san isidro floirac la programmation des novilladas

Transcription

san isidro floirac la programmation des novilladas
PRIX : 1,22 € - N° 321
LUNDI 19 MAI 2003
LA PROGRAMMATION
DES NOVILLADAS
La programmation des novilladas est sans doute l’un des sujets les plus
préoccupants dans l’actualité taurine.
SAN ISIDRO
•COUVERTURE
SPÉCIALE
EN TEXTES
ET EN IMAGES
•TRIOMPHE DE
SERGIO GALÁN
•OREILLES POUR
SERAFÍN MARÍN,
ROBLEÑO,
HERMOSO
DE MENDOZA
ET IVÁN GARCÍA
FLOIRAC
•TRIOMPHE
DE FERRERA,
OREILLES POUR
RINCÓN
ET BAUTISTA
En Espagne, les grandes arènes font pourtant un effort dans leur temporada pour offrir un bon nombre de novilladas, que ce soit Madrid, Séville,
Barcelone, et plus récemment Saint Sébastien et Saragosse, mais le public ne
suit guère. Le public ne va plus qu’aux ferias. Beaucoup de public, mais bien
peu d’afición.
En France, le Sud-Est abandonne peu à peu la novillada. L’initiative
isolée d’une plaza comme Lunel n’en est que plus remarquable. Mais il y a
trente ans, des arènes comme Alès, Céret, Saint-Gilles ou le Grau-du-Roi
étaient des arènes de novilladas. Céret, par exemple, proposait six novilladas dans la saison. On ne compte plus guère que Millas, Collioure ou Fourques
pour rejoindre Lunel dans cette catégorie. Même Tarascon a cette année cédé
aux sirènes de la corrida. Et Nîmes a déjà annoncé que sa feria de novilladas de février se transformerait en week-end de corridas.
Le Sud-Ouest continue, heureusement, à œuvrer pour les novilladas.
Les grandes arènes en proposeront chacune au moins une, ce qu’elles ne faisaient pas il y a quelques années, et nombreuses sont les placitas qui sont
restées fidèles à cette catégorie de spectacle.
Mais en Aquitaine, un autre phénomène s’est produit, celui du mondial de Saint-Sébastien, fréquenté essentiellement par des aficionados de
notre pays. Ce qui implique également qu’il est bien difficile de présenter des
nouveautés à partir du mois de mars, les novilleros à la mode ayant été déjà
vus deux ou trois fois à Illumbe. Entre 2001 et 2002, Valverde, Vega et Jiménez ont toréé chacun huit fois à Illumbe. On les connaissait déjà par cœur
au week-end de Pâques… Qui plus est, une obscure affaire a privé cette
région de l’un des novilleros les plus doués de sa génération comme le fils
Manzanares. Ce manque d’originalité risque de se reproduire cette année,
où deux ou trois novilleros vont être vus une quinzaine de fois dans le coin.
En les voyant au paséo tous les dimanches, on va finir par les considérer
comme des membres de la famille. C’est parfois lassant. La programmation
des novilladas a besoin d’un petit poil de risque, d’une pincée d’audace, d’un
zeste de surprise. Bénie soit la nouveauté…
Marc LAVIE
SEMANA PASADA
EN FRANCE
EN ESPAGNE
. Madrid
. Floirac
. Dimanche 18 MAI. Ciel couvert. 4/5 entrée. Toros portugais d’Ortigão Costa, bien présentés et donnant un bon jeu
en général (tour de piste au 5e, "Bailarino", n° 99), pour
César RINCÓN, violet et noir (une oreille et applaudissements)
Antonio FERRERA, saumon et or souligné de noir (une oreille
et deux oreilles) JUAN BAUTISTA, rouge vif et or (ovation et
une oreille).
Président : Alain Biec. Rincón fut ovationné après le paséo.
Avant le paséo, un hommage fut rendu au peintre Dauguet,
disparu cet hiver. Ferrera a fait un tour de piste après les banderilles au 5e, a invité le mayoral et le ganadero lors du tour
de piste final et, à la fin de la course, est sorti en triomphe.
Ferrera passa à l’infirmerie à la mort du 2e, étant soigné d’un
hématome dans la région cervicale.
Pour sa réapparition en Aquitaine, César Rincón toucha deux
toros tardos passant avec la tête à mi-hauteur. Par sa technique, il sut améliorer le premier, le tuant d’une demi lame et
un descabello. L’oreille fut quelque peu protestée. Il tenta de
toréer de près le 4e, en tirant quelques naturelles méritoires,
et logea une entière en avant au troisième assaut.
Ferrera fut très bon aux banderilles. En clouant une paire à
l’écart, il fut sèchement projeté contre la barrière par le 2e. Il
quitta sa veste et fit preuve de courage en restant en piste et
en toréant malgré la douleur. Il coupa l’oreille après un pinchazo et une demi lame avant de passer à l’infirmerie, en se
plaignant de l’épaule. Le 5e fut mal piqué en carioca. Après
un grand spectacle aux banderilles, Ferrera affronta le toro
dans un état diminué, le bras replié, mais fit malgré tout une
faena complète terminée avec l’épée en deux temps, en se
faisant à nouveau mal à la main.
Juan Bautista a été appliqué mais n’a rien transmis. Une belle
estocade lui valut l’oreille du sixième, elle aussi protestée. (M.
Darbins)
RESEÑA des TOROS. 1. "Amante", n° 94. 2. "Abanderado",
n° 69. 3. "Doblador", n° 70. 4. "Esperado", n° 87. 5. "Bailarino", n° 99. 6. "Negrito", n° 91.
. Salins de Giraud
(Bouches-du-Rhône)
. Dimanche 18 MAI. Temps splendide. Quasi plein. Toros de
Jean-Marie Pourquier, correctement présentés et donnant un
jeu inégal (le 2e supérieur), pour Regino ORTÉS, céleste et or
(une oreille et silence) Charlie Laloé "EL LOBO", rouge et or
(une oreille et silence) Gildas Gnafoua "DIAMANTE NEGRO",
rouge et argent (silence et une oreille)
Président : Jacques Coule. Corrida organisée par le Club taurin Paul Ricard "Lou Salinie". Première corrida de toros dans
ces arènes.
El Lobo a laissé une bonne impression devant le meilleur toro.
Regino Ortés fut plaisant avec le premier et liquida le 4e.
Diamante Negro eut de très beaux gestes avec la cape, se
confiant moins avec la muleta (Ch. Chay).
. Lundi 12 MAI. Plaza de Las Ventas. Première novillada de
la feria de San Isidro. Temps printanier. 4/5 entrée. Novillos
de "La Quinta", bien présentés, d’une mobilité trompeuse et
difficiles à divers degrés (le plus clair fut le 2e, brave et noble;
les autres manquèrent de transmission et de classe), pour Luis
GONZÁLEZ, vert empire et or (silence, silence et silence) Salvador CORTÉS, bleu électrique et or (silence et silence) Manuel
MARTÍNEZ, sang et or (silence avec blessure).
Président : José Manuel Sánchez García. Les banderilleros Paco
Robles, au 2e, Curro Javier, au 3e, et José Chacón, au 5e. Le
picador José María Romero a été ovationné après avoir piqué
le 4e. Pris en amenant le 3e au cheval, le novillero Manuel
Martínez est passé à l’infirmerie à la mort de ce novillo, étant
soigné d’un coup de corne superficiel sur la face postérieure
de la cuisse droite et d’une luxation de la clavicule droite, l’empêchant de relever le bras et de continuer le combat. Novillada télévisée par Canal Plus Espagne.
LA MOINS BONNE DE LA QUINTA.
Novillada sans grande histoire, car les "santa coloma"
de La Quinta n’ont pas donné, à l’inverse des années
précédentes, le jeu espéré. Seul le deuxième se déplaça
avec bravoure et noblesse, les autres trompant par
leur mobilité au premier tiers, réservant leurs attaques,
freinant leurs charges et raccourcissant leur parcours
au dernier.
Salvador Cortés toucha le meilleur lot mais fut
emprunté et inégal devant le bon deuxième, qui finit
par le déborder. Sa deuxième faena ne sortit pas de
la médiocrité, malgré un bon début par deux changements dans le dos. Les deux estocades qui tombèrent ses deux novillos furent les meilleures choses à
mettre à son actif.
Luis González tua trois novillos, se montra efficace et
sec avec la cape et buta ensuite sur des charges courtes
et réservées.
Le Cordouan Manuel Martínez commit l’erreur de
rester sur la face de son premier en l’amenant au cheval. Le novillo le cueillit et lui fit traverser pratiquement la piste en jonglant avec ses cornes. Malgré la
blessure, le jeune torero resta courageusement en piste
et fit une faena digne devant un animal qui ne baissa
jamais la tête et manifesta un danger sourd. Il le tua
en deux temps et passa à l’infirmerie. (M.L.)
