011 - Plantin.be
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Le magazine de relations de Plantin & Tetterode . 011 L’avènement des solutions hybrides Des imprimeries changent de style Le « Sign & Display » s’installe &2.011 Page 1 Qui est Peter Bilak? Interview Les collections typographiques de l’Université d’Amsterdam Magazine &.011 Achevé d’imprimé en octobre 2011 Informations sur les produits et les développements dans l’industrie graphique Une publication de Plantin sprl et Tetterode bv A Staples Company Avenue du Four à Briques 5 1140 Bruxelles Téléphone +32 (0)2 727 31 11 Téléfax +32 (0)2 727 38 11 E-mail [email protected] www.plantin.be 3Éditorial 4 Rencontre avec Hans Huyghe Coordination : Efrem Neveux et Maarten Lebbing 7 La montée des solutions hybrides 9Actualités… 10 Van Marle Grafische Bedrijven (Pays-Bas) Le choix de la singularité 13 Symeta (Belgique) Vers une gestion globale des documents 16 Deltabach Grafimedia (Pays-Bas) De 14 à 35 collaborateurs en quatre ans ! Rédactionnel : Golem s.a., Michel Oleffe BB Communicatie, Cecile Janssen Saisie des textes et mise en page sur Apple Macintosh avec les programmes : MS Word, Adobe Illustrator, PhotoShop et InDesign CS5 Typographie : Fedra, Frutiger, Georgia, Heidelberg Antiqua, Heidelberg Gothic 19Actualités 20 Grafische Groep Tuerlinckx (Belgique) Photos : Nicolas van Haaren Imprimeurs et éditeurs Design graphique : Ad hoc Design s.p.r.l., Guy-A. Schockaert assisté par Julie Lay Du dépliant au magazine 22 Drukkerij Damen (Pays-Bas) Efficacité, indépendance, Traduction : Misty Meadows s.a. croissance d’échelle 25 Imprimerie Moulin (Luxembourg) Éloge des petits travaux Pour l’amour de l’art 28 Le marché du display En extension et en rappel 30 Oud Goed Cachet (Belgique) Duo pour vitrines 32 Van Marle-Artcrew (Pays-Bas) Sign au vert &.011 Page 2 34 Un héritage typographique enfin réuni Les collections particulières de l’Université d’Amsterdam 36 Peter Bilak Chaque lettre, chaque signe a une connotation particulière 38 Nouvelles représentations colophon sommaire 26 Imprimerie Vervinckt (Belgique) Reproduction autorisée après accord écrit de l’éditeur. E-mail [email protected] Éditeur responsable : Maarten Lebbing Marketing Manager Grafische Systemen Avenue du Four à Briques 5 1140 Bruxelles Belgique Nederlandstalige uitgave op aanvraag Consultez régulièrement notre website www.plantin.be afin d’y découvrir les plus récentes nouvelles. & La ligature, en termes de typographie, est la fusion de deux lettres en une seule. Ainsi des deux lettres du mot et, réduites au seul signe &, qui a pris le joli nom d’esperluette (ampersand en néerlandais et en anglais). Ce signe se trouve déjà dans les graffitis de la Rome antique, puis dans les manuscrits médiévaux, enfin dans l’imprimerie dès son invention. Au début du siècle dernier, l’esperluette était encore enseignée dans les écoles comme la vingt-septième lettre de l’alphabet. Elle est utilisée ici en tant que titre générique d’une revue qui affirme sa vocation d’union et de connivence avec l’industrie qui l’a popularisée. & &. Notre nouvelle revue s’appelle « Esperluette ». Simplement. Une ligature superbe, à la portée symbolique riche et diverse. &, c’est d’abord une référence à notre héritage typograhique. Nos deux sociétés – Plantin et Tetterode – plongent en effet leurs racines dans l’histoire de l’imprimerie occidentale. L’une est active aux Pays-Bas depuis 160 ans, l’autre depuis un siècle en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg. Autant dire depuis que les arts graphiques se sont ouverts à l’industrialisation. & concrétise également le rapprochement entre nos deux avec des ambitions transnationales, désireuses de mobiliser leurs compétences au profit du secteur de la communication graphique. & souligne surtout notre volonté de collaborer avec nos clients, notre désir d’œuvrer ensemble au succès et à la rentabilité de vos entreprises. de la solidarité. & est un symbole d’avenir. Hans Huyghe Managing Director Plantin Algemeen Directeur Tetterode &.011 Page 3 de l’enrichissement mutuels, du partage, de l’union et Éditorial & est le signe du rapprochement, de la symbiose, du respect & Esperluette Ampersand éditorial organisations. À la recherche d’une meilleure synergie, Pour une synergie Depuis le début de cette année, Plantin et Tetterode ont décidé d’unir leurs organisations. Le rapprochement s’est fait dans le respect des particularités et des héritages respectifs des deux entreprises. Depuis le 1er mai 2011, Hans Huyghe, Managing Director de Plantin, préside aux destinées de l’alliance. Il est assisté d’un comité de direction paritaire où se retrouve notamment Maarten Lebbing, responsable pour Le rapprochement entre Plantin et Tetterode s’est accompagné d’une restructuration dont les signes les plus visibles sont la centralisation sur Bruxelles du magasin de pièces et consommables, et le déménagement du siège amstellodamois de Tetterode vers Almere. Les deux organisations restent des entités juridiques séparées regroupant chacune trois divisions : systèmes graphiques, consommables et services. Les partenaires restent responsables de leurs clientèles et de leurs administrations respectives. le Benelux du Product Management et du Marketing. &.011 Page 4 Interview «&» les a rencontrés. Quelle est la portée du rapprochement entre Plantin et Tetterode ? Hans Huyghe Notre collaboration vise à trouver des synergies, non à imposer à nos marchés une organisation centralisée. Chacune des deux entités reste en charge de ses clients, car nos cultures diffèrent profondément en dépit de leur proximité géographique. Heureusement, tant Tetterode que Plantin partagent la même expérience du secteur graphique. Leur histoire est d’ailleurs en grande partie commune... Vous évoquez des synergies. Desquelles s’agit-il ? Hans Huyghe Nous avons ramené vers Bruxelles tout ce qui concerne la logistique des pièces et des consommables. D’abord, parce que nous disposons à Bruxelles de bâtiments modernes très spacieux. Ensuite, parce qu’il nous paraissait plus efficace de centraliser les distributions. La difficulté subsistait d’organiser les livraisons vers la Hollande sans que les délais en soient rallongés. Nous avons réglé le problème en prenant accord avec un transporteur capable d’organiser de nuit une partie de sa logistique. Tous nos clients, où qu’ils soient au Benelux, sont livrés dans les mêmes conditions... Maarten Lebbing J’ajouterai que notre objectif est d’accroître encore notre efficacité logistique. Plantin et Tetterode disposent chacune d’un service de commande de fournitures par Internet. PlantinShop pour l’une, E-Base pour l’autre. Le regroupement des sites de stockage a renforcé la fiabilité et la précision des livraisons. Mais nous pouvons encore améliorer le confort de commande par Internet, notamment en ce qui concerne les dénominations et la localisation des produits par pays... Maarten Lebbing est né à Rotterdam en 1963. Formé aux arts graphiques, Après des études économiques et il a travaillé pour l’Imprimerie nationale un graduat en arts graphiques, il a des Pays-Bas avant de se consacrer débuté chez Plantin dans le secteur à l’enseignement théorique et pratique des consommables. Il y a occupé des techniques d’impression. Passionné une série de fonctions commerciales, de technologies nouvelles, il a sollicité jusqu’à prendre la direction générale et obtenu en 1987 un poste de formateur- de la firme belge en 2010, au terme démonstrateur chez Tetterode. d’un programme de formation au Il a depuis assuré de nombreuses management. Le rapprochement entre fonctions en Product Management Plantin et Tetterode – décidé par Staples, dans l’organisation hollandaise et même leur actionnaire commun – a propulsé auprès de Heidelberg, dans la division Hans Huyghe à la direction de l’alliance Speedmaster. Spécialisé dans l’offset en mai 2011. à feuilles, Maarten Lebbing a, depuis Deux autres organisations sont placées le rapprochement entre Plantin sous la direction de Hans: Grafimat, une et Tetterode, pris en main la direction société de vente de machines d’occasion du marketing pour le Benelux. et Plantin Tetterode Display, une entreprise active dans le Sign & Display. &.011 Page 5 Maarten Lebbing Aux Pays-Bas, on trouve beaucoup d’imprimeries moyennes actives dans les formats A2 et A3. Au Belux, le format A1 est infiniment plus répandu. L’environnement réglementaire est aussi plus complexe au nord. On y retrouve moins cette dimension familiale. La présence de groupes et de holdings est un phénomène typiquement hollandais... Hans Huyghe compte 23 ans d’expérience dans l’imprimerie. Quelques mois après votre entrée en fonction, quel regard jetez-vous sur les mondes graphiques hollandais, belge et luxembourgeois. Hans Huyghe Les imprimeries belges et luxembourgeoises sont, dans l’ensemble, des entreprises familiales, même quand elles relèvent du domaine industriel. Elles réfléchissent à moyen et à long terme et attendent prioritairement du rendement de leurs investissements. Les firmes hollandaises sont souvent des sociétés par actions dirigées par des managers. Partant, elles n’hésitent pas à adopter plus vite les nouvelles technologies, à s’aventurer dans d’autres options techniques. On trouve aux Pays-Bas un grand nombre d’entreprises de niche où la créativité règne à plein. Le Belge est plus orienté vers les volumes et le rendement. Cela dit, on ne peut pas généraliser... Interview Comment les showrooms de Bruxelles et d’Almere se partagent-ils les contacts avec la clientèle ? Maarten Lebbing Nous avons décidé de les spécialiser, selon le profil de nos marchés et leurs domaines de compétence. Almere se concentre sur le workflow, Hybrid Print 2.0 (impression offset et digitale), la signalisation et le display. Bruxelles sur les applications industrielles et les formats moyens. Rien ne servait de présenter la même chose à 200 km de distance... Hans Huyghe Les mêmes différences se retrouvent dans le domaine du «green printing», du respect de l’environnement, de la durabilité comme on dit maintenant. Les Hollandais affirment volontiers leur engagement. En Belgique, on s’y intéresse surtout si c’est rentable... Que recouvre pour vous le concept d’économies d’échelle ? Hans Huyghe Ce n’est pas parce que nos marchés sont différents que nos deux entreprises ne sont pas confrontées aux mêmes défis. Nous pensons que les économies d’échelle et notre volonté de transcender les frontières induisent une dynamisation des opérations. C’est même une nécessité. L’internationalisation apporte de la valeur ajoutée. La différence culturelle ne rend pas la collaboration évidente. Mais le jeu en vaut la chandelle, car il existe pas mal de points communs entre nous par rapport aux créneaux et aux technologies. En tout état de cause, notre but n’est pas de jouer la concurrence. La satisfaction de nos clients reste au cœur de nos préoccupations. Nous n’existons que par la grâce de notre clientèle... Comment voyez-vous l’avenir immédiat ? Hans Huyghe Je n’ai pas l’intention de brusquer quoi que ce soit. Je n’envisage de changements que si nous y trouvons un avantage pour nos clients. Cela dit, notre réalignement devrait prendre une année. Nous nous présenterons alors à nos clients avec une structure affûtée. N’oublions pas que 2012 est une année drupa. De nouvelles technologies vont apparaître dont nous devrons pouvoir nous faire les interprètes auprès de notre clientèle. Dans cette perspective, il me paraît important de maintenir et de développer nos compétences, de valoriser nos spécificités là où elles peuvent l’être. La technique est une chose, l’exploiter en est une autre. Cela suppose pour nous de comprendre les besoins des imprimeries, de pouvoir formaliser leurs attentes et de revenir vers elles avec des modèles économiques rentables... Maarten Lebbing Notre futur se trouve dans la connaissance et le conseil. Aussi devons-nous nous attirer les talents nécessaires et les former à la relation commerciale. Il n’est pas plus facile de trouver des gens de qualité que de leur assurer une formation susceptible de nous garantir – à nos clients et à nous – un destin commercial réciproque... Hans Huyghe La spécialisation est une des clés du succès. Le domaine des consommables, par exemple, est devenu un univers d’expertise en soi. Les gains d’échelle doivent favoriser la spécialisation de nos effectifs, mais j’ai conscience que c’est une option volontariste qui nécessitera pas mal d’efforts. Nous n’avons rien à perdre à devenir meilleurs... À l’heure où la communication connaît tant de bouleversements, croyez-vous que l’imprimerie ait encore un futur ? Hans Huyghe Certainement. Ni l’Internet ni les tablettes ne signeront la mort du papier imprimé. Il y aura bien sûr une phase d’alignement entre tous ces moyens de diffusion. Mais il reste encore des places à prendre. Dans l’impression sécurisée, par exemple, dans le packaging, dans le marché des étiquettes et des emballages flexibles sur matériels à laize étroite, dans l’ennoblissement et la maîtrise des nouveaux substrats... tout ce qui apporte de la valeur ajoutée. Cela exigera de nos clients des choix stratégiques en termes de réorientation, de service, de gestion du workflow, de productivité, de formation... Nous sommes là pour les y aider... &.011 Page 6 Interview Almere Le 25 juillet dernier, Tetterode quittait son siège historique d’Amsterdam, mettant fin à 150 ans de