Dimanche 27 mars 2016

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Dimanche 27 mars 2016
Dimanche 27 mars 2016
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Mobile: 0770 88 90 80
L’adresse : Villa N°69 ;
Lot said Benhaddadi.
Cheraga Alger.
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SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 3
A la une .................................................................................................................................................................. 4
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IL A INSTALLÉ SON BUREAU EN PRÉSENCE DE ALI HADDAD : Le FCE
prend ses quartiers à Tizi Ouzou (L’expression) ........................................................ 4
Ali Haddad à Tizi-Ouzou ............................................................................................ 5
: «Nous dérangeons ceux qui veulent imposer à l'Algérie une transition violente»
(Le quotidien d’Oran) ................................................................................................. 5
Investissement : HADDAD lance un appel à la diaspora (L’Econews) ..................... 5
Ali Haddad, à partir de Tizi-Ouzou oû il a procédé à l’inauguration du bureau du
FCE : «Une Algérie nouvelle est en gestation» (La dépêche de Kabylie) .................. 6
«Aujourd’hui, Tizi Ouzou est en droit d’aspirer à la stabilité et au développement»
(La Nouvelle République)........................................................................................... 8
Ali Haddad installe le bureau du FCE de Tizi Ouzou : «Nous n’avons qu’une seule
patrie, l’Algérie» (Horizons) ....................................................................................... 9
Retour au mécanisme de réescompte : La Banque centrale sonne la fin des
surliquidités (El Watan) ............................................................................................ 10
Ali Haddad à Tizi Ouzou : «Nous sommes contre une transition violente» (El
Watan) ....................................................................................................................... 12
Le FCE réunis ses délégués à l’étranger… (Algérie Eco) ........................................ 12
À partir de Tizi-Ouzou : Ali Haddad s’attaque à l’opposition politique (Le Soir
d’Algérie) .................................................................................................................. 13
Le niveau de leur liquidité ne cesse de baisser : La crise se propage aux banques (El
Watan) ....................................................................................................................... 14
Alexandre Kateb. Economiste en chef à Tell Group et professeur d’économie : «Près
de 4000 milliards de dinars hors circuit bancaire» (El Watan) ................................. 16
Système bancaire : L’urgence d’une réforme (El Watan)......................................... 18
CHANGEMENT DANS LE SECTEUR DES TRANSPORTS POUR
PROMOUVOIR LES EXPORTATIONS : Le privé est toujours indésirable
(L’Expression) .......................................................................................................... 19
10E ANNIVERSAIRE DE LA PRÉSENCE D’OXFORD BUSINESS GROUP EN
ALGÉRIE : La pétrochimie peut être un vecteur de la diversification économique
(Liberté) .................................................................................................................... 20
L’Algérie participera le 17 avril à la réunion des pays producteurs de pétrole
membres et non membres de l'Opep (APS) .............................................................. 21
LE MINISTRE DE L'AGRICULTURE RASSURE : 96% des actes de concessions
attribués (L’Expression) ............................................................................................ 23
Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 24
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L'euro chute face au dinar : Le marché parallèle en ébullition (Maghreb) ............... 24
Coopération ......................................................................................................................................................... 25
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Jean- Louis Levet, Haut Responsable de la coopération industrielle algéro-française
à Algérie-éco : «La France et l’Algérie forment un duo unique sur l’échiquier
mondial» (Algérie Eco) ............................................................................................. 25
Tourisme : la "Destination Algérie" gagne en audience à Moscou (APS) ............... 30
Veille ..................................................................................................................................................................... 31
2
Synthèse
Large couverture aujourd’hui à l’ouverture du Bureau du FCE par le
Président, Mr Ali HADDAD. La presse a repris l’allocution du Président les a
couvert les différentes activités et visites d’unité qu’il a effectué à cette
occasion.
A lire également dans El Watan un dossier consacré à la crise de liquidité
que vivent les banques publiques.
Les journaux sont revenus sur la baisse de l’Euro sur le marché parallèle de
la devise.
Enfin et dans le cadre de la coopération, Algérie Eco a publié un long
entretien avec Jean-Pierre Levet. Il y revient sur la coopération algérofrançaise.
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A la une
IL A INSTALLÉ SON BUREAU EN PRÉSENCE DE ALI HADDAD : Le
FCE prend ses quartiers à Tizi Ouzou (L’expression)
Ali Haddad, président du FCE
Le Forum des chefs d'entreprise a depuis hier hier son bureau à Tizi Ouzou.
Présidé par l'investisseur Mohamed Siad, la section locale regroupe un
grand nombre d'opérateurs de divers créneaux. La cérémonie d'ouverture
qui s'est tenue à la grande salle de la Maison de la culture MouloudMammeri a vu la présence d'un grand nombre d'investisseurs aux côtés du
président du FCE Ali Haddad et les représentants des pouvoirs publics
mandatés par le wali Brahim Merad, le président de l'APW ainsi que les
directeurs
de
plusieurs
secteurs.
Prenant la parole, le désormais président de la section FCE de Tizi Ouzou
Mohamed Siad a appelé les jeunes investisseurs à se regrouper dans son
association qu'il dit ouverte à toutes les initiatives. C'est le même élan du
côté des élus qui, par la voix du président de l'APW, Mohamed Kelalèche,
ont montré leur disponibilité à travailler en partenariat avec la section et
tous les opérateurs privés pour le développement économique de la wilaya.
Ce dernier a cependant rappelé la nécessité de travailler pour l'élaboration
de
nouvelles
approches
territoriales
du
développement.
Pour le représentant des élus, cette approche devrait régler le problème de
l'indisponibilité du foncier par l'inclusion des 800 ha d'assiette qui ne sont
pas encore viabilisés. Pour sa part, le wali Brahim Merad a assuré de la
disponibilité de l'Etat à accompagner toutes les initiatives. Pour lui, les
représentants de l'Etat ne sont plus comme avant des consommateurs
passifs de subsides de l'Etat. Aujourd'hui, explique-t-il, les représentants
de l'Etat travaillent pour créer un climat propice à l'investissement. Pour sa
part, intervenant pour annoncer l'ouverture officielle de la section, le
président du FCE Ali Haddad a appelé les jeunes investisseurs à se
regrouper dans la section pour apporter leur touche à l'élan de
développement de la wilaya de Tizi Ouzou. Son appel est également allé en
direction
de
la
communauté
algérienne
vivant
à
l'étranger.
La diaspora est capable d'apporter une grande part à l'économie nationale.
Ali Haddad a également profité de l'occasion et de la tribune pour rappeler
que par ces initiatives concrètes, le Forum des chefs d'entreprise dérange
des
cercles
habitués
à
la
rente
pétrolière
et
l'informel.
Enfin, notons que le FCE a signé hier deux conventions de partenariat avec
l'université Mouloud-Mammeri et la direction de wilaya de la formation
professionnelle. Ces deux clauses prévoient de mettre les moyens afin de
4
former une main-d'oeuvre hautement qualifiée à même d'alimenter le
marché
du
travail.
La délégation du FCE ainsi que El Hadi Ould Ali, ministre de la Jeunesse et
des Sports et les investisseurs locaux ont effectué deux visites sur le terrain.
A l'ordre du jour de leur virée, la laiterie de Draâ Ben Khedda ainsi que le
complexe industriel de l'électroménager Eniem à Oued Aïssi.
Ali Haddad à Tizi-Ouzou
: «Nous dérangeons ceux qui veulent imposer à l'Algérie une
transition violente» (Le quotidien d’Oran)
«Nous dérangeons ceux qui veulent imposer à l'Algérie une transition
violente» et «certains ont, en effet, la mémoire courte et ont oublié cette
période noire durant laquelle notre pays était isolé, victime d'un embargo
qui ne disait pas son nom», a déclaré, hier, le président du Forum des Chefs
d'Entreprises (FCE), Ali Haddad, dans son allocution prononcée à Tizi Ouzou
à l'occasion de l'inauguration du bureau local de son organisation.
Devant le wali de Tizi Ouzou, le président de l'Assemblée populaire de wilaya
et des opérateurs économiques de la région, Ali Haddad a souligné que
«nous dérangeons les lobbies qui n'ont aucun intérêt à ce que la production
nationale prospère et ceux qui profitent de la rente pétrolière et qui se
complaisent
dans
l'assistanat».
Ali Haddad a soutenu qu'«au FCE, nous évoquons dans nos plaidoyers la
diversification de l'industrie, la sécurité alimentaire et la relance
économique de manière globale, sauf que ces défis resteront des notions
abstraites si rien n'est fait à l'échelle locale pour encourager les initiatives».
Et le patron des patrons a saisi l'occasion pour lancer un message d'espoir
à l'adresse des jeunes en soutenant qu' «une Algérie nouvelle est en
gestation. Une Algérie qui a besoin de vous, qui a besoin de nous tous pour
devenir grande».
Investissement : HADDAD lance un appel à la diaspora
(L’Econews)
Le président du FCE, Ali Haddad qui a procédé ce matin à l’ouverture d’un
bureau de représentation dans la wilaya de Tizi-Ouzou a lancé un appel à
5
la diaspora algérienne afin de venir investir en force dans cette wilaya à fort
potentiel et qui demeure en retard dans l’investissement.
Les fortes potentialités que possède la willaya font que la diaspora
constitue (élément important) peut contribuer fortement au développement
de la région. A ce titre, le président du FCE, a appelé les « compatriotes,
et dignes enfants de la wilaya de Tizi-Ouzou, installés à l’étranger, mais
toujours fiers de leurs origines, pour qu’ils apportent leur contribution à
l’œuvre de renouveau économique de leur région».
Haddad qui a installé Mohamed Siad, à la tête du FCE à Tizi-Ouzou, a appelé
à faire un bilan sur le développement économique dans la région et identifier
les blocages qui freinèrent encore l’investissement. « Nous devons faire un
bilan sans complaisance des politiques appliquées jusqu’à présent, identifier
les insuffisances et mettre en œuvre des mesures courageuses et efficaces
» a indiqué Ali Haddad.
