Transdev Live #3 PDF 5.8Mo
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Vers un transport zéro émission : les avancées du Living Lab bus électrique 14 PRINTEMPS 2016 18 Préparer l’avenir sous l’angle de l’autonomie énergétique 22 VÉHICULES AUTONOMES UN NOUVEAU MODE DE TRANSPORT QUI BOUSCULE LES CODES DE LA MOBILITÉ sommaire - 6 12 18 1 édito NOTRE AMBITION RETROUVÉE 2 quoi de neuf ? 14 22 TRANS.CITÉ, DÉJÀ 30 ANS AUX CÔTÉS DES ACTEURS DE LA MOBILITÉ 4 success stories 6 reportage À WASHINGTON, SPLIT RÉVOLUTIONNE LE TRANSPORT À LA DEMANDE À NANTES, LA SEMITAN S’ENGAGE POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE 14 à vos côtés VERS UN TRANSPORT ZÉRO ÉMISSION : LES AVANCÉES DU LIVING LAB BUS ÉLECTRIQUE 16 les solutions qui marchent PORTRAITS DE VOYAGEURS 18 c’est dans l’air VÉHICULES AUTONOMES UN NOUVEAU MODE DE TRANSPORT QUI BOUSCULE LES CODES DE LA MOBILITÉ 22 c’est demain PRÉPARER L’AVENIR SOUS L’ANGLE DE L’AUTONOMIE ÉNERGÉTIQUE 24 ils font Transdev TRANSDEV live AU CŒUR DES MOBILITÉS Directrice de la publication : Dominique Wood Directrice de la rédaction : Cécile Duval. Rédactrice en chef : Isabelle Debergue. Assistante éditoriale : Leslie Papillot. Tous nos remerciements aux membres du comité éditorial et aux contributeurs. Crédit photos : Ton Borsboom, Jean-François Deroubaix, Jason Dixson, Franck Dunouau, Easymile, Jawad Elajnad/Interlinks, Freemz, Christophe Guibbaud/abacapress.com, Frédéric Le Lan - Communauté d’Agglomération de La Rochelle, Cabinet d’architectes L’Hyver Bréchet Lohé et Associés, Anthony Lim /iStock, Jean-Christophe Marmara/Figarophoto, Geoffroy Mathieu/Interlinks, Rob Suisted - www.naturespic.com/ Transdev, Transdev, Van der Vaart Fotografie, Tilman Weishart. Illustrations : Tino. Ce document est imprimé sur un papier certifié FSC composé à 100 % de pâte recyclée par un professionnel labellisé Imprim’Vert. N° ISSN 2430-2406 Conception-réalisation-rédaction : - édito NOTRE AMBITION RETROUVÉE Après trois années consacrées au redressement de Transdev, c’est avec fierté que nous avons pu annoncer des résultats plus qu’encourageants en 2015. Ces résultats sont le fruit d’un travail d’équipe, et de l’engagement et de la mobilisation de nos collaborateurs. Aujourd’hui, nous pouvons non seulement nous appuyer sur des fondamentaux sains et solides, mais aussi poser les bases de nouvelles ambitions pour répondre aux attentes d’un marché qui évolue à un rythme sans précédent. Connexion permanente, information en temps réel, intermodalité, déplacements partagés… pour répondre à ces enjeux et aborder la mutation du secteur de la mobilité, nos atouts sont multiples : un cœur de métier fort et des expertises reconnues dans le monde entier, une relation de confiance privilégiée avec les pouvoirs publics et les collectivités, une profonde expérience dans le transport à la demande, une compétitivité retrouvée et une capacité d’innovation aussi bien dans le transport public que dans les nouvelles formes de mobilité nées de l’économie du partage. Acteur des nouvelles mobilités, Transdev a tous les atouts pour innover en termes de solutions et de services. JEAN-MARC JANAILLAC, PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL DE TRANSDEV Notre ambition s’incarne dans notre projet d’entreprise, Transdev 2020, que nous avons bâti collectivement tout au long de ces derniers mois. C’est un projet de transformation de notre Groupe et de nos activités, qui place au cœur de nos priorités la relation client, l’excellence opérationnelle et commerciale, l’innovation, le développement de nos talents, la transversalité et l’agilité de nos organisations. Avec Transdev 2020, nous nous sommes donné les moyens de nous affirmer comme l’acteur majeur d’une mobilité réinventée. Dans quelques jours, je quitterai Transdev avec le regret de laisser derrière moi des équipes remarquables auxquelles je me suis beaucoup attaché, mais aussi avec le souvenir de trois années extraordinaires et la fierté du travail accompli et du chemin parcouru. Je sais que les collaborateurs de Transdev sauront porter haut et fort nos projets et qu’avec nos clients et partenaires, ils poursuivront avec enthousiasme la dynamique engagée. TRANSDEV live I1 quoi de neuf ? - TRANS.CITÉ, DÉJÀ 30 ANS AUX CÔTÉS DES ACTEURS DE LA MOBILITÉ Créée en 1986, Trans.Cité est fidèle aux valeurs de ses débuts et a toujours pour vocation de rassembler experts, professionnels et élus autour des enjeux de mobilité, et plus largement au rôle de cette dernière au sein des enjeux sociétaux et d’aménagement des villes et territoires. Rétrospectives et perspectives d’une des associations les plus atypiques du transport. L e 7 avril dernier, l’association Trans.Cité a fêté ses 30 ans en clôture de la journée thématique qu’elle organisait à Paris. Une centaine de participants étaient réunis autour de Pascal Bolo, son président et 1er adjoint au maire de Nantes, Jean-Marc Janaillac, président-directeur général de Transdev et Pierre-René Lemas, directeur général du groupe Caisse des Dépôts. Les membres de l’association, techniciens du transport, élus de tous bords politiques, responsables de grandes agglomérations ou de petites intercommunalités, de France métropolitaine ou de territoires ultramarins ont assisté à cette journée dédiée aux défis techniques des transitions énergétiques et numériques, l’occasion pour chacun d’échanger autour de pro- jets concrets. Les réflexions ont été nourries de plusieurs retours d’expériences issus des réseaux tels que la mise en chantier de la nouvelle version du Busway de Nantes, l’expérimentation électrique d’Argenteuil, le projet Watt de l’aéroport de Nice ou l’expertise zéro émission de Connexxion aux Pays-Bas. Deux enseignements ont émergé : l’engouement du public pour de nouvelles solutions et innovations, et le manque de recul sur les nouvelles technologies, mettant encore plus en évidence la nécessité d’un dialogue étroit entre techniciens et élus. Cette journée a été l’occasion de réaffirmer la volonté de Trans.Cité d’être, aujourd’hui et à l’avenir « l’association qui fait bouger les idées qui font bouger les hommes ». “Participer aux conventions permet de tisser des liens privilégiés au travers de temps d’échanges toujours constructifs. C’est aussi la possibilité de prendre un peu de recul par rapport à ses propres problématiques en bénéficiant des expériences de chacun.” SANDRINE LINQUÉ, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE TRANS.CITÉ 2 I TRANSDEV live n°!3 - printemps 2016 - quoi de neuf ? Entre vocations et ambitions, une association au cœur de toutes les évolutions Quelles raisons ont motivé la création de Trans.Cité en 1986 ? Jean-Luc Frizot : Face à un marché de plus en plus concurrentiel, il paraissait important de ne pas se positionner comme un simple « opérateur tractionnaire », mais comme un interlocuteur vecteur de conseils et d’échanges de savoir-faire. Cette volonté de faire la différence s’est incarnée au travers de la création de Trans.Cité, une association qui rassemble régulièrement élus et professionnels sur des sujets tels que la fraude, l’intermodalité, ou encore le numérique… Quelles étaient les principales caractéristiques de l’association à ses débuts ? Pascal Bolo : Les mêmes qu’aujourd’hui ! Dès sa création, Trans.Cité est sans doute l’un des rares