présence ininterrompue au cœur de la cité sur l’Amstel. L’entreprise occupe aujourd’hui un superbe bâtiment à Almere. Maarten Lebbing : Le déménagement répond sans doute à des impératifs d’ordre économique, mais il s’inscrit aussi dans une vision novatrice des industries graphiques. La répartition des lumières et des volumes, l’organisation des espaces de travail, l’agencement des circulations répondent aux besoins de communication, de transparence et de collaboration propres à une entreprise tournée vers le futur. Le nouveau siège de Tetterode est le miroir de ce que notre entreprise veut être... Détail important: sa qualité – celle de l’offset haut de gamme – est exceptionnelle. De plus, les machines qui fonctionnent avec Anicolor acceptent une variété de substrats de loin supérieure à ce que peuvent proposer les systèmes numériques. Tetterode propose, depuis début 2011, le concept Hybrid Print 2.0, qui associe le procédé Anicolor et – par exemple – une presse numérique Canon 6010 VP. Richard Vlegels est l’homme en charge du développement de ce marché. Nous avons constaté que les parcs machines des imprimeries actives dans le digital étaient, dans l’ensemble, mal alignés sur l’évolution de la demande. Certains clients sont d’ailleurs pris à la gorge ; peu d’imprimeurs ont tenu compte des coûts cachés de leurs configurations. Il fallait donc trouver une solution qui dégage une marge raisonnable pour les entreprises graphiques. Ce qui suppose une meilleure maîtrise des coûts opérationnels, des procédures plus rigoureuses et des options techniques plus larges. Bref, je pense que la mise au point d’un modèle de rentabilité dans ce domaine passe par une stratégie d’investissement audacieuse et un renouvellement du parc. Nouvelles technologies Un partenariat entre Heidelberg et Ricoh a été dévoilé à Düsseldorf en avril 2011. L’offre, valable dans un premier temps pour les marchés allemand et britannique, devrait être annoncée au niveau mondial à la drupa 2012. En combinant, au sein d’un même modèle opérationnel, les potentialités d’une Speedmaster SM 52 Anicolor et d’une presse digitale Ricoh Pro C901, Heidelberg réussit à offrir le meilleur des deux univers techniques. Heidelberg est la seule entreprise graphique à pouvoir maîtriser les technologies offset et numérique au sein d’un même workflow – l’incontournable Prinect. &.011 Page 7 Il fut un moment – vers 2005 – où les industries graphiques ne juraient que par l’impression numérique. Cette technologie séduisante – et qui le reste à bien des égards – paraissait offrir toutes les qualités sur les tirages ultra-courts et les imprimés à contenu variable. Et cela à des prix que les clients – toujours soucieux des dimensions économiques – étaient prêts à payer. Depuis, l’industrie est revenue à plus de mesure. D’abord parce que l’offset s’est adapté, tout en offrant une qualité qui reste indiscutablement supérieure. Ensuite, parce que les imprimeurs ont fait leurs comptes. Le digital ne propose pas les meilleures marges, tant s’en faut. Quant à l’impression variable, longtemps brandie comme l’argument ultime, il faut reconnaître qu’avec moins de 5 % des jobs, elle n’existe que marginalement. Les constructeurs se sont donc mis à la recherche de solutions qui puissent concilier l’inconciliable : des tirages personnalisés très courts, de qualité, proposés à un prix acceptable par le marché... et qui garantissent néanmoins aux imprimeries une certaine rentabilité. Cette poule aux œufs d’or existe-t-elle ? Il semble que oui puisque Heidelberger Druckmaschinen AG et Tetterode ont annoncé récemment ce qu’il est désormais convenu d’appeler des « systèmes hybrides ». La montée des solutions hybrides C’est Anicolor, annoncé par Heidelberg en 2006 sur sa gamme Speedmaster 52, qui a marqué le tournant. Ce procédé d’encrage autorise en effet la réalisation de produits économiques à partir de quelques feuilles, et reste concurrentiel sur les tirages moyens. Rentables dans l’année ! L’argument déterminant en matière de solutions hybrides, telles qu’elles peuvent être évaluées et mises en place par Plantin et Tetterode, c’est que ces configurations peuvent être rentables dans l’année de leur installation. Le challenge de toute entreprise Ricoh et Plantin vont collaborer &.011 Page 8 Nouvelles technologies graphique reste le profit. L’exercice financier menant à une configuration hybride impose donc nécessairement une remise à plat des coûts: quel est le montant des amortissements pour le matériel installé, à quel niveau se situent les frais d’entretien, dans quelle proportion les fournitures et les coûts opérationnels interviennent-ils dans le prix de revient ? À partir de quels volumes une solution de ce type est-elle rentable ? Quel pourcentage des ordres existants peut-il être repris sous une configuration hybride ? Partant, quels sont les enjeux économiques liés au rachat des contrats existants et à la rentabilité des investissements à consentir ? Richard Vlegels Une formule comme Hybrid Print 2.0 présente pas mal d’avantages. Les coûts opérationnels de l’installation sont significativement inférieurs ; jusqu’à 40% par rapport à une configuration digitale « classique ». Le parc est entièrement renouvelé. Le surcroît de qualité est indiscutable dans la mesure où cette option bénéficie des ressources de l’offset, d’un choix de substrats plus larges et d’options supplémentaires comme les laques et vernis. De plus, le versant numérique de la configuration garantit la réalisation de travaux variables et de quantités ultra-courtes. Enfin, il s’agit véritablement d’une solution créative et innovante, bénéficiant de gains de productivité visibles et d’un workflow plus pointu. Elle dégage une meilleure position concurrentielle, donc un chiffre d’affaires et des marges accrus. La communauté graphique est en attente de solutions souples et bon marché, mais elle espère la qualité de l’offset. Seule la combinaison d’une presse Anicolor et d’un système d’impression numérique répond au problème. Hybrid Print 2.0 est un concept exhaustif qui s’incrit dans un débat d’efficacité. Cette configuration propose le meilleur rapport prix/qualité du marché... Lulof. De un à l’infini Lulof Druktechnieken est la première entreprise des Pays-Bas à avoir installé une configuration Hybrid Print 2.0. Son directeur, Carel Horstman, nous confie : « La limite du numérique, c’est la qualité d’impression. Les clients veulent de bons prix tout en souhaitant des produits comparables à de l’offset. Or, peut-on imaginer faire de l’offset sans gâche ? Avec Tetterode, nous avons défini la configuration la plus efficace possible et le système de gestion le mieux adapté. Nous imprimons aujourd’hui, au meilleur prix, d’un exemplaire à l’infini... » Au printemps 2011, Ricoh et Heidelberg faisaient connaître leur décision de collaborer dans le domaine de l’imprimerie professionnelle. Le contrat prévoyant d’ouvrir à tous les distributeurs de Heidelberg – et donc à Plantin – la diffusion de la solution hybride Anicolor + presse digitale Ricoh, cette collaboration est aujourd’hui effective pour le marché belgo-luxembourgeois. Plantin apporte à l’alliance sa connaissance des milieux de l’imprimerie et ses compétences en matière de workflow Prinect et de Color Management. Les partenaires offrent ainsi une solution totale garantissant, dans un environnement de qualité graphique du plus haut niveau, la gestion des tirages courts et des impressions variables. Accustrip désormais disponible aux Pays-Bas Les lecteurs de Plantinfo – l’ancienne revue périodique éditée par Plantin – avaient pu suivre, ces dernières années, les progrès technologiques réalisés par Heidelberg dans le domaine des impressions sécurisées. Cette fois, le produit est arrivé à maturité et vient d’être commercialisé sous l’appellation 1-TAG. Depuis 2008, Plantin propose un service itinérant de nettoyage des rouleaux Anilox. Ce service vient d’être étendu au marché hollandais, suite au récent rapprochement des sociétés Plantin et Tetterode. Les rouleaux Anilox, utilisés sur les presses flexo, les groupes de vernissage et les systèmes d’encrage Anicolor, nécessitent, en plus d’entretiens préventifs, un nettoyage régulier en profondeur. Le procédé proposé – Accustrip – repose sur la projection à l’aide d’air comprimé de petits grains de bicarbonate de sodium sur les surfaces à traiter, ce qui libère les résidus d’encre ou de laque. Le procédé s’applique aussi au nettoyage des rouleaux pour blanc couvrant des groupes flexo. Accustrip est un service mobile; les interventions ont lieu directement sur les sites de production. Le nettoyage effectué chez l’imprimeur élimine le risque d’endommager les cylindres pendant le transport. Le gain de temps et les qualités écologiques du traitement – réalisé avec des produits biodégradables – constituent d’autres avantages d’Accustrip. 1-TAG est destiné à juguler les dommages économiques causés aux entreprises par la pratique mondiale de la contrefaçon. De plus, 1-TAG propose au consommateur de s’assurer lui-même de l’authenticité du produit qu’il achète à l’aide d’un téléphone intelligent. Comment fonctionne le procédé ? Les emballages sécurisés comportent un double étiquetage: une matrice aléatoire de fils de cuivre, doublée de son équivalent QRC (Quick Response Code). Les produits possèdent ainsi une «signature» cryptographique unique, comparable à une empreinte digitale. Les utilisateurs peuvent décharger sur leur smartphone une petite application qui leur permet de lire ces codes sans devoir recourir à une connexion réseau. Cette application est disponible gratuitement sur AppleStore et Google Androïd. Le niveau de sécurité offert par 1-TAG est de loin supérieur à la technologie des hologrammes. C’est aussi la première fois, dans le domaine de la sécurité des emballages, que le consommateur est directement associé à la démarche d’authentification. Les producteurs peuvent aussi utiliser 1-TAG pour attester des quantités de produits mis sur le marché et préciser les détails de leur composition, leur date de fabrication et leur limite de péremption. Le potentiel de l’application peut être étendu à la logistique de routage, d’entreposage et d’inventaire des organisations de distribution et de vente. Les solutions hybrides suscitent un intérêt croissant dans les milieux graphiques, dans la mesure où elles permettent de transcender, avec l’impression numérique, le modèle traditionnel prepress, press, postpress. La combinaison des matériels Ricoh avec les logiciels de workflow Prinect, le concept Hybrid Print 2.0 et le Color Management met Plantin en position de proposer au marché graphique une offre intégrée et novatrice. La collaboration avec Plantin et Heidelberg ouvre à Ricoh la possibilité de jouer un rôle majeur dans le domaine de l’imprimerie et de proposer aux entreprises du secteur de nouvelles opportunités commerciales : amélioration du flux de production, de la rentabilité et de la qualité des produits. Heidelberg se lance officiellement sur le marché de la lutte anti-contrefaçon, avec 1-TAG &2.011 Page 9 L’actualité... &.011 Page 10 Le choix de la singularité van marle grafische bedrijven Témoignage – Pays-Bas Les imprimés d’exception, voilà le métier de Van Marle Grafische Bedrijven à Hengelo (Pays-Bas). Bien sûr, l’entreprise réalise aussi du matériel « standard », mais son profil, ce sont surtout les produits graphiques à haute valeur ajoutée. C’est dans ce créneau-là qu’ils affirment leur différence. Paul Van Marle, le directeur Notre objectif est d’être un partenaire incontournable pour nos clients. Si nous voulons avoir du succès dans ce marché difficile, où les prix se trouvent constamment sous pression, nous devons venir avec de nouvelles solutions et d’autres possibilités. C’est pour ça que notre entreprise continue à investir. Van Marle fut l’une des premières imprimeries à se doter d’une Heidelberg Quickmaster DI et la toute première en Hollande à installer une Heidelberg Speedmaster 52 avec laque. En 2010, Van Marle signait aussi une primeur mondiale avec l’installation d’une Heidelberg Speedmaster 52 Anicolor à séchage UV. Le directeur technique, Erik Wolters, nous parle de sa nouvelle machine : La combinaison Anicolor/séchage UV est extraordinaire. La force des couleurs est fabuleuse et la feuille sort de presse déjà sèche. Ni taches ni maculage, même pas avec les grandes zones de bleu. De plus, nous pouvons imprimer – et fort bien – sur substrats synthétiques : polypropylène, polyéthylène ou vinyle. Or, on sait combien le séchage des composés offset/supports synthétiques pose de problèmes. La machine accepte des matériaux de toute nature jusqu’à une épaisseur de 0,6 millimètre. Une Speedmaster CD 74-5+L, installée en 2007, complète la panoplie des presses. Paul van Marle Sur cette machine, nous imprimons des matériaux plus épais, comme du carton 600 gr. Grâce à elle, nous produisons nousmêmes des emballages de luxe et des boîtes... L’étendue de notre offre en matière d’ennoblissement et de substrats attire les donneurs d’ordre. Un client qui vient chez nous une première fois nous confie généralement d’autres travaux. C’est ce qui justifie la hauteur et le profil de nos investissements. Des possibilités sans limites. Une valeur ajoutée qui se voit, qui frappe, qui se sent… dit en substance le site de Van Marle Grafische Bedrijven. À long terme, les efforts consentis en qualité et en applications spéciales