349JKMAGAZINE_54-57 BOBBY FREEMAN
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BOBBY FREEMAN nteurChronologiquement, le cha considéré pianiste Bobby Freeman est de San tar k-s comme la première roc le stib ési irr Francisco grâce à cet You Do « est qu’ se invitation à la dan nt cha Want To Dance ? » avec son repris que ssi cla un e cor En . énergique e qui : ort mp n’i maintes fois. Et pas par ach Be les on, ann Cliff Richard, Del Sh La ... ers Riv k Dic on, Boys, John Lenn ques Jac r pou n sio cca L’o . liste est longue de ire Barsamian de rappeler l’histo r d’un tube celui qui est plus que l’auteu autres es lqu unique. On lui doit que aires que cul cta spe si morceaux tout aus torrides. R obert Thomas Freeman voit le jour le 13 juin 1940 à San Francisco. Qui aurait alors parié qu’un jour il deviendrait célèbre comme artiste ? Dans ma famille, à part moi, personne ne s’est véritablement impliqué dans la musique. Enfin pratiquement parce qu’il arrivait de temps à autre à ma mère et à ma grand-mère de danser, ce qui m’a incité par la suite à en faire autant. C’est donc de moi-même que je me suis intéressé à la musique. Cela m’a plus attiré, passionné que les études. Des études qu’il suit à la Pacific Heights Grammar, Roosevelt Junior High et Mission High School de sa ville natale. Dès l’âge de 14 ans, j’ai chanté en public. J’ai fait mes débuts discographiques peu après, avec les Romancers, un groupe vocal. Nous étions sur le même label qu’une formation de Los Angeles qui a fait le seul succès de la marque, « Earth Angel ». Cétait début 1955. Il s’agissait des Penguins. Nous étions tout gosses quand on s’est retrouvé avec de telles vedettes ! C’est le bassiste des Penguins Curtis Williams qui écrit le slow « Earth Angel », N°8 Hot 100, devenu depuis un incontournable du R&B 50. ROMANCERS Le quintet les Romancers, outre Bobby Freeman, comprend Alvin Thomas, Woodrow Bobo Blake, Tyrone French et Jimmy Shelbourne. Chez Dootone, la firme de Los Angeles en question, les Romancers enregistrent fin 1955 « I Still Remember », « House Cat », « This Is Goodbye » et « Jump And Hope ». Publié en février 1956, « I Still Remember »/« House Cat » se vend honorablement. Le simple suivant, le chaud « Jump And Hop », permet d’entendre le légendaire chef d’orchestre Chuck Higgins au saxophone ténor. Avec les Romancers, sur scène, nous chantions du doo-wop. On passait seulement dans deux-trois clubs car, en Californie, il fallait avoir au moins 21 ans pour pouvoir jouer 54 dans un club, à moins que celui-ci ne serve pas d’alcool. Evidemment, toutes les boîtes qui engageaient des orchestres vendaient de l’alcool. En fin de compte nous n’avons pas pu jouer dans le troisième club. Quelqu’un a dénoncé notre jeune âge, un concurrent. Après un autre 45 tours, « You Don’t Understand »/ « Baby I Love You So » à leur actif, sur Baytone, les Romancers se séparent. Tous ces jeunes groupes sont restés ensemble à peu près deux ans. Un des gars souhaitait s’engager dans les Marines, et nous n’avons trouvé personne pour le remplacer. A 16 ans, continuant ses études, Bobby Freeman forme les Vocaleers qui ne font pas de disque et n’ont rien à voir avec des formations au nom similaire ayant enregistré chez Red Robin, Old Town, Paradise, Savoy, Twistime et Vest. Un disc-jockey les entend dans une boîte, et il leur propose de venir enregistrer dans son studio. J’en ai parlé aux autres. Ils m’ont répondu ne pas être libres parce que deux d’entre eux jouaient au football américain ; les deux autres au basket-ball. Finalement quand ce DJ m’a rappelé, j’y suis allé avec un copain batteur qui m’a accompagné aux congas. Moi j’étais au piano, que j’ai appris d’oreille. Le DJ m’a demandé si j’avais des chansons personnelles inédites, je lui dis que je les avais en tête. C’est ainsi que pour une maquette nous avons interprété quatre titres dont « Do You Wanna Dance ? » et « Big Fat Woman ». J’avais 17 ans. Le disc-jockey fait écouter cet essai à Mortimer Palitz, vice-président de la marque new-yorkaise Josie, filiale de Jubilee, lorsqu’il vient à San Francisco en voyage de noces. Il en profite pour aller dans les stations de radio afin de vérifier si ses disques sont bien diffusés. Le DJ lui fait entendre la bande. Celle-ci lui plaît et il l’emmène à New York. DO YOU WANNA DANCE ? Quand le président l’écoute à son tour, il lui déclare : il faut faire signer un contrat à Bobby. Ils ont conservé la bande telle quelle avec mon batteur. Ils ont rajouté de la guitare, de la basse et de la batterie puisque mon copain avait joué des congas. La rumeur circulera que Jerry Garcia, futur leader du Grateful Dead, alors agé de 15 ans, aurait tenu la guitare sur « Do You Wanna Dance ? ». Ce qui est certain, c’est que le directeur artistique new-yorkais Billy Mure (1915-2013) a dirigé toutes les séances Josie de Bobbie, l’accompagnant également à la guitare. Mure a enregistré quantité d’albums éclectiques dans les années 50 et 60, dans divers styles : hawaïen, surf, swing, pop, lounge, bossa nova, rock, etc. Outre « Do You Wanna Dance ? », on peut l’entendre sur des dizaines de tubes comme « Diana » (Paul Anka), « Rawhide » (Frankie Laine), « Splish Splash » (Bobby Darin), « A White Sport Coat » (Marty Robbins), « Cry » (Johnnie Ray), « Tell Laura I Love Her » (Ray Peterson), « Itsy Bitsy… » (Bryan Hyland)... Firme spécialisée dans la musique noire, Jubilee a été fondée en 1948 par Jerry Blaine, qui fera connaître les Orioles et les Cadillacs, dont des simples tels que « Speedoo » (1955) sont publiés sur l’étiquette Josie.