Compte rendu Romorantin.pub - Région Centre

Transcription

Compte rendu Romorantin.pub - Région Centre
Synthèse du
forum participatif
Romorantin-Lanthenay – 1er février 2011
L’étape solognote des forums territoriaux s’est arrêtée au lycée Claude-deFrance de Romorantin-Lanthenay. Prémices au futur Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire (SRADDT), ces forums participatifs alimenteront un texte fondateur pour définir l’avenir de la région Centre
à l’horizon 2020.
Environ 140 personnes ont participé à cette édition. Elles se sont exprimées
dans les trois ateliers proposés :
L’Atelier « Aménagement et développement durable du territoire »
L’Atelier « Education-Formation-Emploi »
L’Atelier « Plan Climat Energie ».
Ce document rend compte des débats et des propositions. Les participants sont
invités à le commenter ou à le compléter s’ils le souhaitent.
En accueillant ce forum, Jeanny Lorgeoux, le maire de Romorantin-Lanthenay, n'a pas caché à quel point « nous sommes dans une situation extrêmement difficile. » En 2003,
avec la disparition de Matra « nous nous sommes aperçus
que c'était un colosse aux pieds d'argile » et la crise économique a donné « un second coup de bambou. » C'est donc
en lançant un « cri d'alarme » qu'il a brossé le portrait de la
zone d'emploi.
Le président François Bonneau ne pouvait que constater « le
bouleversement terrible que ce territoire a connu. » Un modèle économique a vécu, « l'après crise sera différente », a-til poursuivi. D'un côté, il y aura « une transformation des processus industriels, des services, et plus globalement de la
société », avec « le développement durable comme élément
majeur, instituant un nouveau rapport avec notre environnement. »
Au nom du Conseil économique, social et environnemental
régional (CESER), partie prenante dans l’élaboration du
SRADDT, Jean-Jacques François a notamment évoqué les
projets ambitieux du territoire qui n’ont pas abouti. D’autres
idées pourraient s’exprimer avec la voiture électrique, la
déconstruction automobile ou le développement du cluster
Shop Expert Valley dans le domaine de l’aménagement de
Les questionnements spécifiques au bassin de vie de
Romorantin-Lanthenay :
La Sologne, une zone naturelle exceptionnelle mais
fermée ?
Un territoire encore industriel ?
Un territoire pourvu en services et en artisanat qui
n’aurait plus de grands projets économiques ?
Comment retenir les jeunes et les jeunes couples ?
Quelles liaisons avec Blois ?
Quel avenir pour la ligne du Blanc-Argent ?
Le bois, la forêt, la nature, une ressource économique pour de nouveaux emplois ? Un tourisme de nature ? Une agriculture de la proximité ?
Le projet de PNR ?
Culture, sports et loisirs : les ingrédients d’une qualité de vie ?
magasins. Mais la zone d’emploi souffre d’un problème de
qualification, a-t-il noté.
En concluant ce forum, François Bonneau a retenu deux mots
des ateliers : « traumatisme et reconstruction ». « J'ajoute un
3ème terme : celui d'un territoire qui, me semble-t-il, est passionné par son avenir. » Pour nourrir cette vision, il a notamment plaidé pour « une société de la connaissance (qui) sera
le levier du développement. » D'où la nécessité impérieuse
de penser « la formation supérieure, professionnelle ou tout
au long de la vie avec une carte des formations la plus étoffée possible » doublée d'un autre impératif : « la mobilité
des jeunes. » Un chapitre qui s'applique aux déplacements,
en général, avec une réponse ferroviaire, potentielle, déclinée en trois sigles : POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse),
POCL (Paris-Orléans-Clermont-Lyon) et B-A (Le BlancArgent). Pour le président Bonneau, ces trois vecteurs sont à
la fois déterminants et complémentaires pour l’unité entre
les régions du Centre et pour l’irrigation par la grande vitesse. « Il faut absolument sauver le B-A ! », a-t-il asséné.
Il a aussi défendu le développement d’une filière bois, évoquant également un environnement local où il fallait
« imposer l’image nature qui est la sienne par rapport à l’image d’une Sologne de propriétés privées. »
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Romorantin-Lanthenay
Atelier 1 : Aménagement et développement durable du territoire
Animation : Dominique ROULLET, vice-président en charge de l’Aménagement du territoire et du SRADDT
Romorantin-Lanthenay a mal à son
image
L'atelier Aménagement du territoire de
Romorantin a mis en exergue les séquelles du traumatisme des fermetures
des usines Matra et MBDA.
Au-delà des 6.000 emplois directs perdus au tournant des années 2000, un
ancien cadre, retraité de Thomson CSF,
souligne la perte de l'image de marque
du territoire : « Autrefois, Romorantin
était connu partout dans le monde pour
l'automobile et l'armement. Ces activités disparues n'ont pas été remplacées.
Je ne vois pas de laboratoires aptes à
mener des études avec les industriels.
On a l'impression d'être dans un trou
complet. Le pôle aéronautique de la
région Centre n'est pas assez mis en
valeur ». Citant l'exemple des technologies de la communication à Lannion
dans les Côtes d'Armor, et de Toulouse
dans l'avionique, il appelle à « ne pas
concentrer tous les pouvoirs économiques dans les mains des élus ».
Raisonnement repris par un chef d’entreprise en maintenance industrielle :
« Le pôle aéronautique est un atout,
mais on ne peut aller nulle part depuis
Châteauroux. Il y a pourtant des choses
à faire, pas seulement en Europe, mais
dans le monde entier ». Un sous-traitant
de l'industrie déplore l'éloignement de
Paris pour maintenir une visibilité aux
entreprises locales dans l'univers automobile.
Pour autant, un élu municipal de Romorantin et d'autres intervenants n'enterrent pas la filière automobile : « La déconstruction est une source d'activités », disent-ils de concert en citant la
réussite de l'entreprise Re-Source Industrie.
Secteurs porteurs : l'agroalimentaire,
la construction et le tourisme
D'autres atouts ont été mis en avant. Un
agriculteur, élu à la Chambre d'agriculture, rappelle que le Centre est l’une des premières régions agricoles de
France et que « les agriculteurs sont là
pour répondre à l'accroissement de la
population en France et en Europe ». Il
appelle aussi les acteurs publics à
« soutenir la recherche en écoconstruction pour permettre à ce domaine d'être compétitif ». A ce sujet, le
président de Sologne Nature Environnement se souvient que le Romorantinais brillait autrefois pour sa filière de
construction d'habitat individuel. Cette
filière existe toujours grâce à un tissu
fourni de PME. « Il faut la valoriser », dit
-il, approuvé par le maire de Salbris,
architecte de métier.
Autre atout évoqué : le tourisme, grâce
à la Sologne et à la vallée du Cher. Un
élu de Pouillé déplore le désengagement de l'Etat dans l'exploitation du
Cher et raconte l'investissement de sa
commune sur un pôle nautique. Sans
rivière, « qu'est ce qu'il va devenir ? »,
s'interroge-t-il.
Un enseignant regrette le manque de
cohérence des intercommunalités qui a
une conséquence très concrète en matière de tourisme, selon lui : « Le blésois a réussi à élaborer des itinéraires
pédestres et cyclables. Pas le val de
Cher ». Ce à quoi le président du Pays
répond que la démarche est en cours.
Renforcer l'attractivité
Un élu, médecin généraliste proche de
la retraite, raconte sa difficulté à trouver un remplaçant. « On court à la catastrophe », craint-il. Outre une politique volontariste en matière de santé,
plusieurs voix réclament le très haut
débit, dont le maire-adjoint de Romorantin et président de la Maison de
l'emploi, pour attirer et retenir des entreprises et des actifs.
Des prises de position divergentes sur
la future LGV Paris-Orléans-ClermontLyon concluent l’atelier. Plusieurs intervenants, dont un ancien directeur
des usines Matra, appellent à saisir
cette chance en pesant sur l'obtention
d'une gare TGV à l'est de la Sologne
afin de la rapprocher des grandes métropoles. D'autres, dont le maire de
Salbris, préfèrent investir l'argent public dans les équipements de proximité, comme les TER. « Je ne suis pas
contre le TGV, mais les liaisons vers
Paris sont satisfaisantes. Et nous avons
d'autres urgences », résume-t-il en référence à l'intervention, en marge de
l'atelier, des cheminots de la ligne Le
Blanc-Argent qui craignent son démantèlement.
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3 n° 1
Année 1,
Romorantin-Lanthenay
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Atelier 2 : Formation
Animation : Agnès QUATREHOMME, présidente de la Commission Education et Lycées
De nouvelles formations pour relancer la dynamique économique
Le développement de l'appareil de formation, actuellement jugé insuffisant,
apparaît déterminant pour donner un
second souffle au bassin d'emploi de
Romorantin-Lanthenay après les séismes industriels de ces dernières années.
Sur les 178.000 jeunes en formation en
région Centre, le bassin d'emploi de
Romorantin en compte 1.415 seulement, pour la plupart dans l'enseignement général. L'enseignement supérieur n'y est représenté que par un seul
BTS, au lycée Claude-de-France
(assistant de gestion des PME/PMI). De
ce fait, les poursuites d'études dans le
bassin d'emploi sont limitées. Or, elles
mériteraient d'être développées pour
insuffler une nouvelle dynamique, estiment les participants.
Principale raison invoquée par les élus
et les enseignants présents : bon nombre de familles sur la zone n'ont tout
simplement pas les moyens de payer
des études à leurs enfants loin de chez
eux, la mobilité des jeunes constituant
ainsi un frein à la formation. Au lycée
Claude-de-France par exemple, 42%
des familles sont issues de CSP défavorisées.
Depuis plusieurs années, le souhait
s'est exprimé de voir s'ouvrir de nou-
velles sections de formation sur ce territoire. De nombreuses réunions ont eu
lieu sur le sujet sans jamais aboutir à la
moindre concrétisation, ont expliqué
des enseignants. Aujourd'hui, il semble
urgent de relancer la concertation, en
mettant autour de la table tous les acteurs concernés, les industriels, le
monde enseignant, les élus, la Région.
Les uns proposent la création de nouveaux BTS, d'autres suggèrent un IUT,
une idée réfutée au sein même de l'atelier car un petit IUT a généralement du
mal à attirer les étudiants. En tout cas,
ces débats devraient permettre de
trouver de nouvelles pistes porteuses
d'avenir, d'identifier des filières. Parmi
les voies qui pourraient être explorées,
les participants ont suggéré l'agencement de magasin en s'appuyant sur le
cluster Shop Expert Valley, ou encore
le commerce, les services à la personne, la logistique...
