L3 « musique et son », second semestre, projets tutorés L`étape #3 «
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L3 « musique et son », second semestre, projets tutorés L`étape #3 «
UPEM - LACT - L3 « musique et son », second semestre, projets tutorés L’étape #3 « Production » est constituée de trois chapitres : #3-A enregistrement, #3-B mixage, #3-C Mastering (à rendre pour le 4 avril, note 25 %). Etape #3-B : Mastering (à rendre pour le jeudi 31 mars, note 5 %) Introduction : 4 phrases significatives pour établir le passage de l’étape de mixage à celle du Mastering, et pour bien définir la destination principale de vos enregistrements avec les hypothèses de commercialisation (tout au moins, les hypothèses de diffusion et de promotion). 1) Les éléments techniques Plusieurs formes de diffusions peuvent être choisies, voici les deux plus fréquentes : CDDA (ou CD-Audio), téléchargement (iTunes, Zimbalam Music Distribution, Believe Digital, etc.). Il convient de réaliser deux étapes successives; le pré-Mastering est un ajustement du son (lire les développements ci-dessous sur l’image sonore), l’authoring est une préparation méticuleuse à la duplication ou à la diffusion, ils s‘agit de la réalisation du Master (aux sens technique et juridique). Pré-Mastering Le but est de rendre compatible la diffusion sur un maximum de média différents, de corriger d’éventuels défauts de mixage, d’apporter un regard nouveau et critique sur le résultat obtenu jusqu’alors. Ce regard neuf sera technique (respect de normes de diffusion) et artistique (homogénéisation, équilibre des timbres et de la dynamique, conformité au style musical); * pour le CD-Audio, suivre les recommandations de la normalisation sonore applicable au CDAudio, (ex : http://l3.autreradioautreculture.com/Projets_tutores/Etapes/Documents/Bob_Katz_levels.pdf, http://l3.autreradioautreculture.com/ Projets_tutores/Etapes/Documents/iZotopeMasteringGuide.pdf, http://www.acustica-audio.com, le guide du mastering); * pour le téléchargement, suivre les recommandations de « Masterised for iTunes », (ex : https:// www.apple.com/itunes/mastered-for-itunes/docs/mastered_for_itunes.pdf, http://l3.autreradioautreculture.com/Projets_tutores/Etapes/Documents/ mastered_for_itunes.pdf); suite de logiciels dédiés et disponibles en téléchargement : http://www.apple.com/fr/itunes/mastered-for-itunes. Authoring Préalable : formation pour chaque titre du code IRSC (International Standard Recording Code) « Le code ISRC identifie les enregistrements en tant que tels et non pas les produits physiques (support son). Il est destiné à l'usage des producteurs d'enregistrements sonores et audiovisuels aussi bien qu'aux sociétés de gestion des droits de propriété intellectuelle, de radiodiffusions, aux bibliothèques, etc. », SCPP, http://www.scpp.fr/scpp/home/lascpp/guidepratiqueisrc/tabid/107/default.aspx; ISRC FR Z03 98 00001 Code du pays FR = France (2 caractères) Code du déclarant Z03 = Mercury France (3 caractères) Année de référence 98 = 1998 (2 caractères) Code de l’enregistrement (5 caractères) Exemple réalisé pour le disque de Rodolphe Raffalli sorti en France (FR) chez Frémeaux et associés (X19) en 2014 (14) : Nom de l’album # Plage Pays Déclarant Année (20xx) Code enregistrement* Titre IRSC formé Rodolphe Raffalli Live à Paris 96 1 FR X19 14 165 « Les copains d’abord » FRX191400165 Rodolphe Raffalli Live à Paris 96 2 FR X19 14 166 « J'me voyais déjà » FRX191400166 Rodolphe Raffalli Live à Paris 96 3 FR X19 14 167 « J'me suis fait tout p’tit » FRX191400167 etc. … … … … … … … (*) Le code d’enregistrement est un numéro que le label s’attribue lui-même; c’est un identifiant interne, unique pour tous ses enregistrements qu’il publie. Paris, 5 avril 2016 Page 1 sur 4 informations complémentaires le site ISRC France géré par la SCPP: http://www.scpp.fr/SiteIsrc; SRC Codes for Music and Video : http://www.isrcmusiccodes.com. * pour le CD-Audio, se référer à la norme Red-book - choix d’un logiciel de Mastering et organigramme de la procédure, - utilisation éventuelle d’un traitement de dithering (lequel ?), d’un SRC (sample rate converter), - réalisation de la playlist (type d’enchainement, fondus enchainés ou pas, bruit de fond inter-titre ou pas, établissement des codes PQ, accentuation), - réalisation d’un « CD-Text » : utilisation obligatoire de caractères ASCII en majuscule nonaccentués, choix des informations pour l’album et des informations par titre de la playlist, - format et support de sortie : DDP 2.0 (préféré), Exabyte tape, CDDA (le moins sécurisé) + CDDA