Les buvards publicitaires
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Les buvards publicitaires
54 h la vienne en mémoire Centre Presse Vendredi 5 novembre 2010 Les buvards publicitaires Gérard Simmat a ressorti de ses tiroirs d’écolier des buvards publicitaires, édités par des magasins de Poitiers, et nous présente un moyen oublié de faire de la réclame. S i on vous cite l’année 1965 et si on vous demande de retrouver un élément marquant de l’année, vous penserez à de multiples choses, mais peut-être pas au buvard publicitaire ! L’adoption du stylo-bille en milieu scolaire, pour la rentrée scolaire de 1965, a une conséquence directe pour le buvard publicitaire. Celui-ci passe alors de l’indispensable à l’oubli, devenant par là même un pu r o bj e t d e co l lec ti o n. Quelques fanatiques de la plume continuent de nos jours à les utiliser à bon escient. Un buvard publicitaire de la pharmacie centrale Miosson tenue par Bonnin. Le buvard est datable par la mention « Place du Général-Leclerc » qui le situe entre 1948 et 1952. La conséquence d’une erreur Les premiers buvards remonteraient à la fin du XIXe siècle. Buvard du magasin Bouillault au n° 8 rue de la Regratterie, édité par Ansi, 29 boulevard de la Liberté à Rennes. Celui-ci propose une petite énigme visuelle à résoudre, avec plusieurs modèles pour les collectionneurs. C’est à la suite de l’erreur d’un ouvrier, qui aurait omis de mettre de la colle lors de la fabrication de la pâte à papier, que les propriétés absorbantes de ce support sont vite mises en évidence. L’excès d’encre de l’écriture à la plume est alors épongé, rendant grand service lors de l’utilisation de ce premier objet manufacturé jetable. On pouvait aussi utiliser le buvard comme sousmain, pour éviter de salir ou de corner les feuilles des cahiers. Toujours sous les yeux des écoliers et de leurs parents, les buvards servirent très rapidement, avec succès, de supports publicitaires. Des affichistes comme le célèbre Savignac rendirent célèbres certaines marques comme Bic avec son fameux logo BICr. Localement, à Poitiers comme dans toutes les villes de France, de nombreuses entreprises et des commerçants créèrent leurs propres buvards, comme en témoignent les quatre exemples, parmi plusieurs dizaines, donnés dans cette page. Gérard Simmat Pour les fameux magasins « Vêtements Julien » c’est l’éditeur M. Arnaud et Cie de Saint-Quentin qui avait été choisi. Buvard publicitaire de la marque d’encaustique La Triomphante, fabriquée par Dareau au début du XXe siècle (5, place de la Préfecture) puis par Menu frères (15, boulevard du Pont-Neuf).