constituent aussi des investissements en relations-clientèle. Et le rendement suit, je le sais... Une stratégie digitale Le parc machines de Van Marle compte une Agfa :Anapurna, une imprimante industrielle hybride à jet d’encre, destinée à la production d’affiches, de bannières, de panneaux, de lettrages, de murs d’images, de présentoirs, de panneaux publicitaires, etc. Van Marle s’engage-t-elle pour autant dans la signalisation ? Non, nous répond le directeur, nous faisons bien quelques panneaux, mais le gros avantage de cette imprimante est de pouvoir sortir des modèles 1/1 de productions complexes. C’est particulièrement utile pour les bureaux de création qui désirent montrer à leurs clients à quoi ressemblent vraiment les concepts qu’ils défendent. Un produit visible se vend mieux qu’un crayonné. Erik Wolters : Nous disposons encore d’une Canon imagepress C1, dont le format (330 x 483 mm) n’est pas destiné aux mêmes applications. Nous nous en servons pour imprimer des petits tirages – des dépliants ou des magazines d’entreprise, par exemple – personnalisés ou non. Pour qui connaît l’entreprise, ce ne sont pas là des slogans creux. Une passion du métier et un solide bon sens. La combinaison n’est-elle pas imparable ? Témoignage – Pays-Bas Erik Wolters Votre prepress doit être parfaitement paramétré, évidemment. Avec une Anicolor bien réglée, les gains de gâche sont considérables – surtout quand on connaît le prix des matières synthétiques. Nous estimons ainsi pouvoir épargner jusqu’à 25.000 euros par an ! Cette machine libère aussi une puissance exceptionnelle. Nous produisons sur ce matériel jusqu’à 40 % de plus que sur la SM 52 conventionnelle que nous utilisions auparavant. Nous tournons à 15.000 feuilles l’heure, même sur support synthétique. La différence ne s’arrête pas là: une passe inférieure ne présente pas que du gain de temps et d’argent. Sa charge environnementale est moindre. Nous sommes certifiés ISO 14001 et FSC. Pour nous, cela a beaucoup d’importance... La Speedmaster SM 52 Anicolor UV s’inscrit parfaitement dans notre programme dans la mesure où nous nous concentrons de plus en plus sur la création de valeur ajoutée, nous déclare Paul Van Marle. Nous croyons à la force de l’imprimé, surtout s’il s’agit de produits spéciaux. Cela peut aller de la carte de visite à une découpe originale ou un choix de matériaux peu employés. Ou soutenir l’usage d’encres et de vernis spéciaux : fluorescents, vernis mats combinés avec des laques à effets, vernis d’appoint, drip-off ou dual effects. Bref, les solutions abondent. Nous pouvons créer une infinité d’effets... &.011 Page 11 Lorsque plusieurs petits tirages se succèdent sur machine, la SM 52 Anicolor UV peut consommer jusqu’à 36 plaques à l’heure. Une infinité d’effets Ajoutez-y la qualité, des temps de mise en route et une gâche réduits au minimum et vous aurez une idée des avantages de cette machine. De plus, elle s’accommode autant de tirages ultra-courts (brochures et catalogues) que de l’impression d’emballages à 20.000 exemplaires… Bijzonderdrukwerk.nl La maîtrise du façonnage &2.011 Page 12 Témoignage – Pays-Bas Chez Van Marle Grafische Bedrijven, le parc de presses se complète utilement d’unités de préparation et de façonnage. Paul van Marle Nous n’avons pas de graphistes parmi notre personnel, mais d’excellents spécialistes du DTP. Ceux-ci travaillent avec des créateurs indépendants. En matière de finition, nous disposons de tous les matériels possibles: rogneuses, plieuses, perforatrices, raineuses, découpeuses, relieuses, agrafeuses. Nous disposons même d’une découpeuse à plat Kama TS 74 qui autorise les découpes les plus sophistiquées. Ces équipements nous assurent la maîtrise absolue des délais de même qu’une souplesse optimale. Ce site de commande, bientôt en ligne, souligne le positionnement de l’entreprise. Paul van Marle Je reste convaincu qu’il existe un marché pour les imprimés spéciaux de haute qualité. Notre entreprise est de taille moyenne – 28 personnes – et estime pouvoir se tailler une part du gâteau. Nous disposons des bons collaborateurs, des bonnes machines et d’un mental d’enfer. Nous sommes enthousiastes, souples et accessibles. Nous cherchons – et trouvons – des solutions. En bientôt 50 ans d’activité, nous nous sommes constitué un fichier de clients fidèles. De plus, nous ne réalisons pas que de beaux imprimés... nous sommes bons dans tout ce que nous entreprenons. Et en plus, nous y prenons plaisir. Pourquoi cela ne marcherait-il pas ? Il n’échappe à personne Que la montée des systèmes numériques a bousculé la profession et que la communication gagne à être gérée globalement. C’est dans cette voie que s’est engagée Symeta. &.011 Page 13 en plein bouleversement. Témoignage – Belgique que les arts graphiques sont symeta Vers une gestion globale des documents Depuis le 1er janvier 2011, la très connue imprimerie Druco (Belgique) et la société de mailing Mitto ont fusionné leurs activités sous le nom de Symeta, absorbant au passage les départements reprographie et dématérialisation de Colruyt Group Services. L’acquisition de Mitto par le groupe Colruyt, en avril 2009, faisait donc partie d’une réflexion stratégique à long terme destinée à ouvrir d’autres marchés à la nouvelle entreprise. On ne parle plus d’impression chez Symeta, mais de « document management » au sens large. Greet Vermeiren – Site Manager – et Dirk Wyverkens – Manager Offset Printing – nous commentent cette évolution. De nos jours, les entreprises ont à gérer de grandes quantités d’informations – entrantes, internes, sortantes. Cette communication regroupe les relations avec les clients, les fournisseurs et bien d’autres intervenants économiques. Greet Vermeiren « Cela faisait deux ans que notre équipe de direction s’interrogeait sur le destin de Druco, l’imprimerie du Groupe. Nos ateliers étaient – et sont toujours – parmi les plus modernes et les mieux gérés de Belgique. Mais le développement du numérique, l’évolution de la communication personnalisée, la multiplication des canaux et des flux d’information nous ont amenés à vouloir repositionner nos services, à chercher d’autres pistes de croissance. L’acquisition de Mitto – une entreprise spécialisée dans le one-to-one marketing, le publipostage et la gestion de documents – a constitué pour nous une étape décisive. Nous voilà donc, avec Symeta, à la tête d’une société qui fait beaucoup plus que de la réalisation d’imprimés. » Dirk Wyverkens « Pour nos clients, le document imprimé – ou, plus simplement, le papier – n’est qu’un des moyens mobilisés pour échanger des informations. Notre volonté est d’aligner notre croissance sur les dernières tendances en matière de communication. Et d’atteindre la souplesse nécessaire à adresser le bon message à la bonne personne par le canal le mieux adapté, à la vitesse recherchée. » Qu’il s’agisse de scanner et d’archiver de l’information, de communiquer par mailings personnalisés, d’éditer des imprimés de luxe ou d’expédier via toutes sortes de canaux des documents administratifs comme des factures ou des bulletins de paie, la démarche est gérée de manière globale et conçue sur mesure pour les clients de Symeta. Aucune organisation ne proposait jusqu’à présent ce type de service de manière aussi cohérente et aussi centralisée. &.011 Page 14 Témoignage – Belgique Symeta fusionne les techniques d’impression et les plates-formes multicanaux de manière à optimaliser chaque flux de documents ou d’informations. Les solutions d’impression et de document management mises au point par Symeta permettent de garder la maîtrise de ces mouvements et de communiquer plus efficacement. Greet Vermeiren « Nous disposons, en tant que département du Groupe Colruyt, des moyens nécessaires pour investir continuellement dans de nouvelles technologies et de nouvelles solutions. Ces dernières sont d’abord implantées dans le Groupe, ce qui nous permet de les présenter au marché déjà bien éprouvées. Comme elles sont, de plus, associées à nos capacités d’impression et de gestion documentaire, elles nous ménagent un avantage concurrentiel réel auprès de certains marchés de niche. Nous consacrerons les prochaines années à installer plus avant cette nouvelle vision auprès de notre clientèle et à profiler nos flux de production. » Dirk Wyverkens « Nous étions à la recherche d’un outil capable de soutenir au mieux notre nouvelle stratégie. Le passage des industries graphiques d’un univers physique à un environnement digital supposait une automatisation poussée. Le produit de gestion de workflow Heidelberg Prinect nous permet de gérer nos flux de production offset de manière plus efficace et plus rentable, et de soutenir une meilleure offre de services vis-à-vis de nos clients. Nous avons ainsi implanté l’épreuvage en ligne, l’accès à distance et Prinect Pressroom Management. Ces fonctions offrent – entre autres – à notre direction des critères de mesure plus objectifs, la possibilité de suivre en temps réel l’état des jobs et d’homogénéiser l’échange d’informations entre départements. » Greet Vermeiren « Afin d’implanter plus efficacement les modules de Prinect, nous avons fait appel à un gestionnaire de projet externe. Actuellement, l’implantation des modules se fait par phases, selon les exigences du processus de production. Nous nous sommes concentrés sur le déroulement du prepress, ensuite sur l’imprimerie et le façonnage. C’est consciemment que nous avons choisi de ne pas implanter tous ces modules en même temps. Nous nous efforçons d’assurer à nos clients et à nos collègues un environnement d’évolution stable. Plantin participe à l’aventure avec un esprit de partenariat qui nous garantit les résultats que nous attendons. La qualité prime… » L’esperluette est un caractère curieux, quoique familier, qui mêle intimement le e et le t. Au point d’avoir donné naissance à une graphie originale, bien moins explicite que le œ ou le æ à qui ont la compare parfois. Il n’y a que le double s allemand – ß – qui puisse se mesurer à elle. Elle était réputée faire gagner de la place et – à l’époque bénie de la calligraphie – épargner la main du scripteur. Il faut bien reconnaître que ces arguments sont spécieux. Certaines esperluettes ne sont ni simples à tracer, ni vraiment compactes. Par contre, alors que le œ et le æ ont disparu de nos claviers d’ordinateur, l’esperluette est encore là. Signe sans doute de sa vocation dite commerciale. Une acception qui convient bien à la présente revue, en plus de valeurs de partenariat qui y sont attachées. Parfois assimilée à une clé de sol, notre belle ligature a fait l’objet de bien des déclinaisons, des plus évidentes aux plus ornementales. Notre revue, qui a judicieusement choisi ce symbole de rapprochement comme intitulé, reviendra sur le sujet. & ß & (à suivre) &.011 Page 15 Et Prinect là-dedans ? Histoires d’& Les effets de Prinect à long terme sont loin d’être marginaux. Il s’agit ni plus ni moins que de gérer l’entreprise au centime près et d’identifier les gisements de productivité via Cerm, le système d’information et de gestion qui préside déjà au pilotage de Symeta. Print. C’est un nom qui décrit précisément le type d’imprimés que le concept recouvre. Mais je savais que nous avions un meilleur potentiel à tirer de notre fichier clientèle et c’est pourquoi nous avons choisi cette nouvelle raison sociale – De 14 à 35 collaborateurs en quatre ans ! deltabach grafimedia Les imprimés commerciaux et d’entreprise ont longtemps fondé la démarche commerciale de cette entreprise hollandaise. Mais ils ne représentent plus que 5 % du chiffre d’affaires. Ton : « Nous gardons délibérément la dénomination Easy Deltabach Grafimedia – afin d’insuffler une vie nouvelle à l’entreprise. Le nom convient bien à une entreprise graphique générale. Nous avons créé une rumeur dans le marché… et cela a fonctionné. » Marc de Jong nous reçoit en polo et casquette de baseball (on verra plus tard pourquoi), avec son alter ego Ton Hess. Si l’on en croit les chiffres, ce tandem de direction forme une équipe en or. La croissance annuelle de l’entreprise tourne autour des 25 %. Cette année, elle enregistre déjà 56 % de plus à période comparable. Quel est le secret de Deltabach ? Ton Hess Nous sommes les meilleurs, c’est tout. Je le dis sans forfanterie. Nous avons des techniciens exceptionnels et les meilleurs administratifs. Les marges sont bien sûr sous pression, mais nous nous efforçons systématiquement de faire plus pour nos clients. De leur faciliter la vie au maximum. La pro-activité, voilà le fer de lance de notre approche. Quand nous soumettons une offre, nous ne faisons pas que calculer un prix. Nous réfléchissons. Pourquoi, par exemple, utiliser un papier plus cher si la surface imprimée ne permet d’en apprécier toute la finesse ? Ce sont notre engagement, notre recherche constante de la qualité et notre capacité à réfléchir qui nous valent la confiance de nos clients. &011 Page 16 Témoignage – Pays-Bas Pas de force de vente ! Le nombre de représentants sur les routes explique-t-il la croissance exponentielle de Deltabach ? La question fait rire les deux propriétaires. Le courant passe entre les deux hommes et, deux semaines après leur rencontre, en septembre 2007 exactement, il est décidé qu’ils seraient tous deux propriétaires de l’entreprise. 