le cas sneijder

Transcription

le cas sneijder
CHÂTEAUVALLON.COM
THÉÂTRE COUVERT
PROCHAINEMENT
—
GENRE
THÉÂTRE
—
DATE(S)
JEUDI 15, VENDREDI 16, ET SAMEDI 17 JUIN 2017
—
HORAIRE(S)
20H30
—
DURÉE
—
SPECTACLE
—
LE CAS SNEIJDER
DIDER BEZACE
—
MENTIONS Production et coproductions en cours : L’Entêtement Amoureux, Compagnie Didier Bezace; Théâtre de l’Atelier ; Théâtre des Célestins
—
-Lyon ; La Coursive de La Rochelle ; Groupe Michel Boucau ; Théâtre de Versailles ; Théâtre-Sénart ; Châteauvallon-Scène Nationale.
L’Entêtement Amoureux, Compagnie Didier Bezace est conventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication.
LE CAS
SNEIJDER
D’après Le cas Sneijder de Jean-Paul Dubois
© Éditions de l’Olivier, 2011
Également disponible aux Éditions Points
Adaptation et mise en scène de Didier Bezace
Avec
Pierre Arditi
Sylvie Debrun
Thierry Gibault
(Distribution en cours)
Collaboratrice artistique & accessoires - Dyssia Loubatière
Dramaturge - Laurent Caillon
Scénographie - Jean Haas et Didier Bezace
Lumières - Dominique Fortin
Costumes - Cidalia da Costa
Maquillage & Coiffure - Cécile Kretschmar
Régie générale - Léo Thévenon
Didier Bezace aime apprivoiser au théâtre les œuvres littéraires. Comme le livre de
Jean-Paul Dubois, Le cas Sneijder, à l’écriture piquante et cocasse. Il a succombé
au charme de son héros, Paul, dont la lucidité sur l’état du monde en général et du
sien en particulier est fait de conformisme et d’hypocrisie. À son humour volontaire,
ou non, qui le marginalise et l’entraîne dans un univers décalé. De la page à la
scène, il préserve le même précieux équilibre entre sourire et gravité, humour et
étrangeté qui peuvent faire croire à un songe, ou à un cauchemar. À moins que ce
ne soit un conte kafkaïen… Accueilli pour la première fois à Châteauvallon, Didier
Bezace est en bonne compagnie, entouré de son équipe artistique, d’un chien et de
cinq comédiens parmi lesquels Pierre Arditi, compagnon de route, auquel il confie
le rôle de Paul. Cet homme qui a survécu à un événement tragique et ne supporte
plus le vacarme du monde moderne.
Le Cas Sneijder de Jean-Paul Dubois sera la prochaine étape [...] de mon travail théâtral autour et en compagnie d’auteurs de la littérature romanesque.
J’y retrouverai Pierre Arditi qui interprétera le rôle titre ; cette nouvelle création sera
la continuation d’un compagnonnage artistique et amical que nous avons entamé en
2001 avec L’École des Femmes créée dans la Cour d’honneur au Festival d’Avignon, puis
Elle est là de Nathalie Sarraute, La moustache d’Emmanuel Carrère créées au Théâtre
de la Commune ainsi que Les Fausses Confidences de Marivaux en 2009. Il sera entouré
de l’équipe artistique et de certain(e)s des comédien(ne)s qui m’accompagnent dans
mon travail théâtral depuis de nombreuses années.
