Crash de Bart : une défaillance de pilotage
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Crash de Bart : une défaillance de pilotage
L’ E S T R É P U B L I C A I N | D I M A N C H E 2 O C T O B R E 2 0 1 6 L'AIRE URBAINE Justice Collision Entre deux voitures et une moto Refus de priorité sur le boulevard Joffre Crash de Bart : une défaillance de pilotage K Deux voitures et une moto étaient impliquées. Photo Christine DUMAS Une collision a perturbé la circulation, hier, au niveau de la rue James Long sur le boulevard Anatole. Vers 15 h, une voiture qui arrivait du pont Legay, a amorcé une manoeuvre pour tourner dans la rue James Long. Elle n’a pas vu un véhicule qui arrivait en sens inverse et l’a heurté. Puis un motard qui suivait le second véhicule, a été sur pris par son arrêt brutal. Il a tenté d’éviter et a fini sa course dans le premier. Les pompiers de Belfort Sud commandés par le lieu tenant Bruno Berreur ont secouru à la passagère de la moto, une femme de 21 ans. Ils ont aussi prodigué les premiers soins à une con ductrice de 57 ans. Légère ment blessées, elles ont été conduites à l’hôpital. Des dépanneurs sont in tervenus pour récupérer les véhicules. K L’hélicoptère s’est écrasé sur un hangarpoulailler. Archives ER Deux accidents à Essert K Dans la brume, l’hélicoptère a percuté des arbres. Au sol, l’appareil est disloqué. K Un important dispositif de secours est mobilisé sur site. Les rescapés seront héliportés sur Besançon et Lausanne. K Un des accidents s’est déroulé au niveau de chantier, qui est signalé par des panneaux réglementaires. Deux accidents ont entrainé des interventions de la poli ce et des pompiers, hier dans l’avenue du général de Gaulle à Essert. A 6 h 50, une Peugeot 309 qui circulait en direction de Belfort, s’est arrêtée aux feux tricolores, qui alternent la circulation sur un chantier de moderni sation du réseau de gaz. Le véhicule a été heurté par un cyclomoteur qui ne l’avait pas vu. Les deux conduc Photo ER teurs âgés de 52 et 41 et rési dant à PlancherBas et Champagney ont été con d u i t s à l ’ h ô p i t a l . Ve r s 10 h 14, une Essertoise ve nait de mettre le clignotant pour tourner dans sa pro priété. C’est là qu’elle a été heurtée par une fourgonnet te. La conductrice de 39 ans et son fils de trois ans ont été transportés par les pom piers, à l’hôpital pour des examens. Il y a deux ans jour pour jour, un hélicoptère suisse s’écrasait à Bart. Cinq des sept passagers sont tués. Les conclusions des enquêtes administrative et judiciaire estiment que le facteur causal est « de nature humaine ». I l est 8 h 49 le jeudi 2 octobre quand l’héli coptère EC 130 B4 dé colle de Lausanne. Hormis le pilote, il transporte six passagers, tous éminents membres de la puissante Fédération vau doise des entrepreneurs in vités et attendus au congrès du BTP du Doubs qui se tient à Sochaux. À 9 h 29, le pilote âgé de 47 ans avise la tour de contrôle de l’aéro drome de Courcelleslès Montbéliard, où il doit se po ser, qu’il se trouve à la verticale de la piste. Une mi nute plus tard, sa balise de détresse se déclenche. À 9 h 31, les pompiers du cen tre de traitement des alertes de Besançon déclenchent, eux, un plan de secours. L’hélicoptère s’est écrasé sur le hangar poulailler d’une propriété au 5, rue de Chatillon à Bart. À 200 mè tres de là, derrière un rideau d’arbres, se trouve la piste de l’aérodrome. Il n’oubliera jamais les corps mutilés, les appels au secours, l’odeur entêtante du kérosène L’appareil est disloqué. Loïc Schmidt qui déjeune en famille n’oubliera « jamais » les corps mutilés incarcérés dans un enchevêtrement de ferraille désarticulée, les ap pels au secours, l’odeur en têtante de kérosène, la tra gédie tout court. L’hélicoptère s’est crashé quasi sous les fenêtres de son habitation. Très rapidement, le dispo sitif de secours grimpe en puissance. Cinq passagers ont péri dans le crash : le président de la fédération vaudoise JeanPierre Rosse let, 55 ans, le viceprésident Christian Michoud, 61 ans (par ailleurs président