LE SYSTEME SCOLAIRE FRANÇAIS 1. L`école maternelle

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LE SYSTEME SCOLAIRE FRANÇAIS 1. L`école maternelle
LE SYSTEME SCOLAIRE FRANÇAIS
1. L’école maternelle
Originalité du système français, l’école maternelle accueille les enfants avant la scolarité
obligatoire qui débute à 6 ans. Elle est le plus souvent organisée en petite, moyenne et grande
section, en fonction de l’âge des enfants. En France, un tiers des enfants de 2 ans et la quasitotalité des enfants de 3 à 5 ans sont scolarisés en maternelle. Elle est le lieu de la première
éducation hors de la famille pour la très grande majorité des enfants.
Cette école est aujourd’hui considérée comme une part normale du cursus des élèves. Les enfants
y développent leurs facultés fondamentales, perfectionnent leur langage et commencent à
découvrir l’univers de l’écrit, celui des nombres et d’autres domaines d’apprentissage. Permettre
de vivre une première expérience scolaire réussie est l’objectif majeur de l’école maternelle.
L’école maternelle permet à l’enfant de découvrir la vie en commun en dehors de la famille.
L’élève améliore également sa maîtrise du langage, son appréhension de l’espace et du temps,
ainsi que ses capacités artistiques. La durée moyenne de la semaine scolaire des élèves à l’école
maternelle est fixée à vingt-six heures.
Les apprentissages se structurent selon les domaines suivants : le langage ; vivre ensemble ; agir
et s’exprimer avec son corps ; découvrir le monde ; sensibilité, imagination, création.
2. L’école élémentaire
Mixte, gratuite si elle est publique, l’école élémentaire accueille les enfants de 6 à 11 ans. Les
programmes sont nationaux et obligatoires pour tous les professeurs et tous les élèves. Depuis
1990, les compétences attendues des élèves sont fixées par cycle : • cycle 1 : cycle
d’apprentissages premiers (petite et moyenne section de maternelle) • cycle 2 : cycle des
apprentissages fondamentaux (grande section de maternelle, CP et CE1) • cycle 3 : cycle des
approfondissements (CE2, CM1, CM2)
La durée moyenne de la semaine scolaire des élèves à l’école maternelle et à l’école élémentaire
est fixée à vingt-six heures. L’école prend en compte la pluralité et la diversité des aptitudes de
chaque élève. A côté du raisonnement et de la réflexion intellectuelle, le sens de l’observation, le
goût de l’expérimentation, la sensibilité, les capacités motrices et l’imagination créatrice sont
développées. Deux grands axes structurent l’enseignement primaire : la maîtrise du langage et de
la langue française ; l’éducation civique.
2.1. Cycle des apprentissages fondamentaux (grande section de maternelle, CP, CE1)
Le cycle des apprentissages fondamentaux commence à l’école maternelle (grande section) et, à
ce niveau, lui emprunte sa pédagogie. Il se poursuit dans les deux premières années de l’école
élémentaire (cours préparatoire et cours élémentaires 1ère année) à qui revient la tâche délicate
de transformer une première initiation aux techniques de l’écrit en un apprentissage rigoureux et
assuré.
Maîtrise du langage et de la langue française
Le cycle des apprentissages fondamentaux doit permettre à chaque élève d’apprendre à lire et à
écrire le français tout en se familiarisant avec quelques aspects majeurs de la culture écrite. La
maîtrise du langage oral se renforce dans l’exercice des multiples situations de communication
qui structurent la vie de la classe et celle de l’école.
Vivre ensemble
Les élèves commencent à accepter de considérer leurs actions du point de vue de leurs
camarades, sinon du point de vue général. Ils découvrent que les contraintes de la vie collective
sont les garants de leur liberté, que la sanction, lorsqu’elle intervient, ne relève pas de l’arbitraire
de l’adulte mais de l’application de règles librement acceptées. Ils apprennent à refuser la
violence, à maîtriser les conflits et à débattre des problèmes rencontrés.
