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Barbara hammer En quelques mots «Petite fille de la cuisinière de D.W. Griffith, Barbara Hammer a été présenté, dans son enfance, à des étoiles du cinéma telle Lillian Gish. Pourtant l’idée de faire du cinéma ne lui est venue que 25 ans plus tard, lorsqu’elle a rompu son mariage, et qu’elle est partie en mobylette munie d’une caméra Super-8. Elle est devenue La réalisatrice américaine de cinéma lesbien, notamment avec Dyketactics. Artiste et réalisatrice de cinéma expérimental, elle a réalisé plus de 50 films et vidéos. Son travail est iconoclaste, sexuellement explicite, et inextricablement relié à son lesbianisme et à son féminisme...» traduction d’un extrait d’article du no 43 de la revue BOMB (printemps 1993) Barbara Hammer est née le 5 mai 1939. Après des études de psychologie à l’Université de Californie à Los Angeles, elle obtient une maîtrise de littérature anglaise et une maîtrise de cinéma à l’Université de San Francisco. Mariée, elle enseigne dans un lycée à Santa Rosa avant de s’affirmer comme lesbienne. Elle commence à réaliser des courts-métrages expérimentaux dans les années 1970, puis s’intéresse à l’art vidéo dans les années 1980. Elle a enseigné à la School of Art Institute et au California College of Arts Institute. On lui doit quelques-uns des premiers films revendiqués lesbiens avec notamment «Dyketactics» (1974). En 1991, elle reçoit le «National Endowment of the Arts Film Production Award» pour son premier long-métrage, «Nitrate Kisses» (1992), premier volet d’une trilogie consacrée au lesbianisme et à l’histoire du mouvement gay, comprenant «Tender Fictions» (1995) et «History Lessons» (2000). Avec «Resisting Paradise», elle aborde la relation entre art et politique à travers les cas d’Henri Matisse et Pierre Bonnard. Barbara Hammer écrit, réalise et produit elle-même ses films. Ils ont reçu de nombreux prix. En 2010, le MoMa à New-York lui a consacré une rétrospective. in biographie de la Cooeprative Lightcone NITRATE KISSES de Barbara Hammer [1992 - Etats-Unis - 16mm - 67’] « Construis ton autobiographie avant qu’on ne le fasse à ta place. » Ce film à la forme expérimentale voyage à travers une diversité de matières : récits d’expériences, films d’archive, vestiges de culture gay et lesbienne du début XIXè, images d’intimité... Il aborde les enjeux de la visibilité, de la représentation de soi, de la construction des identités, des imaginaires collectifs, des mémoires, de la fabrication de l’Histoire. A partir d’axes croisés entre art, cinéma et représentation des genres et des identités, il s’agit d’élaborer progressivement une Histoire qui nous soit propre, pour ouvrir nos imaginaires et nos constructions au-delà des binarismes traditionnels. « J’ai fait plus de soixante dix-sept films et vidéos depuis 1972. Tout mon travail tend à montrer, révéler, exprimer ce qui ne l’a pas été avant. J’essaie de donner une voix et des images à ceux dont on a nié l’expression personnelle [...] Au fur et à mesure des années, mes films ont évolué vers une forme de montage très référencé, caractérisé par un montage / collage comme un duel entre images et sons. Je cherche à permettre à mon public de se faire son propre film, en travaillant d’une manière non linéaire, métaphorique et fragmentée. [...] C’est un acte politique de travailler et de parler en tant que lesbienne dans le monde de l’art, et de parler en tant qu’artiste d’avant-garde à un public gay et lesbien. Ma présence et ma voix disent les issues possibles à l’homophobie, mais aussi le besoin pour une communauté émergente d’explorer un nouvel imaginaire. » Barbara Hammer JEUDI 24 MARS - 20H30 - AU 102