Lot 72 - Saint Francois du Lac

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Lot 72 - Saint Francois du Lac
Mis à jour 2016 - le 9 février
Lot n°72
sur la rive sud-ouest de la rivière Saint-François,
en face du village Odanak.
Deux générations : Pierre et Antoine.
1 - Pierre Gamelin dit Châteauvieux
marchand et traiteur de fourrures
Les cens et rentes de la terre de Pierre Gamelin dit Châteauvieux et celle de son frère Jean-Baptiste Gamelin
dit Launière furent exclus de la cession de territoire faite aux Sokokis et Abénaquis le 23 août 1700 par
Marguerite Hertel, veuve de Jean Crevier : «Et en cas que les habitations de Pierre et Jean-Baptiste Gamelin
se trouvent en tout ou en partie sur la dite demye lieue, les dits sauvages n'y pourront rien prétendre, les
cens et rentes que les dits Gamelin en payent demeureront à ladite damoiselle Crevier et au dit sieur son
fils.» Publié dans Maurault, Histoire des Abénakis, page 278. Par acte passé devant les notaires Antoine
Adhémar et Pierre Raimbault. La terre de Pierre Gamelin se trouvait là où aujourd'hui se trouve le village
de Saint-François. Quant à celle de son frère Jean-Baptiste, elle se trouvait sur l'autre rive, côté nord-est,
actuellement Pierreville, au sud-est de l'usine de Filtration du Bas St-François, des deux côtés de la rue
Tremblay.
Le nom et la terre de Pierre Gamelin dit Châteauvieux figurent sur la carte de 1709. Fils de Michel Gamelin
et de Marguerite Crevier. Il s’est marié à Saint-François le 8 janvier 1690 avec Marie-Jeanne Maugras, fille
de Jacques Maugras et de Marie-Jeanne Moral. Il fut capitaine de milice. Le 17 juillet 1710 il était toujours
propriétaire de la même terre selon le rapport du grand voyer Pierre Robineau qui écrit que le grand
chemin se terminera à sa terre. Il en acquit une autre dans le chenal Tardif le 3 octobre 1702 devant le
notaire Normandin.
Le 15 novembre 1735 Pierre Gamelin Chasteauvieux a été dit «feu le Sr. pierre gamelin marchand et
Bourgeois* dudit lieu de St. françois» sur le contrat de mariage de son fils Pierre Gamelin-Maugras à
Montréal.
*Bourgeois voulait dire commerçant, marchand.
Famille de Pierre Gamelin dit Châteauvieux
GAMELIN sieur Chasteauvieux, Pierre. Père : Michel GAMELIN. Mère : Marguerite CREVIER. Naissance :
1666. Note : aussi Pierre Gamelin dit Châteauvieux. On retrace au moins deux de ses fils à Détroit ou dans la région
de Détroit et des Illinois. On retrouve aussi de ses enfants à Michillimakinac. Sépulture avant 1735-11-15.
Et
MAUGRAS, Marie-Jeanne. Père : Jacques MAUGRAS. Mère : Jeanne MORAL. Naissance : 1670. Décès : 1755.
Sépulture : 26 oct. 1755, Montréal.
Mariage : 8 janvier 1690, Saint-François.
Enfants :
1- GAMELIN-MAUGRAS, Jacques-Joseph (selon PRDH), parfois Joseph, parfois Jacques mais finalement Joseph. Il fut marchand et
capitaine de milice à Saint-François. Naissance : 7 mars 1691, Saint-François. Baptême : 10 mars 1691, Saint-François.
Parrain/marraine : Joseph Crevier de Saint-François et Marie-Jeanne Moral. Il fut parrain à Saint-François le 20 mars 1710 sous
le nom de Jacques-Joseph Gamelin. Marié avec Jeanne-Angélique Giasson, fille de Jean Giasson et Marie-Anne Lemoyne, le 2
décembre 1720, Montréal (Contrat de mariage 2 décembre 1720, notaire LePailleur). Il a acquis la presque totalité de la terre de
son défunt grand-père Jacques Maugras sur l'île Saint-Joseph où il s'est établi avec sa femme et ses enfants. Ils ont eu 17 enfants
dont les 2 plus jeunes sont nés à Montréal en 1642 et 1643. Déménagé à Montréal vers 1741.
-1738-03-29 : Puyperoux de Lafosse notaire, accord entre Charlotte Lemaître, veuve de Joseph Crevier, 3e seigneur, Pierre
Babie, François Babie, Jean-Baptiste-René Crevier-Deschenaux, Jean-Baptiste Jutras, veuf de Marie-Claire Crevier et
Marie-Jeanne Élisabeth Crevier donnant la permission à Joseph Gamelin de bâtir une maison sur un emplacement dans le
village d'Odanak des Abénakis.
Voir la biographie de son fils Pierre-Joseph dans Dictionnaire biographique du Canada. : «GAMELIN, PIERRE-JOSEPH (il
signait Pierre), garde-magasin, négociant, capitaine de milice et juge de paix, né à Saint-François le 16 avril 1736, fils de
Joseph Gamelin, marchand, et d’Angélique Giasson ; ondoyé le jour de sa naissance, Pierre-Joseph Gamelin reçut les
cérémonies supplétives du baptême le 5 juin de la même année 1736, du chanoine Joseph-Thierry Hazeur; il a eu pour
marraine Jeanne-Charlotte de Fleury Deschambault, future épouse de son parrain, Pierre de RIGAUD de Vaudreuil de
Cavagnial, alors gouverneur de Trois-Rivières. Il épousa le 29 janvier 1759, à Lachine (Québec), Marie-Louise de Lorimier
(ils eurent six filles), et, en secondes noces, le 15 septembre 1785 à Saint-Vincent-de-Paul (Laval), Marie-Anne LemaîtreLamorille (ils eurent un fils). Décédé à Montréal, le 19 octobre 1796.
2- CHÂTEAUVIEUX, Marie-Jeanne : née et baptisée le 19 décembre 1692, à Saint-François et décédée au même endroit, à 38 ans, le
17 avril 1731. Elle est rapportée comme Marie-Jeanne Châteauvieux. Parrain/marraine : Jean Crevier et Marguerite Crevier.
3- GAMELIN-LAFONTAINE, Laurent-Eustache : né en 1695 à Saint-François (registres paroissiaux manquants).
Vers 1740, il alla s'établir à Détroit (Michigan, États-Unis) où il se maria et où il est décédé en 1771. Ses sépultures furent faites le
11 mars 1774 à Détroit. Occupation : négociant. Marié à Marie-Josephte Dudevoir-Bonvouloir en 1740, fille de Claude et Barbe
Cardinal à Détroit au Michigan. Il porta le surnom Lafontaine de son grand-père Michel Gamelin.
«... Laurent-Eustache Gamelin, né à Saint-François, épousa Marie Dudevoir en 1740. Il vécut à Détroit où sont nés ses 12
enfants dont au moins deux s'y marièrent. Il devint lieutenant de milice et mourut en 1771, laissant trois fils : 1- François
marié en 1772 à Thérèse Cassier, fut le père de François Lafontaine qui s'établit à Fort Wayne (Indiana), et d'Antoine qui
continua la lignée à Détroit. 2- Pierre Gamelin, qui joua un rôle important durant la première année de la domination
américaine. 3- Paul Lafontaine né en 1757, vécut sur la Wabash et rendit de si grands services aux Américains qu'il fut
nommé major de la milice ; il fut tué dans un combat contre les Miamis en 1790, ce qui n'empêcha pas son fils de devenir
chef dans cette tribu.» Source : Histoire des Canadiens français du Michigan et du comté d'Essex, Ontario, par Télesphore
Saint-Pierre, page 158. Une des filles de Laurent-Eustache Gamelin, Marie-Catherine Gamelin, épousa un petit-cousin,
Joseph-Antoine Gamelin, fils d'Ignace Gamelin et de Marie-Louise Dufrost de Lajemmerais à Détroit (Michigan) le 24
novembre 1766.
Le neveu des coseigneurs Pierre Babie sieur Dupéron et François Babi sieur Chesneville, Jacques Babie Dupéron, fils
légitime de Raymond Babie, s'est établi à Détroit au Michigan, comme trafiquant de fourrures, à la fin du régime français.