RESEÑA des NOVILLOS. 1. "Rocablanca", n° 39, cárdeno bragado meano, 464 kg (né en octobre 99). 2. "Chimeneo",
n° 81, cárdeno oscuro salpicado, 472 kg (né en décembre
99). 3. "Chocolatero", n° 25, cárdeno oscuro bragado meano,
438 kg (né en octobre 99). 4. "Precavido", n° 74, cárdeno,
476 kg (né en novembre 99). 5. "Rociero", n° 51, cárdeno,
440 kg (né en octobre 99). 6. "Contador", n° 75, cárdeno
claro, 484 kg (né en décembre 99).
. Mardi 13 MAI. Troisième corrida de feria. Temps splendide.
4/5 entrée. 4 toros de "Sepúlveda de Yeltes", bien présentés, nobles mais faibles sauf le 2ème, de grand jeu, 1 de
Navalrrosal (3e bis), grand, mansote et violent, et 1 de Palomo
Linares (6e bis), imposant, très armé, manso et difficile, pour
2
RAFAEL de JULIA, blanc et argent (un avis avec silence et
silence) Iván VICENTE, coquille d’œuf et or (un avis avec silence
et ovation) Serafín MARÍN, bleu pervenche et or (deux avis
avec silence et une oreille).
Président : Manuel Muñoz Infante. Le banderillero Gregorio
Cruz Velez a salué au 5e. Corrida télévisée par Canal Plus
Espagne.
SERAFÍN, À PILE OU FACE.
Serafín Marín a coupé la première oreille de cette San
Isidro et a joué sa vie à pile ou face sans forfanterie
devant deux toros violents, exhibant un courage lucide
et un calme stupéfiant.
Car à Madrid, quand on est dans le milieu de l’escalafón, que le génie ou la grâce ne vous ont pas encore
touché, on serait presque tenté d’écrire qu’il vaut
mieux affronter des toros violents, transmettant du
danger aux gradins, devant lesquels on peut planter
bataille et intéresser le public, que des adversaires
nobles et suaves. Ce qu’a dû se dire, en tout cas, Iván
Vicente, qui a laissé filer, par erreurs stratégiques successives, un lot de triomphe.
La corrida d’Iñigo Sepúlveda avait un fond de qualité mais elle supporta difficilement les lenteurs de la
lidia et le châtiment propre à Las Ventas. Deux toros
furent changés car trop faibles : le lot de Serafín Marín
pour son bonheur final.
Le lot le moins intéressant fut pour Rafael de Julia.
Un premier fade, fléchissant exagérément à la muleta
et devant lequel il aurait pu être plus bref. Il fit trop
piquer le quatrième, de grande classe à la cape mais
qui termina épuisé.
Le grand toro de la corrida, ce fut le deuxième. Ce ne
fut pas un toro complet, fuyant les capes, poussant
peu sous la pique et s’arrêtant aux banderilles. Mais
lorsqu’il mit la tête, notamment sur le côté droit, il
suivit les toiles avec beaucoup de classe. La première
chose que fit Iván Vicente fut d’enseigner au public
toutes les qualités de son opposant, en l’appelant de
loin au centre de la piste. Le Sepúlveda accourut avec
promptitude et vibration et fit l’avion dans la muleta
du Madrilène. Les deux premières séries à droite furent
appliquées, sans totalement contenir la fougue de
l’animal. La faena avait quand même pris un bel envol.
Elle retomba aussi sec sur la main gauche, le toro
s’engageant avec plus de nerf et le torero étant
débordé, au point même d’être désarmé. Plutôt que
de revenir immédiatement sur la meilleure corne, Iván
insista sur la gauche pour une autre série médiocre,
et lorsqu’il reprit la droite, pour la meilleure série de
l’ensemble - quatre passes et un pecho liés sur peu de
terrain - l’opportunité était déjà perdue. Il reprit la
gauche pour terminer en phase brouillonne et n’enfonça l’épée qu’au troisième essai.
Le cinquième exprima dans les premières passes de
cape une suavité exceptionnelle mais, également, une
fragilité inquiétante. Et la lidia administrée ne fut pas
la plus économique, tant par les passes de cape que
par deux rencontres exagérément longues avec le cavalier. Toro très noble, permettant de beaux gestes d’un
torero qui ne manque pas d’allure dans un travail
dépourvu d’émotion. Une entière au deuxième voyage
coucha définitivement l’animal et Iván Vicente salua
sous une ovation troublée par quelques sifflets.
Et ce Serafín Marín, qui ne nous avait fait guère
impression novillero, est en train de devenir un torero
des plus intéressants. Par sa grande taille, le passage
du novillo au toro lui a donné une toute autre dimension. On le vit disposé à tout lors d’un premier quite
par gaoneras, pieds joints, qu’il servit au deuxième
toro. Le réserve de Navalrrosal - avec deux "rr",
comme Carrcassonne et Perrpignan - était une véritable armoire à glaces, qui secoua le cheval à la première rencontre et sortit seul de la deuxième. Un toro
SEMANA PASADA
violent, devant lequel il ne fallait pas douter une
seconde, auquel notre Séraphin planta bataille avec
un calme impressionnant. Il eut le genou accroché par
la corne à la deuxième passe sur la droite mais cela
ne freina nullement ses intentions. Faena de pur courage, tirant passe après passe, sans solution de continuité, et forçant l’admiration. ¡ Así se viene a Madrid!
Malheureusement, il piqua dans l’os sans compter.
On a compté pour lui quatre pinchazos et sept descabellos.
Le sixième, un beau burraco de Palomo armé de véritables aiguilles, fut manso et violent. Beaucoup de
"sauve qui peut" dans toute la lidia, mais le torero se
chausse et, armé de sa muleta, s’expose et livre un
combat admirable. En restant toujours serein, sans
agitation, ni tic nerveux, ni tentative de vendre hors
de prix la marchandise. Non, une faena sérieuse,
héroïque par moments, remarquable d’engagement
et de mesure. Une entière légèrement desprendida,
une pétition qui n’est pas écrasante, mais une oreille
amplement méritée. La San Isidro a son premier lauréat. (M.L.)
RESEÑA des TOROS. 1. "Gamitargo", n° 38, negro bragado
axiblanco, 562 kg (né en octobre 98). 2. "Taquillero", n° 110,
negro, 522 kg (né en octobre 98). 3bis. "Ciego", n° 10,
negro listón, 590 kg (né en décembre 98). 4. "Gruñón",
n° 102, negro, 587 kg (né en octobre 98). 5. "Imprudente",
n° 19, negro bragado meano, 592 kg (né en octobre 98).
6bis. "Hurañoso", n° 25, burraco, 535 kg (né en janvier 99).
. Mercredi 14 MAI. Quatrième corrida de feria. Beau temps.
Plein. Toros de "El Ventorrillo" (propriété de Paco Medina),
hauts, bien armés et maniables, pour José Miguel Arroyo "JOSELITO", bleu électrique et or (sifflets et bronca) Fernando
ROBLEÑO, bleu myosotis et or (un avis avec silence et une
oreille) Matías TEJELA, sang et or, qui confirmait l’alternative
(ovation et silence).
Président : Juan Lamarca. Tejela a dédié le premier toro à son
banderillero Luis Miguel Villalpando. Corrida télévisée par Canal
Plus Espagne.
CONFIRMATION DIGNE MAIS VIERGE.
Matías Tejela a passé avec dignité son premier examen de matador à Madrid, montrant beaucoup d’assurance et de détermination, sans pour autant triompher, alors que Robleño a coupé une oreille indulgente,
mais réclamée par la plaza, avec le meilleur lot.
Joselito ne s’accorda avec aucun de ses opposants. Il
reçut son premier par une larga à genoux, participa
aux quites et commença sa faena bien disposé, l’animal se déplaçant sans grande classe sur le côté droit
et avec violence sur la gauche. En vérité, on ne le
laissa guère toréer, le tendido contestataire se mettant contre lui dès le début de la faena pour ses positions parallèles à la charge. Nous ne nous lasserons
jamais de l’écrire, cela nous semble toujours injuste
de voir siffler un torero avant qu’il n’ait eu l’occasion
de s’exprimer. Quoiqu’il en soit, Joselito abandonna
vite la partie et s’échappa sur une épée efficace. Il
expédia sans procès le quatrième, qui sortit tête haute
du fer et qui trépassa d’un bajonazo.
Robleño se mit d’emblée à la longue distance avec le
troisième, tirant avec aplomb plusieurs séries sur la
droite, inégales en rythme, mais il tarda longtemps à
profiter de la meilleure corne, la gauche, qu’il n’exploita guère. Il piqua quatre fois dans l’os et acheva
son adversaire d’un descabello. Le cinquième, même
s’il ne dura pas et chercha l’abri des planches, fut le
toro le plus clair. Fernando le reçut pieds joints à la
cape, vers le centre et, après une pique poussée, fit un
quite méritoire par trois chicuelinas. Aux banderilles,
Luis Miguel Calvo fut coincé contre la barrière par
les cornes du toro qui l’avait poursuivi jusqu’aux
planches et frôla une terrible blessure de quelques
millimètres. La faena commença par trois statuaires
gaillardes et trois trincheras élégantes, une ouverture
brillante mais éprouvante pour l’animal. Robleño
choisit de garder le toro en périphérie, plutôt que d’essayer de l’amener vers le centre, et lia de bonnes séries
courtes à droite. La faena fut cependant entrecoupée
par les fuites régulières du fauve insoumis vers son
refuge naturel. Le torero porta une estocade en entrant
droit et en restant sur la face, ce qui lui valut d’être
renversé sans mal, coup d’épée valeureux et efficace
qui motiva l’octroi de l’oreille.
