Audrey Bonnet, Emmanuelle Béart, Alain Platel à

Date: 20.05.2015
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La danseuse
«Mas
distinguidas»,
d'origine
madrilène
l'automne lausannois.
lausannois.(LEI
établie àà Genève
Genève marquera l'automne
La
danseuse Ruth
Ruth Childs.
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Audrey Bonnet, Emmanuelle Béart, Alain Platel à Vidy
> Affiche Le directeur
de la maison, Vincent
Baudriller, propose
une nouvelle saison
captivante
> Jusqu'en janvier,
près de 27 spectacles
sont prévus. Sélection
très arbitraire en cinq
visages
arêtes, des éclats. Elle est tournée naturel d'un certain nombre de
créateurs européens. Radical, divers le présent, mais elle est aussi
classique dans son souci d'hono- tes-vous? Pas tant que ça. Anne
rer des artistes qui sont des jalons Teresa de Keersmaeker est ce
dans une vie de spectateur. Mardi, qu'on appelle une classique con-
devant la presse, Vincent Bau- temporaine. Tout comme son
driller dit qu'il n'est plus «le nou- compatriote Alain Platel.
veau directeur de Vidy», mais qu'il
N'empêche que Vincent Bauest «un jeune directeur de théâ- driller dit avoir pris en compte le
tre.» Il énonce ça sans forfanterie. désarroi d'une partie du public ex-
Pendant dix ans, il a codirigé le primé pendant sa première saiFestival d'Avignon, cette drogue son. Désormais, les créations fede juillet qui donne des hallucina- ront l'objet d'une introduction,
tions. Mais une maison, c'est autre histoire d'outiller l'amateur. Reste
chose, raconte-t-il encore: c'est que la richesse de l'offre peut déune gestation, un accouchement, boussoler. S'il ne fallait retenir que
un ventre qui vibre.
cinq visages, quels seraient-ils?
Appétit d'ogre? Comme René
Alexandre Demidoff
Gonzalez naguère, Vincent Baudriller voit grand: quelque
Anne Teresa de Keersmaeker, 27 spectacles entre septembre et
Emmanuelle Béart, Denis Podaly- janvier, qui dit mieux? Son ambidès, Audrey Bonnet, Simon tion? Que le Théâtre de Vidy soit
McBurney, Alain Platel, mais aussi traversés par tous les courants qui
le romantisme foutraque du Ju- font la Suisse - courants linguistirassien Augustin Rebetez. La ques, culturels -, qu'il oeuvre avec
deuxième saison de Vincent Bau- les institutions locales et régionadriller à la tête du Théâtre de Vidy les - la Cinémathèque, l'Arsenic,
Main Platel, d'abord. Parce
qu'il ouvre la saison de Vidy au
Théâtre du Jorat, trois soirs, du 4
au 6 septembre. Parce que cet expsychologue inventorie nos différences sans jamais s'apitoyer, en
chaman mélomane Parce qu'il a
signé ces vingt-cinq dernières années quelques-uns des plus beaux
spectacles qu'on ait vus, Gardenia
par exemple, l'histoire de huit tradonne envie que l'été passe en comme le festival La Bâtie à Ge- vestis troublants comme des lions
coup de vent. Elle a de l'allure, des nève. Et qu'il soit le point de chute au crépuscule. Là, il renoue avec
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son complice Frank Van Laeke
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Augustin Rebetez, parce qu'il
pour trousser une histoire de fan- déborde toujours du cadre - du
27 novembre au 11 décembre. Sur
fare, En avant marche!
Pascal Rambert, parce qu'il scène, on a admiré sa soeur, la foraime les acteurs et qu'il écrit pour midable Eugénie Rebetez, daneux - du 30 septembre au 9 octo- seuse comique dans Gina et Enbre. L'écrivain et metteur en scène core. Augustin, 27 ans, s'est
français est souvent inspirant. distingué comme photographe.
Mais que dire des acteurs qu'il réu- Son objectif immortalise les fannit pour ses deux spectacles, Répé- tômes d'amour. Il rêvait de passer
tition et Clôture d'amour- à l'affiche à la scène, explique Vincent Baunaguère à Genève (lire LT du 3 no- driller. Celui-ci lui a confié la pe-
vembre 2011)? Jugez: Stanislas tite salle de la Passerelle. Ily débarNordey, Denis Podalydès, Emma- quera avec «un corbeau en laisse,
nuelle Béart, Claire Zeller et ce feu une chanteuse norvégienne et pas
de lune qu'est Audrey Bonnet. mal de collisions». Augustin RebeC'est le genre d'actrice qui donne tez est le symbole d'une saison atle goût du théâtre.
tentive à la nouvelle génération.
Exemple parmi d'autres: le danseur et chorégraphe italien Alessandro Sciarroni célébrera le jon-
La présence d'Augustin
Rebetez est le symbole glage dans Untitled -I will be there
you die.
d'une saison attentive when
Anne Teresa de Keersmaeker,
parce que c'est elle. Chaque pièce
à la nouvelle
de la chorégraphe belge ouvre
génération
une perspective. Sa compagnie
Rosas présente en octobre trois
Yann Duyvendak, parce qu'il classiques, dont Fase, four Movesème le trouble en allumeur de ments for the Music of Steve Reich.
réverbères - du 27 au 31 octobre. C'est sa première création, en
Cet artiste né aux Pays-Bas a appris 1982. A Vidy, elle-même et la danà détraquer les mécaniques à seuse Tale Dolven retrouveront les
l'Ecole cantonale des beaux-arts socquettes et les baskets qui ont
de Sion, puis à l'Ecole supérieure fait la légende. Leurs variations
d'art visuel à Genève. Il s'est pris de
mettent dans un état second.
passion pour la comédie musicale Cette présence est aussi un signe:
au point d'en concevoir une, Vidy se veut polyphonique. FanSound of Music, joyeuse et dubita- fare, donc!
tive à la fois. Il a commandé un
livret à l'écrivain Christophe Fiat, Rens. www.vidy.ch
une musique au compositeur An-
drea Cera et une chorégraphie à
Olivier Dubois. Il promet «une comédie musicale, spectaculaire, absolument éblouissante, techni-
que, avec une histoire, une fin
heureuse, des corps sublimes, de
la technique virtuose...» «Parce
que ça fait du bien», explique-t-il.
Mais il entend aussi rappeler simultanément que l'abrutissement est néfaste. Injonctions contradictoires. Le jeu s'annonce
passionnant.
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