1 Orchestre symphonique royal d`Oman Sa Majesté le

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1 Orchestre symphonique royal d`Oman Sa Majesté le
Orchestre symphonique royal d’Oman Sa Majesté le Sultan Qabous bin Said, dont le goût prononcé pour la musique et la culture est bien connu, a donné, en septembre 1985, des directives pour la formation de l’orchestre symphonique royal d’Oman. Les jeunes Omanais recrutés aspiraient tous à évoluer dans un monde musical nouveau. Cette idée inédite a donné naissance à une aventure dont l’accomplissement nécessitait beaucoup de courage et de confiance en soi. Le 1er juillet 1987, sous le haut patronage de Sa Majesté le Sultan Qabous bin Said, l’Orchestre a donné son premier concert. À ce jour, plus de 95 concerts publics et privés ont été donnés aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Sultanat d’Oman. L’année 2005 coïncide avec le 20e anniversaire de la formation de cet ensemble et les préparatifs de la célébration de ce parcours remarquable vont bon train. L’avenir est plein de promesses pour ces musiciens. Nos efforts, nos connaissances et nos talents conjugués nous permettront de donner naissance à une nouvelle génération de chefs d’orchestres, de compositeurs et de musiciens omanais, qui participeront au développement de la musique classique omanaise. Le succès de ce jeune orchestre de talentueux musiciens omanais, dont l’engagement et le dévouement envers leur art sont hautement appréciés, est attribué aux directives de Sa Majesté, à sa vision et à sa détermination lors de la création de cet ensemble. Le Maestro Malcolm Binney (Photo) Le Maestro Malcolm Binney a débuté en tant que violoniste indépendant avec les principaux orchestres de Londres. Il a ensuite entrepris des études de chef d’orchestre au renommé Cours Calouste Gulbenkian de l’école de musique Guildhall où il a obtenu la Coupe Kapsalis. Il y a reçu l’enseignement de Rafael Kubelik, George Hurst, Gray Bertini et George Solti, entre autres. Il s’est produit en tant qu’invité d’honneur avec des orchestres provinciaux et dans des productions orchestrales récentes au Canada, aux États‐Unis, à Oman, aux Pays‐Bas, en Allemagne et en Italie. Il a été chef d’orchestre adjoint aux orchestres régionaux de la BBC. Chaque année, Malcolm Binney passe plusieurs semaines à travailler avec des jeunes, et ses techniques d’enseignement conçues pour les orchestres de jeunes sont très demandées au Royaume‐Uni ainsi qu’en Amérique du Nord. Il a un répertoire personnel très vaste et a composé, au cours des dernières années, plusieurs œuvres 1
pour le compte d’ensembles et d’orchestres de toute l’Europe. Il est directeur musical à la Canford Summer School of Music, au Royaume‐Uni, et est professeur de conduite d’orchestre à l’école de musique de la Royal Marines. John Lill La brillante carrière de John Lill a commencé il y a cinquante ans. Ses talents se sont manifestés a un âge précoce : il a donné son premier récital de piano à l’âge de neuf ans. À dix‐huit ans, sous la direction de Sir Adrian Boult, il a joué le Concerto pour piano N° 3 de Rachmaninov, avant de se produire pour la première fois à Londres, où son interprétation du Concerto pour piano « l’Empereur » de Beethoven, au Royal Festival Hall, a remporté un vif succès. Les nombreux et prestigieux prix internationaux qu’il a remportés sont autant de témoins de son succès ; en 1970, il a remporté le premier prix du très convoité Concours international Tchaïkovsky de Moscou, consolidant ainsi sa carrière internationale, déjà remarquable. Unanimement cité comme le meilleur pianiste britannique de sa génération, John Lill s’est produit dans plus de cinquante pays, en tant que récitaliste et soliste avec les plus grands orchestres du monde. Son vaste répertoire compte plus de 70 concertos, mais il