lieux, si ce n’est le seul, qui met de côté les appartenances et les querelles politiques pour favoriser la liberté de parole au profit de débats constructifs et conviviaux, sans que personne n’ait à renier la moindre conviction. Une autre grande caractéristique de Trans.Cité est son approche pratique et concrète. Régulièrement sur le terrain, en France comme ailleurs dans le monde, l’association s’inspire des méthodes les plus innovantes et délivre des retours d’expériences qui peuvent ensuite profiter aux adhérents. Ce vivier d’idées est la vraie force de l’association et un atout majeur pour les territoires. moyens de transport. Dans les années 2000, beaucoup de questions ont été soulevées autour de la répartition des compétences… Plus récemment, avec la réduction des dotations de l’État ou de la diversification de l’offre, Trans.Cité aborde un cycle consacré aux finances. Comment concilier les investissements assurant les développements nécessaires à la rénovation des matériels et réseaux ? Comment améliorer les recettes commerciales et réduire la fraude ? Comment améliorer la productivité interne et externe des réseaux ? Trans.Cité vient de fêter son anniversaire. Comment envisage-t-elle l’avenir ? Jean-Luc Frizot : Avec les défis que représentent les transitions énergétique et numérique, Trans.Cité a plus que jamais un rôle de partenaire à jouer auprès des élus. Les expériences menées par les différents réseaux de Transdev sont autant de tests « terrain » qui permettent à ceux qui s’en inspirent de gagner beaucoup de temps dans leurs propres démarches d’évolution. Pascal Bolo : Les transitions numérique et énergétique ne passeront pas par une voie unique, mais par des mix de solutions innovantes, qui devront adapter les technologies aux territoires, et non pas l’inverse. Trans.Cité est le lieu idéal pour pouvoir échanger sur ces retours d’expériences. - PASCAL BOLO PRÉSIDENT DE TRANS.CITÉ, 1ER ADJOINT AU MAIRE DE NANTES, PRÉSIDENT DE LA SEMITAN ET VICE-PRÉSIDENT DE NANTES-MÉTROPOLE JEAN-LUC FRIZOT DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL DE TRANS.CITÉ ET DIRECTEUR GÉNÉRAL DE TAM (TRANSPORTS DE L’AGGLOMÉRATION DE MONTPELLIER) Trans.Cité se distingue par son pragmatisme. Qu’apporte-t-elle à ses adhérents ? Pascal Bolo : Elle offre un cadre d’échanges de haut niveau, où les thèmes les plus actuels sont abordés, sous l’éclairage croisé des politiques publiques et des problématiques techniques. Aujourd’hui, les élus savent bien que le transport public ne peut se résumer à déplacer des usagers d’un point A à un point B. Moteurs d’une politique de développement durable, les transports représentent à la fois des enjeux sociaux, urbains, environnementaux, humains et techniques. Trans.Cité apporte un accompagnement d’experts, des réponses modernes et citoyennes pour permettre l’émergence d’idées et de projets novateurs. Plus précisément, quels thèmes sont abordés au sein de Trans.Cité ? Jean-Luc Frizot : Laboratoire d’idées depuis trois décennies, l’association a traversé différents grands cycles. Au tout début, Trans.Cité était plutôt dans un cycle de bâtisseurs. Il fallait poser les fondamentaux liés à la création de nouveaux réseaux ou leur modernisation. Un second cycle s’est ensuite construit, par exemple autour des bonnes politiques tarifaires à appliquer, ou les meilleurs choix de gestion contractuels des réseaux. Suite à la loi de 1995 sont apparus des sujets tels que l’accessibilité des Pourquoi rejoindre Trans.Cité ? • Partager des problématiques et solutions de transports. • Gagner du temps grâce aux expériences menées sur d’autres territoires. • Échanger avec des experts. • Bénéficier d’une information toujours actualisée. • Participer à des temps forts. • Construire une autre vision de la mobilité. Pour s’informer ou adhérer : [email protected] [email protected] TRANSDEV live I3 success stories FRANCE Une confiance toujours plus solide en Haute-Savoie Ces derniers mois, en Haute-Savoie, Transdev a été renouvelé dans trois contrats significatifs. Le premier, en octobre 2015, concerne la gestion du réseau urbain de bus de l’agglomération de Thonon Évian-les-Bains. Le réseau BUT (Bus Urbains Thononais) est géré depuis 1997 sous contrat de délégation de service public et transporte plus de deux millions de voyageurs par an. En décembre 2015, le GLCT (Groupement local de coopération transfrontalière) a confirmé Transdev dans l’exploitation des lignes transfrontalières T71, T72 et T73 en provenance d’Annecy et Évian-lesBains, et à destination de Genève. La ligne T74 reliant Chamonix à Genève est désormais également incluse dans ce nouveau contrat. Le dernier renouvellement signé en avril 2016 concerne la gestion du funiculaire de Thonon reliant le centre-ville et le port de Thonon. NOUVELLE-ZÉLANDE Un contrat ferroviaire de taille pour Transdev Australasia Transdev a remporté en janvier 2016 le contrat du réseau ferroviaire du grand Wellington, seconde ville du pays. Construite avec l’industriel Hyundaï Rotem, l’offre s’est distinguée par sa qualité en matière de fiabilité, ponctualité, sécurité, confort et propreté. Ce contrat confié par l’autorité organisatrice GWRC (Greater Wellington Regional Council) est établi pour une durée de neuf ans, reconductible pour six ans. Son montant est de 50 millions de dollars par an et il mobilise une équipe de 450 collaborateurs à l’exploitation du réseau. Avec ce nouveau marché, Transdev conforte sa présence en Océanie. En effet, Transdev exploite déjà le réseau ferroviaire d’Auckland et est également présent en Australie notamment à Sydney (tramway) et à Melbourne (bus). 4 I TRANSDEV live n°!3 - printemps 2016 - success stories ALLEMAGNE Un réseau de bus majeur dans le Land de Hesse Transdev Rhein-Main GmbH (TDRM) et sa marque Alpina ont remporté l’exploitation du réseau urbain de bus des villes voisines de Bad Homburg, Oberursel et Friedrichsdorf. Signé pour huit ans, reconductible deux ans, ce contrat démarrera au 1er janvier 2017. Pour couvrir les 38 lignes desservant les trois villes, Transdev fera l’acquisition d’une flotte de 50 bus, représentant 11 millions d’euros d’investissement. Ultramodernes, ces véhicules à plancher bas répondront aux normes d’émissions les plus exigeantes. CANADA Un partenariat public-privé d’envergure La conception, la construction, l’exploitation, la maintenance et le financement de la première phase du projet de tramway (Light Rail Transit) de la ligne d’Edmonton Valley ont été confiés au consortium TransEd Partners (Bombardier Transportation, EllisDon, Bechtel...) dans le cadre d’un partenariat publicprivé de 1,8 milliard d’euros. Transdev fournira ses services de support en ce qui concerne l’exploitation : participation au développement du plan et de l’ensemble des procédures d’exploitation, dispense de formations, gestion quotidienne des aspects opérationnels du système en tant que partenaire industriel du consortium. Cette première phase implique la création de 11 arrêts sur chaussée pour une ligne de 13,1 km reliant le sud-est de la ville aux arrêts existants du centre d’Edmonton. La construction de la Valley Line devrait s’achever en 2020. TRANSDEV live I5 reportage - 6 I TRANSDEV live n°!3 - printemps 2016 - reportage À WASHINGTON, SPLIT RÉVOLUTIONNE LE TRANSPORT À LA DEMANDE Fin mai 2015, à