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SUBLIME DOSSIER PEDAGOGIQUE Création le 12 novembre 2015 à La Garance, Scène Nationale de Cavaillon Administration Compagnie : Bertrand Guerry Chargée de diffusion et actions culturelles : Alix Prud’Homoz + 33 (0)6 60 99 06 70 / [email protected] Communication et actions culturelles : Audrey Jardin + 33 (0)6 45 02 18 10 / [email protected] SUBLIME +7 ans / 55 mn Jauge : 350 en scolaire / ouverte en tout publique CONCEPTION ET MISE EN SCÈNE : Thomas Guerry et Camille Rocailleux – Cie Arcosm DISTRIBUTION Anne-Lise Binard – musicienne & danseuse Tatanka Gombaud – comédien & danseur Lucille Mansas - danseuse Marion Parinnello – musicienne & danseuse Création son : Olivier Pfeiffer Création lumière : Bruno Sourbier Costumes : Charlotte Pareja Décors : Samuel Poncet Production : Compagnie Arcosm Co production : La Garance - Scène Nationale de Cavaillon / La Rampe-La Ponatière, Scène conventionnée – Échirolles / Le Théâtre du Vellein - CAPI l’AGGLO / Très Tôt Théâtre de Quimper - Scène conventionnée pour l’enfance et la jeunesse / Le Théâtre du Pays de Morlaix / Le CREA- Festival Momix – Kingersheim. Compagnie conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Rhône-Alpes Compagnie conventionnée par la Région Rhône-Alpes La compagnie est soutenue par la Ville de Lyon, la SPEDIDAM et l’ADAMI. LE SPECTACLE SUBLIME De quoi ça parle ? Qui ne s’est jamais admiré dans un miroir ? Qui n’a jamais fait la grimace devant son portrait photographié, mal à l'aise face à cet « étranger » ressemblant mais auquel il est pourtant impossible de s'identifier pleinement ? Les images occupent de plus en plus de place dans nos vies, elles nous assaillent et nous consument à mesure qu’on les consomme. Nous participons aussi de cette multiplication des images, idoles et icônes : On cherche à se faire mieux que l’on est, à sublimer l’image de soi que les autres perçoivent lorsque nous arpentons la grande scène du jeu social, avec ses codes, ses critères sélectifs et normés, ses enjeux. Jusqu'à quel point une personne, un corps, un son peut-il se déformer, se modifier sans pour autant perdre son identité ? Gare au vertige, bousculons les clichés, renversons les tendances, amusons-nous de nos différences et de nos subjectivités ! Quelques mots des créateurs sur la pièce : « La première pièce du diptyque Sublime/Subliminal, quatuor pensé pour un public familial dans la lignée d'Echoa, Traverse et Bounce ! (nous entendons par là « tout public » à partir de 7 ans), se nomme « SUBLIME ». Le sublime transcende la beauté, idéalise un sujet qu'il soit esthétique, intellectuel ou moral. Dans cette première pièce, nous souhaitons nous questionner sur le concept du beau et plus précisément sur la recherche constante de cette beauté. Aussi subjective qu'elle soit, elle nous anime, nous comble et nous procure de l'émotion. L'ère que nous traversons, cultivée par la peur, exacerbe la nécessité de rêver la beauté, de nous réfugier dans cette quête immuable. Par conséquent, notre rapport à l'image ou plutôt celle que nous voulons bien donner à voir prend de plus en plus d'ampleur. Nous travaillons quotidiennement avec beaucoup d'énergie à embellir notre image, nous la façonnons dans la volonté sans cesse de sublimer notre vie. Nous sommes tout autant fabricants d’images que consommateurs d’images. Notre quotidien en est envahi, nous zappons d’une image à l’autre : écrans, souvenirs, affiches (sucettes), photos entre amis, etc. Le procédé d’écriture du spectacle se calque à ce procédé social et réutilise le principe du «zapping d’images». » Thomas Guerry & Camille Rocailleux LA COMPAGNIE ARCOSM La démarche artistique de la compagnie : Agiter, décloisonner : toute entreprise fondée sur la curiosité permet d’investir des champs d’activité sensiblement éloignés. Ainsi, nous ne venons pas avec l’idée de proposer une mise en commun de règles déjà instituées. Nous venons avec l’ambition d’élaborer ensemble des trajectoires sans destinations préétablies, des stratégies et des bifurcations. Eclatés, fougueux, audacieux, graves ou drôles, les spectacles de la Compagnie sont à l’image de notre quotidien, des périodes de la vie, parfois chaotiques, parfois révoltées ou follement euphoriques mais toujours à fleur de peau. L’écriture de nos spectacles se fait « à quatre mains ». Ce qui nous a lié dès les débuts de notre travail était déjà cette idée parfaitement partagée qu’il n’y aurait pas d’un côté une écriture musicale et de l’autre une chorégraphie qui viendrait respirer dans les temps et tempi de cette dernière. L’histoire de la compagnie : Fondée à Lyon en 2001, la compagnie est codirigée par Thomas Guerry, danseur et chorégraphe et Camille Rocailleux, percussionniste, pianiste et compositeur. Ils se sont donnés comme axe principal de recherche, toutes les formes de croisements et de passerelles entre différentes disciplines et langages artistiques. Les