4- GAMELIN-MAUGRAS, PIERRE : marchand, interprète du roi, né en 1697 à Saint-François du Lac, décédé le 2 juillet 1757 à
Montréal. Marié le 16 novembre 1735 avec la veuve de Timothe Sullivan, Marie-Clémence Dufrost de Lajemmerais dont la sœur
est devenue sainte Marguerite d'Youville, née Marie-Marguerite Dufrost de Lajemmerais, fondatrice des Sœurs Grises. Une autre de
ses sœurs, Marie-Louise Dufrost de la Gemerais, épousa le cousin de ce Pierre Gamelin-Maugras, Ignace Gamelin. Elles étaient les
filles de Christophe Dufrost de Lajemmerais et de Marie-René Gaultier de Varennes. L'épouse de Pierre Gamelin-Maugras est
décédée en 1768. On retrace ce Pierre Gamelin et sa famille dans la région de Détroit et des Illinois. On retrouve même de ses
enfants à Michillimackinac. Décédé à Montréal le 2 juillet 1757. VOIR les biographies de Pierre et Ignace Gamelin dans
Dictionnaire biographique du Canada. Pierre Gamelin-Maugras et Marie-Clémence Dufrost sont les parents de Pierre-Mathieu
Gamelin-Maugras (1740-1771 Montréal) ordonné prêtre de Saint-Sulpice le premier mars 1767.
5- GAMELIN-GAUCHER, Michel. Il épousa Charlotte-Julie de Catalogne à Montréal le 28 décembre 1735.
«Gédéon de Catalogne, beau-père de Gamelin, nait vers 1662 à Bresse, Béarn, France. Gédéon de Catalogne est lieutenant de
Sieur Daniel D'Auger de Subercasse. Il est officié dans le corps de génie. Il immigre en 1685 en Nouvelle-France, alors que le
vaisseau qui le portait fut surpris à l'entrée du golfe Saint-Laurent, par une tempête, et vint se briser sur les récifs qui bordent
l'île d'Anticosti. La certitude d'une mort inévitable, suggéra à l'infortuné l'idée que sa préservation pouvait dépendre de son
abjuration. Il promit aussitôt de rentrer dans le giron de l'Église catholique s'il échappait à la mort. Il épousa Marie-Anne Lemire,
fille de Jean Lemire et Louise Marsolet le 11 août 1690 à Montréal, Île de Montréal, Québec. Il est décédé le 5 janvier 1729 à
Louisbourg.
Gédéon de Catalogne abjura le protestantisme devant Monseigneur Jean-Baptiste de Lacroix-Chevrières de Saint-Vallier à
Québec, Capitale-Nationale, Québec, Canada. Vers 1686 il s'associa à l'expédition qui se préparait à aller reprendre aux Anglais le
fort sur la rivière Sainte-Thérèse, dans la baie d'Hudson. Il devait commander un détachement de trente soldats avec Duchesnil et
Écuyer Pierre de Troyes. Il était ingénieur civil, il dirigea les travaux de la redoute en 1714 à Cap-au-Diamant, Québec. Il dirigea
aussi les travaux du Château Saint-Louis en 1714. Il présida à l'exécution des travaux de fortification de Louisbourg, Isle Royale,
Acadie, Canada.» www.genealogiequebec.info. Gédéon de Catalogne, ingénieur et auteur de la carte cadastrale de 1709.
6- GAMELIN, Joseph, né en 1699. Décédé à 30 ans le 9 août 1729 à Montréal. L'acte de sépulture précise qu'il avait 30 ans et qu'il
résidait à « rivière St François».
7- CHASTEAUVIEUX, prénom non écrit, naissance, décès et sépulture en avril 1700 à Saint-François. Acte tiré de la marge à côté
du baptême du 6 juin 1700.
8- GAMELIN, prénom non écrit, naissance, décès et sépulture en avril 1701 à Saint-François. Âgé d'un jour. Sépulture en présence
du père, Pierre Chasteauvieux. «Né la veille et ondoyé».
9- GAMELIN dit Châteauvieux, Antoine. Occupations : cultivateur et capitaine de milice. Naissance : 9 février 1702, Saint-François,
Baptême : 10 février 1702, Saint-François. Nom au baptême : Antoine CHÂTEAUVIEUX. Parrain/marraine : Antoine Planiol et
Marie Fontaine. Marié le 20 juillet 1733 à Saint-François, avec Angélique Hertel, fille de Joseph Hertel et de Catherine Philippes. Il
était déjà décédé lors de la sépulture de sa veuve le 16 janvier 1782. Héritier de la terre paternelle (lot 72).
10- GAMELIN, Marguerite. Aussi appelée Marguerite Gamelin-Châteauvieux. Née vers 1704 à Saint-François du Lac, décédée le 6
janvier 1756, à Yamaska et inhumée le 7 janvier 1756 à Yamaska. Mariée en 1 ères noces le 21 septembre 1727 à Saint-François du
Lac avec Jean-Baptiste Petit/Gobin né le 10 janvier 1694 à Trois-Rivières.
11- GAMELIN-CHÂTEAUVIEUX, Anne-Thérèse, née le 14 décembre 1706, à Saint-Francois-du-Lac et baptisée le 2 février 1707 à
Saint-François, décédée en 1733. Nom au baptême : Anne-Thérèse Gamelin. Parrain/marraine : son frère Jacques-Joseph
Gamelin et Marie-Anne Crevier. Mariée le 25 janvier 1727 à Saint-François du Lac avec Pierre Henri Solo de la paroisse SainteTrinité d'Angers en Anjou en France, et fils de Pierre et Jeanne-Marie Déportay (France). Ils eurent une fille Marie-Louise née
vers 1731. Le 4 août 1733, Henri Solo, maître horloger de Québec, demeurait sur la rue de la Montagne, paroisse Notre-Dame, âgé
de 34 ans (selon Banq en ligne, Pistard, Cote : TL5,D980).
Le maître horloger Pierre-Henri Solo, époux de Thérèse Gamelin-Chasteauvieux
Extrait de Les horloges à l'heure québécoise, MAGAZIN'ART - 5e année, No 2 - Hiver 1992/1993 : «Avant 1730, toutes nos
horloges venaient de France et coûtaient fort cher. Les horlogers de ce pays avaient alors la réputation d'avoir surpassé
tous leurs devanciers, surtout les anglais. Élevant leur art au rang de science ils se méritèrent le titre d'ingénieur pour la
qualité de leurs travaux.
C'est vers cette époque que l'on voit arriver le premier horloger au pays ; Pierre-Henri Solo, marchand horloger, s'établit à
Québec aux environs de 1727. Il fut bientôt suivi de Jean-Baptiste Filiaux dit Dubois (Montréal, 1729). Jean Froment
(Québec, 1750), François Vallin (Québec, 1750) et Jacques Gosselin (Québec, 1755). On ne sait à peu près rien de leurs
travaux à l'exception de ceux de Filiaux dit Dubois.»
Extraits de l'article Logea, Jean-Baptiste, par Peter N. Mooga, Dictionnaire biographique du Canada, volume 3.
À l’été de 1730, Jean Logea, «forgeron, serrurier et, à l’occasion, ferblantier, sans jamais toutefois négliger la qualité de ses
travaux», «demanda à la Prévôté de Québec la permission d’organiser une loterie à son profit personnel. Les prix
consistaient en un cheval bien harnaché, une calèche neuve, une tabatière gravée et couverte de dorure, « fait à la
dernière mode », et une montre. Henri Solo, un horloger de Québec, affirma que la montre valait à elle seule 150#, « la dite
pièce étains de la façon de Pierre Rousseau à Paris et non de Genève comme il en est quantité d’autres ». Le tribunal
semble avoir autorisé la loterie après s’être assuré de la bonne condition et de la grande valeur des prix. Logea exerça
plusieurs métiers.»
12- CHÂTEAUVIEUX, Jean-Baptiste. Naissance : 5 février 1709, Saint-François. Baptême : 10 mars 1709, Saint-François.
Parrain/marraine : Jean Boyard (curé) et Mme Joyal. Il fut parrain le 1 er février 1724 à Saint-François. À l'âge de 16 ans, il fut
parrain au baptême de sa nièce le 12 février 1725 à Saint-François. On perd sa trace par la suite.
13- GAMELIN, Geneviève baptisée le 14 juillet 1711, Saint-François. Nom au baptême : Geneviève Châteauvieux.
