011 - Plantin.be

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011 - Plantin.be
Le magazine de relations
de Plantin & Tetterode
. 011
L’avènement des solutions hybrides
Des imprimeries changent de style
Le « Sign & Display » s’installe
&2.011 Page 1
Qui est Peter Bilak?
Interview
Les collections typographiques
de l’Université d’Amsterdam
Magazine &.011
Achevé d’imprimé
en octobre 2011
Informations sur les produits
et les développements
dans l’industrie graphique
Une publication de Plantin sprl
et Tetterode bv
A Staples Company
Avenue du Four à Briques 5
1140 Bruxelles
Téléphone +32 (0)2 727 31 11
Téléfax +32 (0)2 727 38 11
E-mail [email protected]
www.plantin.be
3Éditorial
4 Rencontre avec Hans Huyghe
Coordination :
Efrem Neveux
et Maarten Lebbing
7 La montée des solutions hybrides
9Actualités…
10 Van Marle Grafische Bedrijven
(Pays-Bas)
Le choix de la singularité
13 Symeta (Belgique)
Vers une gestion globale des documents
16 Deltabach Grafimedia (Pays-Bas)
De 14 à 35 collaborateurs en quatre ans !
Rédactionnel :
Golem s.a., Michel Oleffe
BB Communicatie, Cecile Janssen
Saisie des textes et mise en page
sur Apple Macintosh
avec les programmes :
MS Word, Adobe Illustrator,
PhotoShop et InDesign CS5
Typographie :
Fedra, Frutiger, Georgia,
Heidelberg Antiqua, Heidelberg Gothic
19Actualités
20 Grafische Groep Tuerlinckx (Belgique)
Photos :
Nicolas van Haaren
Imprimeurs et éditeurs
Design graphique :
Ad hoc Design s.p.r.l., Guy-A. Schockaert
assisté par Julie Lay
Du dépliant au magazine
22 Drukkerij Damen (Pays-Bas)
Efficacité, indépendance,
Traduction :
Misty Meadows s.a.
croissance d’échelle
25 Imprimerie Moulin (Luxembourg)
Éloge des petits travaux
Pour l’amour de l’art
28 Le marché du display
En extension et en rappel
30 Oud Goed Cachet (Belgique)
Duo pour vitrines
32 Van Marle-Artcrew (Pays-Bas)
Sign au vert
&.011 Page 2
34 Un héritage typographique
enfin réuni
Les collections particulières
de l’Université d’Amsterdam
36 Peter Bilak
Chaque lettre, chaque signe
a une connotation particulière
38 Nouvelles représentations
colophon
sommaire
26 Imprimerie Vervinckt (Belgique)
Reproduction autorisée
après accord écrit de l’éditeur.
E-mail [email protected]
Éditeur responsable :
Maarten Lebbing
Marketing Manager Grafische Systemen
Avenue du Four à Briques 5
1140 Bruxelles Belgique
Nederlandstalige uitgave op aanvraag
Consultez régulièrement notre
website www.plantin.be
afin d’y découvrir les plus récentes
nouvelles.
&
La ligature, en termes de
typographie, est la fusion
de deux lettres en une seule.
Ainsi des deux lettres du mot
et, réduites au seul signe &, qui
a pris le joli nom d’esperluette
(ampersand en néerlandais et
en anglais). Ce signe se trouve
déjà dans les graffitis de la
Rome antique, puis dans les
manuscrits médiévaux, enfin
dans l’imprimerie dès son
invention. Au début du siècle
dernier, l’esperluette était encore
enseignée dans les écoles comme
la vingt-septième lettre de
l’alphabet. Elle est utilisée ici en
tant que titre générique d’une
revue qui affirme sa vocation
d’union et de connivence avec
l’industrie qui l’a popularisée.
&
&. Notre nouvelle revue s’appelle « Esperluette ». Simplement.
Une ligature superbe, à la portée symbolique riche et diverse.
&, c’est d’abord une référence à notre héritage typograhique.
Nos deux sociétés – Plantin et Tetterode – plongent en effet
leurs racines dans l’histoire de l’imprimerie occidentale.
L’une est active aux Pays-Bas depuis 160 ans, l’autre depuis
un siècle en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg.
Autant dire depuis que les arts graphiques se sont ouverts
à l’industrialisation.
& concrétise également le rapprochement entre nos deux
avec des ambitions transnationales, désireuses de mobiliser
leurs compétences au profit du secteur de la communication
graphique.
& souligne surtout notre volonté de collaborer avec nos clients,
notre désir d’œuvrer ensemble au succès et à la rentabilité
de vos entreprises.
de la solidarité.
& est un symbole d’avenir.
Hans Huyghe
Managing Director Plantin
Algemeen Directeur Tetterode
&.011 Page 3
de l’enrichissement mutuels, du partage, de l’union et
Éditorial
& est le signe du rapprochement, de la symbiose, du respect &
Esperluette
Ampersand
éditorial
organisations. À la recherche d’une meilleure synergie,
Pour une synergie
Depuis le début de cette année, Plantin
et Tetterode ont décidé d’unir leurs
organisations. Le rapprochement s’est
fait dans le respect des particularités
et des héritages respectifs des deux
entreprises. Depuis le 1er mai 2011, Hans
Huyghe, Managing Director de Plantin,
préside aux destinées de l’alliance.
Il est assisté d’un comité de direction
paritaire où se retrouve notamment
Maarten Lebbing, responsable pour
Le rapprochement entre Plantin et
Tetterode s’est accompagné d’une
restructuration dont les signes les
plus visibles sont la centralisation
sur Bruxelles du magasin de pièces
et consommables, et le déménagement
du siège amstellodamois de Tetterode
vers Almere.
Les deux organisations restent des
entités juridiques séparées regroupant
chacune trois divisions : systèmes
graphiques, consommables et services.
Les partenaires restent responsables
de leurs clientèles et de leurs
administrations respectives.
le Benelux du Product Management
et du Marketing.
&.011 Page 4
Interview
«&» les a rencontrés.
Quelle est la portée du rapprochement
entre Plantin et Tetterode ?
Hans Huyghe
Notre collaboration vise à trouver des
synergies, non à imposer à nos marchés une
organisation centralisée. Chacune des deux
entités reste en charge de ses clients, car nos
cultures diffèrent profondément en dépit de
leur proximité géographique. Heureusement,
tant Tetterode que Plantin partagent la même
expérience du secteur graphique. Leur histoire
est d’ailleurs en grande partie commune...
Vous évoquez des synergies.
Desquelles s’agit-il ?
Hans Huyghe
Nous avons ramené vers Bruxelles tout
ce qui concerne la logistique des pièces et
des consommables. D’abord, parce que
nous disposons à Bruxelles de bâtiments
modernes très spacieux. Ensuite, parce qu’il
nous paraissait plus efficace de centraliser
les distributions. La difficulté subsistait
d’organiser les livraisons vers la Hollande sans
que les délais en soient rallongés. Nous avons
réglé le problème en prenant accord avec un
transporteur capable d’organiser de nuit une
partie de sa logistique. Tous nos clients, où
qu’ils soient au Benelux, sont livrés dans les
mêmes conditions...
Maarten Lebbing
J’ajouterai que notre objectif est d’accroître
encore notre efficacité logistique. Plantin et
Tetterode disposent chacune d’un service
de commande de fournitures par Internet.
PlantinShop pour l’une, E-Base pour l’autre.
Le regroupement des sites de stockage
a renforcé la fiabilité et la précision des
livraisons. Mais nous pouvons encore
améliorer le confort de commande par
Internet, notamment en ce qui concerne
les dénominations et la localisation des
produits par pays...
Maarten Lebbing est né à Rotterdam
en 1963. Formé aux arts graphiques,
Après des études économiques et
il a travaillé pour l’Imprimerie nationale
un graduat en arts graphiques, il a
des Pays-Bas avant de se consacrer
débuté chez Plantin dans le secteur
à l’enseignement théorique et pratique
des consommables. Il y a occupé
des techniques d’impression. Passionné
une série de fonctions commerciales,
de technologies nouvelles, il a sollicité
jusqu’à prendre la direction générale
et obtenu en 1987 un poste de formateur-
de la firme belge en 2010, au terme
démonstrateur chez Tetterode.
d’un programme de formation au
Il a depuis assuré de nombreuses
management. Le rapprochement entre
fonctions en Product Management
Plantin et Tetterode – décidé par Staples,
dans l’organisation hollandaise et même
leur actionnaire commun – a propulsé
auprès de Heidelberg, dans la division
Hans Huyghe à la direction de l’alliance
Speedmaster. Spécialisé dans l’offset
en mai 2011.
à feuilles, Maarten Lebbing a, depuis
Deux autres organisations sont placées
le rapprochement entre Plantin
sous la direction de Hans: Grafimat, une
et Tetterode, pris en main la direction
société de vente de machines d’occasion
du marketing pour le Benelux.
et Plantin Tetterode Display, une
entreprise active dans le Sign & Display.
&.011 Page 5
Maarten Lebbing
Aux Pays-Bas, on trouve beaucoup
d’imprimeries moyennes actives
dans les formats A2 et A3. Au Belux,
le format A1 est infiniment plus répandu.
L’environnement réglementaire est aussi
plus complexe au nord. On y retrouve
moins cette dimension familiale.
La présence de groupes et de holdings
est un phénomène typiquement
hollandais...
Hans Huyghe compte 23 ans
d’expérience dans l’imprimerie.
Quelques mois après votre entrée
en fonction, quel regard jetez-vous
sur les mondes graphiques hollandais,
belge et luxembourgeois.
Hans Huyghe
Les imprimeries belges et luxembourgeoises
sont, dans l’ensemble, des entreprises
familiales, même quand elles relèvent
du domaine industriel. Elles réfléchissent
à moyen et à long terme et attendent
prioritairement du rendement de leurs
investissements. Les firmes hollandaises
sont souvent des sociétés par actions dirigées
par des managers. Partant, elles n’hésitent
pas à adopter plus vite les nouvelles
technologies, à s’aventurer dans d’autres
options techniques. On trouve aux Pays-Bas
un grand nombre d’entreprises de niche où
la créativité règne à plein. Le Belge est plus
orienté vers les volumes et le rendement.
Cela dit, on ne peut pas généraliser...
Interview
Comment les showrooms de Bruxelles
et d’Almere se partagent-ils les contacts
avec la clientèle ?
Maarten Lebbing
Nous avons décidé de les spécialiser, selon
le profil de nos marchés et leurs domaines
de compétence. Almere se concentre sur
le workflow, Hybrid Print 2.0 (impression
offset et digitale), la signalisation et le
display. Bruxelles sur les applications
industrielles et les formats moyens.
Rien ne servait de présenter la même
chose à 200 km de distance...
Hans Huyghe
Les mêmes différences se retrouvent dans
le domaine du «green printing», du respect
de l’environnement, de la durabilité comme
on dit maintenant. Les Hollandais affirment
volontiers leur engagement. En Belgique,
on s’y intéresse surtout si c’est rentable...
Que recouvre pour vous le concept
d’économies d’échelle ?
Hans Huyghe
Ce n’est pas parce que nos marchés sont
différents que nos deux entreprises ne sont pas
confrontées aux mêmes défis. Nous pensons
que les économies d’échelle et notre volonté
de transcender les frontières induisent une
dynamisation des opérations. C’est même
une nécessité. L’internationalisation apporte
de la valeur ajoutée.
La différence culturelle ne rend pas la
collaboration évidente. Mais le jeu en vaut
la chandelle, car il existe pas mal de points
communs entre nous par rapport aux
créneaux et aux technologies. En tout état
de cause, notre but n’est pas de jouer la
concurrence. La satisfaction de nos clients
reste au cœur de nos préoccupations.
Nous n’existons que par la grâce de notre
clientèle...
Comment voyez-vous l’avenir immédiat ?
Hans Huyghe
Je n’ai pas l’intention de brusquer quoi que
ce soit. Je n’envisage de changements que
si nous y trouvons un avantage pour nos
clients. Cela dit, notre réalignement devrait
prendre une année. Nous nous présenterons
alors à nos clients avec une structure affûtée.
N’oublions pas que 2012 est une année drupa.
De nouvelles technologies vont apparaître
dont nous devrons pouvoir nous faire les
interprètes auprès de notre clientèle. Dans
cette perspective, il me paraît important de
maintenir et de développer nos compétences,
de valoriser nos spécificités là où elles peuvent
l’être. La technique est une chose, l’exploiter
en est une autre. Cela suppose pour nous de
comprendre les besoins des imprimeries, de
pouvoir formaliser leurs attentes et de revenir
vers elles avec des modèles économiques
rentables...
Maarten Lebbing
Notre futur se trouve dans la connaissance
et le conseil. Aussi devons-nous nous attirer
les talents nécessaires et les former
à la relation commerciale. Il n’est pas plus
facile de trouver des gens de qualité que
de leur assurer une formation susceptible
de nous garantir – à nos clients et à nous –
un destin commercial réciproque...
Hans Huyghe
La spécialisation est une des clés du succès.
Le domaine des consommables, par exemple,
est devenu un univers d’expertise en soi.
Les gains d’échelle doivent favoriser la
spécialisation de nos effectifs, mais j’ai
conscience que c’est une option volontariste
qui nécessitera pas mal d’efforts. Nous n’avons
rien à perdre à devenir meilleurs...
À l’heure où la communication connaît
tant de bouleversements, croyez-vous
que l’imprimerie ait encore un futur ?
Hans Huyghe
Certainement. Ni l’Internet ni les tablettes
ne signeront la mort du papier imprimé.
Il y aura bien sûr une phase d’alignement
entre tous ces moyens de diffusion. Mais
il reste encore des places à prendre. Dans
l’impression sécurisée, par exemple, dans
le packaging, dans le marché des étiquettes
et des emballages flexibles sur matériels à
laize étroite, dans l’ennoblissement et la
maîtrise des nouveaux substrats... tout ce qui
apporte de la valeur ajoutée. Cela exigera de
nos clients des choix stratégiques en termes
de réorientation, de service, de gestion du
workflow, de productivité, de formation...
