Rapport n 3 sur les entreprises du secteur financier a

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Rapport n 3 sur les entreprises du secteur financier a
SECOD :
Base de Données sur le Contribuable Urbain.
3- LES ENTREPRISES DU SECTEUR FINANCIER
A DOUALA
Collection « Entreprises & Territoire ».
RAPPORT PROVISOIRE D’ETAPE n°3.
Mars 2006
2
SECOD :
Collection « Entreprises & Territoire à Douala »
3
AVANT-PROPOS :
O
n peut se demander pourquoi nous avons choisi d’ouvrir les premières pages de la
constitution de notre base de données sous une Collection intitulée « Entreprises & Territoire à
Douala ». Pour nous, cependant, la raison en est toute simple. C’est, fondamentalement, parce que
l’observation d’une économie locale n’a de sens que parce qu’elle apparaît comme un
préalable à l’action.
Dit autrement, cela revient à reconnaître qu’il y a un lien indéfectible entre l’Economique et
l’aménagement-urbanisme. Car les entreprises, comme toutes autres formes d’unités organisées sur
une Commune, ne vivent pas sur « pilotis » dans un espace aérien. Mais elles occupent bien une
portion du territoire et avec laquelle elles sont en interaction dynamique. Aussi, le travail de
l’O.S.E.E.D se situe-t-il également au carrefour entre l’Economique et l’aménagement-urbanisme et où
il rejoint parfaitement les postulats majeurs de ce dernier. Ceux-ci, comme le rappellent assez
*
éloquemment D. MATOUZET , par exemple, se résument ainsi qu’il suit :
-l’aménagement-urbanisme est un champ de connaissances (toutes aussi empiriques que
théoriques incluant savoirs et savoir-faire) portant sur l’espace, ses composantes et ses
transformations éventuelles,
-il se donne comme moyen la transformation de l’espace et/ou des éléments qui le composent,
en vue d’une amélioration (spatiale ou plus large) souhaitée par rapport à un état initial jugé
améliorable,
-en outre comme réflexion, l’aménagement-urbanisme se concrétise sur le terrain dans l’action.
Il est donc à la fois, prescriptif (« il faut faire cela ») -ce qui pose le problème de la
responsabilité- et, normatif,
-comme l’Economiste, l’aménageur-urbaniste ne peut savoir, à priori, où s’arrête le champ de
son action.
Le travail de l’économiste et, à travers lui, celui de l’O.S.E.E.D., rejoint donc foncièrement celui de
l’aménageur-urbaniste dès lors qu’il ne s’agit pas seulement de présenter des analyses (au travers
des modèles descriptifs et/ou explicatifs), mais également de proposer des pistes pour l’action à
mettre en œuvre.
Et cela suppose, bien entendu, des choix :
-quant aux objectifs à atteindre : et qui peuvent même être contradictoires entre eux,
-quant aux moyens à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs, ou encore
-quant à la forme de cette mise en œuvre : dans des processus longs, complexes et/ou
collectifs, ou même seulement dans le support proposé pour le déroulement de toute action.
Ainsi donc, le choix d’une Collection intitulée « Entreprises & Territoire à Douala » situe
volontairement l’observation et l’analyse des producteurs locaux des biens et services non dans le
sens de l’inquisition, mais bien dans celui de la nécessité d’éclairer l’Exécutif Communautaire dans
l’action. D’autant que parallèlement, la « mondialisation » oblige aujourd’hui, et plus encore qu’hier, à
mieux connaître l’espace « à soi » pour pouvoir faire face aux forces hétéronomes extérieures. A cet
égard d’ailleurs, et vis-à-vis des autres grandes métropoles de la côte ouest africaine ( DAKAR,
ABIDJAN, LIBREVILLE,….. ) , Douala ne saurait construire, ou même seulement, sauvegarder sa
compétitivité territoriale en ignorant les principales caractéristiques de son économie locale voire,
celles spécifiques de son espace intérieur de production.