Par ailleurs, Ali Haddad n’est pas passé sans évoquer ceux qui « veulent
imposer à l’Algérie une transition violente. Selon lui, « certains ont en effet
la mémoire courte et ont oublié cette période noire durant laquelle notre
pays était isolé, victime d’un embargo qui ne disait pas son nom». Dans ce
sillage il a signalé que son organisation dérange pas mal de gens
notamment « ceux qui profitent de la rente pétrolière et qui se complaisent
dans l’assistanat. Ceux qui profitent de l’Etat-providence, que nous
dénoncerons aujourd’hui et demain». Haddad, à considéré que ces gens là,
ne cherchent pas l’intérêt du pays, la preuve, ils ont « inondé notre marché
de produits contrefaits et de qualité médiocre, voire dangereux et qui
concurrencent de manière malsaine et déloyale les producteurs algériens.
»
En effet, la région connaît un énorme retard dans le développement
économique notamment après les évènements du printemps berbères qui
ont fait fuir beaucoup d’investisseurs. Une réalité que les autorités locales
n’ont pas manqué de relever, a l’instar du Wali Brahim Merrad qui a évoqué
le manque flagrant du foncier industriel, ajoutant à cela le risque de blocage
de la zones industrielle de Tizi Ghenif qui a suscité la colère des élus locaux
présents dans la salle.
Ali Haddad, à partir de Tizi-Ouzou oû il a procédé à l’inauguration
du bureau du FCE : «Une Algérie nouvelle est en gestation» (La
dépêche de Kabylie)
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Le président du forum des chefs d’entreprise (FCE), M. Ali Haddad, a
procédé à l’inauguration, hier, du bureau de son organisation à Tizi-Ouzou,
et ce après avoir répondu au même titre que le premier responsable de la
wilaya, M. Brahim Merad, aux interrogations soulevées par les opérateurs
économiques au cours d’une rencontre qui s’est tenue au niveau de la salle
de spectacle de la Maison de la culture Mouloud Mammeri.
C’était en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, M. El Hadi
Ould Ali, du P/APW, M. Mohamed Klalèche, d’élus locaux et nationaux et de
représentants de la société civile. L’enjeu principal du déploiement régional
du FCE, dira M Haddad, est celui de «mobiliser toutes les énergies, toutes
catégories économiques et sociales confondues, pour une dynamique
territoriale effective par l’identification des meilleurs ressources et moyens
pour l’amorçage rapide de la croissance locale».
Selon le président du FCE, l’avenir et la prospérité de la wilaya de TiziOuzou passe impérativement par sa jeunesse : «Il faut croire en un avenir
proche et prospère de cette wilaya qui sera porté par sa jeunesse et à la
jeunesse de Tizi-Ouzou de croire en la force très grande de son énergie
positive. Nous nous attelons en premier lieu à inculquer à nos jeunes la
culture de l’initiative et de l’entreprenariat. C’est une culture qui est ancrée
ici à Tizi-Ouzou qui a vu naître toute une génération d’entrepreneurs,
d’industriels et d’opérateurs économiques qui ont créé des petites
entreprises, devenus leaders dans leurs domaines, et qui ont étendu leurs
investissements à d’autres wilayas du pays».
Pour M. Haddad, ces jeunes qui ont réussi à percer dans le monde de
l’entreprise sont «des self-made men, des jeunes qui sont partis de rien et
qui ont fait face à l’adversité, sans jamais se décourager. Ils sont les
modèles à suivre pour cette jeunesse qui se cherche». S’adressant toujours
à la jeunesse de la région, il dira : «Une Algérie nouvelle est en gestation.
Une Algérie qui a besoin de vous, qui a besoin de nous tous pour devenir
grande. C’est vous qui serez les artisans de ce changement tant attendu et
espéré par l’ensemble du peuple algérien». Selon l’orateur, plus de 2000
petites et moyennes entreprises et près de 500 jeunes chefs d’entreprises
sont adhérents du FCE.
Lors de son intervention, le président du FCE lancera un appel en direction
de notre diaspora : «Je voudrais lancer un appel solennel à nos
compatriotes installés à l’étranger pour qu’ils apportent leur contribution à
l’œuvre du renouveau économique de leur région. La réussite de l’Algérie
sera indéniablement plus rapide et plus complète avec eux. Joignons nos
efforts pour que l’année 2017 soit un grand départ pour la contribution de
7
la diaspora au développement. Leur pays a besoin d’eux et ils auront
toujours besoin de leur pays». Profitant de cette tribune, le président du
FCE tirera à boulets rouges sur ses détracteurs : «Nous sommes conscients
que nous dérangeons certains milieux qui trouvent leur compte dans
l’immobilisme et le statu quo. Nous dérangeons les lobbies qui n’ont aucun
intérêt à ce que la production nationale prospère».
Il dénonce également ceux qui «profitent de la rente pétrolière et qui se
complaisent dans l’assistanat ainsi que ceux qui profitent de l’Etat
providence» et dénoncera énergiquement «ceux qui veulent imposer à
l’Algérie une transition violente». Le wali, M. Brahim Merad, soutiendra
quant à lui que «le climat des affaires est favorable à Tizi-Ouzou, nous
pourrions faire de notre wilaya un pôle d’excellence en matière de santé et
de tourisme». Lors de l’ouverture des débats, les chefs d’entreprises ont
soulevé des problèmes de bureaucratie et de corruption : «La corruption et
la bureaucratie sont les cancers de l’Algérie», dira l’un d’eux.
Un autre opérateur issu de notre diaspora abondera dans le même sens :
«Il y a une grande lenteur administrative ici en Algérie !». A cette occasion,
il sera procédé à la signature de deux conventions entre l’université Mouloud
Mammeri de Tizi-Ouzou et la direction de l’enseignement et de la formation
professionnels, en présence du représentant local du forum des chefs
d’entreprise, M. Mohamed Siad.
«Aujourd’hui, Tizi Ouzou est en droit d’aspirer à la stabilité et au
développement» (La Nouvelle République)
Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, a estimé,
hier à Tizi Ouzou, qu’«aujourd’hui, la wilaya, à l’instar des autres régions
du pays, est en droit d’aspirer à la stabilité et au développement» sur tous
les plans, économique, social, humain, etc.
«Le défi doit être relevé, en premier lieu, par les enfants de la région en
assumant pleinement leur mission d’acteurs locaux», a-t-il indiqué.
S’exprimant à l’inauguration du bureau de représentation du FCE à Tizi
Ouzou, M. Haddad a assuré qu’avec le soutien des pouvoirs publics, ils
(enfants de la région, ndlr) pourront enclencher une nouvelle dynamique.
«Un débat franc et décomplexé, sur les questions de développement de la
wilaya, que nous appelons de nos vœux, ne manquera certainement pas de
mettre en évidence les énormes potentialités que recèle la région et qui
restent, malheureusement, sous-exploitées», a-t-il dit, souhaitant,
vivement, que les associations de jeunes soient «pleinement impliquées».
La wilaya de Tizi Ouzou, a-t-il fait observer, peut s’enorgueillir de disposer
d’une jeunesse réellement qualifiée et d’un centre universitaire performant
pourvoyeur,
annuellement,
de
50
000
diplômés.
«La wilaya doit valoriser cet atout majeur, cette prédisposition
exceptionnelle pour s’imposer comme un pôle d’excellence en matière de
formation au profit de toute l’Algérie», a estimé M. Haddad, suggérant au
secteur privé, déjà très dynamique à l’échelle locale, d’apporter sa
8
contribution, développer ses capacités et parfaire ses qualifications pour
«s’ériger en acteur majeur de cette nouvelle ambition pour Tizi Ouzou».
M. Haddad a, à cet effet, plaidé pour «un bilan sans complaisance des
politiques appliquées jusqu’à présent, l’identification des insuffisances et la
mise en œuvre de mesures courageuses et efficaces», une démarche, a-til fait observer encore, qui doit être menée loin de toute considération autre
qu’économique. «Il y va de l’avenir prospère de la région et des citoyens
mais aussi de l’Algérie et de son développement», a encore indiqué le
président du FCE, pour qui, seule l’adoption d’une approche participative
impliquant tous les Algériens, toutes les institutions est à même d’y parvenir
à «construire un modèle économique où chaque algérien trouvera sa place».
Le déploiement régional du FCE qui consiste en l’installation des délégations
au niveau des wilayas du pays, a rappelé M. Haddad, pour objectif
l’identification des meilleurs ressources et moyens pour l’amorçage rapide
de la croissance locale. «Nous ne pouvons pas occulter le fait que Tizi Ouzou
a traversé des épreuves douloureuses qui ont impacté son rythme de
développement, comme nous ne pouvons pas occulter la problématique du
foncier qui se pose avec plus d’acuité à Tizi Ouzou pour des raisons tant
sociologiques
que
géographiques»,
a-t-il
poursuivi.
«A partir de cette tribune, je voudrais lancer un appel solennel à nos
compatriotes, aux dignes enfants de la wilaya, installés à l’étranger, mais
toujours fiers de leurs origines, pour qu’ils apportent leur contribution à
l’œuvre du renouveau économique de leur région», a poursuivi le président
du FCE, mettant en avant les nombreuses réussites, le dynamisme, les
capacités intellectuelles, les moyens financiers et les prédispositions
entrepreneuriales
de
cette
communauté.
«Nous leur disons que leur apport sera déterminant et qu’ils trouveront en
nous, l’écoute et l’attention nécessaires pour la réalisation et la réussite de
leurs projets». Evoquant l’histoire de cette région et les sacrifices consentis
par nos valeureux martyrs et moudjahidine pour la libération du pays du
joug colonial, M. Haddad a rappelé que «leur propension au don de soi et
au dévouement n’a qu’une seule source : l’attachement indéfectible à la
mère patrie, cette Algérie fière et altière, une et indivisible conformément
aux principes fondamentaux de notre Constitution» qui vient de consacrer
le
statut
de
langue
officielle
de
tamazight.
