La fuite éperdue des chrétiens d`Irak - L`Orient

Transcription

La fuite éperdue des chrétiens d`Irak - L`Orient
ABONNEMENT
Les patriarches orientaux
aux autorités civiles et
religieuses musulmanes :
Passez aux actes !
Élection d’un nouveau
mufti de la République
dimanche
Page 3, l’article de Suzanne BAAKLINI
vendredi 8 août 2014 | N°14110
Page 4, l’article de Fady NOUN
Quotidien libanais d’expRession française
www.lorientlejour.com | 2000 L.L.
Terrorisme Page 4
Épidémie Page 10
Gaza Page 11
La pasionaria de Daech
libérée par la justice
Ebola : le Liberia et la
Sierra Leone se barricadent
Le bras armé du Hamas menace de
reprendre le combat en cas d’échec au Caire
Aujourd’hui
Liban
Éclairage
En dépit de l’unité
de façade, pas
de trêve dans
les polémiques
Ersal : le cauchemar touche-t-il à sa fin ?
l
Page 2, l’article
de Scarlett HADDAD
Exécutif
Le gouvernement
décide le
recrutement de
5 000 nouveaux
soldats
l
Page 2
L’ancien député
Ahmad Hbous
succombe à ses
blessures
Page 4
l
Artisans du Liban
Dans la Békaa,
la mosaïque
a son chantre
Al-Nosra veut négocier
la libération des soldats
et des agents des FSI
pris en otages
Perquisitions de l’armée
dans les rangs des réfugiés
syriens au Liban
Plus d’un millier de déplacés
qui voulaient rentrer chez
eux refoulés par le régime
de Bachar el-Assad
Pages 2 et 3, nos informations et les articles
de Fady NOUN et Sandra NOUJEIM
Page 5, l’article
de Nicolas HADDAD
International
Turquie
L’élection
annoncée
d’Erdogan ne
fait pas rire ses
critiques, surtout
féminines
Page 10
Ciné/Expos/Spectacles 6
Carnet 7
Bourse 8
Petites annonces 9
Météo 12
Horoscope, jeux 14
Télévision 15
BEYROUTH
min.
max.
24° / 32°
Comme un paysage lunaire à Ersal.
La fuite éperdue des chrétiens d’Irak
« L’État islamique » prend la ville
chrétienne de Qaraqosh sans
résistance
l Désastre humanitaire, avec des
dizaines de milliers de personnes
poussées sur les routes
l « Deux mille ans d’histoire vont
être effacés à cause de la lâcheté
de l’Occident »
l
Page 11, nos informations et l’interview
d’Ephrem Issa Youssef recueillie par Samia MEDAWAR
Selon le patriarche chaldéen Louis Sako, 100 000 chrétiens ont été poussés sur les
routes après la prise par l’EI de Qaraqosh et d’autres villes de la région de Mossoul.
Safin Hamed/AFP
Antigone, héroïne rock de Wajdi Mouawad
à Beiteddine
Festival de Zouk
Hassan Abdallah/Reuters
Nouvelle guerre
économique entre la
Russie et l’Occident ?
Conflit La Russie a décrété un
embargo d’un an sur les produits
alimentaires européens et
américains, alors que Bruxelles
s’est « réservé le droit de prendre
des mesures ». De son côté, l’Otan
a exhorté hier Moscou de ne
pas intervenir sous couvert de
maintien de la paix dans l’est de
l’Ukraine, tandis que d’intenses
bombardements ont, pour la
première fois, touché le centreville de Donetsk. Page 10
Économie
Naseej : lorsque la
Nightlife : innover
musique spirituelle
pour résister
rencontre le jazz et le tarab
Page 8, l’article de Soraya HAMDAN
Gravité pesante d’une tragédie antique réactualisée par la musique rock et la voix déchirante de Bertrand Cantat, l’Antigone de
Sophocle, revue et corrigée par Wajdi Mouawad, criera justice, droit au deuil et loi du sang ce soir encore et demain dans la petite cour
du palais des émirs à Beiteddine ! Z. Z.
Ils ont réussi leur pari, ces trois compositeurs qui ont charmé le
public par leur prestation de chants et de musique spirituels. Mike
Massy, Ayad et Sary Khalifé, trois talents, un rêve : faire connaître
au public la beauté des poèmes orientaux, les mouachahate
andalousiennes et les prières soufies, le tout dans un souffle jazzy
pop oriental. Un mariage plus que réussi.
L. D.
2
Liban
vendredi 8 août 2014
La situation
Les frontières du nouveau Moyen-Orient
seront-elles tracées avec le sang des chrétiens ?
Fady NOUN
Que se passe-t-il en Irak ?
Les frontières du nouveau
Moyen-Orient sont-elles en
train d’être tracées avec le
sang des chrétiens ? C’est la
question que tous les Libanais se posent, les yeux rivés
sur la plaine de Ninive, où
cent mille chrétiens fuyaient
hier, sous un soleil accablant, par une température
supérieure à 40 degrés, la
progression des jihadistes et
des ténèbres religieuses qui
les accompagnent.
Les patriarches orientaux
catholiques et orthodoxes
ont réagi hier, lors d’une
réunion à Dimane, à cette
tragédie en demandant aux
autorités civiles et religieuses musulmanes de promulguer des fatwas et des
lois pour proscrire le véritable génocide culturel qui
se produit dans les régions
conquises par les jihadistes.
Ils ont même songé, sans
la demander explicitement,
à une intervention des Nations unies en Irak. Dans
un SOS lancé de Bagdad,
le patriarche des chaldéens,
qui s’était fait représenter
à la réunion de Dimane, a
déploré le manque de coordination entre le gouvernement central irakien et
les autorités kurdes, dont
la pieuvre islamique profite
pour étendre ses tentacules.
« La situation va de mal en
pis », a-t-il conclu son appel
au secours.
Ce sont ces mêmes ténèbres que l’armée libanaise
est parvenue à repousser en
reprenant hier le contrôle
de l’agglomération de Ersal, tombée quelques jours
durant entre les griffes des
groupes islamistes. On ne
s’explique pas encore ce qui
a poussé ces bandes à couper la branche sur laquelle
ils étaient assis, d’autant que
la ville où ils venaient se reposer, se faire soigner et/ou
se réapprovisionner est une
ville entièrement sunnite.
Le seul réconfort que l’on
peut trouver dans l’épilogue
de cet épisode sanglant qui a
coûté la vie à une vingtaine
de nos militaires, c’est que la
ville s’est montrée réfractaire au joug jihadiste et que le
comportement brutal de ces
derniers leur a fait perdre
encore plus de leur aura.
La bataille de Ersal estelle terminée ? Devons-nous
cette victoire au Rassemblement des ulémas musulmans ? Ces questions sont
à débattre. La bataille n’est
certainement pas terminée,
mais il est tout aussi certain
que son règlement ne sera
pas militaire, du moins dans
l’immédiat, et que le Rassemblement des ulémas y est
pour quelque chose. Certes,
aucun compromis n’est possible avec le terrorisme, mais
avec 39 otages entre leurs
mains (22 militaires et 17
agents des Forces de sécurité intérieure), les jihadistes
disposent d’une carte qu’ils
ont sans doute déjà jouée
pour assurer leur sortie sains
et saufs de Ersal et qu’ils
vont continuer à jouer pour
faire pression sur le gouvernement. Vont-ils demander,
en échange de la liberté de
leurs prisonniers, celle du
chef de l’EI, Imad Ahmad
Jomaa, arrêté par l’armée
? Les otages pourraientils aussi servir de monnaie
d’échange pour négocier un
désengagement du Hezbollah de Syrie ? Les jours qui
viennent le diront.
En tout état de cause, l’irruption au Liban du danger
jihadiste a poussé le Premier
ministre, Tammam Salam,
à prendre contact par téléphone avec le roi Abdallah
de Jordanie, le Premier ministre turc, Recep Tayyip
L’armée s’apprêtant à entrer hier à Ersal.
Erdogan, et l’émir de Qatar,
cheikh Tamim ben Hamad
al-Thani.
Le roi de Jordanie a promis une assistance à l’armée
libanaise et a chargé son ministre des Affaires étrangères
du suivi de cette question,
a assuré l’Ani. On ignore
quels ont été les sujets abordés avec le Premier ministre
turc et l’émir de Qatar, et si
le Liban parle avec ces deux
États, au sujet des jihadistes, le même langage.
Ce que la bataille de Ersal
a par ailleurs révélé et que
des officiers supérieurs soulevaient depuis des années,
c’est l’affaiblissement d’une
institution militaire où la
moyenne d’âge a largement
dépassé la norme requise ;
une institution qui, de surcroît, manque des moyens
adéquats pour remplir sa
mission interne, la lutte
contre le terrorisme. La dé-
cision du Conseil des ministres d’enrôler 5 000 nouveaux militaires a cherché
à pallier ce manque. Elle a
certainement un coût, qu’on
ira peut-être puiser dans le
don saoudien promis par le
roi Abdallah.
On a épilogué ces derniers jours sur la raison pour
laquelle l’Arabie saoudite
tarde à accorder son don
de 3 milliards de dollars en
équipement militaire français. Il a été question d’une
commission. Sans doute.
Les marchés d’armes s’accompagnent toujours de
malversations, disent les
experts. Mais les Libanais
n’assument-ils pas une part
de responsabilité dans ce retard ? À quel gouvernement,
dans quel Liban et sous le
mandat de quel président
le don saoudien sera-t-il
accordé ? Le flou constitutionnel dans lequel baigne le
Hassan Abdallah/Reuters
Liban et l’incertitude sur son
avenir sont autant d’entraves
à l’octroi d’un don qui, pour
être généreux, ne peut être
accordé sans discernement.
C’est ainsi que la boucle
est bouclée, et que les événements de Ersal et la décision du Conseil des ministres renvoient à la lancinante
question de la présidentielle. Certes, un nouveau rendez-vous a été donné à la
Chambre, le 12 août, pour
élire un président. Mais,
n’en déplaise à M. Joumblatt, il faut être sans illusion sur ce plan, la question
est appelée à rester encore
longtemps au point mort...
pendant que le Liban (avec
tout le Moyen-Orient)
brûle, que désespèrent des
étudiants pris en otages
par des enseignants qui ont
perdu tout sens éthique et
que glosent les gloseurs à la
télévision.
Le gouvernement décide le recrutement
de 5 000 nouveaux soldats
La réunion du Conseil des
ministres d’hier était ordinaire, même si les circonstances
ne le sont pas. Un seul ministre était absent, Alain Hakim,
mais tous les autres étaient là,
entourant le Premier ministre
Tammam Salam, soucieux de
prendre des décisions importantes pour suivre le cours des
événements. C’est d’ailleurs
en raison de ces événements
que le commandant en chef
de l’armée, le général Jean
Kahwaji, ainsi que le chef des
services de renseignements,
le général Edmond Fadel, le
directeur des FSI, le général
Ibrahim Basbous, et le chef
de la branche des renseignements au sein des FSI, le général Imad Osman, ont aussi
assisté à une partie de la réunion.
Bien entendu, la situation à
Ersal a constitué le principal
sujet de discussion pendant la
première partie de la réunion,
et le général Kahwaji a dressé
un exposé détaillé des opérations militaires. À sa sortie de
la réunion, le général Kahwaji
s’est d’ailleurs adressé aux
journalistes pour dire deux
choses : la première est que
la situation à Ersal du point
de vue militaire est « excellente », et la seconde que les
militaires pris en otages n’ont
pas été détenus à Ersal.
Le Conseil des ministres
est ensuite passé à l’examen
de son ordre du jour. À l’issue de la réunion, qui a duré
près de 5 heures, le ministre
de l’Information Ramzi Jreige
a donné lecture du communiqué final. Le Conseil des
ministres a commencé par
observer une minute de silence à la mémoire de l’ancien
vice-Premier ministre Michel
Sassine, avant de saluer le
sursaut d’appui à l’armée, les
Libanais sur ce plan mettant
de côté leurs différends et
leurs divisions. De même, M.
Salam a rendu hommage aux
militaires, aux soldats blessés
et aux martyrs qui se sont battus et se battent encore contre
les combattants de l’ombre
qui veulent imposer leur loi au
Liban et paralyser l’État.
Le Premier ministre a ensuite exposé les détails des
démarches entreprises et des
contacts établis pour mettre
un terme à la situation de
chaos sanglant qui règne à
Ersal. Par la même occasion,
il a rendu hommage à l’initiative du roi Abdallah d’Arabie
d’accorder un don d’un milliard de dollars à l’armée libanaise, soulignant qu’une telle
initiative illustre à quel point
le roi Abdallah est constamment soucieux du Liban et se
tient toujours à ses côtés et
aux côtés de l’État libanais.
M. Salam a également rendu
hommage au rôle et à la position de Saad Hariri, « qui fait
preuve d’un grand sens national », a-t-il relevé.
L’enrôlement
dans les FSI
Après l’exposé sur la situation militaire, le Conseil des
ministres a entamé l’examen
de son ordre du jour. Il a
commencé par modifier une
précédente décision sur l’enrôlement dans les forces armées. Il a ainsi porté à 4 000
le nombre des nouveaux engagés dans les FSI. De même,
il y aura 500 nouvelles recrues
à la Sûreté de l’État, et 500
inspecteurs et 500 nouveaux
éléments à la Sûreté générale.
Dans le même temps, le
vivent ou travaillent dans la
capitale. M. Pharaon a ainsi
mis l’accent sur la nécessité
pour le gouvernement de
se pencher sur le problème
des coupures récurrentes et
prolongées d’eau à Beyrouth.
Une solution a été convenue
sur ce plan par le Conseil
des ministres afin de parer à
cette pénurie d’eau dans les
plus brefs délais : accroître et
En dépit de l’unité de façade,
pas de trêve dans les polémiques
Scarlett HADDAD
Alors que l’armée libanaise est en
train d’enregistrer une victoire sur
les takfiristes à Ersal, après avoir
réussi à repousser les combattants
hors de la bourgade vers le jurd,
les milieux politiques se demandent quel sera l’impact de ce développement sur le plan interne.
Derrière l’entente de façade et la
surenchère verbale, chacun refait
ses calculs à la lumière de la nouvelle donne. Certes, le sang des
martyrs de l’armée n’a pas encore
séché alors que des militaires sont
encore entre les mains des takfiristes, et un accord n’a pas encore
été trouvé, mais les camps politiques cherchent déjà à deviner
« l’après-Ersal ».
Les milieux du 8 Mars ont ainsi
suivi attentivement la conférence
donnée la veille par Saad Hariri
à partir de Djeddah. Leur lecture
est qu’il y a certes de bons éléments, mais il y a aussi des indices
qui montrent que l’après-Ersal ne
sera pas l’occasion de surmonter
les divergences pour aboutir à
une entente qui devrait soulager
le Liban. Certes, Saad Hariri a
clairement soutenu l’armée, mais
il n’a pas pour autant clairement
désavoué les députés membres
du bloc du Futur qui ne cessent
de discréditer cette dernière et de
pousser les extrémistes à la prendre pour cible.
De plus, en mettant au même
plan l’intervention du Hezbollah en Syrie (qualifiée de crime)
et l’attaque des takfiristes contre
l’armée, Saad Hariri maintient,
selon le 8 Mars, sa campagne
contre le Hezbollah, tout en alimentant le climat confessionnel
et communautaire. Cette position
est d’autant plus étrange qu’en
réalité, l’armée libanaise à Ersal et
le Hezbollah dans le Qalamoun
combattent le même ennemi qui,
lui, ne respecte ni frontières ni
États. Selon le 8 Mars, les propos de Saad Hariri auraient été
justifiés avant la prise de Mossoul
par Daech (l’EIIL) et la création
du califat islamique sur une vaste
superficie en Irak et en Syrie, sans
parler de sa volonté de s’étendre
Le Conseil des ministres s’est réuni hier en présence de tous les chefs des services de sécurité.
Conseil des ministres a autorisé l’armée à recruter 5 000
nouveaux soldats. Il a accepté
en outre l’enrôlement de 369
aspirants officiers dans tous les
corps et 200 nouveaux sousofficiers. Enfin, le Conseil des
ministres a confié au ministre
de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur le soin de
régler la question de la correction des examens officiels,
dans le but de sauver l’année
scolaire et de permettre aux
élèves de s’inscrire dans les
universités.
Le gouvernement a aussi
demandé au ministre de
l’Éducation et de l’Enseignement supérieur de régler la
question des écoles qui ne disposent pas d’une autorisation,
tout en veillant à l’intérêt des
élèves qui y sont inscrits.
Le cabinet a examiné
d’autre part le statut de certai-
nes entreprises médiatiques,
et, avant la levée de la séance,
le ministre de l’Intérieur Nouhad Machnouk a informé le
cabinet qu’il a préparé un décret pour la convocation du
corps électoral le 16 novembre
pour les élections législatives.
Ces élections devraient avoir
lieu le 17 novembre pour les
Libanais du Koweït, et le 19
novembre pour ceux d’Australie (notamment Sydney et
Melbourne).
À l’issue de la séance, certains ministres se sont adressés aux correspondants de
presse. Le ministre de la Justice Achraf Rifi a ainsi affirmé
que tant que les Libanais
sont unis et solidaires, il n’y
a rien à craindre, ni à Tripoli
ni ailleurs. Le ministre Mohammad Fneich a estimé de
son côté que ce qui se passe à
Ersal ressemble à ce qui s’est
passé à Tripoli. « Il s’agit d’un
même projet avec d’autres
instruments », a-t-il affirmé,
mais il a ajouté que ces projets
ne peuvent pas détruire Liban
« grâce à l’unité de ses fils et à
la position de l’armée ».
Le ministre Bassil a été plus
clair, assurant que le pays ne
supporte pas de négociations
avec des terroristes. Selon lui,
l’armée tranchera la bataille,
et il a précisé que Ersal est
une ville libanaise, et c’est
donc à l’armée et aux forces
de sécurité d’y imposer leur
autorité.
Enfin, le ministre Boutros
Harb a estimé que la sécurité
est une affaire sérieuse au sujet de laquelle il ne faut pas
conclure de compromis.
améliorer l’exploitation des
puits artésiens. M. Pharaon a
demandé dans ce cadre au
cours de la séance du cabinet
pour quelles raisons le gouvernement précédent n’a pas
mis en application une telle
mesure, ce qui aurait évité à
la population de la capitale
d’être confrontée au problème
de l’approvisionnement en
eau.
Le commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi, a
qualifié la situation à Ersal d’« excellente ».
Photo Dalati et Nohra
au Liban et en Jordanie. À ce sujet, il est d’ailleurs curieux de voir
comment ce groupe – qui est en
train de devenir la plus puissante
formation de l’opposition syrienne et peut-être de l’ensemble de la
mouvance salafiste – était attendu
en Jordanie, et c’est finalement au
Liban qu’il a choisi de s’étendre.
Le 14 Mars dira, bien sûr, que
c’est à cause de l’intervention du
Hezbollah en Syrie, mais d’autres
analystes estiment qu’il a dû
considérer que le Liban est plus
fragile et plus facile à déstabiliser.
À moins que des pressions régionales et autres n’aient été exercées
sur le groupe pour qu’il laisse
pour l’instant la Jordanie tranquille...Toujours est-il qu’après
avoir longtemps nié l’existence de
ces groupes islamistes, pour ensuite considérer qu’ils ne peuvent
pas avoir pignon sur rue au Liban (le chef des Forces libanaises
avait déclaré cela après la prise de
Mossoul et l’exode des chrétiens
d’Irak), la percée de Daech au
Liban n’est plus un point de vue,
mais une réalité. Or le 8 Mars
rappelle que toute personne qui
a un minimum de connaissances militaires peut comprendre
que lorsque vous combattez un
ennemi et que vous cherchez à le
repousser au-delà de votre frontière, et que, de l’autre côté, une
autre force le combat et l’affaiblit,
cette force sert votre stratégie et
votre objectif. Ne serait-ce que
pour cette raison, Saad Hariri
aurait dû, aux yeux du 8 Mars,
ne pas placer la participation du
Hezbollah aux combats dans le
Qalamoun contre Daech et ses
compagnes au même plan que
l’attaque de ces groupes contre
l’armée à Ersal.
Selon ses sources, le 8 Mars
avait pensé que l’heure est suffisamment grave pour justifier
une pause dans la polémique interne et au niveau des pressions
exercées sur le Hezbollah. Mais
aussi bien les déclarations des
figures du courant du Futur et
du 14 Mars que la conférence de
presse de Saad Hariri montrent le
contraire.
Pour le 8 Mars, ces décla-
rations indiquent que l’Arabie
saoudite continue son bras de fer
avec l’Iran et le Hezbollah qu’elle considère comme son prolongement au Liban. Elle continue
aussi à vouloir faire chuter le régime syrien et à briser l’axe dit de
la résistance, en dépit du dernier
discours du roi Abdallah donnant la priorité à la lutte contre
le terrorisme takfiriste.
Certains milieux proches
du 8 Mars estiment aussi à cet
égard que la soudaine médiation
du Rassemblement des ulémas
musulmans (qui regroupe, entre autres, cheikh Salem Raféi,
proche des groupes islamistes
qui se sont battus contre l’armée
à Tripoli) vise essentiellement à
protéger les combattants à Ersal.
Lorsqu’on sait que ce rassemblement est proche des milieux
religieux en Arabie et au Qatar,
on comprend mieux le contenu
de sa médiation, qui vise en
gros à accorder une possibilité
de sortie aux combattants vers
la frontière syrienne. Mais en
même temps, toujours selon les
milieux du 8 Mars, les combattants demandent, par la voix des
médiateurs, que l’armée ne se
déploie pas dans la ville de Ersal, sous prétexte que la population serait divisée à son sujet.
Ce qui signifierait que les combattants continueraient à faire
la loi dans la ville à partir des
collines et des grottes où ils se
seraient réfugiés. Sous prétexte
de médiation, il s’agirait donc de
maintenir Ersal sous l’influence
des combattants qui ont besoin
de ce poumon que représente
la ville pour eux, tout en portant un coup à la crédibilité de
l’armée en lui interdisant d’une
manière ou d’une autre de se
déployer dans la ville. Il ne s’agirait donc pas d’un règlement de
fond, mais dans la forme, tout
en maintenant les ingrédients
d’un conflit futur...Pour cette
raison, le 8 Mars, qui ne compte
pas intervenir ni sur le terrain ni
dans le débat, suit attentivement
les développements, conscient
qu’il doit faire preuve de la plus
grande vigilance...
Le paradoxe du 8 Mars : le rejet
de l’extension de la 1701 contredit
le soutien à l’armée
Éclairage « Nous savons tous que le régime syrien ne veut
pas le retour des réfugiés chez lui », aurait déclaré le chef
de la diplomatie lors d’un précédent Conseil des ministres.
Sandra NOUJEIM
Pharaon soulève le problème de la pénurie
d’eau à Beyrouth
En marge des débats du
Conseil des ministres, hier,
portant sur la situation à
Ersal et la situation sécuritaire
dans le pays, le ministre du
Tourisme et député de la
circonscription d’AchrafiehRmeil-Saïfi a soulevé au cours
de la séance du cabinet un
problème vital qui touche à la
vie quotidienne de centaines
de milliers de Libanais qui
Éclairage
En accordant son entière couverture à la « mission sacrée » de l’armée à Ersal, le gouvernement
s’est fixé deux objectifs, en dehors desquels aucun débat n’est
recevable jusqu’à nouvel ordre :
forcer les takfiristes à se retirer
de toute la zone de Ersal (objectif partiellement rempli), et
obtenir la libération des soldats
et agents des Forces de sécurité
intérieure retenus en otages
par les groupes armés.
Le retrait des jihadistes a
commencé hier après plusieurs
médiations, déclarées ou discrètes, dont celle du comité des
ulémas, initiée avec l’accord de
l’armée, à la suite de la réunion
du cabinet lundi, comme le
précisent à L’Orient-Le Jour des
sources ministérielles, qui mettent l’accent sur la symbolique
du recours par l’armée à l’intercession des ulémas... C’est que
l’esprit de la démarche convenue par le gouvernement était
d’écarter du combat national
toute idée, mesure ou réserve
susceptible de provoquer un
débat, et donc de parasiter ce
combat.
Même l’idée d’élargir,
jusqu’aux frontières nord-est,
la mise en œuvre de la résolution 1701, avancée lundi par
les ministres Kataëb et relancée
par les ministres du Futur, notamment Nabil de Freige, a été
jugée « inopportune ». Pourtant,
le ministre de Freige s’interroge,
dans un entretien téléphonique
avec L’Orient-Le Jour, sur « le paradoxe entre l’appui inconditionnel à l’armée dans les discours du
8 Mars et leur refus de la soutenir
par tous les moyens disponibles,
dans la pratique ». Parmi ces
moyens, « laisser l’armée solliciter, si elle le juge nécessaire, l’assistance de la Finul », soulignet-il, se référant à l’article 12 de la
1701. Cette assistance pourrait
être une nécessité dans « les collines hasardeuses et ardues de
Ersal, où la huitième brigade de
l’armée avait d’ailleurs été déployée deux semaines avant les
combats sans préparation, sans
stratégie et même sans être avisée
de la bataille qui s’annonçait »,
relèvent des milieux du 14 Mars.
Mais ce débat n’avait pas sa place
au moment où les combats battaient leur plein...
Un autre point de débat, tout
aussi nécessaire avait été suspendu bien avant les combats de Ersal : le contrôle du nombre et de
la présence des réfugiés syriens au
Liban. Ce dossier litigieux avait
été écarté officieusement du débat en Conseil des ministres, depuis que l’unanimité est devenue
le maître mot de l’exécutif. Or, le
cas des réfugiés de Ersal est un
indicateur de la gravité de toute
négligence au niveau de ce dossier, et surtout de la difficulté de
le résoudre.
En effet, les hordes de jihadistes ayant pris Ersal d’assaut ont
été rejointes par certains déplacés
dont les allégeances takfiristes
ont ainsi été révélées. Mais c’est
surtout le sort des 1 700 réfugiés
de Ersal, victimes des violences,
qui prouve l’impasse à laquelle se
heurte le dossier des réfugiés au
Liban. Alors que ceux de Ersal se
dirigeaient par centaines hier vers
le poste-frontière de Masnaa, ils
étaient promis à un retour chez
eux en Syrie, comme l’assurait
d’ailleurs à l’AFP sœur Agnès,
une religieuse très proche du régime syrien, supérieure d’un monastère dans la localité de Qaraa,
dans le Qalamoun, qui parrainait
leur retour. Mais, fait inattendu
en milieu de soirée : ils sont refoulés aux frontières, au motif
que leurs papiers n’ont pas été
vérifiés.
Ce fait incite à s’interroger sur
la volonté réelle du régime syrien
d’accueillir sur son territoire une
partie de ses ressortissants réfugiés au Liban.
Force est de rappeler que Damas avait plus d’une fois affirmé,
par la voix de son ambassadeur à
Beyrouth, non sans zèle d’ailleurs,
que « les Syriens ont hâte de rentrer chez eux » et que rien n’empêche leur retour, du moins dans
les zones apaisées ou reprises par
le régime. C’est par cet argument
que l’ambassadeur syrien devait
couper la voie à l’option de l’établissement de camps pour les réfugiés syriens aux frontières.
Cette option avait fait l’objet
de pourparlers officieux entre
lui et le ministre des Affaires
étrangères, Gebran Bassil, à l’ini-
tiative de ce dernier. Alors que
ces échanges sur la question des
camps se seraient interrompus
depuis un certain temps, selon
une source ministérielle, le chef
de la diplomatie aurait lui-même déclaré, lors d’un précédent
Conseil des ministres : « Nous
savons tous que Damas ne veut
pas le retour des réfugiés en Syrie. »
Cette affirmation, telle que
rapportée à L’OLJ, contredit la
position officielle syrienne et
pourrait donner un sens au refoulement des réfugiés de Ersal,
dispersés depuis hier sur le territoire libanais.
Le 8 Mars, qui réclame des négociations avec le régime syrien,
a, depuis les combats de Ersal, du
pain sur la planche...
Il existe néanmoins un point
du débat intérieur, jusque-là reporté, qui pourrait servir à résorber les points de divergence : un
nouveau dialogue sur la stratégie
défensive. Ainsi, le ministre de
l’Information, Ramzi Jreige,
souligne que l’implication du
Hezbollah en Syrie a torpillé
la politique de distanciation et
« contraint à des négociations
avec le régime et/ou l’opposition syriens ». Il laisse entendre
toutefois que tout est réversible
et appelle ainsi le parti chiite à
« réfléchir à l’intérêt de son retrait de Syrie ». Un retrait que
devrait faciliter « l’élection d’un
nouveau chef de l’État, le retour à la déclaration de Baabda
et l’entente sur une stratégie défensive », toujours selon Ramzi
Jreige, qui souligne à L’OLJ la
nécessité d’une nouvelle table
de dialogue « incluant les parties
non représentées au sein du gouvernement ».
Le ministre Nabil de Freige
précise d’ailleurs à L’OLJ que si
une stratégie défensive avait été
convenue dès 2006, mettant les
moyens du Hezbollah à la disposition de l’armée, les combats
de Ersal auraient pris un autre
tournant.