Nous sommes là pour les y aider...
&.011 Page 6
Interview
Almere
Le 25 juillet dernier, Tetterode
quittait son siège historique
d’Amsterdam, mettant fin à 150
ans de présence ininterrompue
au cœur de la cité sur l’Amstel.
L’entreprise occupe aujourd’hui
un superbe bâtiment à Almere.
Maarten Lebbing :
Le déménagement répond sans
doute à des impératifs d’ordre
économique, mais il s’inscrit
aussi dans une vision novatrice
des industries graphiques.
La répartition des lumières
et des volumes, l’organisation
des espaces de travail,
l’agencement des circulations
répondent aux besoins de
communication, de transparence
et de collaboration propres à une
entreprise tournée vers le futur.
Le nouveau siège de Tetterode
est le miroir de ce que notre
entreprise veut être...
Détail important: sa qualité –
celle de l’offset haut de gamme –
est exceptionnelle. De plus, les
machines qui fonctionnent avec
Anicolor acceptent une variété
de substrats de loin supérieure
à ce que peuvent proposer les
systèmes numériques.
Tetterode propose, depuis début 2011,
le concept Hybrid Print 2.0, qui associe
le procédé Anicolor et – par exemple –
une presse numérique Canon 6010 VP.
Richard Vlegels est l’homme en charge
du développement de ce marché.
Nous avons constaté que les parcs machines
des imprimeries actives dans le digital étaient,
dans l’ensemble, mal alignés sur l’évolution
de la demande. Certains clients sont
d’ailleurs pris à la gorge ; peu d’imprimeurs
ont tenu compte des coûts cachés de leurs
configurations. Il fallait donc trouver une
solution qui dégage une marge raisonnable
pour les entreprises graphiques. Ce qui
suppose une meilleure maîtrise des coûts
opérationnels, des procédures plus rigoureuses
et des options techniques plus larges. Bref,
je pense que la mise au point d’un modèle
de rentabilité dans ce domaine passe par
une stratégie d’investissement audacieuse
et un renouvellement du parc.
Nouvelles technologies
Un partenariat entre Heidelberg et
Ricoh a été dévoilé à Düsseldorf en avril
2011. L’offre, valable dans un premier
temps pour les marchés allemand et
britannique, devrait être annoncée au
niveau mondial à la drupa 2012.
En combinant, au sein d’un même
modèle opérationnel, les potentialités
d’une Speedmaster SM 52 Anicolor et
d’une presse digitale Ricoh Pro C901,
Heidelberg réussit à offrir le meilleur
des deux univers techniques. Heidelberg
est la seule entreprise graphique à
pouvoir maîtriser les technologies
offset et numérique au sein d’un même
workflow – l’incontournable Prinect.
&.011 Page 7
Il fut un moment – vers 2005 – où les
industries graphiques ne juraient que
par l’impression numérique. Cette
technologie séduisante – et qui le reste à
bien des égards – paraissait offrir toutes
les qualités sur les tirages ultra-courts
et les imprimés à contenu variable.
Et cela à des prix que les clients –
toujours soucieux des dimensions
économiques – étaient prêts à payer.
Depuis, l’industrie est revenue à plus
de mesure. D’abord parce que l’offset
s’est adapté, tout en offrant une qualité
qui reste indiscutablement supérieure.
Ensuite, parce que les imprimeurs ont
fait leurs comptes. Le digital ne propose
pas les meilleures marges, tant s’en
faut. Quant à l’impression variable,
longtemps brandie comme l’argument
ultime, il faut reconnaître qu’avec
moins de 5 % des jobs, elle n’existe que
marginalement. Les constructeurs se
sont donc mis à la recherche de solutions
qui puissent concilier l’inconciliable :
des tirages personnalisés très courts, de
qualité, proposés à un prix acceptable
par le marché... et qui garantissent
néanmoins aux imprimeries une
certaine rentabilité. Cette poule aux
œufs d’or existe-t-elle ? Il semble que oui
puisque Heidelberger Druckmaschinen
AG et Tetterode ont annoncé récemment
ce qu’il est désormais convenu d’appeler
des « systèmes hybrides ».
La montée
des solutions hybrides
C’est Anicolor, annoncé
par Heidelberg en 2006 sur
sa gamme Speedmaster 52,
qui a marqué le tournant.
Ce procédé d’encrage autorise
en effet la réalisation de
produits économiques à partir
de quelques feuilles, et reste
concurrentiel sur les tirages
moyens.
Rentables dans l’année !
L’argument déterminant en matière
de solutions hybrides, telles qu’elles
peuvent être évaluées et mises en place
par Plantin et Tetterode, c’est que ces
configurations peuvent être rentables
dans l’année de leur installation.
Le challenge de toute entreprise
Ricoh et
Plantin vont
collaborer
&.011 Page 8
Nouvelles technologies
graphique reste le profit.
L’exercice financier menant à une
configuration hybride impose donc
nécessairement une remise à plat
des coûts: quel est le montant des
amortissements pour le matériel
installé, à quel niveau se situent les frais
d’entretien, dans quelle proportion les
fournitures et les coûts opérationnels
interviennent-ils dans le prix de
revient ? À partir de quels volumes une
solution de ce type est-elle rentable ?
Quel pourcentage des ordres existants
peut-il être repris sous une configuration
hybride ? Partant, quels sont les
enjeux économiques liés au rachat des
contrats existants et à la rentabilité des
investissements à consentir ?
Richard Vlegels
Une formule comme Hybrid Print 2.0 présente
pas mal d’avantages. Les coûts opérationnels
de l’installation sont significativement
inférieurs ; jusqu’à 40% par rapport
à une configuration digitale « classique ».
Le parc est entièrement renouvelé. Le surcroît
de qualité est indiscutable dans la mesure
où cette option bénéficie des ressources de
l’offset, d’un choix de substrats plus larges et
d’options supplémentaires comme les laques
et vernis. De plus, le versant numérique de
la configuration garantit la réalisation de
travaux variables et de quantités ultra-courtes.
Enfin, il s’agit véritablement d’une solution
créative et innovante, bénéficiant de gains de
productivité visibles et d’un workflow plus
pointu. Elle dégage une meilleure position
concurrentielle, donc un chiffre d’affaires et
des marges accrus.
La communauté graphique est en attente
de solutions souples et bon marché, mais
elle espère la qualité de l’offset. Seule
la combinaison d’une presse Anicolor et
d’un système d’impression numérique
répond au problème. Hybrid Print 2.0 est
un concept exhaustif qui s’incrit dans
un débat d’efficacité. Cette configuration
propose le meilleur rapport prix/qualité
du marché...
Lulof. De un à l’infini
Lulof Druktechnieken est la première
entreprise des Pays-Bas à avoir installé
une configuration Hybrid Print 2.0.
Son directeur, Carel Horstman, nous
confie : « La limite du numérique, c’est
la qualité d’impression. Les clients
veulent de bons prix tout en souhaitant
des produits comparables à de l’offset.
Or, peut-on imaginer faire de l’offset
sans gâche ? Avec Tetterode, nous avons
défini la configuration la plus efficace
possible et le système de gestion
le mieux adapté. Nous imprimons
aujourd’hui, au meilleur prix, d’un
exemplaire à l’infini... »
Au printemps 2011, Ricoh
et Heidelberg faisaient
connaître leur décision
de collaborer dans le
domaine de l’imprimerie
professionnelle. Le contrat
prévoyant d’ouvrir à
tous les distributeurs de
Heidelberg – et donc à
Plantin – la diffusion de la
solution hybride Anicolor +
presse digitale Ricoh, cette
collaboration est aujourd’hui
effective pour le marché
belgo-luxembourgeois.
Plantin apporte à l’alliance
sa connaissance des milieux
de l’imprimerie et ses
compétences en matière de
workflow Prinect et de Color
Management. Les partenaires
offrent ainsi une solution
totale garantissant, dans un
environnement de qualité
graphique du plus haut
niveau, la gestion des tirages
courts et des impressions
variables.
Accustrip désormais
disponible aux Pays-Bas
Les lecteurs de Plantinfo – l’ancienne revue
périodique éditée par Plantin – avaient pu suivre,
ces dernières années, les progrès technologiques
réalisés par Heidelberg dans le domaine des
impressions sécurisées. Cette fois, le produit est
arrivé à maturité et vient d’être commercialisé
sous l’appellation 1-TAG.
Depuis 2008, Plantin propose
un service itinérant de
nettoyage des rouleaux Anilox.
Ce service vient d’être étendu
au marché hollandais, suite
au récent rapprochement des
sociétés Plantin et Tetterode.
Les rouleaux Anilox, utilisés
sur les presses flexo, les
groupes de vernissage et
les systèmes d’encrage
Anicolor, nécessitent, en
plus d’entretiens préventifs,
un nettoyage régulier en
profondeur. Le procédé
proposé – Accustrip – repose
sur la projection à l’aide d’air
comprimé de petits grains de
bicarbonate de sodium sur les
surfaces à traiter, ce qui libère
les résidus d’encre ou de
laque. Le procédé s’applique
aussi au nettoyage des
rouleaux pour blanc couvrant
des groupes flexo.
Accustrip est un service
mobile; les interventions ont
lieu directement sur les sites
de production.
Le nettoyage effectué chez
l’imprimeur élimine le risque
d’endommager les cylindres
pendant le transport.
Le gain de temps et les
qualités écologiques du
traitement – réalisé avec des
produits biodégradables –
constituent d’autres
avantages d’Accustrip.
1-TAG est destiné à juguler les dommages
économiques causés aux entreprises par la
pratique mondiale de la contrefaçon. De plus,
1-TAG propose au consommateur de s’assurer
lui-même de l’authenticité du produit qu’il
achète à l’aide d’un téléphone intelligent.
Comment fonctionne le procédé ? Les emballages
sécurisés comportent un double étiquetage:
une matrice aléatoire de fils de cuivre, doublée
de son équivalent QRC (Quick Response Code).
Les produits possèdent ainsi une «signature»
cryptographique unique, comparable à une
empreinte digitale. Les utilisateurs peuvent
décharger sur leur smartphone une petite
application qui leur permet de lire ces codes
sans devoir recourir à une connexion réseau.
Cette application est disponible gratuitement
sur AppleStore et Google Androïd. Le niveau de
sécurité offert par 1-TAG est de loin supérieur à
la technologie des hologrammes. C’est aussi la
première fois, dans le domaine de la sécurité des
emballages, que le consommateur est directement
associé à la démarche d’authentification.
Les producteurs peuvent aussi utiliser 1-TAG
pour attester des quantités de produits mis sur le
marché et préciser les détails de leur composition,
leur date de fabrication et leur limite de
péremption. Le potentiel de l’application peut être
étendu à la logistique de routage, d’entreposage et
d’inventaire des organisations de distribution et
de vente.
Les solutions hybrides
suscitent un intérêt croissant
dans les milieux graphiques,
dans la mesure où elles
permettent de transcender,
avec l’impression numérique,
le modèle traditionnel
prepress, press, postpress.
La combinaison des matériels
Ricoh avec les logiciels de
workflow Prinect, le concept
Hybrid Print 2.0 et le Color
Management met Plantin
en position de proposer au
marché graphique une offre
intégrée et novatrice.
La collaboration avec Plantin
et Heidelberg ouvre à Ricoh
la possibilité de jouer un rôle
majeur dans le domaine de
l’imprimerie et de proposer
aux entreprises du secteur
de nouvelles opportunités
commerciales : amélioration
du flux de production, de la
rentabilité et de la qualité
des produits.
Heidelberg se lance officiellement sur le marché
de la lutte anti-contrefaçon, avec 1-TAG
&2.011 Page 9
L’actualité...
&.011 Page 10
Le choix
de la singularité
van marle grafische bedrijven
Témoignage – Pays-Bas
Les imprimés d’exception, voilà
le métier de Van Marle Grafische
Bedrijven à Hengelo (Pays-Bas).
Bien sûr, l’entreprise réalise aussi du
matériel « standard », mais son profil,
ce sont surtout les produits graphiques
à haute valeur ajoutée. C’est dans
ce créneau-là qu’ils affirment leur
différence.
Paul Van Marle, le directeur
Notre objectif est d’être un partenaire
incontournable pour nos clients. Si nous
voulons avoir du succès dans ce marché
difficile, où les prix se trouvent constamment
sous pression, nous devons venir avec de
nouvelles solutions et d’autres possibilités.
C’est pour ça que notre entreprise continue
à investir.
Van Marle fut l’une des premières
imprimeries à se doter d’une
Heidelberg Quickmaster DI et la toute
première en Hollande à installer une
Heidelberg Speedmaster 52 avec laque.
En 2010, Van Marle signait aussi une
primeur mondiale avec l’installation
d’une Heidelberg Speedmaster 52
Anicolor à séchage UV.
Le directeur technique, Erik Wolters,
nous parle de sa nouvelle machine :
La combinaison Anicolor/séchage UV est
extraordinaire. La force des couleurs est
fabuleuse et la feuille sort de presse déjà
sèche. Ni taches ni maculage, même pas
avec les grandes zones de bleu. De plus,
nous pouvons imprimer – et fort bien –
sur substrats synthétiques : polypropylène,
polyéthylène ou vinyle. Or, on sait combien
le séchage des composés offset/supports
synthétiques pose de problèmes. La machine
accepte des matériaux de toute nature
jusqu’à une épaisseur de 0,6 millimètre.
Une Speedmaster CD 74-5+L, installée
en 2007, complète la panoplie des
presses.
Paul van Marle
Sur cette machine, nous imprimons des
matériaux plus épais, comme du carton
600 gr. Grâce à elle, nous produisons nousmêmes des emballages de luxe et des boîtes...