«C’est une avancée majeure qui constitue une réponse cinglante à la
duplicité et aux sombres desseins d’aventuriers en mal de reconnaissance,
qui instrumentalisent cette cause noble et légitime pour en faire un
instrument de division et d’aliénation», a-t-il dit encore.
Ali Haddad installe le bureau du FCE de Tizi Ouzou : «Nous n’avons
qu’une seule patrie, l’Algérie» (Horizons)
9
Le président du Forum des chefs d’entreprise, Ali Haddad, a installé, hier,
le bureau de représentation du FCE à Tizi Ouzou. Dans son allocution, le
président du FCE a évoqué de nombreuses questions en rapport avec
l’actualité économique, ainsi que les problèmes auxquels l’entreprise
algérienne fait face au double plan intérieur et extérieur. Devant un
aréopage d’hommes d’affaires, de responsables locaux, d’élus nationaux et
locaux, d’entrepreneurs, de représentants de la société civile, Haddad n’a
pas manqué d’exprimer sa « fierté » d’inaugurer le bureau de Tizi Ouzou.
« Je suis ému car c’est cette wilaya qui m’a vu naître et grandir. C’est ici
qu’a commencé pour moi cette merveilleuse aventure en tant
qu’entrepreneur et c’est là que j’ai fait mes premiers pas dans le monde de
l’entrepreneuriat et de l’entreprise », a-t-il relevé. « Tizi Ouzou, dira le
président du FCE, est une wilaya qui offre des opportunités
d’investissements importantes dans de nombreux secteurs même si elle a
traversé des épreuves douloureuses durant son histoire récente ce qui a
fortement impacté son rythme de développement. Nous ne pouvons
occulter, en outre, la problématique liée au foncier qui se pose avec plus
d’acuité à Tizi Ouzou relativement aux autres régions du pays ». En rendant
hommage à tous les hommes et femmes qui ont marqué l’histoire de la
région, « dont Hocine Aït-Ahmed », Ali Haddad appellera à être « dignes de
leur combat et de leurs sacrifices ». Il ne manquera pas de fustiger les
tenants de la division en revenant sur la question de l’officialisation de
tamazight. « C’est une avancée majeure qui constitue une réponse à ceux
qui instrumentalisent cette noble et légitime cause pour en faire un
instrument de division et d’aliénation », soulignera le patron des patrons.
Et d’affirmer : « nous devons refuser de les suivre dans leurs démarches.
Nous n’avons qu’une seule patrie, l’Algérie, une et indivisible, elle nous
appartient et nous lui appartenons ». Tout en indiquant que la wilaya de
Tizi Ouzou est en droit d’aspirer à la stabilité et au développement sur tous
les plans, il pointera du doigt certains lobbies. « Nous dérangeons des
lobbies qui n’ont aucun intérêt à ce que la production nationale prospère »,
dira-t-il, ajoutant : « je ne parle pas des importateurs identifiés dont la
contribution à la dynamique économique est avérée, mais de ceux qui
profitent de la rente pétrolière et qui se complaisent dans l’assistanat ainsi
que ceux qui profitent de l’Etat providence et ceux qui ont inondé le marché
national de produits contrefaits. Ceux qui concurrencent de manière
malsaine et déloyale les producteurs algériens».
Retour au mécanisme de réescompte : La Banque centrale sonne la
fin des surliquidités (El Watan)
10
Le retour au refinancement des banques sonne la fin des surliquidités
bancaires.
En effet, les liquidités bancaires s’affichent en net recul, s’établissant à 1828
milliards de dinars à fin septembre 2015 (près de 17 milliards de dollars)
contre 2730,88 milliards de dinars à fin septembre 2014. A l’origine, une
baisse drastique des dépôts du secteur pétrolier conséquemment à une
contraction plus prononcée que prévu des recettes tirées de la
commercialisation des hydrocarbures.
Durant les neuf premiers mois de 2015, les dépôts du secteur des
hydrocarbures ont baissé de 39% par rapport à la même période en 2014,
selon la dernière note de conjoncture de la Banque d’Algérie.
Qui dit un retour au réescompte, dit moins de recettes bancaires et plus de
sorties, ce qui place les banques, pour la première fois depuis plusieurs
années, en situation de débiteurs nécessitant un refinancement par la
Banque centrale. Le gouverneur de la Banque d’Algérie, qui était de passage
la semaine dernière à la Chambre basse du Parlement, a indiqué que son
institution allait revenir au refinancement des banques à travers l’injection
des liquidités nécessaires au financement de l’investissement et des PME en
Algérie.
Certes, le taux de réescompte est de 4% depuis 2001, mais dans un
contexte
de
morosité
et
de
détérioration
des
indicateurs
macroéconomiques, sa révision est envisageable. Elle est tributaire
essentiellement de la politique des crédits à laquelle entend s’adonner la
Banque centrale. Mais les injections de liquidités ne «devraient pas être
traduites par une réduction des réserves de change», a averti Mohamed
Laksaci.
Autrement dit, le renflouement des comptes bancaires ne devrait pas
profiter aux importateurs au détriment de l’investissement. Même en temps
d’aisance financière, l’investissement productif était le maillon pauvre d’une
économie trop fortement orientée vers la facilité de l’importation.
L’investissement budgétaire avait le vent en poupe durant les quinze années
du pétrole cher, reléguant l’investissement économique et productif au
second palier des priorités. Les banquiers, alors en situation de surliquidités,
avaient une épée de Damoclès au-dessus de leur tête : les règles
prudentielles de la Banque d’Algérie et une porte de prison entrouverte, tant
une simple erreur de gestion relevait encore du pénal. Se pose alors la
question de savoir si les banquiers de la place vont enfin oser en période de
sous-liquidités ce qu’ils n’eurent pas cru possible en temps de surliquidités.
Il est très improbable que le dispositif de réescompte puisse venir à bout
de la désaffection des banquiers pour le financement de l’investissement.
Car les crédits à l’investissement productif étaient un des maillons faibles
de l’économie, même en temps d’aisance financière.
11
Plus vraisemblablement, les vieux réflexes auront encore la peau dure. Ils
sont la résultante à la fois des tergiversations en matière de réforme
bancaire et financière, d’un engagement peu ressenti en faveur de
l’économie productive et d’un secteur pétrolier omniprésent dans les mœurs
économiques et budgétaires.
Ali Haddad à Tizi Ouzou : «Nous sommes contre une transition
violente» (El Watan)
Lors de son allocution à l’occasion de l’installation du bureau de son
organisation dans la wilaya de Tizi Ouzou, le président du Forum des chefs
d’entreprises (FCE), Ali Haddad, a déclaré :
«Nous ne pouvons pas occulter le fait que cette région a traversé des
épreuves douloureuses durant son histoire récente et qui ont fortement
impacté son rythme de développement.» «Le défi doit être relevé, en
premier lieu, par les enfants de cette région. En assurant pleinement leur
mission d’acteurs locaux et avec le soutien des pouvoirs publics, ils pourront
enclencher une nouvelle dynamique», a-t-il précisé.
Et de souligner que «Tizi Ouzou a enfanté tant de héros que nous devons
être aujourd’hui dignes de leur combat et de leurs sacrifices pour une
Algérie indivisible».
M. Haddad a par ailleurs estimé que l’officialisation de la langue amazighe
«est une avancée majeure qui constitue une réponse cinglante à la duplicité
et aux sombres desseins d’aventuriers en mal de reconnaissance qui
instrumentalisent cette cause noble et légitime pour en faire un instrument
de division et d’aliénation».
Le président du FCE poursuit : «Nous sommes conscients que nous
dérangeons les lobbies qui n’ont aucun intérêt à ce que la population
prospère. Il s’agit de ceux qui ont inondé notre marché de produits
contrefaits, de qualité médiocre, voire dangereux et qui concurrencent de
manière malsaine et déloyale les producteurs algériens.
Nous dérangeons ceux qui profitent de la rente pétrolière et se complaisent
dans l’assistanat. Nous dérangeons également ceux qui veulent imposer à
l’Algérie une transition violente.»
M. Haddad a profité de l’occasion pour inviter la diaspora algérienne à
«apporter sa contribution à l’œuvre du renouveau économique de leur
région». «Nul ne peut occulter les nombreuses réussites, le dynamisme, les
capacités intellectuelles, les moyens financiers et les prédispositions
entrepreneuriales de cette communauté», a-t-il ajouté.
Le FCE réunis ses délégués à l’étranger… (Algérie Eco)
12
Le FCE à réunis ce jeudi 24 mars ses délégués installés à l’étranger.
Les délégués de France, de la Grande Bretagne, d’Espagne, des Etats Unis
d’Amérique ainsi que celui d’Allemagne ont pris part à cette réunion à
laquelle a participé le président et Vices président de l’organisation
patronale.
A cette occasion le président du FCE a rappelé toute l’importance de la
représentation patronale à l’étranger et particulièrement dans les pays
partenaires de l’Algérie. Il a rappelé les objectifs attendus des délégués et
qui sont inscrits dans la lettre de mission remise à l’occasion de l’installation
de chaque délégué dans ses fonctions. Il a en outre fait remarquer que les
délégués ont également comme rôle de venir « compléter les travail de nos
chancelleries à étranger en expliquant les avantages de notre pays en
termes de potentiel et de stabilité aussi bien à nos compatriote qu’aux
investisseurs étrangers ».
Le président du FCE a rappelé que « devant les difficultés financières,
conséquence de la chute brutale du prix de pétrole, l’Algérie attends de sa
diaspora plus que jamais de s’impliquer dans la construction d’une
économie compétitive non seulement par le savoir- faire qu’ils ont accumulé
mais également par des apports en capital » Il a rajouté que le FCE «serait
à leurs côtés pour faire face aux obstacles bureaucratiques »
Les délégués n’ont pas manqué de soulever les questionnements soulevés
par les investisseurs particulièrement sur le climat des affaires et sur
l’instabilité de l’arsenal juridique. Ils sont revenus également sur la
nécessité de libérer davantage l’investissement en réaménageant la règle
du 51/49 particulièrement lorsqu’il s’agit d’investissement de PME/PMI.
