La désintoxication : la nécessité d`interventions adaptéesAvril 2002
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La désintoxication : la nécessité d`interventions adaptéesAvril 2002
Info-toxico Mauricie/Centre-Du-Québec Avril 2002 Vol. 14 No 1 BULLETIN D'INFORMATION * Centre de Réadaptation Domrémy Mauricie/Centre-du-Québec La désintoxication : la nécessité d’interventions adaptées Dans un numéro antérieuri nous avons abordé globalement la désintoxication pour bien comprendre ce processus et son phénomène central « l’effet rebond ». Essentiellement, rappelons-le, la consommation d’une quelconque drogue entraîne dans le système nerveux central des modifications neurochimiques qui font interférence avec le monde des émotions. Les effets de cette drogue sont compensés par l’activation de circuits produisant les effets opposés (phénomène de compensation). Lors de la désintoxication et de l’arrêt de la consommation, les mécanismes de compensation vont continuer d’agir mais de façon exagérée, ce qui provoque de nombreux symptômes opposés à ceux développés par la drogue. Par exemple, la cocaïne qui est un stimulant entraîne une désintoxication accompagnée d’un état dépressif alors que l’alcool qui est un tranquillisant provoquera des réactions d’excitabilité et d’irritabilité. La désintoxication que vit toute personne toxicomane à différents degrés lorsqu’elle arrête ou diminue sa consommation, nécessite des interventions adaptées. Il est parfois difficile de distinguer cette étape de celle de la réadaptation puisque la désintoxication précède mais elle fait partie intégrante de l’ensemble du processus. Parfois les deux étapes sont distinctes, mais la plupart du temps, elles se confondent puisque la désintoxication concentrée dans les premiers jours de l’arrêt de consommation (sevrage aigu) peut tout de même s’échelonner sur un laps de temps très long (sevrage sub-aigu) selon les produits consommés et l’état de la personne. Cette notion de sevrage prolongé reste toutefois controversée. Plusieurs intervenants trouvent souvent difficile de distinguer les symptômes causés par un sevrage de drogue de ceux causés par un trouble mental sous-jacent, si présent. Les risques et symptômes d’un sevrage prolongé ne sont pas aussi prédictibles que ceux d’un sevrage aigu. Certaines personnes peuvent être prédisposées à un sevrage prolongé augmentant ainsi le risque de rechute. Même si seulement 10 % des personnes qui arrêtent de consommer ont besoin d’une aide médicale (dont la moitié dans un milieu sécuritaire tel l’hôpital) elles nécessitent toutes une évaluation des risques de sevrage. Antérieurement, la désintoxication se réalisait à l’intérieur des centres de réadaptation pour personnes toxicomanes. Au début des années 1970, le mandat de désintoxication a été confié aux centres hospitaliers vu le caractère avant tout médical des interventions qui doivent être faites. Il en a résulté cependant un vaste champ de responsabilités plutôt floues pour une grande partie des personnes toxicomanes qui n’ont pas nécessairement besoin de services hospitaliers. Souvent des personnes intoxiquées sont conduites au centre hospitalier par sécurité, dans un contexte qui leur est défavorable. Ainsi une personne toxicomane, dans une salle d’urgence achalandée, dérange beaucoup et ne reçoit pas nécessairement des services adaptés à sa condition. Il nous faut donc conjuguer nos efforts pour déployer la gamme des services adéquats pour les différentes conditions que présentent les personnes toxicomanesii. Avant de préciser cette gamme de services, nous allons aborder les éléments à considérer dans l’évaluation des risques de sevrage ainsi que les précautions à prendre selon les produits consommés. Les buts de la désintoxication : Le traitement des patients qui font l’expérience d’un sevrage aux substances psychoactives (SPA) demande une compréhension de l’histoire naturelle des troubles reliés aux substances, une évaluation