L’étendue de notre offre en matière
d’ennoblissement et de substrats attire
les donneurs d’ordre. Un client qui vient
chez nous une première fois nous confie
généralement d’autres travaux. C’est ce
qui justifie la hauteur et le profil de nos
investissements.
Des possibilités sans limites.
Une valeur ajoutée qui se voit,
qui frappe, qui se sent…
dit en substance le site
de Van Marle Grafische
Bedrijven.
À long terme, les efforts consentis en qualité
et en applications spéciales constituent aussi
des investissements en relations-clientèle.
Et le rendement suit, je le sais... Une stratégie digitale
Le parc machines de Van Marle compte
une Agfa :Anapurna, une imprimante
industrielle hybride à jet d’encre,
destinée à la production d’affiches, de
bannières, de panneaux, de lettrages,
de murs d’images, de présentoirs,
de panneaux publicitaires, etc.
Van Marle s’engage-t-elle pour autant
dans la signalisation ?
Non, nous répond le directeur, nous faisons
bien quelques panneaux, mais le gros
avantage de cette imprimante est de pouvoir
sortir des modèles 1/1 de productions
complexes. C’est particulièrement utile pour
les bureaux de création qui désirent montrer
à leurs clients à quoi ressemblent vraiment
les concepts qu’ils défendent. Un produit
visible se vend mieux qu’un crayonné.
Erik Wolters : Nous disposons encore
d’une Canon imagepress C1, dont le format
(330 x 483 mm) n’est pas destiné aux mêmes
applications. Nous nous en servons pour
imprimer des petits tirages – des dépliants
ou des magazines d’entreprise, par exemple –
personnalisés ou non.
Pour qui connaît l’entreprise,
ce ne sont pas là des slogans
creux. Une passion du métier
et un solide bon sens.
La combinaison n’est-elle
pas imparable ?
Témoignage – Pays-Bas
Erik Wolters
Votre prepress doit être parfaitement
paramétré, évidemment. Avec une Anicolor
bien réglée, les gains de gâche sont
considérables – surtout quand on connaît
le prix des matières synthétiques. Nous
estimons ainsi pouvoir épargner jusqu’à
25.000 euros par an !
Cette machine libère aussi une
puissance exceptionnelle.
Nous produisons sur ce matériel
jusqu’à 40 % de plus que sur la SM 52
conventionnelle que nous utilisions
auparavant. Nous tournons à 15.000
feuilles l’heure, même sur support
synthétique. La différence ne s’arrête pas
là: une passe inférieure ne présente pas que
du gain de temps et d’argent. Sa charge
environnementale est moindre. Nous sommes
certifiés ISO 14001 et FSC. Pour nous, cela a
beaucoup d’importance...
La Speedmaster SM 52 Anicolor UV s’inscrit
parfaitement dans notre programme dans la
mesure où nous nous concentrons de plus en
plus sur la création de valeur ajoutée,
nous déclare Paul Van Marle. Nous croyons
à la force de l’imprimé, surtout s’il s’agit
de produits spéciaux. Cela peut aller de la
carte de visite à une découpe originale ou
un choix de matériaux peu employés. Ou
soutenir l’usage d’encres et de vernis spéciaux :
fluorescents, vernis mats combinés avec des
laques à effets, vernis d’appoint, drip-off
ou dual effects. Bref, les solutions abondent.
Nous pouvons créer une infinité d’effets...
&.011 Page 11
Lorsque plusieurs petits tirages se
succèdent sur machine, la SM 52
Anicolor UV peut consommer
jusqu’à 36 plaques à l’heure.
Une infinité d’effets
Ajoutez-y la qualité, des temps de mise en
route et une gâche réduits au minimum
et vous aurez une idée des avantages de
cette machine. De plus, elle s’accommode
autant de tirages ultra-courts (brochures et
catalogues) que de l’impression d’emballages
à 20.000 exemplaires…
Bijzonderdrukwerk.nl
La maîtrise
du façonnage
&2.011 Page 12
Témoignage – Pays-Bas
Chez Van Marle Grafische
Bedrijven, le parc de presses
se complète utilement
d’unités de préparation et
de façonnage.
Paul van Marle Nous n’avons pas de graphistes
parmi notre personnel, mais
d’excellents spécialistes du
DTP. Ceux-ci travaillent avec
des créateurs indépendants.
En matière de finition, nous
disposons de tous les matériels
possibles: rogneuses, plieuses,
perforatrices, raineuses,
découpeuses, relieuses,
agrafeuses. Nous disposons
même d’une découpeuse à plat
Kama TS 74 qui autorise les
découpes les plus sophistiquées.
Ces équipements nous assurent
la maîtrise absolue des délais
de même qu’une souplesse
optimale.
Ce site de commande, bientôt en
ligne, souligne le positionnement
de l’entreprise.
Paul van Marle Je reste convaincu qu’il existe un marché
pour les imprimés spéciaux de haute qualité.
Notre entreprise est de taille moyenne –
28 personnes – et estime pouvoir se tailler
une part du gâteau. Nous disposons des
bons collaborateurs, des bonnes machines
et d’un mental d’enfer. Nous sommes
enthousiastes, souples et accessibles.
Nous cherchons – et trouvons – des solutions.
En bientôt 50 ans d’activité, nous nous
sommes constitué un fichier de clients fidèles.
De plus, nous ne réalisons pas que de beaux
imprimés... nous sommes bons dans tout
ce que nous entreprenons. Et en plus, nous
y prenons plaisir. Pourquoi cela ne
marcherait-il pas ?
Il n’échappe à personne Que la montée des systèmes
numériques a bousculé la profession et que la communication gagne
à être gérée globalement.
C’est dans cette voie que
s’est engagée Symeta.
&.011 Page 13
en plein bouleversement.
Témoignage – Belgique
que les arts graphiques sont
symeta
Vers une gestion globale
des documents
Depuis le 1er janvier 2011, la très
connue imprimerie Druco (Belgique)
et la société de mailing Mitto ont
fusionné leurs activités sous le nom
de Symeta, absorbant au passage
les départements reprographie et
dématérialisation de Colruyt Group
Services. L’acquisition de Mitto par le
groupe Colruyt, en avril 2009, faisait
donc partie d’une réflexion stratégique
à long terme destinée à ouvrir d’autres
marchés à la nouvelle entreprise.
On ne parle plus d’impression
chez Symeta, mais de « document
management » au sens large.
Greet Vermeiren – Site Manager –
et Dirk Wyverkens – Manager Offset
Printing – nous commentent cette
évolution.
De nos jours,
les entreprises ont à gérer
de grandes quantités
d’informations – entrantes,
internes, sortantes. Cette
communication regroupe les
relations avec les clients, les
fournisseurs et bien d’autres
intervenants économiques.
Greet Vermeiren
« Cela faisait deux ans que notre
équipe de direction s’interrogeait sur
le destin de Druco, l’imprimerie du
Groupe. Nos ateliers étaient – et sont
toujours – parmi les plus modernes et
les mieux gérés de Belgique. Mais le
développement du numérique, l’évolution
de la communication personnalisée, la
multiplication des canaux et des flux
d’information nous ont amenés à vouloir
repositionner nos services, à chercher
d’autres pistes de croissance. L’acquisition
de Mitto – une entreprise spécialisée dans
le one-to-one marketing, le publipostage
et la gestion de documents – a constitué
pour nous une étape décisive. Nous
voilà donc, avec Symeta, à la tête d’une
société qui fait beaucoup plus que de la
réalisation d’imprimés. »
Dirk Wyverkens
« Pour nos clients, le document imprimé –
ou, plus simplement, le papier – n’est
qu’un des moyens mobilisés pour
échanger des informations. Notre
volonté est d’aligner notre croissance
sur les dernières tendances en matière
de communication. Et d’atteindre la
souplesse nécessaire à adresser le bon
message à la bonne personne par le canal
le mieux adapté, à la vitesse recherchée. »
Qu’il s’agisse de scanner et d’archiver
de l’information, de communiquer par
mailings personnalisés, d’éditer des
imprimés de luxe ou d’expédier via
toutes sortes de canaux des documents
administratifs comme des factures ou des
bulletins de paie, la démarche est gérée
de manière globale et conçue sur mesure
pour les clients de Symeta. Aucune
organisation ne proposait jusqu’à présent
ce type de service de manière aussi
cohérente et aussi centralisée.
&.011 Page 14
Témoignage – Belgique
Symeta fusionne les techniques d’impression
et les plates-formes multicanaux de manière
à optimaliser chaque flux de documents
ou d’informations.
Les solutions d’impression
et de document management mises au point
par Symeta permettent
de garder la maîtrise
de ces mouvements et
de communiquer plus
efficacement.
Greet Vermeiren
« Nous disposons, en tant que
département du Groupe Colruyt,
des moyens nécessaires pour investir
continuellement dans de nouvelles
technologies et de nouvelles solutions.
Ces dernières sont d’abord implantées
dans le Groupe, ce qui nous permet
de les présenter au marché déjà bien
éprouvées. Comme elles sont, de plus,
associées à nos capacités d’impression
et de gestion documentaire, elles nous
ménagent un avantage concurrentiel réel
auprès de certains marchés de niche.
Nous consacrerons les prochaines années
à installer plus avant cette nouvelle vision
auprès de notre clientèle et à profiler nos
flux de production. »
Dirk Wyverkens
« Nous étions à la recherche d’un outil
capable de soutenir au mieux notre
nouvelle stratégie. Le passage des
industries graphiques d’un univers
physique à un environnement digital
supposait une automatisation poussée.
Le produit de gestion de workflow
Heidelberg Prinect nous permet de
gérer nos flux de production offset de
manière plus efficace et plus rentable,
et de soutenir une meilleure offre de
services vis-à-vis de nos clients. Nous
avons ainsi implanté l’épreuvage en ligne,
l’accès à distance et Prinect Pressroom
Management. Ces fonctions offrent – entre
autres – à notre direction des critères
de mesure plus objectifs, la possibilité
de suivre en temps réel l’état des jobs et
d’homogénéiser l’échange d’informations
entre départements. »
Greet Vermeiren
« Afin d’implanter plus efficacement les
modules de Prinect, nous avons fait
appel à un gestionnaire de projet externe.
Actuellement, l’implantation des modules
se fait par phases, selon les exigences
du processus de production. Nous nous
sommes concentrés sur le déroulement
du prepress, ensuite sur l’imprimerie et le
façonnage. C’est consciemment que nous
avons choisi de ne pas implanter tous
ces modules en même temps. Nous nous
efforçons d’assurer à nos clients et à nos
collègues un environnement d’évolution
stable. Plantin participe à l’aventure avec
un esprit de partenariat qui nous garantit
les résultats que nous attendons.
La qualité prime… »
L’esperluette est un caractère
curieux, quoique familier, qui
mêle intimement le e et le t.
Au point d’avoir donné
naissance à une graphie
originale, bien moins explicite
que le œ ou le æ à qui ont la
compare parfois. Il n’y a que
le double s allemand – ß – qui
puisse se mesurer à elle. Elle
était réputée faire gagner de
la place et – à l’époque bénie
de la calligraphie – épargner la
main du scripteur. Il faut bien
reconnaître que ces arguments
sont spécieux. Certaines
esperluettes ne sont ni simples
à tracer, ni vraiment compactes.
Par contre, alors que le œ et le
æ ont disparu de nos claviers
d’ordinateur, l’esperluette est
encore là. Signe sans doute de
sa vocation dite commerciale.
Une acception qui convient
bien à la présente revue, en
plus de valeurs de partenariat
qui y sont attachées. Parfois
assimilée à une clé de sol, notre
belle ligature a fait l’objet
de bien des déclinaisons,
des plus évidentes aux plus
ornementales. Notre revue,
qui a judicieusement choisi
ce symbole de rapprochement
comme intitulé, reviendra sur
le sujet.
&
ß
&
(à suivre)
&.011 Page 15
Et Prinect là-dedans ?
Histoires d’&
Les effets de Prinect à
long terme sont loin d’être
marginaux. Il s’agit ni
plus ni moins que de gérer
l’entreprise au centime près
et d’identifier les gisements
de productivité via Cerm, le système d’information et
de gestion qui préside déjà
au pilotage de Symeta.
Print. C’est un nom qui
décrit précisément le
type d’imprimés que le
concept recouvre. Mais
je savais que nous avions
un meilleur potentiel
à tirer de notre fichier
clientèle et c’est pourquoi
nous avons choisi cette
nouvelle raison sociale –
De 14 à
35 collaborateurs
en quatre ans !
deltabach grafimedia
Les imprimés commerciaux
et d’entreprise ont longtemps fondé la démarche
commerciale de cette
entreprise hollandaise.
Mais ils ne représentent
plus que 5 % du chiffre
d’affaires. Ton : « Nous
gardons délibérément
la dénomination Easy
Deltabach Grafimedia –
afin d’insuffler une vie
nouvelle à l’entreprise.
Le nom convient bien à
une entreprise graphique
générale. Nous avons
créé une rumeur dans
le marché… et cela a
fonctionné. »
Marc de Jong nous reçoit en polo et
casquette de baseball (on verra plus
tard pourquoi), avec son alter ego
Ton Hess. Si l’on en croit les chiffres,
ce tandem de direction forme une
équipe en or. La croissance annuelle
de l’entreprise tourne autour des 25 %.
Cette année, elle enregistre déjà 56 %
de plus à période comparable.
Quel est le secret de Deltabach ?
Ton Hess
Nous sommes les meilleurs, c’est tout.
Je le dis sans forfanterie. Nous avons des
techniciens exceptionnels et les meilleurs
administratifs. Les marges sont bien sûr
sous pression, mais nous nous efforçons
systématiquement de faire plus pour nos
clients. De leur faciliter la vie au maximum.