Autant de questions qui promettent d’être « débattues, et
peut-être bien résolues dès le
prochain Conseil des ministres »,
à en croire le ministre de l’Information... « Mais donnez au pays
le temps de respirer », conclut-il.
Liban
vendredi 8 août 2014
Le forcing politico-diplomatique pour
favoriser l’élection présidentielle se poursuit
La présidentielle revient en
force sur le tapis et prend une
double orientation, diplomatique et politique locale.
Les événements de Ersal ont
mis en relief la nécessité que
le pays soit doté d’un chef de
l’État, s’accorde-t-on à dire
dans les milieux diplomatiques occidentaux et arabes,
le gouvernement n’étant pas
en mesure, seul, de gérer une
situation aussi grave. « Le feu
est aux portes », s’est ainsi
alarmé un diplomate.
L’entretien Joumblatt-Assiri.
La valse diplomatique à laquelle on a assisté hier s’inscrit donc dans ce cadre, tout
comme la tournée du président des Kataëb, Amine Gemayel, entre Amchit et Aïn
el-Tiné.
L’ambassadeur des ÉtatsUnis, David Hale, a été reçu
en fin de matinée par le chef
du PSP, le député Walid
Joumblatt, qui l’a retenu à
déjeuner, en présence du ministre de la Santé, Waël Abou
Faour. Il avait été reçu aupa-
ravant par le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad
Siniora, en son bureau à la rue
Bliss. Les deux entretiens ont
porté sur les résultats des tractations en cours au sujet de la
présidentielle. Le bilan n’est
toujours pas positif, surtout
après la rencontre JoumblattAoun.
Le chef du PSP a essayé de
rallier son hôte qui l’avait reçu
mercredi à Rabieh à l’idée
d’une entente interchrétienne
sur un candidat consensuel,
mais sans succès. De sources
informées, le chef du CPL
aurait affirmé qu’il est prêt à
tout débat, mais a interrogé
M. Joumblatt sur les raisons
de l’opposition à sa candidature, affirmant qu’il se maintient à équidistance de tout
le monde et qu’il est capable
d’ouvrir et de maintenir des
voies de communication avec
toutes les parties. La conversation se serait arrêtée là et
Walid Joumblatt serait ainsi
rentré bredouille et avec la
En tournée auprès de Michel Sleiman et Nabih Berry, Amine
Gemayel a dénoncé « l’individualisme et les complexes
personnels qui bloquent la présidentielle ».
certitude que le général n’est
pas prêt à lâcher du lest.
Il n’empêche que le leader druze reste déterminé à
poursuivre sa mission de bons
offices et sa tournée doit le
conduire prochainement chez
Samir Geagea, le leader des
Forces libanaises. Mais là, il
serait en train de prêcher un
converti, M. Geagea ayant
déjà affirmé qu’il est prêt à
retirer sa candidature en cas
d’une entente sur une personnalité consensuelle.
La veille, M. Joumblatt avait
reçu à Clemenceau l’ambassadeur d’Arabie saoudite, Ali
Awad Assiri, qui s’est rendu
hier à Rabieh, dans le cadre
de sa tournée d’adieux auprès
des responsables politiques,
à l’occasion de la fin de son
mandat au Liban. Au menu
des discussions, le danger takfiri, la situation dans la région
et la présidentielle au Liban.
Il est intéressant de noter que,
bombardé de questions par les
correspondants de presse au
terme de son entretien avec le
général Aoun, le diplomate a
laissé entendre que son pays
a honoré sa part du contrat
dans l’affaire du don saoudien
3
L’ambassadeur des États-Unis a été reçu hier par Fouad Siniora avant de se rendre chez Walid
Joumblatt. Photos ANI
de trois milliards de dollars
pour l’achat d’équipements et
de matériels militaires français aux forces régulières libanaises. « Il faut maintenant
que le vendeur et l’acquéreur
ferment le dossier », a-t-il dit.
Au journaliste qui lui demandait s’il s’agissait du gouvernement libanais, il a répondu
non sans une pointe d’exaspération dans la voix : « Interrogez le gouvernement libanais,
interrogez le commandant en
chef de l’armée. »
Gemayel : La période
la plus dangereuse
depuis 1943
Pendant ce temps, le leader
des Kataëb, Amine Gemayel,
effectuait une tournée auprès
de l’ancien président Michel
Sleiman et du président de la
Chambre, Nabih Berry. De
sources informées, on indique
que M. Gemayel, qui se positionne en tant que candidat
consensuel, essaie à son tour
de rapprocher les points de
vue concernant la présidentielle et d’essayer de faire une
percée dans la barrière qui
bloque l’élection d’un successeur à Michel Sleiman. Cette
élection devient urgente au vu
de ce qui vient de se passer à
Ersal et M. Gemayel a ainsi
relevé dans ses déclarations à
la presse que le Liban traverse
« la période la plus dangereuse
depuis 1943 ».
Selon lui, rien ne justifie
aujourd’hui le blocage de la
présidentielle surtout avec les
dangers auxquels le Liban
est exposé « qui doivent nous
pousser à œuvrer pour rééqui-
librer l’action des institutions
constitutionnelles, à partir de
l’élection d’un nouveau chef
de l’État qui est l’interlocuteur
légal, aux niveaux régional et
international ».
M. Gemayel n’a pas manqué d’égratigner au passage
le général Aoun, mais sans
le nommer, en martelant un
« que Dieu pardonne à ceux
qui bloquent la présidentielle
en cette période critique et
excessivement dangereuse de
l’histoire du Liban ». « Ces
dirigeants ne réalisent pas
suffisamment l’impact des
événements de Ersal ou de
Tripoli sur tout le pays. Nous
restons plongés dans l’individualisme et les complexes
personnels alors que le pays
vit des moments difficiles »,
a-t-il déploré.
Élection d’un nouveau
mufti de la République
dimanche
Cheikh Deriane recevant des délégations venues soutenir sa
candidature au poste de mufti de la République.
Photo ANI
L’élection du nouveau mufti
de la République aura lieu ce
dimanche pour désigner le
successeur du mufti Mohammad Rachid Kabbani, a annoncé hier le directeur général
des wakfs islamiques, cheikh
Hicham Khalifé, conformément à la convocation du collège électoral par le Premier
ministre Tammam Salam,
en sa qualité de président du
Conseil électoral islamique.
Ce dossier a connu de nombreux rebondissements dans
les années et les mois qui ont
précédé cette élection. En a
résulté deux conseils chériés,
l’un reconnu par les autorités
officielles (étatiques) et l’autre,
désigné par le mufti Kabbani,
qui ne l’est pas (il fait même
l’objet d’un recours auprès du
Conseil d’État), et dont quinze membres ont démissionné
dernièrement, ce qui l’a invalidé de manière définitive.
Pour les élections de dimanche, un nom sort du lot, celui
de cheikh Abdellatif Deriane,
président des tribunaux chériés
sunnites, qui ferait l’objet d’une
entente entre les différents
acteurs concernés. Celui-ci
a d’ailleurs reçu hier de nombreuses délégations venues
soutenir sa candidature. Un
autre nom est en gestation, celui de cheikh Ahmad Darwich
Kurdi, précise à L’Orient-Le
Jour cheikh Mohammad Nokkari, juge et enseignant à
l’Université Saint-Joseph, et
secrétaire général de la Rencontre islamo-chrétienne.
« Mais il faut savoir que
dans les élections de muftis de
la République, il n’y a pas de
présentation de candidatures,
explique-t-il. C’est le Conseil
chérié suprême qui désigne
son candidat. Il le fait généralement à la dernière minute,
c’est-à-dire probablement le
dimanche à 11h ou, si le quorum n’est pas atteint à cette
heure-là, à midi. Il est presque
certain que le nom de cheikh
Deriane est favori. »
Selon cheikh Nokkari, le
nouveau mufti demandera, dès
son accession à ce poste, l’élection d’un nouveau Conseil
chérié. « Il s’agira donc d’un
renouveau au niveau de tout le
cadre administratif de Dar elFatwa », ajoute-t-il.
Notons que le collège électoral est composé des Premiers
ministres (l’actuel et les anciens), des ministres sunnites
en exercice (quatre actuellement), des députés sunnites
en exercice, des membres du
Conseil chérié suprême, des
muftis actuels (dans les régions), des juges chériés en
exercice et retraités, des secrétaires de la fatwa à Beyrouth et
à Tripoli et, enfin, du directeur
général actuel des wakfs islamiques.
Le député Mohammad Kabbara a affirmé hier dans une
déclaration
audiovisuelle
qu’il n’a jamais porté atteinte
à l’armée en soulignant que
même aux pires moments que
Tripoli a connus, il répétait
que les Tripolitains n’avaient
d’autre choix que les forces
régulières et les services de
sécurité.
Il a indiqué que les propos qu’il avait tenus après la
réunion du Rassemblement
national islamique, lundi,
« avaient été mal compris
et interprétés ». « Certaines
personnes appartenant à un
camp déterminé ont intérêt à
me cibler à cause de mes positions politiques à l’encontre
du 8 Mars et du régime syrien », a dit M. Kabbara, en
insistant en substance sur le
fait que les propos qu’il avait
tenus et pour lesquels il avait
été critiqué témoignaient de
son attachement à l’armée.
Suzanne Baaklini
Kabbara se rétracte
4
Liban
Ersal : les éléments armés se retirent
et emmènent les otages avec eux
Le cauchemar de Ersal touche-t-il à sa fin ? S’il est encore
prématuré de répondre de manière définitive à cette question, il n’en reste pas moins
que les premiers indices de
l’accalmie qui a duré tout au
long de la journée d’hier sont
porteurs d’un léger espoir.
En effet, la trêve qui a prévalu hier a permis la poursuite
du retrait des éléments armés
de la ville, l’entrée des secours
et l’évacuation des blessés.
La trêve a été maintenue
tout au long de la journée, entrecoupée de temps à autre par
des échanges de coups de feu
et des tirs de roquettes dans la
nuit de mercredi à jeudi, entre
23 h et 2 heures du matin.
L’aviation syrienne a effectué des raids dans le jurd de
Ersal contre les groupes armés
qui se retiraient de la localité à
l’aube. Des informations rapportées par l’agence al-Markaziya indiquent que près de 30
camionnettes ont quitté Ersal
transportant des éléments qui
brandissaient les drapeaux d’alNosra en direction du jurd.
Selon une source militaire, le
village de Ersal est désormais
« sous contrôle, et l’armée doit
incessamment se déployer sur
les lieux ».
La troupe a ratissé la localité
de Ras el-Sirj et s’est déployée
dans certains quartiers de Ersal.
En cours de journée, l’unité
héliportée de l’armée a lancé
une opération de sauvetage à
l’intérieur du dispensaire Rafic Hariri, qui s’est soldée par
la libération de sept membres
des Forces de sécurité intérieure pris en otages. L’armée avait
réussi à entrer en contact avec
eux et à les localiser.
Les médiateurs
Sur un autre plan, la délégation des ulémas chargée
d’effectuer la médiation avec
les personnes armées s’est rendue de nouveau à Ersal pour
poursuivre sa mission. Lors
d’une conférence de presse
tenue à l’entrée du village, le
chef de la délégation, cheikh
Houssam Ghali, a précisé que
l’initiative a nettement progressé grâce notamment à la
prorogation du cessez-le feu
« qui a été respecté par toutes
les parties ».
Al-Nosra : Nous ferons
ultérieurement des révélations
au sujet du reste des otages
Dans un communiqué publié
en soirée, le Front al-Nosra
a annoncé le départ de ses
éléments de Ersal, affirmant
avoir reçu des assurances que
nul ne portera atteinte aux
habitants du village.
« Nous avons remis six otages,
un geste en guise de bonne
volonté, souligne le communiqué. Quant aux autres, leur
cas est particulier. Nous révélerons cela par la suite », précise le texte. Le Front reconnaît
que certaines unités parmi les
éléments armés ont attaqué
un barrage de l’armée libanaise suite à l’arrestation d’un
responsable de l’EI, Imad Ahmad Jomaa, laissant entendre
qu’une erreur a été commise.
Le communiqué indique que
les éléments responsables de
cette attaque ont été déférés
devant un tribunal religieux
conjoint, soulignant que l’EI
du Qalamoun a désavoué
cette attaque. Al-Nosra ajoute
que face à l’exacerbation de
la crise et à l’accroissement du
nombre de victimes, le groupe
a réalisé que la solution ne
peut pas être militaire et
qu’une solution devait être
trouvée pour arrêter le bain
de sang.
Le dignitaire sunnite a assuré que les éléments armés se
sont effectivement retirés du
village. « Les combattants ont
pratiquement évacué le village de Ersal. Ils restent présents dans quelques endroits
seulement. Nous sommes en
contact avec eux ainsi qu’avec
les responsables à l’intérieur
de Ersal afin de mettre un
terme à cette situation », a-til dit.
Il a espéré que toute cette
crise sera réglée dans les prochaines heures.
« L’armée libanaise a tenu
promesse et a respecté ses engagements », a-t-il dit.
« Nous allons poursuivre
l’initiative. À notre arrivée à
Ersal, nous allons rencontrer
les membres du comité formé
de représentants des habitants
et des réfugiés syriens pour
convenir de l’organisation de
la vie dans le village en attendant l’arrivée des forces
de l’ordre pour prendre les
rennes, comme c’était le cas
auparavant », a-t-il dit.
Contacts coupés
avec al-Nosra
Quelques heures plus tard,
les membres de la délégation
ont déclaré, sur le chemin du
retour, avoir perdu contact
avec les éléments armés.
Un porte-parole a indiqué
que cela peut s’expliquer par
le fait qu’il s’agit d’une région
où il n’y a pas de réseau téléphonique. « Il est également
probable que les éléments armés aient voulu prendre leurs
précautions », a-t-il précisé.
Sitôt après, l’un des membres de la délégation s’est déplacé dans le jurd pour voir s’il
y a moyen de renouer contact
et ce qui est advenu des otages.
« Lorsque le contact est interrompu avec l’autre partie,
celle-ci a le pouvoir exclusif
de rétablir la communication
avec nous, d’où la nécessité de
garder certaines informations
confidentielles », a affirmé
cheikh Muhieddine Nassabaïh, qui a démenti que les
éléments armés aient imposé
quelque condition que ce soit
aux membres de la délégation
des ulémas. Il a cependant assuré que tous les otages se portent bien.
Selon des sources proches de
la commission de médiation,
citées par l’agence al-Markaziya, « plus de dix membres de
À Jezzine, mieux vaut prévenir
que guérir
Jezzine n’a pas attendu que
l’État décide d’organiser la
présence syrienne sur son
sol ; une organisation que
d’aucuns jugent nécessaire depuis que des réfugiés syriens
à Ersal ont participé aux côtés
des terroristes d’al-Nosra aux
combats contre l’armée.
Le président du conseil municipal de Jezzine-Aïn Majdaline,
Khalil Harfouche, a ainsi
publié hier une décision prévoyant une série de mesures
« préventives » à l’encontre
des réfugiés accueillis dans
l’agglomération. Ces mesures
englobent un couvre-feu en
vigueur à partir de 20h.
M. Harfouche demande aux
habitants de Jezzine de ne
plus accueillir de réfugiés
syriens et de ne plus loger
plus d’une famille ou plus de
cinq individus dans une même
unité d’habitation, à condition que celle-ci réponde aux
normes requises pour le logement. Il exige également des
entrepreneurs de remettre à
la municipalité une copie des
pièces d’identité des ouvriers
qu’ils embauchent.
La police municipale de la localité a été chargée de mettre
en application cette décision.
l’armée et des forces de l’ordre
seraient relâchés dans les prochaines heures ». La source a
précisé que huit des soldats se
trouveraient avec les éléments
d’al-Nosra et 6 autres avec l’EI
(Daech). Selon des sources
sécuritaires, 22 soldats et 17
éléments des FSI sont portés
disparus.
« Nous suivons la question
des otages avec des parties à
l’intérieur de Ersal. Les éléments armés ont assuré qu’ils
laisseront des messages avec
certains habitants du village »,
a-t-il dit.
En réponse à une question, il a répondu : « Lors de
notre réunion hier ( mercredi
) avec les éléments armés,
nous n’avons constaté aucune
contradiction dans leurs propos
(...). Ils tenaient tous un même
langage qui était positif. Ils ont
laissé entendre que ce qui s’est
passé à Ersal est une erreur et
que le groupuscule qui est entré au village en commettant
toutes ces exactions a commis
un écart et qu’il s’est engagé à
se retirer », a-t-il dit, précisant
que les pourparlers ont été effectués de manière directe avec
les éléments armés, sans intermédiaire.
Selon le dignitaire sunnite,
leur unique demande est « de
garantir la protection des ci-
À l’initiative de mère Agnés, une
religieuse affectée au couvent
de Deir Mar Yaacoub et proche
du régime syrien, un convoi de
plusieurs véhicules transportant
près de 1 700 réfugiés syriens
de Ersal s’est dirigé en soirée
vers le point de passage de
Masnaa, dans une tentative de
rapatrier les réfugiés en Syrie.
Arrivé à la frontière, le convoi a
été refoulé.
Dans une première réaction, le
directeur de la Sûreté générale,
le général Abbas Ibrahim, a
Communautés Assez de paroles, des actes ! C’est, en résumé, l’appel lancé hier par les
patriarches orientaux catholiques et orthodoxes au monde entier, à partir du siège
patriarcal maronite de Dimane (Liban-Nord).
Des états généraux ecclésiastiques se sont tenus hier
au siège patriarcal maronite
de Dimane, en présence des
patriarches orientaux catholiques et orthodoxes et du
nonce apostolique, Gabriele
Caccia, œil averti du Vatican.
La réunion s’est tenue aussi
sur la triste nouvelle d’une
nouvelle avancée des jihadistes de l’État islamique dans
la plaine de Ninive, en Irak,
comme si les frontières du
nouveau Moyen-Orient devaient être tracées avec le sang
des chrétiens. Retenu en Irak,
le patriarche des chaldéens,
Louis Raphaël Sako, s’est fait
représenter à cette réunion.
Également absents, les assyriens et les coptes.
Ce nouvel appel s’est distingué des précédents par son
caractère plus exhaustif. Les
patriarches s’y disent « épouvantés » par des développements « sans précédent »
auxquels ils assistent, et « les
développements désastreux
à caractrère confessionnel et
religieux rarement égalés dans
l’histoire »; il adjure les Arabes et les musulmans à adopter une attitude plus claire à
l’égard de ce qui se passe dans
la plaine de Ninive, les exhortant à publier des fatwas et des
lois sanctionnant la discrimination religieuse à l’égard des
minorités.
Le texte esquisse aussi une
demande d’intervention des
Nations unies, sans oser aller
au bout de sa requête pour
réclamer un déploiement de
forces internationales. Mais
ce déploiement est suggéré,
puisque les patriarches demandent au Conseil de sécurité d’adopter une résolution
claire ordonnant la restitution
des maisons et des biens spoliés « par tous les moyens possibles ».
De même, les patriarches
en ont appelé à l’Organisation
de la conférence islamique, à
la Ligue arabe et au Tribunal
pénal international, jugeant
que cette dernière instance
est habilitée à juger d’actes de
barbarie qui sont de véritables
« crimes contre l’humanité »,
qu’ils aient été commis à
des maisons et des biens spoliés
par tous les moyens possibles
et le plus rapidement possible.
Nous ne voulons de protection
de personne. Nous avons des
droits et nous considérons qu’il
est du devoir des instances internationales de préserver leur
crédibilité et d’interdire tout
changement démographique
forcé imposé aux chrétiens ou
à d’autres communautés religieuses. »
Effet boomerang
La photo officelle des patriarches orientaux réunis à Dimane. Mossoul où à Gaza.
Un phénomène durable
Dans la partie analytique du
texte, les prélats réunis disent
s’attendre à ce que le phénomène de l’extrémisme religieux
soit durable, et affirment que
« chrétiens et musulmans ont
le devoir d’y faire face ensemble
pour transmettre aux générations futures un Moyen-Orient
libéré d’un tel fléau, en éclairant
les consciences et les intelligences et en invitant les fidèles
à respecter l’essence de la religion, loin de toute exploitation
qu’on peut en faire pour des
raisons personnelles, ou pour
atteindre un objectif régional
ou international ».
Cette dernière remarque a
ensuite été abordée de front par
le communiqué. « Si des parties
dissimulées encouragent cet extrémisme et en financent l’effet
destructeur et corrupteur, il est
indispensable qu’elles soient
dénoncées et qu’elles aient à en
rendre compte devant l’opinion
internationale et les autorités morales agissantes », dit le
communiqué.
« Et pour ce faire, ajoute le
texte, Arabes et musulmans
n’ont d’autre choix que de
retrouver l’esprit d’unité, de
découvrir les avantages de la
diversité qui est la marque distinctive de notre Machrek et de
s’accepter réciproquement dans
leurs modes de vie différents,
dans le respect mutuel et dans
l’égalité civique, dans tous les
pays où ils se trouvent. »
Et de préciser : « Nous adjurons les instances islamiques,
sunnites et chiites, de promulguer des décrets religieux clairs
jetant l’interdit sur l’agression
contre les chrétiens et tous les
autres innocents. Nous demandons en outre à tous les
Parlements du monde arabe
et islamique de voter des lois
favorisant l’ouverture, rejetant
clairement toute forme d’exclusion religieuse de l’autre (takfir)
et responsabilisant toutes les
personnes qui enfreindraient
ces lois. »
Même la loi du nombre a
été dénoncée par les patriarches. « Nous adjurons les États
de cesser d’aborder la diversité
culturelle sous un angle minoritaire, comme si seul le nombre donnait valeur à la présence
humaine, abstraction faite de la
contribution humaine de chaque personne selon les dons
que le Créateur lui a accordés »
Un exode planifié
Voici, par ailleurs, des passages significatifs du communiqué des patriarches :
« L’expulsion des chrétiens
de Mossoul et aujourd’hui de
toutes les agglomérations de
la plaine de Ninive n’est pas
un incident isolé qui se produit durant les guerres et les
conflits, affirme le communiqué ; ce n’est pas non plus un
exode volontaire dû à la peur
ou à la recherche d’un abri
provisoire pour éviter la mort.
Il a été planifié par l’ organisation de l’État islamique en Irak
Photo Toni Frangié
et au Levant (EIIL) et d’autres
groupes jihadistes qui les ont
contraints à abandonner leurs
foyers exclusivement en raison
de leur appartenance religieuse, en violation directe de toutes les conventions et chartes
internationales. Cette décision
inique prise au nom de l’islam
est un grave recul pour la région arabe et islamique (...)
il s’agit d’une discrimination
raciste rejetée par les peuples
et condamnée par la communauté internationale. »
« (...) Nous demandons que
la condamnation de cette situation soit générale et vienne de
tous les musulmans qui nous
sont liés par un destin commun, et qu’elle conduise à des
initiatives de nature à corriger
cette dérive qui jure avec nos
traditions du vivre-ensemble
que Dieu a recommandé et
ordonné. Il est regrettable que
les prises de position islamiques, arabes et internationales
restent timides et insuffisantes, et ne reflètent pas la gravité du phénomène et de ses
conséquences sur la diversité
démographique historique des
peuples de la région. Et ce qui
aggrave encore les choses, c’est
le fait que quelques États européens encouragent l’exode des
chrétiens, sous prétexte de les
protéger, encouragements que
nous condamnons et stigmatisons (...) Ce que nous demandons à la communauté internationale, à travers le Conseil
de sécurité, c’est une résolution
ferme ordonnant la restitution
La pasionaria de Daech libérée par la justice
Dans un article publié dans
notre édition du mercredi 6
août, notre collègue Michel
Hajji Georgiou faisait état d’une
information de première main,
en l’occurrence l’arrestation, il
y a quelques jours, au Liban,
d’une « pasionaria » de Daech,
de nationalité irakienne, qui a
entretenu,
semble-t-il, des rapports conjugaux avec trois hauts dirigeants
de la mouvance takfiriste dans
la région. L’identité de cette
pasionaria a été dévoilée hier. Il
s’agit de Aya Batrich Zoureikat.
Celle-ci se serait mariée à un
des grands leaders du courant
takfiriste, répondant au nom de
Zoureikat, qui lui aurait confié
qu’il était le commanditaire
et le cerveau de l’attentat à la
vils, les Libanais et les réfugiés
syriens compris ».
En fin de soirée, l’un des
ulémas a annoncé que le
contact a été renoué avec un
intermédiaire, les éléments
armés ayant affirmé avoir une
liste de revendications à remettre à l’État par le biais de
l’intermédiaire.
Un camp brûlé
Le dignitaire sunnite a ajouté
par ailleurs que l’ensemble
des blessés civils allaient être
évacués, soulignant qu’il n’y
a aucune différence entre un
blessé libanais et un blessé syrien.
« C’est une question humanitaire », a-t-il dit, avant de
faire remarquer que la situa-
Les réfugiés de Ersal refoulés
à la frontière
Appel des patriarches orientaux aux autorités civiles
et religieuses musulmanes : Passez aux actes !
Fady NOUN
vendredi 8 août 2014
« Nous invitons en outre tous
les régimes et tous les États qui
appuient, arment ou financent
directement ou indirectement
les groupes terroristes à cesser
de le faire car l’extrémisme
religieux, quel qu’il soit, finira
par porter atteinte à celui qui
l’appuie ou à celui qui ne lui
résiste pas. »
« L’expulsion forcée des
chrétiens de leurs foyers et la
confiscation de leurs biens, le
meurtre de civils innocents, les
agressions contre les minorités religieuses et leurs églises
à Mossoul, Sadad, Maaloula,
Kassab et ailleurs sont à classer
parmi les crimes contre l’humanité ( ...) Le Tribunal pénal
international doit en être saisi
(...). »
« Les incidents sanglants en
Syrie ont tourné à la guerre stérile (...) Les camps concernés
et les États qui les appuient, les
financent et les arment doivent
l’arrêter et trouver au conflit
une solution politique en vue
de l’instauration d’une paix
juste, globale et permanente. »
« Il y a un peu plus d’un an
et trois mois que les évêques
Boulos Yazigi et Youhanna
Ibrahim ont été enlevés (22
avril 2013), et nous insistons
pour dire que les réactions internationales à ce fait sont insuffisantes (...) Nous sommes
surpris par l’indolence avec laquelle ce dossier est abordé. »
« Au regard des pertes en vies
humaines qui se sont produites
en trois semaines au sein de la
population civile, ce qui vient de
se passer à Gaza est “un crime
contre l’humanité”, souligne le
communiqué. La communauté
internationale doit œuvrer sans
relâche à l’instauration d’un
État palestinien avec Jérusalem
pour capitale. »
déclaré que ceux parmi les réfugiés qui sont entrés légalement
au Liban peuvent traverser la
frontière. Ce n’est pas le cas
des réfugiés entrés de manière irrégulière, a-t-il dit. Par
la suite, dans une déclaration,
l’ambassadeur syrien au Liban,
Abdel Karim Ali, a précisé
que l’ambassade est en train
de coordonner avec la Sûreté
générale « en examinant la liste
des noms pour tenter de trouver
une issue afin de pouvoir les
ramener au pays ».
voiture piégée contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth, il y a
quelques mois. Zoureikat aurait
en outre chargé Aya Batrich de
plusieurs missions sensibles au
Qalamoun et dans la région de
Raqqa, en Syrie.
Aya Batrich Zoureikat se serait
en outre mariée au chef des
« Brigades Abdallah Azzam »,
organisation radicale sunnite
affiliée à el-Qaëda, ainsi qu’à
Maged Maged, un des leaders
de cette organisation qui avait
été arrêté il y a quelques mois
par l’armée. Il avait été blessé
au cours de son arrestation et
avait succombé à ses blessures
à l’hôpital militaire de Badaro
après avoir été interrogé par le
parquet militaire.
Derrière ces relations conjuga-
les nébuleuses se cachent, en
toute vraisemblance, d’obscures
missions à caractère terroriste.
Il reste qu’au terme de son interrogatoire par les autoritaires
judiciaires concernées au cours
des derniers jours, le juge Sami
Sader a décidé de remettre la
pasionaria en liberté faute de
preuves quant à son éventuelle
implication dans des activités
terroristes. Cette remise en liberté dans le contexte présent a
soulevé plusieurs interrogations.
De là à émettre l’hypothèse
d’un « marché » quelconque
dans le cadre du règlement
du problème de Ersal, il n’y a
qu’un pas que certains observateurs n’ont pas hésité à franchir.
tion à l’intérieur des camps de
réfugiés était « très difficile ».
« Hier, un camp de réfugiés a
entièrement pris feu, a indiqué
le dignitaire religieux. Les corps
carbonisés sont toujours à l’intérieur. Les équipes de secours
n’ont toujours pas pu arriver sur
place et l’odeur de la mort était
pénible lorsque je suis passé
à côté. Par conséquent, nous
sommes devant une catastrophe humaine à laquelle il faut
mettre un terme. »
Il a cependant clairement
indiqué que les éléments armés ont pris leurs blessés avec
eux. « Il n’existe aucun blessé
armé dans les hôpitaux de la
Békaa. »
Selon lui, seules les forces de
l’ordre peuvent empêcher le retour des éléments armés.