des problèmes médicaux-psychiatriques et sociaux et une connaissance des utilisations et des limites des diverses interventions incluant la pharmacothérapie. Tous les traitements doivent être individualisés selon les besoins spécifiques des patients et ajustés de façon appropriée selon la réponse au traitement puisque le sevrage sera différent selon la capacité biologique (héréditaire) de chacun. Les buts de la désintoxication seront en premier de permettre un sevrage sécuritaire des SPA pour les personnes qui sont sévèrement dépendantes à l’alcool; un arrêt brusque non traité peut provoquer un delirium de sevrage, des convulsions, des signes sévères d'hyperactivité du système nerveux (SN) et même entraîner la mort. D’autres drogues sédatives-hypnotiques peuvent aussi produire des syndromes de sevrage à risque pour la vie du consommateur. Par contre, le sevrage aux opiacés et aux stimulants produit un inconfort sévère mais généralement ne met pas la vie en danger. Il y aura danger accru cependant, chez ceux déjà atteints par un quelconque problème médical : VIH, diabète, maladie cardiaque, etc. Enfin CENTRES DE SERVICES BÉCANCOUR (GENTILLY) DRUMMONDVILLE LA TUQUE LOUISEVILLE NICOLET POINTE-DU-LAC (Hébergement) (819) 298-2144 (819) 475-0242 (819) 523-6113 (819) 228-2731 (819) 293-2031 (819) 377-2441 PLESSISVILLE (819) 362-6301 ex. 252 SHAWINIGAN (819) 536-0004 STE-GENEVIÈVE-DE-BATISCAN (418) 362-2727 ST-TITE (418) 365-7555 TROIS-RIVIÈRES (Siège social) (819) 374-4744 VICTORIAVILLE (819) 752-5668 Internet : [email protected] ISSN 1496-5712 — Dépôt légal — Bibliothèque nationale du Canada — Bibliothèque nationale du Québec il ne faut jamais oublier que plus une personne subit un sevrage mal soigné plus le système nerveux deviendra hypersensible lors des sevrages subséquents et donc augmentera les risques de complications sévères du sevrage. Parce qu’il y a un risque de complications sérieuses pour certains consommateurs qui commencent un sevrage, une évaluation santé initiale est indispensable pour déterminer le niveau de soins et ainsi le traitement le plus approprié et sécuritaire. Un second but important sera de permettre un sevrage le moins pénible possible et qui protège la dignité de l’individu. Un personnel attentionné et compétent, un environnement adéquat et supportant, une sensibilité aux différences culturelles, la confidentialité et la sélection d’une médication appropriée sont tous des éléments importants pour un sevrage attentionné qui minimise les douleurs et les autres symptômes inconfortables. Un dernier but sera de préparer le patient à une réadaptation à long terme puisqu'il est confirmé qu’un sevrage bien mené génèrera la motivation nécessaire à entreprendre cette étape. Pour atteindre ces buts nous disposons de critères d’évaluation, d’organigramme de décision et de protocoles de traitement de plus en plus précis pour les classes de SPA les plus à risques de sevrage. Ainsi à Domrémy MCQ nous utilisons un nouvel outil d’évaluation santé adapté du Nid-ÉMiii(Niveau de désintoxication – Évaluation par les intervenants médicaux) qui nous guide plus objectivement dans le processus de décision afin de mieux apparier les clients au meilleur niveau de services, tout particulièrement en ne leur donnant pas un service plus intensif que ce qu’ils ont réellement besoin. Définitions des types d’usagers nécessitant une désintoxication : L’American society of addiction medecine (ASAM 1996)ivpropose un guide d’orientation vers les services de désintoxication qui sont couramment utilisés. Il définit la typologie en catégorisant les besoins des usagers en quatre types : type I avec symptômes légers et nécessitant peu ou pas de soutien et d’accompagnement sur une base ambulatoire, le type II avec symptômes légers à moyens et nécessitant un encadrement intensif au niveau des services ambulatoires, le type III avec symptômes moyens à difficiles et nécessitant un encadrement en milieu résidentiel