Projet du jardinier
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Projet du jardinier
Au Potager Solidaire Développement de l’activité du jardin collectif Projet du jardinier pour l’année 2013 Depuis le printemps 2011, les adhérents de l’association, bénéficiaires, solidaires, administrateurs, cultivent ensemble une partie de la parcelle mise à disposition par l’APAJH, partenaire du Potager Solidaire. La motivation et l’envie de jardiner ensemble furent suffisamment fortes pour cultiver plus de 1000 m2 de légumes, achalander en partie l’épicerie, produire des fleurs, créer des massifs, partager des moments récréatifs et conviviaux. La mission qui m’a été confiée se compose de deux volets : un volet production de légumes et un volet animation du jardin collectif. Ces deux volets doivent s’articuler entre eux pour atteindre plusieurs objectifs : accroître la production de légumes existante, affirmer le rôle de producteur local du jardin collectif, tisser du lien afin que le jardin soit toujours un lieu participatif, engager un état d’esprit convivial, favoriser les rencontres autour du jardinage et développer ainsi de la solidarité et de la mixité sociale. Afin de bien articuler ces deux volets, le jardin collectif s’inscrira dans une pratique agroécologique. L’agroécologie représente un ensemble de techniques agricoles respectueuses de la biodiversité, économes et efficaces. Sous-tendue par une pensée humaniste, faite de respect, d’équité et de solidarité, l’agroécologie conduit à l’autonomie, privilégie l’économie de proximité et n’oublie pas pour autant de laisser une place à la beauté et à la poésie. Il ne s’agit pas de maraîchage mais bien de jardinage. Le maraîchage implique une mécanisation et une organisation spatiale spécifique qui s’inscrivent dans une logique de rentabilité peu favorable à un climat convivial. De plus, l’organisation spatiale des cultures en longues lignes droites ne favorise pas la participation de tous. Elle est fastidieuse, froide et ne permet pas vraiment une approche esthétique du jardinage. Le jardinage ne s’inscrit pas dans une logique de rentabilité, ce qui n’exclut pas la recherche de l’efficacité. Le jardin collectif sera plurifonctionnel : il assurera une production tout en permettant de se détendre, d’appréhender les dimensions sensibles du jardinage, de se rencontrer et d’apprendre à faire ensemble. Le jardin collectif peut être un lieu où l’on travaille non seulement la terre mais également le regard, sur la nature, les plantes, sur autrui, sur soi. Usages et fonctionnement du jardin La principale activité du jardin collectif est la production de légumes. Soucieux de permettre à tous de découvrir une large gamme de légumes, nous diversifierons au maximum les espèces cultivées. Toutefois, en collaboration avec l’épicière, certaines espèces seront produites en plus grande quantité et cela régulièrement pour assurer les ventes de légumes à l’épicerie. Notre rôle de jardinier-animateur nous définit comme principal producteur, sorte de chef de culture (même si le mot « chef » nous déplaît). Nous assurerons donc l’ensemble des tâches liées à la production, de l’approvisionnement en semences à la récolte en passant par le travail du sol, les amendements, l’entretien des cultures. Les bénévoles viendront en appui à notre travail. Lorsqu’ils seront présents au jardin, nous les orienterons sur des activités, en tenant compte de leurs capacités et également de leurs envies. Nous prendrons du temps pour expliquer clairement les consignes, distribuer le matériel adapté, montrer les gestes liés à l’activité. Nous essayerons, dans la mesure du possible, de travailler ensemble sur les activités. Si toutefois un nombre important de bénévoles se retrouvaient en même temps au jardin, nous lancerons plusieurs activités simultanément, en groupes. Des activités annexes seront développées : - Une rocaille est déjà existante et nous souhaitons qu’elle puisse s’embellir et s’orienter vers ce que l’on appelle un jardin des simples c’est-à-dire où l’on cultive particulièrement des plantes aux vertus médicinales ainsi que des plantes condimentaires. Une telle orientation pourrait venir en appui des ateliers cuisine organisés par l’association. - Des espaces seront consacrés à la plantation de fleurs qui participeront de l’embellissement du jardin. Le pourtour du jardin de Monsieur Knahba ainsi que certaines planches de cultures seront dédiés à la plantation de fleurs. Des cultures de plantes mellifères seront intégrées dans l’assolement. Nous souhaitons en effet créer un partenariat avec Vincent Clair, apiculteur à Pisieu, qui livre