Le dignitaire sunnite a indiqué sur un autre plan que les
blessés ont été évacués, soulignant que les aides ont été
acheminées.
Entre-temps, un convoi
de 17 véhicules de la CroixRouge a transporté 42 blessés,
dont 38 Syriens et 4 Libanais,
vers les hôpitaux de la Békaa.
Le convoi était accompagné
par des équipes de la Défense
civile.
M.T.
Les aides refoulées
Plus tard dans la journée,
un autre convoi du Haut Comité de secours transportant
du pain et des vivres a été refoulé par les habitants qui ont
affirmé qu’ils n’ont besoin ni
de nourriture ni de pain, mais
d’« une position politique de
soutien ».
Interrogé sur la réaction
des habitants, cheikh Muhieddine Nassabaïh a indiqué
que les habitants de Ersal sont
« dignes ». « Ils ont considéré
les aides comme un geste inspiré par la pitié, ce qu’ils ont
refusé. Ils réclament à l’État la
sécurité et la paix. »
Perquisitions de l’armée dans
les milieux syriens au Koura
Les services de renseignements de l’armée au Koura
ont effectué hier une série de
perquisitions dans plusieurs
localités où logent des Syriens
sur lesquels pèsent des soupçons. Deux personnes ont
été arrêtées à cause de leur
situation illégale. Plusieurs
motos ont été confisquées.
Par ailleurs, l’armée a arrêté
près de Brital un Syrien qui
avait sur son portable des
photos d’éléments armés
relevant de l’EI (Daech) et des
images illustrant les horreurs
commises par ce groupuscule.
La mémoire des 90 ans
Dans « L’Orient-Le Jour » du 8 août 1987
Le tigre n’est plus
3 avril 1900-7 août 1987 : une
vie, une légende ou mieux un
destin, fabuleux, insensé, mais
Camille Nemr Chamoun, ce
chasseur, ce Nemrod, n’avait,
en dépit ou à cause de son
indomptable courage, rien
d’un mégalomane grisé par
les ovations. (...) Vieux tigre
pour les uns, vieux renard
pour les autres, en dehors de
l’imagerie disneyéenne que son
physique de fauve royal aussi
bien que son charisme ou son
patronyme suscitaient, il était
pour la plupart des Libanais
le surhomme par excellence,
apparemment increvable.
(...) Il a rendu son dernier
souffle hier à 16h01, à
l’hôpital Saint-Georges des
grecs-orthodoxes où il avait
été admis jeudi et où, suite à
trois attaques, son cœur a cessé
de battre. Devant l’ampleur
nationale de la perte, il est
devenu brusquement évident – à l’heure même où les
clivages paraissent atteindre
leur paroxysme – que Camille
Nemr Chamoun a droit, comme
il l’a demandé, de reposer chez
lui à Deir el-Qamar auprès
de Notre-Dame du Tell qu’il
vénérait tellement.
Les grandes lignes du cérémonial ont été fixées à travers
des concertations qui se sont
de suite étendues à M. Walid
Joumblatt, le leader du PSP
faisant savoir qu’il n’avait
absolument aucune objection
à ce que le président Camille
Chamoun soit inhumé dans son
Chouf natal.
Autre moment d’élévation
hier : la vibrante oraison du
chef du gouvernement par intérim, M. Sélim Hoss, dernier
bretteur auquel le tigre se fût
mesuré.
Source d’avenir
L’ancien député Ahmad Hbous
succombe à ses blessures
L’ancien député alaouite
de Tripoli Ahmad Hbous a
succombé hier à ses blessures une semaine après avoir
été accidentellement blessé
par balle à la tête, rapporte
l’Agence nationale d’information.
M. Hbous avait été transporté le 30 juillet dans un état
très critique à l’hôpital Haïkal, au Koura, après avoir été
atteint d’une balle qui s’est
logée près du cerveau. Les
circonstances de l’incident
ne sont pas claires. Selon
certaines sources, M. Hbous
s’est blessé en nettoyant son
arme, selon d’autres, la balle
serait partie de l’arme de son
garde du corps, d’autres encore évoquent un suicide.
Ahmad Hbous avait été
élu une première fois comme député alaouite de Tripoli en 1996, avec plus de
123 000 voix, un record,
dans la circonscription du
Liban-Nord. Il a été réélu
en 2000. Considéré comme
l’une des personnalités les
plus éminentes de la communauté alaouite, il n’était
ni allié ni opposé à Ali Eid,
fondateur du Parti arabe démocratique (alaouite), et à
son fils Rifaat.
Ahmad Hbous avait été élu à deux reprises au siège alaouite de
Tripoli.
Un otage libanais libéré
contre une rançon
Un otage libanais, Malek
Mosbah Halwani, a été libéré
dans la nuit de mercredi à
jeudi, près de la bifurcation de
Majdloun, sur l’autoroute de
Baalbeck (Békaa). Il avait été
enlevé par des inconnus deux
jours plus tôt à Sofar. Une
rançon de 200 000 dollars a
été payée aux ravisseurs.
Liban
vendredi 8 août 2014
Dans la Békaa, la mosaïque a son chantre
5
Artisans du Liban – série Il y a 15 ans, Abdelkarim Emama lâchait la construction
pour s’adonner à sa passion à temps plein.
Nicolas HADDAD
Longtemps, la mosaïque
ne fut qu’un passe-temps.
Aujourd’hui, cette passion
est devenue le travail à plein
temps de Abdelkarim Emama,
un solide gaillard de 58 ans.
Une passion qui remplit son
atelier, situé dans le jardin de
sa maison de Majdel Anjar,
un village libanais proche de
Zahlé et ayant la particularité
d’être équidistant de Beyrouth
et de Damas. Les mosaïques de
Abdelkarim sont posées contre
le mur du fond, alors que l’artisan travaille assis sur un banc...
en mosaïques multicolores. À
l’intérieur comme dehors, sa
maison est une véritable galerie d’exposition. Tableaux,
lampes, vases et tables en mo-
saïques : aucun doute sur la
passion du père de famille.
Abdelkarim Emama a travaillé de ses mains toute sa vie.
Jusqu’à il y a 15 ans, il besognait dans la construction.
Lassé du manque de rigueur et
de contrôle qu’il avait sur son
travail et convaincu par ceux
qui lui disaient que son talent
valait bien toute son attention,
il s’est mis à la mosaïque.
Pour créer ses portraits et tableaux en mosaïques comme à
l’ancienne, il coupe les blocs de
roc avec une vieille pince rouge,
tenant la pierre entre le bout de
ses doigts musclés, durcis par la
roche et le temps. Puis, à l’aide
d’une petite meule, il polit les
bouts de marbre pour en faire
de petits pixels de couleur. Bien
entendu, Abdelkarim ne porte
pas de gants...
Sa couleur préférée est le
rouge car, en plus de sauter
aux yeux, « c’est la couleur du
cœur et du sang, or c’est un
travail difficile ». « Les gens
ont tendance à éviter ce genre
de corvée. Moi j’aime le travail
difficile car il mène toujours
à quelque chose de grand et
d’important », explique-t-il.
Abdelkarim trouve ses
matières premières – la roche, le marbre, la céramique
– en faisant tous les mois la
tournée des usines de pierre
partout dans le pays, avec
l’objectif d’y dénicher les
couleurs et compositions les
plus remarquables.
Dans son atelier, il débite les
blocs en dalles, à l’aide d’une
scie électrique, puis en tiges
longues de 30 cm et épaisses d’un centimètre. Parfois
Abdelkarim Emama coupe les barrettes de pierre pour en faire les petits carrés de
couleur qui constituent la mosaïque...
ces tiges servent de bordure
aux tableaux et portraits qu’il
conçoit. Le plus souvent, les
tiges sont recoupées en morceaux de moins d’un centimètre cube qui formeront les
mosaïques.
Patrimoine
Durant les quinze ans qu’il
a entièrement dédiés à son
artisanat, il estime avoir fait
plus de deux cents tableaux.
À son palmarès, des portraits,
entre autres de Majida elRoumi et du patriarche Raï ;
des cartes du Liban, de Baalbeck, de Tyr ; des proverbes
et des versets coraniques. Il a
même tenté la reproduction
d’une mosaïque grecque d’un
cavalier en armes, une de ses
premières œuvres. « Ce travail
me fait plaisir, se réjouit l’ar-
tisan. La mosaïque fait partie
du patrimoine libanais. Cela
fait 4 000 ans qu’on en fait.
Les Romains, les Phéniciens,
même les Arabes et les Turcs
faisaient des mosaïques. »
Selon lui, ce sont les portraits qui sont les plus exigeants. « Une seule erreur détruit tout le projet. Et j’exige
de moi-même que ce soit un
travail réussi, je veux que les
gens en parlent pendant longtemps », dit-il.
Si l’époque du commerce
touristique de Majdel Anjar est
révolue, l’artisan reçoit toujours
des commandes grâce au bouche-à-oreille. La plupart de sa
production est vendue moins
d’une centaine de dollars, le
prix ne grimpe que si l’œuvre
lui a pris plus d’une semaine de
travail. Il lui faut environ vingt
Les œuvres de l’artisan de Majdel Anjar. heures pour compléter une
plaque de 20 par 45 cm. « Cet
artisanat n’a rien à voir avec
l’argent, explique-t-il. Je ne
veux que manger et élever mes
enfants. » Ce qui n’est pas rien
car Abdelkarim a dix enfants.
Transmission
Les deux benjamins apprennent la technique du père.
Aya, 13 ans, est encore novice,
mais elle s’entraîne à former et
à faire cuire de petites sculptures en céramique. Bachar, 14
ans, fait déjà des tableaux. Le
L’artisan déposant les carrés de pierre sur son motif.
jeune garçon est d’ailleurs très
fier de sa dernière œuvre : un
tableau en mosaïques d’à peu
près la taille d’un livre d’école,
une rose aux pétales rouges sur
un fond en dalle turquoise.
Abdelkarim Emama apprend aussi son art aux enfants
des voisins. « Ils adorent », ditil le sourire jusqu’aux oreilles.
De temps à autre, quand on
le lui demande, il donne des
cours dans des universités de
la région, mais l’artisan a des
doutes sur l’utilité d’un cursus
scolaire sur l’art de la mosaï-
Photos Anne Ilcinkas
que. « Le talent ne s’apprend
pas à l’école. L’école ne peut
que leur donner les notions de
base, estime-t-il. Ceux de mes
élèves qui ont du talent y arriveront sûrement. Mais tous n’y
arriveront pas, c’est certain. »
(Voir
aussi
notre vidéo sur le sujet :
https ://www.youtube.com/
watch ? v=s10VF-2usO4)
Prochaine rencontre : Le
fondeur de cloches de Beit
Chabab
Un portrait en mosaïques de Majida el-Roumi réalisé par Abdelkarim Emama.
Opinion
Chaos ou K.-O. ?
Pendant qu’à Ersal, comme
hier à Nahr-el-Bared, on se
canarde à coups d’obus et
que l’on célèbre festival sur
festival jusque dans le dernier trou de notre territoire,
avec illuminations et feux de
Bengale, y a-t-il encore un
espace de silence sur ce sol
lilliputien du Liban pour une
réflexion quelconque quant
au sens de l’existence que
nous menons ?
Entre canonnades au loin
et explosions régulières de
pétards jusque sous nos fenêtres, entre invectives hargneuses et dérobades, le vide
constitutionnel et l’absence de
toute rationalité, ce sont des
éclats en tout genre, de nuit
comme de jour, qui finissent
par être la seule manifestation
du temps qui s’écoule.
Ajoutons-y les frénétiques
va-et-vient qui encombrent,
vingt-quatre
heures
sur
vingt-quatre, les tracés tortueux de nos campagnes aussi
bien que les embouteillages le
long du littoral, et nous avons
là l’image hallucinante d’un
peuple noyé et éperdu entre
ses besoins quotidiens, sa rage
de vivre, ses contradictions
congénitales, ses réfugiés misérables et les angoisses d’un
lendemain imprévisible.
Au fur et à mesure que s’entrechoquent scoops terrifiants
sur les massacres régionaux et
spots publicitaires insipides
et écœurants, se révèle dans
toute son ampleur le vide de
notre horizon.
C’est à se demander si des
mots comme logique, lucidité
ou espoir ont encore une signification. Le degré de surchauffe atteint par la Bêtise
avec un grand B nous aveugle au point de nous forcer à
Les échos de l’agora
admettre le malheur et nous
accommoder de la fatalité.
En guise de réaction, le cercle vicieux d’une partie de nos
concitoyens qui s’enfonce avec
encore plus de rage dans les
plaisirs futiles de la société de
consommation, ou l’émergence
d’un fanatisme sectaire qui génère de plus en plus de mordus,
de combattants de l’ombre,
voire d’assassins patentés, chez
qui ne subsiste, côté sentiment,
que le seul instinct animal de
nos origines.
Devant ce noir tableau, où
donc devraient se situer ceux
qui conservent une présence
quelconque d’esprit ? Doiventils se terrer, se morfondre, disparaître ? Le dilemme, cette
fois, aura trouvé ses limites.
Doit-on protester en silence,
désespérer, se taire, écrire,
prier ? Mais encore ? Jusqu’où
ira l’absurde ? La vie, qui sourd
malgré tout, peut-elle s’en
contenter ?
Alors celui qui rédige ces
lignes n’a plus qu’à donner
sa langue au chat. Il ne sait
plus quoi penser, quoi suggérer. Car lui-même et ceux
qui lui ressemblent ont si peu
d’importance aujourd’hui que
toute initiative est condamnée
d’avance.
Aussi ne reste-t-il à ceux qui
croient gouverner que la faculté
de pousser le bouchon jusqu’à
faire sauter la marmite, quitte à
se dissoudre ipso facto dans le
chaos qu’ils auront eux-mêmes
distillé.
C’est le seul souhait décent
qu’il nous soit encore possible
de formuler... à moins que, par
miracle, n’y mettent du leur le
ciel conjointement avec notre
armée nationale.
Afrique du Sud à Desmond
Tutu (1984), Nelson
Mandela et Frederik de
Klerk (1993). Voilà des prix
significatifs !
Cette guerre ne cessera
que lorsque le Grand Israël
sera constitué et que les
Palestiniens l’auront accepté,
autant dire jamais.
et tournant le dos à la
démagogie CPL.
Louis INGEA
Les lecteurs ont voix au chapitre
Le danger est là
Ils nous déçoivent, nos
politiciens. Faute de quorum
à maintes reprises, l’élection
d’un nouveau président se
fait attendre. Comment
ces députés dérogentils aux normes de notre
Constitution, surtout par ces
temps difficiles que traverse
notre pays menacé à tout
moment de basculer dans
le chaos, alors qu’autour
de nous tout brûle, que
des innocents tombent ?
Il est loin le temps où
nous pensions qu’au seuil
de ce siècle, les termes de
guerre, de massacre, de
génocide disparaîtraient
pour faire place au progrès,
à l’humanité et à l’entente
entre les peuples. Rien qu’à
voir les images insoutenables
des habitants de Gaza
face au déchaînement de
l’armée israélienne, on se
demande comment les pays
qui prétendent défendre les
droits de l’homme restent
muets. À ce triste tableau
vient s’ajouter le spectre
grandissant des exactions
perpétrées par des hordes
barbares à l’encontre des
chretiens du Moyen-Orient.
Et c’est dans ce triste
environnement que notre
pays se débat et essaie de
se maintenir. Il est grand
temps que la fumée blanche
émane de notre Parlement
pour annoncer l’élection
d’un président. Le temps
presse, messieurs, assumez
vos fonctions en votre âme
et conscience car il y va
de notre avenir, du vôtre
et de celui de nos enfants.
Soyez à la hauteur de vos
responsabilités. Notre beau
pays commence à chavirer.
Hilda DADOURIAN
L’armée, valeur sûre
En ce moment où peu de
choses nous rendent fiers, on
peut dire que notre armée
nous a mis un peu de baume
au cœur, preuve que tout
n’est pas perdu et que tant
qu’il y a de preux soldats,
l’espoir demeure. Oui à notre
armée, oui pour un Liban
uni dans ses différences, oui
pour un futur constructif.
Mais le bât blesse fort du
côté de nos parlementaires :
vont-ils enfin comprendre
que pour qu’une armée
continue à se battre il faut
qu’elle soit épaulée par
des institutions politiques
stables, autrement la porte
reste grande ouverte à toutes
les dictatures.
Dolly TALHAMÉ
Des Nobel gaspillés
À voir la tragédie qui se
déroule dans la bande de
Gaza, le comité Nobel
norvégien devrait réfléchir
sérieusement à la possibilité
de retirer leur prix Nobel
de la paix à Ralph Bunche
(1950), Anouar el-Sadate
et Menahem Begin (1978),
Yasser Arafat, Shimon
Peres et Yitzhak Rabin
(1994), les Nations unies et
leur secrétaire général Kofi
Annan (2001) et Barack
Obama (2009).
Comparons ces Nobel de la
paix gaspillés à ceux remis en
Sylvio Le BLANC
Montréal (Québec)
Éteindre l’incendie
Aujourd’hui il y a le feu dans
notre maison, à Ersal. Nos
fils et frères dans l’armée
libanaise sont en train de
payer de leur sang cette
catastrophe. Il est demandé
à tous les politiciens libanais
(qui ne sont plus nos
leaders) de les soutenir sans
équivoque, sans en rejeter
la faute de cette catastrophe
sur les autres Libanais. On
éteint le feu d’abord, on
diagnostique la cause du
feu ensuite. Les dividendes
politiques, c’est pour une
autre fois.
Il est surtout demandé
aux 14 marsistes sunnites
d’agir pour mettre un terme
aux prêches enflammés et
discours surréels de certains
pour que le slogan « loubnan
awwalan » ne soit pas un
simple slogan.
Mettez une sourdine à
votre antagonisme avec
le Hezbollah dans ces
circonstances tragiques.
Vous aurez toute la latitude
d’en débattre une fois le feu
éteint.
Signé : la masse du 14 Mars
déçue par son leadership
Sarkis EKMEKDJIAN
Guerre, paix et foi
Cent ans après la déclaration
de guerre à la France par
l’Allemagne, le 3 août 1914,
quand de violents combats
opposèrent les deux armées sur
la montagne qu’on qualifia de
terre « mangeuse d’hommes »,
le monde se souvient encore
de ce drame. Au Liban,
religieux et laïcs, chrétiens
et musulmans paieront eux
aussi de leur vie, des villages
seront rayés de la carte et
des familles entières seront
menacées d’extinction. Malgré
tout, le Libanais, stoïque et au
nom de la terre des saints, se
soulèvera de nouveau. Le 1er
août, nous avons célébré la fête
de notre armée, une troupe
solidaire qui mérite d’être
soutenue car elle est notre
planche de salut face à une
caste politique pourrie. C’est
grâce à elle que les Libanais
osent sortir de chez eux, que
les feux d’artifice pour célébrer
une fête ou un mariage sont
tirés aux quatre coins du pays,
malgré une tension perceptible
morose. Tout cela prouve que
le Libanais, malgré toutes
les rumeurs alarmistes, veut
continuer de vivre dans cette
mosaïque aux 19 confessions.
Espérons que nos ministres et
députés se réveilleront enfin
pour élire un président de la
République, seul garant de
la survie de ce pays du Cèdre
unique au monde.
Antoine SABBAGHA
À nos lecteurs
Nos lecteurs sont priés de tenir compte d’un double impératif : les articles adressés au journal ne devraient pas dépasser 4 000/5 000 signes et
respecter les règles de la déontologie. De plus, les courriers publiés n’engagent que leurs auteurs et en aucun cas le journal.
La terreur iconoclaste
En 2001, le monde fut
éberlué par la destruction
des grands bouddhas de
Bamyan, après avoir été
décrétés comme idolâtres
par Mohammad Omar et ses
talibans. En 2012, un groupe
de puritains jihadistes,
Ansar el-Dine, détruisirent
et brûlèrent à Tombouctou
plusieurs bibliothèques,
monuments et sanctuaires
classés par l’Unesco au patrimoine de l’humanité.
Dans les deux cas, la réaction de l’opinion publique
fut simplement émotive et
épidermique : l’horreur face
à ce qui était qualifié d’actes
de barbarie commis par des
analphabètes. L’explication
immédiate et superficielle
se contenta d’une approche
phénoménologique de ces
événements. Peu d’observateurs se sont attachés
à comprendre la nature
profonde des motivations de
ces iconoclastes-puritains
des temps modernes au sein
de la culture islamique. Nul
ne s’avisa à lire ces violences
comme étant l’expression
d’une guerre violente, au
sein de l’imaginaire musulman, qu’un courant
fondamentaliste ultrapuritain mène contre un courant
plus mystique, plus soufi et
un courant plus tolérant et
plus libéral.
En 2014, après la chute
de Mossoul aux mains
de ce qu’on appelle EIIL
(État islamique en Irak et
au Levant) ou Daech en
arabe, le nouveau calife,
jihadiste-puritain, ordonna
la destruction de plus d’un
sanctuaire et monument de
différents cultes : chrétiens,
musulmans, yézidis. De
nouveau, l’opinion publique
n’y a vu que barbarie d’un
autre âge. Un tel vandalisme
ne pourrait s’expliquer,
aux yeux d’une culture
sécularisée, que de manière
négative : analphabétisme et
ignorance.
Nul ne s’est avisé à comprendre la signification effective
de ces actes comme étant la
manifestation d’un conflit
très moderne dont l’enjeu
fondamental se trouve être
notre jouet de prédilection :
les images. Dans ce cas, la
plus grande attention doit
être portée sur un paramètre particulier et difficile à
déconstruire : l’iconoclasme
puritain des jihadistes.
La notion d’iconoclasme
(eikon : image ; klaô :
briser) est loin d’être une
nouveauté. Elle est inscrite dans l’histoire des trois
monothéismes abrahamiques. Durant plus d’un
siècle (723-843), l’Empire
romain d’Orient (byzantin)
fut ravagé par les guerres
civiles et les persécutions
les plus féroces de ce qu’on
appelle la Querelle des
images ou iconcoclasme.
Un patrimoine inestimable
fut détruit. Les partisans
des images remportèrent
la bataille intellectuelle
et sauvèrent l’imaginaire
contemporain contre l’iconoclasme. Mais le danger
fut tellement grand que le
christianisme orthodoxe en
sortit crispé sur lui-même
et sur un traditionalisme
hiératique qui le caractérise
encore aujourd’hui. Durant
la Réforme protestante,
l’iconoclasme des réformés
a conféré cette rigidité puritaine traditionnelle qu’on
décèle surtout dans les
milieux calvinistes.
Mais en quoi, et surtout
pour qui, l’image est-elle
d’Antoine COURBAN
dangereuse ? Marie-José
Mondzain comprend l’iconoclasme chrétien à travers
l’économie de l’incarnation
divine. L’image de Dieu, dite
naturelle, est invisible et se
trouve à la source de toute
autre image. C’est le Fils qui,
en s’incarnant, rend visible
le divin. Et c’est l’icône et
sa culture qui répercutent
l’écho de l’incarnation.
Ainsi, il y aurait comme
une séquence qui se déploie
ainsi : l’Image (invisible)
fonde l’Icône (visible) et
l’Icône fonde le Pouvoir séculier. Il n’y a pas de pouvoir
sans iconographie et jeu du
symbolique. C’est pourquoi
l’iconoclasme byzantin fut
essentiellement une doctrine
très sophistiquée du pouvoir
politique impérial. On
interdit la représentation du
Christ mais on garde celle de
César. César ne refuse pas le
principe de l’image mais une
image en particulier, celle du
dieu incarné. L’icône fonde
le pouvoir de César et le proclame, de manière visible,
comme non originel. Elle lui
assigne des limites circonscrites par le visage qu’elle
représente, reflet visible de
l’invisible.
Telle pourrait être la grille
de compréhension de
l’iconoclasme contemporain dont nous voyons les
manifestations outrancières
dans le monde arabo-musulman. Cet iconoclasme
se déploie dans les deux
sphères : religieuse-puritaine
et politique-totalitaire.
Dans le domaine religieux,
les iconoclastes jihadistespuritains s’en prennent aux
monuments, patrimoine
culturel, etc. Ces puritains
ne veulent pour autre
visibilité du divin que leur
propre parole. De même,
ils s’en prennent au corps
de la femme, lieu troublant
du Sacré (harem/harim ou
interdit) qu’ils cherchent
à soumettre en se l’appropriant tant sa sacralité
reconnue leur échappe. Sur
le plan politique, les iconoclastes puritains (jihadistes) et profanes (pouvoir
totalitaire) déchaînent leur
violence inouïe contre la
chair humaine. Il suffit de
voir le déluge d’images des
corps suppliciés en Syrie, à
Gaza et ailleurs.
Pour l’iconoclasme, tout
objet ne peut avoir d’autre
valeur que celle de sa propre
matérialité organique.
En lui reconnaissant la
moindre sacralité, l’objet
pourrait s’étendre à l’infini
et entrer en compétition
avec le pouvoir totalisant et
totalitaire. Une religion ne
peut accepter le principe de
l’incarnation de Dieu que si
l’incarné meurt et ressuscite,
c’est-à-dire si l’Image de
chair retourne dans l’invisible. La crucifixion de Jésus
de Nazareth serait, dans
cette optique, l’acte iconoclaste par excellence.
Mais dans le monde sécularisé d’aujourd’hui, héritier
des Lumières, la sacralité est
partout dans tout homme,
sous l’appellation de
« dignité inaliénable » et de
« liberté constitutive ». Les
césars contemporains se sentent obligés d’organiser ces
tueries et ces crucifixionsexécutions-massacres à
grande échelle, et bien visibles à notre regard au travers
du déluge médiatique, afin
de proclamer leur pouvoir
originel : Je suis tout, tu n’es
qu’un tas de viandes ou un
tas de pierres.
Appel aux consciences du monde
Le cri d’alarme fut lancé en
1974 au Liban pour tous les
chrétiens du Moyen-Orient.
Des milliers de chrétiens ont
été tués depuis. Des centaines de régions et de villes
ont été vidées et dévastées.
Les chrétiens se retrouvent
ainsi en exode dans leur propre pays. Ils ont été poussés
jusqu’au précipice. Ils étaient
confinés et terrorisés durant
deux décennies. Depuis mon
adolescence jusqu’à nos jours,
leurs cris, leurs douleurs raisonnent dans ma conscience.
« Les chrétiens à la mer, les
chrétiens à l’exil, cette terre
n’est plus à vous. » Toute ma
jeunesse s’est déroulée dans ce
conflit de conscience et dans
cette crise d’« identité meurtrière », comme le dit si bien
l’académicien Amin Maalouf.
Le monde semble devenu
sourd à leur extermination.
La surdité du monde face à
cette tragédie me révolte. J’interpelle toutes les consciences
qui se disent humanistes, religieuses, laïques, libérales voire
anarchistes, universelles pour
leur demander : combien d’années faut-il que perdure cette
persécution des chrétiens au
Moyen-Orient ? Faut-il que
leur vie soit continuellement
une épopée tragique ? Faut-il
ainsi anéantir le christianisme
dans sa terre de naissance ? De
quel droit et au nom de qui le
fait-on ? Par quelle logique
étouffe-t-on le second constituant du monothéisme ? L’enjeu est très dangereux. L’humanité se vide d’elle-même,
de son essence. Nous sommes
devant un vide existentiel, là
devant nos yeux. Sommesnous acculés à boire le calice
du grand sacrifice ? Certes oui,
nous le sommes actuellement.
« Elohi, elohi lamma shabaqtani », c’est le cri de Jésus
de la terre palestinienne, le cri
fondateur du christianisme. Il
raisonnera jusqu’à la fin des
temps. Au-delà de toutes les
vicissitudes de l’histoire.
« Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » Sur le chemin de
Damas, Paul entendit cette
voix du Christ ressuscité.
« Quo vadis ? » Pierre avait
entendu lui aussi la voix du
Christ, dans la capitale du
monde romain, Rome.
Personnellement, j’entends
ces trois voix, fondatrices du
christianisme, comme un
appel imminent à toutes les
consciences du monde.
En résumé, j’invite les
chrétiens, les musulmans
et les juifs à suivre la voie
d’Abraham et sa foi. Abraham, sans avoir vu le visage
de Dieu ni avoir reçu la visite
d’un ange, a bien entendu la
voix du Seigneur et il le suivit. Il fut béni.
Pour la paix du monde,
pour le salut de la région,
pour que chaque être humain
soit béni, je crie et j’écris :
Écoutons-nous
« Shama’a
Israël », la voix du Seigneur :
« Il t’est dur de regimber
contre les aiguillons. »
Que devons-nous choisir,
être bénis par Dieu et l’histoire, ou bien être bannis
pour toujours ?
Père Nabil MOUANNÈS
Prêtre libanais
6
Culture
Astatke et Maalouf, pour l’amour du jazz
Festival de Byblos Mercredi soir, ce petit port phénicien s’est laissé emporter par des rythmes féeriques.