Mathématiques
En proposant une étude structurée des nombres, des formes, des grandeurs et de leur mesure, le
cycle 2 marque l’entrée véritable des élèves dans l’univers des mathématiques. La
compréhension des nombres, notamment de leur écriture chiffrée (numération décimale), et le
calcul mental sous toutes ses formes (résultats mémorisés, calcul réfléchi) constituent des
objectifs prioritaires.
Découvrir le monde
À l’école maternelle, l’élève a acquis les premiers rudiments d’une pensée rationnelle en reliant
les causes aux effets dans quelques activités choisies, encadrées par l’enseignant. Au cycle des
apprentissages fondamentaux, il consolide ses capacités de raisonnement en les appliquant à un
champ plus étendu d’expériences. Sous la conduite du maître, les élèves apprennent à identifier,
au-delà de leur expérience immédiate, des espaces nouveaux et de plus en plus éloignés ; ils
prennent conscience de l’existence d’autres époques ; ils découvrent d’autres phénomènes du
monde de la matière et du vivant.
Langues étrangères ou régionales
Le cycle des apprentissages fondamentaux, de la grande section de l’école maternelle à la fin du
CE1, crée les bases des apprentissages linguistiques. Il contribue à faire découvrir aux élèves
l’altérité et la diversité linguistique et culturelle.
Education artistique
L’éducation artistique à l’école élémentaire développe l’aptitude à l’expression et le goût de la
création à partir d’une pratique construite ; elle favorise l’épanouissement de l’autonomie et de la
personnalité de l’élève. Tirant parti des expériences sensorielles et gestuelles capitalisées à
l’école maternelle, l’élève est amené à solliciter ses habilités perceptives, à exercer son
imagination, à recourir à des procédés techniques variés et à élargir son répertoire plastique.
Education physique et sportive
Comme en maternelle, au cycle des apprentissages fondamentaux l’enseignement de l’éducation
physique et sportive vise : le développement des capacités et des ressources nécessaires aux
conduites motrices ; l’accès au patrimoine culturel que représentent les diverses activités
physiques, sportives et artistiques, pratiques sociales de référence ; l’acquisition des compétences
et connaissances utiles pour mieux connaître son corps, le respecter et le garder en bonne santé.
2.2. Cycle des approfondissements (CE2, CM1, CM2)
Au cycle des approfondissements, l’élève continue à acquérir les bases de son éducation :
maîtrise du langage et de la langue française, éducation civique, mathématiques, éducation
artistique et éducation physique. Toutefois, il y accède différemment, car il entre dans une phase
de son développement psychologique qui lui permet de construire des connaissances de manière
plus réfléchie, de s’approprier des instruments intellectuels plus assurés.
2.2.1. Langue française, éducation littéraire et humaine
Littérature : le programme du cycle 3 vise à donner à chaque élève un répertoire de références
appropriées à son âge et puisées dans la littérature de jeunesse.
Observation réfléchie de la langue française : elle conduit les élèves à examiner des productions
écrites comme des objets qu’on peut décrire, et dont on peut définir les caractéristiques. Ils
comparent des éléments linguistiques divers (textes, phrases, mots, sons, graphies...) pour en
dégager de façon précise les ressemblances et les différences.
Langues étrangères ou régionales : au cycle 3, cet enseignement vise l’acquisition de
compétences assurées permettant l’usage efficace d’une langue autre que la langue française
dans un nombre limité de situations de communication adaptées à un jeune enfant.
Histoire : le maître aide l’élève à construire une intelligence du temps historique fait de
simultanéité et de continuité, d’irréversibilité et de rupture, de courte et de longue durée. Le
respect du déroulement chronologique, jalonné par des dates significatives, y est donc essentiel
et constitue l’une des bases de l’approche historique. En continuant à réserver une place
prépondérante au territoire français, ce programme l’insère plus fortement dans une approche
européenne et parfois même mondiale.
