La cuisine est pour lui une détente

Transcription

La cuisine est pour lui une détente
16 goûts&saveurs
N° 22 du 26 mai 2014
chez moi»
«Bienvenue emaine,
Chaque s té nous
ali
une personn r parler
reçoit pou oses
cuisine et ch .
de la vie
Stéphane Blok
La cuisine est pour lui une détente
Cuisine
«J’adore cuisiner. C’est le seul hobby
dont je n’ai pas fait mon métier. Je
cuisine tous les jours, en général pour
plusieurs personnes, pour des amis
qui passent. Pour moi, c’est le repas
du soir qui est important. Ou alors
dans l’après-midi si j’ai une représentation.» La cuisine l’aide à faire le
vide. «Quand je coupe un oignon, je
ne pense à rien d’autre qu’à couper
un oignon. Avec un bon disque et un
petit verre, la cuisine me permet de
me détendre et de bien vivre.» Même
quand il est seul. «C’est moins rigolo
de manger seul, mais il y a toujours
moyen de manger à plusieurs.»
«Mes parents adoraient cuisiner et je me suis mis
naturellement à faire de petits trucs avec maman.»
L’artiste vaudois est de retour à
Lausanne avec un livre et
six nouvelles chansons dans
ses bagages. Rencontre
chez lui avant son passage
aux Francomanias de Bulle.
«Comme il y avait une
guitare à la maison,
j’ai tout de suite bien
aimé jouer»
Enfance
TEXTE ANNE-MARIE CUTTAT
PHOTOS CHARLY RAPPO/ARKIVE.CH
Il a passé ses jeunes années à
Lausanne, dans une famille de
deux enfants. «J’ai une sœur,
Corinne, qui a cinq ans de plus
que moi. Elle a abandonné le
journalisme et écrit aujourd’hui
en indépendante. Elle voyage
beaucoup et relate toujours des
événements, mais plus pour le
Rencontre
C’est au cœur de Lausanne
que nous attend Stéphane
Blok. L’artiste vaudois vient de
déposer sa valise et sa guitare
pour quelque temps dans sa
ville après une série de concerts
à Zurich. «Je vis entre Zurich,
le Tessin et Lausanne. C’est la
faute de mon amoureuse, une
Tessinoise née à Paris.» Sa
compagne Fiamma, qui a fait
toutes ses écoles à Zurich,
est comédienne et trilingue.
«Nous sommes un couple
normal. Comme 30% des
couples, nous nous sommes
rencontrés au travail, à côté
de la machine à café.»
17
Coopération Portrait
Parcours. Stéphane Blok
est né le 10 juillet 1971 à
Lausanne. «J’ai toujours vécu
à Lausanne où je connais
énormément de monde.
J’adore y être, comme
j’adore aussi en repartir.»
Edition. «Bernard Campiche
a pris soin de m’expliquer
toute la terminologie liée
à l’édition. C’est une chance
et un plaisir. Je trouve cela
très beau, surtout à l’ère du
numérique.»
Cinéma. «J’ai cosigné le
scénario et la musique
de Ixième avec Pierre-Yves
Borgeaud. Un vrai travail
commun pour lequel on
a eu le Léopard d’or vidéo
en 2003 à Locarno.»
Loisirs. «J’adore partir au
Tessin, me mettre au vert.
J’aime la marche, la
cueillette de petites plantes
comme l’ail des ours. Je
ne fais pas de grimpe, je ne
suis pas fou!»
Courses. «Evidemment que
les courses, c’est primordial
quand on cuisine. J’ai la
chance de pouvoir aller
au marché. Je donne la
priorité aux produits locaux
et le bio est impératif.»
Livre. Il a présenté «Le Ciel
identique» au dernier Salon
du livre. «J’ai apprécié les
contacts que j’y ai eus.» Il
sera également présent en
septembre au prochain
Livre sur les quais à Morges.
grand public.» Ses parents ne
faisaient pas de musique. «La
musique, je ne sais pas d’où elle
vient. Ma sœur faisait un peu
de guitare, mais ce n’était pas
trop son truc. Comme il y avait
une guitare à la maison, moi j’ai
tout de suite bien aimé jouer.
Notamment dans la rue.»
goûts&saveurs 19
Coopération Coopération online
N° 14 du 2 avril 2013
Ecriture
Retrouvez
Stéphane Blok
en concert sur:
www.cooperationonline.ch/bienvenue
Après Les Illusions paru il y a deux
ans chez Bernard Campiche,
Stéphane Blok vient d’y publier Le
Ciel identique. «L’écriture permet
d’élargir le spectre de la création.
Sa force, c’est la simplicité. J’écris
à la plume, souvent d’abord
manuellement, quand les idées
viennent. Il m’arrive d’écrire dans
le train, au restaurant, sur un set
de table. Après, au moment de
réaliser la chose, on est tous sur
le même programme. Mais le
charme de la plume ou celui du
crayon est une force de l’écriture.»
Stéphane Blok écrit
un peu partout, quand
les idées lui viennent.
Outre-Sarine
Musique
Son adolescence a été marquée par
la musique. «On était en pleine new
wave. Une époque qui se partageait
entre les Cure, la fête, les pétards et
les premiers albums de U2. Côté francophone, cela a aussi coïncidé avec
une forte période où certains chanteurs faisaient de très bonnes choses.
Coop & Raclette Suisse tirent au sort
250 X 2 LU NA OPE N A I R
Cinema- Tickets !
Participation en ligne : www.raclette-suisse.ch
La pause café devant la fenêtre est ancrée dans ses habitudes.
Actualité
En musique comme en littérature,
Stéphane Blok aime les histoires
qui se répondent. Ainsi, après
Chants d’entre les immeubles sorti
l’an dernier sur Internet, il présentera le 30 mai aux Francomanias
de Bulle Complaintes de la pluie
qui passe. «La sortie de ces six
titres sera aussi virtuelle. Cet
album, qui prend volontairement
un thème d’actualité, est fait de
petites complaintes écologiques,
même si je ne fais pas de politique,
ni de militantisme. L’intérêt de ces
six titres est un questionnement.»
La sortie sur le web sera suivie
d’une sortie matérielle. «Ces deux
albums seront pressés pour être
vendus après les concerts. Les gens
aiment bien repartir avec quelque
chose.» Dates des concerts sur:
www.blok.ch
PHOTO P. CLÉMENÇON/SP
Participation gratuite. Sans obligation d’achat.
NESTEA® is a registered trademark of Société des Produits Nestlé S.A. licensed to Beverage Partners Worldwide (Europe) AG. ©2014 Beverage Partners Worldwide (Europe) AG. All rights reserved.
Aujourd’hui, Stéphane Blok fait une
partie importante de sa carrière outreSarine. «A Zurich, je fais aussi beaucoup
de musique de théâtre, des performances,
pour lesquelles mes textes sont traduits.
Je ne parle pas super bien allemand et je
fais trop de fautes pour faire de la scène
sans filet. Outre-Sarine, c’est quand même
aussi notre pays. On a des facilités d’accès,
même si la langue reste un obstacle.
Et, avec le temps, ça me stimule de
rencontrer des gens qui me motivent et
qui m’emmènent dans leur sillage.»
Comme les tout premiers albums de
Renaud, de Cabrel ou encore de
Bashung. Quand j’avais 15 ans, la musique que j’écoutais incarnait à mes
yeux un monde en mouvement, me
paraissait riche. Aujourd’hui, cette
petite classe dominante de la variété
française me donne la nausée…»
Avec Denis Corboz au festival Grünau à Zurich.