multiplicités d’emboîtements entre la musique, le chant et la danse en sont les fondements. La voix, comme matière, rythme, mélodie, timbre, grain, participe étroitement à l’univers musical et vient donner couleurs, contours et théâtralité aux personnages. Les interprètes sont considérés dans leurs savoir-faire et compétences spécifiques, mais sont aussi invités à explorer d’autres champs d’expression moins familiers. Ainsi, ces espaces d’expérimentation provoquent des dynamiques nouvelles où se trouvent rassemblées dans le même temps des pratiques extrêmement maîtrisées, mais aussi des « fragilités » précieuses et indispensables, sortes d’effractions sensibles et émotionnelles. LES ELEMENTS DU SPECTACLE… L’AFFICHE - Quels sont les différents éléments que l’on retrouve sur l’affiche ? titre, interprètes, directeurs artistiques, partenaires, instrument de musique, mouvement, … - A quoi la forme fait-elle penser ? Grâce à quels signes ? un smartphone (batterie, applications, un bouton), un logiciel de retouches photos (zone de zoom, zone floutée, flash brillant, etc.), etc. - A quoi peut-on s’attendre à partir de cette affiche ? De la danse et du théâtre Sublime est un spectacle avec danse contemporaine. La danse contemporaine est une danse récente qui est apparue au XXème siècle, en contradiction de la danse classique et de tous les codes du ballet (l’en-dehors des danseurs, les tutus, les pointes, la hiérarchie de l’espace scénique, les rôles hiérarchisés des danseurs d’une même compagnie, etc.) En danse contemporaine, les corps des danseurs sont libérés de toute contrainte physique, ils ne sont pas obligés d’être face au public, les musiciens, quand il y en a, comme dans Sublime, peuvent être sur scène. C’est à chaque compagnie de décider de l’univers de ses spectacles, il n’y a aucun code général. La compagnie Arcosm est une compagnie originale dans le paysage contemporain parce qu’elle mélange les arts, la danse et la musique et ne se limite pas à une seule discipline. Les artistes sont tous spécialisés dans un art mais pratiquent également d’autres disciplines. La musique occupe la même place que la danse, elle est sur scène, elle bouge, elle danse. Et la danse de son côté, créée de la musique aussi ! Il y a aussi une autre sorte de danse dans le spectacle, une danse plus traditionnelle, très rythmique et où la musicalité du mouvement a aussi toute son importance : le flamenco ! L’univers sonore La musique créée par les instruments : les instruments présents dans Sublime sont de la famille des cordes frottées. Il s’agit d’abord de l’alto, il se tient de la même façon et se joue de la même façon également que le violon. Il est légèrement plus gros, et fait un son légèrement plus grave que lui. Mais ils se ressemblent beaucoup ! L’autre instrument est le violoncelle. C’est le grand frère de l’alto, et le petit frère de la contrebasse. Il a le son qui se rapproche le plus du chant humain ! La musique créé par d’autres cordes, les cordes vocales : dans Sublime, on entend les voix des artistes. Ils chantent, mais pas que ! Ils font aussi du théâtre musical : avec leurs voix, les artistes font des bruits, ou disent des mots, répétés, accumulés, dits très vite, qui mis tous ensemble créent une petite musique. Le rythme de ces onomatopées et mots est précisément écrit et sont interprétés selon une partition définie. Les bruitages : certains moment dans la pièces sont enregistrés, notamment dans la séquence cinématographique du film d’action : on entend différents bruitages qui éclairent sur la scène, comme un cri d’enfant, des conversations, des courses poursuites, etc. Magnifique ! BIM ! BOUH ! Excellent ! Le décor et les costumes Le décor de la pièce est fait de portants à vêtements et de panneau « sucettes », comme ceux que l’on voit dans la rue. Dans le spectacle, ils sont à la fois support de danse, de musique, et d’images. Quant aux costumes, il y en a beaucoup, très colorés, les interprètes en changent souvent et endossent ainsi différents rôles. QUELQUES THÈMES ABORDÉS La multiplication des images Dans le spectacle, on voit beaucoup de choses : une star, une conférence, un bout de film, un jeu télévisé, des posters de publicité, des photos, etc. L’écriture est très « zappée » pour reproduire ce que l’on vit dans la réalité. Quelles sont toutes les images dans notre quotidien ? Sur quels supports ? Qui produit les images ? Pourrait-on limiter toutes ces images ? Comment ? Image publique et icône : la starification d’une personne Au début de la pièce, on voit défiler beaucoup de photos d’une personne, ensuite, elle apparaît, c’est une véritable star ! Elle a des « fans », qui souhaitent être pris en photo avec elle, qui l’attendent, l’imitent. Plus tard, une autre artiste interprète une femme qui gagne à un une jeu type « télé crochet body percussion », elle est célèbre, on lui offre des cadeaux, et puis ça passe, plus personne ne fait attention à elle très