*
D. MATOUZET (2002) : Normativité et interdisciplinarité en aménagement - urbanisme, in RERU, vol. IV,n°4, pp.619/641.
4
INTRODUCTION
Comme dans la plupart des villes contemporaines la physionomie de Douala est, de plus en
plus, marquée par une diminution des effectifs des densités de populations en son centre, et
par une croissance démographique et de l’espace occupé par la population (et/ou les
emplois), repoussant ainsi les frontières initiales de la ville. De moins en moins importants
dans le centre, les taux de croissance démographique deviennent élevés en périphérie(1).
Cette évolution dispersée de ménages (même si, dans le même temps, on observe que ces
derniers tendent plutôt à diminuer de taille(2)) entraîne également celle de certaines activités
et se trouve aussi à l’origine de nombreuses opportunités. Certains Arrondissements de la
ville situés dans des espaces périurbains, autrefois soumis à un exode rural
(BONAMOUSSADI, NKOLBONG, LOGBABA, ….) connaissent désormais l’arrivée de
nouveaux ménages et, dans certains cas, d’emplois nouveaux. Car cette migration
s’accompagne, bon an mal an aussi, de la mise en place des services de proximité et donc,
d’unités de prestations, aux ménages ou même parfois de la production de biens locaux(3).
De façon générale, l’on sait que la physionomie de la ville renvoie également au choix de
localisation des ménages et des activités (ou des entreprises). Dans ce sens, la
configuration spatiale actuelle des entreprises de Douala apparaît également comme une
des variables explicatives de la configuration de la ville. En d’autres termes, la localisation
spatiale des entreprises ici apparaît comme faisant partie des forces centrifuges et
centripètes à l’origine de la configuration actuelle la population de la ville.
A cet égard la Théorie Economique, notamment à travers son modèle standard de
« l’économie urbaine », offre également un cadre d’intelligibilité des choix de localisation des
ménages qui, toutefois, ne semble répondre entièrement au cas de Douala. En effet,
ce « modèle » explique la configuration spatiale urbaine de la population par des facteurs
déterminants assez précis, à savoir :
-
une baisse des coûts de transport : (ce qui entraîne un effet-prix et un effetrevenu) qui conduit à une augmentation de revenu des ménages,
une augmentation de la population, et
une répartition des aménités qui, très souvent, peuvent constituer une force
centrifuge ou centripète selon leur nature.
Grâce à ces variables déterminantes, et moyennant des hypothèses diverses relatives à la
fois :
- à la forme des fonctions de production de logement et de la demande de
logement, mais aussi
- à une distribution de revenus,
(1)
On notait ainsi qu’en 2002, par exemple, la population de Douala III et Douala V représentait 64% de la population totale de
la ville, contre moins de 55% en 1987 lors du second recensement général de la population ( INS (2003) : enquête sur le cadre
de vie des populations de Yaoundé et de Dla. en 2002, vol IIB, Résultats pour la ville de Dla ; Yaoundé, Juillet., P. 30). Et le
recensement général de la population et de l’habitat initié à partir du 11 novembre 2005 devrait logiquement confirmer cette
évolution.
(2)
Le taux moyen des personnes vivant dans un ménage à Douala est passé de 5,2 en 1996 à 4,4 en 2002 (INS (2003), op. cit.
P. 31). Une tendance qui, elle aussi, devrait bientôt être confirmée par les résultats du RGPH de novembre 2005.
(3)
Bien entendu, cette évolution entraîne aussi de nombreux autres problèmes dont le recours constant et croissant à la voiture
ou à l’usage des « Ben-skins » comme modes de transport. Ce qui se traduit, entre autres, par une augmentation de la
pollution. La congestion liée aux déplacements quotidiens à Douala est également aujourd’hui synonyme de « temps perdu »,
et dont le coût pour la Collectivité devrait d’ailleurs pourvoir désormais être également calculé par rapport au PIB (national ou
local) par exemple. Ce qui permettrait, notamment, d’illustrer le temps perdu par les habitants à cause de leurs modes de
déplacements quotidiens. On pourrait même aussi arriver à déterminer, pour les employés de la ville, les pertes de productivité
occasionnées par les modes de transport quotidiennement utilisés.