Pendant plus de deux heures, Malatu Astatke et Ibrahim Maalouf ont ensorcelé un public conquis
d’avance.
vendredi 8 août 2014
Festival international de Baalbeck
Le concert de Dhafer Youssef reporté au
26 août au Music Hall, Beirut Waterfront
Le comité du Festival international de Baalbeck informe
son public que le concert de
Dhafer Youssef n’aura pas lieu
à Baalbeck, sur les marches
du temple de Bacchus, le 10
août comme prévu. Dhafer
Youssef et son quintet présen-
teront Birds Requiem le mardi
26 août au Music Hall, Beirut
Waterfront, à 20h30.
Ceux qui ont acheté leurs
billets doivent les réactualiser
chez Virgin Ticketing Box Office à partir du lundi 11 août.
Agenda
Cinéma
Premières visions
The Expendables 3 de Patrick
Hughes, avec Sylvester Stallone et
Jason Statham. Alors que Barney
Ross et sa bande sont envoyés
en mission par la CIA, la cible
qu’ils sont censés abattre n’est
pas celle que l’on croit… Vox B.C.
■
Center, Grand Cinemas ABC Achrafieh/
Dbayeh/Concorde/Las salinas/Saïda Mall,
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire
Dunes/Première/Galaxy, Espace, Planète
Abraj/City Complex Tripoli, Cinemall
Hercules – the thracian
wars (3D) de Brett Ratner, avec
Dwayne Johnson et John Hurt.
Le héros Hercule combat sous les
ordres du roi Cotys pour unifier les
quatre royaumes de Thrace. Vox B.C.
■
Deux heures de pur bonheur avec Malatu Astatke et Ibrahim Maalouf qui ont enflammé un public déjà acquis d’avance. Michèle LAUGEL
L’un Éthiopien, l’autre fils du
pays. L’un maître incontournable des percussions, l’autre
magicien de la trompette. L’un
père de l’ethio-jazz, l’autre du
jazz-rock fusion. Chacun à son
tour, chacun à sa façon, Malatu Astatke et Ibrahim Maalouf nous ont plongés pendant
plus de deux heures au cœur
de nos racines orientales. En
tout dépaysement.
Le premier, du haut de
ses 70 ans, a donné le ton au
concert dès les premières notes. Malatu, comme un chef
d’orchestre, a rassemblé ses
musiciens autour de lui dans
la plus grande harmonie. Ensemble, ils ont réussi à dépayser un public très réceptif, où
l’on pouvait voir quelques ressortissants éthiopiens. D’un
morceau à un autre, le paysage
changeait. On quittait le vieux
port de Jbeil pour se retrouver
sur une plage de Rio, les pieds
dans le sable. On s’arrachait
du cadre magique de la citadelle de Byblos pour mieux
s’imaginer dans les rues de
Cuba. Et avec Magical River
et Motherland, les larmes aux
yeux, on s’est retrouvé comme
par enchantement en Éthiopie, une terre que l’on connaît
si peu finalement. C’est dans
un standing ovation que le
groupe a quitté la scène après
plus d’une heure de concert.
En toute intimité
Place au très attendu Ibrahim Maalouf, une fierté nationale. Changement de registre : ambiance plus rock,
plus sombre, plus orientale.
Maalouf est entré en scène
accompagné, entre autres, de
trois trompettistes, trois complices parfaitement synchros.
Avec son public, Ibra-
him a partagé confessions et
aveux un peu coupables. « Je
vais parler en français parce
que mon arabe est ridicule »
ou, « ma mère me dit toujours que je parle trop ». Il a
d’ailleurs interrompu son solo
de trompette pour accueillir
sur scène Tania Saleh qui a
chanté, pour la première fois
en français, La Javanaise. Il
a ensuite continué son solo,
comme si de rien n’était.
Il a aussi repris son tube,
Beyrouth, invitant le public
à fredonner cet hymne à la
capitale. Il l’a découverte un
beau jour de 1993, en se pro-
menant dans ses rues qui ont
bien changé depuis, un morceau de Led Zepplin à fond
dans les oreilles. On comprend mieux maintenant la fin
hard-rock de la mélodie. Une
façon aussi de laisser s’exprimer la colère que l’on ressent
à 30 ans...
Les premières notes de
Raje3 raje3 yet3ammar Lebnan ont fini par enflammer un
public déjà conquis. Certains,
surpris peut-être par cette
ambiance trop rock, n’ont
pas daigné attendre la fin du
concert. « Ah, on vous a dit
que c’était du jazz ? », iro-
Press Photo
nise l’artiste. Et, pour finir en
beauté, Ibrahim Maalouf a été
rejoint sur scène par une dizaine de trompettistes de l’École
de trompette libanaise.
Après ces deux heures de
rythme, le temps est au bilan.
Qui de Malatu ou d’Ibrahim
a fait le plus rêver ? Les avis
sont partagés. Ce qui est sûr,
c’est que ces deux artistes ont
mis l’accent sur le paradoxe
qu’est le Liban. D’un côté,
on mène une quasi-guerre à
Ersal, de l’autre, on joue de
la musique à Jbeil. D’un côté,
on offre son corps, de l’autre,
son âme.
« Trip road » en bulles et en images
de l’Italie à l’Afghanistan
Pour rester en Méditerranée,
voyage en Italie de deux frères que tout oppose. Et que
la mort d’un père oblige à se
revoir et à mieux se connaître.
C’est le thème de l’ouvrage de
Lionel Papagalli, dit Alfred.
Sous le titre de Come Prima
(Delcourt/ Mirages, 224 pages) et qui a obtenu le prix du
meilleur album (Fauve d’or
d’Angoulême), l’auteur, un
dessinateur au tracé alerte,
compose en touches vives
et acidulées, mais non sans
tendresse et humour les pérégrinations des deux fran-
gins. Dans une vieille voiture
cahotante.
Aventures, affaires sentimentales, arrêts inopinés,
clash de deux personnalités
différentes, voilà la trame et
l’essence de cette histoire de
deux protagonistes que seule
la vie réconcilie.
Dans un décor des années
60, dessins légers, changement de tons dans les couleurs
(allant du plus dense au plus
aérien) et, en filigrane, un discret hommage au cinéma italien d’après-guerre.
Avec des bulles pertinentes
qui ne craignent pas non plus
de s’effacer totalement pour
« Art majeur »
Après le Japon voici deux
ans, la Biennale rend en outre
hommage en 2014 à la Russie
à travers huit céramistes assez
décapants.
En pleine installation, dé-
de Mistral de Rose
Bosch, avec Jean Reno et Anna
Galiena. . Métropolis Empire Sofil
★ Belle comme la femme
d’un autre comédie fraîche et
romantique de Catherine Castel
avec Olivier Marchal et Zabou
Breitman. CinemaCity (Beirut Souks)
★ Blended de Frank Coraci, avec
Adam Sandler et Drew Barrymore.
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Vox
B.C. Center
★ Planes,
Les ouvrages cités sont en vente
à la librairie al-Bourj.
fire and rescue (3D)
film d’animation produit par les
Disney Toon Studios, distribué par
Walt Disney Pictures et réalisé par
Roberts Gannaway sur les avions
pompiers. Un bon divertissement
pour les gosses. Cinemacity (Dora et
Beirut Souks), Empire Dunes, Cinemall,
Vox B.C. Center
Postman pat film animé de
Mike Disa, avec David Tennant et
Rupert Grint. Cinemall
★★ Qu’est-ce qu’on a fait au
Bon Dieu ? comédie très drôle
de Philippe de Chauveron, avec
Christian Clavier et Chantal Lauby.
★
Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh,
Ehdaniyat international
festival : Kazem el-Saher à
20h30. Tél. : 01/999666.
Expos
« Le Motard » de Hayashi Shigeki.
reproductible et donc plus
accessible.
Un défi, note le directeur de
l’atelier Madoura, Yves Peltier, qui constate que la céramique d’art a périclité depuis
des décennies en l’absence de
politique d’installation d’artistes à Vallauris. Or « la céramique est un art majeur », défend
cet expert.
Parallèlement au riche
parcours d’expositions de la
Biennale, le musée de Vallauris dévoile une sélection
de la Fondation Maeght de
ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las
Salinas/Saïda Mall, CinemaCity (Dora et
Beirut Souks), Empire Dunes/Première/
Galaxy, Espace, Cinemall, Planète Abraj/
City Complex Tripoli, Vox B.C.Center
■ Tammy comédie de Ben Falcone,
avec Melissa McCarthy. Licenciée
d’un fast-food, Tammy rentre
chez elle pour y trouver son mari
en train de flirter avec la voisine.
Prenant ses cliques et ses claques,
elle part séjourner chez ses parents
et entreprend un voyage vers les
chutes du Niagara avec sa grandmère alcoolique. Cinemacity (Beirut
Souks), Vox B.C. Center, Cinemall
The Philosophers de John
Huddles, avec Bonnie Wright.
Lorsqu’un prof de philosophie
décide pour son dernier cours de
faire un jeu de rôle sur la fin du
monde ça donne ce film. Cinemacity
■
(Dora et Beirut Souks)
★★Transformers
age of
extinction (3D) de Michael
Bay, avec Mark Wahlberg et
Stanley Tucci. Quatre ans après
les événements mouvementés, de
nouveaux Transformers vont faire
la guerre aux anciens. C’est la
Berezina. Grand Cinemas ABC Achrafieh/
The Purge : Anarchy film
d’horreur de James DeMonaco
avec Frank Grillo. Des gens qui
tuent pour expier leurs fautes ou
se purger de leurs démons. Grand
Concorde, Empire Galaxy
22 Jump Street de Phil Lord et
Chris Miller, avec Channing Tatum
et Jonah Hill. Deux policiers, après
être retournés au lycée pour mettre
à découvert un nouveau réseau de
trafiquants, retournent cette fois-ci
à la fac pour démanteler un trafic
de drogues. CinemaCity (Dora et Beirut
■
Souks), Empire Galaxy, Vox B.C. Center.
N.B. : Les programmes ci-dessus
sont donnés sous toute réserve.
Pour connaître les horaires du
circuit Empire, appeler le 1 269.
Planète Abraj
01/292 192
Grand Cinemas
ABC Achrafieh
01/209 109
Grand Cinemas
ABC Dbayeh 04/444 650
Grand Concorde 01/343 143
Grand Las Salinas 06/540 970
Grand Saïda Mall 07/723 026
CinemaCity DORA 01/899 993
CinemaCity BEIRUT
SOUKS
01/995 195
Métropolis Cinéma01/204 080
Vox B.C. Center
01/285 582
À voir absolument À voir
À voir à la rigueur
Ne pas se déranger
Pas vu
★★★
★★
★
❍
■
Activités diverses
FESTIVAL
bois, alimentés par du bois de
pin d’Alep.
L’atelier Madoura a été racheté voici un an par la communauté d’agglomération de
Sophia-Antipolis. Une belle
exposition d’une famille de
collectionneurs,
composée
d’imposantes pièces en céramique des années 50 à 70, dont
beaucoup créées à Vallauris,
occupe le lieu pour l’été.
Mme Salucki entend dynamiser l’activité historique de
la ville, en poussant par exemple « le design céramique »,
up all (3D) de John
Swetnam, avec Ryan Guzman.
Cinquième volet de la franchise
de danse revient en 2D et en 3D,
toujours plus de danse, de glamour
et de chorégraphies à couper le
souffle. Du bon spectacle pour ceux
qui aiment la danse. Grand Cinemas
❍
Maleficient de Robert
Stromberg, avec Angelina Jolie.
roule avec un intérêt soutenu.
Avec la notion du suspense et
de la progression d’une trame
qui ne manque ni de piquant
ni de sens de l’analyse et encore moins de la valeur d’un
témoignage. Sans concession.
★★ Step
■
★★
portage se construit au jour le
jour. Dans un pays étranger où
tout journaliste occidental est
constamment en danger.
Dessins bien fignolés, aux
contours nets et travaillés
comme un plan ou une séquence d’un film. Et la lecture
en devient comme le visionnement d’une pellicule qu’on dé-
ABC Achrafieh/Dbayeh, CinemaCity (Dora
et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/
Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall
Vox B.C. Center
■ Jawaza miri film arabe. Grand
Cinemas ABC Concorde/Saïda Mall, City
Complex Tripoli
■ Made in Egypt film arabe. Vox
B.C. Center
cale Bourgaux, Aire libre, 80
pages), loin des clichés et des
discours politiques, est une
bande dessinée qui fait découvrir la réalité complexe d’un
petit village afghan. Mais aussi le quotidien d’une reporter –
en l’occurrence Pascale Bourgaux – en pleine action de son
métier, et la façon dont un re-
Sex Tape de Jake Kasdan, avec
Cameron Diaz et Jason Siegel.
Que fait un couple après dix ans
de mariage quand l’amour est
encore au tableau ? Grand Cinemas
■
Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda
Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace,
Cinemall, Planète Abraj/City Complex
Tripoli, Vox B.C. Center
CinemaCity (Beirut Souks)
Au cœur d’un
documentaire...
but juillet, tous ces artistes
internationaux se croisaient
dans les rues de Vallauris, ancienne cité de potiers à partir
du XVIe siècle. L’arrivée de
Picasso en 1948 entraînera
dans son sillage de nombreux
artistes venus s’initier à l’art du
feu, comme Gilbert Portanier
ou Roger Capron.
Michèle Salucki, récemment élue maire de Vallauris,
entend continuer à travers du
mécénat la rénovation de l’atelier Madoura, ancienne propriété des Ramié, une famille
de potiers qui accueillit Picasso et devint l’éditeur exclusif des céramiques de l’artiste.
Chagall, Matisse, Cocteau ou
Fujita vinrent aussi y travailler.
À l’époque, les céramiques
étaient cuites dans des fours à
★★ Avis
to train your
dragon (3D) film d’animation
américain réalisé par Dean DeBlois.
Événement Vallauris, où la céramique d’art
connut son âge d’or dans les années 50 avec
Picasso, expose jusqu’à l’automne, dans toute la
ville, un panorama de la création contemporaine
internationale, qui bouillonne de diversité.
couvrir au musée les céramiques très figuratives du Russe,
installé aux États-Unis, Sergeï
Isupov. Le Japonais Masamichi Yoshikawa, qui façonne
des œuvres monumentales en
porcelaine, a placé une installation dans une chapelle de
la ville. Un autre espace a été
investi par un Suédois au style
épuré, Gustaf Nordenskiold,
tandis qu’une maison des
quartiers décline le thème du
bibelot détourné par de multiples créateurs contemporains.
En salle
★★ How
Vallauris, rendez-vous estival de la création céramique
La Biennale internationale
de Vallauris, organisée par la
ville jusqu’au 17 novembre,
propose en point d’orgue 32
artistes européens sélectionnés
par concours et exposés dans
des salles du musée Magnelli
– musée de la céramique.
Cinq œuvres ont été primées
et iront rejoindre le fonds de
la collection du musée, comme
c’est le cas depuis la première
édition de la Biennale, en
1966, explique sa coordinatrice, Céline Graziani. L’artiste
espagnole Lourdes Riera Rey
a notamment été récompensée
pour « la beauté de l’utilisation
de la matière » pour des contenants aux allures de roches
volcaniques en fusion.
En dehors du concours
européen, on pourra aussi dé-
Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/
Concorde/Las salinas/Saïda Mall,
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire
Dunes/Galaxy, Espace, Cinemall.
Concorde, CinemaCity (Dora et Beirut
Souks), Planète Abraj, Vox B.C. Center
laisser la place à un silence
éloquent. Un prix bien mérité
pour un album qui interpelle.
Dans une direction diamétralement opposée, voilà le récit poignant d’une situation de
guerre. Grâce au regard acerbe
et profondément observateur
d’une femme reporter qui fait
reculer les frontières de la peur
et de l’ignorance. Avec des
images dessinées comme des
photos colorées et aux retouches soignées.
Les Larmes du seigneur
afghan (Campi/ Zabus, Pas-
Barbie and the secret
door une animation musicale
de Karen J. Lloyd, avec Kelly
Sheridan et Katie Crown. Barbie
est une jeune princesse timide à la
découverte d’un monde magique
et merveilleux rempli de fées,
sirènes et licornes. Vox B.C. Center,
■
Cold in July de Jim Mickle,
avec Michael C. Hall et Sam
Shepard. Métropolis Empire Sofil
★★ Dawn of the planets (3D)
de Matt Reeves, avec Andy Serkis
et Gary Oldman. Grand Cinemas ABC
Livres Comme des romans allègres ou des films
bien troussés, les BD s’émancipent et s’étoffent.
Fabulation et témoignage s’harmonisent en « trip
road » aux images prenantes. Regard sur deux
albums au rayon des nouveautés.
Edgar DAVIDIAN
Center, Grand Cinemas ABC Achrafieh/
Dbayeh/ Concorde/Las salinas/Saïda
Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace,
Planète Abraj/City Complex Tripoli,
Cinemall
CinemaCity (Beirut Souks), Empire
Première
Saint-Paul-de-Vence qui fête
cet été ses cinquante ans en
prêtant des œuvres à de nombreuses institutions de la Côte
d’Azur. Chagall, Braque,
Miro, Artigas, Chillida, qui
voulurent expérimenter avec
la terre, sont exposés non loin
de la collection permanente
du musée peuplée d’œuvres de
Picasso.
Renseignements sur www.
vallauris-golfe-juan.fr
(Source : AFP)
Joumana Jamhouri :
Imagination Unchained :
A Ripple Trough Reality au
Beirut Exhibition Center jusqu’au 7
septembre. Tél. : 01/962000, ext. :
2883
Palettes syriennes à la galerie
Zamaan jusqu’au 14 septembre.
Tél. : 01/745571
Chadia Najjar au Beirut Art Center
Jisr el-Wati jusqu’au 22 août. Tél. :
01/397018
Jean-Claude Frisque : Endé
à l’Institut français de Baalbeck
jusqu’au 8 août. Tél. : 08/377436
Laurent Courvaisier à l’Institut
français de Nabatiyé jusqu’au 28
août. Tél. : 07/762744
Arts asiatiqueS / bouddhistes
à Art Lounge Maasser Beiteddine
jusqu’au 31 août. Tél. : 03/997676
Clin d’œil 2014 à la galerie
Janine Rubeiz imm. Majdalani
Raouché jusqu’au 31 août. Tél. :
01/868290
Exposition collective à la
galerie Espaces éphémères Saïfi
quartier du port jusqu’au 19
septembre. Tél. : 01/442265
Simone Fattal : Grès et
porcelaine à la galerie Tanit Mar
Mikhaël imm. East Village jusqu’au 4
septembre. Tél. : 76/557662
Lumière de soie – Liban,
Syrie au Musée de la soie à
Bsous jusqu’au 2 novembre. Tél. :
05/940767
KaDer Attia : contre nature au
Beirut Art Center Adlieh Jisr el-Wati
jusqu’au 22 août. Tél. : 01/397018.
Théâtre
Festival de Taisez-vous de
Samy Khayath à l’auditorium
Émile Boustany de l’hôtel al-Bustan
à 21h00 jusqu’au 9 août. Tél :
01/218078
Come-back : Les diseurs à
l’Olympia de Kaslik à 21h00. Tél. :
09/644202-3
Comedy Night au Playroom à
Zalka près Mobili Top à 21h30. Tél. :
70/757500
Marionnettes : Tine et Zbib
présentées par Nayla Khayath (en
anglais chaque premier dimanche
du mois) et Formula Fun à la
Planète de la découverte rue Ayass
Souks de Beyrouth. Tél. : 01/980650.
Carnet
vendredi 8 août 2014
Roy Nouhra et Elena, née Zogaib, laissent à Raymond Patrick et
Anthony la joie d’annoncer la naissance de leur petite sœur Alexandra,
le 1er août 2014.
Le capitaine d’aviation Rolando Cotchia di Vero et ses enfants : Salem
et Romy
Randa, épouse Michel Méghamès, et leurs enfants : Ramy et Rana
Guy Younès et famille
ainsi que les familles Nassif, Younès, Cotchia di Vero, Chéhab,
Méghamès et leurs alliés au Liban et à l’étranger
ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée mère, bellemère, grand-mère, sœur, belle-sœur et tante
YOLA NEEMETALLAH YOUNÈS
épouse du capitaine d’aviation Salem Antoine Nassif
Les obsèques auront lieu aujourd’hui vendredi 8 août à 12h, en
l’église Saint-Joseph de La Sagesse, à Achrafieh.
Les condoléances seront reçues avant l’absoute, de 10h à 12h, et
après l’inhumation au domicile de son frère Guy Younès, à Laqlouq,
ainsi que demain samedi 9 et dimanche 10 août, de 11h à 18h, dans le
salon de l’église Saint-Joseph de La Sagesse, à Achrafieh.
z
z
Pour placer vos annonces Carnet à partir du web :
www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ».
Pour les hommages, s’adresser
à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444.
Naissances
Ralph et Youmna Sioufi, née Raphaël, ont la joie d’annoncer à leurs
parents et amis la naissance, mardi 5 août 2014, de leur petit ange
Steven.
z
Me Paul Émile Noun, Lara, Lucia et Émile ont la joie d’annoncer la
naissance de l’enfant Paola, le 31 juillet 2014.
Nécrologie
Ses enfants :
Raymond Tabet, son épouse May Makdissi
Éliane Tabet, épouse du Dr Georges Choueiry
Dr Jean-Claude Tabet et famille
Alec Tabet, son épouse Maya Haddad
Ses petits-enfants :
Naoum Tabet et famille
Sandra Tabet, épouse Bernard Saykali et famille
Nicolas Choueiri et famille
Fady Choueiry et famille
Michèle Tabet
Paul Tabet
Carl Tabet
Marc Tabet
Ses frères :
Armand Tabet, son épouse Charlotte Farjallah et famille
Charles Tabet, son épouse Liliane Saad et famille
Robert Tabet, son épouse Amira Noayem et famille
Antoine Tabet, son épouse Dorine Panayot et famille
Joe Tabet, son épouse Nayla Kairouz et famille
Ses sœurs :
Jacqueline Tabet, épouse Me Benoît Kairouz, et famille
La famille de feue Aline Tabet Nader
ainsi que les familles Tabet, Jalkh, Rayès, Choueiry, Makdissi,
Haddad, Saykali, Sauma, Kheffache, Da Joya, Kairouz, Farjallah,
Saad, Noayem, Panayot, Nader, Chidiac, Karam, Yammine et Fayad
ont la douleur de faire part du décès, survenu mardi 5 août 2014, de
leur regretté
NAOUM GEORGES TABET
époux de feue Micheline Jean Jalkh.
L’absoute sera donnée aujourd’hui vendredi 8 août à 16h, en l’église
Saint-Maron, à Gemmayzé.
L’inhumation aura lieu dans le caveau familial, à Ras-el-Nabeh.
Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 11h, ainsi
que samedi 9 et dimanche 10 août, de 11h à 18h, dans le salon de
l’église Saint-Maron, à Gemmayzé.
z
La direction et les employés de la société Georges Tabet et fils
ont la douleur de faire part du décès d’un de ses fondateurs
NAOUM GEORGES TABET
z
Centre social du CJC – Cas 4 623
Un homme âgé de 62 ans,
père de 2 enfants en bas âge,
handicapé, diabétique, cardiaque ; son cas nécessite une
hospitalisation pour investigation, analyses et radios.
Malgré l’aide du ministère de
la Santé, il n’arrive pas à cou-
vrir les frais. Souhaiterions
réunir la somme de 300 000
LL comme contribution à ce
cas.Le cas 4 622 est couvert.
Merci.Fransabank – Tabaris
n° 20.10.0302648.03. Tél. :
01/335844, cell.: 70/145301,
après-midi 01/335750.
Le président et les membres du Conseil du Conservatoire national
supérieur de musique
ont la douleur de faire part du décès, survenu mercredi 6 août 2014,
de la regrettée
YOLA NEEMETALLAH YOUNÈS
Membre du conseil d’administration
épouse du commandant de bord Salem Nassif
et présentent à sa famille leurs sincères condoléances.
z
Les familles Hbous et Marhouch
ont la douleur d’annoncer le décès du regretté
AHMAD ABDO HBOUS
Ancien député
père de Mohammad, Salem, Sheerin et Khadigé Hbous
frère de feus Ali et Nasser Hbous
beau-père de Richard Haykal
beau-frère de Ghassan Doulan Marhouch, Me Adnan el-Youssef et de
feu Mahmoud Omran.
Les prières ont été récitées jeudi 7 août 2014.
Les condoléances seront reçues, vendredi 8 et samedi 9 août, de 17h
à 19h, dans la salle de la mosquée al-Wafa’, à Dam wa Farz, pour
les hommes et pour les femmes, toute la semaine, de 10h à 13h et de
17h à 19h, au domicile du défunt, à Maarad, Tripoli, immeuble de
l’ingénieur Maan Karamé, 11e étage.
z
Le syndicat des artistes professionnels et la caisse mutuelle du
syndicat au Liban
Les enfants de feu Abdallah Kilo :
Katia, Vve Élie Kazan, et ses enfants
Joe Kilo
Ghassan, son épouse Christiane Touma et leur famille
Anita, épouse Charles Mansour, et leur famille
Berthe, Vve Nicolas Georges Satel, et ses enfants :
Georges, son épouse Reine Khoury et leur famille
Adel et ses enfants
Roula, épouse Roy Haddad, et leur famille
ainsi que les familles Kilo, Satel, Kazan, Touma, Mansour, Khoury,
Haddad et leurs alliés au Liban et à l’étranger
ont la douleur de faire part du décès, survenu jeudi 7 août 2014, de
leur regretté frère et oncle
ALBERT YOUSSEF KILO
Metteur en scène
Président de la caisse mutuelle du syndicat des artistes
L’absoute sera donnée aujourd’hui vendredi 8 août à 15h, en l’église
de l’archevêché grec-melkite catholique, rue de Damas.
L’inhumation aura lieu dans le caveau de la famille, à Raboué.
Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 11h, dans
le salon de l’archevêché grec-melkite catholique, rue de Damas, ainsi
que samedi 9 et dimanche 10 août, de 11h à 18h, dans le salon de
l’église Notre-Dame des Dons, à Achrafieh, rue Beydoun, puis lundi
11 et mardi 12 août, de 11h à 18h, dans le salon du syndicat des
artistes, à Sin el-Fil.
Prière de remplacer les couronnes par des dons à l’église.
z
La famille de feu Iskandar Sab
Alain Sab et famille
Paula, épouse Rafic Tamba, et famille
Aline, épouse Fadi Tyan, et famille
La famille de feu Vincent Philippe
Antoine Philippe et famille
La famille de feue Antoinette Anti
La famille de feue Hoda Arsan
ainsi que les familles Philippe, Sab, Tamba, Tyan, Anti, Arsan,
Mamarbachi, Rached et leurs alliés au Liban et à l’étranger
ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée mère, bellemère, grand-mère, sœur et tante
GUITTA PHILIPPE
Vve Georges Sab
L’absoute sera donnée aujourd’hui vendredi 8 août à 17h, en la
cathédrale Saint-Grégoire et Saint-Élie des arméniens-catholiques,
place Debbas.
Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 12h et
après l’inhumation jusqu’à 19h, ainsi que demain samedi 9 août, de
11h à 18h, dans le salon de la cathédrale.
z
Leaonid Issakoff et famille
Tania, épouse Joe Habib Abdallah, et famille
Katia Issakoff, épouse Georges Tohmé, et famille
ainsi que les familles Issakoff, Charabié, Avidikian, Abdallah, Morcos,
Tohmé et leurs alliés au Liban et à l’étranger
ont la douleur d’annoncer le décès, survenu jeudi 7 août 2014, de leur
regretté père, beau-père, grand-père, frère, beau-frère et oncle
VIATCHESLAVE (SLAVA) LEAONID ISSAKOFF
époux de feue Josette Farid Charabié.
Les obsèques auront lieu aujourd’hui vendredi 8 août à 16h, en
l’église Saint-Dimitrios (Mar Mitr) des grecs-orthodoxes, à Achrafieh,
où l’inhumation aura lieu.
Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 10h, ainsi
que demain samedi 9 août, de 10h à 18h, dans le salon de l’église
Saint-Dimitrios (Mar Mitr) des grecs-orthodoxes, à Achrafieh.
Condoléances
Elda Khayat
Michel Zaher
Christia Etel Zaher
La famille de feu Nabil Zaher
Leila et famille
ainsi que les familles Khayat, Zeidan, Zaccar, Turk, Bejjaly, Farah et
leurs alliés
ont la douleur d’annoncer le décès de leur regretté époux, père, frère
et oncle
ZAKI ZAHER
Les condoléances seront reçues aujourd’hui vendredi 8 et demain
samedi 9 août, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Notre-Dame de
l’Assomption des grecs-melkites catholiques, à Broummana.
z
Yvette Sélim Aoun
Cheikh Antoine Chéhadé et famille
Guitta, Vve Joseph Sabbagha, ses enfants et leurs familles
Les enfants de feue Laudy, Vve Gebran Zreik, et leurs familles
ont la douleur d’annoncer le décès de leur regretté époux, père, beaupère, grand-père, frère et oncle
Cheikh ZAKHIA RACHID CHÉHADÉ
Les condoléances seront reçues aujourd’hui vendredi 8 août, de 11h à
18h, dans le salon de l’église de l’Ascension, à Dbayé.