est surtout reconnu en tant qu’interprète virtuose de Beethoven dont il a joué le cycle complet de sonates à plusieurs reprises au Royaume‐Uni, aux États‐Unis et au Japon. Au Royaume‐Uni, il a donné plus de 30 « Promenade Concerts » avec la BBC et se produit régulièrement avec les plus grands orchestres symphoniques. Il est parti en tournée à l’étranger avec l’Orchestre symphonique de Londres, l’Orchestre philharmonique de Londres, l’Orchestre symphonique de la BBC, l’Orchestre de Birmingham, l’Orchestre de Hallé, la Royal Scottish National Orchestra et l’Orchestre symphonique écossais de la BBC. Ses concertos avec les orchestres symphoniques de Macao, de Seattle, de Göteborg, de Trondheim et de Bournmouth, ainsi qu’avec les orchestres philharmoniques de Brno et de Liverpool, l’Orchestre de Hallé, le Royal Scottish National Orchestra et l’Orchestre philharmonique national de Russie constituent les moments phares de la saison musicale de John Lill. Ses nombreux récitals l’emmèneront partout au Royaume‐Uni, ainsi qu’à Moscou et en Australie. John Lill a enregistré pour Deutsche Grammophon, pour EMI (l’intégrale des Concertos pour piano de Beethoven avec RSNO et Gibson), pour ASV (les deux Concertos pour piano de Brahms avec l’orchestre de Hallé et Loughran, et l’intégrale des sonates de Beethoven), ainsi que pour Pickwick Records (Tchaïkovski avec l’orchestre symphonique de Londres et Judd). Plus récemment, il a enregistré l’intégrale des sonates de Prokofiev pour ASV et l’intégrale des Bagatelles et des Concertos pour piano de Beethoven avec la CBSO et Weller pour Chandos. Il a également enregistré la « Fantasy on a Theme of John Field » (dédiée à John Lill) de Malcolm Arnold avec RPO et Handley pour Conifer et vient d’achever 2
l’enregistrement de l’intégrale des Concertos de Rachmaninov et de ses principales œuvres pour piano seul, pour Nimbus Records. John Lill habite à Londres et a été fait Chevalier « Commander of the British Empire » pour services rendus à la musique, dans le cadre de la liste d’honneur du Nouvel An 2005. Composition de l’Orchestre Symphonique Royal d’Oman : Premier violon : Said Bin Suleiman Bin Marhoon Al Miahi Abdul Aziz Bin Zahir Bin Hilal Al Kindi Ahmed Bin Ali Bin Mobarak Al Baluchi Hebatulla Bint Mohammed Madi Bin Othman Al Sharif Hilal Bin Saud Bin Abdul Aziz Al Baluchi Mohammed Bin Hamed Bin Mohammed Al Hashmi Nagla Bint Nasser Bin Hamdoon Al Rahbi Nasra Bint Nasser Bin Hamood Al Rashidi Salem Bin Hamed Bin Obaid Al Hashmi Shadia Bint Salem Bin Hamed Al Laghbany Soad Bint Mohammed Bin Hassan Al Baluchi Sofia Bint Muhallab Bin Hafidh Al Busaidi Suleman Bin Hamood Bin Khalfan Al Breki Ilham Bint Salem Bin Mohammed Al Toki Salim Bin Khalifa Bin Khamis Al Falahi Bader Bin Rashid Bin Nasser Al Yaarabi Ibrahim Bin Rashid Bin Mohammed Al Ma’amari Youssef Bin Salem Bin Said Al Baluchi Johyda Bint Adbullah Bin Ali Al Jahadhami Viole Khalid Bin Khalfan Bin Salem Al Jabri Ahmed Bin Musabeh Bin Humed Al Salehy Aida Bint Ali Bin Salem Al Musallimi Saleh Bin Hadeed Bin Bakhit Al Mukheni Adil Bin Shahmurad Bin Shambee Al Baluchi Darbiby Bint Mouladad Bin Karimdad Al Baluchi Younis Bin Nasser Bin Humaid Al Siyabi Tariq Bin Mohammed Bin Juma Al Baluchi Violoncelle Ahmed Bin Saleh Bin Hamood Al Faray 3