Parrain/marraine : Pierre Maugras et Charlotte Saint-Pierre. Mariée le 11 janvier 1733 à Saint-François avec Jean-Baptiste Le
Gras, fils de Jean Legras et Marie Philippes mariés le 14 octobre 1703. Présents au mariage : Ignace Gamelin, de Montréal, Charles
Nolan Delamarque (voir Charles Nolan dans Dictionnaire biographique du Canada), commerçant de fourrures de Montréal, JeanBaptiste Léonard-Hervieux, négociant de Montréal ; l'abbé Yves Priat, prêtre sulpicien de Montréal, fut aussi présent.
Jean-Baptiste Legras, marchand, et sa femme Geneviève Gamelin allèrent s'établir à Montréal après la naissance du premier
enfant, Jean-Marie-Philippes. Ils eurent en tout cinq enfants, 3 garçons et 2 filles. Les 3 garçons :
1- L'aîné Jean-Marie Philippe Legras, né à Saint-François le 1er mai 1734, épousa, à Détroit en 1767, sa cousine native de
Détroit, Marie-Jeanne Gamelin, fille de son oncle Laurent-Eustache Gamelin et de Marie-Josephte Dudevoir-Bonvouloir.
Dans le cimetière historique, French and Indian Cemetery, à Vincennes en Indiana, il y a un monument sur lequel il y a
l'inscription suivante : «Jean Marie Philippe LeGras, Colonel Continental Troops Rev War 1734-1788». Sa femme MarieJeanne Gamelin mourut un mois après l'accouchement de leur deuxième enfant à Détroit, en août 1769.
2- Le deuxième fils de Jean-Baptiste Legras et de Geneviève Gamelin, né à Montréal, alla s'établir à Vincennes, Indiana, où
il était considéré comme le chef des Canadiens lors de la révolution américaine. Source : Source : Histoire des Canadiens
français du Michigan et du comté d'Essex, Ontario, par Télesphore Saint-Pierre, Les cahiers du Septentrion Éditeur, année
? Sillery (Québec Canada), Édition originale 1895, page 159.
3- Le troisième fils de Jean-Baptiste Legras sieur de Pierreville, seigneur et marchand, et de Geneviève Gamelin, Pierre
Legras de Pierreville (1738-1810), est né à Montréal et fut baptisé dans la paroisse Notre-Dame, le 18 novembre 1738. Ce
Pierre Legras fut marchand à Saint-François. Il hérita de son père, en 1768, de la seigneurie de Pierreville et ajouta
Pierreville à son patronyme. Par la suite, il s'établit à Boucherville. Lieutenant dans la milice du district de Montréal en
1779, il fut promu capitaine vers 1784 ; major rattaché à la milice de Boucherville en 1794, accéda au grade de lieutenantcolonel en 1802. Nommé l'un des commissaires chargés du recensement, en 1784, et juge de paix dans le district de
Montréal, en 1799. Obtint six cents acres de terre dans le canton de Godmanchester, en 1795. Élu député de Kent en
1792 ; appuya généralement le parti canadien. Ne s'est pas représenté en 1796. Décédé à Boucherville, le 22 juillet 1810, à
l'âge de 71 ans et 8 mois. Inhumé dans l'église Sainte-Famille, le 24 juillet 1810. Avait épousé dans la paroisse SainteFamille, à Boucherville, le 25 octobre 1779, Charlotte Boucher de la Bruyère, fille de René Boucher de la Bruyère, seigneur
de Boucherville, et de Louise-Renée Pécaudy de Contrecœur.
14- GAMELIN, Marie-Josephe née le 13 août 1714 et baptisée le lendemain, à Saint-François. Parrain/marraine : René Babie et
Marguerite Gamelin. Elle épousa un dénommé Catalogne.
Pierre Gamelin-Châteauvieux s'est établi
à Saint-François en 1690
Pierre Gamelain était à Saint-François durant la guerre contre les Iroquois entre 1687 et 1695.
Il a raconté, en cour à Trois-Rivières le 7 juillet 1704, qu'il demeurait dans le fort durant cette guerre.
C'est à Saint-François qu'il s'est marié pendant cette guerre le 8 janvier 1690, trois semaines avant le
départ de son beau-père, Jacques Maugras, pour l'attaque de commando de François Hertel contre
Salmon Falls, attaque qui eut lieu le 18 mars. Le beau-père Jacques Maugras est mort durant le retour de
cette expédition. Pierre Gamelin fut parrain à trois reprises en 1690, le 13 mars, le 18 juin et le 21
septembre à Saint-François.
Rapport d'arpentage, billet et acte de concession de la terre de Pierre Gamelin
-1695-03 les 25 et 26 : arpentage par Michel Lefebvre de Lasisseraye, de la terre qui sera concédée le 4
avril suivant. Cité dans 1704-07-07 transcrit plus bas, Banq en ligne TL3, S11, P2713.
«Instance entre le sieur Joseph Crevier de Saint-François, officier de la Marine, contre Pierre Gamelain
(Gamelin) Chasteauvieux (Châteauvieux), habitant de la seigneurie de Saint-François, défendeur, à la suite de la
sentence contradictoirement rendue en ce jour ordonnant qu’avant de faire droit la minute d’un contrat de
concession de terre fait par le sieur demandeur au défendeur sise en la seigneurie devant maître Séverin Ameau,
notaire, serait représentée avec commandement de la mettre en main de notre greffier en lui payant les
émoluments; Ameau répond qu’il est prêt à faire la recherche de la minute et la mettre au greffe en lui payant 24
sols de France; après lecture des pièces justificatives, le demandeur est débouté de sa demande et le défendeur
est déchargé du droit de commune; le demandeur est condamné aux dépens taxés à 8 livres et 15 sols de France,
dont 25 sols pour la sentence contradictoire, 4 livres et 10 sols pour trois jours du défendeur pour avoir été
appelé mal à propos et 40 sols pour le juge et 40 pour le greffier ( signé Tonnancour). - 7 juillet 1704.
Notes générales. En titre, il n'est inscrit que l'audience extraordinairement tenue le 7 juillet 1704 quatre heures
de relevée (après-midi). Le contrat a été fait devant les témoins Pierre Dutos (Duteau) et Lachapelle. On
mentionne une copie du contrat en papier signé de Ameau conforme et semblable à la la minute datée du 5
juillet 1696, un procès-verbal d’arpentage par Michel Lefebvre LeSiseraie (Lasisseray), arpenteur juré fait à la
requête du demandeur, d’une concession de terre en la seigneurie de 13 arpents de large au profit du défendeur
en date des 25 et 26 mars 1695, un billet du 4 avril audit an fait devant témoins les sieurs de Plangol (Planiol) et
Lachapelle où le demandeur reconnaît avoir donné au défendeur une terre en la seigneurie de 25 arpents de
profondeur par 13 arpents de large avec une île qui se trouve au-devant de la terre tirant dans la terre ferme du
côté du sud à la charge de payer tous les ans la somme de 8 livres, 3 chapons et 6 quittances au demandeur dont
une sans date par laquelle il quitte le défendeur de la commune et une autre du 11 novembre 1697 par laquelle il
décharge encore le défendeur de ses bestiaux. Registre no 7 des audiences de la Juridiction royale des TroisRivières, p. 92-93.»
Billet de concession
-1695-04-04 : billet de Joseph Crevier par lequel il concède une terre de 25 arpents de profondeur et 13
de front et une île qui se trouve devant à Pierre Gamelain. Voir aussi 1696-07-05 et 1704-07-07 ci-après.
Déposé chez le notaire Ameau 1696-07-05.
«Je certifie Joseph Crevier seigneur de Saint-François dans le lac Saint-Pierre avoir donné à Pierre
Gamelain une terre dans ladite seigneurie de vingt et cinq arpents de profondeur et treize arpents de
front et une île qui se trouve au devant de ladite terre tirant dans la terre ferme du côté du sud laquelle
dite terre je lui donnée et cédée au jourdhui quatrième avril 1695 dont il me doit payer tous les ans la
somme de huit livres et trois chapons pour droit seigneuriaux par an. En foi de quoi j’ai signé le présent (2
mots) faire et valoir ce que de raison à (2 mots) Planiol (2 mots) le Sr du bois (1 mot) ont tous (1 mot) fait à S. (1 mot)
ce 4 avril 1695.
(Signatures) Planyol
St François.»