À partir de Tizi-Ouzou : Ali Haddad s’attaque à l’opposition
politique (Le Soir d’Algérie)
A Tizi-Ouzou où il est venu procéder à l’investiture du président et des
membres de la délégation régionale du FCE, Ali Haddad a fait part de la
volonté de l’organisation patronale qu’il préside pour rendre une wilaya
quasi sinistrée sur le plan de l’investissement et de l’emploi plus attractive
aux
porteurs
de
projets
d’investissement.
Une manière d’accompagner et de tirer vers le haut le développement local
de cette wilaya, selon Ali Haddad qui a prononcé un discours à forte charge
nationaliste et patriotique, se permettant même des incursions dans le
domaine
politique.
Le patron du FCE s’est dit très ému de se retrouver dans une wilaya où il a
débuté son aventure entrepreneuriale. Une wilaya dont il a longuement loué
13
les symboles de la révolution et glorifié les engagements de la Kabylie pour
l’indépendance du pays. Le chef du FCE considère le caractère officiel de la
langue amazighe consacré par la nouvelle Constitution comme «une
avancée majeure qui constitue une réponse cinglante aux sombres desseins
d’aventuriers en mal de reconnaissance, qui instrumentalisent cette cause
noble et légitime pour en faire un instrument de division et d’aliénation.
Nous devons refuser de les suivre dans leur démarche ! Nous n’avons
qu’une
seule
patrie,
l’Algérie, une et indivisible, elle nous appartient et nous lui appartenons»,
dira Ali Haddad qui vient, ainsi, de se positionner dans le débat
contradictoire et controversé qui a fait suite à la récente promotion
constitutionnelle de l’officialité de la langue amazighe. Revenant sur les
options en terme de stratégie et les objectifs que s’est assignés le forum
des chefs d’entreprise pour accompagner l’économie nationale, Ali Haddad
n’a pas manqué de situer les enjeux et les défis qui s’imposent à tous les
acteurs.
«Aussi bien l’histoire que la conjoncture nous interpellent pour prendre nos
responsabilités. Le FCE n’a pas fui les siennes. Sa démarche est
transparente et pragmatique.» «Nous sommes conscients que nous
dérangeons certains milieux qui trouvent leurs comptes dans l’immobilisme
et le statu quo.» Il avouera : «Nous dérangeons leslobbies qui n’ont aucun
intérêt à ce que la production nationale prospère. Que les choses soient
claires : je ne parle pas des importateurs et opérateurs économiques
identifiés. Nous dérangeons ceux qui se complaisent dans l’assistanat et
ceux qui profitent de l’Etat-providence», assénera Ali Haddad dans des
allusions ciblant, visiblement, tous ceux, importateurs et barons de
l’informel qui profitent des situations bâties à l’ombre de la rente pétrolière.
Tout en disant son aversion et de voir agir sur le champ économique «ceux
qui ont inondé notre marché de produits contrefaits et de qualité médiocre
et qui concurrencent de manière malsaine et déloyale les produits
algériens», le patron des patrons version FCE a ciblé dans le même sillage
d’autres
acteurs
que
l’action
du
FCE
dérange.
«Nous dérangeons ceux qui veulent imposer à l’Algérie une transition
violente. Certains ont, en effet, la mémoire courte et ont oublié cette
période noire durant laquelle notre pays était victime d’un embargo qui ne
disait pas son nom.» L’allusion est on ne peut plus claire, et s’adresse aux
partis politiques de l’opposition regroupés qui réclament une transition
politique et qui demande au pouvoir actuel de passer la main.
Le niveau de leur liquidité ne cesse de baisser : La crise se
propage aux banques (El Watan)
14
La crise financière et budgétaire, née de la chute des prix du pétrole, se
propage désormais au système bancaire national, même si, de l’avis de
nombre d’experts, ce dernier demeure encore solvable de par son niveau
de capitalisation.
Cependant, indiquent des sources proches des milieux financiers — hormis
la Banque extérieure d’Algérie (BEA), dont le portefeuille est encore fort de
la présence de Sonatrach —, pratiquement tous les établissements de la
place bancaire locale sont en proie à l’amenuisement accéléré de leur
liquidité, c’est-à-dire de leurs ressources financières.
Un constat que corrobore d’ailleurs, très explicitement, le discours tenu la
semaine dernière par le gouverneur de la Banque centrale devant les
membres de l’Assemblée populaire nationale (APN). Annonçant le retour
des banques primaires, dès le mois d’avril prochain, au refinancement par
le réescompte auprès de la Banque centrale, Mohamed Laksaci a ainsi mis
en relief la tendance à la contraction des liquidités bancaires, constatée
depuis le deuxième semestre 2014, à l’inverse de la situation datant de
2001, où les banques étaient en surliquidité.
Désormais, tranche le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), «les
banques commencent réellement à recevoir leur part de choc externe», d’où
la décision de revenir à «l’injection de liquidités dans l’économie» pour
financer, selon ses dires, l’investissement et la PME.
Gelé depuis 14 ans au regard de la situation d’aisance et de surliquidité que
connaissait jusque-là la place bancaire locale, le réescompte, c’est-à-dire
l’octroi de financement par la BA aux banques primaires, refait donc surface,
dans un contexte où le système financier dans son ensemble est appelé à
diversifier ses ressources. Aussi, si le taux de réescompte — celui auquel
les banques commerciales empruntent à la BA — devrait être révisé car figé
à 4% depuis 2001, les taux pratiqués aux dépôts bancaires devraient
également être améliorés pour capter davantage d’épargne.
Quoi qu’il en soit, bien que le recours au financement auprès de la BA
s’apparente plus à «un retour à la normale», comme nous l’explique l’expert
en finances Liès Kerrar, il n’en demeure pas moins que les banques de la
place entrent effectivement en phase de tarissement rapide de leurs
ressources. A fin septembre 2015, révèlent en ce sens les statistiques de la
BA, la liquidité globale des banques s’est établie à 1828 milliards de dinars
contre 2104,96 milliards à fin juin de la même année et 2730,88 milliards
à fin décembre 2014.
Une baisse significative, que la BA impute essentiellement «au recul des
dépôts du secteur des hydrocarbures en contexte de persistance du choc
externe». C’est dire que la crise financière et budgétaire, qui du reste a pris
15
une ampleur particulière depuis le début de l’année, commence
effectivement à se propager au système bancaire.
Et c’est d’ailleurs en réaction à cette nouvelle situation que des exercices
de simulation de risques, dits stress-tests, ont été menés au sein des
banques. Une fois parachevés, vers la fin du mois en cours, ces tests
permettront, selon la BA, de mesurer «le degré de résilience des banques
face aux chocs externes» en contexte de baisse de liquidité.
Un contexte pour le moins défavorable que le Fonds monétaire international
(FMI) n’a pas manqué de mettre en évidence dans sa dernière évaluation
de l’économie algérienne, en appelant notamment la BA «à renforcer la
gouvernance des banques publiques». Le secteur bancaire, relève en ce
sens l’institution de Bretton Woods, «est dans son ensemble bien capitalisé
et rentable, mais la persistance de faible prix du pétrole pourrait accroître
les risques» sur sa solvabilité.
Alexandre Kateb. Economiste en chef à Tell Group et professeur
d’économie : «Près de 4000 milliards de dinars hors circuit
bancaire» (El Watan)
La crise financière et budgétaire commence à se propager
rapidement au secteur bancaire. Les banques locales sont-elles
suffisamment outillées pour gérer les risques pesant sur leur
solvabilité ?
Les banques algériennes possèdent des ratios de capitalisation très élevés
qui sont tout à fait en ligne avec les meilleurs standards internationaux en
la matière. Elles ont entrepris, pour la plupart d’entre elles, une
modernisation de leurs systèmes de gestion des engagements et des
risques. Il n’y a pas de problème de solvabilité des banques à court terme
compte tenu de ces coussins de capital et de la nature particulière du
système bancaire algérien.
En effet, le secteur public absorbe près de 50% des crédits distribués à
l’économie, qui sont pour l’essentiel garantis, explicitement ou
implicitement, par l’Etat. Quant aux crédits au secteur privé, ils sont soumis
à des exigences élevées en matière de collatéral et de garanties diverses.
Donc le problème principal n’est pas un problème de solvabilité, mais un
problème de liquidité qui pourrait concerner certaines banques dans la
mesure où les dépôts ont fortement baissé (-10% dans l’ensemble au T3
2015 et -40% pour les dépôts liés aux recettes d’hydrocarbures). Ce
problème de liquidité va se poser au regard d’une progression des crédits
16
qui reste dynamique malgré la crise et qui n’est pas soutenable en l’état
actuel sans refinancement auprès de la Banque centrale.
La Banque d’Algérie (BA) a annoncé le retour imminent au
refinancement des banques par le réescompte ? Dans quelles
conditions de taux d’intérêt et de supervision bancaire doit
s’effectuer ce retour ?
Le taux de réescompte fixé à 4% n’a pas évolué depuis des années. C’est
un taux purement virtuel puisque le canal du réescompte n’a pas été utilisé
pendant les années où la liquidité bancaire était surabondante et où l’enjeu
principal était la résorption de cette liquidité afin de contrecarrer ses effets
inflationnistes.
C’est ce qui explique aussi un taux de réserves obligatoires relativement
élevé de 12%. La situation a aujourd’hui changé. La contraction très rapide
de l’excès de liquidité bancaire impose le recours au réescompte et de
manière plus moderne et moins coûteuse pour les banques aux opérations
dites d’Open Market (adjudications de liquidité par la BA à travers un
système d’enchères), et ce, d’autant que le marché interbancaire n’a jamais
vraiment très bien fonctionné, même en période d’excédents de liquidité.
Le retour au refinancement des banques auprès de la Banque
centrale est-il porteur de nouvelles poussées inflationnistes ?
