Bienvenue aux infirmières de la France!

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Bienvenue aux infirmières de la France!
Bienvenue aux infirmières
de la France!
La pénurie d’infirmières frappe partout au Québec. D’ici cinq ans, le CHUS estime qu’il lui faudrait embaucher
environ 260 infirmières - par année! - pour répondre aux besoins. Considérant l’écart entre la demande et la relève
disponible, le CHUS est heureux d’accueillir un nombre grandissant d’infirmières et d’infirmiers venant de France.
Depuis 2008, le CHUS participe à la mission de recrutement du MSSS à
Paris où les candidats potentiels peuvent choisir entre plusieurs hôpitaux au Québec. En plus, le CHUS a commencé à recruter dans la région
du Languedoc-Roussillon. Une petite équipe y rencontre des étudiants
en soins infirmiers de 2e et 3e année. Lorsqu’une candidature est retenue, un contrat de travail de 24 ou 36 mois est signé et l’infirmière (ou
l’infirmier) déménage au Québec à la fin de ses études.
« Jusqu’à présent, nous avons fait deux missions dans cette région et
embauché près de 50 infirmières, dont presque la moitié nous rejoindra en 2015. Ces infirmières ont une formation de niveau bachelière et
n’ont pas de barrière linguistique. Elles constituent de la main-d’oeuvre
qualifiée pour le Québec. C’est une énorme chance de les avoir! », rapporte Sasha Cardinal, directrice adjointe aux ressources humaines au
CHUS.
Les aider à s’intégrer
La formation des infirmières françaises est reconnue par l’Ordre des
infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) après un stage d’adaptation
de 75 jours. « Les 30 premiers jours, l’infirmière est jumelée avec une
infirmière monitrice. Les 45 autres jours, elle pratique de manière autonome sous la responsabilité de l’assistante infirmière-chef », explique
Robin Marie Coleman, directrice adjointe des soins infirmiers au CHUS,
en ajoutant que le CHUS a créé un programme structuré pour favoriser
leur intégration.
On les soutient également dans leur vie personnelle. Partenaire du
CHUS, Préférence Estrie, un organisme qui a le mandat de faciliter le
recrutement et l’intégration de professionnels qualifiés dans notre
région, leur offre plusieurs services d’aide : recherche de logement,
d’école ou de garderie, recherche d’emploi pour le conjoint, création de
réseau, etc.
Aline et Marie-Gaëlle ont tenté l’aventure
sherbrookoise!
Aline Derouet, 32 ans, est arrivée au Québec il y a presque quatre ans
- en plein hiver - avec mari et enfant. « J’étais venue à Sherbrooke dans
ma jeunesse, pour un échange scolaire, et je savais déjà que je voulais
y vivre. Alors, quand j’ai su que le CHUS cherchait des infirmières, il n’y
avait pas à hésiter! On m’a très bien entourée à l’hôpital et mon équipe
est vite devenue ma seconde famille. Je ne m’en passerais pas! Vraiment, je suis ici pour rester », confie celle qui s’est rapidement acheté
une maison et qui a eu un deuxième enfant depuis sa venue.
Marie-Gaëlle Loriette, 25 ans, est arrivée en août dernier après avoir
signé un contrat de deux ans avec le CHUS. « Je ne connaissais ni
Sherbrooke ni le CHUS jusqu’à ce qu’une équipe de recruteurs vienne,
en 2013, rencontrer des finissants en soins infirmiers de Montpellier.
Comme mon conjoint et moi avions envie de nouveaux horizons,
c’était l’occasion parfaite. Le rôle de l’infirmière est un peu différent
en France, puisque là-bas il n’y a pas d’infirmière auxiliaire, mais mon
intégration se déroule parfaitement. Je suis très contente d’être ici, car
le CHUS est un milieu dynamique. Et la ville est exceptionnelle! »
« Notre objectif est bien sûr de garder ces recrues de façon permanente », reprend Mme Cardinal. « Nous travaillons donc à améliorer
les conditions de travail, faciliter le développement professionnel et le
soutien clinique pour retenir les infirmières françaises. Nous le faisons
également pour tout notre personnel infirmier. »
« Merci à toutes les infirmières (et aux infirmiers) de la France d’avoir
choisi notre établissement et la région de l’Estrie. Merci aussi au personnel infirmier du CHUS qui contribue grandement à accueillir cette relève
et à soutenir son intégration », conclut Mme Coleman.
Aline Derouet, à gauche, pratique aux soins intermédiaires du CHUS – Hôpital Fleurimont, alors que Marie-Gaëlle Loriette travaille en médecine générale au CHUS – Hôtel-Dieu.