Acte de concession suite au 4 avril de l'année précédente
-1696-07-05 : Ameau, concession de 13 arpents de front par Joseph Crevier à Pierre Gamelain dit
Châteauvieux (13x25 arpents). La terre concédée sur billet le 4 avril 1695 est ici enregistrée devant
notaire. Châteauvieux fut capitaine de milice. Cette terre est redevenue propriété des Crevier. Il en acquit
une autre dans le chenal Tardif. Un billet et des deux fragments. L’acte qui suit est reconstitué à partir de
deux fragments :
«Par devant Sévérin Ameau Notaire Royal en la juridiction des Trois rivières fut présent Joseph Crevier
seigneur de Saint-François faisant pour damoiselle Marguerite Hertel sa mère veuve de feu Jean Crevier
vivant seigneur de Saint-François de laquelle il a pouvoir, lequel a reconnu avoir donné et concédé par ces
présentes donne et concède à titre de cens et Rentes seigneuriales en pure roture du tout dès maintenant
et à toujours au sieur Pierre Gamelin de Chasteauvieux demeurant en ladite seigneurie de Saint-François
de présent en cette dite ville, lequel aussi présent et acceptant … audit lieu pour lui ses hoirs et ayant
cause, a reconnu et confessé tenir dudit seigneur de Saint-François de son bon gré et volonté UNE terre et
concession sise en ladite seigneurie de Saint-François en la censive dudit seigneur de l’étendue et
consistance de treize arpents de terre de front sur le chenail des sieurs de Planyol & de la Chapelle sur
vingt cinq arpents de profondeur, avec une île* qui se trouve au devant tirant dans la terre ferme du côté
sud
Pour de ladite concession présentement donnée circonstances ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------de
ladite
concession, en tant qu’il------------------------------------------------------------------------------------de chose à lui
appartenant (3 mots) aux charges et conditions suivantes c’est à savoir (1 mot) preneur ses hoirs et ayant
cause seront tenus de payer à l’avenir par chacun an, jour et fête de la Saint-Martin onzième novembre, au
manoir seigneurial (3 mots) la somme de huit livres en argent (2 mots) trois chapons vifs ou en leur juste
valeur -----------------------------------------------------------------------------------------plusieurs lignes illisibles ----------------------------------------------.»
* une île : voir 1704-07-07 et 1759-03-05 avec photo.
En 1700
(selon le Cahier de François Renoux conservé aux Archives du Séminaire de Nicolet cote
F238/E12/8, à la page concernant Claude Pinard, Louis Pinard et Pierre Gamelin),
Pierre Gamelin dit
Châteauvieux (lot n°72), avait un domestique du nom d'Antoine Laporte. Il
s'agit d'Antoine Laporte dit Saint-Georges du lot n°33 de l'île du Fort. Voir
ce lot.
Pierre Gamelin dit Chasteauvieux conteste le seigneur Joseph Crevier, son
cousin, sur l'obligation de payer des droits de commune. Il évoque l'époque
de la guerre durant laquelle on devait se réfugier dans le fort.
-1704-07-07: requête de Joseph Crevier, sieur de Saint-François, officier des troupes de la Marine,
demandeur, contre Pierre Gamelain (Gamelin) Chateauvieux(Châteauvieux), habitant dudit lieu de SaintFrançois, défendeur, pour que ce dernier soit condamné à lui payer les cens et rentes seigneuriales et
droit de commune qu’il lui doit pour une terre qu’il possède en la seigneurie de Saint-François depuis
qu’il en jouit en deniers ou quittances et de prendre le contrat de concession de la terre aux charges des
clauses ordinaires portées dans les contrats des autres habitants de la seigneurie; le défendeur prétend
ayant en ses mains une expédition qui ne l’oblige à payer le droit de commune que si ses bestiaux y
hébergent comme dans les temps de guerre quand chacun est obligé de se retirer dans les forts ce qu’il a
fait lorsqu’ils y ont hébergé, ainsi que les cens et rentes de sa terre comme il appert par les quittances qu’il
en a eues dudit sieur demandeur jusqu’au jour de la dernière Saint-Martin, et comme il est éloigné
d’environ une demie lieue de la commune ce n'est pas utile; le demandeur réplique que, comme le contrat
a été fait sans sa participation, il est cassé et résolu et le défendeur est tenu en semblable aux autres
tenanciers et de faire serment comme quoi les bestiaux n’ont point hébergé sur les terres non concédées
dépendantes de la seigneurie et, qu’à défaut, il soit condamné à lui payer 10 sols par chaque grande bête
et 5 sols pour celles de l’année de cens qu’elles y auront hébergé; il est ordonné que la minute du contrat
de concession sera présentée et donc que le sieur Ameau la mettra en main du greffier et sous son
récépissé en payant à Ameau ses émoluments. - 7 juillet 1704. Portée et contenu : en titre, il est inscrit
que l’audience est tenue par le procureur du Roi. Le contrat est daté du 5 juillet 1696 par maître Séverin
Ameau, notaire, et l’exploit du 26 juin dernier passé par Normandin, huissier. Registre no 7 des audiences
de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 91-92. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P2712.
-1704-07-07 : Instance entre le sieur Joseph Crevier de Saint-François, officier de la Marine, contre Pierre
Gamelain (Gamelin) Chasteauvieux (Châteauvieux), habitant de la seigneurie de Saint-François,
défendeur, à la suite de la sentence contradictoirement rendue en ce jour ordonnant qu’avant de faire
droit la minute d’un contrat de concession de terre fait par le sieur demandeur au défendeur sise en la
seigneurie devant maître Séverin Ameau, notaire, serait représentée avec commandement de la mettre en
main de notre greffier en lui payant les émoluments; Ameau répond qu’il est prêt à faire la recherche de la
minute et la mettre au greffe en lui payant 24 sols de France; après lecture des pièces justificatives, le
demandeur est débouté de sa demande et le défendeur est déchargé du droit de commune; le demandeur
est condamné aux dépens taxés à 8 livres et 15 sols de France, dont 25 sols pour la sentence
contradictoire, 4 livres et 10 sols pour trois jours du défendeur pour avoir été appelé mal à propos et 40
sols pour le juge et 40 pour le greffier (signé Tonnancour). 7 juillet 1704. Notes générales : en titre, il
n'est inscrit que l'audience extraordinairement tenue le 7 juillet 1704 quatre heures de relevée (aprèsmidi). Le contrat a été fait devant les témoins Pierre Dutos (Duteau) et Lachapelle. On mentionne une
copie du contrat en papier signé de Ameau conforme et semblable à la minute datée du 5 juillet 1696, un
procès-verbal d’arpentage par Michel Lefebvre LeSiseraie (Lasisseray), arpenteur juré fait à la requête du
demandeur, d’une concession de terre en la seigneurie de 13 arpents de large au profit du défendeur en
date des 25 et 26 mars 1695, un billet du 4 avril audit an fait devant témoins les sieurs de Plagnol
(Planiol) et Lachapelle où le demandeur reconnaît avoir donné au défendeur une terre en la seigneurie de
25 arpents de profondeur par 13 arpents de large avec une île qui se trouve au-devant de la terre* tirant
dans la terre ferme du côté du sud à la charge de payer tous les ans la somme de 8 livres, 3 chapons et 6
quittances au demandeur dont une sans date par laquelle il quitte le défendeur de la commune et une
autre du 11 novembre 1697 par laquelle il décharge encore le défendeur de ses bestiaux. Registre no 7
des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 92-93. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P2713.
* une île : voir 1759-03-05 et photo plus bas.
Pierre Gamelin vendit la terre paternelle à son fils. Plus tard vente annulée.
Prix : lui construire une grange.
-1728-07-13 : Petit, déclaration de Pierre Gamelin et Jeanne Maugras, sa femme, énumérant des biens
meubles qu'il y avait dans leur maison et qui appartiennent à Jeanne Gamelin leur fille.
-1728-07-13 : Petit, Pierre Gamelin dit Châteauvieux vend à son fils Antoine une terre de 3 arpents et 11
perches de front sur 25 de profondeur, devant sur la rivière, côté d'en bas les terres non concédées,
d'autre côté en haut le sieur Pierre Gamelin et Maugras son épouse. Rétrocédée aux donateurs 1729-0719.