Washington, Split lançait un service de transport à la demande instantané, piloté à l’aide d’une application ultraperformante. Une technologie créée par Ajelo, une start-up rachetée par Split grâce à un investissement de Transdev. D upont Circle, Washington. Lundi 13 juillet, 8 h 15. Sur la place située au cœur de la capitale américaine, Jonathan, 32 ans, attend debout le long du trottoir. Il y a un instant, il a commandé une voiture avec son téléphone mobile en vue de se rendre à son travail dans le quartier de Chinatown à 2 miles de là. Pour cela, il a utilisé la nouvelle application Split. Connecté au site en une seconde, il a, une fois sa commande passée, été immédiatement informé que le véhicule viendrait le prendre, dans un peu plus d’une minute, à un point de rendez-vous situé une cinquantaine de mètres plus loin, et que la course lui coûterait 4 dollars. Il y a quelques années, Jonathan a fait le choix de ne plus avoir de voiture et se rend le matin à son bureau en bus ou en métro. Mais depuis que Split a été lancée fin mai 2015, il utilise de plus en plus souvent ce mode de transport. « Avec Split, je mets 15 minutes pour aller travailler. C’est trois fois plus rapide que le bus, deux fois plus rapide que le métro et surtout à peine plus cher qu’un ticket de métro qui, ici à Washington, peut coûter 4 dollars ! », raconte Jonathan. ••• “L’acquisition par Split de l’algorithme créé par Ajelo en Finlande va nous permettre d’offrir à de nombreuses villes des solutions de transport à la demande pratiques et abordables.” ARIO KESHANI, PDG DE SPLIT TECHNOLOGY TRANSDEV live EXE_FR_LIVE_EXT_N3.indd 7 I7 08/06/2016 12:30 reportage ••• Comme Jonathan, des centaines de Washingtoniens utilisent désormais le service de transport à la demande (TAD) proposé par Split. Concurrent direct de Uber et de Lyft, les deux autres grands services de TAD proposés dans la capitale américaine, Split se démarque par son principe de voiture pouvant être partagée entre passagers se dirigeant dans une même direction et par des prix encore plus attractifs. « L’expérience passager est différente : le voyageur peut trouver quelqu’un d’autre dans la voiture ou devoir s’arrêter en cours de route pour embarquer un nouveau passager. Mais, du coup, le prix de la course est en moyenne 50 % moins cher qu’Uber, même si le passager reste seul dans le véhicule », explique Ario Keshani, PDG de Split Technology. Prix de la course : 2 dollars pour la prise en charge puis 1 dollar par mile parcouru. 80 % de cette recette est ensuite reversée au chauffeur. SPLIT À WASHINGTON, C’EST : 18 collaborateurs 50 véhicules 300 courses par jour Algorithme ultraperformant Constitué d’une cinquantaine de voitures particulières conduites par leurs propriétaires selon un emploi du temps défini par euxmêmes, Split emploie, en plus des conducteurs, 18 collaborateurs permanents et assure à ce jour quelques centaines de courses par jour sur une partie de l’agglomération de Washington. Depuis son lancement, le réseau enregistre 15 à 25 % de fréquentation supplémentaire chaque semaine. De fait, 75 % des clients font appel à Split une deuxième fois et aujourd’hui chaque client commande, en moyenne, entre trois et quatre courses par semaine. Un démarrage prometteur. Quant à l’application pour mobiles, elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois. « Notre cœur de cible est la clientèle des “millenials” comme on dit ici aux États-Unis, c’est-àdire la “génération Y” des moins de 35 ans, qui sont de plus en plus nombreux à ne pas avoir de voiture et qui constituent une part croissante de la population de la capitale américaine », précise Sara Pierce, directrice marketing de Split. Sur le plan technique, Split fonctionne à l’aide d’un algorithme ultraperformant qui permet – grâce à une cartographie informatique de la ville dans laquelle a été intégré un réseau de « nœuds de transmission » – de relier instantanément la demande de transport émise par le client depuis son mobile au véhicule le plus proche. Plus de 2 000 nœuds émaillent ainsi le plan de Washington. En outre, et c’est l’une de ses particularités, cet algorithme très complexe recense les destinations redondantes tout le long des différents itinéraires demandés, ce qui permet d’identifier instantanément tous les voyageurs se rendant dans une même direction et donc de proposer du covoiturage. « Les applications informatiques ont révolutionné le métier du transport à la demande. En ce qui concerne l’algorithme que nous utilisons chez Split, c’est un outil qui offre une valeur ajoutée indéniable par rapport à la technologie de nos concurrents, que ce soit en matière de performance ou de tarification », explique Ario Keshani. - Avec Rezo Pouce, la voiture individuelle se transforme en voiture partagée ! Transdev, en partenariat avec l’association Rezo Pouce*, renforce la complémentarité entre les réseaux de transport collectif et les nouveaux services de mobilité dans les territoires. Reprenant le concept de l’autostop, Rezo Pouce offre une nouvelle solution de mobilité conviviale et écologique principalement en MidiPyrénées et en Haute-Savoie dans les territoires enclavés ou non desservis. Véritable alternative à la voiture individuelle de plus en plus coûteuse pour de nombreux ménages, Rezo Pouce permet au conducteur et au passager, via l’application, de se rencontrer 8 I TRANSDEV live n°!3 - printemps 2016 aux arrêts « Sur le pouce » et de voyager ensemble. Le coût de chaque déplacement est estimé sur la base de 0,05 centime du kilomètre. Ce service est aussi une réponse adaptée aux attentes des collectivités, contraintes dans leurs budgets : le dispositif Rezo Pouce est simple à mettre en place et peu coûteux, se résumant à l’aménagement de points d’arrêt, nettement moins onéreux que la mise en place d’un service classique de transport collectif. * Association de collectivités qui anime le premier réseau d’autostop organisé, implantée dans 140 communes en France. - reportage JAN HORSTMANN, DIRECTEUR DE LA DIVISION TOD DE TRANSDEV NORTH AMERICA Le transport partagé est un atout dans les offres de transport multimodales “ Depuis quelques années, les applications de transport à la demande jouent un rôle de plus en plus important. Comme il aurait été trop long de développer notre propre algorithme, nous avons cherché les meilleures applications déployées dans le monde et avons été séduits par celle développée par Ajelo pour le réseau de minibus de la ville d’Helsinki en Finlande, qui a l’avantage d’offrir du transport partagé et permet donc d’être très concurrentiel en matière de tarification. En novembre 2014, nous avons racheté Ajelo et, grâce à sa technologie de pointe, pu finaliser le projet Split de transport à la demande instantané à Washington sur un modèle Business to Consumer (BtoC) en voiture particulière. Transdev souhaite maintenant adapter cette technologie pour faire du Business to Government (BtoG) et se renforcer sur le marché des collectivités. Car il est clair qu’aujourd’hui le transport partagé est un véritable atout dans les offres de transport multimodales. ” Aux Pays-Bas, Abel réunit les clients dans le même véhicule Inspiré du retour d’expériences du projet Cabster et du succès de Kutsuplus à Helsinki, Connexxion a lancé Abel fin 2015 : un service à la demande en