Géographie : le programme est centré sur la mise en relation de la lecture des paysages et de
l’étude des cartes. L’objectif est de transmettre aux élèves les connaissances nécessaires pour
nommer et commencer à comprendre les espaces dans lesquels ils vivent, et qu’ils contribuent, à
leur échelle, à transformer.
Education civique : l’éducation civique n’est pas, en priorité, l’acquisition d’un savoir, mais
l’apprentissage pratique d’un comportement. Au cycle 3, elle doit permettre à chaque élève de
mieux s’intégrer à la collectivité de la classe et de l’école au moment où son caractère et son
indépendance s’affirment. Elle le conduit à réfléchir sur les problèmes concrets posés par sa vie
d’écolier et ainsi à prendre conscience de manière plus explicite de l’articulation entre liberté
personnelle, contraintes de la vie sociale et affirmation de valeurs partagées. Par les
connaissances acquises, elle l’engage à élargir sa réflexion aux autres collectivités : la commune,
la nation, l’Europe et le monde.
2.2.2. Education scientifique
Mathématiques : les connaissances et les savoir-faire développés au cycle 3 doivent contribuer
au développement d’une pensée rationnelle, à la formation du citoyen, et permettre de bénéficier
au mieux de l’enseignement donné au collège. La résolution de problèmes est au centre des
activités mathématiques et permet de donner leur signification à toutes les connaissances qui y
sont travaillées : nombres entiers et décimaux, calcul avec ces nombres, approche des fractions,
objets du plan et de l’espace et certaines de leurs propriétés, mesure de quelques grandeurs.
Sciences expérimentales et technologie : l’enseignement des sciences et de la technologie à
l’école vise la construction d’une représentation rationnelle de la matière et du vivant par
l’observation, puis l’analyse raisonnée de phénomènes qui suscitent la curiosité des élèves. Il
prépare ces derniers à s’orienter plus librement dans des sociétés où les objets techniques jouent
un rôle majeur.
2.2.3. Education artistique
L’éducation artistique développe l’aptitude à l’expression et le goût de la création ; elle favorise
l’épanouissement de l’autonomie et de la personnalité de l’élève ; elle permet de mieux
équilibrer les formes diverses d’intelligence et de sensibilité. L’éducation artistique comporte
trois volets complémentaires : • une formation de base en arts visuels et en musique, qui fait
l’objet de programmes spécifiques ; • des activités artistiques intégrées à d’autres enseignements
dont elles renforcent l’approche sensible ou la dimension esthétique : pratiques théâtrales en
liaison avec le programme de la littérature, danse en liaison avec le programme d’éducation
physique et sportive ; • la réalisation de projets artistiques et culturels, moments privilégiés pour
approfondir l’une des disciplines artistiques au programme ou en découvrir d’autres.
2.2.4 Education physique et sportive
L’enseignement de l’éducation physique et sportive vise, au cycle 3 : le développement des
capacités et des ressources nécessaires aux conduites motrices ; l’accès au patrimoine culturel
que représentent les diverses activités physiques, sportives et artistiques, pratiques sociales de
référence ; l’acquisition des compétences et connaissances utiles pour mieux connaître son corps,
le respecter et le garder en forme.
3. Le collège
Le collège est l’établissement de niveau secondaire qui accueille sans examen de passage tous les
élèves à la fin de l’école primaire. Il permet de scolariser tous les élèves dans un cadre unique.
Les quatre années (6ème – 5ème – 4ème – 3ème) de la scolarité obligatoire au collège sont
organisées en trois cycles. Les enseignements au collège sont structurés en disciplines : français,
mathématiques, histoire-géographie, éducation civique, sciences de la vie et de la terre,
technologie, arts plastiques, éducation musicale, éducation physique et sportive. Les objectifs
sont fixés par des programmes nationaux.