Avec à peine deux mois d’alternative, Matías Tejela
a montré beaucoup d’assurance devant ses deux toros.
Le premier eut de la classe dans la charge mais relativement peu d’énergie. La faena fut intéressante, commencée sur un excellent rythme, comprenant de bonnes
choses à droite, le toréo sur la main gauche s’éloignant du diapason à l’exception de deux excellentes
naturelles liées au pecho. Mais il manqua l’envolée.
Matías termina par des bernardinas extrêmement serrées et tua d’une estocade défectueuse qui entacha
l’ensemble. Le sixième chargea avec suavité mais dura
très peu. Tejela lia deux bonnes séries à gauche, basses
et cadencées, lors d’un travail appliqué jaugé à la
loupe dans une ambiance glaciale. Une estocade définitive libéra la foule à l’heure du métro, le public étant
pressé d’aller voir le Real affronter sans fortune la
Juventus.
RESEÑA des TOROS. 1. "Mocetón", n° 12, negro bragado,
554 kg (né en janvier 98). 2. "Deslío", n° 41, castaño,
531 kg (né en janvier 99). 3. "Misterio", n° 44, tostado
listón bragado meano axiblanco, 534 kg (né en janvier 99).
4. "Timorato", n° 53, castaño, 530 kg (né en janvier 99).
5. "Fantasmón", n° 38, negro listón bragado, 572 kg (né
en janvier 99). 6. "Apresado", n° 55, castaño bragado meano
salpicado, 558 kg (né en janvier 99).
. Jeudi 15 MAI. Cinquième corrida de feria. Temps pluvieux.
Plein (plus de billets). Toros de Carriquiri, bien présentés,
faibles, nobles mais manquant de transmission, pour Luis Francisco ESPLÁ, bleu marine et or (silence et silence) Antonio FERRERA, bleu roi et or (silence et sifflets) David Fandila "EL
FANDI", violet et or (applaudissements et silence).
Président : César Gómez Rodríguez. Les trois toreros ont alterné
aux banderilles devant les trois premiers toros. Corrida télévisée par Canal Plus Espagne.
EL FANDI SURNAGE.
Du naufrage du cartel de banderilleros, El Fandi s’est
3
sauvé, faisant face à une ambiance hostile et réalisant
les seules choses brillantes de la soirée : principalement ses poses de banderilles - parvenant à retourner
quelque peu la colère du public au sixième - mais aussi
une très bonne ouverture de faena devant le troisième
et une excellente réception avec la cape du sixième.
Parlons d’abord du troisième, un toro encasté et
mobile, qui fut le meilleur de la course. Après avoir
surclassé ses compagnons de cartel avec les banderilles dans une étonnante pose à reculons, le torero
de Granada souleva les clameurs durant la première
partie de la faena, après une superbe ouverture vers
le centre et deux séries bien tirées, jambes écartées.
Le secteur contestataire, hostile par dogmatisme à sa
façon de toréer, le prit en grippe et lui reprocha, non
sans raison, de ne jamais se croiser, ce qui se nota
surtout lorsque toro et torero baissèrent de ton. Une
entière en basculant en termina avec ce combat. Le
sixième fut protesté sans vraiment fléchir, la lassitude
des spectateurs prenant le pas sur la raison. Fandi
calma la bronca en posant trois paires de banderilles
audacieuses et réalisa une faena vaillante, dans un
style sobre et sec, sans jamais perdre la face. Une
demie et un descabello mirent fin aux débats.
Le reste est à oublier. Esplá se croit toujours au musée
Grévin. Tout n’y est que paraître. Galopant au petit
trot avec les banderilles, absent avec la muleta, et déficient dans la lidia. À titre d’exemple, il fit mine d’amener trois fois au cheval le quatrième, comme s’il dictait un cours pour l’Histoire, mais c’est son
banderillero Rafael Perea "El Boni" qui dut replacer
à chaque fois le toro dans une position adéquate.
Ferrera a eu une journée grise. Même avec les banderilles, il n’a pas réussi ce qu’il a entrepris. Pour
combler son infortune, son deuxième adversaire termina invalide après une passe basse et l’excitation fut
à son comble.
Quoiqu’il en soit, ce cartel de banderilleros, qui fut
chanté ici et là comme la grande nouveauté de la précédente saison, tient difficilement l’affiche plus d’une
semaine. Et on en revient toujours à la même antienne :
que dans des arènes comme Séville ou Madrid, il ne
suffit pas de courir, de planter, d’esquiver et de sauter pour susciter l’intérêt. Ce n’est pas parce que le
torero bouge que le public bouge. Non. Il y faut en
plus, ou au moins, toréer. Et cela, c’est une autre histoire. (M.L.)
RESEÑA des TOROS. 1. "Zagalo", n° 60, colorado, 568 kg
(né en janvier 99). 2bis. "Zahorí", n° 20, negro bragado,
570 kg (né en novembre 98). 3. "Serrano", n° 58, negro
bragado meano axiblanco, 537 kg (né en janvier 99). 4.
"Canastillo", n° 12, negro, 527 kg (né en décembre 98). 5.
"Ingenioso", n° 53, negro, 529 kg (né en décembre 97). 6.
"Vinatero", n° 49, colorado, 602 kg (né en janvier 99).
. Vendredi 16 MAI. Sixième corrida de feria. Temps ensoleillé
et frais, vent gênant. Plein. 5 toros de Puerto de San Lorenzo,
inégaux en présentation et en jeu (supérieur le 6e, brave et
noble ; le 1er mansote mais possédant de la classe ; le 2e
encasté et nerveux; le 3e de peu de race et le 4e manso), et
1 de "El Serrano" (5e bis), spectaculaire de robe, brave mais
excessivement châtié, pour JESULÍN de UBRIQUE, bleu électrique et or (silence et silence) MORANTE de la PUEBLA, chair
et or souligné de noir (un avis avec silence et silence) Iván
GARCÍA, bleu horizon et or, qui confirmait l’alternative (un avis
avec silence et une oreille).
Président : José Manuel Sánchez García. Une minute de silence
fut respectée au paséo pour l’anniversaire de la mort de Joselito El Gallo. Corrida télévisée par Canal Plus Espagne.
LA JEUNESSE D’IVÁN GARCÍA.
Une nouvelle corrida qui se déroulait sans fortune et
qui se sauve au dernier moment par le succès d’Iván
SEMANA PASADA
García avec un toro important du Puerto de San
Lorenzo. La décision juvénile du torero a apporté un
peu de fraîcheur, comme un bol d’air pris en fin de
course car avec les deux autres oiseaux, ça sentait
vraiment le renfermé.
La réapparition de Jesulín de Ubrique n’a pas été heureuse. Le torero fut soutenu par le public, s’attacha à
toréer avec sérieux, sans la moindre fioriture, mais
Jesulín n’a pas récupéré le sitio qui était le sien. Son
premier, bas et bien armé, fut protesté pour sa présentation. Davantage encore lorsqu’il eut des signes de
faiblesse après avoir été peu et mal piqué. Mais l’animal reprit le dessus et termina avec une charge vive,
claire à droite, plus désordonnée à gauche. Replié près
des barrières avec l’excuse du vent, Jesulín l’aborda
avec sérieux, la muleta basse, le corps droit, mais ne
parvint pas à trouver l’accord et le temple. Il le tua
d’une estocade courte et un descabello. Il y a quelques
années avec le même torero, le toro partait sans ses
oreilles. Le cinquième fut manso et sa lidia lors du premier tiers totalement à contresens. L’animal trouva
refuge aux chiqueros, où Jesulín alla l’aborder, des
essais méritoires qui ne débouchèrent cependant que
sur une faena à moitié faite. Il ne fut guère inspiré avec
l’épée (pinchazo, affreux bajonazo et descabello).
Morante fit saigner exagérément à la pique les trois
toros qu’il vit sortir du toril. Car le cinquième titulaire du Puerto sortit avec du son, permettant au torero
de s’étirer sur deux véroniques et une demie, mais ne
résista pas à la première pique assassine dont il sortit invalide. On le remplaça par un réserve d’El Serrano, très joli, de robe savonneuse, qui manifesta beaucoup de caractère au premier tiers, chargea avec un
bon style mais reçut lui aussi un châtiment atroce. Et
faire assassiner les toros au cheval reste le propre des
toreros qui ont perdu toute confiance. La lidia globale
de ce cinquième, applaudi à l’arrastre, fut particulièrement catastrophique, de la part du torero comme
de la cuadrilla. Avec la muleta, Morante ne parvint
jamais à garder les deux pieds au sol. De temps en
temps, un quart de trinchera ou une tentative de pecho
terminée en danseuse, mais pas la moindre quiétude.
