Interview 24h

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Interview 24h
Date: 07.11.2015
Hauptausgabe
24 Heures
1001 Lausanne
021/ 349 44 44
www.24heures.ch
Genre de média: Médias imprimés
Type de média: Presse journ./hebd.
Tirage: 31'421
Parution: 6x/semaine
N° de thème: 999.002
N° d'abonnement: 1083941
Page: 15
Surface: 28'154 mm²
«Dénoncer les fumeurs de
joints? On ne ferait que ça!»
Depuis trois
week-ends,
les correspondants
de nuit arpentent
les rues pour apaiser
la vie nocturne.
Premier bilan
m'a étonné aussi, c'est la quantité
de déchets laissés dans les rues,
surtout les bouteilles d'alcool vides, qui peuvent blesser des personnes ou devenir des armes improvisées pour se battre. Je pense
des délits, comme des jeunes qui
fument des joints. On ne ferait que
ça! On ne va pas se mettre à courir
après les gens. Ce n'est pas notre
job. Comme je vous l'ai dit, il nous
faut maintenir la confiance avec
aussi aux enfants qui, le lende- les noctambules. Nous agissons en
main matin, viennent jouer dans parlant et en essayant de faire pasces parcs.
ser un message auprès de notre
public cible, les 18 - 30 ans qui se
Vous avez déjà été confrontés réunissent dans les espaces puLaurent Antonoff
à des situations difficiles?
blics pour des «préchauffes».
C'était durant le soir de Hal- C'est-à-dire qu'ils se donnent renC'était jeudi soir au Casino de loween. Nos trois binômes ont été dez-vous pour boire un maximum
Montbenon à Lausanne. Entre occupés en même temps avec des avant d'entrer dans un club, où
deux maraudes, les nouveaux personnes alcoolisées et visiblecorrespondants de nuit partici- ment abandonnées. Nous avons les boissons sont trop chères.
L'important pour nous, c'est de
paient logiquement aux 3e Etats
fait appel au 144 pour un cas, et au montrer qu'on existe.
généraux du genre orchestrés par service sanitaire d'un club voisin
Grégoire Junod, le municipal à pour un autre. Il y a aussi pas mal
l'origine de la campagne de pacifide débuts de disputes, des boucation de la vie nocturne.
teilles qui sont jetées depuis les
Au programme. «Alcool et vioponts, de personnes ivres qui ne
lence, des études scientifiques à la
se rendent pas compte qu'elles
pratique sur le terrain». L'occa- peuvent devenir des victimes.
sion de tirer un premier bilan de
Pour les disputes, on se place à
l'action de ces sept hommes et proximité et, généralement, notre
femmes, dont la mission est de
faire diminuer les incivilités dans présence calme les esprits. Si cela
la capitale vaudoise, avec la pa- dégénère, nous restons polis et
role pour seule arme. Vincent Lé- demandons aux gens de manière
chaire est leur responsable. Il ré- simple mais répétée d'arrêter.
S'ils deviennent violents, ou si par
pond.
exemple nous voyons des nocQu'est-ce qui vous a le plus
étonné dans la rue?
tambules qui cassent tout dans un
parc, on les prévient qu'on va appeler la police.
C'est l'accueil des gens, qui
«Nous ne sommes
ni des potes ni des
grands frères.
Il va falloir trouver
le bon équilibre»
Vincent Léchaire Responsable
correspondants de
de nuit
nuit
des correspondants
étaient d'ailleurs très bien infor- Quelle est votre marge de
més de notre existence. Il va fal- manoeuvre pour intervenir?
loir trouver le bon équilibre entre Nous ne sommes pas des polila confiance que nous devons ins- ciers. Nous ne sommes pas asserpirer et la distance que nous de- mentés. On ne prend pas la bou-
vons maintenir en tant que profes- teille d'alcool de quelqu'un qui
sionnels. Nous ne sommes pas des boit dans la rue. On ne dénonce
potes ni des grands frères. Ce qui personne, même si on constate
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