Requiem
Le patriarche Grégoire III Laham, patriarche d’Antioche et de tout
l’Orient, d’Alexandrie, de Jérusalem, les évêques, les membres du
comité sacerdotal de l’église grecque-melkite catholique et le diocèse
du Brésil
La famille de feu Chakib Mattar
La famille de feu Hassib Mattar
La famille de feu Nassib Mattar
La famillle de feue Kamlé, Vve Khalil Yaacoub Sader
Liza, Vve Adib Chédid, et famille
Malaké, Vve Nour Hasrouni, et famille
ainsi que les familles Mattar, Attal, Sader, Hassoun, Haddad, Chédid,
Hasrouni, Salamé, Sakr, Hitti, Louis, Kindlaft, Khairallah, Atmé,
Majdalani, Abou Sleiman, Chammas, Farhat, Gémayel, Zayeck, Scott,
Diab, Chulhot, Chaaya, Ayyad, Sayegh, Dick, Oliver et leurs alliés au
Liban et à l’étranger
ont la douleur de vous faire part du décès, survenu au Brésil, vendredi
25 juillet 2014, de leur regretté
Mgr SPIRIDON BÉCHARA MATTAR
Ancien évêque du Brésil
L’absoute a été donnée samedi 26 juillet 2014, au Brésil.
Une messe sera célébrée pour le repos de son âme, dimanche 10 août
à 10h30, en la cathédrale Saint-Élie, centre-ville, et une messe sera
célébrée dimanche 24 août, en la paroisse du Brésil.
z
Ses enfants et leurs conjoints :
André et Véronika Hovaguimian
Clary et Maurice Saba
Nour et Louis Asfar
Théodore et Annette Hovaguimian
Ses petits-enfants et leurs conjoints :
Catherine Hovaguimian-Bell
Alexandra et Christopher Ketcham
Rana et Jean de La Rochefoucauld
Tanios et Karolina Saba
Antoine et Marie-Caroline Asfar
Emmanuel et Xin Asfar
Frédérique, Thomas et Philippe Hovaguimian
ont la douleur de faire part du décès de
PAULINE KARIM BALI
Vve du Dr Antoine Hovaguimian
qui s’est endormie dans la paix du Seigneur, samedi 19 juillet 2014,
à Genève.
Une messe sera célébrée à son intention, lundi 11 août à 18h, en
l’église Notre-Dame des Anges, à Badaro.
7
Commémoration
Dory Chamoun et famille
Les familles Chamoun et Tabet
Le Parti national libéral
feront célébrer une messe pour le repos de l’âme des regrettés
Président CAMILLE CHAMOUN
et son épouse
ZALFA TABET CHAMOUN
aujourd’hui vendredi 8 août à 18h, en l’église Saydet el-Tallé, à Deir
el-Qamar.
Appel
Les aides urgentes pour les
familles irakiennes déplacées
Les familles irakiennes déplacées, notamment celles qui ont
été récemment acculées à quitter la ville de Mossoul, investie par les jihadistes de Daech, continuent d’affluer au
Liban. Elles sont totalement démunies, ayant été obligées de
fuir et d’abandonner sur place leurs biens. L’évêché chaldéen
de Beyrouth a mis au point un système pour leur venir en
aide, un système auquel le public peut participer. Rappelons
que l’évêché a plus d’une fois dénoncé le fait que les aides
de l’État libanais et de l’Onu à ces réfugiés sont loin d’être
suffisantes, sinon inexistantes.
À l’évêché chaldéen on précise à L’Orient-Le Jour que les
besoins en habits ont été largement couverts par les donations. Restent les besoins quotidiens des familles en produits
alimentaires, tels que le riz, les féculents (pois chiches, fèves,
lentilles, blé concassé ou borghol, haricots), le sucre, le thé, le
fromage en boîte, le thon, la mortadelle en boîte, l’huile de
soja, la purée de tomates, la confiture, le lait en poudre, les
petits pois, le lait pour enfants (jusqu’à 16 mois), les couches,
les produits de nettoyage...
Les donations peuvent être transmises à l’évêché en son
siège à Baabda. Pour plus d’informations, appeler l’un des
numéros suivants : 05-457732 ou 05-459088, ou écrire à
l’adresse électronique suivante : chaldepiscopus@hotmail.
com. Pour les donations en espèces, il est possible de les déposer à la Credit Bank, branche de Chiyah, au nom de MM.
Évêché chaldéen de Beyrouth, swift code : CBCBLBBE, n°
803845, IBAN : LB65010300081010570803845003.
Communautés
Le programme de la fête de
sainte Claire au monastère
de Yarzé
À l’occasion de la fête de
sainte Claire d’Assise, célébrée le 11 août, une neuvaine préparatoire sera célébrée
au monastère Sainte-Claire
de Notre-Dame de l’Unité,
à Yarzé, conformément au
programme suivant :
- Du 2 au 9 août inclus :
messe de la neuvaine à 18h.
- Dimanche 10 août, à
10h30 : messe célébrée par
le nonce apostolique, Mgr
Gabriele Caccia.
- Lundi 11 août, jour de la
fête : messe concélébrée par
tous les franciscains et capucins à 18h.
- Mercredi 13 août à 18h :
messe célébrée pour la fête
maronite de sainte Claire
par l’archevêque maronite
de Beyrouth, Mgr Boulos
Matar.
La LTA continue de recevoir
des candidatures pour son
prix anti-pot-de-vin
L’Association libanaise pour
la promotion de la transparence (LTA) et le Réseau libanais anticorruption (Labn)
reçoivent toujours et jusqu’au
15 août des demandes de
candidature au nouveau prix
qu’ils ont récemment lancé
et qui vise à récompenser « la
meilleure success story de la
lutte anti-pot-de-vin au Liban » (Best Success Story
Against Bribery). La LTA, qui
se concentre sur la promotion
des principes de bonne gouvernance depuis 1999, a sur
ce plan lancé un appel à tous
les entreprises et propriétaires d’entreprise qui estiment
avoir adopté des stratégies
efficaces contre la corruption,
à postuler pour l’obtention de
ce prix innovateur qui vise à
encourager les sociétés engagées dans ce combat. Les
entreprises concernées sont
priées, selon la LTA, de décrire les stratégies en question
et comment elles ont réussi,
et ce documents à l’appui, par
écrit ou au moyen d’un enregistrement vidéo qui devrait
être envoyé au plus tard le 15
août à l’une des adresses mail
suivantes : smaroun@transpa
rency-lebanon.org et info@
transparency-lebanon.org.
Les candidats sont également
priés de présenter une brève
description de leur entreprise.
Au terme d’une sélection
menée par le comité exécutif
du Labn, la LTA désignera
les trois finalistes et bénéficiaires du prix dans différents
secteurs, lors d’une cérémonie massivement médiatisée
qui se tiendra en septembre
2014. Les entreprises bénéficiaires seront désignées
comme étant les pionnières
de la lutte anticorruption,
et leur stratégie sera rendue
publique sur le site de l’association. Les entreprises
présélectionnées feront par
ailleurs l’objet d’une visite
par le comité de la LTA.
Pour plus d’informations,
prière de contacter la responsable du programme, Sabine Maroun, au 03-410938
et
l’assistant-responsable
du programme au sein de la
LTA, Ayman Dandache, au
03-896259.
Association
Journée champêtre de Sesobel
Sesobel organise un déjeuner champêtre dans les Jardins du Mzaar à Kfardebian
le dimanche 31 août 2014 à
partir de 11h. L’association
réserve plein de surprises à
ses convives qu’elle invite à
venir s’amuser et se régaler
en pleine nature.
Au programme : espace en-
fants : jeux gonflables, peinture, paint ball, ATV, compétition de trictrac, tarnib,
likha ainsi que des narguilés
une exposition de produits
du Sesobel est en prévue.
Pour plus d’informations,
appeler le Sesobel aux :
09 / 233940 - 235435
[email protected]
Le prix annuel Ignace Maroun
La Fondation Mgr Ignace
Maroun a annoncé qu’elle
reçoit les candidatures pour
l’édition 2014 de son prix
annuel. Les personnes qui
désirent participer doivent
remettre leurs œuvres avant
le 30 septembre à l’adresse
suivante : Fondation Ignace
Maroun, archevêché maronite
de Beyrouth.
Les conditions requises de
participation sont les suivantes :
– Nouveauté de l’œuvre sur
les plans culturel, patriotique,
éducatif et artistique.
– Le participant ne doit
avoir reçu aucun prix auparavant.
– La publication de l’œuvre
ne doit pas avoir dépassé les
deux ans.
Pour plus de renseignements, appeler Thérèse Bou
Maroun, secrétaire de la fondation, aux : 03-790706, 01200312, 09-938012, ou Me
Rachid Jalkh, président de la
fondation, au 03-376111.
Économie
8
vendredi 8 août 2014
S&P 500
Dow Jones
Nasdaq 100
Euro Stoxx 50
CAC 40
–0,56 %
–0,46 %
–0,42 %
–1,23 %
–1,36 %
1 909,6
16 368,1
3 857,9
Bourse de Beyrouth
Volume
Les valeurs
–
BLOM Stock Index
17 147
Solidere A
1 268
Solidere B
42 725
Solidere - GDR
1 000
Bank Audi - SAL
–
Bank Audi - GDR
–
Bank of Beirut
–
Byblos Bank
–
BEMO Bank
–
BLOM Bank
–
BLOM Bank - GDR
–
Rasamny Younis Motor
–
Holcim Liban SAL
Taux de change (L.L.)
Devise
Dollar US
Livre syrienne
Dinar irakien
Dinar koweïtien
Dinar jordanien
Dinar bahreïni
Dirham EAU
Rial qatari
Rial saoudien
Livre égyptienne
Livre sterling
Franc suisse
Yen (100)
Franc CFA (1 000)
Dol. canadien
Dol. australien
Euro
Prix
Var. (%)
Montant
1 182,97
12,65
12,61
12,75
6
6,25
19
1,60
1,82
8,75
9,35
–0,01
+0,64
–1,64
0
–4,76
0
0
0
0
0
0
–
216 545
15 987
544 743
6 000
N/A
N/A
N/A
N/A
N/A
N/A
3,40
13,76
0
0
N/A
N/A
Achat
1 501
10,01
1,29
5 257,44
2 118,56
3 981,43
408,66
412,25
400,26
209,92
2 530,54
2 500,07
14,67
2,92
1 476,64
2 081,59
2 007,74
Vente
1 510
10,10
1,30
5 302,98
2 136,91
4 015,92
412,20
415,82
403,72
211,74
2 552,45
2 521,72
14,80
2,95
1 489,42
2 099,62
2 025,13
$ USD
£ GBP
CHF
¥ YEN
€ EUR
–
1,6830
1,0997
0,0098
1,3363
£ Sterling
0,5942
–
0,6534
0,0058
0,7932
CHF Franc suisse
0,9094
1,5305
–
0,0089
1,2141
–
136,2800
0,0073
–
$ Dollar US
¥ Yen
€ Euro
102,0900 171,8160 112,260
0,7491
1,2607
0,8327
Taux d’intérêt
Devise
2 j.
1 m.
$ USD
0,25
0,15700 0,23310 0,32830 0,55540
£ GBP
0,50
0,50125 0,56150 0,71406 1,06788
CHF
1,00
0,00100 0,02000 0,07640 0,19440
¥ YEN
0,10
0,9214 0,13000 0,27786 0,33686
€ EUR
0,15
0,08571 0,16786 0,26500 0,43286
3 m.
6 m.
1 an
Bons du Trésor
Nom
Rendement
Euro obligations libanaises - 5 ans
Euro obligations libanaises - 10 ans
Obligations américaines - 10 ans
Obligations du Trésor français - 10 ans
Obligations du Trésor allemand - 10 ans
Obligations du Trésor britannique - 10 ans
Obligations du Trésor japonais - 10 ans
4,50 %
5,77 %
2,41 %
1,49 %
1,06 %
2,48 %
0,52 %
Nestlé : des comptes
qui ont (plutôt)
bon goût
Nestlé est bien entouré à la
Bourse de Zurich alors que le
groupe a fait état d’une croissance organique semestrielle
meilleure que prévu à 4,7 %.
Par ailleurs, le géant de Vevey
a annoncé un programme de
rachat d’actions après la finalisation de la vente d’une participation dans L’Oréal.
Les ventes de Nestlé se
sont contractées de 4,8 % à
43 milliards de francs, grevées
essentiellement par la fermeté
du franc suisse. En organique,
le groupe a réalisé une croissance de 4,7 %, dont 2,9 %
de croissance interne réelle et
1,8 % d’adaptation des prix.
La marge opérationnelle s’est
légèrement détériorée, revenant à 15,0 % sur les six premiers mois de l’année, contre
15,1 % il y a un an et 15,2 %
sur l’ensemble de 2013. Cette
érosion de rentabilité s’explique notamment par une hausse des coûts de production.
Du côté des bénéfices, la
vigueur du franc suisse mais
4 149,8
Pétrole WTI
+0,48 %
+0,67 %
15 232,4
Or
97,6
1 311,8
–0,07 %
Argent
20
–0,07 %
Euro
Yen
+0,10 %
+0,09 %
1,3363
aussi la hausse des coûts de
production ont ainsi obéré
les profits du groupe, ceux-ci
ayant reculé à 4,6 milliards de
francs suisses.
Concernant ses perspectives, Nestlé table toujours
pour 2014 sur une croissance
organique de quelque 5 %,
le second semestre devant
consolider cet objectif. Il vise
en outre une amélioration des
marges, du bénéfice récurrent
par action à taux de change
constants et de la rentabilité
du capital.
Comme attendu par le
marché, le géant de Vevey a
par ailleurs annoncé un programme de rachats d’actions
après la finalisation de la
vente d’une participation dans
L’Oréal pour un montant de 8
milliards de francs suisses. Ce
programme, qui débutera cette année et s’étendra jusqu’en
2015, sera néanmoins « soumis aux conditions du marché
et aux opportunités stratégiques »
En partenariat avec
www.fidus.com.lb
102
Liban
Nightlife : innover pour résister
Tendances Envers et contre tout, les professionnels de la vie nocturne continuent de déployer toute
leur créativité pour ne pas faillir à la réputation des Libanais au plan de la vie nocturne. Si le succès
est toujours au rendez-vous, pour beaucoup de professionnels, l’exportation de leurs projets et idées
devient impératif dans le contexte politico-sécuritaire ambiant.
Soraya HAMDAN
Taux croisés
Devise
3 012,9
Nikkei
Alors que l’armée libanaise est
en guerre contre les jihadistes
depuis une semaine, l’atmosphère est totalement différente
à Mar Mikhael, le quartier
noctambule de la capitale, où
les valets parking ne savent plus
où donner de la tête. Devant
l’ancienne gare désaffectée,
c’est l’effervescence depuis deux
mois. Le ballet de voitures n’en
finit pas de défiler, les noctambules se pressant pour passer
la soirée dans le tout dernier
endroit branché de la capitale :
« Train Station ».
Le projet, lancé en juin dernier pour un investissement
initial de 400 000 dollars, a été
rentabilisé en 19 jours seulement. Le concept est simple :
récupérer une ancienne station
de train dans le quartier le plus
branché de Beyrouth pour en
faire un bar/lounge en plein air
aux allures rétro, définitivement
« the place to be » cet été.
Le pari est réussi pour les
concepteurs du projet : Alain
Hadifé, designer, en collaboration avec Suzy Nasser, l’entreprise Chin-Chin pour les cocktails et le B018 Management à
la gestion.
« Je suis très attaché à mon
pays et à ce qui en reste, explique Alain Hadifé. Je n’ai jamais
connu le train au Liban, sans
doute comme la plupart des
clients de Train Station. Pour
moi, ce projet est une manière
de faire revivre l’un des endroits
les plus beaux de la capitale. »
Le lieu attire tous les soirs
plus de 1 000 noctambules au
milieu des locomotives, hangars et barils. La clientèle est
composée essentiellement de
Libanais, les expatriés et touristes ayant déserté le pays.
« On ne peut pas attendre
que le calme sécuritaire revienne au Liban pour investir, insiste Alain Hadifé. Je ne
veux pas quitter le pays. Je veux
rester ici, investir ici. Avec le
minimum de sécurité, d’électricité, le minimum de tout,
nous montrons que nous pou-
Selon les chiffres du syndicat des restaurateurs, le chiffre d’affaires du secteur de la vie nocturne au Liban aurait accusé une perte de
40 % depuis le début de la crise syrienne.
vons toujours être créatifs, telle
est la marque de fabrique du
Liban. »
Dans ce contexte politicoéconomique difficile, les professionnels de la vie nocturne
n’ont ainsi d’autres choix que
la créativité et l’innovation. Au
Skybar, le nouvel événement
qui fait mouche est le « Sun.
days ».
« Nous voulions proposer
quelque chose de différent à
nos clients, explique Abraham
Helal, responsable marketing
au Sky Management. Les dimanches soirs, au coucher du
soleil, nous offrons ainsi une
atmosphère plus tranquille,
nous remplaçons les tables par
des lits, posons du gazon au sol
et proposons un style de musique différent. »
Si les autres années, le Skybar parvenait à faire venir des
grands noms tels que 50 Cent
ou encore Pitbull, « par les
temps qui courent, il devient
plus difficile de convaincre
les artistes internationaux de
se rendre au Liban, reconnait
Abraham Helal, alors on innove ».
Outre les « Sun.days » du
dimanche, le vendredi soir, le
Skybar organise ses soirées « signature » en collaboration avec
la plate-forme Cotton Candy
pour la conception et la création. Il s’agit de nuits à thèmes
comme les soirées spéciales Rio
pendant la Coupe du monde.
Ces initiatives portent leurs
fruits, le week-end dernier le
Skybar a encore attiré quelque
7 000 noctambules pour un
ticket moyen de 50 dollars par
personne.
Malgré les innovations et la
créativité à toute épreuve des
Libanais, la nightlife n’est pas
épargnée par le marasme ambiant, comme l’explique Naji
Gebran, un des propriétaires
du B018. « Il y a trois ans nous
ouvrions tous les soirs, explique-t-il, mais depuis que les
problèmes ont commencé en
Syrie, nous avons été obligés de
réduire nos ouvertures à 3 soirs
par semaine. »
Selon l’homme d’affaires,
si les Libanais ont toujours le
goût de la fête et continuent de
sortir, leurs dépenses ont nettement été revues à la baisse.
« La clientèle est aujourd’hui
essentiellement locale et le ticket moyen dépensé a été réduit
de moitié depuis le début de la
crise syrienne », précise Naji
Gebran.
En réponse à la crise ambiante, le B018 organise également des soirées privées, anni-
Dossier gazier
Les syndicats se penchent sur la politique
énergétique du gouvernement
L’Union des syndicats des
travailleurs du secteur gazier
a tenu hier une conférence de
presse au cours de laquelle les
responsables syndicaux ont
exposé leur vision et leurs appréhensions quant à la gestion de ce dossier.
Ont notamment assisté à
la rencontre Moussa Feghali,
représentant du ministre du
Travail, le représentant du
Liban auprès des Nations
unies, Samir Daher, le président de l’Union des syndicats
Maroun Khawli et le président de la Confédération générale des travailleurs libanais
(CGTL) Ghassan Ghosn.
À cette occasion, M.
Khawli est revenu sur les étapes chronologiques du dossier gazier. Il a ainsi rappelé
qu’à l’heure actuelle, le Liban
a dépassé plusieurs obstacles
qui freinaient une véritable
exploration de cette ressource naturelle. Le représentant
syndical a passé en revue cer-
tains de ces obstacles, à savoir
les raisons qui empêchaient
l’exploration gazière à l’époque du mandat du président
Sleimane Frangié (qui avait
mis en place le premier décret
concernant le forage en 1975
quelques jours avant le début
de la guerre civile libanaise),
la mise en place récente des
décrets et lois qui permettent d’encadrer l’exploration
gazière, les dissensions politiques autour du dossier,
la paralysie du dossier et le
manque à gagner potentiel
qui s’ensuit, et la polémique
autour des frontières maritimes avec Israël, et le conflit
autour de la zone litigieuse.
Maroun Khawli a ainsi
exprimé la volonté des travailleurs de ce secteur d’unifier leurs forces et leurs suggestions afin de protéger
cette « richesse nationale des
divisions politiques, des opérations de fraudes de la part
de certaines sociétés étrangè-
res qui pourraient s’ensuivre,
et le bras de fer avec Israël
autour de la zone maritime
litigieuse ».
Le président de l’Union
des syndicats a ensuite expliqué la vision des travailleurs
du secteur gazier. Il a ainsi
souligné la nécessité d’inclure les travailleurs comme
acteurs principaux dans les
propositions relatives au volet
technique, de former ces travailleurs aux technologies les
plus récentes, de protéger les
droits des travailleurs en respectant notamment un quota
de 90 % de main-d’œuvre
libanaise, de tisser des liens
avec les travailleurs d’autres
pays notamment ceux du
Golfe, de veiller à apporter
un soutien à un secteur « qui
pourrait créer 30 000 opportunités d’emplois, selon certaines estimations ».
Parallèlement, l’Union des
syndicats des travailleurs du
secteur gazier a appelé les
responsables à revoir certaines lois mises en place
depuis l’année 2010, à créer
une compagnie nationale pétrolière dans laquelle « l’État
aurait non seulement un rôle
de gestion, mais également
d’acteur dans toutes les étapes d’exploration ». L’Union
a également exprimé sa
crainte de voir « sa richesse
gazière dilapidée du fait de
l’absence d’une compagnie
pétrolière nationale » et de
revoir la structure de l’Autorité libanaise du pétrole, ses
prérogatives et son indépendance.
Maroun Khawli a également appelé à la mise en place d’un fonds souverain sous
le contrôle du gouverneur de
la BDL afin de transformer
les éventuels revenus gaziers
en ressources de croissance
pour le pays, de même qu’il
a prôné la création d’un ministère des Ressources pétrolières.
Tourisme
Pharaon rassurant quant à la sécurité
des touristes au Liban
« Il n’y a aucun danger pour
les touristes au Liban, quel
que soit l’environnement où
ils se trouvent », a affirmé
hier le ministre du Tourisme
Michel Pharaon, dans un entretien accordé à l’agence alMarkaziya. Cette déclaration
intervient dans un contexte
sécuritaire tendu dans la région de Ersal et un bilan san-
glant pour l’armée libanaise.
« Au cours des 20 dernières
années, aucun incident n’a
touché de touristes au Liban,
a assuré M. Pharaon, ils sont
bien avertis de la situation et
ne s’approchent pas des zones de conflit à la frontière
syrienne. »
Le ministre du Tourisme
s’est montré satisfait des ef-
forts politiques entrepris par
le gouvernement pour assurer une certaine stabilité sécuritaire. « Depuis fin avril,
l’activité touristique a repris
et les touristes qui avaient
boycotté le Liban pendant
deux ans sont revenus », a-til indiqué.
« Il ne fait aucun doute
que les derniers événements à
Ersal sont très inquiétants et
nécessitent une prise en charge politique et militaire à la
hauteur du défi, a affirmé M.
Pharaon. Cependant, nombreux sont les pays qui croient
dans le potentiel touristique
du Liban et soutiennent l’armée pour empêcher les forces
terroristes d’atteindre leur
objectif », a-t-il soutenu.
versaires et mariages les soirs de
fermeture. « Cela nous permet
d’amortir les pertes, même si
cela ne compense pas l’absence
d’expatriés et de touristes »,
ajoute le propriétaire.
Rois de la vie nocturne,
mais plus au Liban...
Selon les chiffres du syndicat des restaurateurs, le chiffre d’affaires du secteur des
activités nocturnes au Liban
aurait accusé une perte de
40 % depuis le début de la crise
syrienne. « Nous avons perdu
la clientèle turque et arabe qui
constituait une part majeure
des dépenses noturnes », indique Tony Ramy, homme
d’affaires et président du B018
Management.
Autre phénomène émergent
depuis le début des événements en Syrie : l’exportation
de la nightlife libanaise dans
les pays du Golfe.
« Autrefois, un artiste
comme Ragheb Alama se
produisait exclusivement au
Liban et attirait ainsi toute
une masse de touristes arabes venus spécialement pour
le voir, explique Tony Ramy.
Aujourd’hui, les artistes s’exportent et se produisent dans
les pays du Golfe en réponse à
la crise sécuritaire et l’absence
de touristes. Il en est de même
pour les investisseurs, poursuit l’homme d’affaires. Vous
trouvez aujourd’hui toutes les
grandes enseignes de la nuit
beyrouthine dans le Golfe,
Iris est à Dubaï, One à Abou
Dhabi... »
Tony Ramy lui-même élabore actuellement de nouveaux projets dans les pays
arabes, notamment l’ouverture de Falamanki à Dubaï et
de Sultan Brahim. « Même si
l’on conserve Beyrouth comme pied-à-terre, s’exporter à
l’étranger devient un impératif
dans ces circonstances », explique Tony Ramy.
C’est également ce que
confirme Olivier Gasnier Duparc, un des propriétaires du
Behind The Green Door et organisateur des soirées « Decks
on the Beach » les vendredis
soirs au Sporting.
« Nous avons lancé le
concept en 2012, explique-til. Le modèle économique est
souple et nécessite peu d’investissements. Cela nous permet
d’annuler facilement une soirée
en cas d’incidents sécuritaires
après un attentat par exemple,
puis de reprendre quand les
choses se sont tassées. »
Même si le concept connaît
un beau succès, l’homme d’affaires envisage lui aussi d’exporter son concept à l’étranger.
« Cela fait plus de deux ans que
nous subissons l’instabilité ambiante et les choses ne sont pas
près de s’améliorer, alors oui
nous pensons nous développer
à Dubaï cet hiver ou l’hiver
suivant, mais pour les affaires,
nous ne pouvons plus nous limiter au Liban. »
Marché de l’immobilier
Les surfaces des
appartements continuent
de rétrécir
Les promoteurs continuent
de s’adapter à l’évolution
de la demande. Face au
ralentissement du marché
résidentiel, les professionnels n’ont d’autres options
que de réduire les surfaces
des appartements neufs pour
qu’ils soient plus à la portée
des budgets des clients.
Notre dernière étude sur
vingt-quatre quartiers de
Beyrouth a montré que les
surfaces des appartements
en construction ont rétréci
de 8 % au cours des douze
derniers mois. Cette baisse
a été observée dans dix-sept
quartiers de la capitale.
La surface moyenne est en
hausse dans seulement six
quartiers. Mais ces hausses
sont souvent insignifiantes,
variant entre 1 de 2 %. Un
quartier affiche la même
moyenne de 2013 à 2014.
Certaines baisses sont caractéristiques de la tendance
actuelle. Par exemple, les
petites surfaces à Sursock
se vendent plus vite que les
grands appartements. C’est
une surprise pour l’un des
quartiers les plus bourgeois
de la capitale. Ainsi, les
superficies des produits en
construction y sont passées
de 392 à 287 m2, soit une
baisse de 36 %.
Même constat pour les
quartiers du front de mer
(Aïn el-Mreissé, Manara,
Raouché, Ramlet el-Baïda)
où les surfaces proposées par
les promoteurs baissent de
4 à 20 %. C’est une évidence
que le marché des larges superficies est à la peine depuis
plusieurs années.
À contre-courant de
la tendance actuelle, la
moyenne des appartements
au centre-ville de Beyrouth
est en hausse de 2,2 %. Elle
est passée de 344 à 352 m2.
Pourtant, quelques promoteurs offrent des petites
unités à Wadi Abou Jmil
et à Saifi Village, mais leur
stratégie reste marginale
et n’affecte pas la moyenne
globale des appartements
dans ce secteur.
Furn el-Hayek est également à la hausse et affiche
l’une des moyennes les plus
élevées de Beyrouth, avec
403 m2. Ce chiffre confirme
ainsi la notoriété de ce
quartier qui est devenu une
adresse résidentielle très
appréciée par l’élite locale.
Exemple de l’évolution des
surfaces des appartements
en construction de 2013 à
2014 :
Aïn el-Mreisseh : -4,1 %
Centre-ville de Beyrouth :
2,2 %
Clemenceau : 1,6 %
Furn el-Hayek : 2,2 %
Gemmayzé : -3,6 %
Grand Lycée-Hôtel Alexandre : 2,9 %
Hamra : -1,8 %
Koraytem : 1 %
Manara : -20,8 %
Mar Mikhaël : -11,5 %
Saïfi : -22,1 %
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Économie 9
vendredi 8 août 2014
International
La BCE laisse ses taux inchangés
malgré une dynamique
économique ralentie
Inflation La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu hier
sans surprise son principal taux directeur inchangé à 0,15 %, son
plus bas niveau historique, tout en mettant en garde contre un
ralentissement de la reprise en zone euro.
« Si l’on veut détecter un signe dans les données publiées
ces deux ou trois derniers
mois, on peut dire qu’il y a
eu un ralentissement dans la
dynamique de croissance »,
a souligné le président de la
BCE, l’Italien Mario Draghi,
durant sa conférence de presse
mensuelle de politique monétaire.