50/50. « Ton est très fort sur le plan commercial. Je suis bon dans les chiffres et dans l’organisation. Nous nous complétons parfaitement... » L’aventure Easy Print La firme fut en son temps active sous le nom d’Easy Print. Marc de Jong C’est sous ce label que j’ai débuté en 1995, dans l’imprimerie de mon père. Nous voulions tirer le meilleur parti de nos presses 1- et 2-couleurs. Nos clients pouvaient choisir entre cinq combinaisons de couleurs et nous diffusions nos tarifs par voie de mailings. Pour faire connaître notre nom, nous investissions pas mal dans les Pages d’Or. À l’époque, nous devions être, avec 40.000 florins de budget publicitaire, l’un de leurs plus gros clients. Nous eûmes beaucoup de succès. Les gens pensaient que nous avions des bureaux partout dans le pays. La part des imprimés commerciaux et institutionnels représentait alors 95 % de notre chiffre d’affaires. Papier à lettres, enveloppes, cartes de visite, dossiers de présentation... ce genre de boulot. Des prestations standardisées à des prix concurrentiels. Rapide, facile, totalement transparent. Une sorte de précurseur des portails Internet d’aujourd’hui. Parfois, je regrette de ne pas avoir créé un webshop à ce moment-là. Nous aurions été parmi les premiers. Quoi qu’il en soit, ce que nous faisons aujourd’hui est bien plus beau. Témoignage – Pays-Bas Marc de Jong Une entreprise a besoin d’une force commerciale, ce qui n’a rien à voir avec la vente. Je suis moi-même un très mauvais vendeur mais j’ai remarqué que, chez certains clients, il fallait mobiliser plus si l’on voulait faire passer le message. Cela exigeait une tout autre approche... et un autre matériel. En 2005, nous avons investi dans une première presse 4-couleurs, que nous avons échangée lors de notre déménagement pour un modèle plus perfectionné avec laque. Cela nous a donné une forte impulsion, mais le marché exigeait d’aménager notre approche commerciale. Ce n’était pas mon style. Aussi ai-je cherché quelqu’un qui puisse investir la fonction. Et Ton a croisé ma route. Ou lui la mienne, cela dépend de la manière dont on regarde les choses. peut nous dépanner. Nous imprimons les emballages en vitesse et nous engageons des intérimaires pour les coller. L’impression n’a rapporté que 230 euros, mais, avec la manutention, le job a ramené une jolie somme. Plus important : un client pareil ne nous laissera plus tomber ! &011 Page 17 Ton Hess Absolument pas. Je ne crois pas dans le personnel de vente. Il peut sembler prétentieux de l’affirmer, mais je pense que notre branche est encombrée de touristes. Des vendeurs en grosse voiture qui visitent les clients et n’entreprennent jamais rien. Les clients – tant les habituels que les prospects – veulent autre chose. Une attitude pro-active. Qu’on s’investisse pour eux, qu’ils aient le sentiment que l’on partage leurs responsabilités. En fait, c’est simple : il suffit d’être meilleur. Etre meilleur en tout. S’obstiner. Sortir des résultats. Avec toute l’équipe. Pas besoin d’un service de vente pour cela. Pouvez-vous le faire ? Naturellement, avons-nous répondu. Seulement, j’en ai besoin pour jeudi, a rétorqué le client. Bien sûr ! Bref, nous nous mettons à téléphoner. Les grossistes ne peuvent pas livrer. En fin de compte, après bien des recherches, nous apprenons que le bureau principal de Sligro Marc de Jong pointe une tablette de sucre de raisin pourvue d’un emballage imprimé. Un client nous a appelés un mardi, paniqué. Il avait besoin de 4.000 de ces tablettes pour une foire. Avec un emballage spécifique ! &.011 Page 18 Témoignage – Pays-Bas Deltabach occupe depuis 2007 un nouveau bâtiment, dans un zoning industriel en bordure de l’A4, à Niew-Vennep. Au premier, les services de support, au rez-de-chaussée, la production et le stockage. Une rampe d’accès permet aux visiteurs de se rendre directement aux bureaux de l’étage. Non n’existe pas Investir dans l’avenir L’offre de services de Deltabach Grafimedia est extrêmement diversifiée: imprimés spéciaux – de la conception au suivi –, stands pour manifestations, mailings et sites Internet. Impossible n’existe pas. « Nous avons instauré une atmosphère collégiale, avec des collaborateurs concernés et polyvalents qui prennent en main ce qui doit l’être. Nous avons deux créatifs à temps plein et nous travaillons de surcroît avec une agence de publicité située dans nos locaux. Ceux-là disposent aussi de compétences dans le domaine informatique. » L’évolution de l’offre repose sur l’aménagement de l’appareil de production. En 2009, l’entreprise a fait l’acquisition d’une Heidelberg Speedmaster 52 4-couleurs plus laque. Récemment, une nouvelle étape a été franchie avec le passage au format 70 x 100. Depuis mai de cette année, Deltabach dispose d’une Heidelberg Speedmaster CX 102 4-couleurs plus laque qui tourne avec deux équipes, comme les autres presses. Deltabach a réalisé beaucoup d’autres prouesses. Le remplacement (en quelques jours) de 30.000 étiquettes fautives sur des sacs à dos pour les Jeux Olympiques. La réalisation d’un mailing pour un horticulteur : couper des tulipes, les placer dans un petit conteneur en plastique pourvu d’eau, leur ajouter un dépliant, les mettre sous boîte, etc. Marc de Jong Pour un bon client, nous sommes capables de tout. Nous y prenons plaisir et c’est notre fort. Bien sûr, nous pouvons faire beaucoup nous-mêmes; cela fait une différence ! Ton Hess Nous recevons de plus en plus de demandes qui ne se prêtent plus au format 50 x 70. La CX nous offre non seulement une plus grande surface imprimable, mais elle accepte aussi des substrats plus épais – jusqu’à 1 millimètre – et des supports synthétiques. Autres nouveautés : une Canon imagePRESS C6000, une machine digitale, une rogneuse Polar 115 XT et une insoleuse Heidelberg Suprasetter 105. Marc de Jong En plus du développement de notre portefeuille de prestations, nous essayons d’améliorer notre position dans le domaine de la sécurité et de l’environnement. Notre installation CtP nous permet de produire nos plaques sans chimie. Nous travaillons aussi, autant que faire se peut, avec des encres à liants végétaux. Electricité verte, pompes à chaleur, nous sommes sur tous les fronts. Bien sûr, nous sommes certifiés FSC et ISO 14001 Ton Hess Nos récents investissements nous ont remis à niveau. Nous pouvons maintenant tout produire chez nous : des tirages courts en numérique aux grands formats en quantité. Pour les années à venir, nous nous sommes fixés d’améliorer notre organisation et notre productivité. Nous avons toute confiance en l’avenir. Bien sûr, le marché de l’imprimerie change et les chiffres prédisent que la moitié des entreprises graphiques n’existeront plus d’ici à deux ans. Les volumes imprimés vont également décroître, ce qui ouvre des perspectives aux combinaisons offset/ digital. Google promeut certes son marché publicitaire, mais pour sensibiliser les internautes il lui faut quand même du matériel promotionnel. Il y a encore du travail pour les meilleurs. Lors de la visite des installations, la tenue informelle de Marc de Jong saute aux yeux. Nous le retrouvons, tout souriant, au service d’expédition. Il vient ici régulièrement quand se posent des problèmes de remplacement. « Faire le travail soi-même revient moins cher qu’un intérimaire. Et avec un risque moindre de fautes ». Comme quoi, on peut être entrepreneur et avoir le sens pratique. C’est une imprimerie australienne – Vega Press – qui a remporté le prix de l’innovation en matière d’économies d’énergie et de conservation des ressources. Cette firme de Melbourne a fait revêtir les toits de ses ateliers d’une surface réfléchissante qui élimine virtuellement tout rayonnement infra-rouge dans le bâtiment. Cette technique, couplée à une politique volontariste d’isolation, a permis de réduire les coûts de climatisation – pourtant inévitables sous ces latitudes – au strict minimum. Les technologies utilisées chez Vega Press sont facilement transposables dans des environnements climatiques comparables. Les Heidelberg ECO Printing Awards ont été lancés officiellement à la drupa 2008. Ils visent à encourager la diffusion de politiques et de technologies de durabilité au sein de la communauté des imprimeurs d’offset à feuilles. Toutes les solutions mises à l’honneur ont prouvé que la poursuite d’objectifs environnementaux favorisait l’efficacité et la rentabilité des imprimeries. Les Heidelberg ECO Printing Awards sont ouverts à toutes les entreprises, indifféremment de la taille des installations, des volumes de production, du créneau opérationnel choisi ou des types de substrats utilisés. Heidelberg a sorti son bilan écologique 2010-2011 Heidelberger Druckmaschinen AG apporte des solutions efficaces aux imprimeries désireuses de combiner rentabilité et respect de l’environnement. Elle promeut auprès des professionnels des métiers graphiques les technologies et les produits dont ils ont besoin pour soutenir ces options, ainsi que la consultance qui les accompagne. Le dernier Sustainability Report du constructeur allemand est essentiellement axé sur la réduction d’émissions au cours du processus d’impression et, plus particulièrement, sur l’usage et la consommation de ressources, le contrôle des émissions de CO2 et la gestion des déchets en général. Son approche repose sur la combinaison parfaite des composants techniques, des consommables, des services et du conseil. &.011 Page 19 L’empreinte environnementale constitue désormais une nouvelle manière de concevoir la gestion d’imprimerie. Plantin et Tetterode rassemblent les meilleurs spécialistes des domaines abordés dans ces pages : matériels, énergie, plaques, encres, chimie, maintenance. Jusqu’aux systèmes de gestion du workflow et d’analyse des coûts. Pour chaque aspect du métier, Plantin et Tetterode peuvent aligner les professionnels les mieux à même de vous ouvrir la voie des économies. Actualités Vous n’êtes pas seuls face au CO2 ! Pour la seconde fois depuis 2009, Heidelberger Druckmaschinen AG a publié le nom des gagnants du grand prix international qu’elle attribue aux imprimeurs qui s’investissent dans l’écologie. Deux critères sont pris en compte: la durabilité et l’innovation technologique. Les prix sont attribués par un jury indépendant, sans référence au type de presses utilisées... pourvu qu’il s’agisse d’offset à feuilles. L’épreuve réunissait cette année 45 entreprises originaires de 19 pays. C’est la John Roberts Company de Minneapolis (USA) qui a remporté à l’unanimité le prix de la durabilité. Cette imprimerie, active depuis 30 ans dans la protection de l’environnement, ne cesse de travailler à la maîtrise de son empreinte écologique. Matériels de pointe, réduction de papier et de résidus chimiques, encres végétales, réduction de 60 % des produits volatils dans l’eau de mouillage, utilisation de gaz naturel pour le chauffage et d’éoliennes pour l’électricité... les applications abondent et d’autres objectifs sont régulièrement proposés. Une nouvelle réduction de 15 % des émissions de gaz à effet de serre est programmée chez John Roberts pour fin 2011. L’entreprise ouvre également à ses employés des installations de sport et de remise en forme. actualités Heidelberg dévoile ses ECO Printing Awards &.011 Page 20 Imprimeurs et éditeurs – Du dépliant au magazine grafische groep tuerlinckx Témoignage – Belgique Les maisons d’édition du Grafische Groep Tuerlinckx éditent plusieurs magazines commerciaux de périodicité variable dont Imago, Primeur, Axie, Zakenvrouwen, etc. dont certains tirent à plus de 400.000 exemplaires. Tuerlinckx a très tôt fait le choix du format tabloïd, ce qui lui assure un avantage concurrentiel très fort sur le marché. Les origines du Grafische Groep Tuerlinckx remontent à 1927. Trois générations plus tard, l’entreprise est devenue l’un des plus gros imprimeurs-éditeurs du Benelux – cent collaborateurs et 17 millions d’euros de chiffre d’affaires - installé dans 12.000 mètres carrés d’ateliers et de bureaux à Molenstede, près de Diest (Belgique). L’entreprise, qui est restée rigoureusement familiale, est aujourd’hui dirigée par Jan Tuerlinckx et Tine Tuerlinckx, tous deux administrateurs délégués. Les activités du groupe se répartissent entre l’imprimerie générale (+/- 85 %) et l’édition d’hebdomadaires et de mensuels (+/- 15 %). Le parc installé offre une configuration très particulière : un important département rotatives (cold- et heatset utilisées seules ou en combinaison) et une grosse installation Heidelberg de presses à feuilles, ce qui permet au groupe de moduler ses moyens techniques selon les jobs et la charge des machines. Les maisons d’édition du Groupe Tuerlinckx – ARS et Imax – gèrent leurs propres périodiques et impriment encore des publications pour des tiers. L’étendue de son parc permet à Tuerlinckx d’apporter les réponses techniques et d’aligner les capacités de production requises par ce type de spécialité. Si la diversité et la qualité de ses périodiques assurent au groupe une importante notoriété, le département imprimerie reste – et de loin – le principal contributeur au chiffre d’affaires. Tuerlinckx réalise nombre d’imprimés commerciaux – brochures, dépliants, catalogues – et de publications institutionnelles. Jan et Tine Tuerlinckx se partagent de manière transparente la gestion du groupe d’édition et d’imprimerie. Jan s’occupe plus particulièrement de la direction commerciale des deux entités. Tine assure le suivi des ordres et gère les aspects financiers. Tous deux dirigent les investissements avec le conseil d’une poignée de collaborateurs qui constituent leur garde