5
Le « modèle » conceptuel de l’économie urbaine établit alors une forme fonctionnelle
spécifique de répartition de population dans l’espace et d’après laquelle la densité de
population diminue de façon exponentielle avec la distance.
Or, outre le fait que les ménages de Douala (comme d’ailleurs ceux du pays tout entier) n’ont
pas connu une augmentation de revenus ces dernières années, la dispersion de la
population est, elle-même, susceptible de générer une déconcentration des activités
relatives en particulier à la production des biens et services de proximité aux ménages. Par
ailleurs, on remarque que, si certaines entreprises restent sensibles aux économies
d’agglomération (ou « économies d’échelle ») et demeurent localisées au centre (Effet de
vitrine à DOUALA I en général), d’autres se créent ou sont incitées à gagner la périphérie,
sous les effets de concurrence, par l’occupation du sol, les effets de congestion au centre ou
2
encore, le coût comparativement élevé du loyer au centre (le m de bureau, par exemple,
coûte plus cher à Bonanjo qu’à Bonamoussadi).
Enfin d’un point de vue conceptuel d’ailleurs, l’on sait depuis que l’établissement d’une
relation de causalité entre « distance et densité » présuppose également deux préalables
incontournables, et là encore difficilement vérifiables dans le cas de Douala, à savoir que :
-
le coût de transport soit une fonction univoque de la distance au centre (la réalité à
Douala est plutôt caractérisée à la fois par l’existence d’une offre insuffisante de
transport à forte capacité et dont le nombre est largement limité et, des infrastructures
à faible capacité et à vitesse réduite ou «ben-skins»), et
-
qu’il existe une isotropie de l’espace ainsi qu’une homogénéité des réseaux de
transport.
Même si cette absence d’isotropie ne remet pas fondamentalement en cause la relation
«distance-densité», il reste qu’étant donné que les coûts du transport varient pour des
localisations situées à distance égale du centre, la relation entre distance et densité cesse
d’être univoque.
Si donc l’existence (ou l’absence) d’une offre appréciable de moyens de transport (collectif
par exemple) entre le centre de Douala et sa périphérie ne peut expliquer entièrement la
localisation des ménages dans les excroissances de la ville, il nous paraît donc d’autant plus
indispensable de trouver d’autres variables explicatives.
A cet égard, la présentation de la localisation spatiale des entreprises (et dont d’ailleurs les
modalités, ainsi que les logiques qui les gouvernent, restent également à étudier) souffle
donc comme un vent nouveau qu’il convient de décliner et de déchiffrer avec toute l’attention
nécessaire pour comprendre les méandres de l’industrialisation et des emplois dans la ville.
Deux « Rapports provisoires d’étape » ont déjà été présentés par l ‘OSEED, à savoir un
premier rapport sur les entreprises industrielles à Douala (paru en Novembre 2005), et un
second portant sur le secteur primaire à Douala (dès Janvier 2006). Pour sa part, la présente
analyse de la localisation spatiale des entreprises concerne le secteur financier de la ville.
Le fonctionnement de ce secteur d’activités implique une interaction entre les institutions
financières bancaires (les différents types de banques) et les institutions financières non
bancaires (Sociétés d’Assurances, Micro finance,...). En théorie c’est, précisément, cette
synergie qui permet à ces divers acteurs d’assurer le financement lato sensu de l’économie,
dans une démarche devenue classique du « circuit économique » et qui est reproduite ciaprès in extenso. Dans ce schéma idéal, et qui en somme décrit également ce que les
6
économistes appellent les mécanismes de base de « l’intermédiation financière »(1), les
entreprises produisent comme, de leur côté, les ménages offrent du travail aux entreprises et
perçoivent ensuite un revenu. Une partie de ce revenu est alors affectée à la consommation
et l’autre est épargnée. Pour sa part, cette dernière est constituée soit dans les institutions
bancaires (banques, et établissements de micro finance ), soit sous forme d’actions ou
d’obligations (Banques et Bourse de valeurs), soit encore sous la forme de souscriptions en
police d’assurance (épargne contractuelle auprès des sociétés d’Assurances).