La formation continue, un parcours du
combattant
Ce travail a déjà été entamé par la maison de l'emploi. « Nous cherchons à
faire une cartographie des compétences futures pour adapter les formations, par exemple dans le bâtiment,
l'agriculture bio, la déconstruction automobile, etc. », a expliqué le responsable de cette structure. Là encore, la
mobilité apparaît comme un élément
crucial à prendre en compte. « Pour
une récente formation de chaudronnier, nous avons choisi d'aménager
l'emploi du temps des stagiaires entre
les villes de Blois et Romorantin afin de
leur permettre de suivre les cours, sinon ils n'y seraient pas allés », a-t-il
poursuivi.
Toutefois, la réflexion est occultée par
l'absence de perspectives d'emploi
concrètes sur le territoire après l'échec
de récents projets comme le centre
logistique de Salbris ou le Carrefour
des marques. Mais peut-être faut-il
regarder un peu au-delà des limites du
Romorantinais, vers Châteauroux par
exemple où des projets semblent se
dessiner avec des industriels chinois,
suggère un participant.
La crise de ces dernières années a également mis en lumière l'insuffisance de
la formation continue, et le fossé qui se
creuse entre discours et réalité, explique une salariée du privé qui a effectué
une reconversion. En général, les salariés n'en bénéficient pas, ou peu, et
rencontrent d'autant plus de difficultés
à retrouver un emploi. Quant à ceux
qui se lancent dans l'aventure, le choix,
a-t-elle conclu, relève le plus souvent
du parcours du combattant.
Atelier 3 : Plan Climat
Animation : Gilles DEGUET, vice-président en charge de l’Agenda 21, de l’Energie, du Climat et de l’Environnement
En préambule ont été présentés les
enjeux extrêmement forts du réchauffement climatique qui impose de diviser
par quatre les émissions de gaz à effet
de serre (GES) à l’horizon 2050. La région s’est pour sa part fixé une diminution de 40 % d’ici à 2020, ce qui
suppose des efforts considérables.
L’atelier a démarré par une présentation du diagnostic du Plan Climat régional du bassin de vie de Romorantin
et sur les spécificités de ce territoire
afin d’identifier les secteurs au-dessus
et en dessous de la moyenne régionale
en matière d’émissions de GES.
Première spécificité de cette zone, la
présence de nombreuses forêts qui
constituent un puits de carbone notable. En matière d’agriculture, le CO2
émis par les engins agricoles est bien
moindre que les émissions liées à l’emploi de fertilisants, notamment des ni-
CR
Romorantin-Lanthenay
98% des participants estiment que la possibilité de s’exprimer leur a été réellement
donnée au cours de ce forum.
trates qui génèrent du protoxyde d’azote, puissant gaz à effet de serre.
Restaurer le transport ferroviaire
Le débat à proprement parler a débuté
sur les transports, premier secteur
émetteur de la zone. On retiendra que
les véhicules particuliers sont les plus
impactants. Un participant a fait remarquer que l’automobile est indispensable dans cette zone, d’où l’intérêt de
développer les transports en commun.
Le maire de Villefranche-sur-Cher a
souhaité une meilleure utilisation du
rail, ce à quoi un conseiller d’opposition de Nouan-le-Fuzelier a répondu
que le fret ne devait pas se faire au
détriment du trafic passager.
« Est-on en capacité de rouvrir certaines lignes de chemin de fer ? », s’interrogent plusieurs participants. Va-t-on
sauver le BA (la ligne du Blanc-Argent,
dégradée et ralentie) ? Où en est la
ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse
(POLT), censée être modernisée ? Un
participant souligne qu’il ne faut pas
moins de sept heures pour aller à No-
gent-le-Rotrou en train en passant
par… Paris !
Une femme qui travaille dans le transport routier a signé quant à elle une
charte avec cinq autres transporteurs
pour diminuer ses émissions de GES et
aimerait pouvoir proposer des services
complémentaires au train.
Promouvoir les énergies renouvelables
Le débat s’est poursuivi sur les opportunités de développement de la biomasse, très peu exploitée en région
Centre. Un entrepreneur de Gièvres a
la possibilité de faire des digesteurs et
de la cogénération. Un propriétaire de
centre d’enfouissement technique a
créé à ses frais une plateforme expérimentale pour tirer parti de ses résidus
fermentescibles. Un participant suggère pour sa part de commencer par diminuer la quantité de déchets produits…
cheurs et de certaines associations.
Une convention a été signée et une
étude a été faite sur l’opportunité de
détruire certains barrages.
Une intervenante a souligné l’importance de l’éducation civique pour l’apprentissage des gestes écocitoyens du
quotidien, avis partagé par une enseignante du lycée qui accueillait le forum.
Le débat s’est achevé sur la nécessité
d’améliorer l’isolation des bâtiments
en vue de la prochaine réglementation
thermique. Dans le secteur du bâtiment
résidentiel, la part des logements construits avant 1975 (63 % du parc) n’est
en effet pas négligeable en terme de
consommation d’énergie (le chauffage
représente 75 % de cette consommation). Certains participants s’interrogent néanmoins sur les moyens financiers qui peuvent être mis en œuvre à
cet égard.
Une polémique est soulevée au sujet
de l’usine hydroélectrique de Châtressur-Cher, qui a suscité une levée de
boucliers de la part des usagers pê-
Quelques éléments recueillis dans les questionnaires
Avez-vous des suggestions, des idées, des projets pour « Préparer l’avenir de votre terri98% des personnes ayant répon- toire » ?
du au questionnaire ont trouvé ce (Evaluation faite à partir de 59 questionnaires sur 134 participants)
forum utile ou très utile.
Il faut se tourner vers l’avenir. La population vieillit, notre hôpital doit investir pour la dépendance des personnes âgées. Il faut peut-être s’orienter dans les métiers des soins, il
Utile
manque environ 60 infirmiers et sont indispensables ainsi que les AS, AMP, ASH et tous les
73%
autres corps de métiers. Sans compter les gens âgés qui vivent encore chez eux. Il faut
former, donner l’envie aux jeunes de choisir cette voie. Il faut un partenariat entre le lycée
Claude de France avec les élèves en Bac pro aide-soignant et c’est un secteur porteur de
richesses dans le bassin romorantinais.
Il est indispensable de faire appel, pour la construction de ce projet, à des experts de la
Très utile
Inutile
société civile = universitaires, industriels, scientifiques, chefs d’entreprise, multi filières
25%
2%
afin d’utiliser leurs compétences et leurs méthodologies, en particulier pour ce qui concerne certains lobbyings nationaux et internationaux
86% des participants estiment
Mes 2 enfants ont quitté Romorantin parce qu’ils n’y ont pas trouvé d’emploi. Le dévelopque la possibilité de s’exprimer
pement de l’activité industrielle est donc un axe à bien développer dans « Ambitions
leur a été réellement donnée au
2020 ». Plus d’emplois = plus de jeunes = amélioration de l’évolution démographique
cours de ce forum.
La société doit faire face à un déficit inquiétant de citoyenneté. Comme dans les pays scandinaves avec les Hautes Ecoles Populaires. Il faudrait envisager la création d’universités
Non
rurales à vocation culturelle en appui aux projets de développement durable
14%
Ouvrir des parkings de co-voiturage à l’entrée des villes (comme en Bretagne) ou des arrêts de bus
Y a-t-il des actions possibles pour aider au co-voiturage ? soutien des associations qui le
pratiquent ou qui ont de nouvelles idées ? Liens sur le site de la Région ? Ce sont peut être
des alternatives rapides et économiques avant l’arrivée et le développement des transports en communs transversaux.
Oui
86%
Regard sur la zone d’emploi
de Romorantin-Lanthenay
Forum territorial du mardi 1er février 2011
Présentation générale de la zone d’emploi de Romorantin-Lanthenay
Etendue le long de la rivière la
Sauldre, à proximité de la vallée du Cher, Romorantin est la
capitale de la Sologne, une
très vaste zone forestière aux
confins des départements du
Loir-et-Cher, de l'Indre et du
Cher.
Sommaire :
• Présentation générale
• Les grandes évolutions du territoire
• La dynamique économique
• La formation tout au long de la vie
• L’agriculture et le tourisme
• Changement climatique, énergie et
environnement
Chiffres clés
Carte d’identité de
Zone
la zone d’emploi d’emploi
Population (2007)
Région
Centre
71 279
2 526 902
24,6 %
45,8 %
19 %
27,8 %
56,4 %
27,6 %
+ 0,3%
+0,4 %
2,8 %
///
31 011
1 165 645
2 059
39 151
34,6
64,5
48
1 842
23 592
1 016 428
Nombre d'emplois
salariés (2007)
20 886
925 910
Taux de chômage
(2T 2010)
8,5 %
8,6 %
dont part
population urbaine
part population
périurbaine
part population
rurale
Evolution 19992007
Poids dans la
région
Population active
(2007)
2
Superficie (km )
Densité (habitants/
km2)
Nombre de communes
Nombre d'emplois
total (2007)
Sources :
Population : Insee, RP 2007
Effectifs salariés : Insee, Estimations d'emploi
Chômage : Insee, Taux de chômage localisés
La zone d'emploi s'étend jusqu'à Mennetou-sur-Cher au
Sud, Selles-sur-Cher à l'Ouest,
Lamotte-Beuvron au Nord et
Salbris à l'Est. Le reste du territoire se compose de communes rurales et d'un habitat
clairsemé. La zone d'emploi de
Romorantin compte 71 300
habitants, en légère progression entre 1999 et 2007. A
l’inverse, la démographie de la
ville-centre décline au cours de
la même période.
Traversée d'Ouest en Est par la
récente autoroute A85 et par
l'A71 dans l'axe Nord-Sud, la
Sologne est de plus en plus
accessible. Néanmoins, le
secteur de Neung-sur-Beuvron
continue de souffrir de son
enclavement. Paradoxalement,
Romorantin, sous-préfecture
de 17 600 habitants n'est pas
reliée au chef-lieu du département, Blois, par une voie ferrée directe. Celle-ci a été stoppée lors de la 2è guerre mondiale.
La ligne métrique (la voie ferrée fait un mètre de large) de
la compagnie « Le BlancArgent » porte la liaison entre
Romorantin et l'axe VierzonOrléans via Salbris. Le transport de marchandises y est
interrompu depuis 1988.
Un passé industriel florissant
Romorantin, bourg agricole qui
tire son nom du celte ritos
(gué) et du gallo-romain morantin (marais), est très lié à
l'histoire des rois de France.
Non loin de Blois et Amboise,
Romorantin a abrité Louise de
Savoie, mère de François 1er,
ainsi que Claude de France,
son épouse. François 1er a eu
le projet d'en faire une ville
nouvelle dessinée par Léonard
de Vinci. Mais cette idée n'a
pas abouti.