Ali Bin Nasser Bin Said Al Habsi Said Bin Salem Bin Khalfan Al Waily Nabil Bin Mohammed Bin Hassan Al Memni Amna Bint Ali Bin Mohammed Al Kalbani Ziyanah Bint Salem Bin Mohammed Al Rajhi Hanan Bint Sultan Bin Salim Al Masrori Double basse Mohammed Bin Sultan Bin Said Al Habsi Mohammed Bin Talib Bin Salim Al Zaabi Zahra Bint Saif Bin Abdullah Al Mahrooqi Khalfan Bin Majd Bin Mohammed Al Sinawi Nader Bin Mubarak Bin Shambih Al Baluchi Khalid Bin Abdullah Bin Hamdan Al Qasmi Hautbois Abdallah Bin Hammod Bin Musalim Al Asmy Hassina Bint Abdullah Bin Rashid Al Rashidy Suleiman Bin Hamed Bin Suleiman Al Hashmy Flûte Yousef Bin Said Bin Saif Al Fori Nasser Bin Suleiman Bin Amor Al Abri Zeena Bint Nasser Bin Salim Al Naumani Clarinette Ammar Bin Ali Bin Salim Al Awaisi Hussain Bin Khamis Bin Ibrahim Al Ajmy Mohammed Bin Hamed Bin Majid Al Hajry Basson Said Bin Omar Bin Abdullah Al Farquani Khamis Bin Nasser Bin Ali Bani Araba Mohammed Bin Ibrahim Bin Abdul Rahman Al Baluchi Cor Salim Bin Nasser Bin Ali Al Hadhrami Shamsa Bint Salim Bin Hamid Al Laghbary Bader Bin Hamed Bin Nasser Al Jabri Aisha Bint Saloom Bin Saleem Al Shukary Saif Bin Hamed Bin Majid Al Hajry Trompette 4
Eissa Bin Ali Bin Mohammed Al Mukheini Abdullah Bin Hashil Bin Mufta Al Sanani Mohammed Bin Ali Bin Nasser Al Habsi Hussein Bin Abdullah Bin Ali Al Ajmi Trombone Hamdan Bin Said Auloom Al Shaely Fathiya Bint Hamoud Bin Abdullah Al Mahrooqi Saleh Bin Hamed Bin Saleh Al Asmi Tuba Ali Bin Abdullah Bin Khalfan Bin Aghbari Timbales/Percussions Turki Bin Saud Bin Abdul Aziz Al Baluchi Mohammed Al Kharouni Soad Bint Abdullah Al Yahyia Hilal Bin Hamdan Bin Suleiman Al Jabri Pour toute information supplémentaire concernant l’Orchestre symphonique royal d’Oman, veuillez contacter : Directeur musical Colonel Ramis Bin Jumaan Al Oweira Garde Royale d’Oman Tél. 00 968 24 63 71 68 E‐mail : [email protected] Ou Administrateur Exécutif Alexander Roe MBE Garde Royale d’Oman Tél. 00 968 26 89 40 22 E‐mail : [email protected] 5
PROGRAMME Brahms Ouverture académique Rachmaninov Concerto pour piano N° 2 Dvorak Symphonie N° 8 Notes « Ouverture académique » de Brahms Brahms a composé cette pièce en 1880 et en a donné la première représentation lui‐
même à Breslau, le 4 janvier 1881. Deux années auparavant, quand il obtint son doctorat de l’Université de Breslau, on le décrivait comme le plus célèbre compositeur allemand vivant de musique sérieuse (Il faut savoir que Wagner était alors encore en vie !). Peu après, le 18 mars 1879, Bernard Scholz, le chef de l’orchestre de Breslau, lui écrivit pour le féliciter et lui demander : « Voudriez‐vous composer une ‘symphonie doctorale’ pour Breslau ? Nous espérons au moins une ode de festival. » L’Ouverture académique fut la réponse de Brahms à cette invitation. Néanmoins, malgré son enthousiasme pour l’œuvre, ni lui ni Scholz n’étaient satisfaits du titre. Il est intéressant de noter que Brahms a ainsi décrit la différence entre cette œuvre et son autre œuvre intitulée l’Ouverture tragique : « L’Ouverture tragique est pleine de larmes, l’autre est pleine de rires ». L’Ouverture du festival académique est certainement riche en thèmes et, comme Brahms lui‐même l’a dit, « c’est un mélange vivant de chants d’étudiants à la manière de Suppé. » Concerto pour piano N° 2 de Rachmaninov 1. Moderato. Du bluff et encore du bluff ! Suite au premier sujet, un tourbillon d’effervescence semble appeler l’arrivée d’un deuxième sujet ‘masculin’. Néanmoins, ce n’est pas le cas. Comparé au précédent, ce dernier est aussi féminin que la dentelle de soie. Les violoncelles appellent avec grâce le piano, qui accepte la vedette avec la même grâce. Ensuite, une autre merveille surgit : armé de cette effervescence, Rachmaninov transforme cette ébauche de richesse lyrique en dynamisme dévastateur. Ce n’est qu’à la reprise, alors que l’énergie s’apaise, que l’orchestre cède son premier sujet au piano qui, à son tour, cède le pas à un solo de cor pour le deuxième sujet. 2. Adagio sostenuto. Essentiellement composé de variations, il s’agit, là aussi, d’une fantaisie brillamment interprétée en termes musicaux. Christopher Howell décrit avec acuité les premiers arpèges de piano : « Certaines notes… ont une intensité particulière. Ce sont des notes hors du rythme, afin que, quand l’orchestre commence à jouer, elles semblent un peu décalées. Ceci explique cette impression de repos troublé. » Certes ! Mais qu’en est‐il de la cause ? Le piano s’agite progressivement et finit par perdre son ‘rag’ dans une explosion de cadences. Pour étouffer cette agitation maussade, l’orchestre émet un puissant accord qui semble dire : « Très 6