La liquidité de la Banque centrale restera relativement chère si le
refinancement n’est pas conduit à un taux plus faible que le taux de
réescompte actuel de 4%. Or en période de contraction des ressources en
devises qui se traduit par une dépréciation inexorable du taux de change
du dinar, constatée depuis fin 2014, et qui provoque d’ores et déjà une forte
poussée inflationniste, on imagine mal une politique plus accommodante de
la BA. Donc les poussées inflationnistes qui existent déjà ne devraient pas
être accentuées par cette pratique destinée avant tout à éviter une crise de
liquidité bancaire. En tout état de cause, la BA peut limiter le montant de
liquidité attribué aux banques en pilotant de manière fine le dispositif.
Les taux d’intérêt aux dépôts peuvent-ils être revus à la hausse en
ce contexte de crise, sachant qu’ils sont négatifs compte tenu du
niveau actuel de l’inflation ?
C’est une question qui en recouvre plusieurs autres en réalité. Dans un
système concurrentiel, la contraction de la liquidité bancaire devrait obliger
les banques à attirer les ressources en augmentant les taux de
rémunération des dépôts, jusqu’à un niveau compatible avec leurs objectifs
de production de crédits, tout en répercutant le coût supplémentaire de la
liquidité sur leurs clients en augmentant les taux des crédits.
Il y a une proportion significative de la masse monétaire qui est à l’extérieur
du système bancaire, sous forme de monnaie fiduciaire à hauteur de 4
trillions de dinars (4000 milliards de dinars). Cela représente près de 30%
de la masse monétaire élargie (incluant les dépôts à vue et les dépôts à
terme).
17
C’est principalement cette liquidité que les banques devraient attirer et elles
ne peuvent le faire autrement qu’en augmentant les taux effectifs de
rémunération de ces dépôts et en proposant des produits innovants comme
ceux de la finance islamique.
Plus fondamentalement, l’enjeu pour l’économie algérienne est de
développer les sources de financement non bancaire pour les entreprises et
éventuellement pour les ménages, via des mécanismes comme la titrisation
des créances, et d’accroître la concurrence dans le système bancaire. C’est
une révolution copernicienne qui est nécessaire dans ce secteur pour le
sortir de sa léthargie.
Système bancaire : L’urgence d’une réforme (El Watan)
A la suite d’un plongeon inhabituel des dépôts du secteur pétrolier, les
banques de la place ne disposent plus que de près de 1800 milliards de
dinars de liquidités dans leurs coffres-forts.
Mais les contre-performances du secteur des hydrocarbures ne sont pas les
seules à l’origine de cette situation qui, de prime abord, rompt avec les
années de surliquidités bancaires.
Durant les années du pétrole cher, les banques s’étaient massivement
orientées vers le financement du commerce extérieur, un créneau rentable
qui a fait florès au préjudice de l’investissement productif. Mais voilà que,
depuis juin 2014, le secteur pétrolier essuie des revers en termes de
recettes. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les dépôts bancaires du secteur
des hydrocarbures ont reculé de 39% durant les neuf premiers mois du
dernier exercice, comparativement à 2014. Résultat, les banques de la
place ne sont plus en surliquidités. Les disponibilités monétaires sont
passées de 2730 milliards de dinars à fin septembre 2014 à 1828 milliards
de dinars à fin septembre 2015.
A l’origine de cet écroulement : le recul des dépôts du secteur des
hydrocarbures qui représentent l’essentiel des provisions bancaires. Mais
pas seulement.
Depuis le début de l’année écoulée, l’Exécutif tente à la sueur de son front
de faire baisser la fièvre des importations qui ronge le corps malade de
l’économie nationale. A coups de restrictions bancaires et administratives,
la facture des importations a reculé d’à peine 12%. Ce que les banquiers se
plaisaient à qualifier de «pression réglementaire» a eu pour effet de les
amputer d’une bonne source de profit : les commissions sur le commerce
extérieur.
Confinées pendant plusieurs années dans un rôle pour le moins commode,
les banques se sont affranchies de la collecte de l’épargne et du financement
de l’investissement productif. En témoignent les faibles taux de
rémunération des dépôts et les intérêts élevés des prêts. En témoignent
également les sommes anormalement importantes qui circulent hors circuit
bancaire et les faibles crédits accordés à l’investissement productif.
«La marge d’intermédiation bancaire (différence entre le taux du crédit et
le taux de rémunération des dépôts) est en Algérie une des plus élevées de
18
la région», estime Lies Kerrar, directeur du cabinet de consulting Humilis
Finance. Selon lui, les taux de dépôt vont augmenter. Si la marge
d’intermédiation ne baisse pas (par plus de concurrence et de performance
dans la gestion du crédit bancaire), les taux du crédit, d’après lui, «vont
augmenter significativement à un moment où nous avons besoin de financer
des investissements pour la diversification de notre économie».
C’est parce qu’il n’y a pas assez de concurrence que les taux de dépôt n’ont
pas augmenté, tranche Lies Kerrar, contacté par El Watan. Ainsi, les
engagements à haut rendement et à moindre risque caractérisaient jusqu’ici
la pratique bancaire. Les règles prudentielles de la Banque centrale et la
pénalisation de l’acte de gestion y sont pour quelque chose également.
Selon de nombreux observateurs, la solvabilité de plusieurs banques
pourrait être remise en cause à terme si leurs usages restent en l’état. «Les
banques n’auront d’autre choix que de mieux rémunérer les dépôts si elles
veulent en attirer davantage. A moins qu’elles se mettent en ‘veilleuse’ et
restreignent le crédit. Ce qui serait catastrophique pour la croissance»,
conclut M. Kerrar. En somme, les tares des banques de la place renvoient
à une question : n’est-il pas temps de refondre de fond en comble le
système bancaire algérien ?
CHANGEMENT DANS LE SECTEUR DES TRANSPORTS POUR
PROMOUVOIR LES EXPORTATIONS : Le privé est toujours
indésirable (L’Expression)
L'ouverture du transport maritime et aérien à l'investissement privé reste
toujours un voeu pieux. Le développement de la Cnan reste la priorité du
gouvernement.
Le ministre des Transports Boudjema Talai a tenu une réunion de travail
avec les directeurs généraux des ports commerciaux, des représentants des
ministères des Finances, du Commerce, de la direction générale de la Sûreté
nationale et de la direction générale des Douanes pour définir les
mécanismes nécessaires pour promouvoir l'exportation. Lors de cette
réunion, il a affirmé jeudi à Alger que de nouvelles mesures seront
appliquées dans les ports commerciaux pour faciliter et augmenter
l'exportation hors hydrocarbures qui ne représente que 10% du volume
global transitant par les ports. «En 2015, 42 millions de tonnes de
marchandises importées ont transité par les 10 ports commerciaux de
l'Algérie contre 5 millions de tonnes seulement de produits exportés. Les
produits importés représentent 90% de la marchandise ayant transité par
les ports sans compter le fret aérien et routier, a-t-il souligné dans ce sens.
De ce fait, M.Talai a reconnu que parmi les problèmes entravant
19
l'exportation des produits algériens figure la problématique du transport. En
guise de solution, il a préconisé la mise en place d'une nouvelle organisation
des ports qui favorise l'exportation, en collaboration avec les autres
intervenants dans cette opération, notamment les services des douanes et
du commerce. Il s'est donné pour objectif d'augmenter le volume de
marchandises traité à l'export de 10% chaque année d'ici 2019.
«On va intégrer dans le contrat de performance de chaque port une variable
liée au tonnage à l'export. Dorénavant, plus vous faites de tonnage à
l'export mieux vous êtes payés», a-t-il dit aux directeurs des ports en leur
disant qu'il «faut réduire de 50% le temps du traitement et d'attente des
bateaux en rade», qui coûtent énormément au Trésor public, à travers
notamment la mise en place de guichets uniques dans toutes les enceintes
portuaires.
S'agissant du coût du transport qui est le plus élevé dans le pourtour
méditerranéen, Boudjema Talai prévoit de le réduire en le qualifiant de
«désastre». «Le coût du transport représente en Algérie 30% de la valeur
du produit alors qu'il varie, selon les normes internationales, entre 15 et
18%» a-t-il indiqué en révélant, en outre, que, en 10 mois, le coût de la
logistique a atteint 3,4 milliards de dollars pour le transport maritime.
Pour ce faire, les ports secs jouent un rôle important, estime le ministre,
d'où la dernière décision de réorganiser et recadrer cette activité à travers
un nouveau texte réglementaire qui est en cours de finalisation. En effet,
selon lui, chaque entreprise portuaire doit posséder son propre port sec afin
d'assurer un acheminement rapide du port sec vers le port humide et vice
versa. A cet effet, il a appelé les entreprises portuaires qui ne possèdent
pas encore leurs propres ports secs à l'instar des ports d'Annaba, Jijel,
Tènes et Mostaganem, à entamer les procédures pour implanter ces plateformes
logistiques.
Ces ports secs devraient être implantés à proximité des voies ferrées pour
un acheminement facile des marchandises vers les ports humides, explique
encore
le
premier
responsable
du
secteur.
En outre, des efforts supplémentaires devraient être fournis par la
Compagnie nationale algérienne de navigation (Cnan), à travers ces deux
filiales Cnan Nord et Cnan Med, pour être plus compétitives face aux
compagnies
maritimes
étrangères.
A travers ces mesures, Boudjema Talai ambitionne de mettre fin au coût
excessif du transport et promouvoir les exportations hors hydrocarbures.
Mais en aucun cas, l'idée de l'ouverture du secteur à l'investissement privé,
comme promis par Amar Goul, n'a été évoquée. C'est dire que le toutadministratif continue toujours à régenter l'économie.
10E ANNIVERSAIRE DE LA PRÉSENCE D’OXFORD BUSINESS GROUP
EN ALGÉRIE : La pétrochimie peut être un vecteur de la
diversification économique (Liberté)
La pétrochimie est le secteur le plus indiqué pour diversifier l’économie à
partir des hydrocarbures. C’est du moins ce qu’a indiqué, mercredi, un
20
intervenant lors d’une conférence sur “les défis de la diversification,
l’économie algérienne en mouvement”, organisé par Oxford Business Group
à l’hôtel El-Djazaïr (Alger) à l’occasion du 10e anniversaire de la présence
du
cabinet
en
Algérie.