SCHEMA : systématisation partielle du « circuit » économique
INSTITUTIONS BANCAIRES ET
NON BANCAIRES
ENTREPRISES
MENAGES
flux financiers
flux réels
L’EQUIPE DE L’O.S.E.E.D.
Jean-Roger ESSOMBE EDIMO
Pascaline MPAKO NYAKE
(1)
et
Gabriel NJOCKE
voir aussi Jean-Roger ESSOMBE EDIMO (1995) : Quel Avenir pour l’Afrique ?, éditions Silex/Nouvelles du
sud., pp. 50/51.
7
SECOD : LES ENTREPRISES A DOUALA :
REPARTITION PAR SECTEUR D'ACTIVITE.
collection "Entreprises & Territoire à Douala"
mars-06
Secteurs
Nbe d'entreprises
%
PRIMAIRE
agriculture
agro-industrie (+ Boulangeries)
14
178
agro-alimentaire
38
4,1
SECONDAIRE
industrie
Artisanat
340
180
9,3
TERTIAIRE
Finances
Sces aux Particuliers et aux Entreprises
Services Publics
Professions de la Santé
Etablissements Scolaires Privés
CCE (+ Stations-service)
229
1 983
121
336
159
2 030
86,6
TOTAL SECOD
Graphique: 1
5608
100
8
Graphique: 2
9
Le secteur financier de la ville est en effet constitué des institutions financières bancaires et
non bancaires. Parmi les premières, on retrouve les banques locales, tandis que les
institutions non bancaires sont essentiellement organisées autour des sociétés d’assurances
et des établissements de micro finance.
SECOD: Les services aux particuliers et aux entreprises à Douala
Collection " Entreprises & Territoire à Douala"
OSEED, Nov.2005
Les intermédiaires financiers ( bancaires et non bancaires ) à Douala.
Tableau 1
Institutions bancaires et non bancaires
nbre
d'entreprises
%
BANQUES
MICRO FINANCES
ASSURANCES
32
65
132
14
28,4
57,6
TOTAL
229
100
TABLEAU 2 : RECAPITULATIF
Ventilation par quartier
Quartiers
Akwa
Bali
Bassa
Bépanda
Béssèguè
Bonabéri
Bonamoussadi
Bonanjo
Bonapriso
Bonassama
Brazzaville
Camp yabassi
Congo
Deido
Koumassi
Makéa
Mboppi
New-bell
Localisat° non spécifiée
Total
102
9
13
5
2
7
6
30
2
2
1
1
1
11
1
1
2
7
26
%
44,5
3,93
5,7
2,2
0,87
3,06
2,62
13,1
0,87
0,87
0,44
0,44
0,44
4,8
0,44
0,44
0,87
3,06
11,35
229
100
Nb d'entreprises
10
Graphique 1
Graphique 2
11
Les intermédiaires financiers ( Bancaires et non Bancaires ) à Douala :
Tableau 3 : Ventilation par arrondissement
Arrondissements
Douala 1
Douala 2
Douala 3
Douala 4
Douala 5
Manoka
Localisat°non
spécifiée
Total
Graphiques 3 :
Graphique 4 :
157
10
16
9
11
%
68,55
4,37
7
3,93
4,8
26
11,35
229
100
Nb d'entreprises
12
I-LES BANQUES
La base « SECOD » a recensé à ce jour 32 banques (dont 11 Directions et 21 Agences) sur
les 229 établissements financiers implantés dans la ville de Douala. Il s’en dégage ainsi que
les banques représentent 14% du total des institutions financières établies à Douala (tableau
1)
L’analyse par quartier fait ressortir, entre autres, que ces banques se regroupent
essentiellement dans les quartiers centraux de la ville. En effet le quartier administratif
(Bonanjo) compte 11 banques sur les 32 établissements, soit 34,4% du total, et le centre
commercial (Akwa) dénombre quant à lui 10 banques, soit 31,3% des effectifs (Tableau 4).
