LE MONDE LYONNAIS
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LE MONDE LYONNAIS
Samedi 2 Juillet 1881 Deuxième année. — Numéro 34. LE MONDE LYONNAIS REVUE HEBDOMADAIRE §)ES LETTRES ET DES ARTS SOmMAl%E L'ESPRIT DES BÊTES SUS AU POETE ! SONNET LE CAMEE. CONTE IMMORAL (fin) LES BOUTADES DE M. GERMAIN PICARD. . . LA FEMME DANS L'ART. AURORE, SONNET. . . . LA KASBAH REVUE DRAMATIQUE. BIBLIOGRAPHIE THEATRALE. LE KONOLOGUE MODERNE. Une fois installé.... encbaisê, devrais-je dire, j'ai STRAPONTIN. ERNEST D'ORLLANCES. KOUFLET. ALPHONSE o'Asa. ELZÉARD ROUGIER. D r AL BUCASIS. PHILINTE. MARIUS BKULEY. M. DE MUNKACKSY, A PROPOS DE SON DERNIER TABLEAU ELIE VALLENAS. TONY VIDY. NÉCROLOGIE, M. FABISCH BIBLIOGRAPHIE DU « MONDE LYONNAIS ». . CLUBS ET SOCIÉTÉS SAVANTES E. V, ET A. D'A. ARGUS. PROBLÈMES ETJEUX D'ESPRIT ERRATUM E. MEXAIEX: NIZIEJ D-J PurrsrELU. remarqué avec stupeur que les vastes bâtiments de M. Rancy avaient subi une déformation et un rétrécissement notables. 11 m'a fallu un certain temps pour arriver à l'intellect précis de ce qui m'était arrivé. Bastl/j' suis, j'y reste; me dis-je enfin, en me rappelant à propos le mot célèbre de Vercingétorix lorsqu'il pénétra dans la prison Mamertine. Et je regardai de tous mes yeux, comme Michel Strogoff, quand la sultane favorite Fathma essaye devant lui son pas de séduction. La salle est petite, mais coquettement installée. Elle a la forme d'un théâtre ordinaire. Les différentes places sont les fauteuils, représentés pour la circonstance par des chaises de paille ; le parterre, au-dessus ; l'amphithéâtre, de forme exactement rectiligne, au sommet; les galeries sous le comble, et des loges sur les côtés. L'orchestre, composé de moins de soixante, musiciens sous la direction d'un émule de Luigini, est à b^twi ITES encore que les bêtes n'ont pas d'esprit ! son trou habituel, entre les fauteuils et la scène, em- M IBU j| placement qui prenait le nom d'orchestra dans les Dimanche dernier, les courses m'avaient ï'^^i: mis en goût de chevaux. Après un fin dîner à la Maison-Dorée, au lieu d'achever ma soirée au concert, comme d'habitude, j'ai eu la fantaisie de retourner au cirque. Je ne sais si c'est la vue des courses ou l'effet du Champagne que je venais de théâtres antiques. Le cirque, arena, est installé sur la scène, pulpitmn, derrière le trou du souffleur (institution moderne dont les théâtres grecs ne nous fournissent aucun exemple). sabler, mais le fait est qu'arrivé sur les confins du Les dimensions de la scène et celles de l'arène sont cours du Midi, je me suis trompé de direction. Au en rapport avec la taille des individus qui- doivent lieu d'incliner à l'est pour mettre le cap sur le cirque y évoluer. Rancy, j'ai infléchi à l'ouest et je suis venu échouer au contrôle du théâtre Brœkman. Aux grands chevaux des cirques vulgaires on a substitué ici des poneys dignes par leur exiguïté et