temps réel, proposant aux voyageurs, via l’application, un service de porte-à-porte abordable. Abel regroupe instantanément les personnes voyageant dans la même direction en utilisant un algorithme de routage en temps réel. Les itinéraires ne sont jamais prédéterminés. Abel crée et adapte ses itinéraires en temps réel, au fur et à mesure des demandes de trajets. Le service est déployé depuis janvier 2016 avec 10 voitures (KIA et Nissan). L’ambition est de gagner 20 % des courses en taxi sur Amsterdam avec une moyenne de 1,92 passager par heure. TRANSDEV live I9 reportage - 10 I TRANSDEV live n°!3 - printemps 2016 - reportage À NANTES, LA SEMITAN S’ENGAGE POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE Tramways électriques, bus au gaz naturel, bateaux à hydrogène, multimodalité, parkings-relais : depuis 1985, TAN, le réseau de transports publics de Nantes, dont Transdev est partenaire, dit non au diesel et fait preuve d’avant-gardisme en matière de transports en commun propres. Reportage. N antes. Mercredi 18 novembre, 9 heures. Debout sur le quai du pôle multimodal tramway-bus-TER Haluchère au nord-est de Nantes, Emmanuel, 44 ans, attend le passage du prochain tramway de la ligne 1. Il y a un instant, il a laissé sa voiture au vaste parking-relais attenant à la station. Près de lui se tient une jeune femme qui, elle, a laissé son vélo au parc à vélos couvert de la station. Emmanuel habite à Vallet, un petit village à une demi-heure de voiture. Lorsqu’il vient à Nantes, il prend désormais sa voiture jusqu’à la périphérie de l’agglomération, puis le tramway et le bus. « Avant, je prenais la voiture jusqu’au centre-ville. Mais il était toujours difficile de trouver une place pour se garer, cela me coûtait cher et je perdais un temps fou dans les embouteillages. Depuis que les parkings-relais ont été créés, je viens plus souvent à Nantes, car le prix du stationnement est compris dans le prix du billet de tramway. C’est plus économique, plus rapide et bien sûr moins polluant », explique Emmanuel. Réduire l’empreinte carbone Emmanuel fait partie des quelque 357 000 voyageurs qui, chaque jour, empruntent le réseau de transports en commun de Nantes Métropole, 24 communes, 600 000 habitants. Ce réseau urbain est principalement exploité par la Semitan (Société d’économie mixte des transports en commun de l’agglomération nantaise) et par ses sous-traitants en partenariat avec Transdev sous le nom commercial « TAN ». Il comprend essentiellement trois lignes de tramway (44 kilomètres, 83 stations, 91 rames) et 60 lignes régulières de bus. Parmi elles, une ligne de bus à haut niveau de service (Busway), sept lignes en site propre et à fréquence élevée utilisant des véhicules de dernière génération (Chronobus), quatre lignes de bus Express pour sortir de l’agglomération et une navette pour rejoindre l’aéroport de Nantes Atlantique. “"Si Nantes a été élue Capitale Verte en 2013, c’est notamment parce que les performances environnementales de son réseau de transports lui ont permis d’obtenir la meilleure note. Cela a été son premier atout.” ALAIN BOESWILLWALD, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SEMITAN Mais ce qui, aujourd’hui, caractérise par-dessus tout le réseau TAN, c’est la prépondérance des modes de transports propres. Objectif : réduire a minima l’empreinte carbone. Tramways électriques, bus au gaz naturel (GNV), bus hybrides, navette fluviale, vélos, voitures en libre-service et, demain, un Busway électrique. TAN est aujourd’hui l’un des réseaux de France les plus avancés en matière de lutte contre les émissions polluantes. Cette réalité, TAN la doit à la politique environnementale ambitieuse en matière de transports publics que mène Nantes Métropole avec la Semitan depuis la fin des années 70. « Ce n’est pas un hasard si Nantes fut la première ville de l’Hexagone à réintroduire le tramway en 1985 puis l’une des premières, en 1997, à utiliser des bus roulant au gaz naturel. Il y a derrière cela une volonté politique de longue date. Aujourd’hui, c’est encore la première à innover en lançant prochainement de nouvelles navettes fluviales propulsées par des piles à combustibles utilisant de l’ hydrogène », raconte Alain Boeswillwald, directeur général de la Semitan. ••• TRANSDEV live I 11 reportage - Avec le GNV, les émissions de particules sont négligeables PHILIPPE BÈGUE, RESPONSABLE DU DÉPARTEMENT MATÉRIEL ROULANT BUS “ L’utilisation de gaz naturel véhicule (GNV), ou de bioGNV, pour faire rouler des bus permet de réduire considérablement les émissions polluantes dans les métropoles et les centres urbains. Avec le GNV, les émissions de particules nocives par les gaz d’échappement sont négligeables par rapport au diesel et à l’essence. Sans oublier le bruit qui, lui aussi, est diminué de façon significative. Dans ces conditions, on peut se demander pourquoi toutes les villes de France n’ont pas adopté des bus au GNV. Tout simplement parce que cela suppose un certain investissement. Le prix d’achat d’un bus au GNV est plus élevé de 40 000 euros qu’un bus diesel et les coûts de maintenance plus chers de 15 %. En revanche, le gaz est deux fois moins cher que le gazole. Ce qui, à terme, équilibre les coûts. ” LE RÉSEAU TAN, C’EST : 300 BUS AU GNV SUR 400 6 3 BUS HYBRIDES LIGNES DE TRAMWAY ÉLECTRIQUE 1 NAVETTE FLUVIALE À L’HYDROGÈNE 1800 130 COLLABORATEURS + DE MILLIONS DE VOYAGES PAR AN 12 I TRANSDEV live n°!3 - printemps 2016 ••• Favoriser le report modal À Nantes, la grande particularité du réseau TAN est d’utiliser majoritairement, depuis 1997, des bus roulant au gaz naturel (GNV). Un choix motivé à l’époque par le souhait des élus communautaires de lutter contre la pollution atmosphérique urbaine, mais aussi de se désengager de la filière pétrole et de bénéficier du gaz naturel arrivant par méthaniers dans le port de Nantes Saint-Nazaire depuis le Nigeria et l’Algérie. Ainsi, sur les 400 bus du parc de la Semitan en circulation actuellement, moins d’une centaine seulement continuent à rouler au diesel. Mais plus pour longtemps, puisque l’achat d’un nouveau lot de 80 bus articulés au GNV est prévu en 2016 et 2017. Enfin, pour renforcer l’attractivité des transports publics de l’agglomération dans une optique de développement durable, Nantes Métropole et la Semitan s’attachent, depuis 2006, à diversifier au maximum l’offre de transport et à développer un peu plus chaque jour l’intermodalité. Ainsi, en dehors des trois lignes de tramway et des 60 lignes de bus, le réseau TAN inclut également deux liaisons fluviales sur la Loire et l’Erdre (Navibus), cinq portions de lignes ferroviaires appartenant au réseau du TER Pays de la Loire, un service de transport à la demande (Proxitan), un service d’autopartage (Marguerite), un service de vélo en libreservice (Bicloo) ainsi que 58 parkings-relais pouvant accueillir plus de 7 400 véhicules. Le tout articulé de façon à favoriser le report modal aux quatre coins du réseau. - reportage Imaginer la mobilité de demain Forte de son engagement, en septembre dernier, en faveur de la charte « Objectif CO2 » du ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer par laquelle les transporteurs s’engagent à réduire leurs émissions de carbone (voir encadré), la Semitan a fait des choix volontaristes pour le futur afin de lutter contre le réchauffement