L'histoire économique de Romorantin est liée à l'industrie
drapière. Née au XVIIIème siècle, la filature NormantMarseille employait 1 200
personnes au milieu du XIXème
siècle. La Sauldre et ses affluents étaient bordés de moulins à foulons pour travailler la
laine des moutons de race
solognote. Romorantin a également abrité l’inventeur des
caméras de reportage, les
Etablissements Beaulieu, jusqu'en 2000, date de la transformation du lieu en Musée de
la course automobile.
Ce sont surtout les fermetures
du GIAT et de MBDA
(Armement) à Salbris puis de
Matra Automobile en 2003 qui
ont dessiné le paysage économique et social depuis 10 ans. Marquée par la
fabrication de l'Espace, un
modèle commercialisé par
Renault, l'usine romorantinaise a employé quelque 3 000
salariés. Renault a rapatrié
cette production à Sandouville,
près de Rouen, et l'échec commercial de l'Avantime a sonné
le glas de la fabrication automobile à Romorantin. Le groupe Lagardère, propriétaire de
Matra, a maintenu une centaine de salariés sur le site pour
assurer le réassort de pièces
détachées de l'Espace. Mais
cette activité cessera à l'horizon 2014. Elle devra être compensée par l'assemblage et la
commercialisation de véhicules électriques de l'américain
GEM, filiale de Chrysler.
Projets urbains et économiques
Ces arrêts de production industrielle ont affecté le marché du
travail. D'autant que pendant
longtemps ces activités avaient
découragé les diversifications
et que les effets de la récession
sur les sous-traitants automobiles se poursuivent. Ranger, à
Theillay, autrefois dans le giron
de Matra, a perdu récemment
de nombreux emplois à l'occasion de sa reprise par le groupe
Lavallois Sora Composites.
Dans ce contexte, les opérations de rénovation urbaine et
de développement économique
et touristique sont frappés du
sceau du volontarisme.
Les élus locaux et l'Etat ont
entrepris de désenclaver les
quartiers Sud de Romorantin,
en engageant notamment un
programme de renouvellement
urbain du quartier St Marc. Les
anciens sites Matra 1 et 4 font
également l’objet d’une reconquête autour de projets de
logements et de pôles de services (Maison de l’Emploi notamment sur Matra 4). Une zone
d'activités se développe vers
l'autoroute A85, ouverte depuis
fin 2007. La chasse demeure
aussi une activité importante
pour la Sologne.
Page 2
Regard sur la zone d’emploi de Romorantin
Les grandes évolutions du territoire
Infrastructures
La Sologne fait partie des territoires
ayant la plus faible densité en région
Centre, mais la population y est relativement concentrée selon deux axes qui
bénéficient d’une bonne accessibilité.
L’axe NordNord-Sud fait le lien entre Orléans
(vers Paris) et Vierzon-Bourges. La
RD2020 (ex nationale 20) est doublée
par l’autoroute A71 (Paris-ClermontFerrand), permettant de relier Paris en
1h30, avec deux échangeurs pour rejoindre Salbris et Lamotte-Beuvron. Le
temps moyen d’accès à Orléans est de
30 minutes à une heure et 20 minutes
pour Vierzon. La voie ferrée ParisOrléans-Limoges-Toulouse côtoie ces
infrastructures routière et autoroutière.
Les gares de Lamotte-Beuvron, Nouanle-Fuzelier, Salbris et Theillay font partie
du réseau régional TER Centre et font
l’objet de 18 dessertes quotidiennes
avec Orléans et Vierzon.
Au Sud de la zone, c’est la vallée du
Cher qui structure le territoire, avec
l’arrivée de l’A85 qui relie maintenant
facilement l’A71 et la Touraine, et la
voie ferrée Tours-Vierzon, récemment
électrifiée dans le cadre du projet de
liaison directe entre l’Atlantique et la
région Lyonnaise. Si le Cher canalisé et
les canaux de la Sauldre et du Berry
sont tombés en désuétude, ils peuvent
constituer un atout touristique.
Finalement, c’est avec le chef-lieu de
département, Blois, que les liaisons
sont les moins performantes (D765),
alors que les déplacements domiciletravail sont majoritaires sur cet axe
(près de 3 800 entrées et sorties chaque jour).
La commune de Romorantin est desservie par la ligne routière régionale Romorantin-Vierzon et par la ligne ferroviaire
à voie métrique dite du « Blanc-Argent »
sur laquelle circulent des TER reliant
Salbris à Luçay-le-Mâle. Depuis juin
2010, une dégradation des conditions
de circulation des trains, liée à l’état de
la voie du « BA » sous la responsabilité
de RFF, entraine de forts ralentissements.
Suite à un recensement réalisé en
2009, la zone d’emploi comprend une
quarantaine de zones d’activités dont
plus d’un quart est à vocation industrielle. En termes de superficie, ces dernières représentent près d’un tiers de la
surface totale des zones d’activités du
territoire.
Sept zones artisanales sont instal- 6 cantons composent la zone d’emploi de Romorantin
lées dans le romorantinais. Elles
représentant 71 279 habitants en 2007
sont de petite taille puisqu’elles ne
Canton
Population
représentent qu’à peine 3% de la
superficie totale des zones d’activiLamotte-Beuvron
11 178
tés. Notons qu’un projet de site
Mennetou-sur-Cher
7 096
logistique, d’une superficie de 80
000 m², porté par IDEC, est en
Neung-sur-Beuvron
5 796
cours de création à LamotteRomorantin-Lanthenay
22 586
Beuvron.
Salbris
13 353
Selles-sur-Cher
11 270
Regard sur la zone d’emploi de Romorantin
Page 3
Population et logement
135
depuis les années 70. Les communes offrant les plus fortes
125
croissances démographiques
sont principalement situées à
115
l’Ouest du territoire, en limite
de zone d’emploi de Blois, mais
105
aussi au Nord près de la zone
d’Orléans. Certaines commu95
1968
nes situées au Sud de Romorantin offrent également des taux de croissance positifs (Villefranche-sur-Cher, etc.). En
revanche, des poches de décroissance apparaissent au Sud-Est de la zone (au Nord de
Vierzon) et dans certaines communes-pôles
(Romorantin, Salbris, Selles-sur-Cher). Il est à
noter qu’il s’agit d’un territoire vieillissant, au
regard de son solde naturel négatif et en décroissance depuis les années 80.
Bases 100 en 1968
La population de la zone d’emploi
de Romorantin était de 71 279
habitants en 2007, soit 2,8% de
la population régionale. La population se répartit principalement
dans la ville de Romorantin et
dans ses communes périphériques, mais également le long de
la vallée du Cher, et dans les
communes situées sur l’axe Nord
-Sud, reliant Orléans à Vierzon.
Ainsi, la ville de Romorantin accueille un quart de la population,
soit 17 559 habitants, et polarise
une dizaine de communes périurbaines. L’ensemble réunit 40%
de la population, soit environ 25
500 personnes. Les vallées du
Cher et de la Sauldre, au Sud de
la zone, sont également des lieux
de concentration démographique.
Selles-sur-Cher comprend 4 633
hab, Villefranche-sur-Cher 2 614
hab, Gièvres 2 190 hab. L’axe
Nord-Sud reliant Orléans à Vierzon est ponctué par des pôles
ruraux importants : Salbris (5 766
hab), Lamotte Beuvron (4 581
hab), Nouan-le-Fuzelier (2 555
hab).
Evolution de la population
( Source : Insee, RP 1968 à 2007)
ZE Romorantin
M oyenne ZE
Région Centre
1975
Evolution de la population de la ZE de Romorantin
Population
10 0 +
A ge9 599
90-94
8 5- 8 9
80-84
75- 79
70 - 74
6 5- 6 9
60-64
55- 59
50 - 54
4 5- 4 9
40-44
3 5- 3 9
30-34
2 5- 2 9
20-24
15- 19
10 - 14
5- 9
0-4
4
2
2007
Le désenclavement permettra une meilleure circulation entre ce quartier et le cœur de la ville et de
rompre l’isolement des habitants. Un autre projet de
reconquête urbaine est en cours à Romorantin, sur
le site de l’ex usine Matra appelé Romo 1, qui accueillera à terme des logements sociaux et pavillons
en accession à la propriété.
(Source : Insee - RP 2007)
6
1999
La pyramide des âges montre que la part des
plus de 60 ans est nettement plus élevée que
celle des moins de 20 ans (28,4% contre
22,3%), et également plus élevée que la part
des 60 ans et plus au niveau régional (28,4%
contre 23,7%). La part des jeunes de 20 à 35
ans (étudiants, jeunes actifs, etc.) se situe en
dessous du niveau régional (14,3% contre
17,5%).
Pyramide des âges de la population
Hommes ZERomorant in
Hommes région Cent re
1990
Une population vieillissante
Un habitat individuel prédominant, une part
Le reste de la population (soit de résidences secondaires supérieure au
35% environ) se répartit selon de niveau régional
faibles densités, dans des territoiLe parc de logements se caractérise par un
res ruraux plutôt isolés.
habitat individuel prédominant (86% contre
Une croissance démographique 72% en région), occupé par son propriétaire
tirée par le solde migratoire
et par une part de résidences secondaires
La croissance constatée entre supérieure à la moyenne régionale (12,5%
1999 et 2007 est de +0,28% par contre 7% dans le Centre). Le parc social est
an en moyenne, représentant un composé de près de 4 000 logements locatifs
apport total de 1 580 habitants. dont 40% sont situés à Romorantin. Le quarCette croissance apparaît néan- tier Saint-Marc, classé en zone urbaine sensimoins en retrait par rapport au ble, connaît actuellement un profond remataux régional (+0,44% par an). La niement dans le cadre de son projet de renouzone d’emploi demeure un terri- vellement urbain, dont la première phase de
toire attractif, même si son solde démolition a débuté en septembre 2010. 384
migratoire est en perte de vitesse pavillons remplaceront les logements détruits.
8
1982
Variation de la population en
nombre
- due au solde naturel
- due au solde migratoire
0
2
4
6
Femmes ZERomorant in
Femmes région Cent re
8
1975
1982
1990
1999
2007
64 368
67 071
67 975
67 699
71 279
1968 à
1975
1975 à
1982
1982 à
1990
1990 à
1999
1999 à
2007
+ 4 146 + 2 703
+ 950
- 117
+ 904 + 1 724 + 1 580
- 530
- 597
- 620
+ 3 196 + 2 820 + 1 434 + 2 321 + 2 200
Variation annuelle moyenne de la
+ 1,0 % + 0,6 % + 0,2 % + 0,3 % + 0,3 %
population en %
- due au solde naturel en %
+ 0,2 % + 0,0 % - 0,1 % - 0,1 % - 0,1 %
- due au solde migratoire en % + 0,7 % + 0,6 % + 0,3 % + 0,4 % + 0,4 %
Sources : Insee, RP1968 à 1990 dénombrements RP1999 et RP2007 exploitations principales - État civil
Page 4
Regard sur la zone d’emploi de Romorantin
Revenus
ZE
Région
Centre
17 181 €
18 207 €
Revenus salariaux
55,9 %
61,4 %
Pensions, retraites, rentes
32,1 %
26,6 %
Revenus des professions non salariées
5,8 %
6,2 %
Autres revenus
6,2 %
5,8 %
% des ménages fiscaux non imposés
48,7 %
44,3 %
2008
Revenu fiscal médian par unité de
consommation
En 2008, le revenu fiscal médian de la
zone d’emploi de Romorantin s’élève à
17 181 euros, soit plus d'un millier
d'euros au dessous du niveau régional.
