. Mais la trompette à
valves rotatives (appelée aussi "trompette à palettes") est largement présente en Allemagne et dans
les pays de l’est. La trompette en ut est aussi beaucoup utilisée, en particulier en France, dans les
orchestres symphoniques et pour certains concerti pour trompette. Elle existe aussi en
version à pistons ou à valves rotatives.
À cause d’une attaque trop aléatoire avec une trompette normale en si , certains instrumentistes utilisent la trompette piccolo pour jouer surtout des
Eric Gallon
Trompettiste
Professeur d’enseignement artistique
Conservatoire de Musique d’ Aix les Bains
Téléphone : 06 60 57 47 51
www.latrompette.org
[email protected]
Www.cuivres.org
Er ic
ensembles de cuivres (ut, si et piccolo)
La trompette à pistons (pistons de type "Périnet")
g a llo n
Trompettes les plus courantes dans les orchestres et
La trompette
La trompette au xviiie siècle
La crise de la trompette a duré soixante-cinq ans (17501815). D’une part, l’art du clarino1 avait atteint un sommet
difficile à dépasser et d’autre part, l’apparition de l’idéal bourgeois faisait incarner à la trompette un aspect héroïque démodé. L’époque classique montre un brusque changement dans la
fonction des trompettes. Après avoir rempli une fonction héroïque qui donne le ton sous forme mélodique, la trompette se
fond maintenant dans les tutti. Pour continuer à jouer son rôle
héroïque, elle ne fait que couronner brièvement les crescendo.
Elle doit s’adapter
à la variété des
tonalités, on voit
donc apparaître des
trompettes en fa,
sol, si
ou la.
Dans le classique,
le registre du clarino ne monte plus aussi haut que dans le baroque : on monte
rarement au-dessus du sol (juste au-dessus de la portée), parfois on rencontre un la ou un do mais très rarement. Dès la
fin du baroque, on a essayé de rendre la trompette chromatique car la plupart des notes à jouer se trouvent
maintenant dans la troisième octave des partiels, les notes sont
plus écartées donc les possibilités sont plus restreintes. Différentes techniques vont essayer de contrer ce problème.
Une des plus anciennes de ces techniques est le bouchage qui fut inventé en 1775, puis inutilisée à partir
de 1840. L’idée vient d’un corniste A.-J. Hampel, qui
en 1750 avait remarqué qu’en introduisant la main
dans le pavillon, on pouvait faire baisser la note émise d’un demi, voire un ton complet. La technique n’a
pas été mise en œuvre tout de suite sur la trompettes
car leur forme ne permettait pas à l’instrumentiste de
mettre sa main au niveau du pavillon. C’est
en 1777 qu’un facteur « enroula » plus la trompette
pour lui donner une forme de demi-lune. On bouchait
le pavillon avec trois doigts de la main droite. Les
partisans de la trompette « bouchable » croyaient que
le bouchage n’influençait en rien le timbre de la
trompette : ils avaient tort. En France, D. Buhl fut le
plus éminent des trompettistes jouant avec ce procédé. Dans sa méthode, il distinguait la trompette d’or-
sé son fameux concerto en mi bémol majeur, qui
fait usage du registre du clarino et ne peut être
joué qu’avec trois clefs. Alors que celui de Hummel a un plus grand choix de notes graves et en
nécessite une quatrième. Le gros défaut de cet
instrument est le même que pour la trompette à
boucher : l’inégalité entre les notes où certaines
clefs sont ouvertes et ces mêmes notes lorsqu’elles sont toutes fermées.
donnance (instrument de cavalerie en mi ) et la
trompette d’harmonie (instrument d’orchestre en
sol). On pouvait mettre cette dernière dans des tons
plus graves à l’aide de coulisses de rechange et on
obtenait les demi-tons au-dessous d’une note donnée
en bouchant le pavillon. Le gros défaut de cet instrument est l’inégalité sonore entre les notes ouvertes et
bouchées.
de l’instrument et comporte un mécanisme permettant
La deuxième technique est la trompette à clefs. Elle a
les mêmes dates d’apparition et de disparition que le
bouchage. L’idée commença, encore une fois, à être
expérimentée sur le cor. La première trompette à
clefs a été construite en 1777 mais ne connut aucun
succès car le timbre caractéristique de la trompette
disparaissait presque entièrement et était à michemin entre la trompette et le hautbois. Indépendamment les uns des autres, plusieurs inventeurs
firent différents essais dans le même sens. C’est en
1793 qu’un amateur nommé Nessman a mis au point
une trompette à clefs qui gardait le timbre de la trompette et avec laquelle il pouvait monter une gamme
chromatique. L’expérimentateur le plus heureux et
en même temps le plus grand virtuose de la trompette
à clefs fut A. Wendinger. D’ailleurs pour lui et sa
trompette à clefs, J.Haydn, un de ses amis, a compo-
plus longtemps que la trompette à boucher et celle à
La troisième technique a été utilisée surtout en Angleterre entre 1790 et 1885 : c’est la trompette à coulisse.
Comme son nom l’indique, le moyen utilisé ici pour
rendre la trompette chromatique est la coulisse. Cette
coulisse, qui est en forme de U comme sur un trombone mais moins longue que sur celui-ci, est plus proche
de revenir à la position initiale. Elle était appréciée
grâce à sa sonorité noble et naturelle mais c’était plus
un instrument d’orchestre que de solo à cause notamment de sa raideur mécanique. La trompette à coulisse
se construisait en fa mais comportait des coulisses
pour l‘accorder dans des tons inférieurs. Elle a subsisté
clefs grâce à la forte personnalité des personnes qui la
défendaient.
Er i c
ga l l on
Trompettiste
Professeur d’enseignement artistique
Conservatoire de Musique d’ Aix les Bains
Certificat d’aptitude, CNSMD Lyon, Académie d’orchestre
APROJEM, Jeune orchestre symphonique d’europe
Téléphone : 06 60 57 47 51
www.latrompette.org
[email protected]
Www.cuivres.org / www.eric-gallon.fr

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