climatique. D’abord, le passage à l’électrique, à la rentrée 2018, de la ligne 4 - Busway, une ligne de BHNS de 7 kilomètres qui, avec ses 38 000 passagers par jour, est aujourd’hui saturée. La métropole va ainsi investir 43,2 millions d’euros dans l’achat de véhicules électriques dernière génération de 24 mètres de long (contre 18 mètres actuellement) se rechargeant en quelques secondes grâce à un système de recharge par induction ou combustion (appelé « biberonnage ») installé aux terminus et dans certaines stations. Résultat : une capacité de transport augmentée de 35 % et un confort égal à celui du tramway. « Nous avons fait ce choix parce que la technologie des batteries embarquées et des systèmes de rechargement a considérablement évolué et permet aujourd’hui des conditions d’exploitation identiques aux autres types de bus. Bien sûr, les bus électriques sont plus chers à l’achat que des bus au gaz mais les coûts sur tout le cycle de vie sont comparables. Il s’agit aussi d’envoyer un signal fort en matière de transition énergétique », explique Stéphane Bis, directeur technique et maîtrise d’ouvrage de la Semitan. En service depuis 2013, six bus hybrides complètent la flotte de bus du réseau TAN. Ici, un bus hybride devant la station multimodale Haluchère. Les échanges de bonnes pratiques avec Transdev nourrissent l’innovation PASCAL BOLO, VICE-PRÉSIDENT DE NANTES MÉTROPOLE ET PREMIER ADJOINT AU MAIRE DE NANTES La population de l’agglomération nantaise croît de 1 % chaque année depuis 30 ans. Pour accompagner ce développement et la mobilité de chaque habitant, notre Plan de déplacements urbains vise, dans la durée, un équilibre entre la place de l’automobile, celle des modes doux, et celle des modes de transports collectifs plus respectueux de l’environnement et plus économiques. Ainsi, le développement de notre parc de bus au gaz naturel, lancé il y a près de vingt ans, caractérise aujourd’hui, aux côtés du tramway réintroduit il y a trente ans, l’avancée des transports urbains de l’agglomération nantaise. Notre réseau est un élément central de l’attractivité de notre métropole et symbolise son ambition et sa capacité d’inventivité. Dans ce contexte, les échanges de bonnes pratiques avec Transdev nourrissent l’innovation et nous poussent à entreprendre sans cesse de nouvelles expérimentations en faveur de modes de déplacement toujours plus écologiques.! ” La particularité du réseau TAN est d’utiliser majoritairement, depuis 1997, des bus au gaz naturel comprimé (GNC), trois fois moins polluants en matière d’émission de NOx et CO2. Dix ans après avoir relancé les navettes fluviales, la société de transports publics nantaise innovera en lançant sur l’Erdre, en 2016, un Navibus à hydrogène, rebaptisé « NavHyBus’ ». Ce sera le premier bateau à piles à combustible français. Alimenté en électricité par deux piles à combustible qui consomment seulement de l’hydrogène et de l’oxygène, le catamaran capable d’embarquer vingt-cinq passagers et dix vélos ne rejettera que de la vapeur d’eau. « En exploitant le futur NavHyBus’, nous voulons apporter la preuve concrète qu’un navire à hydrogène est un mode de transport de voyageurs pertinent. Et si notre expérimentation s’avère positive, ce sera aussi une opportunité de développer dans la région une filière industrielle créatrice d’emplois », explique Pierre-François Gérard, chargé du projet à la Semitan. - TRANSDEV live I 13 à vos côtés - VERS UN TRANSPORT ZÉRO ÉMISSION : LES AVANCÉES DU LIVING LAB BUS ÉLECTRIQUE Après le lancement du Living Lab bus électrique en juin 2015 à Nice sur le site pilote du système Watt, Transdev a organisé e sa 2 édition à Eindhoven (Pays-Bas) où il exploitera, dès décembre 2016, une flotte de plus de 40 bus électriques. A u cours des dernières années, Transdev est devenu une référence de l’électromobilité. Au-delà des premières expériences basées sur l’exploitation de minibus électriques en centre-ville (La Rochelle, Rotterdam…), de voitures en libre-service (La Rochelle, Nice, Lyon) et de taxis (ÉtatsUnis, Royaume-Uni), le Groupe exploite aujourd’hui des bus électriques standard sur 12 sites répartis dans six pays pour un nombre total qui dépassera les 120 bus en 2016. Ces solutions sont toutes adaptées aux spécificités géographiques, climatiques et d’usage de chaque territoire. Pour échanger et capitaliser sur ces expériences est né le Living Lab bus électrique qui réunit en une communauté internationale les réseaux de transport et les experts issus d’autorités organisatrices de transport, de ministères, d’agences gouvernementales et de centres de recherche. Les 90 participants réunis à Eindhoven les 17 et 18 mai ont ainsi pu partager les retours d’expérience d’intervenants issus de cinq pays. Les domaines liés à la sécurité, le coût total de possession de bus électriques, les infrastructures de charge, les impacts d’une transition « zéro émission » sur l’exploitation, le financement de projets de transition énergétique et le confort des passagers ont été au cœur des échanges. Lors de son intervention, Sharon Dijksma, secrétaire d’État au ministère de l’Infrastructure et de l’Environnement, a rappelé l’engagement de son pays dans une transition majeure vers le zéro émission à horizon 2025. Elle a également encouragé les acteurs publics et privés à se mobiliser et à unir leurs initiatives. “Le transport ‘zéro émission’ exige une collaboration entre le public et le privé. Je salue les efforts de Transdev pour produire et partager de nouvelles connaissances. Le Living Lab est une magnifique initiative.” SHARON DIJKSMA, SECRÉTAIRE D’ÉTAT AU MINISTÈRE DE L’INFRASTRUCTURE ET DE L’ENVIRONNEMENT DES PAYS-BAS “Depuis des années, l’agglomération grenobloise se distingue par son engagement en faveur d’un transport respectueux de l’environnement. Notre ambition est d’abandonner complètement le diesel dès 2020. Notre réseau de transport doit devenir un démonstrateur de l’électromobilité. Le Living Lab de Transdev va nous accompagner dans cette voie.” YANN MONGABURU, PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE DES TRANSPORTS EN COMMUN DE L’AGGLOMÉRATION GRENOBLOISE 14 I TRANSDEV live n°!3 - printemps 2016 - à vos côtés Île-de-France : de la COP21 à l’exploitation en conditions réelles Depuis décembre 2015, Transdev expérimente un bus électrique sur la ligne structurante du réseau R’Bus qui relie la gare d’Argenteuil à celle de Sartrouville. Ses batteries ont une autonomie suffisante (entre 250 et 300 km) pour assurer un service quotidien sans avoir besoin d’être rechargées. C’est ce véhicule qui avait transporté, avec succès, les délégations étrangères au Bourget (93) en décembre dernier lors de la COP21. Les impressions des clients sont très positives. Ils apprécient son silence, sa modernité et son confort. En octobre prochain seront livrés 8 nouveaux véhicules, ce qui donnera lieu à la formation de tous les conducteurs via un module dédié aux questions de fonctionnement, de sécurité et de rechargement. Les équipes de maintenance passeront une habilitation électrique spécifique. Le dépôt sera équipé d’un système de « charge intelligente » dimensionné en fonction des besoins d’exploitation, du niveau de charge et de la température des batteries. Cette opération s’inscrit dans le cadre des orientations du STIF, l’Autorité