La richesse des ménages résidant sur
la zone d’emploi est ainsi très inférieure à ce que l’on observe pour l’ensemble de la région Centre.
Structure des revenus déclarés des
ménages (part en %)
La part des foyers fiscaux non imposés, donc aux revenus les plus modestes, est sensiblement plus forte sur la
zone d’emploi comparativement à la
région : 48,7 % contre 44,3 % en région Centre.
S’agissant du type de revenus, on
constate que la part des salaires sur
les revenus 2008 est relativement
faible (55,9 % contre 61,4 % en région
Centre), contrebalancée par une proportion des pensions et retraites nettement plus forte sur la zone d’emploi
que sur la région (32,1 % contre 26,6
% en moyenne régionale). Ce dernier
écart est à mettre en rapport avec la
structure par âge de la population. La
proportion des revenus des professions non salariées sur la zone est
proche de celle sur la région.
Source : Insee, Revenus fiscaux localisés des ménages
Équipements et services à la population
Au sein de la zone d’emploi, la ville de
Romorantin, constitue un pôle de
services supérieur.
supérieur Elle offre 26 équipements intermédiaires sur 27 et 36
équipements de gamme supérieure
sur 361. Parmi les grands équipements du territoire, nous pouvons
citer : le cinéma, le pôle culturel, la
médiathèque et le centre hospitalier.
Romorantin concentre la plupart des
grandes surfaces et commerces d’équipements de la personne et de la
maison. Toutefois, une évasion commerciale est observée vers les agglomérations de taille plus importante à
proximité comme Vierzon, Orléans ou
encore Blois.
Les trois communes de Salbris, Lamotte-Beuvron (situées au Nord-est
de Romorantin) et Selles-sur-Cher (au
Sud-ouest), représentent des pôles de
services intermédiaires.
intermédiaires
De nombreux pôles de services de
proximité viennent compléter le maillage territorial. En effet, 21 communes, réparties sur l’ensemble de la
zone, disposent des services et commerces nécessaires à la vie quotidienne (boulangeries, bureaux de Poste,
écoles…). Ce maillage très dense, en
particulier de long de la vallée du
Cher, constitue une véritable particularité puisque plus de la moitié des
communes correspond à un pôle de
services (25 communes sur les 48
formant la zone d’emploi).
Le niveau d’équipements courants
est particulièrement élevé. La densité
(deux fois plus d’épiceries-supérettes
pour 10 000 habitants qu’au niveau
régional) et la part de population couverte (96% des habitants de la zone
disposent d’une boulangerie sur leur
commune, contre 84% dans le Centre) surpassent nettement les chiffres
moyens de la région pour la plupart
des commerces de proximité. Il en est
de même pour les services postaux :
3,7 points Poste pour 10 000 habitants sur la zone contre 2,5 en région.
La part de la population desservie par
les commerces et équipements courants est donc très élevée, et ce malgré la présence d’une vaste zone à
faible densité, la Sologne. Cela s’explique notamment par la faible dispersion de l’habitat et par l’économie
résidentielle liée au parc de résidences secondaires.
Nombre
% des
Nombre
de com- commud’équipemunes
nes
ments
équipées équipées
% de la
population
équipée
ZE
Nombre d’équipements pour 10 000
habitants
région
ZE
région
Épiceries, supérettes
44
29
60,4
85,8
66,8
6,2
3,2
Boulangeries
67
37
77,1
95,6
84,3
9,4
6,9
La Poste
26
25
52,1
85,6
77,2
3,7
2,5
Banques, caisses d’épargne
51
24
50
80,6
66,8
7,2
5,5
Médecins, omnipraticiens
libéraux
68
24
50
84,5
77,2
9,6
8,8
Pharmacies
30
20
41,7
79,5
74,3
4,2
3,6
Hébergements pour
personnes âgées
20
16
33,3
68,4
60,8
2,8
1,7
Garde enfants d’âge
préscolaire
11
5
10,4
41,7
52,6
1,5
1,3
Equipements sportifs
428
43
89,6
///
///
60
51
Source : INSEE, BP 2008-RP 2006, Inra UMR 1041 CESAER, Distancier Odomatrix—
Recensement national des équipements sportifs au 07.2010
En matière de santé, l’offre est correcte : la densité de médecins
est supérieure à la moyenne régionale (10 médecins pour 10
000 habitants contre 9 dans le Centre). Toutefois, afin de pallier
la désertification médicale, des projets de maison de santé sont
en cours comme à Soings-en-Sologne. Le centre hospitalier de
Romorantin (492 lits) permet aux résidents de la zone d’emploi
de disposer d’un service d’urgences et d’une maternité à proximité de leur lieu d’habitation. L’hôpital local de Selles-sur-Cher
vient compléter l’offre de santé. Un établissement de réadaptation fonctionnelle - le centre médical « les Pins » -, accueillant des
personnes en convalescence (cardiologie, pneumologie) est également implanté à Lamotte-Beuvron. Actuellement en restructuration, il accueillera, en plus, un secteur gérontologie et un projet
de maison de santé pluridisciplinaire sera adossé à ce pôle.
Les ménages de la zone d’emploi bénéficient en outre d’un maillage performant d’équipements et services dans les secteurs
sociaux comme les structures d’hébergement ainsi que les services d’aide et soins à domicile pour les personnes âgées.
¹ NOTE : Définition INSEE:
L’INSEE définit les pôles de services (supérieurs, intermédiaires, proximité) en se référant à la nomenclature de la Base Permanente des Equipements. Une commune est considérée comme pôle de service si elle concentre au moins la moitié
des équipements de la gamme.
Ainsi, la gamme de proximité comporte 24 équipements (services et commerces) nécessaires à la vie quotidienne : épicerie, bureau de poste, boulangerie, école maternelle, école élémentaire, banque, médecins omnipraticiens, pharmacie…
La gamme intermédiaire comporte 27 équipements : supermarché, gendarmerie, collège, école de conduite, laboratoire d’analyse médicale, crèche/halte-garderie…
La gamme supérieure comporte 36 équipements : hypermarché, lycée, maternité, urgences, cinéma, agence de travail temporaire…
Regard sur la zone d’emploi de Romorantin
La densité des structures d’accueil collectif dédiées à la petite enfance est proche de celle
de la région.
L’équipement sportif et de loisirs est complet, réparti sur une
large part du territoire. Une
diversité particulière marque
les installations sur les pôles de
l’axe Nord-Sud : le circuit inter-
Page 5
national de Sologne (karting) à
Salbris, le Parc équestre Fédéral
à Lamotte-Beuvron, le parcours
international de chasse du Rabot
à Vouzon.
Enfin, en termes d’offre culturelle, le territoire dispose de plusieurs cinémas (Romorantin,
Lamotte-Beuvron, Salbris et Selles-sur-Cher), de 3 médiathèques
et d’un réseau de bibliothèques.
Le pôle culturel « Pyramide Espace François 1er » à Romorantin,
salle aux multiples configurations
d’une capacité de près de 600
personnes, accueille des spectacles (programmés dans le cadre
de saisons culturelles), expositions,
conférences… Chaque
saison, la Pyramide accueille
Population active
Répartition de la population active par catégorie
socioprofessionnelle
Un ralentissement de la croissan- Une part d’ouvriers supérieure à
ce de la population active
la moyenne régionale
Le nombre d’actifs habitant dans
la zone d’emploi est passé de 30
900 à 31 000 entre 1999 et
2007, soit une hausse de 0,1%
par an en moyenne (contre 0,7%
en région). La croissance de la
population active a diminué par
rapport à la période 1990-1999
puisqu’elle était de +0,4% par an
en moyenne (contre +0,5% dans
le Centre). Signalons qu’entre
1982 et 1990, la population
active était quasiment stable :
+0,04% par an en moyenne,
contre +0,6% au niveau régional.
entre 6 000 et 8 000 spectateurs. Autour de ce pôle culturel
s’est créé le site des Grands
Prés avec un plan d’eau, lieu
privilégié des animations diverses. Les journées gastronomiques de la Sologne organisées
en octobre ont attiré jusqu’à 30
000 personnes.
La population active résidant
dans la zone d’emploi se caractérise par une part d’ouvriers supérieure à la moyenne régionale
(34,2% contre 28% en région).
Cette catégorie socioprofessionnelle a pourtant vu son effectif
fortement diminuer entre 1999
et 2007 (-4,5 points). Les artisans-commerçants-chefs d’entreprise et les employés sont également plus représentés qu’au
niveau de la région; la part de
cette dernière catégorie a même
augmenté de 2,5 points entre
1999 et 2007. A l’inverse les
(So urce : Insee, RP 2007 explo itatio ns principales)
Ouvriers
Employés
Professions intermédiaires
Cadres
Artisans, commerçants, chefs
d'ent.
ZE Romorantin
Région Centre
Agriculteurs exploitants
%
0
professions intermédiaires et
les cadres-professions intellectuelles supérieures sont proportionnellement moins nombreux
que dans le Centre. Toutefois,
leur part a augmenté entre
5
10
15
20
25
30
35
1999 et 2007, respectivement
de 1,8 point et 1,6 point. Les
agriculteurs sont pratiquement
aussi présents que sur le territoire régional.
Déplacements domicile-travail
En 2007, 6 960 actifs résidents vont travailler
hors de la zone de Romorantin et 4 200 actifs
extérieurs viennent y travailler. La zone de Romorantin est donc marquée par un déséquilibre des
migrations domiciledomicile-travail : les sorties d’actifs
sont 1,7 fois plus nombreuses que les entrées. Ce
déséquilibre s’est renforcé entre 1999 et 2007 :
on recensait 5 112 actifs sortants et 4 906 actifs
entrants en 1999.
Cette situation s’explique principalement par la
forte attractivité exercée par les agglomérations
de Blois et Orléans. Les sorties d’actifs vers ces
deux zones représentent plus des deux tiers des
sorties depuis la zone de Romorantin (33% vers
celle de Blois et 31% vers celle d’Orléans). Ainsi,
on compte 2 263 actifs résidents travaillant dans
la zone blésoise contre 1 521 entrants, soit 1,5
fois plus de sortants que d’entrants. Entre 1999
et 2007, le solde des entrants-sortants avec la
zone blésoise est devenu déficitaire en passant
de +82 à - 741.