Compte tenu de la disponibilité des matières premières, les hydrocarbures,
“le secteur de la pétrochimie peut être un vecteur, un socle, pour la
réalisation de la nouvelle politique économique du pays”, a-t-il estimé.
L’Algérie dispose, en grande quantité, de méthane, d’éthane, de propane et
de condensat, des matières premières très recherchées et très prisées,
indispensables pour asseoir une base pétrochimique. Actuellement, l’Algérie
importe près de 800 000 tonnes de produits pétrochimiques, pour un
milliard de dollars par an. Le taux de croissance moyen est de l’ordre de
5%. La consommation algérienne en plastique est d’une vingtaine de
kilogrammes par habitant. La moyenne mondiale est supérieure à 40.
L’intervenant évoque également la proximité des marchés consommateurs,
citant l’Europe qui importe environ 5 millions de tonnes de produits
plastiques.
C’est
un
secteur
générateur
d’emploi.
Un emploi créé dans la pétrochimie équivaut à cinq dans la filière plastique.
Toujours dans le secteur de l’énergie, un responsable de la Commission de
régulation de l’électricité et du gaz (Creg) a insisté sur les énergies
renouvelables comme alternative à la production de l’électricité. Il a laissé
entendre que le modèle actuel de consommation et de production de
l’électricité est intenable. L’intégration des énergies renouvelables dans le
mix énergétique national constitue un enjeu majeur dans la perspective de
préservation des ressources fossiles, de diversification des filières de
production de l’électricité et de contribution au développement durable. Le
responsable de la Creg relève la forte progression, de 7%, de la production
de l’électricité, essentiellement à partir du gaz naturel. 39,4 milliards de
mètres cubes de gaz naturel ont été consommés en 2015 par le marché
national. Les besoins globaux en gaz naturel pour l’Algérie pourraient
atteindre 63 milliards de mètres cubes en 2024 et entre 72 et 75 milliards
de mètres cubes en 2030. Au rythme de la croissance actuelle, “le
financement de l’économie nationale à partir des hydrocarbures pourrait
être
remis
en
cause”,
a-t-il
averti.
“L’alternative sera les énergies renouvelables”, a-t-il lancé, ajoutant que les
énergies renouvelables ne peuvent être développées par le secteur public
seul. D’où l’ouverture du secteur au privé, aussi bien national qu’étranger.
Le représentant du laboratoire pharmaceutique a parlé du potentiel du
secteur pharmaceutique, indiquant que de plus en plus de multinationales
pharmaceutiques installent leurs bureaux régionaux, Afrique du Nord et
Afrique de l’Ouest, en Algérie.
L’Algérie participera le 17 avril à la réunion des pays producteurs
de pétrole membres et non membres de l'Opep (APS)
21
L’Algérie participera à la réunion des pays producteurs de pétrole, membres
et non-membres de l’Opep, "prévue le 17 avril prochain à Doha (Qatar), a
annoncé samedi à Sétif le ministre de l’Energie, Salah Khebri.
L’Algérie a été parmi "les premiers pays ayant insisté sur l’urgence de
stabiliser le marché pétrolier", a souligné le ministre, à l’issue d’une visite
de travail dans la capitale des Hauts plateaux, précisant que la réunion de
Doha vise "à examiner les moyens devant permettre de stabiliser la
production et soutenir le prix du baril".
Souhaitant que cette réunion soit "fructueuse", M. Khebri a indiqué que "dès
l’annonce de la tenue de cette réunion, le prix du pétrole est passé de 30 à
40 dollars le baril".
Il a considéré que cette réunion devant favoriser le suivi de l’accord sur le
gel de la production à son niveau de janvier 2016, constituera "une
première étape dans le processus de stabilisation de la production
pétrolière", tout en précisant que suivant l’écho du marché, "d’autres
démarches seront envisagées".
Revenant sur l’attaque terroriste qui a ciblé la semaine dernière un site
gazier à Kherichba, entre El Meniâa et In Salah, M. Khebri, a affirmé qu’il
"n’y a pas eu d’incidence et que la production se poursuit après un arrêt
systématique de six (6) heures".
Les entreprises étrangères qui ont "temporairement" rappelé leurs
travailleurs du site "obéissent à des procédures internes et propres à elles",
a-t-il ajouté, précisant que "ces mêmes travailleurs regagneront leurs
postes".
Considérant que le terrorisme était aujourd’hui un "danger
universel",
M. Khebri qui a rendu un vibrant hommage à l’Armée nationale populaire
(ANP)et à tous les services de sécurité, a affirmé que les sites pétroliers de
l’Algérie sont "hautement sécurisés".
Saluant les efforts déployés à Sétif dans divers domaines et notamment
pour développer le secteur de l’énergie, le ministre a indiqué que le taux de
raccordement de foyers au réseau de gaz naturel a "dépassé la moyenne
nationale", atteignant 93%, selon les précisions fournies par les
responsables locaux.
Sur l’ensemble des communes de Sétif, des projets de raccordement de
foyers au réseau de gaz naturel concernent seulement quatre (4) d’entre
elles, a-t-on noté.
Le ministre, abordant les énergies renouvelables, a appelé à promouvoir la
production des batteries industrielles devant permettre un meilleur
stockage de l’électricité.
M. Khebri avait entamé sa visite à Sétif par une visite du projet, en cours
de réalisation, de la centrale électrique de la commune d’Ain Arnat, d’une
22
capacité de 1015,121MW et dont la réception intégrale est prévue "avant
l’été 2017", selon les explications fournies.
Le ministre avait également présidé la cérémonie de raccordement au
réseau de gaz naturel de 900 foyers dans la localité de Germane (El Eulma),
avant d’assister au lancement des travaux de raccordement en gaz naturel
pour 7.300 foyers à Ain Oulmène et l’inauguration du transformateur
électrique 60/30Kv à Ouled Saber et dont la réalisation a nécessité un
investissement public de près de 850 millions DA.
Une enveloppe financière de 40 milliards DA a été allouée pour améliorer et
renforcer les capacités d’approvisionnement en carburant pour la région
Est- et centre du pays, ont indiqué les responsables concernés en marge de
cette visite durant laquelle le ministre a eu également à inspecter le projet
de réalisation du pipeline de transport des produits pétroliers (El Khroub- El
Eulma).
LE MINISTRE DE L'AGRICULTURE RASSURE : 96% des actes de
concessions attribués (L’Expression)
La superficie concernée par cette reconversion est de 2,5 millions d'hectares
qui étaient affectés aux EAC (exploitations agricoles collectives), et les EAI
(exploitations agricoles individuelles).
Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural, et de la Pêche, Sid
Ahmed Ferroukhi, affirme que 96% des dossiers introduits pour la
conversion des droits des jouissances des terres au statut de concession,
ont été attribués. Il s'agit de 185 000 actes de concession pour l'exploitation
des
actes
agricoles
relevant
du
domaine
privé
de
l'Etat.
Pour les dossiers restants, ils feront l'objet de transfert aux commissions
locales, et concernent les dossiers dont les concessionnaires sont décédés
ou se trouve en litiges, selon M.Ferroukhi, qui répondait à une question du
député RND Mihoubi Kerak lors d'une séance plénière présidée par
Mohamed
Larbi
Ould
Khelifa,
président
de
l'APN.
Dans ce sens, la superficie concernée par cette reconversion est de 2,5
millions d'hectares qui étaient affectés aux EAC, (exploitations agricoles
collectives),
et
les
EAI(exploitations
agricoles
individuelles).
Concernant la régularisation des terres dites «terres wakfs» qui ne sont pas
destinées à l'agriculture, et pour lesquels les bénéficiaires de la wilaya de
Tipasa n'ont pas reçu leurs actes de concessions selon le député FLN Miloud
Fardi, le ministre affirme que ces terres sont classées comme des terres
wakfs et non agricoles et par conséquent, ne sont pas concernées par la loi
10-03 du 15 août 2010 fixant les conditions et les modalités d'exploitation
23
des terres agricoles relevant du domaine privé de l'Etat. Dans ce sens, le
ministre assure qu'un cahier des charges sera établi pour procéder à cette
régularisation et fera l'objet d'une réunion en mars. Par ailleurs, répondant
à une question relative à l'exploitation du barrage Hadjia à Djelfa, dans la
commune d'El Charef, le ministre de l'Agriculture assure qu'une
collaboration étroite avec le ministère des Ressources en eau, donnera
bientôt des résultats et aboutira à la réhabilitation de ce barrage, de façon
à ce que l'ensemble de la population puisse en profiter.
Sur un autre plan, et en marge de la séance plénière, M.Ferroukhi, a affirmé
qu'au rythme de la pluviosité que nous venons d'enregistrer, la prochaine
saison agricole s'annonce plutôt bien, et affirme que son département
travaille sans relâche, pour assurer aux agriculteurs et aux opérateurs
économiques,
les
meilleures
conditions
pour
l'exportation.
Il s'agit de mesures de facilitation concernant le transport, la
transformation, le stockage et la commercialisation. Elles concerneront
selon le ministre, aussi bien le volet technique que celui de l'administration.