C’est tout naturellement d’ailleurs que la domination des quartiers centraux se retrouve
également au niveau de la répartition par Arrondissement. Puisqu’en effet, si l’on y ajoute
des quartiers comme Bali, les arrondissements de Douala I et Douala II totalisent ainsi
84,4% des implantations des établissements bancaires de la ville (Tableau 5). Les 15,6%
restants se répartissent entre Douala III et Douala IV. On remarquera de même au passage
que l’Arrondissement le plus peuplé de la ville (Douala V), ne compte aucun établissement
financier bancaire (Tableau 5). Une étude de terrain actuellement en cours devra nous
permettra de confirmer ou d’infirmer cette observation.
Mais au vrai, cette carte assez contrastée de la répartition spatiale des banques dans les
différents Arrondissements de Douala, semble également confirmer ce qui apparaît comme
une donnée fondamentale, et qui avait déjà été précédemment soulevée comme telle, dans
le phénomène de spatialisation des entreprises à Douala. A savoir que les quartiers centraux
de la ville sont « spécialisés » dans l’accueil des entreprises de services et/ou de caractère
administratif. Cependant que les implantations industrielles se localisent dans ses antres
périphériques(2).
Au-delà, cette vérité dessine finalement la fonction économique principale de chacun des
Arrondissement de Douala. Tout comme elle donne aussi, par la même occasion, des
éléments de réflexion importants à la fois, pour une exploitation en termes, par exemple, de
politiques d’aménagement et, au niveau des banques locales elles-mêmes, des éléments
d’appréciation sur leur état de couverture territoriale de la ville. Et dans ce domaine, même si
des efforts notables ont été par elles réalisés ces derniers temps en matière de
rapprochement avec leurs clientèles notamment du côté de Bonassam-Bonabéri, il demeure
en effet assez curieux de noter la faible présence des établissements bancaires dans les
principaux Arrondissements industriels de la ville (Tableau 5).
(2)
voir O.S.E.E.D. (2005) et O.S.E.E.D. (2006), Rapports Provisoires d’étape 1 et 2 de la « Collection Entreprises et Territoire ». Mais
aussi, O.S.E.E.D. (2006) : Observer l’économie pour mieux aménager la ville, in Journal « LE MAG’ », n° 001, jan.
13
SECOD: Les services aux particuliers et aux entreprises à Douala
Collection " Entreprises & Territoire à Douala"
OSEED, Nov.2005
Les intermédiaires financiers: les banques
Tableau 4 : Ventilation par quartier
Quartiers
Akwa
Bali
Bassa
Béssèguè
Bonabéri
Bonanjo
Bonassama
Deido
Koumassi
Mboppi
New-bell
Total
Graphique 5 :
Graphique 6 : ventilation des
banques par quartier à Dla.
Nb d'entreprises
10
1
2
1
1
11
1
1
1
1
2
32
%
31,3
3,1
6,3
3,1
3,1
34,4
3,1
3,1
3,1
3,1
6,3
100
14
Les intermédiaires financiers: les banques
Tableau 5 : Ventilation par arrondissement
Arrondissements
Douala 1
Douala 2
Douala 3
Douala 4
Douala 5
Manoka
Total
Graphiques 7 et 8 : Dla,
ventilation des banques
/Arrondt.