La pro-activité, voilà le fer de lance de
notre approche. Quand nous soumettons
une offre, nous ne faisons pas que calculer
un prix. Nous réfléchissons. Pourquoi, par
exemple, utiliser un papier plus cher si la
surface imprimée ne permet d’en apprécier
toute la finesse ? Ce sont notre engagement,
notre recherche constante de la qualité et
notre capacité à réfléchir qui nous valent
la confiance de nos clients.
&011 Page 16
Témoignage – Pays-Bas
Pas de force de vente !
Le nombre de représentants sur
les routes explique-t-il la croissance
exponentielle de Deltabach ?
La question fait rire les deux
propriétaires.
Le courant passe entre les deux
hommes et, deux semaines après
leur rencontre, en septembre 2007
exactement, il est décidé qu’ils seraient
tous deux propriétaires de l’entreprise.
50/50. « Ton est très fort sur le plan
commercial. Je suis bon dans les
chiffres et dans l’organisation. Nous
nous complétons parfaitement... »
L’aventure Easy Print
La firme fut en son temps active sous
le nom d’Easy Print.
Marc de Jong
C’est sous ce label que j’ai débuté en 1995,
dans l’imprimerie de mon père. Nous
voulions tirer le meilleur parti de nos presses
1- et 2-couleurs. Nos clients pouvaient choisir
entre cinq combinaisons de couleurs et nous
diffusions nos tarifs par voie de mailings.
Pour faire connaître notre nom, nous
investissions pas mal dans les Pages d’Or.
À l’époque, nous devions être, avec 40.000
florins de budget publicitaire, l’un de leurs
plus gros clients. Nous eûmes beaucoup de
succès. Les gens pensaient que nous avions
des bureaux partout dans le pays. La part
des imprimés commerciaux et institutionnels
représentait alors 95 % de notre chiffre
d’affaires. Papier à lettres, enveloppes,
cartes de visite, dossiers de présentation...
ce genre de boulot. Des prestations
standardisées à des prix concurrentiels.
Rapide, facile, totalement transparent.
Une sorte de précurseur des portails Internet
d’aujourd’hui. Parfois, je regrette de ne pas
avoir créé un webshop à ce moment-là.
Nous aurions été parmi les premiers.
Quoi qu’il en soit, ce que nous faisons
aujourd’hui est bien plus beau.
Témoignage – Pays-Bas
Marc de Jong
Une entreprise a besoin d’une force
commerciale, ce qui n’a rien à voir avec
la vente. Je suis moi-même un très mauvais
vendeur mais j’ai remarqué que, chez
certains clients, il fallait mobiliser plus
si l’on voulait faire passer le message.
Cela exigeait une tout autre approche...
et un autre matériel. En 2005, nous avons
investi dans une première presse 4-couleurs,
que nous avons échangée lors de notre
déménagement pour un modèle plus
perfectionné avec laque. Cela nous a donné
une forte impulsion, mais le marché exigeait
d’aménager notre approche commerciale.
Ce n’était pas mon style. Aussi ai-je cherché
quelqu’un qui puisse investir la fonction.
Et Ton a croisé ma route. Ou lui la mienne,
cela dépend de la manière dont on regarde
les choses.
peut nous dépanner. Nous
imprimons les emballages en
vitesse et nous engageons des
intérimaires pour les coller.
L’impression n’a rapporté
que 230 euros, mais, avec la
manutention, le job a ramené
une jolie somme.
Plus important : un client pareil
ne nous laissera plus tomber !
&011 Page 17
Ton Hess
Absolument pas. Je ne crois pas dans
le personnel de vente. Il peut sembler
prétentieux de l’affirmer, mais je pense que
notre branche est encombrée de touristes.
Des vendeurs en grosse voiture qui visitent
les clients et n’entreprennent jamais rien.
Les clients – tant les habituels que les
prospects – veulent autre chose. Une attitude
pro-active. Qu’on s’investisse pour eux, qu’ils
aient le sentiment que l’on partage leurs
responsabilités. En fait, c’est simple :
il suffit d’être meilleur. Etre meilleur en tout.
S’obstiner. Sortir des résultats. Avec toute
l’équipe. Pas besoin d’un service de vente
pour cela.
Pouvez-vous le faire ?
Naturellement, avons-nous
répondu. Seulement, j’en ai
besoin pour jeudi, a rétorqué
le client. Bien sûr ! Bref, nous
nous mettons à téléphoner. Les
grossistes ne peuvent pas livrer.
En fin de compte, après bien des
recherches, nous apprenons que
le bureau principal de Sligro
Marc de Jong pointe une
tablette de sucre de raisin
pourvue d’un emballage
imprimé. Un client nous a
appelés un mardi, paniqué.
Il avait besoin de 4.000 de ces
tablettes pour une foire.
Avec un emballage spécifique !
&.011 Page 18
Témoignage – Pays-Bas
Deltabach occupe depuis 2007 un
nouveau bâtiment, dans un zoning
industriel en bordure de l’A4,
à Niew-Vennep. Au premier, les services
de support, au rez-de-chaussée,
la production et le stockage. Une
rampe d’accès permet aux visiteurs
de se rendre directement aux bureaux
de l’étage.
Non n’existe pas
Investir dans l’avenir
L’offre de services de Deltabach
Grafimedia est extrêmement diversifiée:
imprimés spéciaux – de la conception
au suivi –, stands pour manifestations,
mailings et sites Internet. Impossible
n’existe pas. « Nous avons instauré
une atmosphère collégiale, avec des
collaborateurs concernés et polyvalents
qui prennent en main ce qui doit l’être.
Nous avons deux créatifs à temps
plein et nous travaillons de surcroît
avec une agence de publicité située
dans nos locaux. Ceux-là disposent
aussi de compétences dans le domaine
informatique. »
L’évolution de l’offre repose sur
l’aménagement de l’appareil de
production. En 2009, l’entreprise a
fait l’acquisition d’une Heidelberg
Speedmaster 52 4-couleurs plus laque.
Récemment, une nouvelle étape a été
franchie avec le passage au format
70 x 100. Depuis mai de cette année,
Deltabach dispose d’une Heidelberg
Speedmaster CX 102 4-couleurs plus
laque qui tourne avec deux équipes,
comme les autres presses.
Deltabach a réalisé beaucoup d’autres
prouesses. Le remplacement (en
quelques jours) de 30.000 étiquettes
fautives sur des sacs à dos pour les
Jeux Olympiques. La réalisation d’un
mailing pour un horticulteur : couper
des tulipes, les placer dans un petit
conteneur en plastique pourvu d’eau,
leur ajouter un dépliant, les mettre
sous boîte, etc.
Marc de Jong
Pour un bon client, nous sommes capables
de tout. Nous y prenons plaisir et c’est notre
fort. Bien sûr, nous pouvons faire beaucoup
nous-mêmes; cela fait une différence !
Ton Hess
Nous recevons de plus en plus de demandes
qui ne se prêtent plus au format 50 x 70.
La CX nous offre non seulement une plus
grande surface imprimable, mais elle accepte
aussi des substrats plus épais – jusqu’à 1
millimètre – et des supports synthétiques.
Autres nouveautés : une Canon
imagePRESS C6000, une machine
digitale, une rogneuse Polar 115 XT et
une insoleuse Heidelberg Suprasetter
105.
Marc de Jong
En plus du développement de notre
portefeuille de prestations, nous essayons
d’améliorer notre position dans le domaine
de la sécurité et de l’environnement. Notre
installation CtP nous permet de produire nos
plaques sans chimie. Nous travaillons aussi,
autant que faire se peut, avec des encres à
liants végétaux. Electricité verte, pompes
à chaleur, nous sommes sur tous les fronts.
Bien sûr, nous sommes certifiés FSC et
ISO 14001
Ton Hess
Nos récents investissements nous ont remis
à niveau. Nous pouvons maintenant tout
produire chez nous : des tirages courts en
numérique aux grands formats en quantité.
Pour les années à venir, nous nous sommes
fixés d’améliorer notre organisation et notre
productivité. Nous avons toute confiance en
l’avenir. Bien sûr, le marché de l’imprimerie
change et les chiffres prédisent que la moitié
des entreprises graphiques n’existeront plus
d’ici à deux ans. Les volumes imprimés
vont également décroître, ce qui ouvre
des perspectives aux combinaisons offset/
digital. Google promeut certes son marché
publicitaire, mais pour sensibiliser les
internautes il lui faut quand même du
matériel promotionnel. Il y a encore du
travail pour les meilleurs.
Lors de la visite des installations,
la tenue informelle de Marc de Jong
saute aux yeux. Nous le retrouvons,
tout souriant, au service d’expédition.
Il vient ici régulièrement quand se
posent des problèmes de remplacement.
« Faire le travail soi-même revient moins
cher qu’un intérimaire. Et avec un
risque moindre de fautes ». Comme
quoi, on peut être entrepreneur et avoir
le sens pratique.
C’est une imprimerie
australienne – Vega Press –
qui a remporté le prix de
l’innovation en matière
d’économies d’énergie
et de conservation des
ressources. Cette firme de
Melbourne a fait revêtir les
toits de ses ateliers d’une
surface réfléchissante qui
élimine virtuellement tout
rayonnement infra-rouge dans
le bâtiment. Cette technique,
couplée à une politique
volontariste d’isolation, a
permis de réduire les coûts
de climatisation – pourtant
inévitables sous ces latitudes –
au strict minimum. Les
technologies utilisées chez
Vega Press sont facilement
transposables dans des
environnements climatiques
comparables.
Les Heidelberg ECO Printing
Awards ont été lancés
officiellement à la drupa
2008. Ils visent à encourager
la diffusion de politiques et
de technologies de durabilité
au sein de la communauté
des imprimeurs d’offset à
feuilles. Toutes les solutions
mises à l’honneur ont prouvé
que la poursuite d’objectifs
environnementaux favorisait
l’efficacité et la rentabilité des
imprimeries.
Les Heidelberg ECO Printing
Awards sont ouverts à
toutes les entreprises,
indifféremment de la taille
des installations, des volumes
de production, du créneau
opérationnel choisi ou des
types de substrats utilisés.
Heidelberg a
sorti son bilan
écologique
2010-2011
Heidelberger Druckmaschinen
AG apporte des solutions
efficaces aux imprimeries
désireuses de combiner
rentabilité et respect de
l’environnement. Elle promeut
auprès des professionnels
des métiers graphiques les
technologies et les produits
dont ils ont besoin pour
soutenir ces options, ainsi
que la consultance qui les
accompagne.
Le dernier Sustainability
Report du constructeur
allemand est essentiellement
axé sur la réduction
d’émissions au cours du
processus d’impression et,
plus particulièrement, sur
l’usage et la consommation
de ressources, le contrôle
des émissions de CO2 et la
gestion des déchets en général.
Son approche repose sur la
combinaison parfaite des
composants techniques, des
consommables, des services
et du conseil.
&.011 Page 19
L’empreinte environnementale
constitue désormais une
nouvelle manière de concevoir
la gestion d’imprimerie.
Plantin et Tetterode
rassemblent
les meilleurs spécialistes
des domaines abordés dans
ces pages : matériels, énergie,
plaques, encres, chimie,
maintenance. Jusqu’aux
systèmes de gestion du
workflow et d’analyse
des coûts. Pour chaque
aspect du métier, Plantin
et Tetterode peuvent aligner
les professionnels les mieux
à même de vous ouvrir la voie
des économies.
Actualités
Vous n’êtes pas seuls
face au CO2 !
Pour la seconde fois
depuis 2009, Heidelberger
Druckmaschinen AG a publié
le nom des gagnants du grand
prix international qu’elle
attribue aux imprimeurs qui
s’investissent dans l’écologie.
Deux critères sont pris en
compte: la durabilité et
l’innovation technologique.
Les prix sont attribués
par un jury indépendant,
sans référence au type de
presses utilisées... pourvu
qu’il s’agisse d’offset à
feuilles. L’épreuve réunissait
cette année 45 entreprises
originaires de 19 pays.
C’est la John Roberts
Company de Minneapolis
(USA) qui a remporté à
l’unanimité le prix de la
durabilité. Cette imprimerie,
active depuis 30 ans dans la
protection de l’environnement,
ne cesse de travailler à la
maîtrise de son empreinte
écologique. Matériels de
pointe, réduction de papier et
de résidus chimiques, encres
végétales, réduction de 60 %
des produits volatils dans
l’eau de mouillage, utilisation
de gaz naturel pour le
chauffage et d’éoliennes pour
l’électricité... les applications
abondent et d’autres objectifs
sont régulièrement proposés.
Une nouvelle réduction de
15 % des émissions de gaz à
effet de serre est programmée
chez John Roberts pour
fin 2011. L’entreprise ouvre
également à ses employés des
installations de sport et de
remise en forme.
actualités
Heidelberg
dévoile ses ECO
Printing Awards
&.011 Page 20
Imprimeurs et éditeurs –
Du dépliant au magazine
grafische groep tuerlinckx
Témoignage – Belgique
Les maisons d’édition du Grafische
Groep Tuerlinckx éditent plusieurs
magazines commerciaux de périodicité
variable dont Imago, Primeur, Axie,
Zakenvrouwen, etc. dont certains
tirent à plus de 400.000 exemplaires.
Tuerlinckx a très tôt fait le choix
du format tabloïd, ce qui lui assure
un avantage concurrentiel très fort
sur le marché.
Les origines du Grafische Groep
Tuerlinckx remontent à 1927. Trois
générations plus tard, l’entreprise
est devenue l’un des plus gros
imprimeurs-éditeurs du Benelux –
cent collaborateurs et 17 millions
d’euros de chiffre d’affaires - installé
dans 12.000 mètres carrés d’ateliers
et de bureaux à Molenstede, près de
Diest (Belgique). L’entreprise, qui est
restée rigoureusement familiale, est
aujourd’hui dirigée par Jan Tuerlinckx
et Tine Tuerlinckx, tous deux
administrateurs délégués.