rapidement. Est-ce que l’image construit le personnage ? Que se passe-t-il si on le singe, si on le mime, si on le copie ? Est-ce que l’on accède au même statut ? Est-ce si c’est important ? Chercher à ressembler à tour prix à la personne idolâtrée ne sous empêche t-il pas d’exister par nous même ? Les costumes et l’uniforme Dans le spectacle, il y a beaucoup de costumes et de vêtements, et plusieurs sont très identifiés : le costume de la danseuse de flamenco, la veste de capitaine, etc. Dès que l’on porte un costume, ou un uniforme, on devient un personnage, on endosse un rôle : le héros du film, la star internationale, la danseuse, etc. Est-ce que certains métiers ont des uniformes ? Est-ce comme ça que l’on reconnaît les personnes, est-ce que ça les définit ? Est-ce pareil avec nos vêtements ? Les styles vestimentaires définissent-ils les gens ? La consommation Tout au long de la pièce les interprètes changent de costumes, ils en essaient certains, jettent d’autres puis en prennent un autre. Les costumes qui ne sont plus utilisés sont au fur et à mesure jeter dans une grande poubelle présente sur le plateau. Ne laisse t’on pas de côté un peu trop facilement des vêtements ou autres objets que nous pourrions encore utiliser, seulement parce que ça n’est plus la mode ? La recherche du sublime, du paraître ne pousse t-il pas à la surconsommation ? LES ATELIERS * Sublime en pratique – ateliers pratiques découverte du spectacle Ces ateliers proposent d’explorer les liens entre pratique musicale et pratique corporelle, entre la musique et danse plus précisément. La dimension théâtrale sera aussi abordée, par l’intermédiaire du mimétisme, du « faire comme », « à la manière de ». En duo, trio ou en groupe, à partir de gestes quotidiens ou de gestes codés, puis transformés, déguisés, mis en scène. Les exercices proposés, les thématiques abordées lors des ateliers sont très proches de ce que Thomas et Camille proposent aux artistes pendant les temps de création. Les participants seront dans la même situation que les artistes au démarrage de la création du spectacle. Par l'exemple du geste. En effet, la gestuelle de l'instrumentiste se trouve détournée, séparée de son contexte originel, puis réutilisée, fragmentée ou enrichie par le danseur qui se l'approprie et l'intègre à sa propre gestuelle. De là peut naître une chorégraphie permettant plusieurs connections avec le musicien. Inversement, un mouvement dansé peut se retrouver à l'origine d'un son, et sa répétition, d'un rythme. Par l’exemple du souffle, de la voix. Le souffle, qui est toujours présent dans la danse et qui accompagne les mouvements, ponctue un enchaînement comme un rythme, comme une musique à part entière, organique, parfois violente et sauvage, parfois seulement suggérée, avec ses accents, ses respirations, ses nuances et ses points d'orgue, une musique intrinsèque au discours chorégraphique. La voix est la continuité sonore du souffle, elle est également mobilisée dans le travail de rythmique. La pratique de ces ateliers aide à faire découvrir comment deux disciplines artistiques distinctes possèdent des fondements communs dont l'exploration repousse un peu plus loin les frontières quelque peu "étriquées" que peuvent véhiculer différentes formes d'enseignement artistique tendant à la spécialisation. Les participants de ces ateliers pourront donc « entrer » dans le spectacle par plusieurs portes : la danse, la voix, le théâtre musical, la musicalité du corps, le mouvement du musicien, etc. LES ARTISTES INTERVENANTS DE SUBLIME Anne-Lise Binard Elle est à la fois danseuse et musicienne. Elle commence l’alto à 7 ans puis elle continue jusqu’à être diplômée du CNSMD de Lyon et joue dans plusieurs formations musicales. Elle fait également de la danse flamenca et du chant flamenco. Tatanka Gombaud Tatanka a d’abord une formation de comédien de théâtre. Il a fait le cours Florent. Puis au fur et à mesure de son parcours il s’oriente vers le « théâtre physique » et se forme à la danse. Il suit aussi une formation de clown. Lucille Mansas – Diplômée en danse du CNSMD de Lyon, suite à ses études elle travaille avec Luc Petton, un chorégraphe qui travaille avec des oiseux sur scène ! Elle travaille également avec le chorégraphe contemporain Rachid Ouramdane. Marion Parrinello – Elle est à la fois danseuse et musicienne. Elle est diplômée du CNSMD de Paris. Elle danse beaucoup à l’étranger. Elle a aussi reçue une éducation musicale et joue du violoncelle. Elle chorégraphie également des pièces pour elle et son violoncelle. Thalia Ziliotis – Elle est danseuse dans la compagnie Arcosm depuis le spectacle Bounce ! Sur Sublime, elle assiste les interprètes pendant les tournées. Elle mène beaucoup d’ateliers avec la compagnie et elle a son diplôme de professeur de danse. Pour toute information complémentaire concernant l’organisation de vos actions culturelles et les tarifs : Audrey Jardin - [email protected] - 06 45 02 18 10