du Onze d’or, le club de foot de Lausanne), la secrétaire de direction Anna Bauer, 59 ans, Bernard Steck, 63 ans, membre du comité directeur et le pilote Fabrice Schnei der. Les deux survivants sont grièvement blessés. Georges Zung, directeur de la fédération vaudoise est transféré au CHU de Besan çon. Cédric Frossard, mem bre du comité directeur est héliporté vers Bâle. Dans le même temps, une cellule psychologique est activée à l’hôpital bisontin pour y re cevoir les familles des victi mes. Le drame provoque une onde de choc en Suisse voisine où les victimes sont des personnalités du monde économique et sportif. Le parquet a conclu à la responsabilité du pilote. Son décès entraîne l’extinction de l’action publique Une semaine après le dra me, plus d’un millier de per sonnes rendent un ultime hommage aux cinq victimes à la cathédrale NotreDame de Lausanne. En présence des plus hautes autorités cantonales dont le président du conseil d’État. Deux ans plus tard, au palais de justice de Montbéliard : l’affaire est classée depuis le 16 mars dernier. Le ministère public a conclu à la responsabilité du pilote. Aucune poursuite n’est possible. Son décès en traîne, ipso facto, l’extinc tion de l’action publique. Prochainement, les avocats des familles doivent recevoir la procédure « extrêmement volumineuse ». Elles peu vent, si elles le souhaitent, faire appel. En octobre 2014, deux en quêtes ont simultanément été ouvertes. L’une adminis trative par le BEA (Bureau d’enquêtes et d’analyses) de l’aviation civile. La seconde judiciaire pour homicides et blessures involontaires par le parquet de Montbéliard. « Pourquoi cet aéronef con çu pour décoller, voler et se poser sans que les person nes à bord n’y perdent la vie, estil tombé ? Tel fut l’objet de l’enquête pénale », résu me le viceprocureur Lionel Pascal. « Les conclusions des deux enquêtes sont con vergentes : le facteur causal est de nature humaine. Le commandant de bord a vou lu poser son hélicoptère alors que les conditions cli matiques n’étaient pas adaptées, qu’il avait la possi bilité de dérouter son appa reil ». Le pilote a décollé de Lausanne par temps clair et visibilité parfaite. Il est arri vé dans le pays de Montbé liard sous une couverture nuageuse : beaucoup de brume audessus du Doubs qui serpente dans cette con trée verte. « Elle n’est pas épaisse et compacte. Au tra vers d’une trouée, le pilote a perçu la piste et engagé son hélicoptère », poursuit le vi ceprocureur. « Sauf que les nuages se déplacent. Donc la trouée aussi. En la suivant, il s’est écarté de la piste et a percuté la cime d’un arbre. L’appareil a été déséquili bré ». La suite sera tragique. Selon les investigations con duites, les conditions météos ne permettaient pas au pilo te de se poser selon les rè gles de l’atterrissage VFR (pilotage à vue). « Le pilote avait suffisamment de car burant pour détourner son vol, faire demitour. Il n’a pas fait ce choix », conclut Lionel Pascal. Le comman dant de bord, responsable de la vie de ses passagers, est mort. Les poursuites pé nales aussi. Le dossier est désormais entre les mains des compagnies d’assuran ces. Françoise JEANPARIS Faist et méfaits Violences conjugales au Mont Belfort. Vers 21 h, la police a interpellé, au Mont un Belfortain de 29 ans. Il est soupçonné d’avoir exercé des violences régulières sur sa compagne. C’est elle qui a alerté la police, après avoir subi de nouvelles violences sur fond de consommation d’alcool. Le suspect a été entendu et remis en liberté avec un convocation pour le tribunal Trafic de stupéfiants : une incarcération Belfort. Un des deux Belfortains âgés de 26 ans, qui est suspecté d’être un des membres d’un trafic de stupéfiants, été écroué par le juge des libertés. Il avait été interpellé, mercredi lors d’un contrôle routier place Larger à Valdoie. L’un de ses complices, un Belfortain de 26 ans, a été placé sous contrôle judiciaire. La voiture dans le muret Belfort. Une voiture a fini sa course dans un muret dans l’avenue Jean Moulin samedi un peu avant 7 h. Son