La reprise en zone euro est
« faible, fragile et inégale »,
mais « les pays qui mènent
des réformes structurelles s’en
sortent mieux » que les autres,
a-t-il ajouté.
Comme prévu, l’institution
de Francfort n’a annoncé hier
aucune nouvelle mesure de
soutien à l’économie, après
avoir dévoilé début juin un
arsenal d’outils destiné à soutenir le crédit et la croissance
dans la région, avec l’espoir
par ricochet de faire redécoller
l’inflation, note l’AFP.
Ces initiatives comprennent un programme de prêts
ciblés et à très long terme
(TLTRO), qui doit permettre aux banques de se financer
à des conditions avantageuses
tout en les incitant à prêter
davantage aux entreprises,
dont le premier sera accordé
en septembre.
Outre la baisse de son taux
directeur à 0,15 %, la BCE
avait aussi porté son taux de
dépôt en territoire négatif
afin là encore d’encourager les
banques à prêter aux ménages
et aux entreprises, en imposant une pénalité financière à
celles qui stockent leurs liquidités pour 24 heures auprès
d’elle.
Ces mesures « sont en
train de prendre le chemin de
l’économie réelle » et « vont
contribuer à un retour de l’inflation à des niveaux plus proches de 2 % », a assuré hier
M. Draghi.
En juillet, la hausse des prix
a encore ralenti, à 0,4 %, soit
son plus bas niveau depuis octobre 2009 et le dixième mois
consécutif sous la barre des
1 %. Un chiffre très éloigné de
l’objectif de la BCE d’une inflation proche mais inférieure
à 2 % à moyen terme.
Par ailleurs, « les fondamentaux pour des taux de change
plus faibles sont meilleurs
qu’il y a deux ou trois mois »,
a poursuivi le banquier central. Il en veut pour preuve
notamment le fait que « les
politiques monétaires en
Europe, aux États-Unis et
au Royaume-Uni divergent,
et vont continuer à diverger
pendant longtemps ».
Le niveau élevé de la monnaie européenne par rapport
aux autres devises mondiales
est un sujet d’inquiétude persistant pour les exportateurs
et les politiques européens.
Augmentation des
risques géopolitiques
Autre motif de satisfaction,
« les prêts aux entreprises non
financières ont montré des signes de stabilisation ces derniers mois, après avoir suivi
une tendance largement négative plus tôt dans l’année »,
a-t-il fait valoir.
Le président de la BCE s’est
toutefois inquiété des risques
géopolitiques, « qui ont augmenté à travers le monde » et
« qui sont plus élevés que lors
des précédents mois ».
« Certains d’entre eux,
Le président de la BCE, Mario Draghi, durant sa conférence de
presse mensuelle de politique monétaire à Frankfurt.
AFP Photo/Daniel Roland
comme la situation en Ukraine et en Russie, auront un
impact plus important sur
la zone euro » que dans les
autres régions. « Nous voyons
des risques principalement
sur les prix et l’énergie » mais
il est difficile à l’heure actuelle
« d’évaluer cet impact », a-t-il
dit, réaffirmant l’engagement
de la BCE à agir en cas de
nouvelle dégradation de l’inflation, y compris par des rachats massifs d’actifs privés et
publics.
« La nervosité actuelle sur
les marchés financiers n’a pas
vraiment atteint l’Eurotower
(siège de la BCE, NDLR).
La présentation de la BCE
est restée globalement inchangée par rapport au mois
de juillet », observait dans une
note Christian Schulz, économiste de la banque Berenberg.
Son
confrère
Chris
Williamson, du cabinet Markit, relevait quant à lui que
« le principal enseignement
de la conférence de presse (de
M. Draghi) est que la barre à
atteindre pour une nouvelle
intervention reste élevée et
va requérir une détérioration
significative des perspectives
économiques ».
« D’ici là, la BCE est en
mode pause, espérant que la
croissance et l’inflation vont
progresser durant la seconde
moitié de l’année » grâce aux
mesures engagées et aux réformes.
Étude
La France en tête des fraudes à la carte
bancaire en Europe
La France affiche le plus
haut taux de fraude à la carte
bancaire en Europe même si
c’est au Royaume-Uni que
le montant des pertes liées à
ces fraudes est le plus élevé,
indique hier une étude de
l’éditeur de logiciels financiers Fico.
Selon cette étude qui repose sur les données du
cabinet Euromonitor pour
2013, le montant des fraudes a atteint 1,55 milliard
d’euros dans les 19 pays
européens passés en revue
(incluant la Russie).
C’est en France que le
taux de fraudes (montant
des pertes liées à la fraude
rapporté au volume total
des transactions) est le plus
élevé, suivi par la Grèce et le
Royaume-Uni. L’étude relève toutefois que la France
n’a subi qu’une légère augmentation de la fraude entre
2012 et 2013 (+1 %) alors
que le Royaume-Uni a vu le
montant des pertes liées à la
fraude bondir de 16 %, pour
atteindre 450 millions de livres, le niveau le plus élevé
depuis 2008.
« Après avoir été un précurseur au niveau mondial
et européen des dispositifs
antifraudes
particulièrement efficaces comme la
carte à puce et le code PIN,
la France doit aujourd’hui
lutter contre le vol d’identité qui représente 66 % des
pertes dues à la fraude en
2013 », note Fico.
Le vol d’identité inclut à la
fois l’utilisation frauduleuse
de données personnelles
et le piratage des comptes
bancaires. Parmi les autres
formes de fraude, l’étude
tient compte notamment du
vol ou de la perte de la carte
et de la contrefaçon.
Selon les données diffusées début juillet par l’Observatoire de la sécurité des
cartes de paiement, le taux
de fraude s’est élevé à 0,08 %
du montant des transactions
effectuées en France pour
un montant de pertes évalué
à 469,9 millions d’euros.
Les pertes liées à la fraude au Royaume-Uni et en
France représentent 62 %
du total des pertes des 19
pays européens étudiés par
Fico, ce qui est largement
dû à la plus forte utilisation
des cartes bancaires dans ces
deux pays.
La « dark pool » de Goldman Sachs
est la cible d’une enquête
l’État de New York, Eric
Schneiderman, reprochent
déjà à un nombre de grandes
banques – Barclays, Credit
Suisse, UBS, Deutsche Bank
– de donner des « avantages
systématiques » aux traders de
haute fréquence pour les attirer sur leur place de marché
respective, au détriment des
autres courtiers y intervenant.
Depuis le krach éclair de
Wall Street en mai 2010,
pour lequel il avait été mis en
cause, le courtage de haute
fréquence, qui permet à des
robots d’échanger des actions
instantanément, est sous haute surveillance des autorités,
bien que cette pratique ne soit
pas illégale.
En avril, des articles de
presse écrivaient que Goldman Sachs envisageait de fermer « sa dark pool », connue
sous le nom de Sigma X, affirme l’AFP.
L’établissement financier
voulait déterminer si les profits générés par cette structure
justifiaient son maintien, dans
beIN Sports dépasse les 2 millions d’abonnés
et va créer une 3e chaîne
Deux ans après sa création, la
chaîne payante beIN Sports,
filiale du groupe qatari al-Jazira, a dépassé les deux millions d’abonnés et va lancer à
la mi-septembre une troisième chaîne, a annoncé hier son
président Yousef al-Obaidly
dans un communiqué.
« Nous sommes heureux
de lancer à la mi-septembre
une troisième chaîne : beIN
SPORTS 3 », a déclaré M.
Yousef al-Obaidly, se satisfaisant d’avoir « largement
dépassé les deux millions
d’abonnés ».
« Ce succès ne fait que renforcer notre ambition croissante de devenir plus que
jamais la chaîne sportive de
référence en France », a ajouté
le président de beIN.
Le directeur de la rédaction de la chaîne de beIN a
expliqué que beIN Sports 3
devenait « la chaîne omnisports de l’offre, avec notamment l’arrivée de la D1 de
handball dès septembre, mais
aussi tennis, rugby, basket,
cyclisme, athlétisme, judo »,
beIN Sports 1 diffusant « les
plus grands événements sportifs et des rencontres les plus
La contribution de l’État portugais au sauvetage de la banque Espirito Santo (BES) sera
réduite à 3,9 milliards d’euros
grâce à une participation plus
importante du secteur financier, a annoncé hier la ministre
des Finances Maria Luis Albuquerque.
Pour sauver les actifs sains
de BES, la banque du Portugal avait annoncé dimanche la
création d’une nouvelle entité
bénéficiant d’une injection de
capital de 4,9 milliards d’euros
de la part du Fonds de résolution alimenté par les banques
opérant dans le pays, qui devait initialement s’endetter
auprès de l’État à hauteur de
4,4 milliards d’euros.
« L’État accordera un prêt
qui désormais se limitera à
3,9 milliards d’euros car les
banques ont souhaité prendre
leurs responsabilités de façon
plus directe et immédiate », a
expliqué la ministre lors d’une
intervention au Parlement.
« Le remboursement de ce
prêt au Trésor et aux contribuables aura lieu, peu importe
le moment ou le montant pour
lequel la nouvelle banque sera
vendue », a souligné Mme Albuquerque, alors que l’opposition de gauche venait d’expri-
France dans un entretien hier
au journal L’Équipe.
Yousef al-Obaidly est également revenu sur l’appel d’offres du tournoi de tennis de
Roland-Garros auquel beIN
n’avait finalement pas répondu après avoir un temps
exprimé son intérêt.
Le président a expliqué que
« le package global ne correspondait pas » aux besoins
de la chaîne, soulignant qu’il
s’agissait d’un évènement qui
fait partie de l’ADN de France Télévisions ».
Fin 2013, beIN a en revanche acquis en exclusivité pour
cinq ans les droits pour Wimbledon et le Masters, diffusés
jusqu’ici par Canal+. La chaîne a également décroché les
droits de sept des neuf tournois Masters 1000 de l’ATP
(Monte-Carlo et Paris-Bercy
exceptés), de ceux des ATP
500 et d’une partie des ATP
250.
Patricia De Melo Moreira/AFP
mer sa crainte que le sauvetage
de BES ne finisse par peser sur
les comptes publics.
« La responsabilité appartient exclusivement au secteur
financier », a martelé la ministre du gouvernement de centre
droit, qui a rappelé que l’argent
devait être remboursé dans un
délai maximal de deux ans.
Les
représentants
des
concurrentes de BES avaient
proposé mardi d’augmenter
leur participation à 635 millions d’euros, qui viendraient
s’ajouter aux 367 millions déjà
détenus par le Fonds de résolution créé en 2012 à la demande
de la troïka UE-BCE-FMI,
note l’AFP.
Elles entendent ainsi créer
les conditions pour vendre
plus rapidement la nouvelle
banque, baptisée Novo Banco,
afin de rembourser l’État sans
perdre d’argent.
Les 3,9 milliards d’euros
de fonds publics seront puisés
dans l’enveloppe de 12 milliards allouée à la recapitalisation des banques dans le cadre
du plan de sauvetage accordé
au Portugal en mai 2011 par
l’Union européenne (UE) et le
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juin de 500 millions de dollars, à 3,2 milliards de dollars,
l’argent mis de côté pour régler des éventuels litiges. Fin
mars, Goldman Sachs avait
en réserve 3,7 milliards de
dollars pour faire face à des
contentieux.
À Wall Street, le titre prenait 0,37 % à 170,37 dollars
hier en milieu de journée.
Franck Fife/AFP
La contribution publique au sauvetage de BES
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un contexte d’hostilité croissante de l’opinion envers ces
places de marchés opaques.
Cette plate-forme a connu
en 2011 des ennuis techniques qui ont contraint en
mars la banque à proposer un
dédommagement à ses utilisateurs.
Hier, Goldman Sachs a
aussi révélé avoir réduit fin
prestigieuses », tandis que
beIN Sports 2 sera consacrée
aux championnats de football
européens.
Le groupe a également annoncé l’arrivée du championnat de France de handball,
après avoir acquis l’exclusivité des droits de la D1, note
l’AFP.
Avant le Mondial, la chaîne
créée en juin 2012 revendiquait 1,7 million d’abonnés,
mais elle n’avait pas souhaité
communiquer sur le nombre
d’abonnés gagnés pendant la
compétition. L’abonnement
bon marché de beIN Sports
(12 euros par mois) ne nécessitant aucun engagement, une
partie des abonnés venus durant le Mondial ont pu se désabonner après la compétition
(12 juin-13 juillet).
Début juillet, un sondage
réalisé par l’institut Kantar
Media estimait que la chaîne
avait gagné 850 000 nouveaux
foyers abonnés et avait atteint
les 2,5 millions d’abonnés.
Avec plus de 2 millions début août, « nous sommes en
avance sur nos prévisions dans
ce domaine » « , a expliqué
le président de beIN Sports
Portugal
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États-Unis
La banque d’affaires américaine Goldman Sachs a indiqué hier dans un document
boursier que sa place de marché interne, qui compte parmi les « dark pools » les plus
importantes de la planète,
faisait l’objet d’une enquête
de la part des autorités américaines.
L’investigation est encore à
un stade préliminaire, indique
la prestigieuse banque, qui dit
collaborer avec les autorités
sans toutefois révéler lesquelles.
Les « dark pools », ou places de courtage alternatif,
sont des marchés opaques où
les transactions s’effectuent
de gré à gré. Elles jouent un
rôle important dans les transactions financières car les
intervenants y jouissent d’un
bien plus grand anonymat
que sur les places de marché
classiques. Les grandes institutions financières en sont
d’importantes utilisatrices.
Les autorités américaines,
notamment le procureur de
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10 International
La Russie décrète une « interdiction totale » de la
plupart des produits alimentaires d’Europe et des USA
Ukraine Bruxelles se « réserve le droit de prendre des mesures » ; l’Otan met en garde Moscou contre
toute intervention dans l’est du pays ; les combats gagnent le centre de Donetsk.
Au moment où les combats
redoublent d’intensité, la
crise ukrainienne connaît une
nouvelle poussée de fièvre et
la Russie a décrété hier un
embargo d’un an sur les produits alimentaires européens
et américains en réponse aux
sanctions sans précédent qui
la visent. Il s’agit d’une décision « clairement politique », a
répliqué Bruxelles, qui se « réserve le droit de prendre des
mesures ». Selon le ministre
français de l’Agriculture, une
réunion aura lieu la semaine
prochaine à l’échelle européenne. Le Premier ministre
russe Dmitri Medvedev a en
outre menacé d’interdire le
survol du territoire russe aux
compagnies aériennes effectuant des liaisons entre l’Eu-
rope et l’Asie via la Sibérie, ce
qui provoquerait des surcoûts
en carburants.
De plus, en visite à Kiev, le
secrétaire général de l’Otan,
Anders Fogh Rasmussen, a
affiché son soutien aux autorités ukrainiennes et appelé
la Russie, dont l’appui aux
séparatistes a gagné, selon lui,
« en intensité et en sophistication », de ne pas intervenir
sous le couvert du maintien de
la paix dans l’est de l’Ukraine.
« J’appelle la Russie à se retirer du bord du gouffre, à se
retirer de la frontière. N’utilisez pas le maintien de la paix
comme prétexte pour faire la
guerre », a lancé M. Rasmussen au cours d’une conférence
de presse.
L’Alliance atlantique s’est
Snowden s’installe
dans la durée en Russie
L’ex-collaborateur du renseignement américain Edward
Snowden a obtenu hier de
pouvoir rester trois années de
plus en Russie, où il avait été
admis dans des conditions
rocambolesques il y a un an,
après avoir révélé l’ampleur
de la surveillance électronique
exercée par les États-Unis.
La popularité de Poutine atteint
un nouveau record en Russie
La popularité du président
russe Vladimir Poutine a atteint
un nouveau record en août
avec un taux de satisfaction de
87 %, soit son plus haut niveau
depuis six ans, selon un sondage publié hier par le centre
indépendant Levada. Ainsi,
87 % des Russes interrogés
soutiennent l’action du prési-
dent, soit une hausse de 22
points depuis janvier. Le nombre de personnes insatisfaites
de l’action de Vladimir Poutine
est tombé de 34 % en janvier
à 13 % en août. Il s’agit du
plus haut niveau atteint depuis
la guerre russo-géorgienne de
2008, où la popularité de M.
Poutine culminait à 88 %.
alarmée ces derniers jours de
la présence militaire croissante de la Russie à la frontière ukrainienne, passée, selon elle, de 12 000 hommes
mi-juillet à 20 000 hommes
actuellement. Elle craint que
Moscou, qui réclame des mesures d’urgence afin de venir
en aide à la population civile
dans l’est, n’intervienne pour
des prétextes humanitaires.
Plusieurs villes aux mains des
rebelles et assiégées par les
forces ukrainiennes, notamment Lougansk, connaissent
une situation humanitaire
de plus en plus délicate avec
des difficultés de ravitaillement et des coupures d’eau et
d’électricité. Selon l’Onu, les
combats ont déjà fait plus de
1 300 morts en près de quatre
mois et il y a près de 300 000
réfugiés.
demandé à la population de
rester à l’abri. Les autorités
régionales ont affirmé qu’un
obus était tombé sur un hôpital, faisant un mort et deux
blessés. La mairie, de son côté,
a fait état de tirs d’artillerie
autour des locaux des services
de sécurité ukrainiens, dont
les séparatistes ont fait l’une
de leurs principales bases. La
même source a annoncé la
mort de cinq civils : trois dans
la nuit de mercredi à jeudi,
puis deux hier après-midi.
Ajoutant à la confusion, le
« Premier ministre » des séparatistes de Donetsk, Alexandre Borodaï, citoyen russe, a
annoncé sa démission, disant
vouloir laisser la place à un
Ukrainien de l’Est, Alexandre Zakhartchenko. « Selon
moi, le pire est passé », assuré
M. Borodaï, reconnaissant
« une situation militaire très
difficile ». « La situation est
très difficile et très tendue.
L’adversaire est fort. Mais je
veux dire aujourd’hui que le
moral des troupes n’est pas
sapé », a insisté de son côté
M. Zakhartchenko.
Avion de chasse
abattu
Outre les combats à Donetsk, cinq civils ont été tués
à Gorlivka, un autre bastion
rebelle plus au nord.
L’armée ukrainienne ne
cesse d’intensifier son offensive, entamée il y a près de
quatre mois. Dans l’ensemble
de l’Est, les forces ukrainiennes ont déploré hier sept tués
et 19 blessés dans leurs rangs
en 24 heures.
De plus, un avion de chasse
ukrainien, qui survolait la
zone rebelle, s’est écrasé après
une explosion. Un témoin
a dit avoir vu deux pilotes
s’éjecter. Les faits se sont déroulés à une quarantaine de
kilomètres à l’est de Donetsk,
non loin du site où s’est écrasé
l’appareil de Malaysia Airlines
abattu le 17 juillet.
Kiev avait décidé plus tôt
dans la journée de mettre fin
au cessez-le-feu décrété sur
le site de la chute de l’avion,
après la suspension jusqu’à
nouvel ordre des recherches
des dépouilles des 298 personnes tuées.
(Source : AFP)
Hôpital bombardé
« La liberté et l’avenir de
l’Ukraine sont attaqués », a
averti M. Rasmussen, assurant
que l’Otan était prête à intensifier sa coopération avec Kiev
(qui n’en est pas membre), en
termes de planification et de
réforme de son armée. Les
autorités ukrainiennes avaient
appelé ces derniers jours leurs
alliés occidentaux à accroître
leur soutien militaire. Elles
craignent en effet une intervention russe au moment
où elle espère reprendre aux
rebelles leurs principaux bastions.
Sur le terrain, à Donetsk, la
plus grande cité aux mains des
séparatistes prorusses, d’intenses bombardements ont
pour la première fois touché
le centre-ville et la mairie a
Ebola : le Liberia et la Sierra Leone se barricadent
Épidémie Le missionnaire infecté, premier patient européen, transféré en Espagne.
Le premier malade porteur
d’Ebola à être rapatrié en
Europe est arrivé hier en
Espagne pour y être soigné.
L’avion transportant un missionnaire espagnol de 75
ans, Miguel Pajares Martin,
atteint du virus à très fort
taux de mortalité et contre
lequel n’existe aucun vaccin, a atterri le matin sur la
base aérienne de Torrejon
de Ardoz, près de Madrid,
en provenance du Liberia,
a annoncé le ministère espagnol de la Défense. Une
autre missionnaire détentrice d’un passeport espagnol
était aussi à bord de l’Airbus
A310 militaire médicalisé.
Juliana Bonoha Bohé, qui
travaillait au Liberia dans le
même hôpital que Miguel
Pajares Martin, n’a pas été
détectée porteuse du virus.
Arrivés à Madrid, les deux
patients « ont été transportés
à l’hôpital dans une capsule »
hermétique spéciale dans
deux ambulances dont les
conducteurs portaient des
combinaisons équipées d’un
scaphandre ventilé. « Ils sont
pour l’heure isolés pour la sécurité des autres patients, des
autres personnes », a affirmé
responsable de la santé de la
région de Madrid, Francisco
Javier Rodriguez.
Un traitement encore
expérimental
L’opération s’est déroulée
dans des conditions maximales de sécurité, a assuré
pour sa part la directrice de
la santé Mercedes Vinuesa.
« Nous avons reçu des demandes d’informations de
la part d’autres pays, comme
la France », intéressés par le
protocole appliqué, a-t-elle
ajouté. Contrairement au
Nigeria, où deux malades
sont décédés et qui a demandé l’envoi d’un traitement
expérimental
américain
semblant donner de bons résultats sur les deux patients
américains récemment ra-
patriés, l’Espagne reste prudente. « Nous n’avons pas
connaissance de la preuve
scientifique de l’efficacité de
ce sérum. Évidemment, si
le sérum est efficace, le gouvernement espagnol prendra
des contacts pour utiliser ce
traitement », a affirmé à la
presse le directeur général
de la santé de la région de
Madrid, Antonio Alemany.
Interrogé sur l’opportunité
d’envoyer ce traitement en
Afrique, le président américain Barack Obama est luimême resté réservé, estimant
ne pas disposer de « toutes
les informations pour déterminer si ce médicament est
efficace ». De son côté, le
professeur belge Peter Piot,
codécouvreur du virus en
1976, qui a appelé l’Organisation mondiale de la santé
(OMS) à établir de nouvelles règles face à l’épidémie,
considère que les traitements
expérimentaux contre la fièvre hémorragique Ebola doi-
vent être autorisés en Afrique
« maintenant ».
État d’urgence
En Sierra Leone, ce sont
750 soldats assistés par 50 infirmiers militaires qui étaient
mobilisés depuis mercredi
pour faire respecter les mesures de quarantaine autour des
centres accueillant des malades, surtout dans l’est, aux
confins de la Guinée et du
Liberia. Le Parlement sierraléonais, renvoyé à la suite de
l’état d’urgence décrété le 1er
août pour 60 à 90 jours par le
président Ernst Bai Koroma,
s’est réuni exceptionnellement
pour ratifier cette décision à
l’unanimité. De plus, les villes de Kailahun et Kenema,
dans l’est de la Sierra Leone
en proie à l’épidémie d’Ebola,
ont été placées en quarantaine
et des lieux de loisirs dont les
boîtes de nuit et cinémas ont
été fermés avec effet immédiat dans le pays, ont annoncé
hier les autorités.
De son côté, le Liberia a décrété dans la nuit de mercredi
à jeudi l’état d’urgence pour
90 jours, la présidente Ellen
Johnson Sirleaf estimant que
l’épidémie « exigeait des mesures extraordinaires pour la
survie de l’État ». De ce fait,
des centaines de Libériens
étaient bloqués hier par des
barrages militaires à la limite
entre la province de Grand
Cape Mount, frontalière de
la Sierra Leone, et celle de
la capitale Monrovia. En effet, l’armée libérienne a reçu
ordre de limiter les mouvements de la population afin
de prévenir la propagation du
virus Ebola et contrôlait strictement les accès à la capitale
en provenance de provinces
touchées. « La déclaration
de la présidente est survenue
dans la nuit alors que nous
sommes ici depuis hier aprèsmidi sans nourriture ni eau.
On ne peut pas rester là bloqués sous la pluie sans nourriture ni eau, et sans abri »,
a déploré un habitant arrêté
à un barrage en direction de
Monrovia, Jackson Freeman.
De plus, hier, le syndicat libérien des travailleurs de la
santé a menacé de se mettre
en grève si le gouvernement
ne lui fournissait pas le matériel nécessaire contre Ebola.
« Nous n’avons pas de gants
ni de combinaisons et autres
équipements requis », a déclaré à la radio publique Deemi Dearzrua, secrétaire général du syndicat. Par ailleurs,
face à l’épidémie qui ne cesse
de s’étendre, les médecins des
hôpitaux publics du Nigeria,
en grève depuis le 1er juillet,
ont annoncé hier la suspension de leur mouvement.
De son côté, le RoyaumeUni a annoncé hier une aide
de 3 millions de livres (3,8
millions d’euros) pour aider
la Sierra Leone et le Liberia à
lutter contre Ebola, qui a fait
plus de 930 morts en Afrique
de l’Ouest.
(Source : AFP)
L’élection annoncée d’Erdogan ne fait pas rire ses critiques, surtout féminines
Turquie Même s’il a été contraint de battre en retraite sur certains de ses projets, le Premier ministre
islamiste n’a jamais renié ses convictions.
Un an après, la fronde de
2013 n’est plus qu’un lointain souvenir. Mais, à la veille
du scrutin présidentiel de
dimanche, l’affaire du « rire
des femmes » a ravivé l’ire
des Turcs qui redoutent la
victoire annoncée du Premier
ministre Recep Tayyip Erdogan.
Le procès n’est pas nouveau. Depuis des années déjà,
les tenants de la Turquie
laïque fondée par Mustafa
Kemal Atatürk en 1923 reprochent au chef du gouvernement sa dérive autoritaire
et islamiste.
Dans leur dossier à charge
figurent toute une série de
mesures, sur la consommation d’alcool ou le port du
foulard islamique, qui ont
largement alimenté la colère
qui s’est déversée contre le régime dans les rues du pays à
la fin du printemps 2013. Il y
a deux semaines, un des fondateurs du Parti de la justice
et du développement (AKP)
a encore allongé la liste de ces
griefs d’une nouvelle polémique.
« L’homme doit être moral, la femme aussi », a lancé
le vice-Premier ministre
Bülent Arinç, en campagne à
Bursa. Avant d’ajouter : « elle
ne doit pas rire fort devant
tout le monde et doit absolument conserver sa décence à
tout moment ». La sortie de
M. Arinç a suscité les commentaires outrés de femmes
turques, qui ont inondé les
réseaux sociaux de photos
d’elles riant aux éclats, assorties des mots clé #kakhaha
(#rire en turc) ou encore
#direnkakhaha (#résister en
riant) sur le modèle des appels à la résistance qui ont
accompagné les émeutes d’il
y a un an.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2003, la guerre fait
rage entre le Premier ministre, un musulman pratiquant
dont l’épouse et les deux filles
sont voilées, et les associations
féministes de son pays. Sa
volonté de restreindre le droit
à l’avortement et l’utilisation
de la pilule du lendemain, ses
appels répétés pour que les
femmes aient au moins trois
enfants ou son hostilité aux
dortoirs mixtes pour les étudiants ont alimenté de multiples controverses. Même s’il a
été contraint de battre en retraite sur certains de ces pro-
jets, l’homme fort du pays n’a
jamais renié ses convictions.
« Insultes »
Il y a un an, provocateur, il
avait répondu aux manifestants
qui le défiaient dans la rue qu’il
ne recevait d’ordres que « de
Dieu ». M. Erdogan a récidivé
sur le même ton le mois dernier à la faveur de sa campagne
présidentielle. En visitant leur
dortoir, le Premier ministre a
recommandé à un groupe jeunes filles dûment recouvertes
d’un foulard islamique de ne
pas être trop « difficiles » au
moment de se choisir un mari.
« Mariez-vous lorsqu’on vous
le propose », leur a-t-il suggéré. Ses propos lui ont valu
une nouvelle volée de bois vert.
« Aucun gouvernement ne s’en
est jamais autant pris aux femmes turques et ne les a jamais
autant insultées », s’indigne
Deniz Bayram, du Collectif
féministe d’Istanbul. « Et le
calendrier des déclarations
d’Arinç est tout sauf une coïncidence », ajoute Mme Bayram.
« C’est un message sans ambiguïté sur la façon dont ce gouvernement entend bien continuer à peser dans les années à
venir sur le comportement des
vendredi 8 août 2014
Religion
La Chine veut
promouvoir sa propre
« théologie chrétienne »
La Chine va établir sa propre « théologie chrétienne »,
« compatible » avec la culture
chinoise et le « socialisme », a
rapporté hier un média d’État.
La Chine compte entre 23 et
40 millions de chrétiens protestants, soit entre 1,7 % et
2,9 % de la population, selon
des chiffres fournis lors d’un
récent séminaire à Shanghai
et rapportés hier par plusieurs
médias d’État. De plus, environ 500 000 personnes sont
baptisées chaque année au sein
des communautés protestantes
chinoises, a précisé le China
Daily.
