AU CONSEIL COMMUNAL

Transcription

AU CONSEIL COMMUNAL
MUNICIPALITE
RAPPORT-PREAVIS N° 24/2016
AU CONSEIL COMMUNAL
Réponse au postulat de Mme Danièle Kaeser « Echelle de
Jacob ou chemin de croix au chemin de l’Espérance »
Séance de la commission
Date
Lundi 30 mai 2016, à 19h00
Lieu
Hôtel de Ville, salle n°6
-1-
Vevey, le 28 avril 2016
Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,
Objet du rapport-préavis
Lors de la séance du Conseil communal du 28 janvier 2016, Mme Danièle Kaeser a déposé un
postulat intitulé « Echelle de Jacob ou chemin de croix au chemin de l’Espérance ». Dans son
postulat, Mme Kaeser demande à la Municipalité de modifier les rampes visant à faciliter le
passage des vélos et poussettes à Saint-Martin et au passage inférieur des Bosquets.
Mme Kaeser souligne que l’aménagement actuel, composé d’un double rampe, n’est pas
adapté, difficile à utiliser, voire même dangereux.
Contexte
Dans le cadre d’une réflexion générale sur les aménagements pour les vélos en ville de Vevey,
l’Agenda 21 s’est intéressé à la problématique plus globale du franchissement d’obstacles à la
mobilité douce (cycles et piétons) qui génèrent des détours, tels que voies de chemin de fer,
routes, et coupures topographiques (cours d’eau ou fort dénivelé). La continuité du réseau de
mobilité douce permet d’assurer plus d’efficacité et de sécurité pour les usagers et rend ainsi
son utilisation plus attractive aussi bien pour les piétons que les cyclistes.
La création de ces rampes se base sur le rapport d’expertise des aménagements cyclables et
du développement du vélo réalisé en 2002 par le bureau d’aménagistes et ingénieurs-conseils
Roland Ribi & Associés. Par ailleurs, ces mesures sont également prévues dans le cadre du
plan de mobilité et d’urbanisme intégré (PMU).
La rampe de Saint-Martin
La liaison boulevard Saint-Martin – rue des Communaux via le chemin de l’Espérance est
assurée par une passerelle qui relie la gare au quartier de Charmontey. Le flux des usagers de
mobilité douce entre cette passerelle et le Boulevard Saint-Martin passe naturellement par les
escaliers situés au sud de l’Eglise St-Martin. Ceux-ci représentent un obstacle quotidien pour
les piétons avec poussette/caddie ainsi que pour les cyclistes qui l’empruntent.
La rampe créée est une rampe en pierre de Molière d’Estavayer (identique à l’escalier) collée à
l’aide d’un mortier à la chaux et parfaitement réversible permettant ainsi de respecter au mieux
le patrimoine architectural. Le travail a été effectué par un tailleur de pierre de La Tour-de-Peilz,
Francis Brandner, pour un montant total de CHF 8’600.—. Compte-tenu de la qualité du site,
cet artisan s’est fait conseiller par un contremaître expert en la matière de l’entreprise Lachat et
fils SA de Crissier.
Les travaux effectués pour la rampe Saint-Martin ont été réalisés avec un budget très limité,
permettant de répondre aux exigences du SIPaL, Divisions monuments et sites et archéologie,
qui avait, dans un premier temps, émis un préavis négatif concernant la construction de cette
rampe. La réalisation finale a été validée par le SIPaL et saluée pour sa qualité et son
adéquation avec l’architecture du site.
-2-
La rampe du passage inférieur (PI) des Bosquets
Le passage inférieur des Bosquets représente un obstacle à la continuité du réseau de mobilité
douce, que ce soit pour les cyclistes ou les piétons qui souhaiteraient l’emprunter avec une
poussette ou un caddie.
L’installation de ces rampes représente une mesure simple à mettre en œuvre (structures
métalliques ad hoc qui s’installent facilement en respectant les escaliers en pierre) et qui permet
quotidiennement à des dizaines d’usagers (cyclistes, piétons avec poussettes/caddies) de
bénéficier d’un accès facilité entre le nord et le sud de la gare.
Plusieurs spécialistes de la mobilité douce du Canton de Vaud ont été sollicités pour la
conception de cette rampe. La solution retenue consiste en l’installation de rampes de transit de
part et d’autres du PI des Bosquets faites sur mesure par Georges Favre, serrurier dans la
commune, pour un montant de CHF 5’100.—. Elles ont été conçues en tenant compte des
remarques et exigences des CFF, propriétaires du passage sous voie. Les rampes devaient
notamment laisser un espace suffisant pour absorber les flux de passagers.
Considérations techniques
Comme mentionné précédemment, la mise en place de ces rampes se base sur le PMU et le
rapport d’expertise des aménagements cyclables et du développement du vélo réalisé par le
bureau d’aménagistes et ingénieurs-conseils Roland Ribi & Associés. Par ailleurs, des
spécialistes de la mobilité douce ont été consultés et des études ont également été menées à