mais sans hospitalisation et le type IV avec symptômes sévères et complications médicales ou psychiatriques nécessitant une hospitalisation. Le tableau I illustre des exemples de cas cliniques pour chaque type. Trajectoire de services selon la gravité du sevrage : Tel que déjà mentionné, même si la majorité des personnes n’ont pas besoin d’assistance médicale, l’évaluation doit être rigoureuse et la désintoxication nécessitera des services adaptés. Il s’agit d’une étape difficile où plusieurs trébuchent et recommencent à consommer s’ils ne sont pas supportés adéquatement. La typologie développée nous permet de préciser l’organisation de services souhaitée pour ces personnes. Le tableau II indique le continuum de services à offrir sur le plan médical. Il est bien certain cependant que les services psychosociaux doivent accompagner ces services médicaux puisque la très grande majorité des personnes en ont besoin. Ces services psychosociaux peuvent être offerts par de multiples ressources en complémentarité : groupes d’entraide, organismes communautaires, centres de réadaptation. Pendant la période de désintoxication, ces services se consacrent essentiellement à : soutenir la décision de la personne, l’instrumenter, temporiser les situations de crise, développer la motivation à pour- suivre une démarche de réadaptation, faire l’inventaire des ressources disponibles et mobiliser si possible le réseau immédiat. Il est aussi important de sécuriser la personne par rapport à ce qu’elle vit et de normaliser les phénomènes associés à la désintoxication. Finalement, résumons sommairement le cheminement selon le degré de sévérité présenté. Les usagers de type I et II recourent aux services médicaux courants de la communauté ou ceux des services spécialisés de Domrémy MCQ, tout en demeurant dans leur milieu naturel. Ceci suppose que les intervenants santé de première ligne sont bien sensibilisés aux besoins de ces usagers et qu’ils agissent en complémentarité avec les intervenants psychosociaux des différentes ressources. Les usagers de type III, dans un modèle idéalisé, se retrouveraient dans un milieu résidentiel protégé autre qu’un centre hospitalier tel que c’est le cas actuellement. Plusieurs de ces usagers sont aussi orientés vers les services avec hébergement de Domrémy MCQ à caractère de réadaptation. Ils seraient mieux desservis si on consacrait les interventions à supporter avant tout la désintoxication, soit à Domrémy MCQ ou dans une ressource adaptée. Ce milieu résidentiel serait en lien constant avec le centre hospitalier en cas de détérioration nécessitant des soins plus spécialisés. Finalement l’usager de type IV doit être gardé en observation ou hospitalisé dans un centre de santé ou un centre hospitalier selon le cas. Le tableau III précise les facteurs prédictifs de la gravité du sevrage et les indications d’hospitalisation. Dans tout ce continuum une constante ne facilite pas les choses, soit la pénurie actuelle de ressources médicales. Nous sommes toutefois encouragés par l’intérêt croissant à venir en aide aux personnes toxicomanes. Plusieurs partenaires sont mobilisés actuellement autour de ce continuum de services qui reste à bâtir. Même si la désintoxication se fait souvent sans grande complication, il ne faut pas banaliser cette étape cruciale qui peut conduire à des changements durables ou à tout le moins, à un arrêt de la détérioration pour la personne toxicomane. On doit bien évaluer les risques qui y sont associés et soutenir adéquatement et de façon personnalisée. Jean Dufresne coordonnateur des services de réadaptation Jean-Marc Pépin médecin Lise St-Louis infirmière adjointe, responsable des Soins de santé Domrémy MCQ RÉFÉRENCES i La désintoxication, Info-Toxico-04, nov. 1993, vol. 5 no 2. ii Projet de réseau intégré de services en désintoxication Mauricie / Centre-du-Québec, Domrémy MCQ, septembre 2000. iii ROUILLARD, P. Médecin psychiatre, chef du service de toxicomanie CHUQ – Pavillon Saint-François d’Assise; TREMBLAY, J. Psychologue chercheur CRUV – Centre de réadaptation Ubald Villeneuve; BOIVIN, M.