Graphique 8 :
25
2
3
2
0
%
78,1
6,3
9,4
6,2
0
32
100
Nb d'entreprises
15
II- LES ETABLISSEMENTS DE MICRO FINANCE
La ville compte, d’après le fichier « SECOD », 132 établissements de micro finance (dont 38
établissements agréés par le MINEFI et leurs différentes agences) (Tableau 1 infra).
L’on observe ainsi une prolifération des établissements de micro finance dans la ville et qui,
en matière de collecte de l’épargne, sont en concurrence directe avec les établissements
bancaires traditionnels. D’autant que, contrairement à ces derniers, les établissements de
micro finance s’étalent dans bon nombre de quartiers de la ville.
Le quartier Akwa, centre des affaires, compte à ce jour 50 établissements de micro finance
sur les 132 recensées soit 37,9% du total. Ce qui fait de ce quartier, si l’on tient compte de
ses implantations bancaires, le haut lieu de la finance de notre ville. Le quartier Bonanjo, de
son côté, dénombre 11 établissements de micro finance, soit 8,3% du total.
Par ailleurs, l’on dénote également un étalement des institutions de la micro finance dans
les quartiers périphériques de la ville, notamment l’arrondissement de Douala V, où l’on a
observé une absence totale de banques. En effet Douala V compte 7 établissements de
micro finance sur les 132 entreprises recensées, soit 5,3% . (tableau 6 et graphique 9).
SECOD: Les services aux particuliers et aux entreprises à Douala
Collection " Entreprises & Territoire à Douala"
OSEED, Nov.2005
Les intermédiaires financiers: les Etablissements de micro finance
Tableau 6 : Ventilation par quartier
Quartiers
Nb d'entreprises
Akwa
50
Bali
7
Bassa
8
Bépanda
4
Béssèguè
1
Bonabéri
6
Bonamoussadi
3
Bonanjo
11
Bonapriso
1
Bonassama
1
Brazzaville
1
Camp yabassi
1
Congo
1
Deido
5
Makéa
1
Mboppi
1
New-bell
4
Localisati non spécifié
26
%
37,9
5,3
6,06
3,03
0,76
4,54
2,27
8,3
0,76
0,76
0,76
0,76
0,76
3,79
0,76
0,76
3,03
19,7
Total
100
132
16
Graphique 9 : les établissements de micro finance à Dla.
L’analyse de la localisation spatiale des établissements de micro finance par Arrondissement
confirme le statut de principal pôle financier de l’Arrondissement de Douala I. (tableau 6 et
graphiques 10 et 11)
Les intermédiaires financiers: les Etablissements de micro finance
Tableau 7 : Ventilation par
Arrondissement
Arrondissements
Nb d'entreprises
Douala 1
75
Douala 2
7
Douala 3
10
Douala 4
7
Douala 5
7
Manoka
Localisat° non spécifié
26
19,7
Total
100
132
%
56,8
5,3
7,6
5,3
5,3
17
Graphique 10 et 11 :
ventilation de
finance à Dla.
la
micro
18
III- LES ASSURANCES
La base de données « SECOD » dénombre, à ce jour, 65 entreprises d’assurances (
directions et différentes agences confondues ) sur les 229 établissements liés à la finance,
soit 57,6% total. (cf. tableau 1).
Un double constat se dégage nettement après l’analyse de la localisation spatiale de ces
entreprises à savoir que :
1-Akwa, le centre commercial de la ville, demeure une fois de plus le pôle par
excellence de la finance, avec ses 42 entreprises d’assurances sur un total de 65
établissements, soit 64,6% . Il en découle que l’Arrondissement de Douala I continue à
jouer le rôle de « leader » dans le secteur financier de la ville avec 57 entreprises
d’assurances, soit 87,7% du total.
2-Cependant, il est tout aussi curieux de ne point retrouver d’entreprises d’assurances
dans l’arrondissement de Douala IV qui abrite pourtant une zone industrielle à
Bonabéri. Là encore, l’enquête de terrain qui est en cours nous permettra de clarifier
cette observation. (tableaux 7 et 8 et graphiques 12, 13, 14 et 15).