Et avec l’épée, un naufrage.
Iván García confirmait à Madrid sans avoir à peine
toréé depuis sa récente alternative. Il eut le lot de la
corrida, les deux toros de triomphe, s’en sortant mieux
avec le dernier qu’avec le premier. Un premier mansote, mais possédant une charge claire comme de l’eau
de roche. Son seul défaut fut d’être tardo, hésitant à
s’élancer. Iván connut des fortunes diverses avec les
banderilles mais aborda bien à gauche le toro d’ouverture, avec application, ne trouvant pas ensuite la
bonne distance. Le travail se dilua entre les hésitations
du toro et du torero. Il logea une estocade entière au
troisième assaut. Le sixième poussa avec bravoure lors
des deux rencontres avec le cheval et, malgré une nouvelle lidia déplorable, garda du son et de la qualité au
dernier tiers. La corne droite fut même extraordinaire
et permit au jeune torero de lier, au centre de la piste,
dans un mouchoir trois séries bien tirées et conduites
par le bas. Les deux séries à gauche furent plus inégales
- la première plus achevée - et le torero termina aux
barrières par des doblones avant d’enfoncer une entière
desprendida, d’exécution spectaculaire, au deuxième
voyage et d’obtenir l’oreille. (M.L.)
RESEÑA des TOROS. 1. "Billetito", n° 17, negro, 538 kg (né
en août 98). 2. "Mariposado", n° 109, burraco, 530 kg (né
en août 98). 3. "Venturoso", n° 28, negro, 510 kg (né en
février 98). 4. "Joyito", n° 54, negro, 571 kg (né en
décembre 98). 5bis. "Derribador", n° 27, jabonero sucio,
580 kg (né en février 99). 6. "Carcelero", n° 93, negro,
584 kg (né en mars 99).
. Samedi 17 MAI. Septième corrida de feria. Corrida à cheval. Beau temps. Plein (plus de billets). Toros de Fermín Bohórquez, maniables, pour Luis DOMECQ (ovation et une oreille)
Pablo HERMOSO de MENDOZA (ovation et une oreille) Sergio GALÁN (ovation et deux oreilles).
Président : Manuel Muñoz Infante. Sergio Galán est sorti en
triomphe. Sergio Galán a remporté un triomphe retentissant,
en toréant remarquablement le dernier, notamment sur son
cheval "Montoliú". Pablo Hermoso de Mendoza a fait une
grande faena au cinquième, avec deux chevaux nouveaux à
Madrid : "Mistral" pour l’accueil et "Gayarre", un fils du grand
Neptuno, aux banderilles (pétition de deuxième oreille).
Luis Domecq a eu de très bons moments sur le fameux "Lince".
(intérim)
RESEÑA des TOROS. 1. "Hilvanado", n° 40, negro, 492 kg
(né en décembre 98). 2. "Duradero", n° 14, negro, 546 kg
(né en avril 99). 3. "Rechupete", n° 9, negro, 529 kg (né
en février 99). 4. "Idéntico", n° 25, negro, 465 kg (né en
octobre 98). 5. "Hociquero", n° 73, negro, 531 kg (né en
décembre 98). 6. "Emperador", n° 129, negro bragado
meano, 516 kg (né en avril 99).
. Dimanche 18 MAI. Huitième corrida de feria. Beau temps.
Plein. 3 toros du Comte de la Corte (1er, 5e et 6e) et 3 de
María Olea Villanueva (2e, 3e, 4e), bien présentés et de jeu
inégal (supérieur le 3e, très brave, excessivement piqué et de
grand jeu sans durer; le 4e encasté, vibrant mais violent et
avisé; le 6e suave mais faible; 5e invalide; 1er et 2e décastés), pour José Pedro Prados "EL FUNDI", bleu horizon et or
(silence et sifflets) Manolo SÁNCHEZ, rouge écarlate et or
(silence et silence) Eduardo DÁVILA MIURA, bleu marine et or
(ovation et silence).
Président : Juan Lamarca. Dávila Miura a dédié le 3e à Curro
Romero qui occupait un premier rang aux côtés de David Shoet
(la première fois que Curro rencontrait un Miura). Corrida télévisée par Canal Plus Espagne.
UNE MAIN HEUREUSE.
Il y a des toreros qui semblent avoir toujours la main
heureuse pour toucher les boules blanches des corridas noires. C’est le cas de Dávila Miura. D’une corrida sans relief des deux fers du Comte de la Corte,
il toucha en premier lieu le seul toro de la course qui
soit véritablement moulé dans le type du légendaire
4
élevage. Les promesses du plumage ne déçurent pas
dans un premier temps. Après une réception vibrante
à la cape par larga à genoux et véroniques décidées,
Dávila ne fit rien pour faire briller son adversaire au
cheval. Le toro brilla de lui-même. Il prit d’assaut la
pièce montée dès le premier contact et poussa pendant d’interminables instants. De cette première rencontre interminable, il sortit en prenant les leurres
avec une classe formidable. La deuxième rencontre,
pour laquelle il fut placé tout près des raies, se prolongea sans que le cornu ne détourne un seul instant
la tête du matelas. Le châtiment fut monstrueux et
l’animal y épuisa toutes ses forces. Sur un quite du
Fundi, il s’élança encore de loin. Mais les passes
étaient désormais comptées. Eduardo planta la faena
au centre, à la longue distance. La première série à
gauche fut inégale, se faisant accrocher le leurre avant
de se reprendre pour dessiner deux naturelles de grand
calibre. Ensuite, l’animal accusa le châtiment et la
liaison ne fut guère possible, malgré les bonnes dispositions du torero. Le sixième fut également noble
mais faible. Il se déplaça avec classe mais s’écroula
plusieurs fois. Le meilleur de la prestation de Dávila
fut l’épée : deux grandes estocades, la première au
deuxième essai, en entrant droit et en enfonçant l’épée
jusqu’à la garde.
Le premier toro se déclara manso lors des deux premiers tiers mais termina docile et sans transmission.
Le Fundi en tira quelques séries propres, sans forcer,
et le tua d’une lame profonde de côté. Le quatrième
fut un toro spectaculaire, malmenant le picador, chargeant de loin avec fougue. Toro bon pour le public
mais pas pour le torero. Porté par son inertie, il acceptait bien les deux premiers passes mais dès la troisième, il s’avisait et ne suivait plus le leurre. Le Fundi
fit une faena honnête, sérieuse, sans pouvoir corriger
ce défaut autrement qu’en exposant sans compter. En
se la jouant sur la corne gauche, il finit par se faire
désarmer et tua d’une entière détachée. Applaudissements nourris à la dépouille de l’animal, davantage
pour l’émotion de son combat que pour sa qualité, et
sifflets injustes au torero. Manolo Sánchez n’est pas
un garçon dérangeant. Sa présence passe même
inaperçue. Enfin, il était là, il a tué deux toros, avant
de repartir comme il était venu. (M.L.)
RESEÑA des TOROS. 1. "Cigarrero", n° 52, negro, 593 kg
(né en décembre 98). 2. "Cueva oscuro", n° 87, negro,
550 kg (né en novembre 98). 3. "Cueva alta", n° 91, negro
meano, 536 kg (né en décembre 98). 4. "Ojos bonitos",
n° 102, negro bragado meano corrido girón, 575 kg (né en
février 99). 5. "Andrajoso", n° 44, colorado ojinegro, 535 kg
(né en novembre 98). 6. "Guardia", n° 17, negro meano
axiblanco, 590 kg (né en décembre 97).
. Barcelone
. Dimanche 18 MAI. Plaza Monumental. Temps splendide.
Faible entrée (environ 1500 personnes). 3 novillos de José
Miguel Arroyo (Joselito), 2 de Martín Arranz (1er, 2e), nobles
à divers degrés, et 1 de Viento Verge (3e), incommode, pour
Jorge IBÁÑEZ, rose et or (silence et ovation) Roberto CARLOS,
blanc et or (une oreille et silence) Miguel Angel PERERA, vert
pomme et or (un avis avec silence et une oreille).
Président : Jesús Mantecón. Le banderillero César Fernández
a salué au 4e. Roberto Carlos et Perera se présentaient à Barcelone. Après avoir été en dessous de la noblesse du premier,
Ibáñez fit une faena correcte au 4e mais tua d’un pinchazo,
une épée profonde et deux descabellos. Roberto Carlos fit une
faena de bon goût au 2e, tuant au premier essai, mais se
montra indécis avec le 5e, mansote et tardo.
SEMANA PASADA
Perera a eu de bons passages et a reçu le dernier à genoux
face au toril. L’oreille du sixième, accordée après une pétition
minoritaire, fut protestée. (collaboration de Germán Jiménez)
RESEÑA des TOROS. 1. "Sin flor", n° 18, negro bragado
meano, 495 kg (né en décembre 99). 2. "Bonito", n° 42,
negro, 492 kg (né en janvier 2000). 3. "Guayabito", n° 198,
negro, 453 kg (né en avril 2000). 4. "Zalandito", n° 21,
burraco, 459 kg (né en octobre 99). 5. "Facundo", n° 5,
negro, 495 kg (né en novembre 99). 6. "Banquerito", n° 79,
jabonero, 489 kg (né en avril 2000).