Banque/bourse/Assurance
L'euro chute face au dinar : Le marché parallèle en ébullition
(Maghreb)
Après de longs mois de hausse vertigineuse, qui a frôlé les 200 DA pour
un euro, la monnaie européenne est en train de subir une chute
phénoménale ces dernières 48 heures, au niveau de plusieurs places du
marché parallèle des devises en Algérie. Un euro ne vaut pas plus de
170 Da, a-t-on constaté au square Port-Saïd où les cambistes cherchent
désespérément à écouler leurs devises alors que les gros acheteurs
semblent avoir déserté le marché. Ce jeudi, certains revendeurs et
cambistes sont allés jusqu’à proposer des prix imbattables et
incroyablement bas : un euro pour 165 DA ! Les barons du marché
parallèle paniquent ces derniers jours, à la suite de l’annonce de
l’ouverture des bureaux de change par la Banque d’Algérie, les
contraignant à revoir leurs cartes. De plus, les verrous imposés aux
importateurs et les nouvelles règles de pré-domiciliation bancaire
décidées par la Banque d’Algérie ont réduit conséquemment les
montants des devises transférés illégalement à l’étranger. Le marché
parallèle peine donc à s’approvisionner en réintroduisant dans le pays
ces montants détournés des banques dans le sillage des opérations
24
d’importations fantoches. Les gros acheteurs ont ramassé durant des
semaines tout ce qu’ils pouvaient trouver comme devises. Ainsi, la
pression commence à baisser et l’euro retrouve un seuil plus au moins
tolérable pour les petits acheteurs. Et la chute, selon plusieurs
observateurs avertis, va se poursuivre dans les jours à venir.
Commerce
Coopération
Jean- Louis Levet, Haut Responsable de la coopération industrielle
algéro-française à Algérie-éco : «La France et l’Algérie forment un
duo unique sur l’échiquier mondial» (Algérie Eco)
Interview réalisée par Fatma Haouari
Jean Louis Levet est l’architecte de la stratégie de coopération industrielle
entre l’Algérie et la France. Fort d’un capital expérience dans le domaine
des politiques industrielles, il a été choisi par le gouvernement français pour
baliser le terrain à une coopération effective. Longtemps confinées dans les
échanges commerciaux, les relations algéro-françaises changent de cap
grâce à cette nouvelle stratégie qui repose sur la co-localisation et qui a
pour objectif de mettre en place un partenariat productif gagnantgagnant sur le long terme tel que souhaité par les deux pays à travers la
déclaration d’Alger signée le 19 décembre 2012 par les présidents Abdelaziz
Bouteflika et François Hollande. Dans cet entretien qu’il nous accordé, lors
de son passage à Alger, à l’occasion d’une réunion de suivi de ce vaste
programme, Mr Levet, fait le bilan du travail gigantesque mené depuis cette
date ainsi que les projets réalisés et ceux qui sont en cours.
Algérie-éco : Nous somme à la veille de la tenue du comité intergouvernemental franco-algérien de haut niveau (CIHN), quel bilan
faites-vous de la coopération industrielle depuis la dernière
rencontre ?
Mr Jean Louis Levet : Le prochain Comité intergouvernemental de haut
niveau franco-algérien (CIHN) qui doit se tenir le 10 avril prochain a pour
objectif de faire le point sur les projets économiques à travers le Coméfa
(le Comité mixte économique franco-algérien) organisé chaque année. Le
CIHN devait se tenir au mois de décembre mais comme on avait la COP21
sur le climat, on l’a reporté au mois d’avril car au mois de février, il y a eu
en France un changement gouvernemental. Dans le cas du CIHN, nous
25
revenons sur la dimension, économique des deux pays, cependant tous les
autres sujets seront également évoqués puisque, c’est un quasi- conseil des
ministres. Les questions de justice, de police, de sécurité, d’émigration
seront également abordées. Il faut donc nous mettre dans le contexte du
CIHN et de l’ensemble des accords qu’on a signés depuis octobre 2013.
D’abord ces projets s’inscrivent dans les priorités que nous avons définies,
c’est extrêmement important. Notre objectif fondamental est de passer de
mode de relation commerciale à celui de relation coopérative. La démarche
est donc différente. On n’est plus dans une logique où les entreprises
françaises se contentent d’exporter, il s’agit de développer des projets
ensemble, il faut donc définir des priorités au sein desquelles, on développe
des projets d’exemplarité d’où les accords que nous signons et que nous
avons signés. Pour les trois priorités que nous avons définies, je suis parti
des attentes et des besoins de l’économie algérienne. C’est dans ce sens
que la démarche est innovante car ce n’est plus l’offre française qui se
projette en Algérie. Pour les trois priorités, la première concerne la montée
en qualité professionnelle dont j’ai très vite compris l’importance
fondamentale à travers mes discussions avec des entrepreneurs algériens
d’Alger, d’Oran, d’Annaba, en passant par Sétif, Bordj Bou Arreridj,
Guelma… etc. Ces derniers m’ont fait savoir que leur premier besoin était
de développer la qualité et la compétence, le souci étant de se conformer
aux standards internationaux, donc d’avoir des qualifications et des métiers
qui évoluent de plus en plus. Le ministère de l’Industrie qui est mon
interlocuteur dans le cadre de ma mission. Avec mon homologue algérien
permanent Bachir Dihimi, nous avons développé cette priorité en lien avec
l’objectif du développement industrielle. La seconde priorité a trait au
développement des infrastructures technologiques et techniques d’appui
aux entreprises. C’est la définition de la normalisation. 30% du PIB de
l’économie algérienne résulte de l’économie informelle. Il est donc très
important de se mettre aux normes internationales dont la métrologie est
un pilier fondamental. C’est dans ce sens que nous allons mettre en place
un laboratoire en Algérie avec un laboratoire de métrologie français et puis
tout ce qui a un rapport avec la qualité notamment dans deux domaines
qu’on a priorisé. Il s’agit de la mécanique et l’agroalimentaire. A cet effet,
j’ai mobilisé le centre technique des industries mécaniques (CTIM) et le
centre technique de la conservation des produits agricoles (CTCPA). La
troisième priorité réside dans des partenariats de production. Cela peut aller
de l’assistance technique jusqu’à la création de joint-ventures 51/49 pour
produire de nouveaux produits ou de nouveaux process entre les PME
françaises et algériennes. Ce sont donc les trois priorités qui structurent les
relations techniques retenues et actées par nos deux gouvernements lors
du premier CIHN co-présidés par l’ex premier ministre Jean Marc Ayrault et
le premier ministre Abelmalek Sellal. Par la suite, il était question de
réaliser des progrès. Alors, se demande-t-on, où on en est aujourd’hui ?
Concernant la première priorité relative à la formation, nous sommes en
pleine mise en œuvre de quatre projets d’école sous la tutelle du ministre
de l’industrie et des mines (MIM). Il s’agit d’une École Nationale Supérieure
des Métiers de l’Industrie, en partenariat avec l’École des Mines Paris Tech,
26
une École Nationale d’Économie Industrielle, résultat d’une convention avec
l’École d’Économie de Toulouse (TSE), un Institut Supérieur de formation
en
Logistique,
avec
l’Agence
des
Villes
et
Territoires Méditerranéens Durables (AVITEM), installée à Marseille et
enfin une École Nationale de Management Industriel destinés aux cadres
publics, avec l’école française Knowledge management (SKEMA) de
Marseille. L’objectif de ces écoles n’est pas de créer des cathédrales de
savoir mais des établissements capables d’identifier les besoins à moyen et
long terme des entreprises. J’avais réuni au mois de juin dernier tous les
partenaires impliqués dans ces projets pour définir les principales actions
et aujourd’hui nous entrons dans une nouvelle étape dans leur mise en
œuvre effective. A signaler que dans le domaine de la formation, nous avons
un projet du centre Schneider d’excellence énergétique qui avance bien. Il
a démarré au mois de janvier de l’année en cours. S’agissant de la
normalisation, une convention a été signée entre l’Institut algérien de
normalisation (Ianor) et l’Association Française de Normalisation (Afnor)
pour un accompagnement intégré à la réalisation et à la mise en service
d’un laboratoire national de référence en métrologie entre le MIM et le
Laboratoire national de métrologie et d’essais français (LNE) qui sera
implanté dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah. C’est un projet structurant
qui demande 3 à 5 ans pour le mettre en place. Sur le chapitre des
partenariats de co-production, la tâche s’avère plus difficile dans le sens où
la plupart des entreprises sont familiales. Pour un actionnaire familial, il
n’est pas évident d’entrer dans une logique 51/49. Ces entreprises ne sont
pas habituées à être minoritaires dans un pays étranger pour développer
un site de production.
Est-ce que cette règle remet en question cette coopération basée
sur un partenariat de coproduction ?
Disons qu’elle constitue un blocage à priori donc il faut faire l’effort
d’expliquer. C’est ce que j’ai fait en France ces derniers mois. J’étais à
Bordeaux, Dunkerque ; Lille, Lyon et dans les semaines prochaines, je me
rendrai à Grenoble pour expliquer que cette règle n’est pas un obstacle et
qu’il faut la voir comme un levier positif. C’est-à-dire qu’à partir du moment
que les PME françaises sont fiables, les PME algériennes vont les aider à se
mouvoir et évoluer dans l’environnement économique algérien dans tous
les domaines financier, administratif, foncier, législatif… etc. Chaque pays a
ses spécificités et ses particularités et il convient de s’y adapter. Il y a donc
un travail de pédagogie et d’explication à faire dans l’exemplarité. Au mois
de janvier, nous avons signé plusieurs accords qui ont débouché.
Auparavant, Quand j’évoquais la coopération franco algérienne, les gens à
qui je m’adressais étaient dubitatifs je ne sentais pas un grand intérêt de
leur part mais depuis quelque temps, il y a une mobilisation. Je constate
cet engouement notamment quand je participe à des clubs d’entreprises.
Ce n’est pas simplement lié au fait que la France et l’Europe ont un taux de
croissance très faible et qu’elles cherchent des marchés de croissance. Bien
sûr, c’est une réalité mais on se rend compte de par les cas d’exemplarité
qu’on met en avant que l’Algérie est un partenaire qui est du ressort de
27
l’évidence. D’abord parce que ces besoins sont colossaux dans tous les
secteurs mais en plus, c’est un souhait que j’entends de plus en plus de la
part des entrepreneurs algériens que je rencontre lors de mes déplacement
à travers le territoire algérien. Les raisons sont multiples, Il y a d’abord la
proximité des deux pays, les relations humaines entre les deux peuples, les
produits français sont connus des algériens, des modes de pensée communs
même si nos cultures sont différentes, néanmoins, la relation est plus forte
qu’avec d’autres nations. La France et l’Algérie forment un duo unique sur
l’échiquier mondial. Il n’en existe pas d’équivalent.