l’épicerie. Accueillir une ruche au jardin collectif serait un excellent moyen d’assurer une bonne pollinisation de nos cultures. De plus, appréhender physiquement un essaim d’abeilles est une expérience extraordinaire que nous pourrions faire partager aux bénévoles. Les modalités de ce partenariat seront à définir en lien avec le CA. - Nous souhaitons également développer un jardin en carrés. C’est une méthode de culture relativement récente qui propose d’associer beaucoup d’espèces de plantes en un minimum d’espace. Ce serait un espace pour jardiner de façon plus individuelle, lorsque l’on a envie de jardiner sans participer à l’activité de groupe. Son grand atout réside dans la diversité des légumes cultivés sur une petite surface, dans l’ergonomie de travail et le temps gagné en entretien. Ce jardin en carrés interviendrait également dans une optique d’expérimentation et d’initiation. Les enfants pourront aussi y trouver un espace réservé, en lien avec le C.I.B, ou sous la responsabilité de leurs parents. - Des bacs en bois d’une hauteur de un mètre environ sont présents au jardin. Ils permettront aux personnes à mobilité réduite d’accéder aux petits plaisir du jardinage. Nous développerons le nombre de ces bacs afin de permettre cette activité au plus grand nombre. - Une aire de compostage sera organisée derrière le jardin de Monsieur Knabha. Elle se composera de quatre compartiments : fumier, déchets ligneux, déchets ménagers/résidus de culture, compost. La fabrication du compost se fera sous forme d’andain. Elle fera l’occasion d’un chantier collectif, plusieurs fois par an. Actions à développer : - activités éducatives ou de formation (accessibilité à des publics extérieurs : école, centre social,…), - fêtes, rencontres, moments conviviaux, - organisation et/ou participation à des évènements (adhésion Jardin dans Tous Ses Etats, adhésion Mouvement pour des Oasis en tous lieux,…), manifestations. Quand fonctionnera le jardin ? Nos horaires d’accueil seront communiqués au travers de la feuille de chou et seront affichés à l’épicerie et sur la cabane du jardin. Afin de permettre à ceux qui travaillent la semaine de venir le samedi au jardin, des temps collectifs seront organisés avec un référent bénévole. Un cahier des tâches fera office de main courante. Aménagement du jardin. Organisation des espaces. La parcelle sud ayant déjà été cultivée, elle nécessitera moins de travail pour être mise en culture. Elle sera dédiée aux légumes, irrigués en aspersion et pour l’une d’elles en goutte à goutte. Nous cultiverons également sur certaines planches de culture des engrais verts ainsi que des fleurs. La parcelle se découpera en quatre carrés d’environ vingt mètres de côté. Au centre de la parcelle, la butte de terre existante sera conservée. Elle mesure 6 m de diamètre. A partir de son sommet, une série de cercles concentriques alternants cultures et passage à pied seront mis en place et signifiés par des galets. Parce qu’un peu de symbolique ne fait pas de mal, une entrée à chaque point cardinal permettra de circuler dans cette butte. Dans les carrés de cultures, nous pratiquerons une alternance de planche de culture/allée engazonnée. Dans chaque carré, nous organiserons une rotation de culture, voyant se succéder au fil du temps les légumes fruits, les fabacées, les légumes feuilles et les légumes racines. La parcelle nord accueillera la serre (9.3*30), orientée Nord/Sud. Elle sera irriguée en goutte à goutte et aspersion, les deux techniques se succédant dans le temps au rythme des différents légumes cultivés. Six planches de culture seront mises en place (3*1.2m, 3*1m) avec des passepieds de 40 cm. Dans chaque planche, nous veillerons à une bonne rotation des cultures. Entre la serre et le chemin, nous voulons consacrer un espace pour un jardin en carrés, mélangeant des bacs à hauteur de coude et des carrés de culture légèrement surélevés par rapport au sol. Ici, place à l’initiative. Les carrés de culture pourront être investis de façon plus personnelle que dans la serre ou dans la parcelle sud. Chaque jardinier pourra faire ses expériences. De l’autre côté de la serre, une parcelle rectangulaire s’intégrera dans l’assolement tout comme la parcelle triangulaire dans l’alignement de la rocaille. Le jardin se remanie en partie chaque année, sa maturité est longue à atteindre, les domaines d’activités sont larges et variés. Limiter l’espace à travailler est un moyen d’éviter d’éparpiller l’énergie et d’être plus efficace. Il faut se laisser des espaces encore vacants pour laisser place à l’émergence de nouveaux désirs : petits fruits, vergers, espace de détente.