-D., Ph.D. Faculté des Sciences de l’Éducation – Université Laval, NiD-Ém, Niveau de désintoxication : évaluation par les intervenants médicaux, Novembre 2001. iv ASAM, Patient Placement Crtieria for the treatment of substance-related disorders. Second Edition. ASAM PPC-2 Detoxification Services, (1996) American Society of Addiction Medecine. TABLEAU I HISTOIRE Type I Manon, 40 ans, consomme de l’alcool depuis 10 ans. Elle a été abstinente pendant 2 ans suite à un traitement ambulatoire. Elle est en rechute depuis 6 mois, consomme 6 bières par jour. Elle prend des antidépresseurs depuis 2 mois et n’a aucune histoire de complications de sevrage. Son époux et son fils l’encouragent à consulter et lui assurent leur soutien. À son premier rendezvous elle a cessé de consommer depuis 3 jours. Elle est motivée à l’abstinence. Elle rapporte nervosité, peurs, impatience, perte d’appétit, réveils fréquents la nuit et le jour elle a l’impression de tourner en rond. État de santé général assez satisfaisant. · Symptômes de sevrage modérés · Aucun antécédent de complication de sevrage · Succès d’un sevrage antérieur en externe · Support de la famille Mélanie, 30 ans, consomme 3 à 4 grammes de cocaïne intraveineuse et 6 à 8 bières 3 à 4 fois semaine. Elle a essayé d’arrêter sa consommation à quelques reprises sans succès. Son conjoint consomme aussi et il vient d’être incarcéré pour trafic de cocaïne. Elle vient d’apprendre qu’elle est enceinte de 2 mois. Elle ne peut compter sur le support de sa famille qui ne veut plus la voir. Ses amis sont tous consommateurs. Condition de santé détériorée par le mode de consommation. · Grossesse · Incapacité à cesser la consommation · Comportement à risque (mode intraveineux) · Entourage de consommateurs · Sans support Marius, 59 ans, sans travail et vivant seul. Il a une longue histoire de consommation d’alcool et plusieurs sevrages à son actif. Il nous rapporte des antécédents de complications de sevrage et l’an dernier il a fait un delirium tremens. Depuis un mois, suite à sa séparation, il a augmenté ses consommations à 24 bières par jour, ne prend plus ses médicaments contre l’hypertension artérielle et ne dort plus sans les pilules que son voisin lui procure. Il est abstinent depuis 16 heures, tremble de tous ses membres, faciès rouge et nous apparaît très anxieux. Tension artérielle 175/120, pulsations 110 et température buccale 38° C. · Sevrage sévère à prévoir · Antécédents de complications · Delirium tremens dans la dernière année · Augmentation récente de la quantité d’alcool · Consommation concomitante acool/benzodiazépine · Condition médicale à surveiller HTA · Signes vitaux élevés annonciateurs de risques · Personne isolée sans support Type IV · Symptômes de sevrage légers · Abstinence de 3 semaines acquise en milieu naturel · Actions déjà entreprises pour changer son mode de vie · Projet de réussir ses études Type II RAISONS Marc 20 ans, étudiant en sciences sociales, consomme du cannabis depuis l’âge de 16 ans. La régularité de sa consommation s’est installée depuis un an et il remarque une baisse de ses performances scolaires. Il est « tanné » et ne veut pas risquer ses études. Il ne consomme plus depuis 3 semaines, s’est éloigné du milieu de consommation et vient de reprendre ses activités sportives. Son sevrage a été plus facile qu’il croyait, un peu de fatigue et des difficultés à s’endormir le soir. Il consulte pour mettre toutes les chances de son côté. État de santé satisfaisant. Type III TYPE Tableau II Trajectoire de services selon le niveau de la gravité du sevrage Usager de type I Niveau de gravité du sevrage Léger Usager de type III Niveau de gravité du sevrage Difficile Usager de type IV Niveau de gravité du sevrage Sévère Milieu résidentiel protégé Sans hospitalisation (ressource adaptée à mettre sur pied ou services