Les activités du groupe se répartissent
entre l’imprimerie générale (+/- 85 %)
et l’édition d’hebdomadaires et de
mensuels (+/- 15 %). Le parc installé offre
une configuration très particulière :
un important département rotatives
(cold- et heatset utilisées seules ou en
combinaison) et une grosse installation
Heidelberg de presses à feuilles, ce
qui permet au groupe de moduler ses
moyens techniques selon les jobs et
la charge des machines. Les maisons
d’édition du Groupe Tuerlinckx – ARS et
Imax – gèrent leurs propres périodiques
et impriment encore des publications
pour des tiers. L’étendue de son parc
permet à Tuerlinckx d’apporter les
réponses techniques et d’aligner les
capacités de production requises par
ce type de spécialité. Si la diversité et
la qualité de ses périodiques assurent
au groupe une importante notoriété,
le département imprimerie reste – et
de loin – le principal contributeur au
chiffre d’affaires. Tuerlinckx réalise
nombre d’imprimés commerciaux –
brochures, dépliants, catalogues – et
de publications institutionnelles.
Jan et Tine Tuerlinckx se partagent de
manière transparente la gestion du
groupe d’édition et d’imprimerie. Jan
s’occupe plus particulièrement de
la direction commerciale des deux
entités. Tine assure le suivi des ordres
et gère les aspects financiers. Tous deux
dirigent les investissements avec le
conseil d’une poignée de collaborateurs
qui constituent leur garde rapprochée.
Les Tuerlinckx tiennent à leurs valeurs
familiales.
Jan Tuerlinckx :
« Je crois dur comme fer au futur de l’imprimerie.
À la force du message imprimé. Une publicité n’est
jamais aussi efficace que sur papier, quand
le destinataire peut l’examiner à loisir... »
« Il nous paraît important de fournir un
service complet, sans devoir dépendre
de sous-traitants. Nos prestations vont
de la préparation – 20 concepteurs/
informaticiens – à la finition et même à
l’expédition. Nous nous voulons proches
du client, en rapidité et en couverture, de
manière à pouvoir établir des partenariats
durables... »
Témoignage – Belgique
Tine Tuerlinckx
L’objectif principal de notre maison est
de rendre nos opérations moins sensibles
aux soubresauts du marché publicitaire.
Et de tabler sur des jobs stables à forte
valeur ajoutée. Nous nous efforçons aussi
de « croiser » nos services, les activités de
l’éditeur pouvant alimenter le portefeuille
de l’imprimeur et vice-versa. Nous disposons
de quatre commerciaux pour les maisons
d’édition et trois pour l’imprimerie.
La collaboration de Tuerlinckx avec
Heidelberg et Plantin est historique. La
confiance est mutuelle et les relations
constructives. La Speedmaster XL
105 – installée en mai 2011 – est la
dernière concrétisation en date de ce
partenariat privilégié. Avec son format
accru, la qualité de ses performances
et son extrême vitesse de production,
cette machine ouvre à Tuerlinckx
de nouvelles classes de prestations.
Equipée d’un groupe de vernissage et
d’une unité de séchage, la Speedmaster
XL 105 ménage au groupe l’accès à des
marchés supplémentaires, notamment
dans le domaine de l’ennoblissement.
Exactement dans la philosophie de Jan
et Tine: chercher la qualité pour se
distinguer et décrocher des marchés
moins sensibles aux sursauts de la
conjoncture publicitaire.
&.011 Page 21
Jan Tuerlinckx
Nous essayons de maintenir notre développement en dépit des aléas de la conjoncture.
Le marché publicitaire – qui alimente une
grosse partie de nos publications – est loin
d’être stable ces dernières années. Aussi
avons-nous diversifié notre portefeuille en
tissant des liens de collaboration avec des
organismes publics et d’autres éditeurs
pour lesquels nous assurons des prestations
récurrentes. De même, nous nous sommes
lancés dans le marché des étiquettes – un
segment en développement rapide – ce
qui explique l’installation récente d’une
Heidelberg Speedmaster XL 105 avec laque.
Le groupe édite aussi des magazines
thématiques à l’occasion de l’un
ou l’autre événement, ainsi que
des journaux en régie. Des équipes
spécialisées sont affectées à la gestion
publicitaire, à la préparation et à la
réalisation de toutes ces publications.
&.011 Page 22
Efficacité, indépendance,
croissance d’échelle
drukkerij damen
Témoignage – Pays-Bas
« Croître, c’est oser regarder plus
loin. » Telle est la devise qui figure
sur le site de l’imprimerie Damen.
C’est aussi la volonté des deux
frères – Maurice et Jan Damen – qui se
trouvent aujourd’hui aux commandes
de l’entreprise. Ce sont des gens qui
voient loin, effectivement!
Il y a quinze ans que le tandem a pris la
succession du père qui, avec son père
à lui, avait autrefois fondé l’entreprise
à Werkendam (Pays-Bas), où elle est
toujours restée active. Entre-temps, la
firme a déménagé du centre-ville vers
la périphérie.
Les patrons n’étaient-il pas un peu
jeunes, il a quinze ans, pour reprendre
l’imprimerie ?
Maurice Damen
Ça s’est fait comme cela. Nous travaillions
déjà dans la société. Notre père avait
l’intention d’arrêter jeune. Et comme
nous étions pressentis pour sa succession,
pourquoi pas ?
Les choses ont-elles beaucoup
évolué depuis ?
Enormément, répondent en chœur les deux
frères ! Les temps ont changé. Autrefois,
on pouvait contracter un emprunt après
l’avoir évalué sur le dos d’une enveloppe.
Aujourd’hui, ce ne sont que calculs, calculs et
recalculs. Notre père s’est totalement retiré
du business. Il visite encore une relation de
temps à autre, mais pour le reste, il nous fait
toute confiance.
Maurice Damen
Nous croyons encore fermement au contact
avec le client. En plus de moi-même, qui
suis directeur commercial, nous avons cinq
représentants sur la route. Nous croyons à
la valeur des relations. Soixante pour cent
des travaux que nous réalisons sont des
imprimés promotionnels. Nous imprimons
aussi pas mal de travaux d’entreprise, des
livres et des périodiques. Nos clients sont
des agences de publicité, des éditeurs, des
multinationales, des sociétés de commerce,
des agents d’imprimerie, répartis sur toute
la Hollande.
Jan Damen
Mais la croissance de notre entreprise ne
peut dépendre du seul appareil commercial.
Une bonne gestion des contacts et la
prospection nous assurent sans doute
un chiffre d’affaires, mais pour ce qui
est de la croissance, les acquisitions sont
indispensables. En 2010, par exemple,
nous avons racheté l’imprimerie Fennema,
à Gorinchem.
Jan Damen
Nous réalisons presque toutes nos finitions
chez nous. Les coupes, les pliages, mais
aussi l’agrafage et le découpage à la forme
grâce à notre découpeuse Kama TS 60.
Nous arrivons ainsi à réduire nos délais
et expédier à temps. C’est indispensable
si l’on veut se ménager une certaine
souplesse et une fiabilité à la livraison.
Nous ne disons jamais non. Quand un
ordre urgent se présente, nous voyons
comment aménager le planning en
fonction de la demande. Nous consultons
nos collaborateurs afin de déterminer qui
participe au projet. Nous cherchons ensuite
les meilleures solutions.
Un mot sur l’organisation en équipes :
l’imprimerie travaille en deux shifts.
En trois même sur la Speedmaster
XL 105. Le vendredi soir et souvent
le samedi.
Jan Damen
Assurer des volumes supplémentaires avec
le même nombre de collaborateurs – voire
un peu plus – voilà notre stratégie. Pour
y arriver, nous avons besoin de machines
rapides. Nous disposons de quinze
imprimeurs, assistants compris. Auparavant,
il nous fallait dix imprimeurs pour réaliser
la moitié de notre chiffre d’affaires actuel.
Cela vous donne une idée de la puissance
de notre parc-machines.
La finition comme défi
Contrairement aux circuits normaux de production – où la finition interne
ou externe est régulièrement mise sous
pression pour tenir les délais – chez
Damen, tout est calculé pour soulager
le façonnage.
Jan Damen
Chez nous, la pression est maximale au
prepress, puis à l’imprimerie et, enfin
seulement, à la finition. Le prepress
assure le contrôle technique des fichiers
entrants, les corrections éventuelles
et s’occupe de la préparation des
plaques. Même si le job n’est prévu que
quelques jours plus tard. Nos plannings
extrêmement serrés nous imposent une
souplesse maximum dès les premiers
instants.
Témoignage – Pays-Bas
Qu’est-ce qui distingue la Drukkerij
Damen de ses concurrentes ?
En dépit des mouvements du marché,
l’entreprise continue à investir. Le hall
de production a été agrandi de 3.000 m2,
de manière à faire de la place pour une
deuxième Heidelberg Speedmaster XL
105, 5-couleurs plus laque, une presse
digitale, une nouvelle rogneuse Polar
137 et les toutes récentes Heidelberg
Stitchmaster ST 450 – une encartreusepiqueuse – et un plieuse Stahlfolder
KH 82.
Par exemple, assurer temporairement la
finition en équipes, autoriser les heures
supplémentaires. Quoi qu’il en soit, les
engagements en cours n’interviennent
pas dans le débat.
&.011 Page 23
Notre collaboration est heureusement
exemplaire. Nous faisons tout ensemble.
Nous avons fréquenté la même école
graphique et nous nous voyons en privé avec
nos conjoints et nos enfants. Ces derniers
entreront-ils un jour dans la firme ?
Nous ne le savons pas encore...
Au-delà du commercial et des volumes,
le respect des délais et la souplesse
de réaction restent des maîtres-mots
chez Damen. « Bien imprimer est
aujourd’hui à la portée de n’importe
quelle entreprise graphique. La
qualité n’est plus vraiment une valeur
discriminante. Nous misons sur les
volumes qui nous permettent, pensonsnous, de garder l’entreprise saine et
de la développer. Nous croyons à la
croissance d’échelle. »
Il y a une autre différence. Notre père
était un technicien, avec un sens inné de la
couleur et des détails comme les espacements
typographiques. Nous sommes des
entrepreneurs. Mais nous désirons perpétuer
cette atmosphère familiale, cet engagement.
Un respect rigoureux
des délais
«Notre fiabilité dans ce
domaine est incroyablement
élevée. Moins de 1 % de
notre production est livré en
dehors des dates prévues.
Tout est organisé dans le
moindre détail. Le planning
de livraison est connu deux
semaines à l’avance. Tout
fait l’objet de confirmations.
Nous employons un
logisticien à temps plein.
Il veille à ce que les bons
papiers, dans la bonne
séquence, se trouvent à
temps auprès des bonnes
presses, et que les imprimés
se retrouvent in fine auprès
&.011 Page 24
Témoignage – Pays-Bas
C’est la condition expresse à la
modulation de nos programmes de
production. Chez Damen, il n’est pas
question qu’une presse reste à l’arrêt
par absence de plaques.
Et de préciser : L’imprimerie est une
département relativement simple.
Nos imprimeurs sont motivés et
très concernés par leur travail. Les
presses modernes requièrent encore
de l’expertise, bien que, si toutes
les conditions de production sont
respectées, les fautes soient rares.
La finition, par comparaison, est un
domaine complexe où nous avons
appris à tenir compte de nos erreurs.
Nous ne voulons plus prendre de
risques. Aussi avons-nous cherché à
doter ce département de l’espace et
de la tranquillité nécessaires. Maurice
sourit : Nos collaborateurs diront bien
sûr qu’ils n’ont rien remarqué.
A noter que 20 % des 80 employés de la firme travaillent en finition. Du personnel très jeune, motivé... et majoritairement féminin.
Jan Damen
Notre organisation exige beaucoup des gens.
Nous sommes conscients que tout le monde
ici travaille dur. Un management aussi serré
limite la liberté de chacun. Le système est
aussi très transparent; rien de ce qui tourne
mal peut être dissimulé.
de la bonne machine
de finition. Les autres
collaborateurs n’ont pas à
se soucier des mouvements
de matériaux. Pour des
machines comme la XL 105,
seule une organisation de
ce type peut garantir une
productivité maximale.
Chez nous, ce qui est
convenu est convenu.
À l’extérieur comme en
interne. Personne n’en fait
à sa tête. Le message est
clair: seule une efficacité
optimale peut assurer un
rendement maximum.»
Le digital ? Pourquoi pas ?
Le milieu, aussi...
Durant notre visite des installations,
nous tombons sur la presse digitale,
un autre investissement récent.
«Faire du volume et, dans le même
temps, débarquer dans l’impression
numérique semble antithétique. Nous
n’avons pas non plus le sentiment que
nous pourrons très vite rentabiliser
une telle presse. Par contre, nous
sommes convaincus de perdre des
ordres et des clients si nous ne
disposions pas de ce type de matériel.
Nous ne pouvons plus rentrer un prix
sans au moins donner l’impression
que nous sommes en mesure d’aligner
une option digitale. D’où la présence
ici d’une telle machine. De plus, elle
accroît notre flexibilité. Nous sommes
non seulement capables de fournir
toutes sortes de formats en offset,
nous pouvons aussi assurer des tirages
courts en digital. Nous avons même fait
développer à cet effet une application
web-to-print.»
Damen affiche des options claires
en protection du milieu, comme en
témoignent ses certifications ISO
14001 et FSC. L’imprimerie établit son
programme de transport en combinant
ses itinéraires de livraison. On ne va
pas à Groningen pour un colis. Quand
les groupages ne sont pas possibles,
les livraisons ont lieu en auto.