rapprochée. Les Tuerlinckx tiennent à leurs valeurs familiales. Jan Tuerlinckx : « Je crois dur comme fer au futur de l’imprimerie. À la force du message imprimé. Une publicité n’est jamais aussi efficace que sur papier, quand le destinataire peut l’examiner à loisir... » « Il nous paraît important de fournir un service complet, sans devoir dépendre de sous-traitants. Nos prestations vont de la préparation – 20 concepteurs/ informaticiens – à la finition et même à l’expédition. Nous nous voulons proches du client, en rapidité et en couverture, de manière à pouvoir établir des partenariats durables... » Témoignage – Belgique Tine Tuerlinckx L’objectif principal de notre maison est de rendre nos opérations moins sensibles aux soubresauts du marché publicitaire. Et de tabler sur des jobs stables à forte valeur ajoutée. Nous nous efforçons aussi de « croiser » nos services, les activités de l’éditeur pouvant alimenter le portefeuille de l’imprimeur et vice-versa. Nous disposons de quatre commerciaux pour les maisons d’édition et trois pour l’imprimerie. La collaboration de Tuerlinckx avec Heidelberg et Plantin est historique. La confiance est mutuelle et les relations constructives. La Speedmaster XL 105 – installée en mai 2011 – est la dernière concrétisation en date de ce partenariat privilégié. Avec son format accru, la qualité de ses performances et son extrême vitesse de production, cette machine ouvre à Tuerlinckx de nouvelles classes de prestations. Equipée d’un groupe de vernissage et d’une unité de séchage, la Speedmaster XL 105 ménage au groupe l’accès à des marchés supplémentaires, notamment dans le domaine de l’ennoblissement. Exactement dans la philosophie de Jan et Tine: chercher la qualité pour se distinguer et décrocher des marchés moins sensibles aux sursauts de la conjoncture publicitaire. &.011 Page 21 Jan Tuerlinckx Nous essayons de maintenir notre développement en dépit des aléas de la conjoncture. Le marché publicitaire – qui alimente une grosse partie de nos publications – est loin d’être stable ces dernières années. Aussi avons-nous diversifié notre portefeuille en tissant des liens de collaboration avec des organismes publics et d’autres éditeurs pour lesquels nous assurons des prestations récurrentes. De même, nous nous sommes lancés dans le marché des étiquettes – un segment en développement rapide – ce qui explique l’installation récente d’une Heidelberg Speedmaster XL 105 avec laque. Le groupe édite aussi des magazines thématiques à l’occasion de l’un ou l’autre événement, ainsi que des journaux en régie. Des équipes spécialisées sont affectées à la gestion publicitaire, à la préparation et à la réalisation de toutes ces publications. &.011 Page 22 Efficacité, indépendance, croissance d’échelle drukkerij damen Témoignage – Pays-Bas « Croître, c’est oser regarder plus loin. » Telle est la devise qui figure sur le site de l’imprimerie Damen. C’est aussi la volonté des deux frères – Maurice et Jan Damen – qui se trouvent aujourd’hui aux commandes de l’entreprise. Ce sont des gens qui voient loin, effectivement! Il y a quinze ans que le tandem a pris la succession du père qui, avec son père à lui, avait autrefois fondé l’entreprise à Werkendam (Pays-Bas), où elle est toujours restée active. Entre-temps, la firme a déménagé du centre-ville vers la périphérie. Les patrons n’étaient-il pas un peu jeunes, il a quinze ans, pour reprendre l’imprimerie ? Maurice Damen Ça s’est fait comme cela. Nous travaillions déjà dans la société. Notre père avait l’intention d’arrêter jeune. Et comme nous étions pressentis pour sa succession, pourquoi pas ? Les choses ont-elles beaucoup évolué depuis ? Enormément, répondent en chœur les deux frères ! Les temps ont changé. Autrefois, on pouvait contracter un emprunt après l’avoir évalué sur le dos d’une enveloppe. Aujourd’hui, ce ne sont que calculs, calculs et recalculs. Notre père s’est totalement retiré du business. Il visite encore une relation de temps à autre, mais pour le reste, il nous fait toute confiance. Maurice Damen Nous croyons encore fermement au contact avec le client. En plus de moi-même, qui suis directeur commercial, nous avons cinq représentants sur la route. Nous croyons à la valeur des relations. Soixante pour cent des travaux que nous réalisons sont des imprimés promotionnels. Nous imprimons aussi pas mal de travaux d’entreprise, des livres et des périodiques. Nos clients sont des agences de publicité, des éditeurs, des multinationales, des sociétés de commerce, des agents d’imprimerie, répartis sur toute la Hollande. Jan Damen Mais la croissance de notre entreprise ne peut dépendre du seul appareil commercial. Une bonne gestion des contacts et la prospection nous assurent sans doute un chiffre d’affaires, mais pour ce qui est de la croissance, les acquisitions sont indispensables. En 2010, par exemple, nous avons racheté l’imprimerie Fennema, à Gorinchem. Jan Damen Nous réalisons presque toutes nos finitions chez nous. Les coupes, les pliages, mais aussi l’agrafage et le découpage à la forme grâce à notre découpeuse Kama TS 60. Nous arrivons ainsi à réduire nos délais et expédier à temps. C’est indispensable si l’on veut se ménager une certaine souplesse et une fiabilité à la livraison. Nous ne disons jamais non. Quand un ordre urgent se présente, nous voyons comment aménager le planning en fonction de la demande. Nous consultons nos collaborateurs afin de déterminer qui participe au projet. Nous cherchons ensuite les meilleures solutions. Un mot sur l’organisation en équipes : l’imprimerie travaille en deux shifts. En trois même sur la Speedmaster XL 105. Le vendredi soir et souvent le samedi. Jan Damen Assurer des volumes supplémentaires avec le même nombre de collaborateurs – voire un peu plus – voilà notre stratégie. Pour y arriver, nous avons besoin de machines rapides. Nous disposons de quinze imprimeurs, assistants compris. Auparavant, il nous fallait dix imprimeurs pour réaliser la moitié de notre chiffre d’affaires actuel. Cela vous donne une idée de la puissance de notre parc-machines. La finition comme défi Contrairement aux circuits normaux de production – où la finition interne ou externe est régulièrement mise sous pression pour tenir les délais – chez Damen, tout est calculé pour soulager le façonnage. Jan Damen Chez nous, la pression est maximale au prepress, puis à l’imprimerie et, enfin seulement, à la finition. Le prepress assure le contrôle technique des fichiers entrants, les corrections éventuelles et s’occupe de la préparation des plaques. Même si le job n’est prévu que quelques jours plus tard. Nos plannings extrêmement serrés nous imposent une souplesse maximum dès les premiers instants. Témoignage – Pays-Bas Qu’est-ce qui distingue la Drukkerij Damen de ses concurrentes ? En dépit des mouvements du marché, l’entreprise continue à investir. Le hall de production a été agrandi de 3.000 m2, de manière à faire de la place pour une deuxième Heidelberg Speedmaster XL 105, 5-couleurs plus laque, une presse digitale, une nouvelle rogneuse Polar 137 et les toutes récentes Heidelberg Stitchmaster ST 450 – une encartreusepiqueuse – et un plieuse Stahlfolder KH 82. Par exemple, assurer temporairement la finition en équipes, autoriser les heures supplémentaires. Quoi qu’il en soit, les engagements en cours n’interviennent pas dans le débat. &.011 Page 23 Notre collaboration est heureusement exemplaire. Nous faisons tout ensemble. Nous avons fréquenté la même école graphique et nous nous voyons en privé avec nos conjoints et nos enfants. Ces derniers entreront-ils un jour dans la firme ? Nous ne le savons pas encore... Au-delà du commercial et des volumes, le respect des délais et la souplesse de réaction restent des maîtres-mots chez Damen. « Bien imprimer est aujourd’hui à la portée de n’importe quelle entreprise graphique. La qualité n’est plus vraiment une valeur discriminante. Nous misons sur les volumes qui nous permettent, pensonsnous, de garder l’entreprise saine et de la développer. Nous croyons à la croissance d’échelle. » Il y a une autre différence. Notre père était un technicien, avec un sens inné de la couleur et des détails comme les espacements typographiques. Nous sommes des entrepreneurs. Mais nous désirons perpétuer cette atmosphère familiale, cet engagement. Un respect rigoureux des délais «Notre fiabilité dans ce domaine est incroyablement élevée. Moins de 1 % de notre production est livré en dehors des dates prévues. Tout est organisé dans le moindre détail. Le planning de livraison est connu deux semaines à l’avance. Tout fait l’objet de confirmations. Nous employons un logisticien à temps plein. Il veille à ce que les bons papiers, dans la bonne séquence, se trouvent à temps auprès des bonnes presses, et que les imprimés se retrouvent in fine auprès &.011 Page 24 Témoignage – Pays-Bas C’est la condition expresse à la modulation de nos programmes de production. Chez Damen, il n’est pas question qu’une presse reste à l’arrêt par absence de plaques. Et de préciser : L’imprimerie est une département relativement simple. Nos imprimeurs sont motivés et très concernés par leur travail. Les presses modernes requièrent encore de l’expertise, bien que, si toutes les conditions de production sont respectées, les fautes soient rares. La finition, par comparaison, est un domaine complexe où nous avons appris à tenir compte de nos erreurs. Nous ne voulons plus prendre de risques. Aussi avons-nous cherché à doter ce département de l’espace et de la tranquillité nécessaires. Maurice sourit : Nos collaborateurs diront bien sûr qu’ils n’ont rien remarqué. A noter que 20 % des 80 employés de la firme travaillent en finition. Du personnel très jeune, motivé... et majoritairement féminin. Jan Damen Notre organisation exige beaucoup des gens. Nous sommes conscients que tout le monde ici travaille dur. Un management aussi serré limite la liberté de chacun. Le système est aussi très transparent; rien de ce qui tourne mal peut être dissimulé. de la bonne machine de finition. Les autres collaborateurs n’ont pas à se soucier des mouvements de matériaux. Pour des machines comme la XL 105, seule une organisation de ce type peut garantir une productivité maximale. Chez nous, ce qui est convenu est convenu. À l’extérieur comme en interne. Personne n’en fait à sa tête. Le message est clair: seule une efficacité optimale peut assurer un rendement maximum.» Le digital ? Pourquoi pas ? Le milieu, aussi... Durant notre visite des installations, nous tombons sur la presse digitale, un autre investissement récent. «Faire du volume et, dans le même temps, débarquer dans l’impression numérique semble antithétique. Nous n’avons pas non plus le sentiment que nous pourrons très vite rentabiliser une telle presse. Par contre, nous sommes convaincus de perdre des ordres et des clients si nous ne disposions pas de ce type de matériel. Nous ne pouvons plus rentrer un prix sans au moins donner l’impression que nous sommes en mesure d’aligner une option digitale. D’où la présence ici d’une telle machine. De plus, elle accroît notre flexibilité. Nous sommes non seulement capables de fournir toutes sortes de formats en offset, nous pouvons aussi assurer des tirages courts en digital. Nous avons même fait développer à cet effet une application web-to-print.» Damen affiche des options claires en protection du milieu, comme en témoignent ses certifications ISO 14001 et FSC. L’imprimerie établit son programme de transport en combinant ses itinéraires de livraison. On ne va pas à Groningen pour un colis. Quand les groupages ne sont pas possibles, les livraisons ont lieu en auto. Jan Damen Nous disposons de trois chauffeurs et de quatre tailles de véhicules. Ici aussi, nous visons la souplesse. De plus, en assurant notre propre distribution, nous gardons la main sur le niveau de service et la qualité de nos prestations. imprimerie moulin L’imprimerie Moulin s’est fait une spécialité de l’impression d’enveloppes. L’atelier a récemment installé deux machines de marque PGF – un constructeur soutenu par Plantin. À savoir, un margeur d’enveloppes Maxifeeder 50 Plus (formats admis : du 100 x 100 mm au 450 x 500 mm) et un système de sortie à bande transporteuse Ergoline B. L’entreprise s’est évidemment organisée pour coller à son marché et à son positionnement professionnel. Peu de personnel: Madame Moulin à la préparation et à la compta, deux imprimeurs, un façonnier et un livreur. Sans parler de Bob Moulin lui-même, présent sur tous les fronts, recevant les clients, distribuant les jobs, l’œil à tout. L’imprimerie est livrée tous les jours en fournitures courantes, car – entre les presses et les matériels de finition – Témoignage – Luxembourg L’imprimerie Moulin s’est spécialisée dans les travaux de ville – cartes, fairepart, en-têtes, affichettes, brochures, dépliants – avec une prédilection pour les enveloppes imprimées qui restent un des domaines d’élection de la maison. «Notre profil repose sur les petites quantités... tout ce que les grosses imprimeries ne peuvent ni ne veulent traiter parce que leur modèle économique et leurs structures ne sont simplement pas conçus pour ce type d’intervention. la place est comptée. La dernière 52 x 72 de Bob Moulin – une Heidelberg 2-couleurs achetée à la drupa 2008 – voisine avec des modèles plus anciens réservés aux jobs spéciaux. Détail amusant pour une maison aussi succincte : Moulin est la première imprimerie du