Toutefois, Les pratiques religieuses demeurent en Chine
étroitement encadrées par le
Parti communiste, officiellement athée, qui redoute l’émergence de contre-pouvoirs, les
adeptes des différents cultes
reconnus ne peuvent se réunir
que dans des lieux dûment approuvés. De plus, des « églises
souterraines » non autorisées,
qui ont prospéré en dehors des
organisations officielles, sont
régulièrement réprimées et
dissoutes par les forces de l’ordre. Même les églises reconnues subissent les foudres de
gouvernements locaux : ainsi,
en avril, une église protestante
monumentale à Wenzhou
(Est) avait été démolie sur ordre des autorités, suscitant un
très vif émoi parmi les fidèles.
(Source : AFP)
Cambodge
Perpétuité pour les deux
plus hauts dirigeants khmers
rouges encore vivants
Les deux plus hauts dirigeants khmers rouges encore
vivants, l’idéologue du régime Nuon Chea, 88 ans, et le
chef de l’État du « Kampuchéa démocratique » Khieu
Samphan, 83 ans, ont été
reconnus « coupables des crimes contre l’humanité, d’extermination, de persécution
politique et d’autres actes
inhumains », dont les déplacements forcés de population
et les disparitions forcées, a
déclaré Nil Nonn, juge du
tribunal de Phnom Penh
parrainé par l’Onu. Le verdict a été accueilli par les larmes et les applaudissements
de survivants à l’extérieur
de la salle d’audience. Nuon
Chea, caché derrière ses habituelles lunettes noires, et
Khieu Samphan n’ont, eux,
pas esquissé la moindre émotion et leurs avocats ont immédiatement annoncé qu’ils
allaient faire appel. Les deux
octogénaires, poursuivis pour
génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre,
comparaissent depuis 2011
pour leurs responsabilités
dans la mort d’un quart de
la population du Cambodge,
d’épuisement, de maladie,
sous la torture ou au gré des
exécutions. Après sa prise
du pouvoir en avril 1975, le
régime de Pol Pot, mort en
1998 sans avoir été jugé, a en
effet vidé les villes du pays,
en application d’une utopie
marxiste délirante visant à
créer une société agraire, sans
monnaie ni citadins.
Khieu Pheatarak, 70 ans,
faisait partie des quelque
deux millions d’habitants de
Phnom Penh forcés en quelques jours d’évacuer la capitale, sous la menace. Alors
que beaucoup espèrent que
ce verdict permettra de commencer à tourner la page sur
un chapitre traumatisant de
l’histoire du Cambodge, elle
s’est dit « très satisfaite » en
ce « jour historique ». « Je
n’oublierai jamais les souffrances mais (ce verdict) est
un grand soulagement pour
moi », a-t-elle déclaré.
(Source : AFP)
Argentine
Estela Carlotto embrasse
son petit-fils, 36 ans
après sa disparition
Après 36 ans de recherches
inlassables, Estela Carlotto,
figure historique des grandsmères de la place de Mai, a pu
serrer dans ses bras son petitfils Guido, disparu pendant la
dictature militaire en Argentine et qu’elle n’avait jamais
vu. Mardi, elle avait retrouvé
la trace du jeune homme de
36 ans, fils de Laura Carlotto
et de Walmis Oscar Montoya,
des membres de la guérilla des
Montoneros, éliminés par la
junte militaire. Aussitôt après
sa naissance, il avait été confié
par les militaires à un couple
d’ouvriers agricoles.
Guido Montoya Carlotto,
qui vit depuis sa naissance
sous l’identité d’Ignacio Hurban, a rencontré mercredi soir
sa grand-mère, sa tante et ses
deux oncles maternels, pendant six heures, à La Plata, une
ville située à 60 km de Buenos
Aires. D’après le récit d’un
compagnon de détention, la
mère de l’enfant, Laura Carlotto, membre de la guérilla
des Montoneros, avait baptisé
son fils Guido après l’avoir
mis au monde le 26 juin 1978,
alors qu’elle était emprisonnée
sous la dictature. L’enfant lui
avait été retiré quelques heures plus tard. Elle fut ensuite
torturée et exécutée d’une
balle dans la tête. Le père de
Guido, Walmis Oscar Montoya, a été supprimé peu après
l’arrestation.
La présidente argentine
Cristina Kirchner, le pape
d’origine argentine François
et les stars du football Diego
Maradona et Lionel Messi
ont exprimé leur émotion face
à ces retrouvailles.
(Source : AFP)
Brèves
Golfe
Neuf chiites bahreïnis
déchus de leur
nationalité pour
« actes terroristes »
Un tribunal bahreïni a déchu
de leur nationalité neuf
chiites, reconnus coupables
d’ « actes terroristes », dans
le premier jugement du
genre depuis l’introduction
en 2013 d’une législation
prévoyant cette sanction,
a indiqué jeudi une source
judiciaire.
Des femmes turques en train de rire pendant une séance de yoga pour protester contre les propos
du vice-Premier ministre turc Bulent Arinç. Adem Altan/AFP
femmes, sur leurs décisions et
même sur leur corps ».
« Nos hommes politiques
veulent simplement dire que
les femmes méritent d’être violées, battues, torturées, tuées,
privées de leurs enfants ou
contraintes à une vie misérable
si elles ne se comportent pas
correctement », accuse enfin
Deniz Bayram.
(Source : AFP)
Afghanistan
Kerry à Kaboul
pour réclamer
un nouveau président
d’ici à un mois
Le secrétaire d’État américain
John Kerry était à Kaboul
hier pour donner une
nouvelle impulsion à l’audit
de la présidentielle afghane
et obtenir l’investiture d’un
nouveau président à temps
pour le sommet de l’Otan
début septembre. Le chef de
la diplomatie américaine a
rencontré séparément les deux
candidats, Ashraf Ghani et
Abdullah Abdullah, qui se sont
affrontés au second tour de la
présidentielle du 14 juin. Le
secrétaire d’État américain veut
que Kaboul ait un chef d’État
investi et un gouvernement
d’union nationale au sommet
de l’Otan les 4 et 5 septembre,
a indiqué un responsable
du département d’État qui
accompagne M. Kerry. C’est
la seconde visite de John
Kerry en trois semaines
en Afghanistan, signe de
l’inquiétude des États-Unis
face au risque d’instabilité
politique avant le retrait
programmé des forces de
l’Otan à la fin de l’année.
vendredi 8 août 2014
L’EI s’empare de Qaraqosh, la plus
grande métropole chrétienne d’Irak
Conflit Des dizaines de milliers de personnes fuient les jihadistes.
Des jihadistes se sont emparés
hier de Qaraqosh, la plus grande
ville chrétienne d’Irak, poussant
des dizaines de milliers de personnes à fuir.
À Qaraqosh, les jihadistes ont
pris position dans la nuit après le
retrait des forces kurdes, selon
des habitants de cette ville de
50 000 habitants entièrement
chrétienne, située entre Mossoul,
la deuxième ville du pays tenue
par l’EI, et Erbil, la capitale de
la région autonome du Kurdistan. Au nord de Mossoul, à Tal
Kayf, où vivaient également de
nombreux chrétiens et des membres de la minorité chiite chabak,
les jihadistes « sont arrivés juste
après minuit » et « n’ont rencontré aucune résistance », a expliqué
Boutros Sargon, un habitant. Selon le patriarche chaldéen Louis
Sako, 100 000 chrétiens ont été
poussés sur les routes « avec rien
d’autre que leurs vêtements sur
eux » après la prise de Qaraqosh
et d’autres villes de la région de
Mossoul par des combattants
de l’État islamique (EI). Parmi
ces localités, « Tal Kayf, Bartella
et Karamlesh » ont été « vidées
de leurs habitants », selon Mgr
Joseph Thomas, archevêque
chaldéen de Kirkouk et Souleimaniyeh. « C’est un désastre
humanitaire. Les églises sont
occupées, leurs croix enlevées »,
et plus de 1 500 manuscrits ont
été brûlés, a souligné Mgr Sako.
« Nous lançons un appel avec
beaucoup de douleur (...) au
Conseil de sécurité de l’Onu, à
l’Union européenne et aux organisations humanitaires pour
qu’ils aident ces gens en danger
de mort », a insisté le patriarche,
qui redoute un « génocide ».
Appel urgent
À Rome, le pape François a
lancé un appel urgent à la communauté internationale pour
« protéger » les populations en
fuite dans le nord de l’Irak. La
France, « vivement préoccupée », a demandé une réunion
d’urgence du Conseil de sécurité, qui a annoncé tenir hier soir
des consultations en urgence.
Paris a en outre déclaré être prêt
à « apporter un soutien aux forces engagées dans » le combat
contre les jihadistes en Irak, sans
toutefois en préciser la nature.
Ce nouvel exode dépasse largement par son ampleur celui
des chrétiens chassés de Mossoul en juillet, alors que la communauté chrétienne d’Irak a plus
que diminué de moitié depuis
2003. Dans un communiqué,
l’EI a salué « une nouvelle libération dans la province de Ninive
(dont Mossoul est la capitale),
qui servira de leçon aux Kurdes
profanes ». Avec cette poussée
de l’EI, les jihadistes ne sont
plus qu’à 40 km d’Erbil. À la faveur de la déroute de l’armée, les
forces kurdes, de loin les mieux
entraînées et organisées du pays,
ont pris position hors de leurs
frontières, élargissant officieusement le Kurdistan de 40 %.
Mais depuis fin juillet, elles reculent. Hier, les peshmergas ont
cependant assuré avoir repoussé
une attaque contre le barrage de
Mossoul, qui permet de contrôler l’accès à l’eau et à l’électricité
dans toute la région.
« Indécision occidentale »
En attendant, les réactions de
la communauté internationale
ne sont pas assez fortes, selon
certains observateurs. « Après
la chute de Mossoul, on a cru
déceler un frémissement du
côté des États-Unis, de l’Iran,
mais un mois après, les jihadistes
continuent d’avancer », observe
Jean-Charles Brisard, consultant international, spécialiste
du terrorisme. Selon lui, c’est la
« passivité internationale », voire
« l’indécision » des pays occidentaux qui ont facilité l’avancée
de ces combattants en Irak, très
structurés militairement et bénéficiant de l’aide massive de pays
du Golfe. « On est piégé parce
qu’on a été trop attentiste », estime M. Brisard, critique également à l’égard de la France qui
fait du « cosmétique » en facilitant l’accueil de chrétiens persécutés d’Irak en France. De nombreuses voix en France, au sein
de la classe politique, des autorités religieuses et des défenseurs
des droits de l’homme, se sont
d’ailleurs élevées ces derniers
jours pour exhorter les autorités
à agir en faveur des chrétiens
d’Orient.
(Source : AFP)
Attaqués par les jihadistes, les yazidis d’Irak
fuient en Turquie et en Syrie
Plusieurs centaines de yazidis
d’Irak, menacés par les jihadistes
qui se sont emparés de la
ville de Sinjar, où se trouvait une
importante communauté yazidie,
se sont réfugiés en Turquie, selon
une source officielle turque sous
couvert d’anonymat. « Nous ne
faisons aucune discrimination
ethnique ou religieuse pour ceux
qui veulent venir en Turquie », a
indiqué le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu.
Il a cependant souligné « qu’au
vu de l’expérience syrienne », la
Turquie, qui a accueilli plus de
1,2 million de déplacés syriens
depuis le début du conflit dans
cet autre État frontalier, préférait
héberger les déplacés irakiens,
qu’ils soient yazidis, turkmènes
ou kurdes, dans des camps
installés à l’intérieur d’Irak, dans
des zones sécurisées.
En outre, des combattants kurdes
en Irak ont permis à plusieurs
familles yazidies de fuir l’avancée
de l’État islamique, a indiqué
le responsable. « Nous avons
ouvert un corridor pour protéger
les personnes de Sinjar et nous
commençons à les emmener au
Kurdistan occidental », a affirmé
le porte-parole du PKK, Parti
des travailleurs du Kurdistan,
Bakhtiar Dogan. Par Kurdistan
occidental, M. Dogan entend
une zone du nord de la Syrie aux
velléités séparatistes. Des milliers
de personnes seraient encore
cachées dans les montagnes
désertiques des alentours,
risquant de mourir de faim et
de soif. Néanmoins, le président
américain Barack Obama étudie
la possibilité de frappes aérien-
nes ou de parachutages de vivres
et de médicaments pour venir
à leur secours, affirmait hier le
New York Times, après que la
Maison-Blanche ait estimé que
la situation est « proche de la
catastrophe humanitaire ».
Par ailleurs, des soldats irakiens,
des miliciens chiites et des forces
kurdes ont lancé hier une vaste
opération conjointe pour libérer
Amerli, une ville turcomane
au nord de Bagdad assiégée
depuis près de deux mois par
des insurgés sunnites. Selon
Shallal Abdoul Baban, maire
de Touz Khourmatou, une autre
ville turcomane à 25 km au
nord, l’offensive a déjà coûté la
vie à au moins quatre miliciens
chiites et deux soldats irakiens,
en faisant état également de plus
d’une quarantaine de blessés.
Trois questions à... Ephrem Issa Youssef*
« Deux mille ans d’histoire vont être effacés à cause de la lâcheté de l’Occident »
Samia MEDAWAR
Comment expliquez-vous la
persécussion des chrétiens par
l’État islamique (EI) ? Pourquoi maintenant ?
L’État islamique a un plan
bien défini, c’est d’installer un
« califat » islamique, à la manière wahhabite, et les chrétiens
n’y ont pas leur place. Donc dès
leur arrivée à Mossoul, les jihadistes ont confisqué tous les
biens des chrétiens, avant de les
faire fuir, totalement démunis,
quelques jours plus tard. Les
islamistes ont également occupé
les trente églises et trois monastères de la ville, avant de les
saccager. Il reste que cette présence islamiste fanatique n’est
pas nouvelle. En effet, Mossoul
était déjà le foyer d’islamistes
fanatiques, et ce à l’époque de
l’invasion américaine en 2003.
Les hommes de Saddam Hussein s’étaient installés en ville et
imposaient une taxe à tous ceux
qui traversaient la ville ou y possédaient un commerce. Durant
plusieurs siècles, il y a eu plus
de 60 000 chrétiens à Mossoul.
Durant la dernière décennie,
la moitié a quitté la ville, et là,
ceux qui étaient restés envers et
contre tout ont fini par fuir un
climat qui était déjà très tendu
depuis 2003.
À votre avis, les persécutions de l’EI ciblent-elles les
chrétiens seulement ou toutes
les minorités ?
Bien entendu, dès leur arri-
vée à Mossoul, les jihadistes ont
chassé les chiites de la ville. Mais
deux minorités sont particulièrement visées par les jihadistes :
les chrétiens et les yazidis. Ils
ont pour objectif une épuration
religieuse totale, d’autant que
les yazidis sont considérés, à
tort, comme des adorateurs du
diable. Et malgré leur nombre,
les chrétiens n’ont su résister
aux jihadistes : ni le gouvernement irakien ni l’Église n’ont
pu les protéger, et les Kurdes
se sont retirés de la région. Les
chrétiens se sont donc retrouvés
abandonnés de tous, mais c’était
déjà le cas depuis 2011, lorsque
les États-Unis ont quitté l’Irak
et les ont laissés totalement
désarmés face aux jihadistes.
Pourtant, à l’époque, les chré-
tiens avaient demandé à être armés, soutenus face à la menace
islamiste, et à avoir leur propre
préfecture, mais les Kurdes et
les Arabes avaient refusé.
Est-ce la fin de la présence
chrétienne en Irak ?
Je ne le pense pas, parce qu’il
reste un bon nombre de chrétiens en Irak. À Bagdad par
exemple, il y en a encore 50 ou
60 000. Mais jusqu’à quand,
étant donné que le conflit sunnito-chiite s’aggrave ? Toutefois, il y a également des chrétiens au Kurdistan irakien, où
ils sont très bien intégrés dans
et autour des villes. Je pense
notamment à la ville d’Ankawa,
à l’ouest d’Erbil. Seulement, si
cette ville est prise par les jiha-
distes, cela signifiera la chute
d’Erbil. En attendant, dans les
régions arabes, comme Bassora
et Mossoul, c’est fini. L’Occident laisse ces chrétiens périr, et
deux mille ans d’histoire se termineront à cause de sa lâcheté.
Quant aux pays arabes, leurs
réactions molles et superficielles sont tout aussi graves car un
morceau de l’histoire d’Orient,
qui est une véritable poudrière,
va être effacé si la situation actuelle perdure.
*Apparenté au patriarche
chaldéen Louis Sako, Ephrem
Issa Youssef est l’auteur, notamment, de l’ouvrage « Les chrétiens de Mésopotamie : histoire
glorieuse et future incertain »,
aux éditions L’Harmattan.
Syrie
Les rebelles bombardent désormais quotidiennement Damas
La capitale syrienne, longtemps
relativement épargnée, est désormais la cible quotidienne
d’obus et de roquettes tirés par
les rebelles, qui entendent ainsi
contraindre le régime à alléger la
pression sur les zones sous leur
contrôle près de Damas. « Il
s’agit d’une réponse aux raids
aériens du régime sur les régions
rebelles autour de Damas », analyse Rami Abdel Rahmane, le
directeur de l’Observatoire syrien
des droits de l’homme (OSDH),
ajoutant que les bombardements
rebelles « ont fait ces derniers
jours au total 21 morts ».
Tirés depuis la Ghouta orientale, une région arboricole à l’est
de Damas devenue fief des insurgés que le régime tente sans
succès de déloger, les obus visent
plusieurs quartiers, dont celui –
aisé – de Malki où se trouve le
palais présidentiel. « Après une
longue période d’accalmie, les tirs
d’obus ont recommencé samedi
après le Aïd (le 2 août) » explique Abou Hicham, qui possède
un magasin de prêt-à-porter à
Salhié, le cœur commerçant de
la ville. Les jours suivants, « les
bruits étaient nouveaux et terrifiants. On entendait le sifflement de l’obus puis l’explosion ».
Selon lui, « les opposants au régime frappent (Damas) notamment à partir de Jobar », tenu par
les rebelles, mais dont les abords
sont aux mains de l’armée.
Escalade des
bombardements
Le chef rebelle Abdel
Rahmane al-Chami confirme
de son côté que les tirs d’obus
sont « une réponse à l’escalade
des bombardements » du régime contre les fiefs de l’opposition. « Les rebelles essaient
de viser des objectifs militaires
à Damas », ajoute ce dirigeant
de Jaïsh al-Islam, parlant à
l’AFP depuis Douma, ville au
nord-est de la capitale tenue
par l’opposition et régulièrement bombardée par les avions
militaires. Le régime a aussi intensifié ses bombardements sur
Kafar Batna, à l’est de Damas
et Mleiha, assure-t-il, évoquant
« le massacre d’enfants à Douma au troisième jour de la fête »
musulmane du Fitr, fin juillet.
Dimanche encore, l’aviation du
régime a mené des raids sur la
Ghouta orientale, à Kafar Batna et à Douma, tuant au moins
64 personnes, dont 11 enfants,
sur un marché, selon l’OSDH.
En réponse, deux organisations rebelles, Jaïch al-Islam et
Ajnad al-Cham, bombardent
la capitale avec des obus de
107 et 120 mm, affirme Abdel
Rahmane al-Chami. Le palais
présidentiel à Malki dans le
cœur de Damas a notamment
été visé par les Ajnad al-Cham,
selon lui, ainsi que des « positions militaires ». Et « cela
continuera aussi longtemps que
les bombardements se poursuivront contre les zones » rebelles,
assure-t-il. Dans des déclarations publiées sur Facebook, un
dirigeant des Ajnad al-Cham a
affirmé que son groupe rebelle
bombarderait « les fiefs du régime au cœur de Damas à chaque fois que les civils encerclés
seront visés dans la Ghouta
orientale ». Dans d’autres déclarations au site d’information
all4Syria, il a détaillé trois objectifs visés ces derniers jours : le
palais présidentiel à Malki, les
bâtiments de la sécurité et militaires à Kafar Soussé et à Mazzé
86, dans l’Ouest. « Nous avons
demandé dans un communiqué
aux civils de s’éloigner », a-t-il
affirmé.
Obus sur les Abbassides
Mais dans la nuit de mardi,
au moins 16 personnes, dont
deux enfants, ont été tuées et 79
autres ont été blessées dans des
bombardements menés par des
rebelles sur plusieurs quartiers
de Damas, selon l’OSDH. Un
habitant du quartier de Qaboun,
proche de la ligne de front de
Jobar, affirme que « les Ajnad
al-Cham possèdent maintenant
des roquettes Katioucha ». Cet
habitant, qui veut rester anonyme, avait entendu une roquette
partir de Jobar, et son ami l’avait
entendu tomber à Malki.
Et hier, les bombardements
du régime sur les fiefs rebelles
autour de Damas ont repris. Les
rebelles ont riposté en tirant des
obus de mortier vers la place des
Abbassides, proche de Jobar,
ont indiqué l’agence officielle
Sana et les rebelles. « Les terroristes assiégés assouvissent leur
haine en frappant les quartiers
résidentiels », a commenté une
source de sécurité à l’AFP, affirmant par ailleurs que l’étau se
resserrait sur les rebelles à Jobar
et Mleiha.
Près de 40 tués dans une attaque jihadiste
contre une base militaire à Raqqa
Des combattants de l’État
islamique (EI) ont pris le
contrôle partiel d’une base
de l’armée syrienne dans la
province de Raqqa, au prix
de combats ayant fait au
moins 38 morts, a rapporté
hier l’Observatoire syrien des
droits de l’homme (OSDH).
Au moins 27 membres des
forces du régime syrien ainsi
que 11 jihadistes de l’État
islamique (EI) ont été tués,
précise l’OSDH. Parmi les
jihadistes tués figurent trois
kamikazes qui se sont fait
exploser à l’entrée et autour
de la base au début de l’attaque. Des combats intenses
opposent désormais les
jihadistes ultraradicaux et les
soldats de la brigade 93 dans
cette province où l’EI contrôle
déjà la capitale et une gran-
de partie du territoire, selon
l’OSDH. La brigade 93 et
l’aéroport militaire de Tabqa
sont les derniers postes tenus
par l’armée dans la province
de Raqqa.
Dans la province pétrolière
de Deir ez-Zor, l’EI a exécuté
19 hommes près du champ
pétrolifère d’al-Omar, que le
groupe a capturé le 3 juillet,
selon l’OSDH.
International 11
Cessez-le-feu : le Hamas
fait monter la tension
Gaza Le bras armé du mouvement radical s’est dit
prêt « à se lancer de nouveau dans la bataille ».
Les Palestiniens faisaient
monter la tension hier soir en
brandissant le spectre d’une
reprise des combats dans les
ultimes heures de discussions
sur la prolongation du fragile
cessez-le-feu en vigueur depuis mardi dans la bande de
Gaza.
Israéliens et Palestiniens
mènent au Caire avec l’entremise des Égyptiens des pourparlers indirects, intenses et
extrêmement ardus pour que
le cessez-le-feu censé expirer
ce matin se transforme en
trêve durable et ne cède pas le
pas à une nouvelle effusion de
sang.
Alors qu’un dangereux
compte à rebours était lancé,
la branche armée du Hamas,
l’organisation islamiste qui
contrôle la bande de Gaza, a
pressé depuis Gaza la délégation palestinienne au Caire
de « ne pas accepter de cessez-le-feu si elle n’obtient pas
satisfaction sur les demandes
de notre peuple », et s’est dit
prête « à se lancer de nouveau
dans la bataille ». Les brigades et la délégation au Caire
« livrent la même bataille et
se complètent l’une l’autre », a
dit à l’AFP au Caire l’un des
membres de la délégation, Izzat el-Rishq, un des dirigeants
en exil du Hamas. Le porteparole des Brigades al-Qassam, Abou Obaida, présente
la possibilité de construire
un port sur la Méditerranée
comme la première des exigences de son organisation. Il
réclame aussi « la fin véritable
de l’agression (israélienne) et
une vraie levée du siège ».
Des responsables du Hamas ont auparavant, mais
sous le couvert de l’anonymat,
laissé filtrer les menaces sans
qu’il soit possible d’apprécier
si elles reflétaient la réalité de
la négociation ou si elles relevaient de la manœuvre publique. « Si Israël continue de
temporiser, nous ne prolongerons pas le cessez-le-feu »,
a déclaré à l’AFP un membre
de la délégation palestinienne
au Caire sous le couvert de
l’anonymat.
Navettes entre Israël
et Le Caire
Les Israéliens, eux, observaient la plus grande discrétion. Soucieux de dicter leurs
termes aux négociations et
de ne pas paraître céder aux
revendications du Hamas,
ils ont pris les devants dès
mercredi soir et ont annoncé
accepter une prolongation illimitée du cessez-le-feu, sous
réserve qu’elle ne soit assortie
d’aucune condition.
Dans un signe apparent
que les discussions indirectes
n’étaient pas rompues, leur
délégation envoyée au Caire
est revenue au pays hier,
sans doute pour prendre ses
instructions, mais est repar-
Des centaines de Palestiniens sont descendus dans la rue jeudi
à Gaza à l’appel du Hamas pour revendiquer la victoire dans la
guerre et exalter la résistance à l’armée israélienne.
Siegfried Modola/Reuters
tie dans l’après-midi pour la
capitale égyptienne, a dit un
responsable.
Les Égyptiens devaient rencontrer les Palestiniens tard
dans la soirée, avant que les
Palestiniens ne se retrouvent
entre eux dans la nuit pour
prendre une décision, selon
des informations recueillies
au Caire.
Israéliens et Palestiniens
ont engagé les discussions
avec des exigences apparemment inconciliables mais sous
la pression du terrible bilan
humain de la guerre.
L’opération « Bordure protectrice », déclenchée le 8
juillet par Israël pour faire cesser les tirs de roquettes contre
son territoire et détruire le
réseau de tunnels servant au
Hamas à s’infiltrer en Israël,
a tué 1 886 Palestiniens, dont
430 enfants et adolescents, selon le ministère palestinien de
la Santé. Selon l’Unicef, 73 %
des victimes sont des civils.
Les frappes sur trois écoles de
l’Onu ont soulevé l’indignation internationale.
Côté israélien, 64 soldats et
trois civils ont péri.
La guerre a aussi mis au tapis l’économie d’un territoire
exigu de 41 kilomètres de long
sur 12 km de large au maximum, sur lequel 1,8 million
de personnes coincées entre
Israël, l’Égypte et la Méditerranée tentent de survivre à
un blocus imposé depuis 2006
par l’État hébreu.
Des centaines de
personnes crient victoire
à l’appel du Hamas
Malgré la crainte d’une reprise des combats et l’épuisement, la vie des Gazaouis a
renoué depuis mardi avec un
semblant de normalité, ses
embouteillages et ses magasins ouverts. Mais le spectacle d’hommes passant la nuit
dans des abris de fortune sur
les ruines de leur maison rappelait l’épreuve endurée.
Dans l’après-midi, des centaines de Palestiniens sont
descendus dans la rue à l’appel
du Hamas pour revendiquer la
victoire militaire, a constaté un
journaliste de l’AFP. « Nous
avons remporté la victoire sur
le champ de bataille et, avec la
permission de Dieu, nous allons remporter la victoire sur
le terrain politique », a lancé
le député Mouchir al-Masri,
l’un des orateurs haranguant
les manifestants du haut d’une
tribune devant un immense
drapeau palestinien.
« Résistance, résistance, résistance », a scandé la foule en
retour, des hommes pour la
grande majorité, venus avec
des enfants revêtus d’uniformes et brandissant des armes
en plastique.
Obama : Les Gazaouis
« ont besoin d’espoir »
À la veille de cette journée
cruciale, le président américain
Barack Obama a mis son poids
dans la balance en exhortant
les négociateurs dépêchés au
Caire à s’entendre. Il a implicitement pressé Israël, dont les
États-Unis sont le principal allié, d’accepter de lever le blocus
imposé à la bande de Gaza et
de répondre ainsi à une attente
primordiale des Palestiniens.
Les Palestiniens ordinaires
qui vivent dans le territoire
contrôlé par le Hamas « ont
besoin d’espoir » et il doit y
avoir « une reconnaissance
du fait que Gaza ne peut pas
subvenir à ses besoins en étant
coupée du monde, sans pouvoir donner une chance, des
emplois, de la croissance, à sa
population », a-t-il dit.
Pour les Européens aussi, il
est essentiel d’offrir une perspective économique à Gaza,
mais également de renforcer
l’Autorité palestinienne et
d’affaiblir les forces extrémistes, donc le Hamas, a dit une
source diplomatique. Allemands, Britanniques et Français ont présenté mercredi aux
Israéliens, aux Palestiniens,
aux Égyptiens et aux Américains une « contribution » censée répondre aux demandes
des deux camps : la sécurité
pour Israël, la levée du blocus
pour les Palestiniens, a-t-elle
indiqué.
Quand un colonel druze illustre
les divisions en Israël...