3.1. Le cycle d’adaptation (classe de 6ème)
L’année de 6ème constitue une année de transition entre l’école élémentaire et l’enseignement
secondaire. L’accueil et l’intégration des élèves de 6e ont été renforcés depuis la rentrée 2001.
En début d’année scolaire ont lieu des évaluations nationales. Elles permettent la réalisation de
bilans pédagogiques individualisés et la mise en place de groupes constitués selon les besoins des
élèves. L’objectif est de consolider les acquis de l’école primaire et d’initier les élèves aux
méthodes de travail du collège. Une attention particulière est portée à l’accueil des élèves et à
l’aide au travail personnel.
3.2. Le cycle central (classes de 5ème et de 4ème)
Le cycle central permet aux élèves de collège d’approfondir et d’élargir leurs connaissances et
compétences. Ce cycle est caractérisé par la cohérence des enseignements sur les deux années et
l’enrichissement progressif du parcours par des options facultatives. Une attention particulière
est portée au cours de ce cycle aux difficultés scolaires et à l’éducation à l’orientation. Dans le
cadre des enseignements obligatoires, 2 heures hebdomadaires sont consacrées à des itinéraires
de découverte, impliquant au moins deux disciplines. En plus des enseignements obligatoires,
chaque élève peut suivre un ou deux enseignements facultatifs. Les dispositifs en alternance
entre le collège et l’entreprise ou le lycée professionnel offrent, aux élèves de plus de 14 ans, la
possibilité d’intégrer dans leur formation une découverte des métiers et des activités en relation
avec les milieux professionnels.
3.3. Le cycle d’orientation (classe de 3ème)
Il a pour objectif de compléter les acquisitions des élèves, de les aider à préciser leur projet
personnel et de les préparer aux voies de formation ultérieures. Depuis la rentrée 2005, une
nouvelle organisation des enseignements du cycle d’orientation est en vigueur. À la liste des
enseignements facultatifs pouvant être choisis par les élèves (langue vivante étrangère ou
régionale, latin, grec) s’ajoute une option de 3 heures de découverte professionnelle ou un
module de 6 heures de découverte professionnelle. A la fin de l’année de 3ème, les élèves
passent le diplôme national du brevet et peuvent s’orienter vers : • soit une classe de seconde en
lycée général et technologique ; • soit une classe de seconde professionnelle ou une première
année de préparation au certificat d’aptitude professionnelle (C.A.P.) en lycée professionnel.
3.4. Education à la sexualité
L’éducation à la sexualité ne constitue pas une nouvelle discipline : elle se développe à travers
tous les enseignements et la vie scolaire ; elle vise l’appropriation de connaissances et le
développement d’attitudes telles que l’estime de soi, le respect des autres, la solidarité,
l’autonomie, la responsabilité.
L’éducation à la sexualité a pour objet de permettre une information, une réflexion et un dialogue
avec les élèves sur les différentes composantes de la sexualité humaine dans ses dimensions
biologiques, psychologiques, affectives, socioculturelles et morales. Cette éducation à la
sexualité ne se substitue pas à la responsabilité des parents et des familles. Elle tend à favoriser,
chez les adolescents, une prise de conscience, une compréhension des données essentielles de
leur développement sexuel et affectif, l’acquisition d’un esprit critique, afin de leur permettre
d’opérer des choix libres et responsables. L’horaire ainsi dévolu vient en complément des cours
de sciences de la vie et de la terre.
3.5. Diplômes et attestations
3.5.1. Attestations scolaires de sécurité routière
L’attestation scolaire de sécurité routière (A.S.S.R.) de premier niveau s’adresse aux élèves de
collège des classes de cinquième et celle de second niveau aux élèves des classes de troisième.