L’écart entre les entrants-sortants est plus marqué encore avec la zone orléanaise. Ainsi, on
compte 2 149 sortants contre seulement 551
entrants. Le déficit avec la zone orléanaise a plus
que doublé entre 1999 et 2007 en passant de –
652 à –1 598 en 2007. Dans une moindre mesure, les échanges sont également déficitaires avec
la zone de Bourges (441 contre 130 entrants) et
l’Ile-de-France (386 contre 71).
travaillant à Romorantin et provenant de
Vierzon (783) était plus important que
celui des sortants (624).
En revanche, les échanges sont positifs
avec Issoudun (335 sortants contre 519
entrants) et Châteauroux (121 sortants
contre 272 entrants).
La zone de Romorantin laisse également davantage partir d’actifs vers la zone de Vierzon qu’elle
n’en attire : on recense en effet 664 sortants
contre 613 entrants. Cette situation était pourtant
inversée en 1999 : le nombre d’actifs entrants
La part des actifs résidents occupés
allant travailler hors de la zone d’emploi
de Romorantin s’est élevée de 19% en
1999 à 25% en 2007. Ces actifs vont
principalement travailler vers Blois (2
263 soit 8,2% des actifs résidents),
Orléans (2 149 soit 7,7%), Vierzon (664
soit 2,4%), Bourges (441 soit 1,6%).
Près de 17% des emplois de la zone sont
occupés par des actifs non résidents.
Ces actifs résident principalement à
Blois (1521, soit 6,1% des actifs travaillant dans la zone), Vierzon (613, soit
2,5% des actifs), Orléans (551, soit 2,2%
des actifs), Issoudun (519, soit 2,1% des
actifs), Châteauroux (272, soit 2% des
actifs).
Page 6
Regard sur la zone d’emploi de Romorantin
La dynamique économique
D’hier à aujourd’hui
Un poids relativement important Des spécificités industrielles
de la sphère non présentielle
L’attachement de François 1er
Dans la zone de Romorantin, la et de Claude de France à Romopart de l'économie présentielle - rantin, en ont assuré la prospéregroupant les activités répon- rité au 16ème siècle en accordant aux besoins des habitants dant une exemption d’impôts
et usagers du territoire- est aux fabricants de draps. Ensuilégèrement plus faible que celle te, il faudra attendre le 19ème
d e l a r é g i o n C e n t r e pour que la ville retrouve une
(respectivement 63,2 % et 64,4 croissance, avec le développe% des effectifs salariés). Cepen- ment de son industrie textile. Au
dant, le poids des "activités cœur de la ville, la société Norpour la santé humaine" est plus mant a employé près de 1 200
élevé que la moyenne régiona- ouvriers, en assumant en partile : 7,1 % des effectifs de la culier la réalisation des vêtezone (6,5 % en région Centre). ments de l’armée nationale.
Ceci s'explique par la présence Mais l’activité finira par déclidu centre hospitalier de Romo- ner, pour disparaître tout à fait
rantin et de son unité de long dans les années 1960. Salbris
séjour, de l'hôpital de Selles-sur- constitue le deuxième pôle inCher ainsi que du centre médi- dustriel, avec les activités de
défense : on y teste les engins
cal des Pins.
explosifs de l’armée française.
Cette zone se caractérise par
une proportion d’emplois dans Dans les années 50 à 1970,
la sphère non présentielle - c’est une nouvelle histoire incouvrant les activités de produc- dustrielle qui s’écrit.
tion ou contribuant à la production de biens consommés hors Des entreprises locales sont
du territoire- supérieure à la créées dans le domaine des
moyenne régionale : elle regrou- faïenceries et des céramiques :
pe 36,8 % des emplois salariés Porcelaine de Sologne à Lamotde la zone (35,6 % en région te-Beuvron qui a disparu en
Centre). L’industrie y est parti- 2008 (80 emplois), Imérys qui a
été délocalisé vers la Hongrie
culièrement importante.
(environs 100 emplois) et Produits Céramiques de Touraine
Effectif salarié des
établissements en 2008
(Source : Insee, CLAP)
Agriculture, sylviculture, pêche
Zone d’emploi
Nombre
région
Structure
(%)
Structure
(%)
655
3,5
1,3
5 136
27,1
21,1
dont Industries extractives, énergie, eau,
gestion des déchets et dépollution
294
1,6
2,4
Industrie
Industrie agroalimentaire
310
1,6
2,4
Fabrication d'équipements électriques,
électroniques, informatiques ; machines
974
5,1
3,5
Fabrication de matériels de transport
353
1,9
1,7
3 205
16,9
11,1
Construction
1 966
10,4
7,6
Commerce, transports et services divers
6 092
32,2
39,6
dont Commerce ; réparation automobiles
2 458
13,0
13,3
778
4,1
6,4
Fabrication d'autres produits industriels
Transports et entreposage
Hébergement et restauration
1 108
5,8
3,1
Information et communication
118
0,6
1,8
Activités financières et d'assurance
303
1,6
3,2
Activités immobilières
110
0,6
0,9
Activités scientifiques et techniques ;
services administratifs et de soutien
741
3,9
7,7
Autres activités de services
476
2,5
3,2
5 093
26,9
30,4
1 530
8,1
10,6
Administration publique, enseignement,
santé et action sociale
dont Administration publique
Enseignement
Santé, action sociale
Ensemble
994
5,2
6,7
2 569
13,6
13,1
18 942
100
100
(PCT) à Selles-sur-Cher qui a
fermé en août 2010. Un plan de
sauvegarde de l'emploi a été mis
en place et une convention de
revitalisation vient d'être signée
afin que les 115 emplois supprimés lors de la fermeture de PCT
soient recréés dans les deux ou
trois ans à venir.
C'est dans les années 50 également que des activités nouvelles
telles que l’automobile et les
missiles arrivent à Romorantin,
à travers le groupe Matra, fondé
en 1941. Allié à René Bonnet,
l’entreprise produit des voitures
de course, puis des véhicules
innovants en association avec
Simca. L’usine devient ensuite le
lieu de fabrication des Renault
Espaces. Matra Automobile emploiera près de 3 000 ouvriers.
Mais au début des années
2000, Renault rapatrie la production des Espaces, et les activités de défense (GIAT et MBDA)
quittent Salbris. En quelques
mois, ce sont près de 6 000
emplois qui disparaissent brusquement.
Aujourd’hui, les activités économiques de la zone de Romorantin s’organisent principalement
autour de la filière automobile,
automobile
avec la présence de grands équipementiers dans les secteurs du
"caoutchouc"caoutchouc-plastique" et de la
"métallurgie". Ainsi, ces deux
secteurs regroupent 11,9 % des
effectifs de la zone contre 5,4 %
en région Centre,
Centre avec l'implantation de Sotira 41 (ex Rangers,
ex Matra) qui fabrique des pièces de carrosserie (300 salariés)
et des établissements Caillau,
spécialisés dans les colliers de
serrage (270 salariés). Outre
des sous-traitants automobiles,
ces secteurs accueillent de grandes entreprises orientées vers
d'autres activités : dans le
"caoutchouc-plastique", on retrouve Airsec qui fabrique des
emballages pour l'industrie pharmaceutique (240 salariés) et
dans la "métallurgie", Cooper
Capri est spécialisée dans le
décolletage (240 salariés).
Dans la "fabrication de machines et équipements" qui regroupe 2,5 % des effectifs (contre
1,7 % en région Centre),
Centre) la zone
accueille Carrier Réfrigération
spécialisée dans les équipements frigorifiques (180 salariés).
La "fabrication de meubles" occupe également un poids important dans la zone de Romorantin : le secteur regroupe 2,5 %
des effectifs contre 0,4 % en
région Centre.
Centre On y trouve, notamment, Rasec Retail (140
salariés) et Lafortezza-Alser (90
salariés), spécialisés dans l’aménagement de magasins, et un
ensemble de PME qui se sont
organisées à travers le cluster
"Shop Expert Valley" qui fédère
une vingtaine d'entreprises spécialisées dans l'aménagement
d'espaces de vente.
La zone accueille d'autres PME,
dont certaines sont héritières
des décentralisations des années 1960-1980. Dans la
"construction aéronautique et
spatiale", citons MBDA, spécialisée dans la fabrication de missiles et armements (200 salariés)
et dans la "fabrication d'équipements électriques",
électriques" on trouve
Philips qui fabrique des appareils d'éclairage (220 salariés).
Cette dernière fait partie du
"pôle de compétitivité interrégional S2E2" (régions Centre et
Limousin) qui anime un réseau
d'entreprises et d'organismes de
recherche dans le domaine des
technologies de l’énergie électrique. La "construction aéronautique" et les "équipements électriques" représentent respectivement 1,2 % et 1,6 % des effectifs de la zone (contre 0,7 % et
1,0 % en région Centre).
Agriculture et construction : des
secteurs très présents dans la
zone
L'agriculture occupe un poids
important : elle regroupe 3,5 %
Effectif salarié selon les sphères de l’économie en 2008
(Source : Insee, CLAP)
Ensemble
Sphère non présentielle
dont domaine public
Sphère présentielle
dont domaine public
Postes
salariés
% ZE
% région
18 942
100
100
6 968
36,8
35,6
0
0,0
0,8
11 974
63,2
64,4
3 955
33,0
35,6
Note
:
l'emploi
salarié est évalué ici
en équivalent temps
plein, alors que les
estimations d'emploi
(cf rubrique "emploi
salarié")
prennent
également
en
compte les personnes à temps partiel.
Note : Les activités présentielles sont les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone,
qu'elles soient résidentes ou touristes. Les activités non-présentielles sont les activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées
principalement vers les entreprises de cette sphère. Les activités du domaine public sont partagées entre la sphère présentielle et la sphère non présentielle. Un établissement appartient à ce domaine s’il fait partie d’une entreprise de catégorie juridique 7 (Personne morale ou organisme soumis au droit administratif) ou si plus de la moitié de son effectif fait partie de la fonction publique d’état.
Regard sur la zone d’emploi de Romorantin
des effectifs salariés de la zone
(contre 1,3 % en région Centre),
Centre)
avec l'implantation notamment
de Marionnet, spécialisé dans la
production de plants (120 salariés). De même, la construction
emploie 10,4 % des effectifs
(contre 7,6 % en moyenne régionale),
nale) un poids qui s'explique
par la présence de nombreuses
Page 7
PME dans le domaine.