résidentiels de Domrémy MCQ à adapter) Observation Hospitalisation CH Centres de santé Infirmière et médecin dont le rattachement est à préciser Corridors de services avec CH Et Centres de santé Médecin Infirmière CH Centres de santé Usager de type II Niveau de gravité du sevrage Moyen Milieu naturel Infirmière (GMF) (groupe médecine familiale) Médecin de famille, polyclinique Et/ou Infirmière / médecin de Domrémy MCQ Quelle que soit la gravité du sevrage, des services psychosociaux de réadaptation, d'aide et de soutien doivent être offerts en complémentarité. L'usager peut avoir parcouru différents chemins : par référence à des services spécialisés, directement en CH, etc. Tous ces services doivent être offerts en réseau intégré : organismes communautaires, CLSC, CH, Centres de santé, Domrémy MCQ, etc. TABLEAU III Facteurs prédictifs de la sévérité du sevrage aux divers psychotropes • Quantité consommée • Moment de la dernière consommation • Niveau d’intoxication à l’évaluation • Fenêtre des 14 derniers jours • Délai entre apparition des symptômes & traitement • Nombre de traitements antérieurs en désintoxication supérieur à 4 • Histoire de sevrages sévères ou compliqués • État de santé physique détérioré • État de santé mentale détérioré • Polytoxicomanie • Âge • Nombre d’années d’utilisation • Quantité maximale/jour • Intensité de la pulsion « craving » (manque) • Début : 3 X semaine 1 mois et plus Indications d’hospitalisation 1. Intoxication aiguë qui ne peut être traitée avec sûreté en externe ou à la salle d’urgence dans un délai de 24 heures. 2. Risque de sevrage sévère ou avec complication médicale. 3. Conditions médicales générales rendant le traitement ambulatoire dangereux. 4. Comorbidité psychiatrique qui empêche l’efficacité des traitements en externe ou qui nécessite un niveau de soins hospitaliers. 5. Consommation ou autres comportements constituant un danger sérieux pour soi ou autrui. 6. Patients n’ayant pas répondu à des traitements moins intensifs et dont la toxicomanie est une menace à court terme pour leur santé physique ou mentale. • Abus plus de 6 ans = augmentation du risque X 5 INFO-LIVRE Drogues : savoir plus, risquer moins. Édition québécoise, (2002) Comité permanent de lutte à la toxicomanie, Les Éditions internationales Alain Stanké, 157 pages. Ce livre cherche à mettre à la disposition de tous, les informations disponibles sur les drogues légales et illégales, sur leurs effets et sur les risques que peuvent courir ceux qui voudraient en consommer. Ces produits incluent le tabac et les substances dopantes utilisées par les sportifs. De plus, il explique, de façon concise et claire, les différentes toxicomanies, les traitements, l'aide disponible et les lois, en plus de donner une vision statistique de la réalité québécoise à ce sujet. Ce petit manuel peut être un outil pour les parents, les professeurs et les professionnels, autant que pour les jeunes eux-mêmes, afin que tous puissent se forger une idée la plus objective possible face au phénomène drogue. Ici et là, on y trouve des conseils et des mises en garde pouvant aider l'entourage et les jeunes à adopter un comportement réfléchi lorsqu'ils seront confrontés au problème d'abus de drogue. Cet ouvrage est présenté de façon à ce que le lecteur puisse s'y retrouver facilement, selon ses besoins. Un sommaire détaillé, des icônes, des photographies de produits, des illustrations et des tableaux rendent cette publication intéressante et facile à consulter. En plus, son format de poche en fait un outil accessible à tous. De surcroît, au prix de 2 $ seulement, il est très peu dispendieux en regard de la somme d'informations qu'il procure. Cette publication peut être recommandée autant à ceux qui désirent avoir une intervention préventive qu'à ceux qui sont aux prises avec une consommation abusive ou qui ont dans leur entourage quelqu'un qui souffre déjà d'un problème de cet ordre. AU BABILLARD t À ne pas manquer le