Le brevet de sécurité routière (B.S.R.) est constitué de l’attestation scolaire de sécurité routière
de premier niveau et de cinq heures de conduite. Le B.S.R. est obligatoire pour conduire un
cyclomoteur à partir de 14 ans. L’A.S.S.R. de niveau 2 est obligatoire pour s’inscrire au permis
de conduire.
3.5.2. Brevet informatique et Internet (B2i)
L’objectif du brevet informatique et Internet est d’attester le niveau acquis par les élèves dans la
maîtrise des outils multimédias et de l’internet. Pour assurer l’égalité des chances, l’éducation
nationale doit dispenser à chaque futur citoyen une formation aux utilisations des technologies de
l’information et de la communication.
Le niveau 2 ou « B2i collège » englobe l’ensemble des compétences du niveau 1 et les complète
par les 6 domaines suivants : organiser des traitements numériques à l’aide d’un tableur ;
organiser des documents complexes comportant des tableaux, des formules et des liens avec
d’autres documents ; s’informer et se documenter en utilisant un navigateur et en usant d’un
moteur de recherche ; organiser son espace de travail en gérant fichiers et dossiers de manière
appropriée à ses besoins ; communiquer au moyen d’une messagerie électronique et notamment
échanger des fichiers ; percevoir les limites relatives à l’utilisation d’informations nominatives
ainsi que celles que fixe le respect de la propriété intellectuelle.
3.5.3. Certificat de formation générale
Le certificat de formation générale (C.F.G.) valide des acquis dans des domaines de
connaissances générales, notamment pour les élèves de l’enseignement général et professionnel
adapté et de troisième d’insertion.
3.5.4. Diplôme national du brevet
Ce diplôme évalue les connaissances et les compétences acquises à la fin du collège. Il fait une
large part au contrôle continu (notes obtenues en 3e) et comporte trois épreuves écrites à la fin de
la 3e.
Une réforme du diplôme du brevet est en cours. La loi sur l’École d’avril 2005 définit le nouveau
diplôme national du brevet en se référant notamment au socle commun de connaissances et de
compétences, à la note de vie scolaire, aux mentions et aux bourses au mérite.
En 2006, quelques modifications ont déjà été introduites : mentions à partir des notes 12, 14 et
16 ; prise en compte de l’option facultative (points au-dessus de la moyenne) de découverte
professionnelle de 3 h hebdomadaires au même titre que les autres options et évaluation en
contrôle continu du module de découverte professionnelle de 6 h.
4. Le lycée
À l’issue du collège, les élèves peuvent poursuivre leur scolarité dans un lycée d’enseignement
général et technologique ou dans un lycée professionnel.
4.1. La voie générale et technologique
L’organisation des études pour les voies d’enseignement général et technologique, est divisée en
deux cycles : • Le cycle de détermination correspond à la classe de 2nde générale et
technologique ; il est commun aux élèves souhaitant s’orienter vers la voie technologique ou vers
la voie générale ; c’est à l’issue de la 2nde que les élèves choisissent l’une de ces voies ; la classe
de seconde comprend des enseignements communs à tous les élèves et deux enseignements de
détermination, auxquels peuvent s’ajouter deux enseignements facultatifs ; le choix des
enseignements de détermination est important, mais il n’engage pas le choix de l’orientation en
1e (horaires et programmes de la classe de seconde) ; • Le cycle terminal correspond aux classes
de 1e et de terminale dans l’une des séries générales ou technologiques. Il s’achève par
l’obtention du baccalauréat général ou technologique ; le choix du baccalauréat, amorcé dès la
classe de 2nde, se précise par le biais d’une option obligatoire en 1e, d’un enseignement de
spécialité et d’options en terminale.