LE CAS SNEIJDER EST AVANT TOUT LE PORTRAIT D’UN HOMME BLESSÉ
Seul fragile rescapé d’un terrible accident d’ascenseur, que ce tragique événement
force à regarder l’univers qui l’entoure, les gens qui le peuplent avec une lucidité
nouvelle. Paul Sneijder n’est pas un combattant, il cherche à survivre et à comprendre
l’impérieuse et mécanique verticalité du monde et les conséquences tragiques qu’elle
a entraînées pour lui et pour d’autres ; il résiste à cette machine infernale en s’obstinant à rester lui-même, il démissionne d’une vie active et conforme aux normes d’une
société conformiste, bien pensante, qui ne lui pardonne pas cette déviance : au motif
de le soigner on l’enferme et on le surveille… « Aussi hilarant que désespéré » commentait la presse à la sortie du livre ; effectivement c’est un mélange de cocasserie,
d’inquiétude profonde, de drôlerie incongrue, de méchante hypocrisie qui peut faire
de ce récit au théâtre, une comédie où le désenchantement se mêle à l’humour et à
l’amertume.
LE RÉCIT DE PAUL SNEIJDER SE PRÉSENTE COMME UNE CONFESSION
Une sorte de narration confidentielle dont il faudra décider – au cours du travail
d’adaptation et pendant les répétitions – si elle est adressée directement au public par
l’acteur qui incarne le personnage (comme c’est le cas dans le livre entre le narrateur
et le lecteur) ou si elle est une forme de voix intérieure livrant au spectateur dans un
gros plan sonore, ses sensations, ses émotions et son observation aiguë du monde
qui l’entoure, tandis qu’on le voit agir face à ses interlocuteurs au cours de scène
dialoguées. Cette confidence peut aussi apparaître – a posteriori – lorsque l’action se
dénoue, comme un acte d’accusation patiemment (re)constitué par Sneijder lui-même,
comme un témoignage susceptible de l’aider à se défendre et à reconquérir sa liberté.
Là encore le théâtre devra décider, sur le plan de la dramaturgie et de la mise en scène
s’il oriente le récit vers un simple témoignage existentiel ou s’il y ajoute la dimension
secrète de la constitution d’un dossier à charge destiné parle personnage à lui rendre
justice dans un avenir plus ou moins proche.
C’est à cette brillante et
­bouleversante opération de montage-démontage des as­
censeurs
et de la société con­­
tem­
poraine
qu’est convié le lecteur. Et c’est
un bonheur. Observateur aigü
de nos vies étriquées et de nos
accommodements
­misérables,
Jean-Paul Dubois réussit un de
ses meilleurs livres, aussi désespéré que drôle. Une oeuvre de
moraliste un peu désabusé, poète
discret de l’intranquillité. Et de la
solitude foncière de l’homme. La
vie, écrit-il une nouvelle fois, est
«un sport individuel».
Télérama
L’ACTION DU CAS SNEIJDER SE SITUE AU CANADA
Plus précisément à Montréal, dans un univers de mégapole côtoyant de grands espaces verdoyants
ou enneigés selon les saisons, propices à l’image cinématographique. C’est dans ce vaste monde
surdimensionné que Paul vit son exil intérieur. Le théâtre n’ayant ni la vocation, ni les moyens
d’une reconstitution réaliste de cette nature, c’est l’espace mental de Paul qui sera sur scène,
le lieu scénographique de prédilection, il est peuplé de schémas, de graphiques, de notes et de
chiffres qui sont le produit de sa réflexion obstinée et de sa recherche obsessionnelle des vraies
raisons qui ont provoquées l’accident dont il a été victime. Cet espace finit par envahir et annuler
celui du domicile conjugal dont on ne devinera que des bribes de temps à autre. Ce lieu est aussi
une machine à jouer : Paul est toujours avec lui-même au milieu d’un monde réel qui nous apparait
par moment à travers le jeu de découvertes changeantes et ramènent les bribes d’une vie lointaine
dans le champ de son univers mental, ses interlocuteurs le traversent, s’y arrêtent un moment
comme on visite la chambre d’un malade, s’intéressant à son enfermement et y réagissent en
fonction de leur rôle social, familial, de leur personnalité et de leurs intérêts.[...]
QUE SERA DONC LE CAS SNEIJDER SUR SCÈNE ?