Jan Damen
Nous disposons de trois chauffeurs et de
quatre tailles de véhicules. Ici aussi, nous
visons la souplesse. De plus, en assurant
notre propre distribution, nous gardons
la main sur le niveau de service et la qualité
de nos prestations.
imprimerie
moulin
L’imprimerie Moulin s’est fait une spécialité de l’impression
d’enveloppes. L’atelier a récemment installé deux machines
de marque PGF – un constructeur soutenu par Plantin. À savoir, un margeur d’enveloppes Maxifeeder 50 Plus
(formats admis : du 100 x 100 mm au 450 x 500 mm) et un système de sortie à bande transporteuse Ergoline B.
L’entreprise s’est
évidemment organisée
pour coller à son marché
et à son positionnement
professionnel. Peu de
personnel: Madame Moulin
à la préparation et à la
compta, deux imprimeurs,
un façonnier et un livreur.
Sans parler de Bob Moulin
lui-même, présent sur tous
les fronts, recevant les
clients, distribuant les jobs,
l’œil à tout. L’imprimerie
est livrée tous les jours
en fournitures courantes,
car – entre les presses et
les matériels de finition –
Témoignage – Luxembourg
L’imprimerie Moulin s’est
spécialisée dans les travaux
de ville – cartes, fairepart, en-têtes, affichettes,
brochures, dépliants – avec
une prédilection pour les
enveloppes imprimées qui
restent un des domaines
d’élection de la maison.
«Notre profil repose sur les
petites quantités... tout ce
que les grosses imprimeries
ne peuvent ni ne veulent
traiter parce que leur
modèle économique et
leurs structures ne sont
simplement pas conçus
pour ce type d’intervention.
la place est comptée. La
dernière 52 x 72 de Bob
Moulin – une Heidelberg
2-couleurs achetée à la
drupa 2008 – voisine avec
des modèles plus anciens
réservés aux jobs spéciaux.
Détail amusant pour une
maison aussi succincte :
Moulin est la première
imprimerie du GrandDuché à avoir installé une
Heidelberg Suprasetter
A74 pour la réalisation
automatique des plaques.
« C’est un choix à la fois
pratique et écologique. Ce
matériel élimine le stade
du collage des films, de
même qu’il nous évite les
contraintes d’une chimie
lourde et polluante... »
Indiscutablement une
imprimerie qui a trouvé une
place tout à fait originale au
sein du paysage graphique
grand-ducal... et qui s’en
trouve bien.
&.011 Page 25
L’imprimerie Moulin
est installée depuis trois
générations dans une rue
paisible, en bordure du
quartier du Lampertsbierg,
au cœur de la vieille ville
de Luxembourg. Le patron –
Bob Moulin – a fait ses
classes à Tournai où, selon
ses dires, le programme de
formation était plus vaste.
« On y apprenait tout du
métier, de la compo à la
livraison, grâce à quoi j’ai
pu rapidement obtenir ma
carte de maîtrise au GrandDuché... ».
Nous servons vite et bien,
à un prix imbattable pour
ce genre de créneau... »
Les clients de Bob Moulin se
recrutent parmi les petites
entreprises du cru, les
clubs, les associations et les
particuliers, essentiellement
par le bouche-à-oreille,
les relations de voisinage
et de proximité. Ce qui
n’exclut pas les boulots un
peu plus pointus comme
l’impression en vrai relief
et les découpages spéciaux
pour lesquels il arrive
à l’imprimerie Moulin
d’accepter de la soustraitance.
Éloge
des petits
travaux
Pour l’amour de l’art
imprimerie vervinckt
Témoignage – Belgique
&.011 Page 26
Raymond Vervinckt (Belgique) fait
partie de ces idéalistes, un peu poètes,
qui sont arrivés dans l’imprimerie
presque par hasard. « Mon père m’avait
envoyé gagner ma vie ; j’ai échoué chez
Simonis, puis j’ai repris l’imprimerie
Laurent Boulanger sur un pari... ».
Le ton est donné. Celui de l’humour
et de la connivence. Vervinckt évolue
dans le monde artistique liégeois,
travaillant directement avec des
plasticiens ou des micro-éditeurs.
« Ma clientèle est culturelle, parfois
dans le besoin. On apprend souvent
plus à leur contact... ». Dès ses débuts,
Raymond Vervinckt travaille sur toutes
sortes de presses, en suivant des cours
du soir de typographie. « Je connais
Heidelberg depuis toujours. Quant à
la firme Plantin, malgré la minceur de
mes installations, elle ne m’a jamais
laissé tomber... »
En 1978, Vervinckt s’installe dans
une maison de la rue du Martyr (un
nom qui sonne comme un défi !) à
Bressoux, et s’équipe tout doucement
en offset : SOR-M, KOR-S, GTO
2-couleurs, Printmaster 4-couleurs.
Il travaille pour des entreprises – il
faut bien vivre ! – mais sa passion est
indiscutablement l’impression d’art.
Sa rencontre avec Guy Jungblut, le
fondateur de la maison d’édition
Yellow Now, le branche définitivement
sur les milieux culturels liégeois.
Vervinckt perpétue une longue tradition artisanale. Certains ouvrages sont produits à quelques exemplaires seulement et il arrive à notre imprimeur de travailler à l’ancienne, ou artisanalement avec des méthodes
personnelles (calques...). Chez Vervinckt, tout ramène à la création.
Guy Jungblut est un autre cas. Ce
prof de photo et de vidéo, gendre
d’André Blavier – le spécialiste de
Raymond Queneau – conçoit des
livres après ses heures et publie
des « ouvrages d’artistes ». Désireux
de professionnaliser sa production,
Jungblut finit par rencontrer Raymond
Vervinckt. Ils ne se quitteront plus,
malgré les aléas de l’édition marginale
(Yellow Now connaîtra onze faillites
de maisons de diffusion). Mais à force
de travail, d’engagement et de fidélité
à ses choix artistiques, Yellow Now
parviendra à se faire une réputation
et un catalogue. Guy Jungblut est
aujourd’hui un éditeur de livres de
photographie et de cinéma réputé,
ce qui lui a valu la confiance, entre
autres, de la Cinémathèque française
et de diverses associations comme
« École et cinéma », un projet piloté par
le ministère français de l’Éducation
nationale, le ministère de la Culture et
le Centre national du cinéma. Raymond
Vervinckt l’a toujours soutenu.
« Je travaille avec des gens qui ont
de l’idéal. Je cherche la qualité en
œuvrant directement avec les artistes,
les jeunes graphistes et la clientèle en
général. La structure de mon entreprise
est résolument artisanale, mais aussi
fonctionnelle et branchée sur les
techniques les plus récentes. Chez
moi, on prend le temps de parler, de
chercher des solutions, avec passion.
Vervinckt souligne la
convergence croissante des
technologies de « Sign &
Display » avec la tradition
graphique. Un domaine
dans lequel Plantin &
Tetterode se profilent de
plus en plus sûrement,
offrant désormais à ses
clients des solutions
hybrides faisant appel aux
ressources combinées du
numérique et de l’offset.
Témoignage – Belgique
Toujours travaillé par le désir de
promouvoir l’édition artisanale,
Raymond Vervinckt a participé à
la création et à la promotion d’une
petite librairie (Le Comptoir – Petits
éditeurs et métiers du livre, asbl) en
Neuvice, à deux pas du Perron, avec
l’éditeur Guy Jungblut (Yellow Now) et
l’artiste Roland Breucker. Son objet :
offrir une vitrine aux petits éditeurs.
On y trouve des livres (nécessairement
confidentiels), une salle d’exposition
et un espace de discussion. « On ne
gagne pas d’argent, mais on y fait des
rencontres intéressantes. »
&.011 Page 27
Une librairie !
Le digigraphe !
Au deuxième étage de la rue du
Martyr, l’un des fils – Vincent – s’est
spécialisé dans les tirages artistiques
grand format. Armé de son imprimante
Epson Stylus Pro 9900 et d’une
impressionnante batterie de logiciels,
Vincent investit un domaine très
peu répandu : la digigraphie. Ce
label, appliqué à la reproduction
d’œuvres d’art en édition limitée,
respecte des critères techniques
extrêmement rigoureux. La digigraphie
atteste d’une qualité de restitution
de loin supérieure aux techniques
d’impression conventionnelles. Le procédé est également destiné au tirage de photographies, d’affiches
et de portfolios. Les substrats sont, soit des papiers photographiques, soit des papiers d’édition ou de grand
luxe, suivant le sujet à reproduire.
Une gestion résolue des profils
d’impression assure aux travaux du
digigraphe une stabilité d’impression
exemplaire.
On travaille en famille : Raymond,
Anne-Marie, Vincent, Julien et le petit
dernier, Guillaume, engagé dès sa
sortie de l’école d’imprimerie de Liège
sur les conseils d’un de mes anciens
professeurs, Marcel Wilkin. On passe
la nuit sur un projet s’il le faut. J’aime
aussi les aspects pédagogiques du
boulot. Nous recevons volontiers des
jeunes, des artistes et nous les aidons à
résoudre les différents problèmes qu’ils
peuvent rencontrer avec les fichiers
informatiques... ».
Le marché du display
En extension et en rappel
Print & Sign
&.011 Page 28
Lancée en 2010, la division Sign &
Display de Plantin étend aujourd’hui
ses activités au marché hollandais
sous l’appellation Plantin Tetterode
Display. La nouvelle organisation,
dont la présentation a eu lieu à la
foire graphique de Gorinchem, le
1er février 2011, dispose aux Pays-Bas de
représentants et de techniciens placés
sous la direction de Pedro Overmeer,
Regional Manager Display. L’occasion
de revenir sur les activités de cette
division dont l’offre de matériels et
de consommables reste l’une des plus
diversifiées du marché.
Piet Van Puyvelde, Business Unit
Director Display : Un des atouts de
notre organisation réside dans l’étendue
et la qualité de nos fournitures. Nous
représentons non seulement les meilleures
marques, mais nous les avons toutes en
stock. De plus, nos techniciens possèdent
l’expérience nécessaire à leur utilisation...
y compris pour les applications les plus
pointues. Notre siège de Wetteren, près
de Gand (Belgique), dispose de son propre
département Recherche & Développement.
Pedro Overmeer, nous détaille les
dernières prises de représentation de
la division : Notre gamme s’est récemment
enrichie des imprimantes industrielles à
jet d’encre :Anapurna (Agfa). Ces machines
sont capables de travailler sur substrats
souples ou rigides et d’utiliser des encres
UV. La gamme s’est aussi étendue aux
imprimantes Roland pour encres métalliques
et impression en blanc. Les imprimantes à
rouleaux Mutoh pour solvants, éco-solvants
et encres UV offrent pour leur part des
solutions notamment pour l’impression
de textiles et Epson conforte sa présence
dans le domaine des encres à base d’eau.
L’AppliTABLE – « la » table d’application
de référence de la division – a reçu de
nombreux perfectionnements qui en font le
meilleur matériel de ce type sur le marché.
En finition, citons encore les lamineuses et
les machines de coupe Kala, les découpeuses
automatiques à rouleaux Fotoba et Neolt
et les rogneuses Polar pour petits formats
plano. En software, Plantin Tetterode
Display propose des solutions de workflow
et de nouveaux logiciels, notamment chez
Caldera, Sai et EasySign. On le voit, nous
poursuivons inlassablement notre politique
de sélection des meilleures marques du
marché...
Un catalogue !
Plantin Tetterode Display dispose
depuis quelques mois d’une liste de
prix complète reprenant tous les
matériels et fournitures de ses gammes.
L’exhaustivité de cette offre et les prix
qui y figurent méritent le coup d’œil.
Ce document peut être obtenu
simplement par e-mail à :
[email protected].
Dés la fin de cette année, les produits
pourront être commandés en ligne
via le www.ptdisplay.eu
&.011 Page 29
Print & Sign
Des sessions d’information gratuites
Toutes les trois semaines, Plantin
Tetterode Display organise des sessions
d’information – les Boeiende Vrijdagen –
à destination des professionnels
concernés par l’un ou l’autre domaine
de la signalisation commerciale. Les
feuils réfléchissants, l’impression sur
textiles, le flex & flock figurent parmi
les sujets qui ont déjà été abordés.
Ces formations – à la fois théoriques
et pratiques – sont organisées
conjointement avec les fabricants et
elles sont gratuites. Des sessions sont
prévues au nouveau siège de Tetterode,
à Almere, à partir de décembre 2011.
Et à partir de 2012 en français,
à Evere. Plantin Tetterode Display
organise également – sur demande –
des formations professionnelles sur
des sujets plus spécifiques. Celles-là
sont payantes.
Les fournitures restent le cheval
de bataille de Plantin Tetterode
Display. Les produits de la gamme
3M sont proposés aux prix les
plus concurrentiels, assurant
aux utilisateurs un rapport prix/
qualité exceptionnel. La division
commercialise également sous la
marque XPert ses propres consommables, dévelopés en collaboration
avec les plus grands fabricants. Une
mention particulière pour le film
IJ1080, un nouveau produit destiné
à l’habillage de véhicules. Il est
particulièrement adapté au revêtement
de matériels roulants de transport
public et à la personnalisation de
voitures de leasing.
Duo pour vitrines
oud goed cachet
Témoignage – Belgique
&.011 Page 30
Jurgen et Cindy Waeles sont établis à Nazareth,
près de Gand (Belgique), au lieu-dit « Oud Goed ».
Leur société s’appelait au départ Cachet Etalages.
Voilà pourquoi l’entreprise répond aujourd’hui
au nom curieux de Oud Goed Cachet. Ces
informations n’ont aucun intérêt ? Si. D’abord,
elles nous renseignent sur l’activité du tandem :
les étalages. Ensuite, elles soulignent le contraste
entre ce lieu perdu, fleurant bon la campagne
flamande, et les technologies d’impression
ultramodernes qui soutiennent l’activité du couple.