4.1.1. La voie générale
L’objectif de la voie générale est de préparer les élèves au baccalauréat général et de mener la
grande majorité des bacheliers à la poursuite d’études longues. Depuis la rentrée 1992, le cycle
terminal (classes de 1e et de Terminale) comprend trois séries qui mènent à trois baccalauréats
d’enseignement général, ayant chacun un profil particulier : • série littéraire (L), spécialité au
choix : lettres classiques ; lettres et langues ; lettres et arts ; lettres et mathématiques. • série
économique et sociale (ES), spécialité au choix : sciences économiques et sociales ;
mathématiques ; langues vivantes. • série scientifique (S), spécialité au choix : mathématiques ;
physique-chimie ; sciences de la vie et de la terre ; sciences de l’ingénieur.
Horaires et programmes par série et par classe, pour la voie générale.
4.1.2. La voie technologique
La voie technologique prépare les élèves à poursuivre des études supérieures technologiques, en
deux ans et plus (STS, IUT, école spécialisée, etc.) Elle permet de découvrir de nouvelles
matières liées à un domaine technique et dispense de manière équilibrée des enseignements
généraux et des enseignements technologiques. Elle mène à huit baccalauréats technologiques : •
S.T.L. : sciences et technologies de laboratoire • S.T.I. : sciences et technologies industrielles •
S.M.S. : sciences médico-sociales • S.T.G. : sciences et technologies de la gestion • S.T.P.A. :
sciences et technologies du produit agroalimentaire • S.T.A.E. : sciences et technologies de
l’agronomie et de l’environnement • T.M.D. : techniques de la musique et de la danse •
Hôtellerie.
Horaires et programmes par série et par classe, pour la voie technologique
4.2. La voie professionnelle
La voie professionnelle propose un enseignement concret en relation avec l’entreprise et ses
métiers afin d’acquérir des connaissances et des savoir-faire dans un domaine professionnel. Elle
permet, au sein d’un lycée professionnel, de préparer en deux ans après la classe de 3e, soit un
certificat d’aptitude professionnelle (C.A.P.), soit un brevet d’études professionnelles (B.E.P.).
Après un B.E.P. ou un C.A.P., les élèves peuvent préparer en deux ans le baccalauréat
professionnel qui compte 48 spécialités.
Le C.A.P. est un diplôme spécialisé qui prépare à des tâches bien précises et débouche, en
général, sur la vie active. Le B.E.P. donne une qualification plus large : il permet d’évoluer plus
facilement au sein du monde professionnel, et favorise la poursuite d’études, notamment vers le
baccalauréat professionnel. Ces diplômes peuvent également être préparés par la voie de
l’apprentissage dans un centre de formation d’apprentis (C.F.A.).
4.2.1. La préparation du C.A.P.
La préparation dure deux ans après la 3e, dans un lycée professionnel ou un lycée professionnel
agricole dans le cas du certificat d’aptitude professionnelle agricole (C.A.P.A.). Il existe environ
250 spécialités. Au programme, des cours théoriques, des travaux pratiques et des travaux en
atelier, en laboratoire ou sur un chantier selon la spécialité. Les enseignements généraux et les
enseignements techniques et professionnels s’équilibrent. Une période de 12 à 16 semaines en
entreprise est obligatoire pour renforcer la professionnalisation de la formation.
Programmes des enseignements généraux du C.A.P.
4.2.2. La préparation du B.E.P.
Après la classe de 3e, le B.E.P. se prépare en deux ans (seconde professionnelle puis terminale
B.E.P.) dans un lycée professionnel ou un lycée professionnel agricole dans le cas du brevet
d’études professionnelles agricoles (B.E.P.A.). Il existe environ 40 spécialités. Au programme :
des enseignements technologiques et professionnels et des matières générales (français,
mathématiques, histoire-géographie, langue vivante, etc.) qui peuvent être communs à plusieurs
B.E.P. du même secteur professionnel ; des enseignements spécifiques à la spécialité du B.E.P.
Une période de formation en entreprise (de 3 à 8 semaines) peut s’y ajouter.