Quelques grandes
dans le tertiaire
structures
Dans
le
secteur
de
"l'hébergement touristique et
restauration" qui regroupe 5,8 %
des effectifs salariés de la zone
(contre 3,1 % en région Centre),
Centre)
la zone de Romorantin accueille
le complexe hôtelier et de loisirs
Center Parcs, du groupe Pierre
et Vacances (550 salariés) ainsi
que le Domaine de Chalès (100
salariés). Notons également la
présence du
Parc Fédéral
Equestre National à LamotteBeuvron (100 salariés). Avec
13,0 % des effectifs de la zone,
le commerce a un poids compa-
rable à la moyenne régionale
(7,3 %). On y trouve Recam Sonofadex qui commercialise des
équipements automobiles (190
salariés) ainsi que l'hypermarché Leclerc à Romorantin (180
salariés), et la centrale d’achat
optique Grandvision (100 salariés) à Nouan-le-Fuzelier.
Entreprises
Liste plus grands établissements publics et privés de la zone d'emploi de Romorantin (2008 actualisée)
Raison sociale
CENTRE HOSPITALIER ROMORANTIN LANTHENAY
CENTER PARCS FRANCE
SOTIRA41
COMMUNE DE ROMORANTIN LANTHENAY
ETABLISSEMENTS CAILLAU
PHILIPS FRANCE
COOPER CAPRI SAS
AIRSEC
MBDA FRANCE
SORODIS - CENTRE LECLERC
RECAM SONOFADEX
CARRIER REFRIGERATION OPERATIONS FRANCE
HOPITAL DE SELLES SUR CHER
GFA MARIONNET JACQUES
CENTRE MEDICAL DES PINS
RASEC RETAIL
CENTRE HOSPITALIER ROMORANTIN LANTHENAY UNITE DE LONG SEJOUR
LYCEE POLYVALENT CLAUDE DE FRANCE
GRANDVISION INTERNATIONAL SUPPLY
Source : INSEE - CLAP 2008
En 2009, la zone d’emploi de
Romorantin compte près de
2 900 entreprises,
entreprises soit 3,0 %
des entreprises implantées en
région Centre. Regroupant 9,6 %
et 20,1 % des entreprises, les
secteurs de l'industrie et de la
construction sont plus importants
qu’en
région
(respectivement 9,1 % et 15,9
%). La proportion d'entreprises
est, en revanche, moins importante dans "l'administration,
enseignement, santé, action
sociale" (10,5 % contre 12,5 %
en région Centre) et dans le
"commerce, transports, services
divers" (59,8 % contre 62,5 % en
région Centre).
Avec
1 238 entreprises en
2009, l'artisanat occupe un
poids plus important qu'en région Centre puisqu'on dénombre
174 entreprises artisanales pour
10 000 habitants dans la zone
contre 139 en moyenne régionale.
Parmi les 3 445 établissements1
que compte la zone d'emploi en
2009, 276 ont leur siège social
hors de la région Centre (soit 8,0
% des établissements de la zone
Taille de
l'établissement
500-749 salariés
500-749 salariés
250-499 salariés
250-499 salariés
250-499 salariés
200-249 salariés
200-249 salariés
200-249 salariés
200-249 salariés
150-199 salariés
150-199 salariés
150-199 salariés
150-199 salariés
100-149 salariés
100-149 salariés
100-149 salariés
Activité
Activités pour la santé humaine
Hébergement touristique et restauration
Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique - Filière automobile
Administration publique
Métallurgie et fabrication de produits métalliques - Filière automobile
Fabrication d'équipements électriques
Métallurgie et fabrication de produits métalliques
Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique
Fabrication de matériels de transport - Filière aéronautique
Commerce
Commerce - Filière automobile
Fabrication de machines et équipements n.c.a.
Activités pour la santé humaine
Agriculture, sylviculture et pêche
Activités pour la santé humaine
Fabrication de meubles
100-149 salariés Activités pour la santé humaine
100-149 salariés Enseignement
100-149 salariés Commerce
contre 10,4 % en moyenne régionale). 5,5 % des établissements
de la zone dépendent d'un siège
social implanté en Ile-de-France
(6,4 % en moyenne régionale).
%
16
T a ux de c ré a t io n d'e nt re pris e s pa r s e c t e ur e n 2 0 0 9
(Sour ce : Insee, REE Sir ène / Champ : act ivit és mar chandes hor s agr icult ur e)
Co mmerce,
transpo rts,
services divers
14
12
Ensemble
A dministratio n,
enseignement,
Co nstructio n
En terme d'effectifs, 32,1 % des 10
santé, actio n
salariés de la zone d’emploi de
so ciale
8
Romorantin travaillent dans un
Industrie
établissement dont le siège so- 6
cial n’est pas en région Centre
4
(34,2 % pour le Centre). Plus
précisément, 24,3 % des sala- 2
riés de la zone d'emploi de Ro- 0
ZE Romorantin non auto-ent repreneurs
Région Cent re non aut o-ent repreneurs
morantin travaillent dans un
ZE Romorantin aut o-entrepreneurs
Région Cent re auto-ent repreneurs
établissement dont le siège soports,
services divers" : 19,1 %
créations,
avec
des
parts
rescial se trouve en Ile-de-France
pectives
de
seulement
7,2
%
et
contre
21,6 % en région Centre.
(23,6 % en région).
5,3 %.
Près des deux tiers des entrePlus de 450 entreprises créées
Un taux de création d'entrepri- prises créées sont des autoen 2009
ses plus faible que la moyenne entreprises. Le taux de créations d'auto-entreprises est de
En 2009, 456 entreprises ont régionale
9,5 % (contre 6,5 % pour les
été créées dans la zone d’emploi
Avec 16,0 %, la zone d’emploi autres créations). Ce taux est
de Romorantin, soit 2,6 % des
de Romorantin affiche un taux particulièrement élevé dans le
créations de la région Centre.
de création d'entreprises infé- "commerce, transports, services
Ce sont les secteurs "commerce, rieur à celui de la région Centre divers" (12,4 % contre 6,7 %
transports, services divers" et (18,7 %).
pour les autres créations). Seul
"construction" qui créent le plus
Tous les secteurs affichent des le secteur de "l'administration,
d'entreprises, avec respectivetaux de création inférieurs à la enseignement, santé, action
ment 71,3 % et 16,2 % des enmoyenne régionale. L'écart est sociale" présente un taux de
treprises créées. Le secteur de
le plus important dans le sec- créations d'auto-entreprises
"l'administration, enseignement,
teur de la construction : 12,9 % inférieur à celui des autres
santé, action sociale" et celui de
contre 16,7 % en région Centre créations (3,3 % contre 7,7 %
l’industrie ont connu le moins de
et dans le "commerce, trans- pour les autres créations).
(1) Note : Il convient de ne pas confondre entreprise et établissement. L'établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'entreprise. Ainsi, une même entreprise peut très bien avoir plusieurs établissements, si elle exerce son activité de façon permanente dans plusieurs lieux distincts.
Page 8
Regard sur la zone d’emploi de Romorantin
Emploi salarié
De fortes disparitions d'emplois de -5,2 % par an en moyenne
entre 1999 et 2007. Si ses
dans l'industrie
effectifs progressent en 2000 :
Entre 1999 et 2007, l’emploi +7,2 %, l'industrie perd des
salarié a diminué de -0,8 % par emplois les années suivantes,
an en moyenne (+0,7 % en ré- en particulier entre 2000 et
gion Centre). L’emploi salarié 2003 : -13,7 % par an en
dans la zone de Romorantin moyenne. Entre 2003 et 2007,
évolue de façon contrastée. la baisse de l'emploi salarié se
Après une forte expansion en poursuit mais à un rythme
2000 durant laquelle les effec- moins élevé : -4,4 % par an en
tifs salariés augmentent de moyenne. La filière "automobile"
+7,4 %, l'emploi salarié chute et celle de la "défense" sont les
de -4,7 % en moyenne annuelle plus touchées par les pertes
jusqu'en 2003. Les années d'emplois. Les créations dans le
suivantes, l'évolution de l'emploi "caoutchouc-plastique", à partir
salarié se fait en dents de scie, de 2004, n'ont pas permis de
alternant hausses et baisses compenser les diminutions
(+1,0 % en 2004, -2,0 % en d'emplois dans les autres sec2005, +3,4 % en 2006, -1,6 % teurs. L'industrie reste toutefois
en 2007), pour finalement re- importante dans la zone et retrouver en 2007 son niveau de présente, en 2007, 24,6 % des
2003.
emplois salariés contre 19,3 %
Dans l'ensemble, les effectifs en région Centre.
salariés de l'industrie diminuent La construction connaît la plus
Structure de l'em ploi salarié en 2007 :
Com paraison ZE Rom orantin - région Centre
(Source : Insee, Estimations d'emploi)
Tertiaire
Co nstructio n
ZE Ro mo rantin
Régio n Centre
Industrie
A griculture
%
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Chômage
différence.
Un taux de chômage généralement supérieur au niveau régional
Le chômage repart à la baisse
à partir de fin 2004 sur la zone, d’abord progressivement,
puis plus rapidement jusqu’au
deuxième trimestre 2008. Au
Dès le début de l’année 2002,
le taux de chômage a connu une
hausse très élevée qui a été
beaucoup marquée sur le territoire (+ 3 points en moins de 3
ans) qu’en moyenne dans le
Centre. L’écart entre les deux
taux s’est aggravé à cette période, avec jusqu’à 1,5 point de
25 000
24 500
24 000
23 500
23 000
22 500
22 000
21 500
21 000
20 500
20 000
Emploi salarié
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
forte croissance des effectifs
salariés de la zone : +2,6 % en
moyenne annuelle entre 1999
et 2007. Cette progression
concerne essentiellement la
période 1999-2006 puisqu'après avoir augmenté de
+3,0 % par an moyenne ces
années-là, l'emploi stagne en
2007 : +0,2 %. Le poids du secteur est plus important qu'en
moyenne régionale : 9,5 % de
l'emploi salarié en 2007 contre
6,8 % en région Centre.
niveau de la région, la baisse est
plus tardive. Elle débute vers le
deuxième trimestre 2006; les
deux taux deviennent alors quasiment identiques. Le taux de
chômage connaît ensuite une
nouvelle hausse jusqu’à fin
Evolution du taux de chôm age
(Source : Insee, Taux de chômage localisés
trimestriels)
%
10
9,5
9
8,5
8
7,5
7
6,5
6
temporaire et le commerce
contribuent le plus à cette croissance, en particulier à partir de
2004. Le poids du tertiaire demeure toutefois moins important
qu'en région Centre (62,4 %
contre 72,6 % en région).