GrandDuché à avoir installé une Heidelberg Suprasetter A74 pour la réalisation automatique des plaques. « C’est un choix à la fois pratique et écologique. Ce matériel élimine le stade du collage des films, de même qu’il nous évite les contraintes d’une chimie lourde et polluante... » Indiscutablement une imprimerie qui a trouvé une place tout à fait originale au sein du paysage graphique grand-ducal... et qui s’en trouve bien. &.011 Page 25 L’imprimerie Moulin est installée depuis trois générations dans une rue paisible, en bordure du quartier du Lampertsbierg, au cœur de la vieille ville de Luxembourg. Le patron – Bob Moulin – a fait ses classes à Tournai où, selon ses dires, le programme de formation était plus vaste. « On y apprenait tout du métier, de la compo à la livraison, grâce à quoi j’ai pu rapidement obtenir ma carte de maîtrise au GrandDuché... ». Nous servons vite et bien, à un prix imbattable pour ce genre de créneau... » Les clients de Bob Moulin se recrutent parmi les petites entreprises du cru, les clubs, les associations et les particuliers, essentiellement par le bouche-à-oreille, les relations de voisinage et de proximité. Ce qui n’exclut pas les boulots un peu plus pointus comme l’impression en vrai relief et les découpages spéciaux pour lesquels il arrive à l’imprimerie Moulin d’accepter de la soustraitance. Éloge des petits travaux Pour l’amour de l’art imprimerie vervinckt Témoignage – Belgique &.011 Page 26 Raymond Vervinckt (Belgique) fait partie de ces idéalistes, un peu poètes, qui sont arrivés dans l’imprimerie presque par hasard. « Mon père m’avait envoyé gagner ma vie ; j’ai échoué chez Simonis, puis j’ai repris l’imprimerie Laurent Boulanger sur un pari... ». Le ton est donné. Celui de l’humour et de la connivence. Vervinckt évolue dans le monde artistique liégeois, travaillant directement avec des plasticiens ou des micro-éditeurs. « Ma clientèle est culturelle, parfois dans le besoin. On apprend souvent plus à leur contact... ». Dès ses débuts, Raymond Vervinckt travaille sur toutes sortes de presses, en suivant des cours du soir de typographie. « Je connais Heidelberg depuis toujours. Quant à la firme Plantin, malgré la minceur de mes installations, elle ne m’a jamais laissé tomber... » En 1978, Vervinckt s’installe dans une maison de la rue du Martyr (un nom qui sonne comme un défi !) à Bressoux, et s’équipe tout doucement en offset : SOR-M, KOR-S, GTO 2-couleurs, Printmaster 4-couleurs. Il travaille pour des entreprises – il faut bien vivre ! – mais sa passion est indiscutablement l’impression d’art. Sa rencontre avec Guy Jungblut, le fondateur de la maison d’édition Yellow Now, le branche définitivement sur les milieux culturels liégeois. Vervinckt perpétue une longue tradition artisanale. Certains ouvrages sont produits à quelques exemplaires seulement et il arrive à notre imprimeur de travailler à l’ancienne, ou artisanalement avec des méthodes personnelles (calques...). Chez Vervinckt, tout ramène à la création. Guy Jungblut est un autre cas. Ce prof de photo et de vidéo, gendre d’André Blavier – le spécialiste de Raymond Queneau – conçoit des livres après ses heures et publie des « ouvrages d’artistes ». Désireux de professionnaliser sa production, Jungblut finit par rencontrer Raymond Vervinckt. Ils ne se quitteront plus, malgré les aléas de l’édition marginale (Yellow Now connaîtra onze faillites de maisons de diffusion). Mais à force de travail, d’engagement et de fidélité à ses choix artistiques, Yellow Now parviendra à se faire une réputation et un catalogue. Guy Jungblut est aujourd’hui un éditeur de livres de photographie et de cinéma réputé, ce qui lui a valu la confiance, entre autres, de la Cinémathèque française et de diverses associations comme « École et cinéma », un projet piloté par le ministère français de l’Éducation nationale, le ministère de la Culture et le Centre national du cinéma. Raymond Vervinckt l’a toujours soutenu. « Je travaille avec des gens qui ont de l’idéal. Je cherche la qualité en œuvrant directement avec les artistes, les jeunes graphistes et la clientèle en général. La structure de mon entreprise est résolument artisanale, mais aussi fonctionnelle et branchée sur les techniques les plus récentes. Chez moi, on prend le temps de parler, de chercher des solutions, avec passion. Vervinckt souligne la convergence croissante des technologies de « Sign & Display » avec la tradition graphique. Un domaine dans lequel Plantin & Tetterode se profilent de plus en plus sûrement, offrant désormais à ses clients des solutions hybrides faisant appel aux ressources combinées du numérique et de l’offset. Témoignage – Belgique Toujours travaillé par le désir de promouvoir l’édition artisanale, Raymond Vervinckt a participé à la création et à la promotion d’une petite librairie (Le Comptoir – Petits éditeurs et métiers du livre, asbl) en Neuvice, à deux pas du Perron, avec l’éditeur Guy Jungblut (Yellow Now) et l’artiste Roland Breucker. Son objet : offrir une vitrine aux petits éditeurs. On y trouve des livres (nécessairement confidentiels), une salle d’exposition et un espace de discussion. « On ne gagne pas d’argent, mais on y fait des rencontres intéressantes. » &.011 Page 27 Une librairie ! Le digigraphe ! Au deuxième étage de la rue du Martyr, l’un des fils – Vincent – s’est spécialisé dans les tirages artistiques grand format. Armé de son imprimante Epson Stylus Pro 9900 et d’une impressionnante batterie de logiciels, Vincent investit un domaine très peu répandu : la digigraphie. Ce label, appliqué à la reproduction d’œuvres d’art en édition limitée, respecte des critères techniques extrêmement rigoureux. La digigraphie atteste d’une qualité de restitution de loin supérieure aux techniques d’impression conventionnelles. Le procédé est également destiné au tirage de photographies, d’affiches et de portfolios. Les substrats sont, soit des papiers photographiques, soit des papiers d’édition ou de grand luxe, suivant le sujet à reproduire. Une gestion résolue des profils d’impression assure aux travaux du digigraphe une stabilité d’impression exemplaire. On travaille en famille : Raymond, Anne-Marie, Vincent, Julien et le petit dernier, Guillaume, engagé dès sa sortie de l’école d’imprimerie de Liège sur les conseils d’un de mes anciens professeurs, Marcel Wilkin. On passe la nuit sur un projet s’il le faut. J’aime aussi les aspects pédagogiques du boulot. Nous recevons volontiers des jeunes, des artistes et nous les aidons à résoudre les différents problèmes qu’ils peuvent rencontrer avec les fichiers informatiques... ». Le marché du display En extension et en rappel Print & Sign &.011 Page 28 Lancée en 2010, la division Sign & Display de Plantin étend aujourd’hui ses activités au marché hollandais sous l’appellation Plantin Tetterode Display. La nouvelle organisation, dont la présentation a eu lieu à la foire graphique de Gorinchem, le 1er février 2011, dispose aux Pays-Bas de représentants et de techniciens placés sous la direction de Pedro Overmeer, Regional Manager Display. L’occasion de revenir sur les activités de cette division dont l’offre de matériels et de consommables reste l’une des plus diversifiées du marché. Piet Van Puyvelde, Business Unit Director Display : Un des atouts de notre organisation réside dans l’étendue et la qualité de nos fournitures. Nous représentons non seulement les meilleures marques, mais nous les avons toutes en stock. De plus, nos techniciens possèdent l’expérience nécessaire à leur utilisation... y compris pour les applications les plus pointues. Notre siège de Wetteren, près de Gand (Belgique), dispose de son propre département Recherche & Développement. Pedro Overmeer, nous détaille les dernières prises de représentation de la division : Notre gamme s’est récemment enrichie des imprimantes industrielles à jet d’encre :Anapurna (Agfa). Ces machines sont capables de travailler sur substrats souples ou rigides et d’utiliser des encres UV. La gamme s’est aussi étendue aux imprimantes Roland pour encres métalliques et impression en blanc. Les imprimantes à rouleaux Mutoh pour solvants, éco-solvants et encres UV offrent pour leur part des solutions notamment pour l’impression de textiles et Epson conforte sa présence dans le domaine des encres à base d’eau. L’AppliTABLE – « la » table d’application de référence de la division – a reçu de nombreux perfectionnements qui en font le meilleur matériel de ce type sur le marché. En finition, citons encore les lamineuses et les machines de coupe Kala, les découpeuses automatiques à rouleaux Fotoba et Neolt et les rogneuses Polar pour petits formats plano. En software, Plantin Tetterode Display propose des solutions de workflow et de nouveaux logiciels, notamment chez Caldera, Sai et EasySign. On le voit, nous poursuivons inlassablement notre politique de sélection des meilleures marques du marché... Un catalogue ! Plantin Tetterode Display dispose depuis quelques mois d’une liste de prix complète reprenant tous les matériels et fournitures de ses gammes. L’exhaustivité de cette offre et les prix qui y figurent méritent le coup d’œil. Ce document peut être obtenu simplement par e-mail à : [email protected]. Dés la fin de cette année, les produits pourront être commandés en ligne via le www.ptdisplay.eu &.011 Page 29 Print & Sign Des sessions d’information gratuites Toutes les trois semaines, Plantin Tetterode Display organise des sessions d’information – les Boeiende Vrijdagen – à destination des professionnels concernés par l’un ou l’autre domaine de la signalisation commerciale. Les feuils réfléchissants, l’impression sur textiles, le flex & flock figurent parmi les sujets qui ont déjà été abordés. Ces formations – à la fois théoriques et pratiques – sont organisées conjointement avec les fabricants et elles sont gratuites. Des sessions sont prévues au nouveau siège de Tetterode, à Almere, à partir de décembre 2011. Et à partir de 2012 en français, à Evere. Plantin Tetterode Display organise également – sur demande – des formations professionnelles sur des sujets plus spécifiques. Celles-là sont payantes. Les fournitures restent le cheval de bataille de Plantin Tetterode Display. Les produits de la gamme 3M sont proposés aux prix les plus concurrentiels, assurant aux utilisateurs un rapport prix/ qualité exceptionnel. La division commercialise également sous la marque XPert ses propres consommables, dévelopés en collaboration avec les plus grands fabricants. Une mention particulière pour le film IJ1080, un nouveau produit destiné à l’habillage de véhicules. Il est particulièrement adapté au revêtement de matériels roulants de transport public et à la personnalisation de voitures de leasing. Duo pour vitrines oud goed cachet Témoignage – Belgique &.011 Page 30 Jurgen et Cindy Waeles sont établis à Nazareth, près de Gand (Belgique), au lieu-dit « Oud Goed ». Leur société s’appelait au départ Cachet Etalages. Voilà pourquoi l’entreprise répond aujourd’hui au nom curieux de Oud Goed Cachet. Ces informations n’ont aucun intérêt ? Si. D’abord, elles nous renseignent sur l’activité du tandem : les étalages. Ensuite, elles soulignent le contraste entre ce lieu perdu, fleurant bon la campagne flamande, et les technologies d’impression ultramodernes qui soutiennent l’activité du couple. Les parents de Jurgen exploitaient une parfumerie à Dixmude. Des présentoirs, des décorations et des étalages, il en a vu des milliers dans sa tendre enfance. Le moment venu de se choisir un métier, il opte pour celui d’étalagiste-lettreur et se spécialise dans la parfumerie de luxe. Bien vite, les plus grandes marques lui confient leur image – Azzaro, Guerlain, Jean-Paul Gaultier, Bulgari, YSL, Nuxe, etc. – et notre homme parcourt les routes de Belgique et du Luxembourg – parfois des PaysBas – pour installer ses étalages. Oud Goed Cachet est le seul concepteurfabricant d’étalages de luxe en Flandre, si l’on excepte la concurrence industrielle. C’est en tout cas, la seule firme qui travaille sur mesure pour ses clients. Ses fournisseurs sont des cartonniers et des accessoiristes. Les présentoirs sont montés en clientèle avec l’aide d’un réseau de freelances. Pas de site, pas de publicité, les clients viennent par le boucheà-oreille. Jurgen et Cindy Waeles : « Nous entretenons d’excellentes relations On l’aura compris, Jurgen et son épouse sont des créateurs de décors et de présentoirs pour vitrines et lieux d’exposition. Leurs pancartes, étalages, portiques et autres distributeurs, ils en placent 1200 par an environ, sur une saison de huit mois, avec des pics de mars à juin et de septembre à décembre. Les périodes creuses sont consacrées à la négociation des contrats et à la mise au point de nouveaux projets. avec l’équipe Display de Wetteren. Nous travaillons ensemble depuis plusieurs années et nous apprécions particulièrement la vitesse de réaction de notre fournisseur... » La firme produit encore des vitrophanies et des petites pièces découpées, parfois réalisées avec des encres métalliques spéciales. Après tout, nous sommes dans les produits de luxe. Certains présentoirs voyagent jusqu’en Espagne et à Dubaï. &.011 Page 31 L’activité de la firme nécessite un matériel particulier et c’est cela qui nous intéresse. L’étalage est une activité relevant du display, un domaine dans lequel Plantin et Tetterode sont aujourd’hui pleinement actifs. Le couple Waeles reçoit de ses clients et des marques des