conducteur roulait, à vive allure, en direction d’Offemont. Pour une raison inconnue, il s’est déporté sur la voie de gauche, comme s’il voulait entamer un dépassement, a glissé sur des zébras, a traversé la chaussée avant de finir dans un mur. Très légèrement, le conducteur, un Offemontois de 23 ans, qui n’était pas alcoolisé, a été transporté au centre hospitalier, pour des examens. Cet accident, qui aurait pu être plus grave à l’heure de pointe, pose de nouveau le problème de la vitesse excessive, que dénoncent régulièrement les riverains. Le cyclomotoriste glisse Andelnans. Une adolescente de 16 ans, qui circulait entre Danjoutin et Andelnans, a perdu le contrôle de son cyclomoteur au rondpoint de l’enseigne Di Marco Motos. Elle est tombée à terre. Souffrante de douleurs à l’épaule gauche, l’adolescente de Malbouhans a été conduite à l’hôpital. Le feu dans les végétaux RougemontleChâteau. Les pompiers de Rougemontle Château ont déployé une lance, vendredi ver 17 h 45, pour éteindre un feu dans des végétaux dans la rue de la Constantine. Il a brûlé environ 20 m² de végétaux en sous bois. DBL01 V1 Animaux Les deux panthères de l’Amour ont rejoint le zoo de San Diego, en Californie Lisky et Satka ont quitté Mulhouse LES DEUX PANTHÈRES de l’Amour, Lisky et Satka, ont quitté mercredi le zoo de Mulhouse. Nées en mars 2014, les deux boules de poils ont bien grandi. Et il est temps pour elles d’aller vivre leur vie ailleurs. Elles rejoignent le zoo de San Die go, en Californie, pour à leur tour, fonder une famille. « Toute l’équipe est fière de ce départ. Elles vont re joindre l’un des meilleurs zoos au monde », se réjouit le Dr Brice Lefaux, vétéri naire et directeur du zoo. « Mulhouse est l’un des pionniers, expert de la re production de cette espèce, depuis les années 80 ». La première panthère de l’Amour a été accueillie au parc en janvier 1980, et de puis, ce sont 45 petites pan thères qui sont nées grâce aux bons soins des équipes soignantes. Beaucoup d’espoirs pèsent sur ces deux femelles, car l’espèce est en très grand danger. Il ne reste en effet plus que 80 panthères de l’Amour à l’état sauvage (la situation a un peu évolué ces dernières années). C’est le félin le plus menacé au mon de. Lisky et Satka font partie d’un programme d’élevage et de conservation gérée par la société zoologique de Londres. Tout comme leurs parents, Elixa et Bayan, qui ont déjà donné naissance à Katanga (partie dans un zoo en Russie) et Argoun en 2012 (au Canada). porteurs). Elles n’ont pas eu à manger, pour ne pas être malades au cours des trajets, mais un système sécurisé permet de leur donner à boi re régulièrement. Elixa, la mère, va rester s e u l e d a n s s o n e n c l o s, Bayan dans le sien, en atten dant le feu vert du coordina teur pour être à nouveau en s e m b l e. E t , c o m m e o n l’espère au parc, donner naissance à nouveau à de jolies petites panthères. La femelle, âgée de 9 ans, est encore en âge de se repro duire (jusqu’à environ 15 ans), ce qui laisse pas mal d’espoir dans des portées à venir. Réintroduction en Russie Le programme en question vise à réintroduire des indi vidus sélectionnés dans les différents parcs zoologiques dans un parc national en Russie, en cours d’installa tion, d’ici 2018. Concernant Lisky et Satka, les deux félins ont été ache minées par une entreprise spécialisée dans le transport d’animaux sauvages mer Myriam BOURGEOIS K Une des deux petites panthères de l’Amour nées en mars 2014. Photo M.B. credi jusqu’à Amsterdam, après un rapide checkup. Elles ont ensuite pris l’avion et traversé l’Atlantique jus qu’à Los Angeles, où les at tendaient des soigneurs du zoo de San Diego, pour les accompagner dans cette dernière partie du voyage. Quelques précautions ont été prises afin d’assurer leur sécurité (et celle des trans W Dimanche 2 octobre, clôture de la campagne « Hopla Nature », en compagnie du GEPMA (Groupe d’études et de protection des mammifères d’Alsace), de la LPO, du conservatoire botanique. Jeux et animations sont prévus dans le parc.