«... furent présents en leurs personnes Pierre gamelin sieur Chateauvieux Capitaine de la milice de Saint
François et dame Jeanne maugras son epouse de luy autorisée demeurans a Saint François lesquels ont
reconnu et confessé avoir vendu ... a antoine gamelin leur fils ... savoir est trois arpens et unze perches de
terre de front sur vingt cinq arpens de proffondeur scis au fief et seigneurie dudit Saint François tenant
dun bout par devant sur la Riviere dudit Saint François, d'autre bout par derriere a ladite proffondeur,
d'un coté par en bas a la borne de la terre apartenant auxdits sieurs vendeurs ou ils sont presentement
demeurans, d'autre coté par en haut auxdits sieurs vendeurs, a eux apartenant pour leur avoir eté
concedée par deffunte dame marguerite hertel veuve de feu le sieur Crevier vivant seigneur dudit lieu...
moyenant que ledit sieur acquereur fera construire auxdits sieurs vendeurs une grange de cinquante
pieds de long sur vingt cinq pieds de large de poteaux de cedre enterre l'entourera de pieux de travers
fournira tout le bois necessaire pour faire ladite grange exepté treize poteaux de cedre que lesdits sieurs
vendeurs fourniront audit acquereur avec toute la longue paille et payera l'ouvier pour la couvrir quand
ledit acquereur l'aura (1 mot «helée»?), lesdits sieurs vendeurs donne a iceluy acquereur tous les debris de sa
vielle grange dont il se pourra servir pour construire ladite grange neuve du bois qui sera bien sain,
laquelle dite grange sera faite et parfaite pour engranger les grains de lannée prochaine ... fait et passé
audit Saint Francois maison dudit sieur Chateauvieux avant midy le treizieme jour de Juillet mil sept cent
vingt huit presence des sieurs pierre Babie sieur duperon et Jean Baptiste Crevier sieur decheneaux
coseigneurs dudit St francois temoins qui ont avec nous nore signé et lesdites parties ont declaré ne savoir
signer de ce enquis lecture faite suivant l'ordonnance pierre babie Dechenaux Petit nore Royal»
Pierre Gamelin donna à son fils Antoine une terre au chenal Tardif
avec la même condition : lui bâtir une grange.
-1729-03-11 : Normandin, don et abandon d'une concession au chenal Tardif, par Pierre Gamelin, de
Saint-François, et Marie-Jeanne Maugras, sa femme, à Antoine Gamelin, leur fils, dudit lieu. Condition : lui
bâtir une grange. Une concession de terre sise au chenal Tardif «contenant despuis une pointe a lautre
que le tout ledit Sieur gamelin fils a dit bien scavoir et sen est contenté ... et sobligeant ledit Sieur gamelin
fils de faire dans tout le cour de cette année une grange de la longueur de cinquante cinq pieds et de vingt
cinq pieds de largeur sur la terre ou demeurent a present lesdits Sr Chasteauvieux et son espouse ...».
-1729-06-26 : Raimbault fils, Michel et Eustache Gamelin-Châteauvieux frères, de Saint-François,
reconnaissent avoir une dette envers leur cousin Ignace Gamelin, marchand de Montréal.
Pierre Gamelin dit Châteauvieux décédé avant le 15 novembre 1735 on ne sait où.
2 - Antoine Gamelin dit Châteauvieux
Ancêtre des Gamelin-Châteauvieux de Saint-François-du-Lac et Pierreville.
Marié avec Angélique Hertel du lot 45 de l'île Saint-Jean.
Le fils Antoine Gamelin se désiste de la terre
que son père lui a vendue en 1728
-1729-07-19 : Petit notaire, rétrocession d'une terre de 3 arpents de front à Saint-François, par Antoine
Gamelin-Châteauvieux, dudit lieu, à son père Pierre Gamelin-Châteauvieux, capitaine de milice audit lieu, et
à sa mère Marie-Jeanne Maugras. Devant sur la rivière, côté d'en bas les terres non concédées, d'autre
côté en haut le sieur Pierre Gamelin et Maugras son épouse. Notaire Pierre Petit. Il s'agit sans doute des 3
arpents et 11 perches de terre de front située au centre de celle de 13 arpents de front concédée à ses
parents en 1696, lesquels 3 arpents et 11 perches avaient été vendus par Pierre Gamelin à son fils
Antoine devant le notaire Petit, 1728-07-13. (Partie du lot 72).
«Par devant le notaire Royal de la Juridiction des Trois Rivieres y residant soussigné et
themoins cy apres nommés fut present le Sieur antoine Gamelin dit Chateauvieux demeurant a Saint
françois lequel a Reconnu et Confessé avoir Retrocedé quitté transporté et delaissé par ces presentes des
maintenant et a toujours sans aucune garantie restitution de deniers ny recours quelconques sinon de ses
faits promesses et obligations seullement a Pierre Gamelin Sieur Chateauvieux capitaine de la milice dudit
saint francois et a dame Jeanne maugras son epouse de luy autorisée demeurant aussy audit Saint
François ses pere et mere savoir Trois arpents et Unze perches de terre de front sur Vingt Cinq de
profondeur scis au fief et seigneurie dudit Saint françois, tenant d'un bout par devant sur la Rivieres dudit
Saint françois, d'autre Bout par derriere aladite profondeur, d'un coté par en bas aux terres non
concedées, dautre coté par le haut audit Sieur Pierre Gamelin et maugras son epouse, qu'icelui Sieur
Pierre gamelin et maugras luy avoient vendus par contract passé par devant le notaire soussigné, les dites
Parties ont consenty Respectivement a ladite presente Retrocession et ont annulé et annullent par ces
dites presentes ledit contract de vente, qu'il soit denulle valeur et comme non fait, et ledit Sieur antoine
Gamelin dit Chateauvieux a remis es'mains desdits vendeurs la Grosse dudit contract de vente Car ainsy a
eté accordé entre les dites parties promettant Etc obligeant Etc Renonçant Etc fait et passé audit Saint
François maison dudit Sr Chateauvieux le dix neufvieme Juillet mil sept cens vingt neuf presence des S rs
pierre babie duperron et françois babie Sieur Chesneville demeurans audit lieu themoins qui ont avec
nous notaire signé et les dites parties ont declaré ne scavoir ecrire ny signer de ce Enquis suivant
lordonnance. fr Babie pierr babie Petit notaire Royal»
1729-07-19.
-1729-08-09 : à Montréal, sépulture de Joseph Gamelin, 30 ans, de Saint-François.
Contrat de mariage entre Pierre Gamelin-Maugras et Marie-Clémence
Dufrost de Lajemmerais. Présence d'officiers militaires, d'écuyers et de
nombreux marchands de Montréal
-1735-11-15 : Adhémar, contrat de mariage entre Pierre Gamelin-Maugras, demeurant à Montréal et natif
de Saint-François au lac Saint-Pierre, fils de feu Pierre Gamelin marchand et bourgeois de Saint-François,
et de Marie-Jeanne Maugras, et Marie-Clémence Dufrost.
«Par devant les Nores royaux de la Juridictions Royalle de Montreal y Residant soussigné fit present Sr.
pierre Gamelin maugra marchand de cette ville natif de St francois au Lac St pierre fils de feu le Sr. pierre
gamelin marchand et Bourgeois dudit lieu de St. françois et Dame marie Jeanne maugras Ses pere et mere
D'une part Et Dame marie Renée Le Gautier de Varenne faisant et stipulant en cette partie pour
Damoiselle Marie Clemence Dufrost de la Jemmeray fille de feu Christophe Dufrost escuyer S r de
Lajemmeraye vivant Capitaine d'une Compagnie Des trouppes du Dettachement de la marine a ce present
et de son consentement D'autre part Lesquels parties ont fait ensemble les accords et conventions de
lavis et agrement de leurs parens et amis cy apres nommez Scavoir de la part dudit S r. maugra futur
epoux de laditte Dame Jeanne maugra sa Mere Sr. michel gamelin Gaucher Damoiselle Genevieve Gamelin
epouse du Sr. J. B. Le gras marchand de cette ville Ses frere et soeur Sr. Ignace gamelin ancien marchand et
Bourgeois de cette ville et margueritte Le moyne son epouse son oncle et sa tante S r Ignace Gamelin fils, et
Damoiselle Louise Dufrost son epouse Sr Jean françois maillot aussy marchand et Damoiselle Charlotte
Gamelin son epouse, Sr Jean Baptiste Godefroy Escuyer et Damoiselle Jeanne Grandmesnil son epouse
tous cousins et comme dudit futur epoux Sr. Louis Damour escuyer Sr. de Clignancourt et alexis lemoyne
moniere marchand de cette dite ville ses amis Et de la part de laditte Damoiselle future epouse de ladite
Damoiselle marie Renée le gautier sa mere, Damoiselle marie margueritte Dufrost M youville, Jacques
René le Gautier Escuyer Sr. de varennes Lieutenant D'une compagnie desdites trouppes et Dame Marie
Jeanne Lemoyne de Ste. Elenne; Dame magdeleine gautier de Varenne veufve de feu le Sr. petit de
Levilliers* Capitaine desdites trouppes oncles et tantes; Nicolas Joseph denoyelle Escuyer Capitaine
desdites trouppes et Dame Charlotte delevilliers son epouse, Joseph marie Rocbert Garde magazin du
Roy; Et Dame margueritte de Levilliers son epouse, Etienne Rocbert Escuyer Sr. de Lamorandiere officier
desdites trouppes Et dame margueritte de puigibaut son epouse Sr. antoine Busquet marchand Et
Damoiselle Louise de Levilliers son epouse, Sr. francois soumande aussy (1 mot) et Dame Charlotte le
Gautier son epouse Et Damoiselle Catherine Le Gardeur tous cousins et cousine (---------------------------------------------3 pages------------------------------------------------------) fait et passé audit montreal maison du Sr Gamelin fils L'an mil sept
cent trente cinq le quinziesme novembre apres midy Et ont lesdits futurs epoux et autres sus nommes
signés avec lesdits notaires Lecture faite suivant Lordonnance (suivent les nombreuses signatures)
Declare ledit futur epoux qu'il a luy appartenant la somme de vingt cinq mil livres de laquelle somme Il
veut et entend que celle de quinze mil livres lui tienne nature de propre a luy et aux siens de son costé et
ligne/
* Claude Charles Petit de Le Villiers
-1746-10-17 : vente d'une terre de 2 arpents de front, au chenal Tardif, par Antoine GamelinChâteauvieux, de Saint-François, à André Allard. Notaire Louis Pillard.