documents et des instructions générales. Jurgen conçoit les étalages qu’il soumet ensuite à ses commettants. La fabrication en série repose sur l’usage de cartons spéciaux et de tirages photographiques grand format. Il est important que ces présentoirs soient légers, facilement démontables et transportables. C’est Cindy qui gère les images. Les illustrations sont tirées sur plotter et collées sur carton à l’aide d’une table d’application. Témoignage – Belgique La première imprimante de Oud Goed Cachet a été installée en 2003. Aujourd’hui, l’entreprise dispose de matériels Mutoh et Roland, ainsi que d’une AppliTABLE grand format pour le collage précis des tirages photographiques. Pour quels types de clients travaille van Marle-Artcrew ? Tous ceux qui se situent dans le voisinage de notre public-cible. Nous avons de 600 à 700 contacts, qui vont des grosses multinationales aux petits boutiquiers, et même aux associations de football. En plus de notre polyvalence, nous cherchons à nous distinguer par notre service et notre réflexion stratégique. Nous répondons à toutes les demandes, quelles qu’elles soient. Nous réalisons beaucoup nous-mêmes – impression et façonnage. Ce que nous ne pouvons faire est sous-traité... On le sent d’entrée de jeu. Ceci est une entreprise un peu spéciale, avec du sens pratique et le respect absolu du client. Van MarleArtcrew à Moerkapelle (Pays-Bas) offre toute une palette de services où la «communication» tient lieu de fil rouge. Le « Sign & Display » y joue un rôle croissant. &.011 Page 32 Sign au vert van marle-artcrew Témoignage – Pays-Bas Koos van Marle est le fils du fondateur, qui démarra l’entreprise en 1956. Depuis tout petit, il a le métier dans le sang. Koos travaille avec son beau-frère, Ton Scholten, et le fils de celui-ci, Werner. Créativité, polyvalence Les patrons n’en font aucun mystère : il faut être créatif pour maintenir la tête hors de l’eau. Et de la créativité, ils en ont. Et pas au sens figuré ; ils la pratiquent. Ton Scholten Nous avons deux excellents designers qui font un travail formidable. Dans tout – de l’image de marque au stand d’exposition. La polyvalence est la caractéristique de cette entreprise qui emploie une dizaine de personnes. Si l’imprimerie est bien sa vocation première, la firme s’est depuis engagée dans d’autres domaines. Koos van Marle Nous installons des réseaux d’ordinateurs complets, nous réalisons des présentations audiovisuelles, nous nous occupons de photographie, développons des sites Internet et imprimons des textiles. Depuis deux ou trois ans, nous proposons aussi des services de signalisation. Notre portefeuille de services est en perpétuelle expansion. D’abord parce que nos clients sont demandeurs. Ensuite, parce que c’est un besoin économique. À notre plus grand bonheur, tout fonctionne ; beaucoup de nos clients exigent un service complet. Ils trouvent intéressant de pouvoir régler tant de problèmes via un seul contact. Ton Scholten J’évalue à 50 % la part que représentent encore les travaux d’imprimerie dans notre chiffre d’affaires. La signalisation intervient maintenant pour 35 %, les 15 % restants couvrant d’autres activités. Devant cette situation, nous avons décidé de ne plus investir en presses d’imprimerie. Ce n’est pas une question de pessimisme, mais Cette imprimante utilise un set de huit encriers Epson UltraChrome GS eco-solvent. Cette gamme soutient une production de haute qualité, durable, en quantités importantes, et avec un surcroît de facilité. Werner La qualité est sublime. Les impressions sèchent vite et se montrent résistantes à l’usure. Sans laminage, elles résistent un an et demi aux UV, avec Werner Scholten est hanté par son métier. Croyez-moi ou pas, nous venons d’habiller dix voitures destinées à la surveillance des plages en Angola ! Nous imprimons aussi des revêtements destinés à créer des murs époustouflants. Werner Scholten n’est pas peu fier de son espace de travail. Avec l’arrivée de l’Epson Stylus Pro G S6000, nous avons complètement remodelé l’espace de travail, histoire de travailler de façon plus efficace. Témoignage – Pays-Bas L’option signalisation Le département Sign est dirigé par Werner Scholten qui, après des études de graphisme à Rotterdam et un crochet par une entreprise de Sign & Display, s’est enthousiasmé pour cette spécialité. Entretemps, van Marle-Artcrew a rentré une Epson Stylus Pro 9880 – un matériel capable de réaliser des impressions Avec autant de passion et d’engagement, van MarleArtcrew a effectivement tous les signaux au vert. &.011 Page 33 Werner Sholten Nous avions remarqué cette machine en février, à la foire graphique de Gorinchem. Elle nous offre de réaliser de bien meilleures couleurs PMS, tant pour les applications en intérieur qu’en extérieur. De plus, elle nous permet d’imprimer jusqu’à une largeur de 163 cm. laminage huit ans. Nous ne laminons les produits que lorsqu’une haute protection est requise. Autre avantage, et pas seulement d’un point de vue écologique, les encres spéciales évitent à la machine la dissipation de matières organiques volatiles. Une ventilation supplémentaire est de ce fait rendue inutile. jusqu’à 110 cm – et, depuis six mois, une Epson Stylus Pro G S6000. de réalisme. Nous identifions bien plus de potentiel dans tout ce qui touche à la signalisation commerciale. Là où nous présentions notre division Sign sous le nom d’Artcrew, nous avons adopté l’appellation combinée van Marle-Artcrew. Histoire de souligner le changement qui est en train de s’opérer. Les clients qui nous achetaient des produits imprimés investissent maintenant en signalisation, et vice versa. Les collections particulières de l’université d’Amsterdam un héritage typographique enfin réuni Patromoine &.011 Page 34 Un déménagement est souvent l’occasion d’un grand nettoyage. Mais pas nécessairement d’une mise à la décharge. Lors du transfert des activités de Tetterode vers Almere, une série de documents historiques ont pu trouver un asile inattendu à l’Université d’Amsterdam. Tetterode entretient en effet depuis des dizaines d’années une relation privilégiée avec le département des Collections Particulières de l’UvA. Depuis 1971, le département des Collections Particulières de l’Université d’Amsterdam (UvA) accueille la Collection Tetterode au sein de sa célèbre Bibliothèque Typograhique. La bibliothèque de l’Association Royale du Livre s’y trouve aussi en dépôt. Ensemble, ces fonds forment le cœur d’une des plus importantes collections d’histoire de la librairie au monde, témoignant de tous les aspects du commerce du livre : de la documentation sur l’imprimerie et la typographie jusqu’au droit d’auteur. Ce matériel d’étude exceptionnel est accessible à tous via le catalogue de l’université. The book of the printed book Le conservateur est Mathieu Lommen. Il a étudié la littérature néerlandaise à l’UvA, a enseigné quelque temps et travaille depuis 1991 aux Collections Particulières. Lommen s’occupe plus particulièrement de la période industrielle. Il met actuellement la dernière main à un ouvrage consacré au livre imprimé de 1470 à nos jours. Cette grande fresque visuelle en trois langues paraîtra en février 2012 sous le nom explicite de « The book of the printed book ». Une exposition au Oude Turfmarkt d’Amsterdam devrait accompagner la parution du volume. Lommen : Nous sommes l’un des plus grands administrateurs de patrimoines historiques de Hollande. Notre mission est de gérer nos collections, de les conserver et de les mettre à la disposition des chercheurs et des enseignants. Nous offrons aux étudiants, aux scientifiques et aux personnes intéressées une grande diversité de documents. Nous organisons des expositions, des conférences, des présentations ; nous publions des ouvrages de référence. Les objets de la Bibliothèque Typographique trouvent naturellement leur place dans cette démarche. En remontant aux origines Lommen : Notre relation avec Tetterode est très particulière. Nous avions des contacts réguliers via Henk Gianotten et Wouter van Dijk. L’embryon de la collection Tetterode remonte à 1970. À l’époque A.L. van Gendt, un antiquaire, co-propriétaire d’une maison de vente internationale, reçut de la direction de la Lettergieterij Amsterdam (ancien nom de Tetterode) la mission d’évaluer sa collection. Kees Gnirrep, le futur conservateur à l’Université d’Amsterdam, resta sous le choc. C’était un monument unique. Pouvait-on disperser de pareilles archives? Le rôle de G.W. Ovink fut tout aussi crucial. Lommen : Il était conseiller esthétique à la Lettergieterij et désirait fortement conserver «sa» bibliothèque pour ses recherches et ses publications. Ovink était lié à l’UvA où il tenait une chaire d’histoire En 1958, une autre collection consacrée à la production et à la distribution du livre avait déjà déménagé au Singel : la Bibliothèque de l’Association Royale du Livre. Les archives de Tetterode vinrent heureusement compléter ces kilomètres de rayons. Des spécialistes décrivirent de manière détaillée, pièce à pièce, des milliers d’épreuves de caractères. Lommen : « Le catalogue des fondeurs hollandais édité en anglais par John Lane, Johan de Zoete et moi a mis une mine d’information à la disposition de la communauté internationale des chercheurs... » Un point pour la typographie En 2001, parut un ouvrage « Een punt voor typografie » et une exposition fut organisée à l’occasion du 150ème anniversaire de Tetterode. Dans la foulée, eut lieu la mise en prêt permanent de la fameuse armoire Athias (Athiaskastje). Ce meuble, unique par son contenu, renvoie à l’histoire des techniques d’impression. L’armoire dissimule des tiroirs enfermant des timbres et des matrices pour la fonte de caractères hébraïques. Son histoire remonte à des siècles de nous. Elle contient des documents originaux de créateurs de caractères encore fameux comme Nicolas Kis Au fil des années, la collection de la bibliothèque universitaire s’est enrichie de nombreux documents. On y trouve les archives de créateurs célèbres comme Jan van Krimpen, Sem Hartz, Kees Kelfkens, Charles Jongejans, Mart Kempers et Gerard Wernars. Plus récemment, d’autres designers – dont Irma Boom – ont déposé leurs archives auprès des Collections Particulières. Quelques chiffres pour donner une idée de la dimension des collections. Celles-ci comprennent quelque 70.000 livres, 700 périodiques, 300.000 catalogues d’antiquariat, de fonds et de ventes publiques, 12.000 dossiers documentaires consacrés à des imprimeurs, des éditeurs et des marchands de livres, 15.000 portraits et gravures, 13.000 épreuves de caractères et 10.000 couvertures de livres. Pour ceux que la chose intéresse, ces archives peuvent être consultées à la salle de recherche de l’université, au 129 Turfmarkt, Amsterdam. Un catalogue on-line permet de réserver le matériel. Le site www.uba.uva.nl/bbc se trouve également à la disposition des usagers d’Internet. La plus grande partie de la collection est accessible, y compris sous forme digitalisée. &.011 Page 35 Un intérêt international (1650-1702) et Jacques-François Rosart (1714-1777). La valeur historique et scientifique de l’armoire Athias est immense et son état de conservation exceptionnel. de la typographie. Il trouva un allié auprès de H. de la Fontaine Verwey, l’ancien bibliothécaire. Le lobby fut très efficace. En 1971, la Bibliothèque Typographique de la Lettergieterij Amsterdam fut vendue dans sa totalité à l’UvA, où elle prit rapidement le nom de «Collection Tetterode». &.011 Page 36 Chaque lettre, chaque signe a une connotation particulière Rencontre Bilak analyse les écritures et essaie de les transposer en fontes. Il s’efforce d’approfondir l’essence des langues. La situation en Inde souligne l’énormité de ce genre de défi. Il doit exister 100.000 fontes différentes pour les langues latines. Un magazine du nom de & (esperluette en français, ampersand en néerlandais) se devait de consacrer quelques pages à la typographie. Nous avons rencontré Peter Bilak, graphiste, créateur et typographe. Né en 1973 en Tchécoslovaquie, Peter Bilak a été confronté dès l’école aux bouleversements considérables qui ont affecté son pays. Des certitudes se sont effondrées. Beaucoup de ce qu’il avait appris en classe a dû être nuancé. J’ai débuté à l’Académie des Beaux-Arts, mais avec le temps, il m’a paru plus intéressant de quitter le pays et d’élargir mon horizon. J’ai étudié en Angleterre et aux Etats-Unis, et travaillé dans une académie parisienne. C’est là que j’ai décidé de m’orienter vers la typographie. En 1997, je suis venu aux Pays-Bas suite à l’obtention d’une bourse d’études pour un post-doctorat à la Jan van Eyck Academy de Maastricht. J’y suis resté ! De la forme et du contenu La lettre a toujours sollicité l’intérêt de Bilak, mais pas uniquement d’un point de vue esthétique. Je suis interpellé par la combinaison du contenu et de la forme. J’ai consacré deux livres au rapport entre la communication et sa traduction visuelle : comment les lecteurs interprètent-ils les lettres ? Cette curiosité a valu à Bilak de prendre son envol. Il commence à dessiner des caractères au début des années 90 et fonde sa maison d’édition – la Typothèque – en 1999. De nombreuses polices portent aujourd’hui son nom. Je travaille sur beaucoup de langues différentes, y compris en caractères non latins, comme l’arabe et l’hindi, par exemple. Cent millions de personnes parlent l’indien, mais il n’existe que quelques fontes utilisables. De plus, on trouve en Inde un grand nombre de langues différentes, chacune avec leurs propres alphabets. C’est pour moi un grand défi, qui relève encore de la forme et du contenu. Comment en effet dessinez-vous des lettres pour une langue que vous ne comprenez pas ? 