Nomdidomme ! elle crée des vêtements
Transcription
Nomdidomme ! elle crée des vêtements
SAMEDI 26 NOVEMBRE 2011 CE ÉCONOMIE ÉCOLOGIE M OUSCRON La famille Florin rêve d’expansion Les établissements Florin se sont spécialisés dans les châssis en PVC. Un matériau qui peut ressembler au bois, sans ses inconvénients. ◆ IMPRIMERIE Médaillon d’excellence Denis Devos (Forem Tournai) a formé et coaché Pierre-Olivier Van Isacker, 20 ans, de Trazegnies, qui a concouru au dernier Mondial des métiers, en catégorie électricité, où il a obtenu un médaillon d’excellence (cotation au-dessus de la moyenne mondiale). ◆ TEXTILE Futurotextiles à Renaix ● Audrey RONLEZ D epuis 1975, à force de persé vérance et de travail, André Florin a bâti la réputation de l’entreprise qui porte son nom. À l’heure où il s’apprête à passer le relais à ses deux garçons JeanFrançois et Alexandre, on ne peut que constater l’évolution fulgurante de la société mous cronnoise. «Lorsque mon père a re pris l’entreprise de son parrain, il s’agissait d’une menuiserie tradi tionnelle», raconte JeanFrançois Florin. D’un ouvrier à cette épo que, l’entreprise compte aujourd’hui 28 ouvriers et em ployés. Et ce succès, c’est surtout grâce à une réorientation profes sionnelle que la société hurlue le doit. «Nous ne travaillons plus le bois. Nous nous sommes concentrés sur la fabrication et la pose de châs sis PVC, sans aucune sous traitance.» C’est d’ailleurs ce qui plaît aux responsables de l’entre prise. «Nous achetons nos profilés en Allemagne, et par la suite, nous sommes complètement libres dans tout le processus qui suit.» Une ma nière de connaître sur le bout des doigts les produits qu’ils propo sent à la vente et donc d’assurer un service aprèsvente hors pair. «Même si l’entreprise n’a cessé de s’agrandir, nous avons toujours Futurotextiles est un module itinérant conçu par Lille 3000. Il sera à Renaix du 2 décembre au 15 janvier, dans le cadre de la tournée des villes du réseau Acte - Association des collectivités textiles européennes, dont l’intercommunale IEG est membre et de l’inauguration du Campus TIO3. Installé dans un nouveau bâtiment, sur le site de l’ancien hôpital de la rue Oscar Delghu, Campus TIO3 vise à « stimuler les connexions entre la créativité, l’industrie, la recherche et l’éducation ». ◆ CHIMIE Floridienne investit dans les insectes utiles Notamment installé à Ath, le groupe Floridienne annonce qu’il a investi 10,4 millions € pour prendre le contrôle, à hauteur de 98,8 %, de Biofirst. Le groupe Biofirst comporte quatre entreprises, notamment actives dans les technologies agricoles propres : insectes utiles, huiles essentielles naturelles, vanille… ÉdA – 10512295842 – 10512295655 18 voulu garder la même philosophie de travail. Il s’agit de prendre les meilleurs ingrédients pour en faire les meilleurs produits sur le mar ché.» En effet, s’il existe de nom breux fabricants «Kommerling» en Belgique, chacun choisit ses matériaux en ce qui concerne le vitrage et la quincaillerie. «Même si certains clients pensent trouver des produits équivalents pour moins cher, ce n’est pas vrai. Il faut compa rer des choses comparables. Nous renforçons, par exemple, tous nos châssis avec de l’acier alors que d’autres utilisent de l’aluminium. Ça ne se voit pas, mais la qualité n’est pas égale.» Voilà pourquoi De la production à la pose de châssis PVC, les frères Florin misent sur la qualité. famille Florin joue la transpa rence et invite ses clients à visiter l’atelier en plus de bénéficier d’une écoute attentive. «Nous tra vaillons avec les particuliers, mais aussi avec des menuisiers profession nels qui se fournissent ici. Les châssis sont produits à la demande. Nous sommes constamment à la recherche des dernières technologies et des der nières évolutions pour une meilleure esthétique. En effet, les gens recher chent surtout des produits qui res semblent au bois, bien isolants au ni veau thermique et acoustique, mais qui n’en ont pas les inconvénients, notamment en terme d’entretien. C’est le cas du PVC !» ■ À la recherche d’un terrain Avec ses 2000 m2, les établissements Florin se sentent réellement à l’étroit. Voilà pourquoi ils sont à la recherche d’un terrain de 10000 m2. Un déménagement ailleurs à Mouscron qui permettrait à la société de continuer à s’agrandir, mais aussi à diversifier ses activités comme, pourquoi pas, la production de châssis en aluminium. VAUL X Nomdidomme ! elle crée des vêtements Créatrice de vêtements pour enfants et pour femmes, Virginie Beaufays (Nomdidomme !) a reçu le prix « Elles créent ». ● François DESCY D ÉdA – 10511820376 ans « Nomdidomme » il y a « Nom di d’ju » et « Godfer domme ». C’est que Virgi nie Beaufays, qui a démarré l’ac tivité de « Nomdidomme » en septembre dernier, entend aussi vendre dans le Nord du pays. « Mes créations plaisent mieux en Flandre, car on y a des goûts plus contemporains, et aussi plus d’ar gent, ditelle après avoir parti Virginie Beaufays (à droite) et Sylvie Trezegnies (Péronnes/Binche), cipé à des ventes spécialisées, en lauréates du 1er trophée FCE Wapi. Virginie a reçu le « coup de cœur » direct. Je préfère le circuit court, la des FCE Grand Lille. vente directe, type Tupperware, car les magasins prennent trop de marge. Ça fonctionne à fond aux ÉtatsUnis, où l’on adore faire venir un créateur chez soi. » Virginie Beaufays a d’abord créé des vêtements pour filles de 2 à 11 ans. C’est toujours le même modèle, mais décliné en neuf propositions différentes. Par exemple, des bijoux sont in tégrés au vêtement. Comme elle a eu des demandes de femmes, elle s’est également lancée dans ce créneau : un modèle en teddy (fausse fourrure en coton), deux en laines bouillie, également dé clinés en plusieurs proposi tions. Point commun à toutes ces créations : il s’agit de vêtements tactiles (en relief), ludiques (hauts en couleurs et en univers gra phique). Les matières sont label lisées Oecotex, c’estàdire qu’el les sont écologiques. « Ce que je fais est à part, entre le stylisme et l’expression plastique. C’est du de sign appliqué au vêtement ». Mais pourquoi « Nomdi domme » ? « Cela correspond à plusieurs revendications. D’abord par rapport à la mère, qui doit être disponible à la fois pour son travail et pour ses enfants. Après avoir tra vaillé comme designer dans l’indus trie textile du Nord de la France, j’ai créé ma société en ayant ma petite fille à côté de moi, dans mon atelier qui est aussi mon domicile. Et une revendication de type économie solidaire, par rapport aux fem mes : il n’y a pas qu’à l’autre bout du monde que des dames ont besoin de travailler, d’un complément. » Âgée de 37 ans, Virginie Beau fays a reçu cette semaine le tro phée « Elles créent », décerné pour la première fois cette an née par l’association Femmes chefs d’entreprise de Wallonie pi carde. ■