Les parents de Jurgen exploitaient une parfumerie
à Dixmude. Des présentoirs, des décorations
et des étalages, il en a vu des milliers dans sa
tendre enfance. Le moment venu de se choisir un
métier, il opte pour celui d’étalagiste-lettreur et
se spécialise dans la parfumerie de luxe. Bien vite,
les plus grandes marques lui confient leur image –
Azzaro, Guerlain, Jean-Paul Gaultier, Bulgari, YSL,
Nuxe, etc. – et notre homme parcourt les routes
de Belgique et du Luxembourg – parfois des PaysBas – pour installer ses étalages.
Oud Goed Cachet est
le seul concepteurfabricant d’étalages de
luxe en Flandre, si l’on
excepte la concurrence
industrielle. C’est en
tout cas, la seule firme
qui travaille sur mesure
pour ses clients. Ses
fournisseurs sont des
cartonniers et des
accessoiristes. Les
présentoirs sont montés
en clientèle avec l’aide
d’un réseau de freelances. Pas de site, pas
de publicité, les clients
viennent par le boucheà-oreille.
Jurgen et Cindy Waeles :
« Nous entretenons
d’excellentes relations
On l’aura compris, Jurgen et son
épouse sont des créateurs de décors et
de présentoirs pour vitrines et lieux
d’exposition. Leurs pancartes, étalages,
portiques et autres distributeurs, ils
en placent 1200 par an environ, sur
une saison de huit mois, avec des
pics de mars à juin et de septembre
à décembre. Les périodes creuses
sont consacrées à la négociation
des contrats et à la mise au point
de nouveaux projets.
avec l’équipe Display
de Wetteren. Nous
travaillons ensemble
depuis plusieurs années
et nous apprécions
particulièrement la
vitesse de réaction de
notre fournisseur... »
La firme produit encore des
vitrophanies et des petites pièces
découpées, parfois réalisées avec des
encres métalliques spéciales. Après
tout, nous sommes dans les produits
de luxe. Certains présentoirs voyagent
jusqu’en Espagne et à Dubaï.
&.011 Page 31
L’activité de la firme nécessite un
matériel particulier et c’est cela
qui nous intéresse. L’étalage est
une activité relevant du display,
un domaine dans lequel Plantin et
Tetterode sont aujourd’hui pleinement actifs.
Le couple Waeles reçoit de ses clients
et des marques des documents et des
instructions générales. Jurgen conçoit
les étalages qu’il soumet ensuite à
ses commettants. La fabrication en
série repose sur l’usage de cartons
spéciaux et de tirages photographiques
grand format. Il est important que ces
présentoirs soient légers, facilement
démontables et transportables.
C’est Cindy qui gère les images.
Les illustrations sont tirées sur plotter
et collées sur carton à l’aide d’une table
d’application.
Témoignage – Belgique
La première imprimante de Oud
Goed Cachet a été installée en 2003.
Aujourd’hui, l’entreprise dispose de
matériels Mutoh et Roland, ainsi
que d’une AppliTABLE grand format
pour le collage précis des tirages
photographiques.
Pour quels types de clients travaille
van Marle-Artcrew ?
Tous ceux qui se situent dans le
voisinage de notre public-cible. Nous
avons de 600 à 700 contacts, qui vont
des grosses multinationales aux petits
boutiquiers, et même aux associations
de football. En plus de notre polyvalence,
nous cherchons à nous distinguer par
notre service et notre réflexion
stratégique. Nous répondons à toutes
les demandes, quelles qu’elles soient.
Nous réalisons beaucoup nous-mêmes –
impression et façonnage. Ce que nous
ne pouvons faire est sous-traité...
On le sent d’entrée de jeu.
Ceci est une entreprise
un peu spéciale, avec du
sens pratique et le respect
absolu du client. Van MarleArtcrew à Moerkapelle
(Pays-Bas) offre toute une
palette de services où la
«communication» tient lieu
de fil rouge.
Le « Sign & Display » y joue
un rôle croissant.
&.011 Page 32
Sign au vert
van marle-artcrew
Témoignage – Pays-Bas
Koos van Marle est le fils
du fondateur, qui démarra
l’entreprise en 1956. Depuis
tout petit, il a le métier dans
le sang. Koos travaille avec
son beau-frère, Ton Scholten,
et le fils de celui-ci, Werner.
Créativité, polyvalence
Les patrons n’en font aucun
mystère : il faut être créatif
pour maintenir la tête hors
de l’eau. Et de la créativité,
ils en ont. Et pas au sens
figuré ; ils la pratiquent.
Ton Scholten
Nous avons deux excellents
designers qui font un travail
formidable. Dans tout – de
l’image de marque au stand
d’exposition.
La polyvalence est la
caractéristique de cette
entreprise qui emploie
une dizaine de personnes.
Si l’imprimerie est bien sa
vocation première, la firme
s’est depuis engagée dans
d’autres domaines.
Koos van Marle Nous installons des réseaux
d’ordinateurs complets, nous
réalisons des présentations
audiovisuelles, nous nous
occupons de photographie,
développons des sites Internet
et imprimons des textiles.
Depuis deux ou trois ans, nous
proposons aussi des services de
signalisation. Notre portefeuille
de services est en perpétuelle
expansion. D’abord parce que
nos clients sont demandeurs.
Ensuite, parce que c’est un
besoin économique.
À notre plus grand bonheur,
tout fonctionne ; beaucoup de
nos clients exigent un service
complet. Ils trouvent intéressant
de pouvoir régler tant de
problèmes via un seul contact.
Ton Scholten
J’évalue à 50 % la part que
représentent encore les travaux
d’imprimerie dans notre chiffre
d’affaires. La signalisation
intervient maintenant pour
35 %, les 15 % restants couvrant
d’autres activités. Devant cette
situation, nous avons décidé
de ne plus investir en presses
d’imprimerie. Ce n’est pas une
question de pessimisme, mais
Cette imprimante utilise un
set de huit encriers Epson
UltraChrome GS eco-solvent.
Cette gamme soutient une
production de haute qualité,
durable, en quantités
importantes, et avec un
surcroît de facilité. Werner
La qualité est sublime. Les
impressions sèchent vite et se
montrent résistantes à l’usure.
Sans laminage, elles résistent
un an et demi aux UV, avec
Werner Scholten est hanté
par son métier. Croyez-moi
ou pas, nous venons d’habiller
dix voitures destinées à la
surveillance des plages en
Angola ! Nous imprimons aussi
des revêtements destinés à créer
des murs époustouflants.
Werner Scholten n’est
pas peu fier de son espace
de travail. Avec l’arrivée de
l’Epson Stylus Pro G S6000,
nous avons complètement
remodelé l’espace de travail,
histoire de travailler de façon
plus efficace.
Témoignage – Pays-Bas
L’option signalisation
Le département Sign est
dirigé par Werner Scholten
qui, après des études de
graphisme à Rotterdam
et un crochet par une
entreprise de Sign & Display,
s’est enthousiasmé pour
cette spécialité. Entretemps, van Marle-Artcrew a
rentré une Epson Stylus Pro
9880 – un matériel capable
de réaliser des impressions
Avec autant de passion et
d’engagement, van MarleArtcrew a effectivement
tous les signaux au vert.
&.011 Page 33
Werner Sholten
Nous avions remarqué cette
machine en février, à la foire
graphique de Gorinchem.
Elle nous offre de réaliser de
bien meilleures couleurs PMS,
tant pour les applications
en intérieur qu’en extérieur.
De plus, elle nous permet
d’imprimer jusqu’à une largeur
de 163 cm.
laminage huit ans. Nous ne
laminons les produits que
lorsqu’une haute protection
est requise. Autre avantage,
et pas seulement d’un point
de vue écologique, les encres
spéciales évitent à la machine
la dissipation de matières
organiques volatiles. Une
ventilation supplémentaire
est de ce fait rendue inutile.
jusqu’à 110 cm – et, depuis
six mois, une Epson Stylus
Pro G S6000.
de réalisme. Nous identifions
bien plus de potentiel dans
tout ce qui touche à la
signalisation commerciale. Là
où nous présentions notre
division Sign sous le nom
d’Artcrew, nous avons adopté
l’appellation combinée van
Marle-Artcrew. Histoire de
souligner le changement qui
est en train de s’opérer. Les
clients qui nous achetaient des
produits imprimés investissent
maintenant en signalisation,
et vice versa.
Les collections particulières
de l’université d’Amsterdam
un héritage typographique enfin réuni
Patromoine
&.011 Page 34
Un déménagement est souvent
l’occasion d’un grand nettoyage.
Mais pas nécessairement d’une mise
à la décharge. Lors du transfert des
activités de Tetterode vers Almere,
une série de documents historiques
ont pu trouver un asile inattendu à
l’Université d’Amsterdam. Tetterode
entretient en effet depuis des dizaines
d’années une relation privilégiée
avec le département des Collections
Particulières de l’UvA.
Depuis 1971, le département des
Collections Particulières de l’Université
d’Amsterdam (UvA) accueille la
Collection Tetterode au sein de sa
célèbre Bibliothèque Typograhique.
La bibliothèque de l’Association
Royale du Livre s’y trouve aussi en
dépôt. Ensemble, ces fonds forment
le cœur d’une des plus importantes
collections d’histoire de la librairie
au monde, témoignant de tous les
aspects du commerce du livre : de la
documentation sur l’imprimerie et la
typographie jusqu’au droit d’auteur.
Ce matériel d’étude exceptionnel est
accessible à tous via le catalogue de
l’université.
The book of the printed book
Le conservateur est Mathieu Lommen.
Il a étudié la littérature néerlandaise
à l’UvA, a enseigné quelque temps et
travaille depuis 1991 aux Collections
Particulières. Lommen s’occupe
plus particulièrement de la période
industrielle. Il met actuellement la
dernière main à un ouvrage consacré
au livre imprimé de 1470 à nos jours.
Cette grande fresque visuelle en trois
langues paraîtra en février 2012 sous
le nom explicite de « The book of the
printed book ». Une exposition au
Oude Turfmarkt d’Amsterdam devrait
accompagner la parution du volume.
Lommen : Nous sommes l’un des plus
grands administrateurs de patrimoines
historiques de Hollande. Notre mission est
de gérer nos collections, de les conserver
et de les mettre à la disposition des
chercheurs et des enseignants. Nous offrons
aux étudiants, aux scientifiques et aux
personnes intéressées une grande diversité de
documents. Nous organisons des expositions,
des conférences, des présentations ; nous
publions des ouvrages de référence. Les
objets de la Bibliothèque Typographique
trouvent naturellement leur place dans cette
démarche.
En remontant aux origines
Lommen : Notre relation avec Tetterode est
très particulière. Nous avions des contacts
réguliers via Henk Gianotten et Wouter van
Dijk. L’embryon de la collection Tetterode
remonte à 1970. À l’époque A.L. van Gendt,
un antiquaire, co-propriétaire d’une maison
de vente internationale, reçut de la direction
de la Lettergieterij Amsterdam (ancien
nom de Tetterode) la mission d’évaluer sa
collection. Kees Gnirrep, le futur conservateur
à l’Université d’Amsterdam, resta sous le
choc. C’était un monument unique.
Pouvait-on disperser de pareilles
archives? Le rôle de G.W. Ovink fut
tout aussi crucial.
Lommen : Il était conseiller esthétique
à la Lettergieterij et désirait fortement
conserver «sa» bibliothèque pour ses
recherches et ses publications. Ovink était
lié à l’UvA où il tenait une chaire d’histoire
En 1958, une autre collection consacrée
à la production et à la distribution du
livre avait déjà déménagé au Singel :
la Bibliothèque de l’Association Royale
du Livre. Les archives de Tetterode
vinrent heureusement compléter ces
kilomètres de rayons. Des spécialistes
décrivirent de manière détaillée, pièce
à pièce, des milliers d’épreuves de
caractères. Lommen : « Le catalogue
des fondeurs hollandais édité en
anglais par John Lane, Johan de Zoete
et moi a mis une mine d’information
à la disposition de la communauté
internationale des chercheurs... »
Un point pour la typographie
En 2001, parut un ouvrage « Een punt
voor typografie » et une exposition
fut organisée à l’occasion du 150ème
anniversaire de Tetterode. Dans
la foulée, eut lieu la mise en prêt
permanent de la fameuse armoire
Athias (Athiaskastje). Ce meuble,
unique par son contenu, renvoie à
l’histoire des techniques d’impression.
L’armoire dissimule des tiroirs
enfermant des timbres et des matrices
pour la fonte de caractères hébraïques.
Son histoire remonte à des siècles de
nous. Elle contient des documents
originaux de créateurs de caractères
encore fameux comme Nicolas Kis
Au fil des années, la collection de
la bibliothèque universitaire s’est
enrichie de nombreux documents.
On y trouve les archives de créateurs
célèbres comme Jan van Krimpen, Sem
Hartz, Kees Kelfkens, Charles Jongejans,
Mart Kempers et Gerard Wernars. Plus
récemment, d’autres designers – dont
Irma Boom – ont déposé leurs archives
auprès des Collections Particulières.
Quelques chiffres pour donner une
idée de la dimension des collections.
Celles-ci comprennent quelque
70.000 livres, 700 périodiques,
300.000 catalogues d’antiquariat, de
fonds et de ventes publiques, 12.000
dossiers documentaires consacrés à
des imprimeurs, des éditeurs et des
marchands de livres, 15.000 portraits et
gravures, 13.000 épreuves de caractères
et 10.000 couvertures de livres.
Pour ceux que la chose intéresse, ces
archives peuvent être consultées à
la salle de recherche de l’université,
au 129 Turfmarkt, Amsterdam. Un
catalogue on-line permet de réserver le
matériel. Le site www.uba.uva.nl/bbc
se trouve également à la disposition
des usagers d’Internet. La plus grande
partie de la collection est accessible, y
compris sous forme digitalisée.
