Racine Sap - Nicopolis
Transcription
Racine Sap - Nicopolis
1985 - 2010 > LES VICTOIRES DE NICOPOLIS 19 8 5 - 2 010 > L E S V I C TO I R E S D E N I C O P O L I S Christophe Pennequin, une nature raisonnée Racine Sap Christophe Pennequin directeur général de Racine Sap COMMUNAUT E DE COMMUNES LE COMTE DE PROVENCE 26 Destin terrien nement. J’avais foi dans le projet de Racine, dans cette équipe où nous sommes nombreux à avoir un lien à la terre, dans cette entreprise faite à notre main ». À l’époque, Racine compte 45 salariés pour 12 M€ de chiffre d’affaires. Christophe Pennequin, dirigeant de Racine, n’a jamais pensé à autre chose que travailler pour la terre. Fils d’agriculteur céréalier et fruitier, il passe son enfance à la ferme, près de Saint-Quentin dans l’Aisne. « Je n’ai pas eu de problème pour choisir mes Agriculture raisonnée études », dit-il sobrement. Il pense un temps devenir exploitant, Aujourd’hui, elle réalise 23 M€ de CA avec 58 salariés dans 9 puis rejoint l’Institut supérieur d’agriculture de Lille. Il en sort avec agences varoises. Mais que fait Racine au juste ? « Juste, c’est un diplôme d’ingénieur, après un mémoire de fin d’études porle mot », rebondit Christophe Pennequin. « Nous aidons les tant sur les problématiques d’installation des jeunes agriculteurs agriculteurs, et notamment les viticulteurs, dans le Var. Décidé à rester dans le sud, il mais aussi les entreprises de parcs et jarparticipe en 1986 au lancement de Racine, dins dans leurs choix culturaux pour utiliser Société d’intérêt collectif agricole (Sica) née le juste produit à la juste dose au bon mod’une restructuration de la coopérative des ment. Qu’ils soient bio ou conventionnels, agriculteurs varois. Mobilisé sur l’informanotre accompagnement a un but : obtenir de tisation de Racine, Christophe Pennequin belles et bonnes récoltes pour optimiser les part ensuite quelques mois en service cirevenus de la profession agricole. C’est notre vil au Zimbabwe, où il s’implique dans la priorité : un agriculteur sans revenu ne nourcréation d’une coopérative d’utilisation de rit plus personne et n’entretient plus l’esmatériel agricole. À son retour, il réintègre pace ». Le conseil sur l’usage raisonné des Racine, travaille aux achats. En 1991, l’entreUne enseigne au service des agriculteurs produits phytosanitaires qu’elle distribue est prise dépose le bilan : le personnel et l’endonc au cœur du métier de Racine, et l’objet cadrement investissent pour la sauver. Christophe Pennequin d’actualisation constante des compétences de ses technico-comdevient directeur commercial, Racine se relance avant d’être ramerciaux. En 2004, l’entreprise a anticipé le Grenelle environnechetée par le Groupe coopératif Sud céréales en 1994. La partie ment en créant un organisme de formation dédié à ses clients clients professionnels de l’activité entre ensuite en 2000 dans le utilisateurs de phytosanitaires, un des premiers en France agréé giron du Groupe Perret, distributeur de produits agricoles. Chrisdans le secteur privé. Un service sécurité environnement est égatophe Pennequin est cette fois nommé directeur général : « On lement mis sur pied pour accompagner les exploitants vers la était dans un virage de professionnalisation de l’agriculture avec responsabilité environnementale. des enjeux forts en termes de rentabilité, d’images, d’environ- dans le bon sens En 2007, Racine quitte son site historique de Flassans-sur-Issole pour s’installer sur Nicopolis : « La zone est centrale pour notre activité, on y a trouvé l’espace nécessaire pour construire un dépôt aux normes ». À 46 ans, Christophe Pennequin a déjà 24 ans de maison ! « Je me définis comme un catalyseur », conclut-il, « celui qui fait travailler et avancer les gens dans le sens de l’épanouissement ». Qui sème la raison récolte la sagesse… 27 COMMUNAUT E DE COMMUNES LE COMTE DE PROVENCE Je me définis comme un catalyseur, celui qui fait travailler et avancer les gens dans le sens de l’épanouissement Depuis 20 ans, la confiance entre consommateurs et cultivateurs est chancelante. C’est que l’agriculture intensive longtemps pratiquée – et demandée - pour nourrir la France est vouée aux gémonies. À l’heure des alertes environnementales, la chasse aux pesticides est ouverte et l’agriculteur y est souvent visé. Hier il devait produire plus, on exige aujourd’hui qu’il produise mieux. Oui mais comment ? Le comment, c’est l’affaire de Racine, entreprise d’agrofournitures et de conseils aux exploitants.