L'agriculture gagne aussi des
emplois entre 1999 et 2007 :
+1,5 % par an en moyenne. Cependant, si le secteur évolue de
+7,3 % par an en moyenne entre
1999 et 2004, il diminue dans
les mêmes proportions les années suivantes : -7,4 % en
moyenne annuelle jusqu'en
2007. L'agriculture reste un
secteur caractéristique de la
zone puisqu'il regroupe 3,5 % de
l'emploi salarié en 2007 contre
1,3 % en région Centre.
Avec une croissance de +0,9 %
par an en moyenne entre 1999
et 2007, le tertiaire connaît
également une hausse de ses
effectifs. Le secteur gagne de
nombreux emplois en 2000 :
+6,9 % puis alterne hausses et
baisses les années suivantes,
évoluant ainsi de +0,1 % par an Les estimations pour 2008 semen moyenne entre 2000 et blent indiquer de nouvelles per2007. Les sociétés de travail tes d’emplois dans l’industrie.
Ro mo rantin
Régio n Centre
19
99
20 T1
00
20 T1
01
20 T1
02
20 T1
03
20 T1
04
20 T1
05
20 T1
06
20 T1
07
-T
20 1
08
20 T1
09
20 T1
10
-T
1
En 1999, le taux de chômage de
la zone d’emploi de Romorantin
est supérieur à celui de la région
de 0,7 point. Entre 1999 et fin
2001, le taux de chômage a
fortement baissé (-3 points pour
la zone). Cette décroissance est
légèrement plus accentuée à
l’échelle du romorantinais qu’au
niveau régional.
Em ploi salarié sur la ZE de Rom orantin
(Source : Insee, Estimations d'emploi)
2009. Une baisse du taux de
chômage s’amorce au début de
l’année 2010. Celui de la zone
de Romorantin devient légèrement inférieur la moyenne régionale au deuxième trimestre
2010.
De faibles tensions sur le marché du travail, malgré leur progression en 2008
Les tensions sur le marché du
travail (rapport entre les offres
et les demandes d’emploi) progressent de 2004 à 2007, du
fait de l’amélioration du marché
du travail. Cet accroissement se
poursuit en 2008, les offres
d'emploi augmentant plus vite
que les demandes. Il concerne
principalement les métiers industriels. Néanmoins, Romorantin fait partie des zones d’emploi
où les tensions sur le marché du
travail sont faibles.
Regard sur la zone d’emploi de Romorantin
Page 9
La formation tout au long de la vie
Panorama des effectifs en formation initiale
Formation initiale
Au sein du second degré, on trouve
principalement des lycéens préparant un diplôme de niveau 4
(baccalauréat). Parmi eux, ceux qui
préparent un baccalauréat général
et technologique sont clairement
majoritaires (87%) par rapport aux
lycéens préparant un baccalauréat
professionnel (13%). Cette répartition est bien plus contrastée que
dans la moyenne régionale (71% et
29%).
Le second degré professionnel est
aussi occupé par des lycéens préparant un diplôme de niveau 5
(certificat d’aptitudes professionnelles ou brevet d’études professionnelles). Proportionnellement, ils sont
moins nombreux qu’au niveau
moyen régional (9% contre 13%)
Quant à l’enseignement supérieur, il
est présent par l’intermédiaire d’une
formation unique (aboutissant sur
un brevet de technicien supérieur
«Assistant de gestion PME-PMI»,
niveau 3) dispensée dans le lycée
Claude de France pour une quarantaine d’étudiants.
Stagiaires F2S
25
Second degré
1 347
Étudiants
43
F2S: Formations
sanitaires
et sociales
Lycéens géné. &
techno.
945
3ème pro.
24
Lycéens pro.
378
Chaque établissement a ses particula- Les établissements de formation de la zone Romorantin
Nom de l’établissement
Effectifs
rités :
2009
- le lycée Denis PAPIN propose des formations de niveau V et IV dans les 402
domaines professionnels de la mécani- 988
que/électricité, de l’administration/
gestion/finances et de la communica25
tion/information, etc.
Lycée d’enseignement professionnel Denis PAPIN
Lycée d’enseignement général et technologique
Claude DE FRANCE
Institut de formation d’aides-soignants
Région
Industries graphiques
Formations transversales ou d'insertion
Développement perso. ou non spécifié
Cuir, textile et habillement
Transport logistique
Arts et spectacles, communication
Bois et matériaux associés
Propr., sécu., autres serv. aux collectiv.
Réparation automobile
Alimentation
Industries de transformation
Hôtellerie, restauration, tourisme
Agriculture
Travail des métaux, mécanique
Bâtiment, travaux publics
Serv. sociaux, autres serv. aux partic.
Électricité, électronique
Commerce, vente
Santé
Administration, gestion, finances
Formations générales
Bénéficiaires pour 3 établissements
- le lycée Claude DE FRANCE accueille la 1 415
majorité des effectifs de la zone. C’est
l’un des huit lycées de la région ayant
Apprentis
Apprentis
Lieu de formation en
habitant
habitant
expérimenté la mise en place des esapprentissage (2009)
Romorantin
ailleurs
paces numériques de travail (ENT).
Aujourd’hui, c’est notamment sur l’exÀ Romorantin
411
133
périence de cet établissement que
Partie
l’académie s’appuie pour déployer les
pratique
Ailleurs
148
19 472
ENT dans le reste de la région. En maEnfin, comme souvent dans les zo- tière d’innovation, on peut aussi remarÀ Romorantin
0
0
Partie
théorines d’emploi de taille réduite, la quer la préparation au concours d’enque
Ailleurs
559
19 605
majorité des apprentis qui habitent trée de « science po. ».
sur place effectuent la partie prati- - l’institut de formation d’aides559
19 605
que de leur formation dans la zone. soignants accueille plus d’une vingtaiAucun n’effectue la partie théorique ne de bénéficiaires par an et est parteformations sur mesure à quelques béde leur formation sur place car il n’y naire d’autres établissements du Loirnéficiaires en cours de validation d’aca pas de centre de formation d’ap- et-Cher et de l’Indre-et-Loire pour muquis de leur expérience (VAE).
prentis dans la zone.
tualiser ses moyens et proposer des
7 domaines professionnels sur 21 sont
dispensés par les établissements de la
Répartition par domaine des effectifs formés dans la zone d’emploi,
zone. La part des effectifs en formation
dans les zones voisines et dans la région
60%
générale se détache considérablement
de la moyenne régionale (55% contre
50%
44%). En proportion, Romorantin est la
seconde zone de la région à avoir au40%
tant de bénéficiaires préparant un diplô30%
me généraliste.
Hormis les formations générales, qui
20%
récupèrent traditionnellement la plus
10%
grande partie des effectifs, le domaine
de l’administration, de la gestion et des
0%
finances est celui qui se distingue le
plus. En région Centre, Romorantin est
la zone où la proportion des effectifs
suivant une formation dans ce domaine
est la plus élevée (27% contre 11% en
moyenne régionale). Les diplômes associés à ces formations sont de niveau 4
(baccalauréat professionnel
« secrétariat » au lycée Denis PAPIN ou
baccalauréat technologique
« communication et gestion des ressourZone d’emploi Romorantin
ces humaines » au lycée Claude DE FRANZones voisines (Aubigny, Blois, Châteauroux, Issoudun, Orléans et Vierzon)
Page 10
Regard sur la zone d’emploi de Romorantin
CE, par exemple) et de niveau 3
(brevet de technicien supérieur
« assistant de gestion PME/
PMI » au lycée Claude DE FRANCE,
qui incarne à lui seul l’enseignement supérieur dans la zone).
L’autre domaine à se distinguer
est celui de la réparation automobile, qui regroupe 5% des
effectifs de la zone, contre 1%
au niveau régional. Le lycée
Denis PAPIN concentre l’ensemble des effectifs se formant
dans ce domaine. Il propose
deux diplômes : un baccalauréat
professionnel « maintenance
des véhicules automobiles de
particuliers » (niveau 4) et un
brevet d’études professionnelles
« maintenance de véhicules » (niveau 5).
Le même établissement pousse
Un effectif global en baisse, un effectif de baccalauréats professionnels en hausse
Du niveau 1 à 5, les effectifs ont diminué d’une
centaine de jeunes entre 2006 et 2009 dans la
zone d’emploi de Romorantin. Les évolutions entre
les niveaux de formation sont contrastées. Alors
que les effectifs de niveau CAP/BEP régressent,
ceux de baccalauréat professionnel augmentent
fortement. Cet écart résulte en partie par la mise
en place d’un nouveau parcours de formation
dans les lycées professionnels, qui ont vu disparaître les traditionnels BEP au profit de nouveaux
baccalauréats professionnels en trois ans (au lieu
de deux).
aussi la part locale des effectifs
dans le domaine « électricité et
électronique » au dessus de la
moyenne régionale, en préparant trois diplômes différents :
un baccalauréat professionnel
« électrotechnique, énergie et
équipements communicants » (niveau 4), un brevet
d’études professionnelles
« métiers de l’électrotechnique »
et un certificat d’aptitudes professionnelles « préparation et
réalisation d’ouvrages électriques » (niveau 5).
Enfin, la présence d’une école
de formation sanitaire et sociale
permet à la zone de compter
des effectifs se formant dans ce
domaine.
Évolution des effectifs par niveaux cumulés
1 600
1 492
32
1 400
1 370
32
1 442
42
1 391
43
1 200
1 000
Niveaux 1 à 3 (post-bac.)
Niveau 4 (bac. géné. et
techno.)
1 049
1 006
1 002
800
945
Niveau 4 (bac pro.)
