L`hôtel de La Poste change de main - Hôtel des Eaux
Transcription
L`hôtel de La Poste change de main - Hôtel des Eaux
SAMEDI 17 OCTOBRE 2015 WWW.SUDOUEST.FR Pyrénées-Atlantiques De gauche à droite, Jacques Ricard, sa femme Nicolle, Nicolas et Jagoda Authier, devant l’hôtelrestaurant de La Poste qui va changer de nom pour prendre celui des Eaux-Bonnes. PHOTO TH. L L’hôtel de La Poste change de main EAUX-BONNES Une jeune couple reprend l’établissement des époux Ricard THOMAS LONGUÉ [email protected] J usqu’à la recette de la garbure à l’Ossaloise (sans carottes)… Jacques et Nicolle Ricard transmettent sans réticence leur savoir au jeune couple qui vient de leur succéder, à l’hôtel de La Poste, l’un des plus anciens construits aux EauxBonnes, puisqu’il a accueilli Eugénie de Montijo avant qu’elle n’épouse Napoléon III. L’affaire est faite depuis le 5 octobre. Nicolas Authier, 36 ans, et sa compagne, Jagoda (on prononce « yagoda »), 32 ans, parents de deux tout jeunes enfants, ont repris le fond de commerce de l’établissement qui rouvrira le 18 décembre prochain sous son nouveau nom : hôtel des Eaux-Bonnes. La dynamique de « La Bulle » Son nouveau patron s’en explique : « La grande force de cet hôtel, c’est le passage. Avec ce nouveau référencement, on va essayer de le booster dans la dynamique que doit donner à Eaux-Bonnes-Gourette son centre thermoludique. » ON EN PARLE Un Palois à la tête de l’Association de droit pénal L’Association française de droit pénal est une société savante qui réunit les spécialistes français en la matière. Elle s’est réunie hier à Grenoble et a élu son nouveau conseil d’administration, nouveau bureau et nouveau président. À l’unanimité, c’est le Palois Jean-Paul Céré qui a été choisi par les participants. Pour l’épauler, il aura une autre Paloise à ses côtés, On ne l’appelle plus que « La Bulle », du nom de son audacieuse architecture, cet équipement pour lequel Jacques Ricard a lui-même milité, en tant que conseiller municipal, jusqu’en 2014. « La Bulle » porte les espoirs du renouveau de la station thermale qui ne compte plus que deux hôtels : La Poste et le Richelieu. Dire qu’on en dénombrait une vingtaine quand les époux Ricard, lui comme cuisinier, elle comme employée, s’embauchèrent en 1968 à l’hôtel de La Poste ! Il était alors tenu par l’énergique Pierre Hervé, ancien maire de la commune (1995-2001), et son épouse. Puis Jacques Ricard s’associa à Pierre Hervé, dans la SARL de La Poste, en 1980. À 70 ans, désormais fixé à Laruns, l’ancien apprenti passé par les fourneaux de la famille Oliver (1), à Langon, quitte le métier avec un peu de vague à l’âme : « On a travaillé avec de très bonnes équipes. » Mais conscient qu’il fallait bien passer la main un jour : « Il faut savoir s’arrêter, mais s’ils [Nicolas et Jagoda] ont besoin d’un conseil, on le leur donnera. » « Endroit de cœur » D’ascendance polonaise, la jeune femme est décoratrice, passée par les Beaux-Arts de Bruxelles. Dès l’âge de 16 ans, elle faisait les saisons, comme on dit dans l’hôtelle- rie. Ce fut dans le Jura, dans les Alpes, et même à Saint-Lary, au Pla d’Adet. Mais ce sont les rêves de son compagnon qui ont déterminé leur nouveau port d’attache. Enfant, Nicolas Authier, originaire de Créon (Gironde), passait ses étés tout près d’ici, à Pont de Camps (Laruns), dans un chalet que possédait sa famille. Sa mère faisait la cure aux Eaux-Bonnes, alors que sa grand-mère s’employait comme cuisinière dans des collectivités. Nicolas Authier a bifurqué vers un BTS hôtelier, à Talence, après un Deug d’espagnol. Il a travaillé en Espagne, en Irlande, au Maroc, en Inde, à New-York, toujours dans l’hôtellerie. Or, « chaque fois que je revenais dans le coin, il fallait que ce soit ici », dit-il. Ajoutant : « Même si on doit avoir une étiquette d’étrangers, on a choisi un endroit de cœur, pour que, au contraire de nous deux, nos enfants aient des racines ». L’hôtel de La Poste est un hôtel de 16 chambres dont Pierre Hervé a fait couvrir la cour intérieure en 1963, afin de pouvoir louer en hiver. Son atrium, avec sa fontaine, et ses coursives, à chaque étage, lui donnent tout son cachet. (1) Raymond Oliver, chef 3 étoiles durant trente ans (Le Grand Véfour), fut le premier cuisinier starifié par la télévision. Ludivine Grégoire, élue secrétaire générale adjointe. Le Congrès national du hautbois à Pau Les 24 et 25 octobre, Pau accueillera le Congrès international du hautbois. L’année dernière, à Clermont-Ferrand, il avait réuni 500 participants. Des Belges, Allemands, Anglais et Japonais sont d’ores et déjà annoncés. Un concours de jeunes talents, deux master class et de multiples concerts gratuits ponctueront cet événement ouvert au public, au palais Beaumont, au Château de Pau et à la médiathèque inter- Jean-Paul Céré a été élu. ARCHIVES THIERRY SUIRE communale. Une exposition d’instruments anciens sera également visible au palais Beaumont. Un concerto sera créé par l’Orchestre de Toulouse et deux solistes de l’orchestre de Radio France. 15