organisatrice des transports d’Île-de-France, pour la transformation du parc de véhicules actuels vers l’utilisation d’énergies plus propres. - Eskilstuna et Umeå, Suède : des véhicules qui se rechargent la nuit Directement inspiré des travaux menés par l’équipe d’Espoo en Finlande, Transdev Suède a décidé de se lancer dans l’aventure du bus électrique pour le réseau de la ville d’Eskilstuna, un important centre industriel à l’ouest de Stockholm. Après de multiples recherches et échanges avec la collectivité, il a été convenu de commencer par un premier test terrain avec deux véhicules électriques. Le choix s’est porté sur des véhicules BYD fabriqués en Chine et distribués par les Pays-Bas. Leur principal atout est de se recharger la nuit au dépôt et en service pendant les périodes de battement. Les deux véhicules ont été livrés début décembre 2015, concrétisant de longs mois de recherches et de tests en amont. Les premiers échos des voyageurs sont déjà très positifs. Au nord du pays, dans la ville d’Umeå, Transdev a eu recours à un constructeur local pour une première acquisition de 9 bus électriques à rechargement rapide. Ce matériel est particulièrement adapté aux températures extrêmes du nord de la Suède. Avec 33 bus électriques en 2019, c’est plus de la moitié de la flotte d’Umeå qui sera électrique. - Eindhoven et sa région : objectif zéro émission La politique de transport engagée par la province du Brabant est volontariste. Reflet de l’ambition écologique du pays, le « Green Deal », porté par le gouvernement, va inscrire les Pays-Bas comme moteur de solutions durables. L’offre de Transdev pour le Brabant doit être finement adaptée à la demande et doit solliciter tous les modes disponibles (sur terre et sur eau). L’ambition portée par la Province est d’avoir en 2025 une flotte complètement propre. C’est dans ce cadre que Transdev a remporté, début 2016, l’appel d’offres pour le renouvellement de la concession Hermès. Le Groupe exploitera ainsi fin 2016 une flotte comprenant 43 bus articulés électriques. Au nombre de 203 en 2024, ces bus à rechargement par conduction constitueront la plus grande flotte électrique d’Europe. Ce déploiement sera suivi de près par TNO, le partenaire de recherche de Transdev Pays-Bas avec lequel il a mis au point une boîte à outils dédiée au bus électrique. Les observations et les enseignements tirés de l’exploitation de cette flotte viendront nourrir les avancées du Living Lab. - TRANSDEV live I 15 les solutions qui marchent - PORTRAITS DE VOYAGEURS Complètement intégré au quotidien de chacun, le numérique a une incidence directe sur la mobilité et le comportement des usagers de transports collectifs. Découverte de ces nouveaux Voyageurs Numériques avec Transdev Explorer. A ! vec près de 83 % de Français utilisant internet, dont une large part se connectant directement depuis leur smartphone, le numérique est aujourd’hui un vecteur d’information et de services incontournable pour tout opérateur de transport. Des profils de « voyageurs numériques » très variés Transdev a choisi de partir à la rencontre de ces voyageurs connectés. Une grande étude, menée dans dix territoires auprès de plus de 2 500 personnes, s’est attachée à décrypter les perceptions et attentes vis-à-vis des outils et services numériques en mobilité. Globalement, on constate une perception très positive des pratiques numériques, très largement répandues, et notamment à l’égard des services qui permettent d’optimiser la mobilité. Grâce aux outils numériques et à la connexion, le temps du transport collectif se valorise dans l’esprit du voyageur : c’est un temps qui n’est plus perdu, bien au contraire ! Lire, communiquer, écouter de la musique, régler des tâches quotidiennes tout en se déplaçant : voilà qui donne au transport collectif un avantage compétitif sur la voiture. Les enseignements de l’enquête permettront à chaque réseau d’apporter une réponse adaptée aux attentes des voyageurs en puisant dans les nombreuses solutions proposées par le Groupe Transdev. Mais au-delà de ces convergences de vues, l’étude a permis de mettre en lumière des différences socioculturelles face au numérique et de construire ainsi trois grandes familles aux portraits variés : Retardataires, Pragmatiques ou Enthousiastes. Transdev Explorer va poursuivre son voyage avec deux nouveaux arrêts en 2016 à Blazefield au Royaume-Uni et à Saint-Étienne où Moovizy vient d’être lancé. Retardataires “ Le numérique, on ne parle plus que de ça ! Mes petits-enfants me parlent de Facebook et m’incitent à m’inscrire. C’est vrai que cela serait pratique pour communiquer avec eux. Mais en même temps, tout ça me fait un peu peur… Les achats en ligne, les mails, et même les déclarations de revenus ! Tout ça va trop vite pour moi. Je vois bien qu’il faudrait que je m’y mette, mais franchement, je suis très partagé. ” - Étude réalisée avec nos partenaires Nova 7 et 15 Marches à Beauvais, Marne-la-Vallée, Le Havre, Bayonne-Anglet-Biarritz, Caen, Nancy, Plateau de Saclay, Gironde, Saône-etLoire. DES ATTENTES CLAIREMENT IDENTIFIÉES SE CONNECTER 54 % des voyageurs connectés effectuent de 1 à 5 activités durant leurs trajets. Un accès Wi-Fi gratuit de qualité est pour eux un incontournable. Transdev y répond par l’accélération du taux d’équipement de ses réseaux en Wi-Fi. ACHETER 96 % des possesseurs de smartphone veulent acheter et valider leur titre de transport directement depuis leur mobile. Transdev propose un large choix de solutions M-ticket, QR code, la carte bancaire sans contact en France, aux États-Unis, au Royaume-Uni ou en Espagne. À chaque contexte, une réponse ! 16 I TRANSDEV live n°!3 - printemps 2016 S’INFORMER 75 % des voyageurs connectés veulent une information en temps réel, fluide et exhaustive sur leur trajet et l’ensemble de leur réseau de transport (horaires, itinéraires, trafic…). Les solutions Transdev Triplinx à Toronto et Optymod à Lyon leur apportent des réponses précises à chaque instant. S’OCCUPER 76 % des voyageurs utilisent leur smartphone pour de multiples activités. Avec Smart Trip, Transdev propose un service de lecture en ligne pour se détendre le temps de son trajet. Les passagers de près de 30 réseaux en profiteront en 2016. LES LARGUÉS CURIEUX Ils se sentent dépassés par les technologies et le numérique ou n’ont pas les moyens d’y accéder, mais ressentent le besoin de les utiliser davantage. Ils n’ont pas encore mesuré les avantages que représentent ces outils dans leurs déplacements. LES MALGRÉ NOUS Ils connaissent mal l’univers du numérique dont ils se méfient. Leur usage se limite au strict minimum imposé par leur emploi ou la vie quotidienne. Ils n’achètent pas en ligne, n’adhèrent pas aux réseaux sociaux et sont soucieux de la protection de leurs données personnelles. Méthodologie : programme d’études déployé sur un an. Enquêtes qualitatives auprès de clients et non clients des transports entre novembre 2014 et mai 2015 suivies d’un sondage sur un échantillon représentatif de 2 500 usagers clients interrogés en face à face et par téléphone en juin 2015. - les solutions qui marchent Enthousiastes “ Pour moi, sans internet ou pire sans smartphone, impossible de vivre normalement. Il ne me quitte jamais. Grâce à lui, tout est plus simple. Une question de culture générale : hop, Wikipédia ! Quand passe mon prochain bus ? Je clique sur mon appli. J’organise un week-end avec des amis, je poste sur Facebook. Je cherche un job, LinkedIn ! Quelque chose me choque, Twitter… En bref, avec le numérique, je me sens totalement en lien avec le monde. ” Pragmatiques “ LES BUTINEURS Ils sont favorables au numérique et en particulier internet. Ils « picorent » au gré de leurs envies et besoins. S’ils leur arrivent de jouer en ligne, c’est toujours avec mesure. Quand ils se connectent aux réseaux sociaux, c’est plus pour lire les posts de leurs connaissances que pour publier eux-mêmes. Certains se demandent comment je fais pour être toujours organisée ? J’ai toujours un superassistant en qui j’ai toute confiance : mon smartphone. Calendriers, contacts, notes, alertes, il m’aide à gérer efficacement mon quotidien. Et ce n’est pas tout. Il me permet de porter un regard critique sur les offres du web, de partager mes expériences et de conseiller les autres si besoin. ” LES EFFICACES LES «!ADDICTS!» À l’aise avec les nouvelles technologies, ils utilisent le numérique pour « manager » leur vie et considèrent leur smartphone comme un véritable assistant. Leur approche du numérique est avant tout pratique : trouver un itinéraire ou des horaires, planifier un rendez-vous ou travailler à distance. Leur smartphone est leur meilleur ami et ils font tout avec ! À l’affût des dernières nouveautés, ils utilisent beaucoup d’applis spécialisées et les notifications push pour être informés en temps réel. Jeux en ligne ou sur consoles, réseaux sociaux : ils sont focalisés sur leurs pôles d’intérêts. LES SENTINELLES LES CONTRIBUTEURS Alertes, réclamations, bons plans, avis, conseils, elles considèrent le numérique et internet comme un moyen d’aider les autres et d’améliorer le quotidien. Leurs outils de prédilection sont Twitter pour son efficacité et son immédiateté et les forums comme vecteurs d’échanges et d’informations. Au contraire du contributeur, elles adoptent une posture individualiste, de lanceur d’alerte. Avec pour volonté d’aider les autres ou de collaborer à une œuvre collective, ils partagent leurs informations sur Internet, en libre accès. Ils postent ainsi des commentaires sur TripAdvisor, publient des analyses, créent des tutoriels ou des blogs autour de leurs passions. Ils adoptent une posture collaborative, au service d’une communauté. www.transdev.com 70% 93% 2/3 DES PERSONNES INTERROGÉES POSSÈDENT UN SMARTPHONE D’ENTRE ELLES UTILISENT LE SMARTPHONE EN MOBILITÉ DES PERSONNES CONSULTÉES UTILISENT LEUR TRAJET POUR SE DÉTENDRE, TRAVAILLER ET ORGANISER LEUR QUOTIDIEN TRANSDEV live I 17 c’est dans l’air - 18 I TRANSDEV live n°!3 - printemps 2016 - c’est dans l’air VÉHICULES AUTONOMES UN NOUVEAU MODE DE TRANSPORT QUI BOUSCULE LES CODES DE LA MOBILITÉ Transdev, qui a pour ambition de proposer les solutions de mobilité les plus innovantes et le meilleur service à ses clients, s’est naturellement intéressé aux véhicules autonomes. Flexibles en termes de couvertures horaire et géographique, économiques, propres, ils offrent de multiples perspectives de développement. Focus sur un projet d’avenir qui se conjugue déjà au présent avec Patricia Villoslada, directrice véhicule autonome, Transdev Digital Factory. Quand Transdev a-t-il commencé à travailler sur des projets de véhicules autonomes ? PATRICIA VILLOSLADA DIRECTRICE VÉHICULE AUTONOME, TRANSDEV DIGITAL FACTORY Patricia Villoslada : Cela fait déjà une dizaine d’années. Nous exploitons, depuis 2005 aux Pays-Bas, une flotte de navettes autonomes assurant la liaison entre un parc d’activités et l’arrêt de métro sur un parcours de 1,8 km, transportant 700 à 1 000 passagers par jour. Quels sont les atouts de ce nouveau mode de transport ? P. V. : Les avantages du véhicule autonome sont multiples. Ils sont d’abord extrêmement flexibles. Selon les besoins des clients, ils peuvent rouler 24 h/24, 7 j/7 et 365 jours par an si nécessaire. Les passagers ne sont plus contraints par un planning horaire. Étant électriques, ces voitures ou navettes sont propres et silencieuses. Depuis les dernières évolutions du numérique, les véhicules autonomes présentent encore plus d’atouts pour les passagers : avec une connectique embarquée, il est possible via des solutions mobiles de savoir en temps réel où se trouve chaque navette, et même d’en appeler une si besoin. Avec quels partenaires travaillez-vous ? P. V. : Aujourd’hui, il existe différents constructeurs de véhicules autonomes dans le monde. Mais la plupart travaillent sur des véhicules de transports individuels. Pour ce qui est du transport collectif ou partagé, les leaders sont français et se comptent sur les doigts d’une main ! Nous sommes donc fiers de collaborer avec les meilleurs. Actuellement, nos véhicules autonomes proviennent des startups Navya pour le site de Civaux (EDF) et Easymile pour le site industriel de Ladoux (Michelin). Avec eux, nous comptons bien déployer ces nouveaux modes de mobilité, en France, mais aussi à l’étranger. ••• À gauche Christophe Sapet (président de Navya), au centre, Louis Bellegarda (directeur de la centrale EDF de Civaux), à droite Yann Leriche (directeur de la performance de Transdev). “Nous sommes convaincus du potentiel qu’offrent les véhicules autonomes pour compléter nos offres de service actuelles. Notre ambition est grande et pragmatique. Elle passe par une première étape clé, celle sur laquelle nous mettons toute notre énergie aujourd’hui : consolider notre expertise en capitalisant sur la réussite des premières exploitations telles que Civaux avec Navya et Ladoux avec Easymile.” YANN LERICHE, DIRECTEUR DE LA PERFORMANCE DU GROUPE TRANSDEV TRANSDEV live I 19 c’est dans l’air ••• Quels sont les exemples majeurs d’exploitation de véhicules autonomes par Transdev ? P. V. : Le tout premier a donc été Rotterdam. Plus récemment, nous avons participé à l’expérience menée par CityMobil2 sur la ville de La Rochelle. Suite à un premier essai mené avec CityMobil1 entre 2006 et 2011, La Rochelle a renouvelé l’expérience avec CityMobil2 de décembre 2014 à avril 2015. Six navettes prévues pour huit passagers ont été fournies par Easymile. Elles ont assuré un transport gratuit sur un périmètre urbain. Fonctionnant comme une ligne de bus, elles passaient toutes les 5 ou 10 minutes, sur deux itinéraires différents. L’expérience a été un vrai succès. Autre grand projet, c’est la mise en service de navettes autonomes 100 % électrique sur le site EDF de Civaux. Fournies par Navya, ces navettes de modèle Arma se présentent comme des minibus pouvant accueillir une quinzaine de passagers. Couvrant 2,4 km, cartographiés et balisés de bornes GPS en lien avec le système de chaque véhicule, qui fonctionne avec un algorithme dédié. Grâce à de constantes améliorations de leur programmation, ces navettes Arma sont capables de se rendre d’elles-mêmes aux bases à induction pour recharger leur batterie, ou d’assurer un passage plus fréquent aux heures de pointe. Le troisième exemple d’exploitation de véhicule autonome est toujours sur une zone d’activités, mais cette fois en Auvergne avec les navettes Easymile sur le site Michelin de Ladoux. Deux navettes EZ-10 ont été mises en fonctionnement sur le centre de recherche et développement. Elles accueillent douze passagers et sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Grâce à notre solution mobile, le client est informé de la localisation des navettes et du temps d’attente. Quels sont les futurs projets de véhicules autonomes de Transdev ? P. V. : pour le moment, nous consolidons nos projets en cours et travaillons chaque jour à l’amélioration des systèmes en place. Nous devons également nous conformer à la réglementation actuelle qui impose de travailler sur un périmètre fermé à la circulation publique et encadré pour des raisons évidentes de sécurité. Quoi qu’il en soit, d’autres projets seront menés en France et à l’international. Le potentiel des véhicules autonomes nous laisse entrevoir de multiples opportunités de développement… - Easymile Faire le lien avec les transports collectifs Créée en 2014, Easymile a commencé par produire des prototypes dont la plupart ont circulé dans le cadre du projet européen CityMobil2. Notre démarche est aujourd’hui de tirer profit de nos expériences pour concevoir des mini-séries. Nous disposons à cet effet d’une vraie ligne d’assemblage répondant aux contraintes industrielles. Collaborer avec un groupe tel que Transdev nous permet de valider sur le terrain la sécurité et l’efficacité de nos solutions, et de mettre en lumière la complémentarité entre nos véhicules autonomes et des réseaux de transports publics. “ LUC BARTHÉLÉMY RESPONSABLE PRODUIT – EASYMILE ” 20 I TRANSDEV live n°!3 - printemps 2016 - c’est dans l’air Véhicule autonome à Rotterdam. Navette en circulation à La Rochelle. Navette Easymile sur le site Michelin de Ladoux. EDF Oser se lancer et collaborer pour une meilleure mobilité Pour remplacer le bus diesel qui transportait nos collaborateurs sur le site de Civaux, nous voulions des véhicules électriques autonomes. Après un premier test concluant en 2015, nous avons donc lancé un appel d’offres que Transdev a remporté avec Navya. Aujourd’hui, nous disposons de six navettes dont le fonctionnement s’optimise par palier. Notre objectif est de collaborer sur la durée avec Transdev pour parvenir à une solution optimale en termes d’efficacité et de sécurité. L’exercice fait exemple. Nous sommes ravis d’être la “vitrine” de ce projet ambitieux qui suscite l’intérêt. “ CHRISTOPHE SÉBASTIEN DÉLÉGUÉ DÉVELOPPEMENT DURABLE & RELATIONS PRESTATAIRES – EDF ” TRANSDEV live I 21 c’est demain - PRÉPARER L’AVENIR SOUS L’ANGLE DE L’AUTONOMIE ÉNERGÉTIQUE En réponse aux enjeux de transition énergétique, la commune de Locminé vise à court terme une complète autonomie énergétique. Pour y parvenir, elle s’est fixé comme objectif de conjuguer deux énergies issues de biomasse pour produire électricité, chaleur et carburant. Une initiative locale qui suscite déjà l’intérêt de nombreux acteurs nationaux et internationaux. Réduire les émissions de CO2 à l’échelle d’une commune MARC LE MERCIER, DIRECTEUR DU PROJET LIGER 22 I TRANSDEV live n°!3 - printemps 2016 Le projet LIGER (Locminé Innovation et Gestion des Énergies Renouvelables) est né fin décembre 2010 dans le cadre d’une discussion sur la construction du futur centre aquatique de la ville. À l’époque, l’idée était de proposer un bâtiment générant le moins d’émissions possible. Rapidement, ce projet s’est avéré être la première pierre d’une politique environnementale pour l’ensemble des infrastructures de la commune. La Bretagne, particulièrement exposée aux évolutions du climat, au réchauffement climatique et à la montée des eaux, semblait la mieux placée géographiquement pour entamer des recherches. Par ailleurs, terre organique par excellence, au cœur d’une très forte activité agricole et agroalimentaire et disposant donc d’une grande quantité de biomasse, matières et déchets potentiellement recyclables, la région disposait de toutes les ressources nécessaires pour devenir un laboratoire à ciel ouvert. Des points forts et innovants LIGER est ainsi le premier site en Europe à associer deux énergies 100 % vertes, exclusivement issues de la biomasse locale que sont la biomasse bois et la méthanisation de ressources organiques pour produire quatre énergies propres : électricité, chaleur et biocarburant (bio-GNV), injection biométhane, ainsi que du fertilisant bio-organique. Dans un esprit - c’est demain De multiples acteurs pour un projet unique Pour se développer, le projet Liger a fait appel à différents financeurs pour finalement s’orienter vers un financement en pôle. Quatre établissements ont été sélectionnés, dont Bpifrance (Banque Publique d’Investissement) et la Caisse des Dépôts. Illustrant parfaitement la de décloisonnement seront rassemblés sur un seul et même site : une chaudière bois, une unité de méthanisation et un pôle de conférence (Ligerpole). L’autre force de LIGER est que l’énergie est produite localement à partir de ressources locales et à l’intention des industries, collectivités et citoyens de la région. Ainsi, le réseau de chaleur de la commune permet déjà de chauffer le centre aquatique, le gymnase et la salle multifonction de Locminé, mais aussi un collège et un lycée, ainsi qu’une conserverie de légumes et un hameau. Ce projet unique d’autonomie énergétique 100 % propre est totalement duplicable. Il a d’ailleurs suscité l’intérêt d’autres agglomérations en France et en Europe, ainsi qu’en Chine et au Chili. collaboration public-privé, ces deux entités partagent la même volonté de contribuer au développement d’un écosystème favorable à l’entrepreneuriat, un fort attachement aux territoires et le souhait de s’inscrire durablement dans l’avenir. Liger répondait parfaitement à l’ensemble de ces objectifs. Élargir le projet au périmètre de la mobilité En matière de transports, on résume les énergies vertes à l’électricité. L’aventure LIGER prouve que d’autres énergies sont tout aussi efficaces. Le biocarburant KARRGREEN composé de biométhane est économique, écologique, 100 % renouvelable et totalement insensible au prix de l’énergie fossile ! Adapté aux différents types de véhicules, qu’ils soient destinés aux transports de matériaux ou de personnes, ce biocarburant représente de nombreux avantages pour les opérateurs de transports. - TRANSDEV live I 23 ils font Transdev “"Les audits annuels de nos certifications ISO 14001 et 9001 montrent que nous progressons chaque année. Le partage des bonnes pratiques y est pour beaucoup.” MARIANNE LINDBERG, RESPONSABLE ENVIRONNEMENT DE TRANSDEV SUÈDE “Un contrôleur commercial n’est pas qu’un agent de répression des fraudes. C’est aussi un acteur à part entière du service offert à la clientèle.” ABDELALI BENOMAR, CONTRÔLEUR COMMERCIAL SUR LE RÉSEAU DE TRAMWAY DE RABAT, MAROC 24 I TRANSDEV live n°!3 - printemps 2016 “Champion de jiu-jitsu brésilien, c’est avec fierté que je transmets chaque jour les valeurs du sport au sein des Rapides Côte d’Azur.” RÉDOUANE AIT SAID, CONDUCTEUR-RECEVEUR CHEZ RCA, LES RAPIDES CÔTE D’AZUR, FRANCE “Grâce au management par la qualité, l’environnement et la sécurité, les entreprises peuvent gagner en productivité et en qualité de travail pour leurs salariés.” EMMANUELLE TIBERI, RESPONSABLE QUALITÉ, SÉCURITÉ ET ENVIRONNEMENT À LA STDG NÎMES, FRANCE RCS NANTERRE 414 344 770 | Le STIF et Transdev, acteurs de la transition énergétique, déploient de nouveaux bus hybrides sur leurs lignes : une technologie qui permet notamment de réduire les émissions sonores.