SECOD: Les services aux particuliers et aux entreprises à Douala
Collection " Entreprises & Territoire à Douala"
OSEED, Nov.2005
Les intermédiaires financiers: les Assurances
Tableau 7 : Ventilation par quartier
Quartiers
Akwa
Bali
Bassa
Bépanda
Bonamoussadi
Bonanjo
Bonapriso
Deido
New-bell
Total
Nb d'entreprises
42
1
3
1
3
8
1
5
1
65
%
64,62
1,54
4,61
1,54
4,61
12,3
1,54
7,7
1,54
100
19
Graphiques 12 et 13 : Les
sociétés d’Assurances à Dla.
Graphique 13
Les intermédiaires financiers: les Assurances
Tableau 8 : Ventilation par Arrondissement
Arrondissements
Douala 1
Douala 2
Douala 3
Douala 4
Douala 5
Manoka
Total
Nb d'entreprises
57
1
3
0
4
65
%
87,7
1,5
4,6
0
6,2
100
20
Graphiques 14 et 15 : ventilation
des sociétés d’Assurances par
Arrondt.
IV- LA BOURSE DES VALEURS(3)
L’on ne saurait parler de finance à Douala sans mentionner la double présence d’une
direction régionale de la « BEAC » à Bonanjo et, surtout, la création d’une bourse des
valeurs mobilières qui a été inaugurée le 25 avril 2003. La « Douala Stock Exchange » est
ainsi le haut lien de la finance et dont on attend qu’il fasse désormais de la capitale
économique, la plus grande place financière de l’Afrique centrale.
Située au rez-de-chaussée de « l’immeuble SOCCAR » à Akwa, elle consacre au passage le
statut de pôle financier de ce quartier. Cependant, le volume des activités de la « Douala
Stock Exchange » n’est pas encore satisfaisant. La Communauté Urbaine de Douala est
entrée dans l’histoire comme étant la première à procéder au lancement d’un emprunt
obligataire pour un montant de 7 milliards de fcfa sur le marché primaire de la Douala Stock
Exchange.
(3)
Source : Cameroun Tribune du vendredi 25 avril 2003 / Douala Magazine 2005
21
V- CONCLUSION
La présentation du secteur financier dont nous venons de feuilleter les articulations a permis
la mise en évidence d’un contraste assez frappant dans la localisation spatiale des
institutions financières bancaires et non bancaires de la capitale économique du pays.
On note ainsi un phénomène de « bancarisation » très poussée des quartiers et
Arrondissements du centre de la ville. Cependant que les Arrondissements « industriels » de
Douala demeurent très peu couverts par les implantations de ces mêmes établissements.
Par ailleurs, Même si au cours de ces dernières années l’on a pu constater une sorte de
croissance « rampante » ayant abouti à un foisonnement des institutions de la micro finance,
ce qui a permis à un Arrondissement comme Douala V de disposer désormais des structures
formelles de collecte et de mobilisation de l’épargne, ces établissements financiers de
« dernière génération » se retrouvent néanmoins majoritairement implantés dans les
quartiers centraux. On aurait en effet pu penser que disposant des coûts de transaction
nettement plus compétitifs, la localisation des institutions de la micro finance se ferait
davantage encore sentir dans les Arrondissements périphériques qu’elle ne l’a été à ce jour.
De sorte que Akwa, par exemple, se positionne comme « le haut lieu » de la finance de
Douala, du point de vue du nombre d’installations des institutions financières (toutes
catégories confondues) que le quartier abrite.
22
© : OBSERVATOIRE DE LA STATISTIQUE & DES ETUDES ECONOMIQUES DE
DOUALA ( O.S.E.E.D ).
Téléphone : (237) 342 62 75 (lignes groupées).
COMMUNAUTE
URBAINE
DE
DOUALA.
B.P. : 43
DOUALA.
Akwa-Douala, mars 2006

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