Il est difficile, comme je l’ai souvent signalé à propos des prémices qui précèdent « l’apprivoisement » d’un livre au théâtre de déterminer précisément, de savoir mécaniquement comment les
outils de la scène vont transformer la littérature en dramaturgie et restituer sur le plan dramatique
une part de la vérité du livre.
Ce sera peut-être le théâtre d’un complot inévitable du monde vertical contre un homme couché
qui n’y peut plus trouver sa place. Ou bien comédie acide et parfois inquiétante où l’hypocrisie,
la mauvaise foi, une certaine forme de cruauté sont autant d’épreuves que, tel Oblomov, Sneijder endure aussi patiemment que possible, jusqu’à l’écoeurement et la révolte, l’implosion ? Ce
sera certainement l’itinéraire incongru et souvent cocasse d’un survivant têtu dont les réponses
à l’indifférence hautaine des « univers à hauts potentiels » sont autant de petites résistances à
l’inhumanité ambiante.
Il y a quelque chose d’une nature tchékovienne chez Paul Sneijder, élégant, fragile, désabusé, il
est d’un monde vétuste, en voie de disparition, un monde trop modestement humaniste pour lutter
contre l’absurde folie des ascenseurs et la vaincre. Sa défaite est la nôtre, les vertigineuses ascensions, même les plus fulgurantes, ne nous mènent pas au paradis mais en enfer…
Didier Bezace, mars 2016
LE CAS SNEIJDER DE JEAN-PAUL DUBOIS
Victime d’un terrible et rarissime accident d’ascenseur dans une tour de Montréal, Paul Sneijder
découvre, en sortant du coma, qu’il en est aussi l’unique survivant : sa fille bien-aimée, Marie, est
morte sur le coup avec les autres passagers.
Commence alors pour Paul Sneijder une étrange retraite spirituelle qui le conduit à remettre toute
son existence en question. Sa femme (qui le trompe), ses deux fils (qui le méprisent), son travail
(qu’il déteste, et qu’il finira par quitter), tout lui devient peu à peu indifférent. Jusqu’au jour où, à la
recherche d’un job, il tombe sur l’annonce qui va lui sauver la vie : il devient promeneur de chiens
pour l’agence Dog Dog Walk…«Le cas Sneijder» est un livre bouleversant sur un homme qui refuse
de se résigner à la perte de sa raison de vivre.
Mais ce roman plein de mélancolie est aussi une comédie saugrenue dans laquelle Jean-Paul
Dubois donne libre cours à la fantaisie la plus débridée : entre une esquisse d’une Théorie générale
des ascenseurs, la description d’un adultère qui n’échappe pas au grotesque et une plongée dans
le monde des promeneurs de chiens, l’auteur d’ Une vie française affirme à nouveau son goût pour
l’humour noir.
DIDIER BEZACE - L’ENTÊTEMENT AMOUREUX
Co-fondateur en 1970 du Théâtre de l’Aquarium à la Cartoucherie, Didier Bezace a participé à tous les
spectacles du Théâtre de l’Aquarium depuis sa création jusqu’en 1997 en tant qu’auteur, comédien ou
metteur en scène. Il prend ensuite la direction du Théâtre de la Commune pendant 16 années tout en
continuant son métier d’acteur au cinéma et au théâtre. Après avoir quitté le Centre dramatique national, en 2014, il crée sa compagnie, L’Entêtement Amoureux.
Didier Bezace a créé de nombreux spectacles dont Le Piège d’après Emmanuel Bove, Les Heures
Blanches, La Noce chez les petits bourgeois suivie de Grand’peur et misère du IIIe Reich de Bertolt
Brecht (Prix de la critique de la mise en scène en 1995), La Femme changée en renard d’après David
Garnett (Molière de la révélation théâtrale), Pereira prétend d’après Antonio Tabucchi créé au Festival
d’Avignon en 1997. En 2001, il crée L’École des Femmes de Molière dans la Cour d’honneur du Palais
des papes pour le Festival d’Avignon. Il reçoit en 2005 le Molière de la meilleure adaptation et celui de
la mise en scène pour la création de La Version de Browning de Terence Rattigan.