4.2.3. La préparation du baccalauréat professionnel
La préparation du baccalauréat professionnel dure deux ans (première bac professionnel,
terminale bac professionnel). Préparer un baccalauréat professionnel c’est bénéficier d’un
enseignement concret basé sur la maîtrise de techniques professionnelles (travaux pratiques en
atelier ou en classe, stages en entreprise). Le caractère professionnel de la formation est très
largement affirmé avec, en moyenne, 18 semaines de stages en entreprise réparties en première et
en terminale. Cette expérience professionnelle doit aider le futur bachelier à devenir rapidement
opérationnel sur le marché du travail. La formation fait donc la part belle aux disciplines
professionnelles et technologiques, sans pour autant laisser pour compte l’enseignement général :
les élève bénéficient de cours de français, de mathématiques, d’histoire-géographie, d’une langue
vivante, d’éducation physique et sportive, d’éducation artistique, d’éducation civique, juridique
et sociale, etc.
4.3. Les lycées des métiers
Les établissements ayant reçu le label " lycée des métiers" proposent des formations autour d’un
ensemble cohérent de métiers, et constituent une voie d’excellence pouvant mener jusqu’au
niveau bac + 3. Ils réunissent plusieurs types de formations : formation scolaire initiale,
formation en apprentissage, formation continue et validation des acquis de l’expérience. Ils
préparent à une gamme diverse de diplômes et de titres technologiques et professionnels : C.A.P,
B.E.P, baccalauréat professionnel, baccalauréat technologique, mention complémentaire, B.T.S,
licence professionnelle. Ils développent des relations étroites avec le monde professionnel et les
partenaires locaux.
4.4. Diplômes et attestations
4.4.1. Le certificat d’aptitudes professionnelles (C.A.P.)
Le certificat d’aptitude professionnelle (C.A.P.) donne une qualification d’ouvrier ou d’employé
qualifié dans un métier déterminé. Au lycée professionnel, le C.A.P. se prépare en deux ans après
la classe de troisième, ou en un an après un premier brevet d’études professionnelles (B.E.P.) ou
un premier C.A.P. Il peut aussi être préparé par la voie de l’apprentissage ou par la validation des
acquis de l’expérience (article L.335-5 du code de l’éducation). Il existe environ 250 spécialités
de C.A.P. dans les secteurs industriels, commerciaux et des services. Les diplômés s’engagent
souvent dans la vie active. Ils peuvent aussi continuer leurs études : un C.A.P. peut être
complété, par exemple, par une mention complémentaire ou par une formation complémentaire
d’initiative locale. Ces formations en 1 an sont des modules d’adaptation à l’emploi.
4.4.2. Le brevet d’études professionnelles (B.E.P.)
Le brevet d’études professionnelles (B.E.P.) est un diplôme qui permet, soit d’entrer dans la vie
active, soit de poursuivre des études. Il sanctionne une formation qui donne une qualification
d’ouvrier ou d’employé qualifié. Le B.E.P. se prépare en deux ans après la classe de troisième
dans un lycée professionnel. La formation peut aussi s’effectuer par la voie de l’apprentissage,
par la formation continue et par correspondance. Le domaine de compétences du B.E.P. est plus
large que celui du C.A.P. ce qui permet de plus grandes possibilités d’adaptation et d’évolution.
Ce diplôme permet la poursuite d’études, notamment vers le baccalauréat professionnel ou le
baccalauréat technologique (via la première d’adaptation).
4.4.3 Le brevet de technicien (B.T.)
Le brevet de technicien se prépare en trois ans d’études après la 3e, en lycée (en lycée agricole
pour le brevet de technicien agricole). Il constitue un diplôme spécialisé dans un domaine
professionnel très précis.
Le B.T. permet une insertion directe dans le monde professionnel, ou une poursuite d’études en
brevet de technicien supérieur (B.T.S.) de la même spécialité.