. Séville
. Dimanche 18 MAI. Plaza de la Real Maestranza. Temps
chaud. 2/3 entrée. Novillos de Torrealta, donnant un excellent jeu (tour de piste au 4e, "Surgidor", n° 98, negro bragado, 421 kg), pour JESULÍ de TORRECERA, céleste et or (tour
de piste et deux oreilles) Manuel ESCRIBANO, pêche et argent
(un avis avec silence et ovation) José María MANZANARES,
rouge et or (une oreille et un avis avec ovation).
Président : Gabriel Fernández Rey (très discuté). Jesulí de Torrecera a fait un tour de piste avec le mayoral après le combat
du 4e. Manzanares se présentait à Séville.
Polémique et colère à la Maestranza, le président n’allant pas
toujours dans le sens du public.
Le quatrième novillo donna un jeu sensationnel et le public de
la Real Maestranza, pendant la faena de Jesulí de Torrecera,
réclama la grâce du novillo avec force. Les gradins se peuplèrent de mouchoirs blancs mais le président resta de marbre,
entendant une grande bronca. Le novillo fut tué et Jesulí, très
bon tout l’après-midi, fit un tour de piste triomphal avec le
mayoral. Le président avait également refusé l’oreille au premier à Jesulí de Torrecera après une faena templée et une
estocade, fermant ainsi au novillero la Porte du Prince.
Le fils Manzanares a séduit la Maestranza et a toréé remarquablement son premier, avec élégance et lenteur. Escribano
a été en retrait par rapport à ses compagnons.
. Feria de Jerez
. Jeudi 15 MAI. Troisième corrida de feria. Beau temps. 2/3
entrée. Toros de Jandilla, bien présentés et maniables dans
l’ensemble (le meilleur fut le 2e; le 3e, très noble, manqua
de punch; le 4e fut le plus compliqué), pour Enrique PONCE,
ivoire et or (silence et ovation) FINITO de CÓRDOBA, rouge
et or (silence et un avis avec ovation) MORANTE de la PUEBLA, velours noir et or (sifflets et silence).
Président : Eduardo Ordóñez.
Corrida décevante, les toros de Jandilla n’étant pas exploités
à leur juste niveau.
Ponce fit la faena la plus importante, par sa technique et son
courage froid plus que par l’esthétique, devant le quatrième,
réservé, qu’il tua bien. Finito passa à côté du bon deuxième
et Morante n’a pas sorti la tête malgré quelques postures et
fit exécuter le troisième aux piques.
Pour qu’il n’y ait pas un seul tour de piste à Jerez, vous imaginez l’intérêt du spectacle…
RESEÑA des TOROS. 1. "Zambro", n° 39, 595 kg. 2. "Timonel", n° 146, 515 kg. 3. "Zalamero", n° 143, 560 kg. 4.
"Flagelado", n° 148, 570 kg. 5. "Jaquetón", n° 66, 530
kg. 6. "Vaquero", n° 67, 530 kg.
. Vendredi 16 MAI. Quatrième corrida de feria. Beau temps
(25 °C). Plein. Toros de Juan Pedro Domecq, nobles mais de
peu de race (le meilleur fut le 1er), pour JOSELITO, blanc et
or (deux oreilles et ovation) Juan José PADILLA, bleu roi et or
(ovation et une oreille) EL JULI, céleste et or (une oreille et
une oreille).
Président : Eduardo Ordóñez. Le picador Manuel Sayago a été
ovationné (par bulerias) après avoir été renversé par le 4e.
Padilla et Juli ont partagé les banderilles devant les deux premiers. Les trois toreros ont été promenés en triomphe à la fin
de la course, même si Padilla n’a coupé qu’une oreille.
Joselito a fait une faena importante devant le meilleur toro,
le premier, qu’il tua d’une magnifique estocade. Il dédia au
public un travail décidé au quatrième, qu’il tua en deux temps.
Padilla fut très vaillant devant ses deux toros. Il y eut forte
pétition de la deuxième oreille au cinquième et grande bronca
au président pour ne pas la concéder.
Le Juli a été sérieux devant ses deux toros, de peu de force,
leur donnant du temps et de la distance.
RESEÑA des TOROS. 1. "Susurro", n° 52, negro listón, 495
kg. 2. "Alerta", n° 158, 510 kg. 3. "Alcohólico", n° 15, 501
kg. 4. "Literato", n° 102, 525 kg. 5. "Atención", n° 135,
castaño oscuro, 515 kg. 6. "Vaya-rollo", n° 70, 565 kg.
. Samedi 17 MAI. Cinquième et dernière corrida de feria. 2/3
entrée. Toros de Joaquín Núñez del Cuvillo, inégalement présentés, de peu de race et de jeu en général (le 3e fut le
meilleur; le 6e invalide), pour JESULÍN de UBRIQUE, chair et
or (silence et ovation) Francisco RIVERA ORDÓÑEZ, turquoise
et or (ovation et ovation) César JIMÉNEZ, vert lézard et or (un
avis avec ovation et ovation).
César Jiménez a réalisé au 3e la meilleure faena de la feria
mais a perdu les trophées avec l’épée.
Jesulín volontaire, sérieux, mais loin de son meilleur niveau.
Rivera Ordóñez brilla essentiellement avec la cape devant son
premier toro.
Corridas en Espagne
. TALAVERA DE LA REINA (Tolède). 16 mai. 1/2 entrée.
Toros de Sánchez-Arjona, maniables, pour Finito de Córdoba
(silence et deux oreilles) Javier Conde (une oreille et une
oreille) Leandro Marcos (une oreille et ovation).
. CADALSO DE LOS VIDRIOS (Madrid). 17 mai. Toros de
Cándido García pour le rejoneador José Miguel Callejón (ovation et deux oreilles) Mariano Jiménez (deux oreilles et un
avis avec applaudissements) Hugo de Patrocinio (une oreille
et silence).
. CASAS DE BENÍTEZ (Cuenca). 17 mai. 3/4 entrée. Toros
de Guadalmena, bons, pour Vicente Barrera (deux oreilles et
deux oreilles et queue) Antón Cortés (deux oreilles et deux
oreilles et queue) Tomás López (deux oreilles et deux oreilles
et queue).
. HUERCAL-OVERA (Almería). 17 mai. Toros de Teófilo Segura
pour le rejoneador Javier Buendía (tour de piste et ovation)
Ruiz Manuel (ovation et ovation) Luis Miguel Encabo (quatre
oreilles).
. LOS BARRIOS (Cadix). 17 mai. 1/2 entrée. Toros de La
Palmosilla, maniables, pour Juan José Padilla (ovation et une
oreille) El Fandi (une oreille et deux oreilles et queue) Iván
García (une oreille et deux oreilles et queue).
. OVIEDO. 17 mai. Toros de Jaime Brujó pour Frascuelo (un
avis avec silence et ovation) Curro Martínez (une oreille et
silence) Juan Diego (une oreille et une oreille).
. OSUNA (Séville). 17 mai. 1/2 entrée. Toros de Zalduendo,
bons (tour de piste au 6e), pour Enrique Ponce, rouge et or
(deux oreilles, deux oreilles et deux oreilles et queue) El Juli,
violet et or (une oreille, ovation et deux oreilles et queue).
Corrida triomphale!
. TALAVERA DE LA REINA. 17 mai. Toros de Los Guateles,
faibles et donnant peu de jeu, pour Uceda Leal (silence, une
oreille et ovation) Antonio Barrera (silence et silence) Fernando Robleño (silence avec blessure). Robleño, vêtu de blanc
et argent fut pris en tuant le 3e, recevant un coup de corne à
l’aisselle gauche sans lésions musculaires ou nerveuses graves.
5
Le banderillero Angel Majano fut également blessé à la cuisse
gauche.
. TUDELA DE DUERO (Valladolid). 17 mai. Toros de Buendía,
bons, pour Morita (ovation et deux oreilles) Mario Coelho
(silence et silence) Iker Lara (silence et silence).
. VILLAMANTA (Madrid). 17 mai. Toros de Fernando Peña
pour Rodolfo Núñez (deux oreilles et une oreille) Juan Bautista (une oreille et deux oreilles) Iván Vicente (une oreille et
tour de piste).
. CASCANTE (Navarre). 18 mai. 3/4 entrée. Toros de Pedro
y Verónica Gutiérrez, faibles et nobles, pour Francisco Marco
(une oreille, ovation, ovation, une oreille, deux oreilles et deux
oreilles). Réouverture des arènes de Cascante, restaurées et
modernisées.