-1754-05-01 : Pillard, vente par Marguerite Gamelin, d'Yamaska, veuve de Jean Petit, seigneur d'Yamaska,
de tous ses biens immeubles dans la seigneurie Saint-François qui luy sont échus par le décès de feu Sr
Pierre Gamelin, son père, à Augustin LaRoche, son gendre résidant à Yamaska. Prix : 250 livres. JosephJacques Gamelin n'est pas présent.
Une petite île à foin vis-à-vis le débarquement des Abénakis
-1759-03-05 : Pillard notaire, concession d'une petite île à foin située dont il jouit depuis plusieurs années,
vis-à-vis le débarquement du village des Sauvages, par Louis Crevier dit Deschenaux, seigneur en partie
de Saint-François, faisant tant pour lui que pour ses cohéritiers, coseigneurs de Saint-François, à Antoine
Gamelin dit Châteauvieux, de Saint-François. Il est écrit que ses père et mère possédaient cette île avec
promesse de légaliser cette possession. Signatures : Louis Deschenaux, Desrosiers, Joseph Brisebois,
Châteauvieux et Pillard.
«... une petite isle* a foin vis a vis le debarquement du village des Sauvages telle et ainsy quelle se poursuit
et comporte sans en rien reserver ny retenir au Sr antoine gamelin chateauvieux residant audit St. francois
y residant de present en cette ville a ce present et acceptant preneur audit titre pour luy ses hoirs et ayant
(cause) a lavenir en jouir faire et disposer en toute propriété ainsy que bon luy semblera au moyen des
presentes lequel a dit et declaré le tout bien scavoir et connoitre pour en etre en jouissance depuis
plusieurs années et cy devant possedée par deffunt ses pere et mere sans titre avec promesse des
presentes a la premiere commodité ...».
* une petite île : voir 1696-07-05 et 1704-07-07.
Photo vers 1910, village d'Odanak des Abénakis, vu de la terre ancestrale des Gamelin-Chasteauvieux (lot
72). On aperçoit vers la gauche un lieu d'embarquement et de débarquement à Odanak. Musée McCord
cote MP-0000.1136.6
Comme son père Pierre, Antoine Gamelin dit Chasteauvieux
et sa fille pratiquaient la traite des fourrures avec les Abénakis.
-1760-05-18 : mention de la traite des fourrures que pratiquait Antoine Gamelin (fils de Pierre Gamelin
dit Châteauvieux et d'Angélique Hertel) dans le contrat de mariage de Charles Crevier de Saint-François
coseigneur, veuf de Charlotte Diel et père de 2 enfants, avec sa fille Angélique Gamelin dit Châteauvieux
le 18 mai 1760 devant le notaire Louis Pillard.
«... lesdits Sr. gamelin et son espouse ont dit et declaré quils sont dépositaires de la somme de quinze cent
livres appartenant a ladite future espouse leur fille provenant de ses epargnes et gain de ses travaux et
traite avec les Sauvages laquelle somme ils promettent de livrer audit futur espoux le lendemain des
espousailles ... laquelle somme survivant ladite future espouse ledit futur espoux sera prelevé sur tous les
biens tant meubles quimmeubles pour luy tenir lieu de propre a ses enfants si aucuns sont et Et ledit futur
espoux survivant ladite future espouse luy fait par ces presentes donnation pure simple et entrevifs tant
de ladite somme de quinze cent livres que des immeubles et droits seigneuriaux sus mentionnés sans en
rien reserver ny retenir a ce acceptant ledit futur espoux Et ledit futur espoux pour indemniser ladite
future espouse des peines et soins quelle prendra pour lEducation de ses enfants issus de son premier
mariage lesquels seront nourris et elevés aux despens de ladite future communauté ...»
Vente d'une terre par Antoine Gamelin-Chasteauvieux et sa femme
à leur fils Pierre Gamelin-Chasteauvieux
entre André Allard et Pierre Labonté au chenal Tardif
-1764-08-27 : Rigaud, vente d'une terre par Antoine Gamelin-Châteauvieux et Angélique Hertel, sa femme,
dudit lieu, à Pierre Gamelin-Châteauvieux, leur fils demeurant chez son père. Une terre au chenal Tardif
entre celle d'André Allard et celle de Pierre Labonté. Prix : bâtir une maison aux vendeurs, ses parents,
dans les 15 mois suivants, clef en main.
«... une terre size et située en laditte seigneurie (4 mots) au lieu vulgairement apelé le chenail tardif joignant
dun coté andré alard et de lautre coté pierre labonté et de profondeur au desir du titre de concession ...
AU SIEUR Pierre Gamelin dit chateauvieux leur fils a ce present et acceptant acquereur pour luy ses hoirs
et ayant causes alavenir aussy demeurant chez mondit sieur ... cette vente cession transport et
delaissement ainsy faite a la charge des cens et droits seigneuriaux deub envers le seigneur ... Outre pour
et moyennant que ledit sieur acquereur fera ou fera faire jugé quil (3 mots) et bien recevable une maison de
vingt huit pieds caré assise sur un (resolage ?) de deux pieds hors de terre ( en marge : «de pierre») bon et
solide sur laquelle ditte maison sera levé en bon bois loyal en colombage de pain caré ycelle maison faite
et parfaite la clef a la main (1 mot) et bien recevable sans aucune chose (1 mot) pous sa perfection faite et
parfaite avec cheminée de pierre bien et valablement faite bonne et solide de facon quil en soit (5 mots)
pourquoy ledit acquereur sera tenu obligé et soblige de livrer ycelle maison faite et parfaite la clef a la
main sans aucune chose (2 mots) il soblige par ces presentes pour de la St michel prochain ... lesdits vendeur
et venderesse ont transporté et transportent aususdit acquereur leur fils lequel cera aidé par son frere
joseph suivant lacte faite en son nom a cette fin ses hoirs et ayant causes a lavenir ... fait et passé a St
francois le vingt sept aout mil sept cent soixante quatre maison desdits vendeur et venderesse apres midy
en presence des Srs francois belisle pere et fils lesquels avec lesdits vendeurs et venderesse et acquereur
ont signé avec moy notaire de ce enquis lecture faite suivant lordonnance/ chateauvieux angelique
hertel pierre gamelin gamelin francois germain belisle
Basile belisles Rigaud Nore Royal»
Vente de la terre ancestrale par Antoine Gamelin-Chasteauvieux et
Angélique Hertel à leur autre fils, Joseph Gamelin-Chasteauvieux.
-1764-08-27 : Rigaud, vente d'une terre à Saint-François par Antoine Gamelin-Châteauvieux et Angélique
Hertel, sa femme, à Joseph Gamelin-Châteauvieux, leur fils. Dans la grande terre entre François Germain
dit Belisle et Augustin Laroche (établi à Yamaska par la suite).