envoyé en parallèle servant de témoin de conformation en usine, - réalisation d’une jaquette d’informations techniques, de protection juridique (nom du producteur, adresse, et de l’artiste principal ou du groupe), portant mention « Master, bon pour duplication ». informations complémentaires licence sur les supports optiques de Philips : http://www.ip.philips.com/data/downloadables/1/licensingpolicy.pdf histoire rapide du CDDA : http://www.philips-historische-producten.nl/cd-uk.html; norme Red-book, Property of Philips Electronics/Sony, CDDA « Compact-Disc Digital Audio System », CEI/IEC 908, ANSI, Attn Sales, 1430 Broadway, New York, NY 10018, http://l3.autreradioautreculture.com/Projets_tutores/Etapes/Documents/info_iec60908.pdf. * pour le téléchargement - organisation du titrage des fichiers, ordonnancement, préparation d’une fiche complète d’identification des titres, choix du type de sortie : Waves, Aiff, MP3 (mpeg1-layer3), AAC, Flac, etc., organisation des métadonnées (voir liste ci-dessous) en fonction du type de fichier de sortie, détermination de l’intensité subjective perçue, titre par titre (mise en métadonnées, iVolume). Informations complémentaires Sonnox Codec Toolbox : http://l3.autreradioautreculture.com/Projets_tutores/Etapes/Documents/SonnoxCTBMan.pdf, https://www.sonnox.com/plugin/ codec-toolbox, https://www.sonnox.com/plugin/fraunhofer-pro-codec, http://www.monkey-tools.com/products/sound-grinder, http://www.virginia.edu/itunesu/ instructions/metadata.pdf; contrôle du volume de diffusion avec iVolume et de l’intensité sonore subjective perçue: http://www.mani.de/en/ivolume. liste officielle des métadonnées disponibles dans l’entête des fichiers son (metadata, source Sonnox) : title, artist, album artist, album, composer, genre, comments, grouping, lyrics, webpage, publisher, original artist, remixer, compilation, BPM, track number, disc number, ISRC, year, image jpeg. (200 mots minimum + 30 % par étudiant supplémentaire au delà de 3 dans le groupe, en plus de vos éléments sonores, vous pouvez incorporer les diagrammes dans le fichier .PDF sous la forme de dessins informatiques, photos de dessins à la main sur papier, photos véritables des installations techniques, photos de séances, etc.) 2) L’image en Mastering Une proposition serait de « penser l’enregistrement comme création d’image » disait François Nicolas, une image directe de l’oeuvre et de son interprétation. Or « toute image est image de quelque chose » (Jean-Paul Sartre) et acquiert une certaine indépendance, sans que ce quelque chose ne soit un reflet appauvri voire trompeur de la réalité (Louis Martin). Quel serait donc la force d’un enregistrement sonore ? Respect, fidélité et transparence renvoyant ainsi à l’oeuvre originale, mais aussi création d’une nouvelle image sonore ardemment façonnée; un puissant dilemme à résoudre s’établit entre le travail du « preneur » de son et l’oeuvre du « créateur » de son, comme le soulignait Chapin; que choisissiez-vous d’accomplir et comment le faites-vous ? Ainsi, le travail du Mastering renverra vers l’auditeur une image, en accentuant l’une ou l’autre face de cet aspect. Vis-à-vis de l’écoute de l’auditeur, doit-on privilégier la compréhension de l’oeuvre et de son interprétation ou au contraire doit-on favoriser une image plus indépendante de l’enregistrement ? Les traitements sonores du pré-Mastering sont au minima dans les publications de musique classique, alors qu’au contraire, ils le sont au maxima dans celles de l’art populaire, Paris, 5 avril 2016 Page 2 sur 4 mettant ainsi en avant le travail du réalisateur sonore, indépendamment de l’oeuvre et de son interprétation par les musiciens. D’un autre côté, l’enregistrement sonore pour le disque crée une entité artistique simple, voire une réalité simplifiée : « le disque et les autres instruments de reproduction mécanique sont en train de créer des sonorités d’une clarté telle qu’il sera bientôt possible d’écrire pour eux des oeuvres bien moins lourdement orchestrées », 1928 Arnold Schoenberg. Ce principe se retrouve dans cette étape de Mastering dans laquelle vous devez livrer au public un enregistrement sonore simple à entendre, à écouter, facile à comprendre. Comme le décrit François Terrazzoni (responsable du studio Parelies à Paris), vous devez mettre du contraste, créer du relief, placer en avant les éléments sonores les plus importants, dans votre équilibre en cette ultime phase de Mastering. (300 mots minimum + 30 % par étudiant supplémentaire au delà de 3 dans le groupe) Conclusion : Quelques phrases annonçant l’étape