Colloque national en prévention des toxicomanies à l’Hôtel Delta de Trois-Rivières le 10 mai : les orientations ministérielles « Pour une approche pragmatique de prévention en toxicomanie » ont été lancées en novembre 2001. La Régie régionale de la Mauricie et du Centre-du-Québec en collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux organise un événement national pour, entre autres, soutenir l’appropriation des orientations, le transfert des connaissances et la mobilisation du partenariat. Coût 20 $ incluant le dîner. Pour info : contacter Micheline Mongrain à la Régie régionale, tél. (819) 693-3935 ou courriel : [email protected] t www.forummondialdrogues-dependances.com : site web d’un événement international (tél. 514-340-4550) qui se tient à Montréal du 22 au 27 septembre 2002. Une occasion unique de s’enrichir d’expériences et de réfléchir sur la réalité de la toxicomanie qui n’a pas de frontière. Tarif privilégié avant le 21 juin et pour les organismes sans but lucratif. t Journées d’été sur le thème « Aux frontières de la négligence : toxicomanie et santé mentale » 5-6 juin à Trois-Rivières organisées par le Groupe de recherche et d’intervention en négligence (GRIN de l’UQTR) et les Centres jeunesse Mauricie Centre-du-Québec. Le point de vue de l’enfant et du parent dans les situations de négligence accompagnées de problème de santé mentale et de toxicomanie. Info : GREDEF-UQTR. tél. (819) 376-5156, téléc. (819) 376-5195, courriel : [email protected] t Services de substitution à la méthadone : mis sur pied en 1998, nous avons fait le point sur ces services avec nos partenaires pour une seconde fois à l’automne 2001. Le niveau de satisfaction des usagers est très élevé (82 à 100 % selon la catégorie de services) et les premières évaluations effectuées sur l’impact du traitement démontrent un progrès dans plusieurs aspects de leur vie : santé, relations familiales, baisse des activités illégales, diminution de la consommation d’alcool et de drogues. t Contrat de services CHRTR / Domrémy MCQ : un contrat de services liant Domrémy MCQ et le Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens du Centre hospitalier régional de Trois-Rivières a été entériné par les conseils d’administrations des deux établissements. Le CMDP du CHRTR, selon des conditions précises, accepte de parrainer le personnel infirmier de Domrémy MCQ pour les actes délégués posés. t Centre Jean Lapointe pour adolescents St-Célestin : depuis son ouverture en octobre 2000, 80 garçons et 50 filles ont séjourné au Centre. Comme à Québec et à Montréal, la Fondation Jean Lapointe tiendra une activité de financement dans notre région à l'automne prochain, financement réservé au Centre pour adolescents. L'Aluminerie de Bécancour et sa fondation ALCOA ont accepté de parrainer cet événement. t Formation à l’intervention brève et au dépistage auprès des adolescents : nous offrons actuellement une formation adaptée d’une journée à plusieurs partenaires. Déjà 3 groupes totalisant 56 personnes en ont bénéféficié et le prochain groupe d’un maximum de 25 participants se tiendra à Drummondville le 9 mai prochain. Pour info : Doris Paris tél. (819) 377-2441, courriel [email protected] t Sondage sur l’Info-toxico : Merci aux 115 personnes qui ont répondu à notre sondage. Les résultats indiquent un très haut niveau de satisfaction par rapport au contenu. On nous suggère des contenus encore plus synthétisés, plus accessibles sans trop professionnaliser et des thèmes à retenir pour les prochains numéros. Nous allons maintenir notre formule avec une préoccupation de faire ressortir plus clairement les données les plus significatives de nos écrits (ex. : tableau synthèse). L’Info-toxico existe depuis janvier 1989, il est publié 2 fois par année. Notre liste d’envoi comporte plus de 600 organismes ou individus pour un total d’environ 1 200 copies distribuées. * Toute reproduction de ce document est encouragée avec mention de la source.