«... une terre size et située a St francois au lieu vulgairement apelé la grande terre joignant dun coté au sieur
francois germain belisle et de lautre coté a augustin la Roche et de profondeur ... au sieur joseph leur fils
demeurant en leur maison et deux susdit autorisé a leffet des presentes acquereur pour luy ses hoirs et
ayant cause alavenir tel quel a dit ce que a luy vendu bien connoitre pour lavoir vu et visité dont content
et satisfait... cette vente ainsy faite moyennant que le susdit acquereur aide son frere de toutes ses
capacités et forces a faire et parfaire une maison de vingt huit pieds caré suivant et conformement aux
conventions faites en lacte de vente audit Sr pierre son frere ce jour par lesusdit notaire laquelle il sera
tenu faire et parfaire la clef en main conjointement avec sondit frere ce a quoy il ces obligé et soblige
solidairement avec sondit frere sans aucune chose excepter ... ycelle livrable et bien recevable de la St
michel prochain en un an prefixe sans que rien y puisse manquer conjointement comme sidessus dit le
tout livrable et recevable sous bonne et valable quittance faire en ce tems et pour assurer de tout ce que
dessus lors quil cera en age de majorité sera tenu obligé et soblige de gréer et satisfaire ces presentes
pour validité de ses engagement a ce que faite par ses presentes ...»
-1766-10-07 : Rigaud, concession d'une terre de 3 arpents de front sur 25 arpents de profondeur par
Joseph Crevier, seigneur de Saint-François, à Pierre Gamelin-Châteauvieux, dudit lieu.
-1768-07-14 : Robin, Antoine père, inventaire des biens d'Antoine Gamelin-Châteauvieux. Extrait. Pas de
mention de terre au chenal Tardif.
-1769-07-10 : Robin, Antoine père, notaire, inventaire Gamelin-Châteauvieux. à la requête de sa veuve,
Angélique Hertel.
-1770-11-25 : Robin, Antoine père, notaire, contrat de mariage entre Pierre Gamelin-Châteauvieux et
Madeleine Cartier.
-1770-11-26 : Saint-François, mariage de Pierre Gamelin-Châteauvieux, fils d'Antoine GamelinChâteauvieux et d'Angélique Hertel, avec Madeleine Cartier. Veuf il se remariera avec Élisabeth
Bourgouin le 5 septembre 1780 à Yamaska.
-1780-08-12 : Robin, Antoine père, notaire, inventaire des biens de Pierre Gamelin-Châteauvieux et
Madeleine Cartier.
«Premierement six arpents moins un quart de terre de front sur vingt cinq de proffondeur sur laquelle il y
a de terre faite a la charue de quoy semer vingt six minots de bled et sur laquelle terre est batie une
maison de vingt pieds sur vingt sept de pieu sur pieu couverte en planche dont moitié couverture double
et lautre simple garnis de ses chassis vitré ferrure Planché et cloison une grange de pieu sur pieu couverte
en paille de 42 pieds sur 24 une (1 mot) Baterie, une etable idem de 28 sur 18 une ecurie idem de 26 sur
douze Une laiterie idem de douze pieds quarré Un poulaillé de 11 pieds quarré une soult a cochon de 18
pieds sur douze Le tout ferré pour Memoire cy ... Memoire
Item deux perches neuf pieds de terre de frond sur la proffondeur de cinq arpant en valeur Une grange en
communs de (1 chiffre) sur 18 cy Memoire
Item un quart de terre de front sur environ trois arpents de proffondeur cy scitué dans lisle du fort
Mémoire
-1782-03-04 : Robin, Antoine père, notaire, Vente par Michel Ridechot et sa femme Marguerite Crevier de
Saint-François à Charles Crevier de Saint-François, frère et beau-frère, leurs prétentions dans l'île Blazon.
«... Cest a scavoir deux arpents de terre de frond sur la proffondeur de vingt cinq arpents a prendre et
detacher dune concession luy appartenant scituée en la Seigneurie de St. Francois tenant dun costé au Sud
au Sieur Pierre Gamelin frere d'autre costé au Nord a laditte dame venderesse Par devant a La Riviere
St.Francois et par la Proffondeur en fin desdits vingt cinq arpents sans aucun Batiment (...) »
Les enfants de Pierre Gamelin-Chasteauvieux établis à Montréal
Les Gamelin, marchands de fourrures, sont beaucoup impliqués comme engageurs dans plus de 210 contrats d'engagement à
Montréal entre 1688 et 1758.
Le plus important, Ignace Gamelin, fils de Michel Gamelin et de Marguerite Crevier et neveu du seigneur Jean Crevier, habitait à
Montréal.
Son frère Pierre Gamelin dit Châteauvieux, de Saint-François, a vu quelques-uns de ses six fils devenir marchands de fourrures et
engageurs pour ce commerce : ce sont Pierre Gamelin-Maugras, Michel Gamelin-Gaucher et Laurent-Eustache Gamelin. Les trois
autres, Jacques-Joseph Gamelin marchand à Saint-François puis à Montréal, Antoine, cultivateur dans la seigneurie Saint-François
en face d'Odanak, et Jean-Baptiste mort vers 1730 à l'âge de 33 ans.
Les Gamelin sont impliqués chez les notaires de Montréal dans des centaines de contrats d'engagement de voyageurs pour la
traite des fourrures.
Les contrats de mariage des Gamelin :
-1681-11-16 : Maugue, contrat de mariage de Léger Hébert et Marguerite Gamelin, fille de Michel Gamelin
et Marguerite Crevier.
-1690-01-08 : à Saint-François, mariage religieux de Pierre Gamelin-Chasteauvieux 23 ans et MarieJeanne Maugras 20 ans durant le conflit franco-iroquois. Contrat de mariage non trouvé (s'il existe).
-1720-12-01 : Michel Lepailleur notaire, contrat de mariage de Jacques-Joseph Gamelin, fils de Pierre
Gamelin Châteauvieux et Marie-Jeanne Maugras, avec Angélique Giasson.
«Par devant le notaire Royal de lisle de montreal a Villemarie soussigné et tesmoins cy bas nommez
furent presents en leurs personnes le Sieur Joseph Gamelin demeurant en la seigneurie de S t. François du
Lac St pierre fils du Sieur pierre gamelin, et de dame mariejeanne maugras de present en cette ville pour
luy et en son nom dune part ; Et angelique giasson fille mineure et agée de vingt ans de deffunt Sr jean
giasson et de damoiselle marie anne lemoine ses pere et mere...»
Présents entre autres : l'oncle Ignace Gamelin, marchand bourgeois de Montréal et Marguerite Lemoine
sa femme, François Hertel écuyer lieutenant réformé dans les troupes de la marine, François-Xavier
Hertel sieur de Lafresnière, lieutenant d'une compagnie des troupes du détachement de la marine et sa
femme Charlotte Godefroy de Lintôt.
-1724-12-17 : Raimbault, à Montréal, contrat mariage entre Charlotte Gamelin, fille d'Ignace Gamelin et
Marguerite Lemoine, et François Mailhot. Entre autres étaient présents quatre frères et une sœur de la
future épouse : Jacques Gamelin (1697-1730), Ignace Gamelin (1708-1771), Louis Gamelin (1704- ?),
Joseph Gamelin (1708-1730), et sa sœur Madeleine Gamelin (1700-1727).
-1735-11-15 : Adhémar, contrat de mariage de Pierre Gamelin-Maugras, demeurant à Montréal et natif de
Saint-François au lac Saint-Pierre, fils de feu Pierre Gamelin marchand et bourgeois de Saint-François, et
de Marie-Jeanne Maugras, avec Marie-Clémence Dufrost. Présents entre autres son frère Michel GamelinGaucher et sa sœur Geneviève Gamelin, son cousin Ignace Gamelin ancien marchand et bourgeois de cette
ville (Montréal) et sa femme Marguerite Lemoine, ses oncle et tante, son cousin Ignace Gamelin fils et sa
femme Louise Dufrost, Jean-François Mailhot et sa femme Charlotte Dufrost etc. Pierre Gamelin-Maugras,
le nouveau-marié, déclara avoir à lui 25,000 livres dont 15,000 entreront dans la communauté de biens.
Fait et passé dans la maison du Sr Gamelin fils.
Les 5 fils et 11 petits-fils de Michel Gamelin dit Lafontaine
et de Marguerite Crevier sœur du seigneur Jean Crevier,
et portant le patronyme Gamelin :
1- Joseph Gamelin fils de Michel Gamelin et Marguerite Crevier ou d'Ignace Gamelin fils et de
Marguerite Lemoine. Contrat d'engagement 1694-06-09. On ne sait pas ce qui est advenu de lui par après.