4.4.5 Le baccalauréat
Créé en 1808, le diplôme du baccalauréat est un diplôme du système éducatif français qui a la
double particularité de sanctionner la fin des études secondaires et d’ouvrir l’accès à
l’enseignement supérieur. Il constitue le premier grade universitaire. Il existe trois types de
baccalauréat, correspondant aux trois voies des études au lycée : baccalauréat général ;
baccalauréat technologique ; baccalauréat professionnel. Cet examen national comprend neuf à
dix épreuves obligatoires, écrites et orales, ainsi que des épreuves facultatives. La proportion de
bacheliers sur une génération est passée de 3 % en 1945, à 25 % en 1975, pour atteindre 62 % en
2004. Sur 100 bacheliers, 52 ont un baccalauréat général, 29 un baccalauréat technologique et 17
un baccalauréat professionnel.
4.4.6. Le Brevet Informatique et Internet (B2i)
L’objectif du brevet Informatique et Internet est d’attester le niveau acquis par les élèves dans la
maîtrise des outils multimédias et de l’internet. L’acquisition des compétences en informatique et
Internet s’effectue et se valide tout au long des 3 années du lycée pour le niveau 3 (B2i Lycée).
L’attestation du B2i Lycée est délivrée par les lycées (lycées d’enseignement général et
technologique et lycées professionnels) qui le souhaitent pour l’année 2005-2006. A compter de
la rentrée 2006, la mise en oeuvre du B2i Lycée sera systématisée en prévision de sa prise en
compte pour le baccalauréat.
4.5. Prévention des conduites addictives
A partir de la rentrée scolaire 2005, tous les chefs d’établissement doivent prendre les
dispositions nécessaires pour faire appliquer effectivement la loi Evin relative à la lutte contre le
tabagisme et l’alcoolisme. Un dépliant à l’usage des équipes de direction "Réussir la loi Evin
dans les établissements scolaires", élaboré dans le cadre du plan Cancer, a été adressé aux chefs
d’établissement par le Ministre de l’éducation nationale et le Président de la Mission
Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT). Au cours de l’année
scolaire 2005-2006, une réflexion est engagée sur l’objectif de rendre progressivement non
fumeurs l’ensemble des établissements scolaires.
4.6. Education à la sexualité
Trois séances obligatoires d’éducation à la sexualité sont planifiées en début d’année scolaire et
prévues dans l’horaire global annuel des élèves. La loi du 4 juillet 2001, relative à l’interruption
volontaire de grossesse et à la contraception prévoit en effet qu’ « une information et une
éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées, à raison de
trois séances annuelles ». L’éducation à la sexualité ne constitue pas une nouvelle discipline :
elle se développe à travers tous les enseignements et la vie scolaire ; elle vise l’appropriation de
connaissances et le développement d’attitudes telles que l’estime de soi, le respect des autres, la
solidarité, l’autonomie, la responsabilité. Cette éducation à la sexualité ne se substitue pas à la
responsabilité des parents et des familles. Elle tend à favoriser, chez les adolescents, une prise de
conscience, une compréhension des données essentielles de leur développement sexuel et
affectif, l’acquisition d’un esprit critique, afin de leur permettre d’opérer des choix libres et
responsables.
La prévention du sida impose de prendre des mesures pour informer les adolescents des risques
qu’ils encourent et leur indiquer les moyens de se prémunir. Les chefs d’établissement, avec
l’accord des personnels concernés, des parents d’élèves et des élèves, peuvent installer dans les
lycées des distributeurs de préservatifs. Selon un dernier bilan, environ 50% des lycées et lycées
professionnels sont pourvus d’un distributeur de préservatifs.
Le protocole national sur la contraception d’urgence en milieu scolaire : • détermine les
modalités d’administration de la contraception d’urgence non soumise à prescription obligatoire
ni à autorisation parentale ; • précise les dispositions à respecter notamment le respect de la
confidentialité, la conduite d’un entretien avec l’élève, l’accompagnement et le suivi de l’élève.