Il a reçu en 2011 le Prix du Théâtre décerné par la SACD. Au théâtre, sous la direction d’autres metteurs
en scène, il a interprété de nombreux textes contemporains et classiques.
Au cinéma, il a travaillé entre autres avec Claude Miller, La petite voleuse; Pascale Ferran, Petits
arrangements avec les morts; Claude Zidi, Profil bas; André Téchiné, Les Voleurs; Pascal Thomas, La
Dilettante; Bertrand Tarvernier, L627, Ça commence aujourd’hui et Quai d’Orsay.
À la télévision, il a travaillé avec de nombreux réalisateurs, notamment avec Caroline Huppert, Denys
Granier-Deferre, François Luciani, Marcel Bluwal, Jean-Daniel Verhaeghe, Daniel Jeanneau, Bertrand
Arthuys, Alain Tasma, Jean-Pierre Sinapi, Laurent Herbiet, Pierre Boutron, Gérard Jourd’hui, Marc Rivière…
PIERRE ARDITI
En 1965, il joue au théâtre du Cothurne à Lyon dans une pièce de Marcel Maréchal. Il joue dans Diderot
à corps perdu, mis en scène par Jean-Louis Barrault, Trois lits pour huit de Pierre Mondy ou encore
Tailleur pour dames dirigé par Bernard Murat.
En 1971, il apparaît à la télévision dans le téléfilm Blaise Pascal de Roberto Rossellini.
Au cinéma, il débute en 1977 avec le film L’ Amour violé, où il a pour partenaire le jeune Daniel Auteuil.
Alain Resnais le choisit pour l’ Oncle d’Amérique. Arditi devient, tout comme Sabine Azéma et André
Dussollier, un interpète fétiche du cinéaste. Il enchaînera avec lui La Vie est un roman (1982), L’ Amour
à mort (1984), Mélo(1986), Smoking / No Smoking(1992), Pas sur la bouche (2003) puis Cœurs(2006).
Il joue aussi dans Pile ou face de Robert Enrico, aux côtés de Philippe Noiret et Michel Serrault. En
2008, il joue dans Le Grand alibi réalisé par Pascal Bonitzer, d’après un roman d’Agatha Christie. La
même année, il est distingué comme meilleur comédien par le jury des Raimu, et reçoit cette distintion
pour son rôle dans Faisons un rêve. En 2009, on le retrouve à l’affiche de Je vais te manquer de Amanda
Sthers. Toujours en 2009, Didier Bourdon lui propose un rôle dans sa nouvelle comédie Bambou.
Arditi alterne les films et les pièces de théâtre. En 1987, il joue dans L’ Éloignement, mis en scène par
Bernard Murat, puis Agent trouble de Jean-Pierre Mocky, Radio corbeau d’Yves Boisset, Vanille fraise,
mise en scène par Gérard Oury. En 1995, il est le mari de Juliette Binoche dans le drame historique
Le Hussard sur le toit, puis rejoint la «famille» Lelouch dans Hommes, femmes : mode d’emploi et
Hasards ou coincidences. Il joue dans la comédie musicale à succès On connaît la chanson d’Alain
Resnais (1997). Il joue son propre rôle dans Les Acteurs de Bertrand Blier.
Pierre Arditi est également un acteur très présent dans de nombreux téléfilms: Un et un font six,
L’enfant de Cuba, L’enfant de Soweto et L’enfant d’Israël, L’affaire Dreyfus,J’ai deux amours, Faisons
un rêve, L’amour dans le désordre, Le Comte de Monte-Cristo Il incarne aux côtés de Sabine Azéma,
l’inspecteur Larsan dans Le Mystère de la chambre jaune (2002) et sa suite, Le Parfum de la dame en
noir réalisés par Bruno Podalydès et adaptés des roman de Gaston Leroux.

Documents pareils