250 langues Les polices de la Typothèque soutiennent quelque 250 langues différentes. Chacune de ces langues présentent des signes différents, ce qui rend ces fontes bien plus étendues que les ensembles conçus pour les seules langues latines. «Nos fontes standard comptent environ 2.000 signes, mais il existe des séries extrêmes qui vont jusqu’à 5.000 caractères et qui soutiennent près d’un milliard et demi de locuteurs. De ce point de vue, nous sommes uniques, nous soutenons des langues jusqu’à la frontière chinoise.» La restitution digitale La création de lettres est, pour Bilak, un concept très large: il donne de l’expression à une langue, mais il charrie aussi une valeur artistique, sinon technologique. Aussi la Typothèque investit-elle beaucoup de temps dans la restitution digitale des caractères. Nous sommes partis des limitations et nous en avons tiré un système bitmap tout à fait spécial. Nous essayons ainsi d’atteindre des résultats consistants sur portables, smartphones, écrans, etc. Tout aussi étonnant : la manière dont la Typothèque a réalisé des fontes pour la conception de sites Internet. La Typothèque a encore résolu le problème de la copie des caractères, ce qui était impossible auparavant. Le concepteur ne travaille plus avec une fonte, mais avec un code qui le relie à un serveur. & � � � � Chaque lettre, chaque signe a une signification bien spécifique. Dès sa conception, il importe de savoir à quoi la lettre va être utilisée. Le contenu fait partie de l’information de base. La signification d’un caractère influence sa restitution. Prenez l’exemple très connu de l’arobase, le @. Auparavant, ce signe n’était utilisé qu’avec des chiffres. Aujourd’hui, il ne l’est quasi plus qu’avec des lettres. Ce qui implique qu’il doive être dessiné un peu plus petit. Universalité La création de caractères est devenue une activité importante chez Peter Bilak, mais son orientation est plus large encore. En tant que graphiste, on lui doit une série de livres d’art et d’architecture ; il a aussi dessiné des timbres-poste. Ce fut mon travail le plus menu en surface, mais c’est de loin le plus diffusé. L’expérience nous apprend que ce genre d’intervention prend un temps fou. Par contre, j’ai initié pas mal de travaux moins chronophages et dont j’ai retiré beaucoup de plaisir. Il nous montre à titre d’exemple un ouvrage de bibliophilie – tiré à 100 exemplaires – dans lequel le journaliste Frits Abrahams fait la recension d’un voyage dans la Prague de Kafka. Peter Bilak a essayé d’y fondre en une seule entité la forme, le contenu et le lecteur. Nous savions précisément à qui ces ouvrages étaient destinés et nous avons fait démarrer le voyage vers Prague au domicile de chacun de nos lecteurs. Ceux-ci font partie intégrante du récit. Peter Bilak commente l’esperluette. Beaucoup de créateurs, à commencer par moi, trouvent ce signe très attirant visuellement. Nous en réalisons plusieurs déclinaisons par fonte. Parfois, cela rappelle les lettres e et t dont le caractère est issu. Parfois, c’est très différent. On peut faire de très beaux logos avec l’esperluette et il est chouette pour les graphistes de pouvoir disposer d’un grand nombre de variantes... � � � � � &.011 Page 37 Bilak travaille aussi avec le Nederlands Dans Theater. Mon travail consiste, avec le chorégraphe, à dégager des idées et des concepts. Il faut penser au choix de la musique, à la taille de la scène, au décor et ainsi de suite. Ce n’est pas tellement différent de la conception d’un livre. Il faut essayer de trouver une réponse à la question « Que va-t-il se passer ? » et « Comment cela va-t-il être reçu par le lecteur ou, comme ici, par le spectateur ? » Fedra Serif A typotheque.com Nouvelles représentations Matériels - Consommables &.011 Page 38 Pour leurs marques GMP et Autobond, Plantin et Tetterode proposent les feuils de laminage thermique de marque Saphira, disponibles en mat ou en brillant dans différents formats. Un large assortiment est disponible pour des applications spéciales : résistance extrême aux rayures, film « respirant » pour les applications de dépose à plat. Le catalogue Saphira propose encore des films pour l’estampage et pour le domaine, très diversifié, de l’impression numérique. GMP – Matériels et technologies de laminage Depuis mai 2011, Plantin représente pour les marchés belge et luxembourgeois les machines à laminage thermique GMP. Ce constructeur coréen pratique une politique d’innovation volontariste, investissant beaucoup de moyens et d’énergie dans le perfectionnement de ses gammes et le développpement de nouveaux produits. Plusieurs séries de machines GMP sont aujourd’hui disponibles sur le marché. Protopic est un modèle d’entrée pour les tirages courts. Sa vitesse de laminage est de 15 mètres à la minute au format 52 x 72 cm. Cette machine de table peut être équipée de diverses options, dont un second cylindre destiné à l’impression d’une structure dans le laminat, ou un margeur à pile haute. Eurolam s’adresse aux marchés de l’impression digitale et hybride. Sa vitesse est double de celle du Protopic. La machine est équipée d’un système de chauffage à induction – une exclusivité GMP – capable de régler la température du cylindre de laminage au degré près. La précision du chauffage permet de fondre exactement le film utilisé sur le substrat. Les séries Pioneer, Octogon et Challenger relèvent du laminage professionnel commercial. Elles sont équipées du même système de chauffage à induction mais proposent des formats et des vitesses différentes. Les formats vont jusqu’à 110 x 120 cm, les vitesses jusqu’à 100 mètres à la minute pour la série Challenger. Selon le type de susbtrat, les machines sont équipées de systèmes de coupe différents. &.011 Page 39 Depuis novembre 2010, Tetterode commercialise, sur le marché hollandais, les machines à laminage thermique Autobond. Ces matériels se distinguent par leur construction robuste et l’utilisation de sousensembles de marques renommées: Heidelberg pour les margeurs, Siemens pour l’électronique de pilotage, ToolTemp – une société suisse – pour le chauffage des cylindres. Les matériels Autobond sont alignés sur les formats des presses et des imprimantes digitales courantes, permettant à l’utilisateur de choisir les options les mieux adaptées. Les modèles de la série Autobond Mini proposent les formats 36 x 52, 52 x 74, 74 x 74 et 76 x 102 cm. Ces machines sont équipées en standard d’une unité d’entrée à aspiration et d’une recette à table vibrante. Des options Heidelberg existent pour le traitement plus rapide des piles hautes en alimentation et en recette. Une option « Perfector » pour le laminage recto-verso en un seul passage est également disponible. Autobond propose depuis peu une unité UV d’appoint. Celle-ci se place à la sortie de la machine de laminage et permet – via un dispositif à jet d’encre et une unité de séchage par LED – de déposer une laque UV sur les feuilles fraîchement laminées. Cette technologie est livrable sur une largeur de 36 cm. Autobond – Matériels pour le laminage et le revêtement UV Watkiss est une toute nouvelle représentation pour Plantin et Tetterode. Ce constructeur britannique propose des systèmes verticaux de reliure avec unité de finition in- ou off-line. Watkiss est dépositaire d’une technologie de façonnage brevetée « squareback » (dos carré rigide) qui facilite grandement le rangement des produits reliés et ménage plus d’espace d’impression sur le dos des couvertures. Deux séries de machines de reliure sont disponibles chez Watkiss : DigiVAC et Vario. La Watkiss Vario est livrable avec une ou deux tours modulables en 5 à 16 poches chacune. De nombreuses options sont disponibles : alimentation par friction ou par aspiration, straight jogger, x-jogger et booklet making. La DigiVAC – la plus vendue des machines Watkiss – offre une alimentation en continu, une ou deux tours de 8 ou 16 poches, et plusieurs configurations d’assemblage. Son Document Finishing System (DFS) permet de travailler les cahiers préreliés, de les munir d’une couverture et d’en assurer la finition via le Watkiss Bookmaster Pro booklet maker and trimmer. Il existe, pour les gros tirages, une unité d’encartage, de pliage et de rognage automatique. En plus des unités précitées, Plantin et Tetterode proposent la Watkiss PowerSquare200, un système de façonnage de livres complet, très innovant, destiné aux documents de 8 à 200 pages. La PowerSquare peut être livrée avec une unité d’alimentation manuelle ou à pile haute. Elle plie, encarte et rogne des produits préreliés selon la technologie exclusive squareback, déjà citée. Cette machine a été dévoilée pour la première fois à la foire graphique de Gorinchem, en février dernier. Matériels - Consommables Watkiss – Equipements de finition pour l’offset et le digital Matériels - Consommables &.011 Page 40 Paragon – Une référence en matière d’encres spéciales Flexor – Matériels de découpe et de bobinage Paragon Inks est une autre nouveauté du portfolio Plantin Tetterode. Cette société écossaise à la spécialisation ultra-pointue est active depuis 25 ans dans le domaine des encres UV et d’impression sur rotatives. Son expertise s’étend à une série d’applications très spécifiques des domaines flexo et typo : coating, étiquettes, shrink sleeves, in-mould labels, wrap-around, emballages flexibles, encres à effets spéciaux ou à base d’eau. Paragon doit sa réputation à une recherche incessante, soutenue par un know-how et un service imparables. La firme consacre énormément d’énergie à la formation. Sa Training Academy accueille régulièrement des spécialistes de nos pays. Depuis mai 2011, Plantin et Tetterode représentent sur leurs marchés respectifs les produits de la marque Flexor. Ce constructeur polonais de slitter rewinders (découpeuses et bobineuses d’étiquettes) propose toute une gamme de machines de façonnage destinées à s’intégrer dans un train de fabrication à laize étroite. Ces matériels peuvent être utilisés dans une chaîne de production ou en tant qu’unités indépendantes, selon les applications et les vitesses requises. Flexor propose aussi des découpeuses (die cutters) et des matériels d’inspection permettant de comparer en ligne les produits découpés avec leur PDF d’origine. À Labelexpo Chicago de 2010, Flexor a fait la démonstration d’un turret rewinder en ligne. Prière de faxer votre carte-réponse au +32 (0)2 727 30 12 Les thèmes suivants m’intéressent. Je souhaiterais en savoir plus au sujet de (à spécifier s.v.p.) : Prinect Prinect Modules (Prepress – Press – Postpress) Demonstratie Prinect Experience Prepress Suprasetter A52/A75 Press Speedmaster SM 52 Anicolor Speedmaster XL 75, XL 105 Speedmaster CX 102 Hybrid Print 2.0 Supplies PlantinShop / Tetterode E-Base (webshop) Accustrip Postpress Kama Autobond GMP Watkiss Print & Sign Machines Software Supplies AppliTABLE Print Media Academy – Formations Services Votre avis est important pour nous ! Faites-nous part de vos suggestions, avis, remarques : .............................................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................................. Privée Professionnelle Mme M. Nom Prénom Firme Adresse N° client Téléphone direct E-mail Prière de faxer votre carte-réponse au +32 (0)2 727 30 12 ou la renvoyer à Plantin sprl Efrem Neveux Avenue du Four à Briques 5 1140 Bruxelles &.011 Page 41 Code postal + Localité Au Benelux, Plantin et Tetterode – déjà longtemps actives dans le domaine des produits flexo – se montrent, avec leurs nouvelles représentations Paragon et Flexor, désireuses d’étendre leur offre et de se profiler plus encore en tant qu’interlocuteurs professionnels dans ce marché de niche. Vous pouvez recevoir le magazine « & » deux fois par an, modifier vos coordonnées et/ou abonner un(e) collègue. Remplissez ce formulaire et faxez-le au +32 (0)2 727 30 12 ou demandez simplement le magazine sur www.plantin.be Ik wil magazine „&” voortaan in het Nederlands ontvangen. Je ne souhaite plus recevoir le magazine « & ». Numéro de référence (voir enveloppe) : 0 1 1 2 7 1 0 La personne, ne travaille plus pour notre entreprise. Sa fonction est reprise par : Mes coordonnées ne sont plus exactes. Veuillez les modifier comme suit : , à qui ce magazine « & » est adressé Veuillez abonner la personne suivante : Privée Professionnelle Mme M. Nom Prénom Fonction Firme Adresse N° client Code postal + Localité Téléphone direct E-mail &.011 Page 42 Plantin protège vos coordonnées privées. Surfez sur notre website (www.plantin.be) et cliquez sur la rubrique « Vie privée ». Prière de faxer votre carte-réponse au +32 (0)2 727 30 12 ou la renvoyer à Plantin sprl Efrem Neveux Avenue du Four à Briques 5 1140 Bruxelles Économie et écologie ne s’opposent pas forcément. Bien au contraire : une imprimerie respectueuse de l’environnement est judicieusement économique. Vous économisez et vous vous projetez une image positive sur le marché. Vos clients vous interpelleront de plus en plus à ce sujet. Développons ensemble des solutions individuelles : « Think economically, print ecologically ». www.heidelberg.com Business partner of Heidelberg Téléphone +32 (0)2 727 31 11 • www.plantin.be &2.011 Page 44 Interview