. LOS BARRIOS. 18 mai. Beau temps. 3/4 entrée. 4 toros
de Juan Pedro Domecq et 2 de Parladé (1er, 6e), donnant
un bon jeu (tour de piste au 4e, "Pirico", n° 133, castaño),
pour Jesulín de Ubrique, vert espérance et or (une oreille et
deux oreilles et queue après un avis) César Jiménez, bordeaux
et or (ovation et ovation) Salvador Vega, rose pâle et or (une
oreille et deux oreilles). Président : Diego Manzano. Le public
réclama avec force la grâce pour le quatrième toro de Juan
Pedro, mais le président, déjà menacé par les autorités compétentes de dix ans d’interdiction pour avoir gracié un novillo
dans ces mêmes arènes, s’en tint au règlement qui ne permet pas l’indulto dans des arènes de troisième et quatrième
catégorie. Le peuple est-il souverain? Jesulín retrouvé dans
son coin de Cadix avec le 4e, Vega en pleine forme, Jiménez
malheureux avec les aciers.
. MADRID (Vista Alegre). 18 mai. 1/2 entrée. Toros des
frères Tornay, nobles mais de peu de force, pour Finito de Córdoba, rouge et or (silence et ovation) Javier Conde, cuisse de
nymphe et or (silence et deux oreilles) Morante de la Puebla,
vert empire et or (silence et deux oreilles). Conde a été génial
devant le 5e, lors d’une faena inspirée, et Morante a retrouvé
la sève de son toréo au 6e. Finito a également bien toréé le
4e.
. OVIEDO. 18 mai. Ciel nuageux, temps agréable (20 ° C).
2/3 entrée. Toros de Román Sorando, nobles, pour Rafael
Camino, bleu roi et or (une oreille et deux oreilles) Manuel
Díaz "El Cordobés", turquoise et or (quatre oreilles) Uceda
Leal, bordeaux et or (une oreille et deux oreilles). Les trois
toreros et le mayoral sont sortis en triomphe. Les tendidos
"soleil" étaient pleins car ils étaient offerts par la mairie à
diverses associations de la ville, certains allant même jusqu’à
revendre devant les guichets des places… gratuites!
. VILLARROBLEDO (Albacete). 18 mai. 2/3 entrée. Toros
de Samuel Flores, inégaux, pour Enrique Ponce, vert mousse
et or (une oreille et deux oreilles) Aníbal Ruiz, aubergine et
or (une oreille et une oreille) El Fandi, rose pâle et or (une
oreille et deux oreilles).
Novilladas
. OSUNA (Séville). 16 mai. 1/2 entrée. Novillos de Benítez
Cubero, nobles, pour Manuel Escribano (silence et deux oreilles
et queue) Antonio Galvez "Herrerita" (un avis avec silence et
une oreille) Angel Luis Carmona (deux oreilles et un avis avec
silence).
Corridas à cheval
. LOS BARRIOS (Cadix). 16 mai. 3/4 entrée. Toros de Fuente
Ymbro, bons (tour de piste au 5e et au 6e), pour Luis Domecq
(une oreille) Marie Sara (blessure) Sergio Vegas (tour de
piste) Andy Cartagena (deux oreilles et queue) Alvaro Montes
(deux oreilles) Diego Ventura (deux oreilles et queue). Renversée par son adversaire, Marie Sara a été soignée d’une
lésion à la cheville nécessitant des examens radiographiques.
LES AMIS DE SEMANA GRANDE
David Baradat se marie
Président du club Semana Grande et critique taurin au quotidien La République des Pyrénées,
entre autres nombreuses activités, notre ami David Baradat s’est marié le samedi 17 mai à
Pau avec Céline Braga, qui était depuis déjà quelques années sa compagne.
La cérémonie civile eut lieu en mairie de Pau. Après que le premier magistrat, André Labarrère,
ait salué les époux, c’est que le conseiller municipal d’opposition, Patrick de Stampa, qui a procédé à la cérémonie. Le mariage religieux eut ensuite lieu à l’église Saint-Martin sous la bénédiction de l’abbé Duffourc.
Notons au passage que ce mariage avait également la bénédiction de deux publications taurines, en l’occurrence "Toros" et "Semana Grande", puisque les témoins du marié n’étaient
autres que Miguel Darrieumerlou et Marc Lavie.
Les festivités, dont les fastes pouvaient rendre jaloux les Windsor, se prolongèrent tard dans la
nuit au château de Franqueville, un somptueux cadre de verdure comme seule l’agglomération
paloise est capable d’en offrir sur le vieux continent.
Beaucoup de bonheur aux jeunes époux… y muchos toreritos!
LECTURES
Une encyclopédie
taurine chez Laffont
Les éditions Robert Laffont, sous la direction de Robert Bérard,
vient de sortir dans la collection "Bouquins" un ouvrage collectif de plus de mille pages intitulé "la tauromachie, histoire
et dictionnaire".
La partie "Histoire de la tauromachie" a été rédigé par Bartolomé Bennassar, reprenant pour l’essentiel un livre déjà publié
par cet auteur il y a quelques années et dont nous avons déjà
évoqué certains aspects.
Ensuite, un chapitre, d’inspiration livresque, est consacré aux
différents encastes, anciens et contemporains.
À L’AFFICHE
MAI
22. MADRID (19h). 6 Alcurrucén. Enrique Ponce, Antonio Ferrera, Javier Valverde. 23. ALPEDRETE (Madrid).
(nov) 6 Adolfo Rodríguez. Luis González, Miguel Angel Perera, Fernando Cruz. 23. MADRID (19 h). 6 Arauz de
Robles. David Luguillano, Víctor Puerto, Antonio Barrera.
24. ALPEDRETE (Madrid). (nov) 6 González Rodríguez.
Serranito, F.J.Palazón, Manuel Escribano. 24. CORDOUE.
(nov) 6 Gerardo Ortega. David Galán, Manzanares, José
Luis Torres. 24. LA MUELA (Saragosse). 6 García Jiménez.
José Luis Bote, Enrique Ponce, El Fandi. 24. MADRID
(19h). (rej) 6 Passanha. João Moura, P. Hermoso de Mendoza, Álvaro Montes. 25. BARCELONE. (18h30) (rej)
6 Sánchez-Cobaleda. Luis Domecq, P. Hermoso de Mendoza, Diego Ventura. 25. MADRID (19h). 6 Guardiola.
Pepín Liria, Antonio Barrera, Juan Bautista. 25. MADRID
(Vista Alegre). 6 Aldeanueva. Ortega Cano, Manuel Díaz,
Miguel Abellán. 25. SAINT MARTIN DE CRAU (17h30).
3 Alonso Moreno + 3 Moreno de Silva. Fernandez Meca,
Mariano Jiménez, Serafín Marín. 25. SAINT-VINCENT-DETYROSSE. (nov) 6 Murteira Grave. Julien Miletto, David
Galán, Morenito de Aranda. 25. SÉVILLE. (nov) 6 Manolo
González. Salvador Cortés, Santiago Manciño, Reyes
Ramón. 26. MADRID (19h). 6 Núñez del Cuvillo. Finito
de Córdoba, Uceda Leal, Morante de la Puebla. 27. CORDOUE. (nov) 6 Yerbabuena. Manuel Escribano, Manuel
Martínez, Javier Benjumea. 27. MADRID (19h). (presse)
Toros de Partido de Resina, San Martín, Javier P. Tabernero,
V. del Río, Alcurrucén, Adolfo Martín. El Juli (seul). 28.
CORDOUE. 6 Capea. Joselito, Finito de Córdoba, El Juli.
28. MADRID (19 h). 6 Valdefresno. Juan Mora, Rivera
Ordóñez, Robleño. 29. CORDOUE. 6 Zalduendo. Enrique
Ponce, El Juli, César Jiménez. 29. MADRID (19h). 6 José
Luis Pereda. Vicente Barrera, L.M.Encabo, Matías Tejela.
29. NÎMES. 6 Miura. El Fundi, José Ignacio Ramos, Juan
José Padilla. 30. CORDOUE. 6 Peralta. El Cordobés, Rivera
Mais la plus grande partie de l’ouvrage - près de huit cents
pages - est un dictionnaire regroupant un certain nombre de
matadors de toros, de ganaderias, d’arènes et de termes.
Pour mener à bien ce travail, une équipe de dix-huit personnes,
pas moins, a été constituée. On y trouve notamment Rolland
Agnel, Christophe Chay, Jacques Durand ou encore Jean-Marie
Magnan, qui ont tous apporté un petit brin de texte.
Si le travail est considérable, l’aspect arbitraire du choix de
certaines biographies sera sujet à discussion. On se doute qu’il
ne pouvait être matériellement possible d’y inclure tous les
matadors existant ou ayant existé. Le lecteur attentif notera
tout de même une petite disproportion entre certaines figures :
trois colonnes pour résumer (le mot est faible) la carrière de
Ponce, mais pas moins de quinze pour évoquer de José Tomás,
ce n’est pas très sérieux.
L’édition ne pouvait être plus sobre car, pour respecter le genre
de la collection, il n’y a pas une seule photographie. Ce qui
est la règle chez "Bouquins" et ce qui permet de transporter
sans peine un maximum de documentation.