600
Niveau 5 (CAP/BEP)
400
103
200
308
98
156
238
238
2007
2008
0
2006
269
Total
134
2009
Formation continue
La formation des demandeurs d’emplois–
d’emplois– 2010
ZOOM sur le bassin de Romo rantin :
Espace Libres Savoirs
Mission Locale
OR LEA N S
2 3 9 2 bé né f ic ia ire s
270 bénéficiaires de formation
1 019 871 € (fonctionnement et rémunération)
19 0 bé né f ic ia ire s
GIEN
B LOIS
1 0 3 8 bé né f ic ia ire s
270 bénéficiaires
R O M O R A N TIN
A UB IGN Y
14 4 bé né f ic ia ire s
2 5 5 bé né f ic ia ire s
VIER ZON
ISSOUDUN
C H A T EA UR O UX
1 2 3 3 bé né f ic ia ire s
2 5 9 bé né f ic ia ire s
Formations principalement dans les domaines :
- agriculture,
- bâtiment, travaux publics,
- travaux des métaux, mécanique,
- réparation automobile,
- transports et logistique,
- commerce, vente,
- services sociaux, sport, autres services aux
particuliers
- propreté, sécurité et autres services aux
collectivités,
- formations multisectorielles,
- santé
Regard sur la zone d’emploi de Romorantin
Page 11
L’agriculture et le tourisme
Agriculture
Quelques atouts occultés par la forêt Touraine. Mais surtout, c’est du fromage caprin AOP Selles-sur-Cher que
et la chasse.
la zone tire sa notoriété et permet le
La zone d’emploi de Romorantin- maintien de quelques agriculteurs
Lanthenay est au cœur de la Sololocalement.
gne, territoire essentiellement forestier, à forte vocation cynégétique. La On note également la tentative réusforêt composée à 70% de feuillus sie de sauvegarde de la race ovine
mais aussi de conifères est au cœur solognote, très caractéristique et
d’une partie de l’activité du territoire tout à fait adaptée à son écosystèavec notamment un nombre impor- me. Elle possède en effet des fatant d’entreprises de travaux fores- cultés remarquables pour pâturer les
tiers et quelques scieries, mais cela broussailles des sous bois. La qualireste bien en dessous du potentiel té de sa viande et le souhait de
de la zone. La concurrence entre une maintenir une dynamique territoriale
exploitation sylvicole optimum et le sont à la base de la démarche de
besoin de territoires plus ou moins quelques éleveurs et de l’antenne du
fermés pour le développement du lycée agricole de Vendôme à Lamotgibier sont souvent incompatibles te Beuvron pour l’obtention de l’AOP.
dans l’esprit des propriétaires. La
filière bois énergie commence à se Enfin, c’est dans cette zone que se
développer (projets de chaufferie sur situe la ferme de Sainte Marthe,
l’hôpital de Romorantin, cité scolaire centre emblématique de l’Agriculture
Biologique notamment pour la prode Lamotte-Beuvron, Center Parc…).
duction de semences potagères
Du point de vue agricole, la zone biologiques. La ferme est également
d’emploi renferme quelques trésors un lieu d’échanges très important
avec des productions de qualité : le sur les enjeux alimentaires et agricoSud du territoire est situé dans la les de demain… Notons qu’il s’agit
zone viticole AOP Valençay et une de la seule ferme biologique du récommune à
l'Ouest (Soings-en- seau d’enseignement agricole de la
Sologne) dans la zone viticole AOP région Centre.
Tourisme
Réputée pour sa nature, ses
forêts et ses étangs, sa gastronomie (dont la fameuse Tarte
Tatin, conçue à l’hôtel éponyme
de Lamotte-Beuvron et le Grand
Hôtel du Lion d’Or ****, à Romorantin-Lanthenay, constituent
des fleurons et ambassadeurs),
la zone d’emploi de Romorantin
et, plus largement, la Sologne
dont elle forme le cœur, constitue un territoire touristique.
Cette destination attire les adeptes de la pêche,
pêche la chasse,
chasse la
randonnée pédestre (sentier de
Grande Randonnée de Pays :
GRP de Sologne, autour de Lamotte-Beuvron et sentiers de
Grande Randonnée : GR 31
entre Neung-sur-Beuvron et
Lamotte-Beuvron et GR 41 entre
Romorantin-Lanthenay et Mennetou-sur-Cher), ainsi que les
amoureux du cheval (Parc
Equestre Fédéral à LamotteBeuvron, organisant en juillet de
chaque année les championnats
de France poneys et clubs et
accueillant près de 700 000
journées visiteurs par an). Signalons également la tenue des
Journées Gastronomiques de
Sologne, à Romorantin, en automne.
Les hébergements de capacité
se répartissent entre :
- 13 campings et aires naturelles de camping, totalisant 3
774 lits (soit une moyenne de
290 lits), les établissements les
plus importants, par la capacité
d’accueil, étant : « Le Parc des
Alicourts » ***** (premier
premier camping et hébergement touristique
de la région à obtenir ce nouveau classement 5 étoiles),
étoiles à
Pierrefitte-sur-Sauldre (1 470
lits) ; « La Grande Sologne» ***,
à Nouan-le-Fuzelier (540 lits) ;
« Tournefeuille» ****, à Romorantin-Lanthenay (309 lits) ;
- 31 hôtels (dont 27 également
restaurants), totalisant 511 lits
(soit une moyenne de 16 lits, la
multitude de petits établissements caractérisant le territoire,
à l’inverse de l’hôtellerie de
plein air), les plus importants,
par la capacité d’accueil, étant :
« La Pyramide » ***, à Romorantin-Lanthenay (66 lits) ; le
« Motel des Bruyères» **, à Vouzon (66 lits) ; le « Domaine de
Valaudran » ***, à Salbris (32
lits) et le « Citotel Astrotel » **, à
Pruniers-en-Sologne (32 lits) ;
- 1 Résidence de Tourisme assurant une renommée nationale à
la destination :
- Center Parcs « Les Hauts de
Bruyère » ***, à Chaumont-surTharonne (634 lits) ;
- 7 Villages Vacances, Centres
d’Accueil et Centre Régional
Jeunesse et Sports, totalisant
1 226 lits (soit une moyenne de
175 lits, la zone d’emploi étant
la première de la région par la
capacité d’hébergement de ce
secteur du « Tourisme Pour
Tous »), les plus importants, par
la capacité d’accueil, étant : le
« Domaine de Chalès », à Nouanle-Fuzelier (461 lits) ; la « Ferme
de Courcimont », à Nouan-leFuzelier (232 lits) et Ethic Etapes « Jean Monnet », à Romorantin-Lanthenay (166 lits).
2009), dans la même ville.
Depuis 2004, un son et lumière
contribue à l’attractivité du territoire : Les Nuits de Sologne,
Sologne
spectacle pyrotechnique se déroulant le premier samedi de
septembre, à Nouan-le-Fuzelier
(12 309 entrées en 2009).
La zone ne comprend pas de
site touristique majeur (c’est-àdire accueillant plus de
30 000 visiteurs par an).
Le premier site est l’Espace
Espace
Automobiles Matra de Romorantin-Lanthenay (15 700 visiteurs
en 2009), suivi du Musée de
Sologne (10 724 visiteurs en
Les dix structures d’accueil et
d’information de la zone (Offices
de Tourisme, Syndicats d’Initiatives, Points Information et Maisons du Tourisme) ont accueilli
au total plus de 30 000 personnes aux guichets en 2009.
Notons également la présence
de la Maison des Etangs à StViâtre, la Maison du braconnage
à Chaon, la Maison du cerf à
Villeny ou encore la Locature de
la Straize à Gy-en-Sologne. De
plus, la restauration du château
de Lamotte-Beuvron par la Fédération Française d’Equitation
sera accompagnée d’un projet
de création d’un musée autour
de la Sologne et du cheval. Enfin, le circuit la « Sologne à vélo »
est en cours de construction.
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Regard sur la zone d’emploi de Romorantin
Changement climatique, énergie et environnement
Bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES)
Les émissions annuelles de
GES de la zone d’emploi de
Romorantin s’élèvent à 296
781 teqCO (1,6% des émissions régionales), soit environ
4,1 teqCO / habitant. (NB :
teqCO =tonne équivalent de
CO ).
2
2
2
Répartition des émissions de GES de la zone d’emploi et de la région
Centre par secteur (hors UTCF : Utilisation des Terres, leurs Changements et la Forêt, soit des «puits d’absorption de carbone») :
50% des émissions de GES, ils
constituent en effet les trajets
les plus longs (environ 24,8
km/déplacements) et sont effectués à 86% en voiture.
Les bâtiments, 2ème secteur
émetteur de GES :
2
Le secteur du bâtiment contriLe transport, 1er secteur émet- bue à hauteur de 33% des
teur de GES de la zone :
émissions de GES de la zone
En matière de transport, les (contre 28% en région). Les
émissions de gaz à effet de émissions sont essentiellement
serre sont dues à la mobilité causées par le secteur résidendes personnes (22%), à laquel- tiel (25% du total). Ceci s’explile s’ajoute le transport des mar- que notamment par la part
chandises généré par l’activité importante des logements andu territoire (19%). Les modes ciens construits avant 1975
routiers (voitures particulières (63% du parc résidentiel), date
et camions) représentent 90% de la première réglementation
des émissions de la mobilité thermique en France, et par la
des personnes et 82% des part importante de maisons
émissions du fret. En ce qui individuelles (88% contre 73%
concerne les motifs de déplace- en région), qui sont généralement, les déplacements domici- ment plus consommatrices
le-travail sont à l’origine de d’énergie. La consommation
Source: EnergiesDemain/Région Centre.2010
d’énergie moyenne des logements est donc élevée (208 kWh/m²/
an), principalement en raison du chauffage (77 % de la consommation). Les énergies fossiles représentent 54% de la consommation
énergétique (dont 27% pour le gaz naturel) et sont responsables
de 80% des émissions
du secteur (35% pour le
gaz naturel et 35% pour
le gaz naturel).
Patrimoine naturel
Les cantons solognots de ce territoire sont largement dominés par la
forêt, avec la présence relictuelle et
notable de quelques îlots agricoles.
La richesse biologique de ce territoire s’explique par la grande diversité et l’imbrication de ses milieux
naturels dont beaucoup sont d’intérêt européen.
La biodiversité tire ici sa présence
d’un important réseau de rivières,
confluant vers la Sauldre, qui est
jalonné de prairies tourbeuses et
de landes sèches sur les plateaux.
A noter également un important
réseau d’étangs, aménagé à partir
du Moyen Age et interconnecté
avec les rivières et notamment avec
le Beuvron et ses affluents.
Cette richesse a conduit les scientifiques à proposer 345 000 ha de
ce site au titre du réseau de conservation européen Natura 2000, en
faisant le plus grand site classé
d’Europe. La zone des étangs, articulée autour de Saint-Viâtre et Marcilly-en-Gault a été classée Zone de
Protection Spéciale pour les oi-
seaux, hébergeant une quinzaine d’espèces de l’annexe I de la Directive
Européenne sur la protection des oiseaux.
Paradoxalement, faute de la doter
d’un outil approprié, la connaissance
et le suivi biologique de la Sologne
demeurent très en retrait par rapport
à sa valeur biologique. C’est dans ce
contexte que le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien
(CBNBP) s’est vu confier la cartographie détaillée des habitats naturels.
Un Schéma d’Aménagement et de
Gestion des Eaux (SAGE) est en cours
d’élaboration sur le bassin de la Sauldre et depuis 2006, le bassin du Beuvron bénéficie d’un Contrat de bassin.
En dépit de ses 1 500 km de chemins
communaux, la Sologne donne l’image
d’une région résolument inaccessible.
A noter cependant la mise en place
d’observatoires publics pour la faune
(étang de Beaumont à Neung sur Beuvron, étang des Levrys à Nouan le
Fuzelier…).
Ce document a été réalisé par les services du Conseil
Régional, avec l’aide de l’INSEE Centre.
Source: EnergiesDemain/
Région Centre.2010