bien ! Joue ta cadence ! » Une fois le protocole formel assuré, bien que tardivement, la tension se dissipe et le piano retrouve une mélodie paisible et reconnaissante. 3. Allegro Scherzando. Le calme retrouvé, les protagonistes s’animent pour la célébration et chacun d’eux se lance dans une cadence effrénée. Au cœur du mouvement, le thème principal fugace se voit ballotté de toute part, mais le thème secondaire – non pas LE grand air, mais encore un grand air de plus – n’est pas perturbé, du moins jusqu’à la coda. C’est là, comme au tout début, que l’orchestre joue pendant que le piano le soutient ; cela se fait alors de façon grandiose, comme une douce invitation au public à respecter les exigences du protocole. Symphonie N° 8 de Dvorak I. Allegro con brio II. Adagio III. Scherzo – allegretto IV. Allegro ma non tropo La musique d’Antonin Dvorak reflète l’histoire riche de sa patrie, la Bohême, et prend ses racines au cœur du paysage et du peuple tchèques. Homme simple (son père était boucher et dirigeait le bistrot du village), il partageait les goûts du peuple. Il montrait de la curiosité pour la technologie moderne, d’où sa passion pour les bateaux à vapeur et les locomotives. À New York, il visitait souvent la Gare centrale et le port, et connaissait par cœur les horaires des trains new‐yorkais. Cette simplicité se révèle, dans ses meilleures oeuvres, par une gaieté sincère, et le mouvement lent de sa musique, bien que souvent triste et nostalgique, ne sombre jamais dans l’apitoiement pour soi‐même et la complaisance. Des neuf symphonies composées par Dvorak, seules les cinq dernières ont été publiées de son vivant. Leurs noms (N° 1 à N° 5) correspondait à leur ordre de publication et non de composition. Les quatre premières étaient quasiment inconnues, bien que publiées progressivement dans les vingt ans qui suivirent le décès de l’artiste. Finalement, dans les années 50, l’écheveau a été démêlé et la numérotation actuelle (de 1 à 9 dans l’ordre de composition) est devenue l’usage. La Symphonie en G majeur a été composée lors de l’été 1889 et Dvorak lui‐même en dirigea la première à Prague, en février 1890. Le premier mouvement débute par un air de violoncelle en G mineur qui joue un rôle‐clé dans l’orientation du mouvement : il est répété pour marquer la transition entre l’exposition et le développement, puis répété à nouveau fortissimo dramatique pour conclure le développement et annoncer la récapitulation. Ce mouvement regorge d’autres éléments dérivés essentiellement du thème de flûte, limpide et innocent, qui suit l’introduction, ou alors du thème légèrement pompeux des violes et violoncelles qui succède. L’invention est permanente, et le son des instruments à vent est d’une efficacité redoutable. 7
L’adagio est aussi un mouvement très original alternant introspection intense, innocence gaie et célébration. Ces contrastes sont assez prononcés, mais la manière dont Dvorak gère les transitions est tellement naturelle qu’on les remarque à peine. Le troisième mouvement est un scherzo fascinant en G mineur, évoquant un valse et comportant un trio de style rustique en G majeur. Il s’achève sur une coda enjouée. La trompette annonce la finale en thème et variations, faisant appel aux violoncelles. Les variations changent de ton, passant du pensif au triomphant, du capricieux au truculent. Le thème d’origine revient vers la fin, puis va decrescendo jusqu’au silence qui est ensuite rompu par la coda enthousiaste et triomphante. 8

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