Bravo donc à Robert Bérard qui a mené à bien une tâche qui
l’occupait depuis quelques années et que nous remercions amicalement pour la place, guère méritée, qu’il fait à notre publication dans sa rubrique sur la presse taurine.
. "LA TAUROMACHIE - HISTOIRE ET DICTIONNAIRE". Ouvrage
collectif sous la direction de Robert Bérard. 1080 pages,
29,95 €. Collection Bouquins. Éditions Robert Laffont.
Ordóñez, El Fandi. 30. MADRID (19h). (nov) 6 Sorando.
Reyes Ramón, Javier Solís, Luis Bolivar. 30. SARAGOSSE.
(22h) (nov) 6 Sánchez-Arjona. Alberto Alvarez, Miguel
Angel Perera, Roberto Galán. 30. SÉVILLE. (nov) 6 El Serrano. César Girón, David Galán, Herrerita. 31. ALÈS. 6 Escolar Gil. El Fundi, Luis Miguel Encabo, Rodolfo Núñez. 31.
ARANJUEZ. 6 El Ventorrillo. Antonio Ferrera, El Fandi (mano
a mano). 31. BROCAS (Landes). (mixte) (17h) 6 Caldeira. Gérald Martinez (rej), Gilles Marsal, Rafael Cañada.
31. CORDOUE. 6 El Torero. Jesulín de Ubrique, Finito de
Córdoba, Morante de la Puebla. 31. MADRID (19h). (rej)
6 Julio de la Puerta. Leonardo Hernández, Andy Cartagena,
Alvaro Montes.
tura. 7. MADRID (19h). 6 Victorino Martín. L.F.Esplá, El
Cid, Robleño. 7. NÎMES. 6 Jandilla. Jesulín de Ubrique,
Juan Bautista, César Jiménez. 7. NÎMES. (matin) (nov)
6 José Vázquez. Jonathan Veyrunes, Manzanares, Ismael
López. 7. VIC-FEZENSAC. (18h) 6 San Martín. Antonio
Ferrera, El Fandi, Sébastien Castella. 7. VIC-FEZENSAC.
(11h) (nov) 6 Barcial. Jesulí de Torrecera, Javier Solís,
Fernando Cruz. 8. NÎMES. (matin) 2 Los Espartales
+ 4 J.P.Domecq. P. Hermoso de Mendoza (rej), César
Rincón, Javier Conde. 8. NÎMES. (après-midi) 6 Adolfo
Martín. Denis Loré, Antonio Barrera, Javier Valverde. 8.
VIC-FEZENSAC. (11h) Concours (Hernández Pla, Victorino
Martín, Cebada Gago, Celestino Cuadri, Rocío de la Cámara,
Adolfo Martín). El Fundi, Luis Miguel Encabo, Jesús Millán.
8. VIC-FEZENSAC. (18h) 6 Escolar Gil. Fernández Meca,
Juan Bautista, El Cid. 9. NÎMES. 6 Torrealta. Enrique Ponce,
El Fandi, Sébastien Castella. 9. NÎMES. (matin) (rej) 6 Los
Espartales. Leonardo Hernández, Marie Sara, Andy Cartagena. 9. VIC-FEZENSAC. (17h) 6 Hoyo de la Gitana. Antonio Barrera, Robleño, Javier Valverde. 12. VALENCIA. (nov)
6 Concha y Sierra. Ricardo de Fabra, Óscar Sanz, Benjamín
Gómez. 13. BURGOS. 6 Charro de Llén. David Luguillano,
Leandro Marcos, Javier Valverde. 13. SARAGOSSE. (nov)
(22h) 6 Adelaída Rodríguez. Javier Solís, Manuel Escribano, Iván García Langa. 13. VALENCIA. (nov) 6 Valdeolivas. El Ciento, Manolo Martínez, Emilio de Justo. 14. AIRE
SUR L’ADOUR. (18h) 6 Palha. J.J.Padilla, Dávila Miura,
Julien Lescarret. 14. GRANADA. (nov) 6 Fuente Ymbro.
Alberto Guzmán, El Güejareño, Javier Solís. 14. VALENCIA.
(nov) 6 Giménez Indarte. Rafael de Foyos, Fernando Cruz,
Miguel Ángel Perera. 15. AIRE SUR L’ADOUR. (17h) 6 Victorino Martín. El Fundi, Fernández Meca, Robleño. 15. BILBAO. 6 Jandilla. Miguel Abellán, El Juli, César Jiménez.
15. GRANADA. 6 Domingo Hernández. L.F.Esplá, Antonio
Ferrera, El Fandi. 15. MAUGUIO (Hérault). 6 Ortigão Costa.
Ortega Cano, Swan Soto, Juan Bautista
JUIN
1. ALÈS. (après-midi). 6 Palha. Fernandez Meca, J.J.Padilla,
Javier Castaño. 1. ALÈS. (matin) (nov ss pic) 4 Cuillé.
Rodolfo Barquinha, Camille Juan. 1. CAPTIEUX (Gironde).
(nov) (17h) 6 Sánchez-Arjona. Julien Miletto, Fernando
Cruz, Miguelín Murillo. 1. CORDOUE. (rej) 6 Flores Tassara. João Moura, Hermoso de Mendoza, Andy Cartagena.
1. MADRID (19h). 6 Barcial. Frascuelo, José Luis Moreno,
Alberto Ramírez. 1. SÉVILLE. (nov) 6 Gabriel Rojas. Javier
Perea, Andrés Palacios, Vicente Varela. 2. MADRID (19h).
6 Domingo Hernández. Manuel Caballero, Rivera Ordóñez,
El Fandi. 3. MADRID (19h). 6 Dolores Aguirre. Pepín Liria,
J.J.Padilla, El Califa. 4. MADRID (19h). 6 Partido de Resina.
Joselito, V. Puerto, Sergio Aguilar (alternative). 4. NÎMES.
6 Victorino Martín. Fernández Meca, El Cid, Robleño. 5.
MADRID (19h). 6 Escolar Gil. Fernández Meca, José Ignacio Ramos, J.J.Padilla. 5. NÎMES. 6 Baltasar Ibán. Uceda
Leal, El Juli, Matías Tejela. 6. MADRID (19h). 6 Adolfo
Martín. L.M.Encabo, Jesús Millán, Javier Valverde. 6. NÎMES.
6 Juan Pedro Domecq. Joselito, El Juli, Iván García. 6.
SARAGOSSE. (nov) (22h) 6 Camacho. Serranito, El Rubio,
Manzanares. 7. LA MUELA (Saragosse). (rej) 6 SánchezCobaleda. Raúl Martín Burgos, Andy Cartagena, Diego Ven6
LA SAN ISIDRO EN IMAGES (photos David Colado)
Trinchera de Fernando Robleño (Ventorrillo)
Serafín Marín "dans les cornes" (Sepúlveda)
Blessure du novillero Manuel Martínez (La Quinta)
Recorte élégant de Matías Tejela (Ventorrillo)
Manolo Molés et Manuel Vidrié commentant
les rejones pour Canal Plus
Le rejoneador Sergio Galán sur le cheval "Montoliú" le 17 mai
Naturelle d’Iván García. Observez la charge du toro !
(Puerto de San Lorenzo)
FLOIRAC
Brindis de Dávila Miura à Curro Romero
TÉLÉVISION
Ferrera
Toutes les retransmissions sont données avec les réserves
d’usage, les responsables des chaînes de télévision, françaises ou espagnoles, ne se gênant pas pour déprogrammer
la corrida au bénéfice de n’importe quelle ânerie.
. SUR FRANCE 3 AQUITAINE, le magazine "Toromania" est
diffusé le samedi à 11h15.
. SUR TVE… Prochaines corridas télévisées :
- le 30 mai de Cordoue
- le 19 juin de Madrid (sous réserves)
- le 20 juin de Tolède
Rincón
Bautista
- le 26 juin d’Albacete
- le 7 juillet de Pampelune
. SUR TVE2… Le magazine "Tendido Cero" est désormais
diffusé dans la nuit du mercredi au jeudi vers 0h30.
. SUR TVE INTERNACIONAL (satellite hotbird ou hispasat)…
Le magazine "Tendido Cero" est diffusé le jeudi en fin de soirée, entre minuit et une heure du matin.
. SUR ANDALUCÍA T.V. (sur Astra, Canalsatellite et Vía Digital)… La corrida du 16 juin à Granada sera diffusée en direct.
7
. SUR CANAL COMUNIDAD VALENCIANA (canal 12 sur Vía
Digital)… Le magazine "Cartell de bous" (excellent), animé
par Mariví Romero, José Luis Benlloch et Vicente Ruiz "El
Soro", est diffusé chaque semaine le dimanche à 13h30 et
le mercredi vers 17 heures.
. SUR CANAL PLUS ESPAGNE ET VÍA DIGITAL… Jusqu’au
7 juin, retransmission des corridas de la feria de San Isidro
à partir de 19 heures. Commentaires de Manolo Molés,
Antoñete et Emilio Muñoz.