C’est surtout une relation tumultueuse et passionnée à cause de la
question de la mémoire…
Oui et comme toutes les passions, il y a le côté positif et le côté négatif et
nous voulons le côté positif. La question de la mémoire fait partie des
dossiers traités par les deux gouvernements lors du CIHN. Il faut bien sûr
connaitre son histoire mais comme je le dis toujours à mes amis, il ne faut
pas regarder dans le rétroviseur car on n’avance pas. Nous devons
aujourd’hui nous projeter vers l’avenir et pour cela nous devons nous
investir dès à présent. Nous avons des jeunesses des deux pays qui ont
beaucoup de problèmes et qui attendent qu’on leur ouvre des perspectives.
L’urgence, c’est l’avenir. Le vœu le plus cher aujourd’hui est de créer l’axe
Paris-Alger comme un axe central pour réguler la Méditerranée occidentale,
un axe aussi important que Paris-Berlin.
La crise économique affecte aussi bien la France que l’Algérie. Cette
situation aura-t-elle un impact sur la réalisation des projets en cours ?
Sans cultiver le paradoxe, je crois qu’à partir du moment où nous traversons
des difficultés importantes mais de nature différente, ces difficultés doivent
nous pousser au contraire à travailler ensemble de façon lucide. Il est urgent
de mettre en perspective le potentiel existant en Algérie et l’offre française
dans les domaines scientifiques, technologique, industrielle ainsi que celle
des services. Le grand défi de la France aujourd’hui est d’entrer de plainpied dans la 4éme révolution scientifique et industrielle. Ce qu’on appelle la
gigantesque transformation numérique qui est en œuvre. C’est un enjeu
essentiel. Cela nous permettra de moderniser à la fois nos structures qu’ils
soient privées ou publiques et c’est dans le numérique avec internet, les
objets connectés où une grande performance des entreprises va passer.
L’usine deviendra un écosystème numérisé où l’être humain est l’élément
fondamental. La France et l’Allemagne ont pris le virage de l’industrie 4.0
de la transformation numérique depuis deux ans. C’est le défi de l’usine
intelligente que la France doit relever avec le développement de ses
entreprises moyennes. Il faut rappeler que la France a un certain nombre
de groupes mondiaux qui par tête d’habitant sont plus nombreux qu’en
Allemagne ou en Grande-Bretagne et des start-ups qui se développent
rapidement mais entre les deux un déficit d’entreprises de taille
intermédiaires (ETI) qui emploie entre 1000 et 5000 personnes. Pour
l’Algérie, le défi est de réussir progressivement sa transition écologique et
énergétique qui consiste à passer d’une économie carbonée à une économie
décarbonnée. Le deuxième défi est comment passer d’un modèle
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autocentré fondé sur la rente à un modèle plus ouvert, basé sur
l’entreprenariat. Basculer dans ce mode d’économie sous-entend la
diversification et la création de richesses et d’emplois pour mieux répondre
aux besoins de la population. Cela lui permettra de diminuer son degré de
vulnérabilité pas seulement aux importations mais également face à la
mondialisation. La décentralisation permettra de développer les territoires
algériens du Grand Sud, des hauts plateaux, de l’Est et de l’Ouest. C’est
dans les territoires quel que soit le périmètre que les entreprises, les centres
techniques et les universités vont travailler ensemble. C’est ce qu’on appelle
des clusters et des systèmes productifs locaux. C’est ce maillage
d’entreprises et d’universités qui crée la dynamique et permet la réalisation
de projets et d’offrir des perspectives aux territoires. Je me suis rendu
compte que partout en Algérie, il y a de nombreuse entreprises qui se
prennent en main et nous en tant que français, nous devons sortir d’Alger
et des grandes villes et aller vers ces régions qui offrent également des
avantages intéressants. Je crois que la coopération est en très bonne
marche dès lors que la vision est plus claire et la confiance s’installe
notamment après la réussite des entreprises qui constituent des exemples
pour les entreprises hésitantes. Les deux opérations de co-production entre
grands groupes français et algériens ont constitué des cas d’exemplarité :
le 10 novembre 2014, a été inaugurée l’usine Renault d’Oued Tlelat à Oran.
Avec 350 emplois directs, elle assemblera 25 000 « Renault Symbol » par
an destinées au marché algérien, avec un objectif à terme de 75 000
véhicules. Une usine d’assemblage et de maintenance de rames de tramway
a été inaugurée à Annaba. Le groupe CITAL est le fruit d’un partenariat
franco-algérien auquel participe l’entreprise ALSTOM. De nombreux
groupes, que ce soit Sanofi, Lafarge, Systra, Saint-Gobain et bien d’autres,
sans compter les sociétés bancaires et d’assurance comme BNP Paribas et
AXA, ont une présence forte et ancienne en Algérie. Un exemple en a été
donné dès 2014 par l’accord entre le groupe algérien ECOREP et le groupe
français Piriou pour la fabrication d’embarcations de pêche en acier et de
bateaux de servitude. En 18 mois de travail avec son partenaire algérien,
Pirou a monté une unité de construction et réparation pour mieux vendre
en Algérie et attaquer le marché africain. La création d’une société mixte
de production de gaz industriel, constituée du groupe industriel public
national des industries métallurgiques, IMetal, et le français Air Liquide. une
prise de participation par la société française Otech dans le capital social de
l’entreprise publique Irragris, filiale du groupe IMetal, spécialisée dans la
fabrication de systèmes d’irrigation. Dans l’habitat : protocole d’accord
entre la société française IBSE International -spécialisée dans l’ingénierie
de programmes de logements – et le ministère algérien de de l’Habitat, de
l’urbanisme et de la ville sur des garanties d’achat de la production d’IBSE
(préfabriqués); IBSE est en effet porteuse d’un projet d’industrialisation de
la production de logements en Algérie. Dans l’agriculture et l’élevage :
protocole d’accord pour la constitution d’une société mixte en matière de
semences céréalières et fourragères entre le groupe coopératif français
Axéréal et l’Office algérien interprofessionnel des céréales; convention
cadre de partenariat économique et d’appui technique à la structuration et
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au développement de la filière bovine algérienne entre SGP Proda et Onilev
pour la partie algérienne et Interbev, association interprofessionnelle du
bétail et des viandes, pour la partie française. Deux autres exemples de
PME dont la mise en œuvre est actuellement en cours. La première est
spécialisée dans les pompes hydraulique avec comme client Sonatrach,
Valco du côté français et du côté algérien Poval qui négocient actuellement
le pacte d’actionnariat. Le deuxième exemple, c’est celui d’une start-up IP3
qui a inventé une machine qui fabrique des plaquettes en carton et le
Groupe Batouche que j’avais rencontré à Akbou, il y a un an. J’ai mis en
relation les deux partenaires. Ils ont signé un protocole d’accord au mois
d’octobre dernier avec 6 mois d’initiation pour la création d’une jointventure. D’autres protocoles d’accord seront, je l’espère signés lors du
prochain Comefa prévu au mois d’octobre prochain
Tourisme : la "Destination Algérie" gagne en audience à Moscou
(APS)
La "Destination Algérie" a grappillé des points à la 24e édition du Salon
international du tourisme et des voyages à Moscou (SITEV), plusieurs tours
opérateurs étrangers, russes et chinois notamment, ayant manifesté leur
intérêt à la palette de produits touristiques présentée à cette occasion.
"Les potentialités touristiques algériennes, dans toute leur variété, ont été
soigneusement mises en valeur ici à Moscou. Nous avons, grâce à cela,
noué des contacts avec plusieurs agences de voyage. Les tours opérateurs
russes, par exemple, ont affiché leur intérêt pour le produit balnéaire et
saharien", a indiqué à l'APS, le représentant de l'Office national du tourisme,
Mourad Medjdoub, en marge de ce salon qui a pris fin samedi et auquel
l'Algérie a pris part pour la 4e fois, après les éditions de 2003, 2004 et
2014.
Aménagé sur un espace de 65 m², le stand algérien a été orné de visuels
présentant diverses images de sites touristiques, en y associant authenticité
et modernité. Une bonne affluence y a été enregistrée aussi bien des
professionnels du tourisme que du public moscovite, curieux de découvrir
les photos des sites touristiques algériens qui gagneraient encore
davantage s'ils bénéficient d'une plus grande publicité .
Les visiteurs ont également admiré les produits de l'artisanat réalisés d'une
main de maître, aussi bien par le calligraphe et spécialiste de la céramique
d'art, Said Djaballah, que par le dinandier El Bouziri Othmane.
Des contacts ont été établis avec des artisans russes en vue d'un éventuel
partenariat, a-t-on appris auprès des participants.
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Chaib Ahmed Chaouki, directeur commercial d'une agence de tourisme et
de voyage basée à Ouargla, s'est dit satisfait de la participation algérienne
au Salon de Moscou. "Nous avons réussi à intéresser nos partenaires
étrangers, russes et chinois notamment, à la destination Algérie."
"Nos partenaires savent désormais que l'Algérie recèle le plus grand nombre
de sites romains au monde après l'Italie, à l'image des Ruines romaines de
Tipasa, et ceux de Djemila (Sétif) et Timgad (Batna). Nous allons maintenir
le contact avec eux pour concrétiser le partenariat", a expliqué M. Chaouki.
Ce même optimisme a été aussi exprimé par Moussa Bouteggui, Directeur
Général d'une agence touristique à Tamanrasset.
La 4e participation algérienne au Salon international du tourisme et des
voyages à Moscou, selon l'ONT, "s'inscrit dans le cadre de la stratégie de
développement du tourisme prévue dans le plan d'aménagement
touristique à l'horizon 2030 qui souligne la nécessité de prospecter des
marchés touristiques prometteurs en vue de promouvoir la destination
touristique algérienne".
Veille
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