2- Ignace Gamelin fils de Michel Gamelin et Marguerite Crevier,
et ses 4 fils Jacques, Ignace, Joseph et Louis.
Gamelin Ignace, père, Ignace Gamelin, né à Batiscan, fils de Michel Gamelin et de Marguerite Crevier,
marié en 1693 à Batiscan et inhumé à Montréal 1739-01-09. Frère de Jean-Baptiste Gamelin dit Launière
et de Pierre Gamelin dit Châteauvieux de Saint-François. Il a travaillé avec son fils Ignace baptisé le 10
décembre 1698 à Batiscan. Voir sa biographie dans Dictionnaire biographique du Canada en ligne.
(1663/64-1738), Voir sa biographie dans Dictionnaire biographique du Canada en ligne. 1715-08-25, 171604-04, 1716-04-07 (2 actes), 1716-09-09 etc.
A-Gamelin, Jacques-Alexis, l'aîné des fils, 1715-08-26, 1715-09-02, 1717-09-03, 1730-06-10, 173006-11 (2 fois), baptisé à Batiscan 1697-06-14, fils de Ignace Gamelin et de Marie-Marguerite
Lemoine. Il a fait partie de la quinzaine de témoins qui ont fait une déposition dans un procès à
Trois-Rivières. Jacques Gamelin est dit demeurer à Trois-Rivières en cette année 1715, entre le 2
mars le 16 avril et il a signé «J. Gamelin». (Procès en appel entre Pierre de Lestage, marchand, requérant, et Pierre
Trottier, sieur Désaulniers, marchand, intimé, au sujet de la qualité de la farine fourni par ce dernier. - 2 mars 1715 - 16 avril 1715. Banq
en ligne Cote : TL4,S1,D1677).
On le désigne comme « Jacques Gamelin demeurant en cette ville agé de dix sept ans».
Serait décédé célibataire dans les Pays-d'En-Haut vers 1730, dernière année le mentionnant vivant. -1723-0414 : échange et société entre Jacques Gamelin et Claude Caron, à la Baie des Puants, en présence de M. de
Montigny, commandant, et du Père Chardon, S.J.
C-Gamelin, Joseph. Désigné comme frère d'Ignace fils dans une reconnaissance de dette en date de 1729-0626 devant Raimbault fils notaire. Voir aussi Raimbault 1727-09-03.
D- Gamelin, Louis, (1704 - ?), fils d'Ignace Gamelin et de Marguerite Lemoine. Engagement 1726-0523.
3- Pierre Gamelin dit Châteauvieux, établi à Saint-François, fils de Michel Gamelin
et Marguerite Crevier, et ses 7 fils : Joseph-Jacques, Eustache, Pierre, Antoine,
Jean-Baptiste et Michel. Voir ce Gamelin au lot n°72.
A - Gamelin, Jacques- Joseph (lot Maugras, n°39, île Saint-Joseph), né 1691-03-07 Saint-François.
Fils de Pierre Gamelin dit Châteauvieux. Marié à Jeanne-Angélique Giasson 1720-12-02 à Montréal.
Engagement 1727-09-03. Son fils Pierre fut un grand marchand de fourrures à Montréal.
B - Gamelin, Laurent-Eustache. Né vers 1695. Fils de Pierre Gamelin dit Châteauvieux. Dans le
contrat d'engagement devant Adhémar 1729-06-26, Michel et Eustache Gamelin sont dits être les
deux frères. Engagements 1729-06-26, 1734-06-09, 1736-05-24 (2 fois), 1736-05-25 (2 actes),
1738-05-13, 1738-06-06.
C - Gamelin-Maugras, Pierre. Né vers 1697 à Saint-François. Fils de Pierre Gamelin dit Châteauvieux.
Décédé 1757-07-02 Montréal. Engagé et engageur 1724-05-01, 1724-05-21, 1724-05-23, 1727-0423, 1729-06-14, 1734-05-21, 1736-05-22, 1736-05-24, 1737-06-18, 1741-03-18, 1741-05-01,
1741-05-07, 1741-05-11, 1741-05-12, 1741-05-17, 1741-05-18, 1741-05-25 (3 actes) etc.
D - Gamelin, Antoine, né 1702-02-09 à Saint-François. Marié avec Angélique Hertel 1733-07-20 à
Saint-François. Résident sur la terre paternelle, lot 72.
E - Gamelin, Jean-Baptiste, né en 1709-05-02 Saint-François. Parrain de son neveu à Saint-François
1725-02-12.
F - Gamelin dit Gaucher, Michel ou Gamelin, Michel, né vers 1712 à Saint-François. Fils de Pierre
Gamelin dit Châteauvieux. Dans le contrat d'engagement devant Adhémar 1729-06-26, Michel et
Eustache Gamelin sont dits être les deux frères. Mentionné dans les engagements aux dates
suivantes : 1729-06-26, 1734-05-21, 1736-05-21, 1736-05-22, 1736-05-25, 1738-05-13, 1738-0606, 1741-05-17 (2 actes), 1741-05-18 (3 actes), 1741-05-22 (2 actes), 1741-05-23, 1741-05-24,
1741-05-28, 1741-06-06 etc.
G- Gamelin, Joseph. Né 1699 à Saint-François. Il est décédé célibataire à Montréal 1729-08-09 et il est écrit
dans les registres qu'il avait 30 ans lors de son décès à Montréal et qu'il était résidait à Rivière Saint-François.
4- Michel Gamelin, fils de Michel Gamelin et de Marguerite Crevier. -Gamelin, Michel,
Né vers 1674. Il était à Duluth (à l'ouest de Michillimakinac) aux confins du Lac Supérieur en 1694-1695
avec Jean Leroy, Jacques Jobin, Jean-Baptiste Gastineau-Duplessis, Simon Baillargé et Charles Cusson. .
Engagement 1694-06-09.
5- Jean-Baptiste Gamelin dit Launier, frère de Pierre Gamelin dit Châteauvieux Gamelin dit Launier, Jean-Baptiste. Fils de Michel Gamelin et Marguerite Crevier. Engagement 1691-08-31.
Voir ce Gamelin au lot n°70.
Le cousin Ignace Gamelin, 33 ans, avait un esclave noir nommé Jacques-César
«1731, le 11 janvier, Angélique (une Noire) a accouché d'un garçon baptisé sous le prénom « Eustache ; régresse de
M. Francheville ». Le père est un autre esclave, Jacques-César, qui appartenait à la famille Gamelin. L'enfant ne
survécut pas plus d'un mois.
Baptême d'Eustache fils de l'esclave noir Jacques-César appartenant à Ignace Gamelin le 11 janvier 1731 : «L’onsieme
Janvier Mil Sept Cent trente un ont eté Suppliés Les Ceremonies du bapteme a Eustache né sur les neuf heures du
matin du même jour et ondoyé par Jeanne Brossard veufve d’henry Catin sage femme, fils de Cesar nêgre de
Monsieur ignace Gamelin et de Angelique nêgresse de Monsieur frangeville [Francheville], non Mariés. Le parrein a
eté Simon Mongino bedeau et la Maireine jeanne Brossard, qui ont Signé avec nous. Mongino janne brossard M
falcoz le prêtre»
Sépulture d'Eustache fils de l'esclave noir Jacques-César appartenant à Ignace Gamelin le : «le douzieme jour de
février mil sept cent trente un a eté inhumé par moy prestre du seminaire de Villemarie le corps d’Eustache agé
d'environ un mois fils de Cesar nègre de Monsieur Ignace Gamelin et de Marie Josef negresse de Monsieur
francheville en presence de Monsieur Ruffin pretre et de simon Mongino bedeau soussignes [signé]Ruffin prestre
[signé] Mongino [signé] JBouffandeau prt»
Source : Archives nationales du Québec, Centre de Montréal, Registres d'état civil, CE 601, État civil, paroisse NotreDame de Montréal, Baptêmes d'Angélique et de ses enfants, 1730, 1731.
Le cousin Ignace Gamelin présent au mariage de son esclave noir
-1763-01-15 : Longueuil, mariage de Jacques César, esclave noir d'Ignace Gamelin avec Marie, l'esclave
noire de la veuve et baronne de Longueuil. Ignace Gamelin et la baronne ont assisté à leur mariage.

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