ÉCHOS DU CALLEJÓN
. Cartels du Grau-du-Roi
Deux corridas et une novillada sans picadors composeront
la feria du Grau-du-Roi (Gard) le premier week-end de
juillet. Robert Margé a annoncé les cartels qui sont ainsi
programmés.
Le samedi 5 JUILLET à 18 heures, toros de María José
Barral pour Javier Conde, Uceda Leal et Sébastien Castella.
Le dimanche 6 JUILLET à 11 heures, novillada sans
picadors avec du bétail de Robert Margé pour des novilleros
à désigner.
Le dimanche 6 JUILLET à 18 heures, toros de Robert Margé
pour Fernández Meca et Denis Loré (mano a mano).
. Luis Bolívar à Saint-Sever
Le novillero colombien Luis Bolívar, qui avait produit une
excellente impression l’été dernier à Madrid, sera à
l’affiche de la novillada du 22 juin à Saint-Sever, avec des
novillos de María Gascón Martín (autre fer du Puerto de
San Lorenzo), alternant avec Serranito et un troisième
novillero à désigner.
C’est bien qu’on pense enfin à Bolívar pour varier un petit
peu le menu des novilladas.
Le 24 août à Saint-Sever, novillada avec du bétail de
Fuente Ymbro.
. Cartel de La Brède
Le samedi 21 juin à La Brède (Gironde), à 18 heures,
corrida avec deux toros de Santafé Martón pour Marie Sara
(à cheval) et quatre toros de Mercedes Pérez-Tabernero
pour Francisco Marco et Julien Lescarret.
. Vitoria pour González de Caldas
Les arènes de Vitoria seront désormais dirigées, pour une
période de quatre ans, par José María González de Caldas
et José Jesús Cañas. Ils ajoutent Vitoria à leur collection
d’arènes, puisqu’ils dirigent également Cordoue,
Pozoblanco, Játiva, entre autres.
. Des nouvelles de Camille Juan
Le novillero français Camille Juan, gravement blessé le
15 février dernier à Nîmes, reprendra l’épée le 1er juin à
Alès et sera ensuite à Saint-Sever (le 21 juin), Toulouse
(28 juin), Eauze (6 juillet), Bayonne et Béziers.
. La mort de Robert Stack
Le célèbre acteur américain Robert Stack est décédé à
l’âge de 84 ans. En 1950, sous la direction de Budd
Boetticher, il joua admirablement le rôle d’un américain
voulant devenir torero au Mexique dans "The lady and the
bullfighter", l’un des films les plus réussis sur le sujet de la
corrida. Mais sa carrière d’acteur reste irrémédiablement
attachée aux Incorruptibles : il reste à jamais le seul,
l’unique, le vrai Eliot Ness. Il est mort dans son lit, à un
âge respectable, après avoir défié la pègre. Même si ce
n’était qu’à l’écran. Salut Eliot…
. Capea à Eauze
Le 29 mai à 16 heures aura lieu une capea aux arènes
d’Eauze, organisée par la Peña Taurine Elusate "El Sitio",
avec du bétail de Michel Agruna pour Tomasito (Arles),
Soufiane (Arles), Francisco Esposito (Saint Sébastien) et
Javier Antón (Pampelune). Entrée : 8 €. Prix de la
journée avec repas à 13 heures : 25 €. Réservations au
05.62.09.77.18.
. Des taureaux et des femmes
Le Musée des Cultures Taurines de Nîmes proposera une
nouvelle exposition, "des taureaux et des femmes", du
29 mai au 2 novembre. Adresse : 6, rue Alexandre Ducros.
. Cercle Taurin Montois
Du 15 mai au 7 juin, le siège du Cercle Taurin Montois
(21, rue Batelière à Mont de Marsan), est ouvert à tous
pour voir les corridas de la San Isidro à la télé.
Le 23 mai, le président du club taurin vicois, Marcel
Garzelli, viendra nous présenter la vidéo des toros qui
seront combattus pour la feria de Pentecôteà Vic.
. Jean-Jacques Baylac à Pau
Jean-Jacques Baylac, président du Club Taurin Vicois, était
l’invité du Cercle Taurin Palois le vendredi 16 mai au
Centre Social la Pépinière. Jean-Jacques est venu présenter
en vidéo les toros de la prochaine feria de Vic. Nous avons
reçu trop tardivement l’annonce de la soirée pour la passer
dans le précédent numéro.
. École taurine de Tarascon
La journée de l’école taurine de Tarascon sera le dimanche
1er juin. À 16 heures, les élèves de l’atelier course libre
encadrés par le razeteur Riad Tourki affronteront trois
jeunes taureaux. Les élèves de l’atelier corrida, Romain
Fluet, "El Sureno", Mario Guirao, encadrés par le matador
José Manrubia, affronteront trois novillos de Stéphane
Fernandez Meca. Entrée gratuite sur invitation réservée aux
clubs taurins et aux sympathisants de l’école taurine.
. Association
"Les amis de Camille Juan"
L’association "Les amis de Camille Juan" sera inaugurée le
28 mai à 19 heures à l’espace des Costières de Nîmes
(19, place Aristide Briand à Nîmes, à côté de l’hôtel
Impérator).
Édité par la Société Semana Grande au capital de 304,90 €.
Anciens numéros disponibles (8 F pièce + frais d’envoi)
Aucun service d’abonnement n’est pris par téléphone
Ce numéro contient un encart publicitaire jeté.
Membre du jury des prix Bayonne-Biarritz, Marc Lavie sera
l’un des intervenants dans l’émission "Callejón" d’André
Viard pendant les samedis de la feria de San Isidro. Cela a
commencé le samedi 18 mai, la prochaine émission étant
diffusée le samedi 25 mai à 12h30 simultanément sur
France Bleu Gascogne, France Bleu Pays Basque et France
Bleu Pau-Béarn.
Le magazine consacre à la San Isidro l’éditorial et les
comptes rendus d’André Viard, les nouvelles de Pierre
Arnouil et ensuite une discussion à bâtons rompus sur les
événements marquants de la semaine à Madrid.
À savourer particulièrement les intermèdes musicaux de
cette émission diffusée pour tout le sud de l’Aquitaine :
les sevillanas de l’inoubliable Manuel Pareja Obregón.
. Prochaines corridas sur TVE
Selon Fernando Fernández Román, TVE retransmettra la
corrida du 30 mai à Cordoue et la corrida du 7 juillet à
Pampelune. Ensuite, s’il y a un accord avec la Comunidad
de Madrid, la corrida de Bienfaisance le 19 juin. Puis le
20 juin, une corrida de Tolède et le 26 juin, la corrida
d’Asprona à Albacete. Il y aurait d’ici la fin de la
temporada 16 corridas importantes diffusées sur TVE, qui
sera présente également à Saint Sébastien, Bilbao et
Valladolid.
. Le premier Français à Sanlúcar
Luisito me demandait l’autre jour s’il était le premier torero
français à se produire aux arènes de Sanlúcar de
Barrameda. Mais bien avant Ludo, un autre torero français
s’y était produit : Pierre Pouly, qui y toréa une novillada de
Miura le 15 août 1920 avec El Andaluz et Angelillo de
Triana. Pierre fut d’ailleurs blessé par le sixième novillo de
la course.
. Liste Internet
Nos abonnés inscrits sur notre liste internet ont pu recevoir
chaque jour, pratiquement en temps réel, les comptes
rendus de la feria de Séville et les dernières nouvelles,
comme par exemple les cartels de Dax.
Pour la feria la plus importante de l’année, celle de San
Isidro de Madrid, nous mettons en place une couverture
spéciale et nos abonnés recevront sur leur mail chaque jour
le journal de la San Isidro.
Ce service est exclusivement réservé aux abonnés de
Semana Grande.
Pour y accéder, il suffit de nous envoyer un courrier
électronique avec vos noms et adresse d’abonnés, à
l’adresse habituelle : marc. lavie@wanadoo. fr
BULLETIN D’ABONNEMENT
55 € POUR 52 NUMÉROS
ÉTRANGER 80 €
SEMANA GRANDE
N° 321 - Lundi 19 mai 2003
Directeur et rédacteur : Marc LAVIE • AVIS AUX ORGANISATEURS : aucune personne ne peut se réclamer du journal sans l’accord explicite et préalable du directeur de la
publication. Impression : S.A.I. (Biarritz)
Abonnements-publicité-rédaction :
B.P. 519 - 64010 PAU (France)
Courrier électronique de la rédaction :
marc. lavie@wanadoo. fr
Fax de la rédaction : 05.59.14.94.30
N° Commissions Paritaire : 0602K77667
. La San Isidro sur France Bleu
Je désire souscrire un abonnement de 12 mois à Semana Grande
NOM.....................................................................................................................................Prénom ........................................................................................................
Adresse........................................................................................................................................................................................................................................................
Code Postal..........................................................Ville ............................................................................................................................................................................
■ En règlement, ci-joint un chèque de 55 € à l’ordre de Semana Grande
BP 519 - 64010 PAU CEDEX
À ........................................................... Le.................................... Signature
321
8

Documents pareils