de diffusion et des opérations de publication. N’oubliez pas de nous envoyer les fichiers son de vos enregistrements publiés, avec un format en pleine qualité sonore (format PCM, 44.1, 48 ou 96 kHz, 24 bits de préférence). Les fichiers peuvent contenir des métadonnées indicatives. Cette étape importante #3-C sera notée (elle compte pour 5 % de la note finale); elle consiste en la remise d’un document écrit enrichi de tableaux et de photographies, accompagnés de fichiers son, par emails ([email protected], [email protected]). Suite à la rédaction de ce neuvième document, chaque étape sera validée ou pas. Il y a la possibilité d’organiser plusieurs « aller-retour » afin de parvenir à un document de qualité. N’hésitez pas à commencer le chapitre de l’étape suivante, sans attendre la validation du précédent. Etape suivante : #4, diffusion et promotion (à rendre pour le jeudi 2 mai). Dernière version du document principal : http://l3.autreradioautreculture.com/Projets_tutores/Projet_tutore_exemple.pdf Paris, 5 avril 2016 Page 3 sur 4 Questions/réponses : « Je vous demande des précisions sur la deuxième partie de l'étape 3C, l’image en Mastering; je ne comprends pas ce que vous attendez de nous. » La personne responsable du Mastering va devoir trouver les réglages nécessaires pour que l’écoute du morceau soit compatible avec le plus grand nombre de media. Quelque soit ce média (poste de radio, disque, ordinateur, chaine hifi…), il devra uniformiser l’écoute, afin que les auditeurs aient une perception équivalente et ressentent à peu prés les mêmes émotions, quelque soit leur situation. Pour cela, l’ingénieur de Mastering doit définir l’image de l’album et celles de chaque titre, images telles qu’elles pourraient être perçues par l’auditeur, et images qui doivent être véhiculées par toutes les diverses chaines d’écoute, aussi différentes les unes des autres. La présence de l’artiste lors de la recherche de l’image est indispensable. Une conversation initiale s’installe avec l’ingénieur de Mastering, dans le but de trouver les critères importants et fondamentaux qui définiront cette image et qui seront transmis par priorité à l’auditeur. Ainsi de grandes questions se posent habituellement : est-ce un enregistrement livre ou de studio ? Est-ce une création sonore avec des effets électroniques ou au contraire un enregistrement proche du naturel ? Doit-on privilégier la compréhension de l’oeuvre et de son interprétation ou au contraire doit-on favoriser une image plus indépendante de l’enregistrement ? Doit-on conserver l’espace sonore ou au contraire le modifier ? Quant à la dynamique et aux timbres, dans quelle sens doit-on les travailler ? Peut-on augmenter le registre des infra-basses, face au style de musique (et doit-on les transformer pour les percevoir sur les média qui ne les reproduisent pas) ? Doiton entrer l’enregistrement dans une catégorie, un standard, ou est-il hors norme ? A toutes ces questions, des réponses vont renseigner l’ingénieur du son de Mastering, qui avec son recul et son expérience, avec un regard extérieur, neuf et néanmoins riche en culture musicale, va faire son possible pour véhiculer ces images des enregistrements projetées vers l’auditeur. Il devra faire un vrai travail de compréhension artistique et de synthèse, mais aussi rechercher les quelques éléments fondamentaux, essentiel et primordiaux qui devront être mis au premier plan. On aboutit ainsi à une simplification extrême de l’écoute, en s’éloignant lentement de l’écoute analytique et en développement judicieusement l’écoute affective et instantanée. A ce stade, une erreur de jugement entrainera une forte dépréciation de l’image de l’oeuvre projetées. Par exemple, un ingénieur de Mastering s’était trompé dans l’établissement des temps d’attaque et de relâchement de la compression de dynamique lors des travaux finaux sur de la musique cubaine. S’inspirant injustement d’un rythme binaire, il était devenu impossible de repérer correctement les pas de danse dans cette musique. Lors d’une première écoute affective, la rythmique ressentie était donc fausse. L’image initiale du rythme de la musique latine a été complètement était déformée par cette erreur. Il a fallu recommencé le Mastering. Si on peut y trouver un caractère philosophique (au vu de l’ensemble des enregistrements d’une époque ou d’un artiste et de leur signification) et un autre psychologique (influence de la musique sur l’homme), sur le terrain, il s’agit de choses bien concrètes qui doivent être débattues lors du Mastering. Paris, 5 avril 2016 Page 4 sur 4