&.011 Page 35
Un intérêt international
(1650-1702) et Jacques-François Rosart
(1714-1777). La valeur historique et
scientifique de l’armoire Athias est
immense et son état de conservation
exceptionnel.
de la typographie. Il trouva un allié auprès
de H. de la Fontaine Verwey, l’ancien
bibliothécaire. Le lobby fut très efficace. En
1971, la Bibliothèque Typographique de la
Lettergieterij Amsterdam fut vendue dans
sa totalité à l’UvA, où elle prit rapidement
le nom de «Collection Tetterode».
&.011 Page 36
Chaque lettre,
chaque signe
a une connotation particulière
Rencontre
Bilak analyse les écritures
et essaie de les transposer
en fontes. Il s’efforce
d’approfondir l’essence des
langues. La situation en
Inde souligne l’énormité
de ce genre de défi. Il doit
exister 100.000 fontes
différentes pour les langues
latines.
Un magazine du nom de & (esperluette
en français, ampersand en néerlandais)
se devait de consacrer quelques pages
à la typographie. Nous avons rencontré
Peter Bilak, graphiste, créateur et
typographe.
Né en 1973 en Tchécoslovaquie, Peter
Bilak a été confronté dès l’école aux
bouleversements considérables qui
ont affecté son pays. Des certitudes se
sont effondrées. Beaucoup de ce qu’il
avait appris en classe a dû être nuancé.
J’ai débuté à l’Académie des Beaux-Arts,
mais avec le temps, il m’a paru plus
intéressant de quitter le pays et d’élargir
mon horizon. J’ai étudié en Angleterre
et aux Etats-Unis, et travaillé dans une
académie parisienne. C’est là que j’ai décidé
de m’orienter vers la typographie. En 1997,
je suis venu aux Pays-Bas suite à l’obtention
d’une bourse d’études pour un post-doctorat
à la Jan van Eyck Academy de Maastricht.
J’y suis resté !
De la forme et du contenu
La lettre a toujours sollicité l’intérêt de
Bilak, mais pas uniquement d’un point
de vue esthétique. Je suis interpellé par
la combinaison du contenu et de la forme.
J’ai consacré deux livres au rapport entre
la communication et sa traduction visuelle :
comment les lecteurs interprètent-ils
les lettres ?
Cette curiosité a valu à Bilak de
prendre son envol. Il commence
à dessiner des caractères au début
des années 90 et fonde sa maison
d’édition – la Typothèque – en 1999.
De nombreuses polices portent
aujourd’hui son nom.
Je travaille sur beaucoup de langues
différentes, y compris en caractères non
latins, comme l’arabe et l’hindi, par exemple.
Cent millions de personnes
parlent l’indien, mais
il n’existe que quelques
fontes utilisables.
De plus, on trouve en Inde
un grand nombre de langues
différentes, chacune avec
leurs propres alphabets.
C’est pour moi un grand défi, qui relève
encore de la forme et du contenu. Comment
en effet dessinez-vous des lettres pour une
langue que vous ne comprenez pas ?
250 langues
Les polices de la Typothèque
soutiennent quelque 250 langues
différentes. Chacune de ces langues
présentent des signes différents, ce qui
rend ces fontes bien plus étendues que
les ensembles conçus pour les seules
langues latines. «Nos fontes standard
comptent environ 2.000 signes, mais
il existe des séries extrêmes qui
vont jusqu’à 5.000 caractères et qui
soutiennent près d’un milliard et demi
de locuteurs. De ce point de vue, nous
sommes uniques, nous soutenons des
langues jusqu’à la frontière chinoise.»
La restitution digitale
La création de lettres est, pour Bilak,
un concept très large: il donne de
l’expression à une langue, mais il
charrie aussi une valeur artistique,
sinon technologique. Aussi la
Typothèque investit-elle beaucoup
de temps dans la restitution digitale
des caractères. Nous sommes partis des
limitations et nous en avons tiré un système
bitmap tout à fait spécial. Nous essayons
ainsi d’atteindre des résultats consistants
sur portables, smartphones, écrans, etc.
Tout aussi étonnant : la manière dont
la Typothèque a réalisé des fontes
pour la conception de sites Internet.
La Typothèque a encore résolu le
problème de la copie des caractères,
ce qui était impossible auparavant.
Le concepteur ne travaille plus avec
une fonte, mais avec un code qui le
relie à un serveur.
& � � � �
Chaque lettre, chaque
signe a une signification
bien spécifique.
Dès sa conception,
il importe de savoir à quoi
la lettre va être utilisée.
Le contenu fait partie de
l’information de base. La
signification d’un caractère
influence sa restitution.
Prenez l’exemple très
connu de l’arobase, le @.
Auparavant, ce signe n’était
utilisé qu’avec des chiffres.
Aujourd’hui, il ne l’est quasi
plus qu’avec des lettres.
Ce qui implique qu’il doive
être dessiné un peu plus
petit.
Universalité
La création de caractères est devenue
une activité importante chez Peter
Bilak, mais son orientation est plus
large encore. En tant que graphiste,
on lui doit une série de livres d’art et
d’architecture ; il a aussi dessiné des
timbres-poste. Ce fut mon travail le plus
menu en surface, mais c’est de loin le plus
diffusé. L’expérience nous apprend que ce
genre d’intervention prend un temps fou.
Par contre, j’ai initié pas mal de travaux
moins chronophages et dont j’ai retiré
beaucoup de plaisir.
Il nous montre à titre d’exemple un
ouvrage de bibliophilie – tiré à 100
exemplaires – dans lequel le journaliste
Frits Abrahams fait la recension d’un
voyage dans la Prague de Kafka. Peter
Bilak a essayé d’y fondre en une seule
entité la forme, le contenu et le lecteur.
Nous savions précisément à qui ces ouvrages
étaient destinés et nous avons fait démarrer
le voyage vers Prague au domicile de
chacun de nos lecteurs. Ceux-ci font partie
intégrante du récit.
Peter Bilak commente l’esperluette.
Beaucoup de créateurs,
à commencer par moi, trouvent
ce signe très attirant visuellement.
Nous en réalisons plusieurs
déclinaisons par fonte. Parfois, cela
rappelle les lettres e et t dont le
caractère est issu. Parfois, c’est très
différent.
On peut faire de très beaux logos
avec l’esperluette et il est chouette
pour les graphistes de pouvoir
disposer d’un grand nombre
de variantes...
� � � � �
&.011 Page 37
Bilak travaille aussi avec le Nederlands
Dans Theater. Mon travail consiste, avec
le chorégraphe, à dégager des idées et des
concepts. Il faut penser au choix de la
musique, à la taille de la scène, au décor et
ainsi de suite. Ce n’est pas tellement différent
de la conception d’un livre. Il faut essayer
de trouver une réponse à la question
« Que va-t-il se passer ? » et « Comment cela
va-t-il être reçu par le lecteur ou, comme ici,
par le spectateur ? »
Fedra Serif A typotheque.com
Nouvelles
représentations
Matériels - Consommables
&.011 Page 38
Pour leurs marques GMP
et Autobond, Plantin et
Tetterode proposent les feuils
de laminage thermique de
marque Saphira, disponibles
en mat ou en brillant dans
différents formats.
Un large assortiment
est disponible
pour des applications
spéciales : résistance
extrême aux rayures,
film « respirant » pour les
applications de dépose à
plat. Le catalogue Saphira
propose encore des films
pour l’estampage et pour
le domaine, très diversifié,
de l’impression numérique.
GMP –
Matériels et technologies
de laminage
Depuis mai 2011, Plantin
représente pour les marchés belge
et luxembourgeois les machines
à laminage thermique GMP. Ce
constructeur coréen pratique une
politique d’innovation volontariste,
investissant beaucoup de moyens et
d’énergie dans le perfectionnement de
ses gammes et le développpement de
nouveaux produits. Plusieurs séries
de machines GMP sont aujourd’hui
disponibles sur le marché.
Protopic est un modèle d’entrée
pour les tirages courts. Sa vitesse de
laminage est de 15 mètres à la minute
au format 52 x 72 cm. Cette machine
de table peut être équipée de diverses
options, dont un second cylindre destiné
à l’impression d’une structure dans le
laminat, ou un margeur à pile haute.
Eurolam s’adresse aux marchés de
l’impression digitale et hybride.
Sa vitesse est double de celle du
Protopic. La machine est équipée d’un
système de chauffage à induction –
une exclusivité GMP – capable de
régler la température du cylindre de
laminage au degré près. La précision
du chauffage permet de fondre
exactement le film utilisé sur le substrat.
Les séries Pioneer, Octogon et
Challenger relèvent du laminage
professionnel commercial. Elles
sont équipées du même système de
chauffage à induction mais proposent
des formats et des vitesses différentes.
Les formats vont jusqu’à 110 x 120 cm,
les vitesses jusqu’à 100 mètres à la
minute pour la série Challenger. Selon
le type de susbtrat, les machines
sont équipées de systèmes de coupe
différents.
&.011 Page 39
Depuis novembre 2010, Tetterode
commercialise, sur le marché
hollandais, les machines à laminage
thermique Autobond. Ces matériels
se distinguent par leur construction
robuste et l’utilisation de sousensembles de marques renommées:
Heidelberg pour les margeurs, Siemens
pour l’électronique de pilotage,
ToolTemp – une société suisse – pour le
chauffage des cylindres. Les matériels
Autobond sont alignés sur les formats
des presses et des imprimantes digitales
courantes, permettant à l’utilisateur de
choisir les options les mieux adaptées.
Les modèles de la série Autobond Mini
proposent les formats 36 x 52, 52 x 74,
74 x 74 et 76 x 102 cm. Ces machines
sont équipées en standard d’une unité
d’entrée à aspiration et d’une recette à
table vibrante. Des options Heidelberg
existent pour le traitement plus rapide
des piles hautes en alimentation et
en recette. Une option « Perfector »
pour le laminage recto-verso en un
seul passage est également disponible.
Autobond propose depuis peu une
unité UV d’appoint. Celle-ci se place
à la sortie de la machine de laminage
et permet – via un dispositif à jet
d’encre et une unité de séchage par
LED – de déposer une laque UV sur les
feuilles fraîchement laminées. Cette
technologie est livrable sur une largeur
de 36 cm.
Autobond –
Matériels pour le laminage
et le revêtement UV
Watkiss est une toute nouvelle
représentation pour Plantin et
Tetterode. Ce constructeur britannique
propose des systèmes verticaux de
reliure avec unité de finition in- ou
off-line. Watkiss est dépositaire d’une
technologie de façonnage brevetée
« squareback » (dos carré rigide) qui
facilite grandement le rangement des
produits reliés et ménage plus d’espace
d’impression sur le dos des couvertures.
Deux séries de machines de reliure sont
disponibles chez Watkiss : DigiVAC et
Vario.
La Watkiss Vario est livrable avec
une ou deux tours modulables en 5
à 16 poches chacune. De nombreuses
options sont disponibles : alimentation
par friction ou par aspiration, straight
jogger, x-jogger et booklet making.
La DigiVAC – la plus vendue des
machines Watkiss – offre une
alimentation en continu, une ou deux
tours de 8 ou 16 poches, et plusieurs
configurations d’assemblage. Son
Document Finishing System (DFS)
permet de travailler les cahiers préreliés, de les munir d’une couverture
et d’en assurer la finition via le Watkiss
Bookmaster Pro booklet maker and
trimmer. Il existe, pour les gros tirages,
une unité d’encartage, de pliage et de
rognage automatique.
En plus des unités précitées, Plantin
et Tetterode proposent la Watkiss
PowerSquare200, un système de
façonnage de livres complet, très
innovant, destiné aux documents de 8
à 200 pages. La PowerSquare peut être
livrée avec une unité d’alimentation
manuelle ou à pile haute. Elle
plie, encarte et rogne des produits
préreliés selon la technologie exclusive
squareback, déjà citée. Cette machine
a été dévoilée pour la première fois à
la foire graphique de Gorinchem, en
février dernier.
Matériels - Consommables
Watkiss –
Equipements de finition
pour l’offset et le digital
Matériels - Consommables
&.011 Page 40
Paragon –
Une référence en matière
d’encres spéciales
Flexor –
Matériels de découpe et de bobinage
Paragon Inks est une autre nouveauté
du portfolio Plantin Tetterode. Cette
société écossaise à la spécialisation
ultra-pointue est active depuis 25
ans dans le domaine des encres
UV et d’impression sur rotatives.
Son expertise s’étend à une série
d’applications très spécifiques des
domaines flexo et typo : coating,
étiquettes, shrink sleeves, in-mould
labels, wrap-around, emballages
flexibles, encres à effets spéciaux ou à
base d’eau.
Paragon doit sa réputation à une
recherche incessante, soutenue par un
know-how et un service imparables. La
firme consacre énormément d’énergie
à la formation. Sa Training Academy
accueille régulièrement des spécialistes
de nos pays.
Depuis mai 2011, Plantin et Tetterode
représentent sur leurs marchés
respectifs les produits de la marque
Flexor. Ce constructeur polonais de
slitter rewinders (découpeuses et
bobineuses d’étiquettes) propose toute
une gamme de machines de façonnage
destinées à s’intégrer dans un train
de fabrication à laize étroite. Ces
matériels peuvent être utilisés dans
une chaîne de production ou en tant
qu’unités indépendantes, selon les
applications et les vitesses requises.
Flexor propose aussi des découpeuses
(die cutters) et des matériels
d’inspection permettant de comparer
en ligne les produits découpés avec leur
PDF d’origine. À Labelexpo Chicago
de 2010, Flexor a fait la démonstration
d’un turret rewinder en ligne.
Prière de faxer votre carte-réponse
au +32 (0)2 727 30 12
Les thèmes suivants m’intéressent.
Je souhaiterais en savoir plus au sujet de (à spécifier s.v.p.) :
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Speedmaster XL 75, XL 105
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Hybrid Print 2.0
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PlantinShop / Tetterode E-Base
(webshop)
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Print & Sign
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et Tetterode – déjà
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se profiler plus
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Interview

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