l’interne, par l’Agenda 21, l’ancien Office de l’Urbanisme et la Direction de l’Architecture et des
Infrastructures. La mise en place de ces rampes a également nécessité des négociations avec
les CFF pour le passage des Bosquets et avec le SIPaL pour les escaliers de Saint-Martin.
Les caractéristiques techniques de ces rampes sont notamment basées sur la norme
VSS 640 238, qui concerne les rampes, escaliers et rampes à gradin pour le trafic des piétons
et des deux-roues légers.
Les escaliers de Saint-Martin et du passage des Bosquets sont caractérisés par des pentes
importantes (43-45%). La norme VSS SN 640 238 indique que les rampes dont la pente
dépasse 18%, doivent se composer de deux bandes étroites avec des marches d’escaliers
entre deux. L’espacement recommandé entre les deux rampes est de 30 cm, valeur qui a bien
été respectée. La norme VSS recommande également de prévoir une largeur minimale de
35cm pour chaque surface de rampe et une largeur totale de 1m. Cette valeur n’est
effectivement pas respectée puisque les rampes ont une largeur de 18 cm et 30 cm (15 cm et
30cm à Saint-Martin) soit un total de 78cm. La largeur totale des rampes a effectivement été
limitée afin de garder une largeur d’escalier suffisamment importante pour absorber les flux de
pendulaires dans le PI des Bosquets conformément aux exigences des CFF et limiter l’impact
visuel sur le site de Saint-Martin conformément aux exigences du SIPaL.
Public cible
Ces rampes s’adressent aux cyclistes, piétons avec un caddie à commissions et parents avec
une poussette. Elles n’ont pas été conçues pour les piétons avec une valise (espacement des
roues trop étroit) ou les personnes en chaise roulante (pente trop importante). Une étude a été
réalisée par l’Agenda 21 sur une quinzaine de poussettes et auprès de spécialistes du vélo
pour en dimensionner la largeur. Si l’espacement entre les deux rampes est augmenté, tous les
types de poussettes ne pourront plus utiliser ces rampes car leurs roues sont trop rapprochées.
La création d’une rampe pleine, comme proposé par la postulante pourrait convenir aux vélos
(qui peuvent être facilement poussés en porte-à-faux) avec toutefois le risque de voir les
cyclistes descendre sur leur vélo mettant en danger les autres usagers des escaliers. Par
ailleurs, la pente est trop importante pour permettre aux piétons de marcher confortablement et
-3-
sans risque de glisser, malgré une couche antidérapante. De plus, la création d’une rampe
pleine ne répond pas à la norme VSS susmentionnée et pousserait le SIPaL à s’opposer à cet
aménagement de par l’altération et le manque d’intégration au site de Saint-Martin.
Pour répondre à la demande de la postulante au sujet du Passage inférieur des Bosquets, une
nouvelle rampe en béton avec une pente douce conforme aux normes VSS pourrait être créée
sur l’escalier sud, mais est impossible à réaliser sur l’escalier nord compte-tenu de sa
configuration. Par ailleurs, les CFF consultés à l’époque sur ce type d’option, étaient opposés à
des rampes pleines en béton, qui auraient impliqué un impact important et non réversible sur
les escaliers en pierre. Si les rampes métalliques ne sont pas très esthétiques, leurs
réversibilités préservent les qualités historiques du site.
Conclusion
Au terme de ce rapport, la Municipalité ne peut répondre favorablement à la proposition de la
postulante de modifier les rampes des escaliers de Saint-Martin et du passage inférieur des
Bosquets. Effet, elle estime que les rampes actuelles répondent aux besoins du public et que
leur réalisation technique a été effectuée dans le respect des règles et normes en vigueur, tout
en répondant aux exigences des CFF et du SIPaL.
**************
En conclusion, nous vous prions, Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, de bien vouloir
prendre les décisions suivantes :
LE CONSEIL COMMUNAL DE VEVEY
VU
le rapport-préavis no 24/2016, du 28 avril 2016 de la Direction de l’urbanisme, de la
mobilité et du développement durable concernant la réponse au postulat de
Mme Danièle Kaeser « Echelle de Jacob ou chemin de croix au chemin de
l’Espérance »
VU
le rapport de la commission chargée d’étudier cet objet, qui a été porté à l’ordre du jour
décide
-
d’approuver la réponse au postulat de Mme Danièle Kaeser « Echelle de Jacob ou
chemin de croix au chemin de l’Espérance » et de le considérer comme réglé.
Au nom de la Municipalité
le Syndic
le Secrétaire
Laurent Ballif
Grégoire Halter
Municipal-délégué : M. Laurent Ballif, Syndic
Annexe :
Postulat de Mme Danièle Kaeser « Echelle de Jacob ou chemin de croix au chemin de
l’Espérance »

Documents pareils