Projet « Objet déplacé », 1 BTS design mode

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Projet « Objet déplacé », 1 BTS design mode
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Objet déplacé », 1 BTS design mode
Projet « Objet déplacé », 1 BTS design mode
jeudi 26 mai 2016, par WILD MARIE HELE
Dans le cadre du cycle « Objets déplacés » du MUCEM, les étudiants de 1 BTS ont rencontré, échangé
lors de la répétition, avec la chorégraphe Nacera BELAZA puis ils ont participé à son spectacle « La
Procession ».
En regard, du travail chorégraphique de Nacera BELAZA qui intègre trois objets des collections du
MUCEM, dans « La Procession », chaque étudiant a choisi un objet lié à son vécu ; cet objet est déplacé et
investi dans une création de design de mode.
Flavia GARCIA "Notre bague Touareg"
C’est une bague touareg en argent que j’avais offerte à un ami. Nous avons fini par nous la prêter et nous
la portions chacun à tour de rôle ancrant ainsi le partage en passant d’une main à une autre.
J’investis cette notion de partage et d’échange à travers un vêtement réversible dont les fentes soulignées
de scarifications invitent à glisser une main, un bras afin d’établir des corps à corps, des liens, des
rencontres corporelles.
Camille DESBIOLLES "Porte-clé protecteur"
Le porte-clé ramené du Portugal par ma marraine me protège chaque jour. Petit, l’objet d’aspect précieux
s’ouvre, coulisse et se dédouble comme une double protection. J’évoque ce dédoublement par des demicercles démultipliés, superposés, en tulle noir, interagissant avec le corps. Le vêtement s’ouvre, de
déploie, se referme comme une protection textile enveloppant le corps avec légèreté.
Léa OLLIVIER "Le chapelet"
Hérité de mon grand-père, ce chapelet a une forte valeur sentimentale, il en devient précieux. Je le
transpose en un plastron de plan basilical et j’évoque sa préciosité par une parure corporelle qui se
termine par des liens de perles entrelaçant les mains comme le chapelet lors d’une prière.
Pauline LEBLED "Mon flacon de parfum"
J’ai toujours gardé ce flacon car il représente un lien d’intimité entre ma peau et moi. Ici je « m’habille »
de ce flacon de parfum évoquant des effluves odorantes qui envahissent le haut du buste, le cou, les
cheveux. J’oppose un corps opaque, rigide comme un flacon dont s’échappe un contenu éphémère,
disparaissant et s’évaporant avec le temps.
Florie SUEUR "Petite voiture en kit"
J’ai ramené d’un salon automobile, une planche en bois avec des pièces détachables à assembler et
formant une maquette de voiture. Je pensais monter la miniature d’une superbe voiture de sport mais une
voiture très simple a émergé de ces pièces en bois. Miniaturiser entraîne la conservation d’un objet réduit
à une petite échelle. Je choisis de miniaturiser un coffre de pirate montable-démontable car en kit, fait
d’une seule et même matière : le liège, en une précieuse minaudière.
Diane PARRAIN "Le galet ramassé"
Lors d’un parcours de running avec ma mère, j’ai ramassé un galet blanc et poli par l’eau de la rivière.
C’est un objet lié à un souvenir et une situation. Je réinvestis ce galet sur une combinaison où les galets
habillent, circulent, envahissent le vêtement : des galets motifs-images, des galets évidés, des galets en
volume évoquent alors des traces, des strates de souvenirs.
Youmna EL HACHIMI "Un petit instrument de musique en bois et métal"
Je ne connais pas l’origine de ce petit objet fabriqué artisanalement et émetteur de sons. Je retranscris les
sonorités qu’émet cet objet en créant un vêtement sonore. Des modules métalliques englobent la totalité
du buste, ils s’entrechoquent, engendrent différentes sonorités et bruissements selon les mouvements du
corps. J’utilise pour créer ces modules sonores des contenants de boissons en aluminium que je recycle et
dont je redéfinis la valeur et l’usage : les matériaux pauvres deviennent précieux et vivants par les
sonorités émises.
Naomie NGUMBU "La balle de tennis"
C’est une balle dédicacée qui m’a été offerte lors d’un match opposant deux tennismans professionnels.
J’investis la balle de tennis jaune fluo, par un travail autour de la verticalité, de la fluidité et du rebond.
L’objet apparaît comme une traînée jaune fluo, le mouvement est suggéré par la légèreté du textile et par
la trajectoire rectiligne de la balle.
Clémentine DEBREU « Nénette, Rintintin et Radadou »
Ce sont trois petites et simples poupées en laine qui appartenaient à mon arrière grand-père, un Poilu de
la Guerre 14-18. Elles étaient des gri-gri, des porte-bonheur qui devaient protéger les soldats. Elles sont
un témoignage de cette guerre, cet objet liait et rappelait aux soldats, leur famille. On y lit la trace du
temps à travers la décoloration des brins de laine. J’évoque et je fige l’effet du temps en travaillant
exclusivement en monochromie, la notion de liens par un plastron constitué de brins, lanières et fils que je
tisse, noue, ligature afin de constituer une protection textile et tactile.
Margot MILCINOVIC "La Tour Eiffel en puzzle"
Modules que l’on assemble pour construire et déconstruire une miniature de La Tour Eiffel. J’investis le
principe d’architecture de la Tour Eiffel et du puzzle en les transposant à la structure du squelette du
corps humain. Structure interne appliquée, ici, au contraire, sur le corps et composée de modules dont les
graphismes sont extraits de radiographies médicales, de dessins et gravures anatomiques. Ceux-ci sont
placés sur des modules agencables entre-eux par des aimants, permettant de conserver l’aspect ludique
du puzzle et invitant à jouer et à recomposer la parure.
Paul RAMADE "La montre et ses aiguilles"
Il s’agit d’une simple montre à aiguilles qui ne fonctionne plus. Je conserve la forme ronde du cadran que
je transpose dans des modules de différentes taille, plissés, se diffractant en une multitude de rayons. Ici
la montre est plus qu’un accessoire, elle est vêtement englobant le corps, sur lequel les aiguilles et le
temps qui passe, circulaire et cyclique sont évoqués par des plis sur des matières métalliques et brillantes.
Juliette REVERGER « Les bulles de savon »
Petite, avec un flacon de bulles à savon, j’aimais créer de nombreuses bulles s’envolant autour de moi. Les
regarder voler, si légères, les voir s’éclater une à une m’émerveillait. Je me suis donc intéressée à cette
sensation de bulle, ronde, transparente, légère et fragile. J’ai choisi d’utiliser des plastiques transparents
pour créer un vêtement dont la forme intègre le corps à l’intérieur de celle-ci et laisse le corps visible
comme s’il était dans une bulle.