Il est arabo-israélien et c’est
lui qui a mené la prestigieuse
brigade des Golani contre le
Hamas. Le colonel Ghassan
Aliane divise la communauté
druze à laquelle il appartient et
illustre les tensions exacerbées
en Israël par la guerre à Gaza.
Le sanglant conflit entre Israël
et le mouvement palestinien
Hamas a attisé des années de
crispations entre la majorité juive d’Israël et la minorité arabe,
qui représente environ 20 % de
la population.
Cas emblématique de ces tiraillements : Ghassan Aliane,
colonel de la brigade Golani et
de confession druze, une secte
ésotérique issue de l’ismaélisme,
courant minoritaire de l’islam
chiite. Avec ses troupes, il a
mené l’offensive sur le quartier
de Chajayah à Gaza fin juillet.
L’opération s’est soldée par la
mort de dizaines de Palestiniens,
dont de nombreux enfants et a
suscité l’émotion de la communauté internationale. Le colonel
Aliane y a perdu 13 hommes.
Les 130 000 druzes d’Israël (sur
une population d’environ huit
millions), contrairement aux
autres Arabes-Israéliens, sont
obligés par la loi de servir trois
ans sous les drapeaux. Le colonel Aliane, lui, a décidé de faire
carrière dans l’armée, comme
ses deux frères, également officiers. Blessé à Chajayah, le
militaire de 42 ans est d’ailleurs
très vite retourné au combat.
Son oncle, Zahi, manifeste, lui,
contre la guerre à Gaza. Lui qui
se dit « palestinien et arabe » affirme être contre la guerre menée « contre (son) peuple, (ses)
frères ». « Je suis très, très en
colère depuis que j’ai appris que
Ghassan était à Gaza et en plus
à Chajayah », lance ce quinquagénaire chez lui à Chafa Amr.
Depuis 1956, pour les druzes, qui se plaignent de confiscations de terre et de refus de
permis de construire, refuser de
répondre à la conscription peut
valoir jusqu’à trois ans de prison
et des complications pour trouver un emploi et un logement.
Selon l’armée, 10 717 Arabes
sont actuellement enrôlés dans
l’armée, la police et les services
pénitentiaires israéliens, parmi
lesquels 6 967 druzes. « En
obligeant les druzes à faire l’armée, Israël porte un coup à notre société arabe palestinienne,
comme il tente de le faire en ce
moment en évoquant le possible enrôlement des (Arabes-Israéliens) chrétiens pour attiser
le confessionnalisme », estime
Zahi Aliane.
Israéliens pour l’armée,
Arabes pour les droits
« Ghassan Aliane ne représente que lui-même et absolument pas la communauté druze
quand il participe à l’attaque
contre Gaza », accuse Nakad
Nakad, avocat et militant druze
qui a lui-même refusé de faire le
service militaire. Zahar Eddine
Saad, 48 ans, a lui aussi refusé
de servir sous les drapeaux israéliens. Lui accuse l’État hébreu d’avoir « fait de Ghassan
Aliane un héros national jusqu’à
le couper complètement de ses
frères palestiniens ». Pour Zahi
Aliane, il ne faut pas être dupe :
« Quand il s’agit du service militaire, nous sommes israéliens,
mais quand il s’agit de respecter nos droits, nous restons des
Arabes », assène-t-il.
Au-delà des druzes, ce sont
1,4 million d’Arabes israéliens
qui sont la cible de violences
redoublées. Chaque jour ou
presque, des organisations de
défense des droits de l’homme
dénoncent de nouvelles attaques, notamment par des colons israéliens, de personnes
agressées parce qu’elles parlaient arabe, dont des druzes
portant l’uniforme. Des bus
transportant des Arabes israéliens se rendant à des manifestations contre la guerre ont été
attaqués. Pour Jaafar Farah, qui
dirige le centre Moussawa pour
les droits des Arabes israéliens,
« la violence contre les Arabes
n’est pas nouvelle, leur discrimination est de toute façon inscrite dans la loi ». Les descendants
des 160 000 Palestiniens restés
sur leur terre après la création
d’Israël en 1948 dénoncent
régulièrement des discriminations. Mais, affirme M. Farah,
« les agressions ont augmenté
avec la guerre à Gaza ».
(Source : AFP)
12 Sports
vendredi 8 août 2014
Sport aquatique
Natation
Retour manqué de Phelps sur
100 m nage libre
Michael Phelps, l’athlète le
plus médaillé de l’histoire
olympique, qui n’avait jamais brillé sur 100 m nage
libre, a manqué son retour
aux championnats des ÉtatsUnis à Irvine, ne prenant que
la 7e place sur la distance reine, à près d’une seconde du
vainqueur.
« Quand j’ai manqué le
virage et me suis retrouvé à
peine au-delà des drapeaux
(en ressortant de l’eau), je
savais que je n’avais aucune
chance », a analysé Phelps,
qui avait repris la compétition fin avril après 20 mois de
retraite juste après les Jeux de
Londres.
Avant Irvine, le « Kid de
Baltimore » n’avait disputé
que trois compétitions avec
deux victoires sur 100 m
papillon, sa distance de
prédilection. Il avait
pris la deuxième place
du 100 m nage libre à
Santa Clara en 48 sec
80/100es derrière Nathan Adrian, le champion olympique en titre
de la distance (48’’17).
S’il avait disputé et gagné des relais 4x100
m libre avec les ÉtatsUnis, Phelps n’avait jamais brillé en individuel
sur cette distance reine
qu’il courait principalement en vue du relais.
En 49 sec 17/100es, il a
terminé mercredi à 86/100es
de Nathan Adrian (48’’31),
Ryan Lochte prenant la 2e
place (48”96).
« Il pétait la
forme »
Médaillé
olympique à 22
reprises (18 fois
en or), Phelps
se trouvait effectivement en
dernière position
après le virage et
n’a pas pu obtenir la vitesse
nécessaire pour
revenir sur les
hom-
mes de tête dans les 50 derniers mètres.
« Je suis pratiquement
certain qu’il a manqué
le mur », a réagi
Adrian ajoutant
qu’il avait dit à
Phelps après
la course :
« Hey, bon travail. Tu es le
meilleur nageur de tous les
temps et tu feras de toute
manière partie de l’équipe »
(aux panpacifiques).
Le rendez-vous de Gold
Cost, en Australie (21-25
août), est l’objectif à court
terme de Phelps et de son
entraîneur de toujours Bob
Bowman, satisfait malgré
tout de la prestation de son
élève.
« Je pense que nous
nous sentons bien tous
les deux parce qu’il a
bien nagé ce soir. À
l’échauffement, il
paraissait bien et
ce matin il pétait la forme
(3e temps
des
séries en
48’’77,
Malgré sa mauvaise performance, Phelps
et son entraîneur restent optimistes pour
la suite.
Une course internationale
de Jet-Ski afin d’inaugurer
le Lebanon Water Festival 2014
Le Lebanon Water Festival
va lancer son édition 2014
ce dimanche 10 août à la
baie de Hayali, à Jounieh,
avec une compétition internationale de Jet-Ski. Ce
festival annuel, qui regroupe un bon nombre de sports
aquatiques, a donc réintégré
dans ses plans la discipline
de Jet-Ski, deux ans après
l’avoir introduite au public
libanais. Dimanche, la com-
NDLR) », a analysé le technicien.
Quant à Phelps, il se projette déjà sur la prochaine
course : « J’essaie juste d’obtenir une place dans l’équipe. Après un jour de repos,
je serai prêt pour le 100 m
papillon ! »
Outre le 100 m papillon
d’aujourd’hui, Phelps nagera
aussi sur 100 m dos et 200
m quatre nages, la course qui
l’avait fait roi de l’Olympe en
2004, 2008 et 2012.
Chez les dames, Missy
Franklin, quadruple championne olympique à Londres
en 2012 et six fois reine du
monde un an plus tard, a
coiffé dans les dernières coulées Simone Manuel pour
enlever le 100 m nage libre
en 53 sec 43/100es contre 53
sec 66/100es à sa dauphine,
en tête à mi-course.
Enfin, Katie Ledecky, détentrice du record du monde
du 800 m nage libre (8’11’’00)
a survolé la course en 8 min
18 sec 47/100es pour laisser
sa dauphine, Cierra Runge,
à plus de six secondes.
Les championnats des
États-Unis se termineront
dimanche et les quatre premiers de chaque distance
iront à Gold Cost à la fin du
mois.
Équitation
Le Club de Dbayé récidive avec un
nouveau carton plein à Faqra
Moins d’une semaine après
son carton plein dans le
concours de saut d’obstacles
de Faqra, le Club de Dbayé
a dominé cette fois la compétition de la fête de Fitr qui
se déroulait aussi dans les enceintes du club de Faqra. Marek Maitala a été indétrônable en dominant la catégorie
B sur Pivano et la catégorie
C sur Hôtesse de Laubry lors
de ce concours qui regroupait 106 participants. Son
équipier du club de Dbayé,
Joe Abboud, était aussi en
pleine forme et a remporté la
catégorie D sur Phoebe et la
catégorie E sur Amby. Layal
Salloum sur Oscar a réussi
l’essentiel en décrochant la
catégorie N. Une performance magistrale pour le Club de
Dbayé qui n’a laissé aucune
miette à ses adversaires lors
des deux compétitions de la
semaine.
(Source : AFP)
Harry How/AFP
Moto GP
Marc Marquez pour la dixième, pas la « der »
Invaincu cette année, le jeune
champion du monde espagnol
de Moto GP, Marc Marquez, va
tenter de décrocher sa dixième
victoire d’affilée dimanche au
Grand Prix d’Indianapolis, aux
États-Unis, sur un circuit où il
est invaincu depuis trois ans.
Couronné en 2013 sur le fameux Brickyard, au guidon de sa
Honda, pour sa première saison
dans la catégorie reine, Marquez,
21 ans, s’était déjà imposé les
deux années précédentes en Moto2, sous les couleurs de Suter.
Dimanche, c’est un circuit différent qu’il va cependant découvrir : nouveau tracé, pour garantir
plus de sécurité et multiplier les
opportunités de dépassements,
et nouvel asphalte, autant de paramètres qui pourraient redistribuer les cartes, même si le jeune
maestro semble avoir
tous les atouts
dans son jeu cette année.
« J’ai toujours aimé cette piste
et ce sera intéressant de voir les
changements qu’ils ont faits », a
indiqué le pilote Honda cette semaine, de retour sur les circuits,
comme tous ses collègues, après
une trêve d’un mois : « Les vacances ont été géniales (...) mais
je suis impatient de remonter sur
la mot. »
Honda, victorieux depuis
quatre ans à Indianapolis, avec
notamment les deux titres de
Dani Pedrosa (2010, 2012),
compatriote et partenaire d’écurie de Marquez, mais aussi seul
pilote à avoir gagné deux fois
sur le Brickyard en moto GP,
semble
encore en position de force.
Lorenzo : 6 courses, 5
podiums
Mais le danger pourrait venir
de Yamaha, et pourquoi pas de
Valentino Rossi, premier vainqueur de l’histoire en moto GP
sur ce circuit, en 2008, avant que
son partenaire espagnol, Jorge
Lorenzo, vienne doubler la mise
pour le constructeur japonais en
2009.
Avec déjà cinq podiums en
neuf courses cette année, le nonuple champion du monde italien, dont six couronnes en moto
GP, n’a que 7 points de retard
sur Pedrosa, le 2e au classement
général.
Mais il le reconnaît, Indianapolis,
et ce circuit
« stop and go »,
avec de courtes lignes
droites
suivies de virages lents, « n’est
pas (sa) piste préférée ».
Lorenzo le Majorquin, très
à l’aise sur cette piste, avec déjà
cinq podiums en six courses, sera
peut-être le joker Yamaha pour
retrouver une victoire qui lui
échappe ici depuis cinq ans.
Du côté de Ducati, on ne se
faisait par contre pas trop d’illusions avant les premiers essais dans l’Indiana. « Ce sera
un circuit difficile pour nous,
avec quatre virages qui tournent
sur eux-mêmes », a expliqué le
Britannique Cal Crutchlow,
en soulignant la faiblesse de sa
machine en sous-virage. « Indianapolis est une piste un peu
étrange », a ajouté son partenaire
italien Andrea Dovizioso, le 4e
au classement général, qui n’a
réussi qu’un seul podium sur ce
tarmac, en 2012.
En Moto 2, Esteve Rabat
(Kalex), seulement 4e au dernier
Grand Prix, en Allemagne, après
une 8e place à Assen aux PaysBas, devra, lui, redresser la tête,
sauf à voir son équipier Mika
Kallio se rapprocher encore un peu plus au général. L’Espagnol
ne
compte
plus que 19
Voici les résultats :
points d’avance sur le Finlandais.
Dix-neuf points de marge
également en moto 3 pour l’Australien Jack Miller, sur KTM,
qui devance un autre Marquez,
Alex, le petit frère de 18 ans,
comme Marc au guidon d’une
Honda.
(Source : AFP)
Catégorie N (hauteur 85
cm)
1. Layal Salloum (Dbayeh
Country Club) sur Oscar
2. Diane Tomb (Club libanais équestre) sur Amareti
3. Lucas Rachid (Country
Farm) sur Victoria.
Catégorie
E
(hauteur
105 cm)
Le procureur au procès d’Oscar Pistorius a requis hier une
« condamnation pour meurtre »
contre l’ancien champion paralympique sud-africain, à l’issue
d’un réquisitoire long de presque
cinq heures.
« Notre réquisition est que
l’accusé doit être condamné pour
meurtre », a déclaré Gerrie Nel en
conclusion de son argumentation.
Il est en outre persuadé que
l’accusé « s’est décidé » à tuer son
amie quand il a chargé son arme,
et donc qu’il y a préméditation.
Pour lui, Pistorius a volontairement abattu sa compagne, réfugiée dans les toilettes, à l’issue
d’une violente dispute.
Oscar Pistorius risque une
peine incompressible de vingtcinq ans de prison s’il est reconnu
coupable d’assassinat.
Selon le procureur, même s’il
est admis que Pistorius a cru à
l’intrusion d’un cambrioleur (hypothèse plausible dans un pays
au taux de criminalité très important), il a bel et bien tiré sur
un être humain sans être directement menacé, comme il l’a impli-
citement admis en racontant sa
version des faits.
Dans le réquisitoire écrit remis
à la juge et transmis à la presse,
Gerrie Nel précise : « Si elle rejette la fausse version inventée
par l’accusée, la cour n’aura pas
d’autre choix que d’admettre que
l’accusé savait que la victime était
dans les toilettes, et a tiré quatre
fois intentionnellement sur elle
dans le but de la tuer. »
Le procureur a même envisagé
le cas, très peu probable selon lui,
dans lequel la cour accepterait
l’une des versions de Pistorius, le
tir incontrôlé et involontaire sous
l’effet de la panique. Même dans
ce cas, souligne-t-il, « l’accusé ne
peut pas échapper à une condamnation pour homicide involontaire ».
Reprenant l’ensemble des témoignages, y compris celui de
Pistorius, le procureur a dessiné à
l’audience ce qu’il a appelé « une
mosaïque de faits » concordants,
tentant de démontrer que chaque mensonge de Pistorius avait
« un effet domino », et l’avait
obligé à reconstruire sa version
pour rester cohérent.
« Pistorius a aggravé
son cas »
« Selon sa propre version, a
tonné Gerrie Nel à l’audience,
l’accusé a agi de manière tellement
irrationnelle que sa version ne peut
pas être retenue comme raisonnablement vraie. »
Et d’énumérer « les 13 mensonges les plus flagrants » dans le
témoignage de Pistorius. Le premier étant son mode de défense
lui-même : après avoir longtemps
soutenu qu’il avait entendu du
bruit dans les toilettes, et tiré dans
un geste d’autodéfense, croyant à
la présence de cambrioleurs, il a
ensuite tenté d’expliquer qu’il avait
tiré sans intention de le faire, plaidant la thèse d’un accident.
En fait, a martelé Gerrie Nel,
le récit fait par Pistorius lui-même
aggrave son cas, car il n’aurait pas
vérifié la présence de Reeva Steenkamp dans le lit avant de tirer, et
se serait volontairement dirigé
vers la porte fermée des toilettes,
là-même où se trouvait le danger,
selon lui.
« Un comportement normal
voudrait qu’il ait parlé avec sa partenaire de ces bruits inquiétants,
et spécialement s’il se sentait la
responsabilité de la protéger. Au
minimum, on regarde si elle est
là et on s’assure qu’elle est saine et
sauve », a argumenté le procureur.
« La version de l’accusé, disant
qu’il s’est approché du danger sans
avoir eu d’échange avec sa victime,
est non seulement improbable,
mais en réalité désastreuse pour sa
défense. Aucune cour n’acceptera
favorablement la version d’un accusé qui s’est délibérément mis en
danger et qui ensuite a agi en position d’autodéfense. »
Après le réquisitoire de Gerrie
Nel, c’est l’avocat de la défense
Barry Roux qui a brièvement pris la
parole, pour soulever des « erreurs »
du procureur. Il devait reprendre la
parole vendredi matin, pour le dernier jour d’audience.
La juge Thokozile Masipa rendra son verdict à une date ultérieure, mettant fin à un long feuilleton
télévisé qui passionne – et divise –
les Sud-Africains depuis le 3 mars.
(Source : AFP)
Joe Abboud, artisan du succès du club de Dbayé.
Suzi.
Catégorie C (hauteur 125
cm)
1. Marek Maitala (Dbayeh
Country Club) sur Hôtesse
de Laubry
2. Tony Assaf (Dbayeh
Country Club) sur Phoebe
3.
Majed
al-Dena
(Mechref) sur Lea.
Catégorie B (hauteur 135
cm)
1. Marek Maitala (Dbayeh
Country Club) sur Pivano.
1. Joe Abboud (Dbayeh
Country Club) sur Amby
2.
Meneh
Hachmeh
(Country Farm) sur Souraya
3. Pascal Khoury (Mechref)
sur Zafer.
Catégorie D (hauteur 115
cm)
1. Joe Abboud (Dbayeh
Country Club) sur Phoebe
2.
Meneh
Hachmeh
(Country Farm) sur Axel
3.
Yasmina
Mehsen
(Dbayeh Country Club) sur
Météo
Liban
Les résultats du Loto n° 1 220
8
10
14
27
28
30
25
1er rang (6 bons numéros) : pas de grilles gagnantes
2e rang (5 bons numéros + 1 complémentaire) :
Valeur totale des lots : 134 889 075 LL
Nombre de grilles gagnantes : 1
Lot pour chaque grille : 134 889 075 LL
3e rang (5 bons numéros) :
Valeur totale des lots : 72 343 350 LL
Nombre de grilles gagnantes : 38
Lot pour chaque grille : 1 903 772 LL
4e rang (4 bons numéros) :
Valeur totale des lots : 72 343 350 LL
Nombre de grilles gagnantes : 1 593
Lot pour chaque grille : 45 413 LL
5e rang (3 bons numéros) :
Valeur totale des lots : 190 656 000 LL
Nombre de grilles gagnantes : 23 832
Lot pour chaque grille : 8 000 LL
Sommes cumulées du 1er rang pour le prochain tirage
n° 1221 : 3 935 409 593 LL.
Les résultats du Zeed n° 1 220
Procès Pistorius
Le procureur requiert une condamnation pour meurtre
mières manches se dérouleront sous forme de contrela-montre individuel. Le
meilleur temps sera retenu.
Ensuite, la troisième manche consistera en un duel
entre les participants.
À noter qu’après la course
de Jet-Ski, les organisateurs
du festival réservent une
surprise au public à travers un show aquatique et
aérien.
pétition se déroulera sur un
parcours long de trois kilomètres et tracé à l’aide de
bouées. Les talents techniques des jet-skieurs seront
mis à l’épreuve puisque le
tracé exige de la précision et
du contrôle au détriment de
la vitesse. La course a été limitée à 20 talentueux compétiteurs qui ont été déterminés suite à des séances de
qualification. Les deux pre-
Numéro gagnant : 50117
1er rang : 31 966 557 LL
Numéro gagnant : 50117
Montant total des lots : 31 966 557 LL
Nombre de billets gagnants : 4
Lot unitaire par billet : 7 991 639 LL
Billets dont les numéros se terminent par : 0117
Lot unitaire par billet : 450 000 LL
Billets dont les numéros se terminent par : 117
Lot unitaire par billet : 45 000 LL
Billets dont les numéros se terminent par : 17
Lot unitaire par billet : 4 000 LL
Cumul reporté du 1er lot Zeed : 25 000 000 LL.
Les résultats du tirage numéro 30
de la Loterie nationale
Gagnent 50 000 LL les souches se terminant par : 570 –
507
Gagne 3 000 LL tout billet se terminant par 6
Gagne 5 000 LL tout billet se terminant par 98
Gagne 10 000 LL tout billet se terminant par 019
Gagne 20 000 LL tout billet se terminant par 1670 – 8873
– 3410
Gagne 30 000 LL tout billet se terminant par 0493
Gagne 50 000 LL tout billet se terminant par 1212
Gagnent 1 000 000 LL les billets numéros 63699 – 09118
– 27199 – 61789
Gagnent 2 000 000 LL les billets numéros 42800 – 77465
Gagne 3 000 000 LL les billets numéros 38245
Gagne le gros lot de 75 000 000 LL le billet numéro 69233
de série B
Gagne le lot correspondant de 15 000 000 LL le billet
numéro 27252 de série A
Gagne le lot correspondant de 7 500 000 LL le billet
numéro 69233 de série A.
12/22°
22/31°
16/25°
17/32°
17/32°
24/32°
17/32°
23/31°
Vent S-O – 10 à 40
km/h.
Humidité 55 à 85 %.
Visibilité moyenne.
Mer calme, 29°.
Temps estival humide sur le BMO. Aujourd’hui, temps peu
nuageux, sans changement des températures. Brouillard en
hauteur. Demain, temps partiellement nuageux, accompagné
d’une légère baisse des températures.
Moyen-Orient
Abou Dhabi 31/41°
Dubaï 32/39°
Amman 19/33°
Istanbul 23/27°
Ankara 19/32°
Le Caire 23/38°
Bagdad 30/44°
Mascate 30/37°
Damas 19/34°
Nicosie 23/37°
Djeddah 28/36°
Riyad 29/43°
Doha 33/43°
Téhéran 27/39°
International
Alger 23/32°
Marrakech 18/37°
Amsterdam 17/25°
Marseille 19/29°
Athènes 24/30°
Milan 17/28°
Berlin 18/28°
Minsk 17/32°
Bucarest 19/32°
Montréal 14/24°
Budapest 19/29°
Moscou 19/32°
Buenos Aires 21/26°
Munich 14/26°
Bruxelles 16/25°
New York 19/27°
Copenhague 18/24°
Paris 16/27°
Dublin 13/18°
Prague 16/28°
Genève 15/25°
Rio de Janeiro 17/23°
Kiev 19/31°
Rome 19/29°
Lisbonne 18/28°
Tunis 23/33°
Londres 14/26°
Varsovie 19/29°
Madrid 18/34°
Vienne 17/28°
Sports 13
vendredi 8 août 2014
Football
Ligue des champions
Des barrages relevés
en perspective
Le tirage au sort des barrages de la Ligue des champions, aujourd’hui, promet
des rencontres relevées,
avec notamment l’entrée en
lice des cinq têtes de séries
parmi lesquels Arsenal et
Naples font figure de cadors
à éviter pour les autres prétendants comme l’Athletic
Bilbao ou Lille.
Au total, vingt clubs sont
en compétition, pour dix
qualifiés qui viendront compléter la liste finale de 32
équipes engagées dans la
phase de groupes, dont le tirage au sort aura lieu à Monaco le 28 août. Ces vingt
clubs constituent d’ores et
déjà deux groupes de dix.
Il y a ceux figurant dans
« la voie de la Ligue » et les
autres inclus dans « la voie
des champions ». Le tirage
au sort se fera ainsi en deux
parties, suivant cette répartition.
Outre les Gunners et le
Napoli, le FC Porto, le Zenit Saint-Pétersbourg et le
Bayer Leverkusen sont les
trois autres têtes de série de
« la voie de la Ligue », selon
leur classement UEFA établi en début de saison. Ils
se verront tirer au sort l’un
de ces cinq clubs : l’Athletic
Bilbao, Lille, le FC Copenhague, le Standard Liège et
Besiktas. La perspective de
voir des rencontres relevées
est donc grande, même si
ces cinq têtes de série, surtout Arsenal et Naples, sont
favorites pour accéder à la
phase de groupes.
Dans « la voie des champions », il y a également
cinq têtes de séries : Salzbourg, le Steaua Bucarest,
l’Apoel FC, BATE Borisov
et Ludogorets. Ces clubs se
verront tirer au sort Maribor, le Legia Varsovie, le
Slovan Bratislava, Malmö et
Aalborg.
Les matches allers des
barrages auront lieu les
19/20 août et les matches
retour les 26/27 août.
(Source : AFP)
Foot express
FC Nantes : Riou absent
jusqu’à septembre
Le gardien de but de
Nantes, Rémy Riou, sera
absent des terrains jusqu’à
début septembre en raison
d’une blessure à un pied,
a annoncé l’entraîneur du
FC Nantes, Michel Der
Zakarian. Nantes recevra le
RC Lens demain soir pour
le compte de la première
journée de Ligue 1. En
l’absence de Riou, c’est
Maxime Dupé (21 ans)
qui gardera les cages des
Nantais face au promu
nordiste.
Au quotidien munichois
TZ, le Bavarois a affirmé
être « convaincu à 100 %
de (sa) décision » parce
qu’elle n’a pas été prise sur
le coup de « l’émotion »,
mais après « une mûre
réflexion ». Le latéral droit
aux 113 sélections avait
créé la surprise générale
en annonçant sa retraite
internationale. Il peut
désormais se concentrer
uniquement sur sa tâche
avec le Bayern, champion
d’Allemagne, avec lequel
il est en contrat jusqu’en
2018.
Arsenal : Walcott bientôt
de retour
Benzema au Real Madrid
jusqu’en 2019
Theo Walcott, l’attaquant
international anglais
d’Arsenal opéré d’un
genou, devrait être de
retour dans le groupe
vers la fin août, a estimé
son manager, le Français
Arsène Wenger. Walcott
(25 ans), 36 sélections
avec l’Angleterre, n’a plus
joué depuis sa rupture du
ligament croisé antérieur
du genou gauche, en janvier
lors de la victoire d’Arsenal
sur Tottenham (2-0)
au 3e tour de la Coupe
d’Angleterre. L’Angleterre
jouera un match amical
le 3 septembre face à la
Norvège, mais Wenger
n’envisage pas que Walcott
puisse le disputer.
Mehdi Mostefa signe
à Lorient
Le milieu de terrain
international algérien
Mehdi Mostefa s’est
engagé pour 3 ans avec
le FC Lorient (1re div.
française), a annoncé le
club. Mostefa (30 ans, 25
sélections) a participé à
la campagne réussie des
Fennecs au Brésil cet
été. Il a notamment joué
l’intégralité du huitième
de finale perdu après
prolongation (1-2) face
aux futurs champions du
monde allemands. Mostefa
jouait jusqu’alors pour
l’AC Ajaccio, relégué en 2e
div. française à la fin de la
saison dernière.
Vermaelen quitterait
Arsenal
Le défenseur international
belge Thomas Vermaelen
pourrait quitter Arsenal,
et Manchester United
fait partie des candidats
pour son transfert, a laissé
entendre Arsène Wenger, le
manager du club londonien.
Il a même concédé que
des clubs étrangers étaient
sur les rangs et qu’en cas
de départ du joueur, il
préférerait le voir s’en
aller dans l’un d’entre eux
plutôt que chez un rival de
Premier League. Vermaelen
a participé au Mondial au
Brésil avec la Belgique.
Lahm exclut tout retour
dans la Mannschaft
Tout en admettant qu’il
« ne faut jamais dire
jamais », Philipp Lahm
a exclu l’idée d’un retour
en équipe nationale
d’Allemagne, dans une
interview à la chaîne
Sky Sports News. Lahm
(30 ans) a renoncé à la
Mannschaft et au capitanat
cinq jours après le triomphe
au Mondial brésilien.
Karim Benzema a prolongé
son contrat au Real Madrid
jusqu’au 30 juin 2019, a
annoncé le club madrilène.
L’attaquant international
français était arrivé au Real
en 2009 en provenance de
Lyon. En cinq saisons avec
le Real, Benzema (26 ans)
a marqué 111 buts en 235
matches. Il a remporté une
Ligue des champions (2014),
un championnat d’Espagne
(2012) et deux Coupe du roi
(2011 et 2014).
Liverpool engage
Manquillo
Le défenseur espagnol
Javier Manquillo a été prêté
à Liverpool par l’Atletico
Madrid, le champion
d’Espagne en titre, a annoncé
le club vice-champion
d’Angleterre. Liverpool n’a
donné aucune précision sur
la durée et le montant du
transfert de Manquillo (20
ans), qui serait selon les
médias de deux ans. Formé
au Real Madrid, le défenseur
a choisi de rejoindre
l’Atletico en 2007 avant
d’effectuer ses débuts en
2011 en Liga. Il a fait partie
des équipes d’Espagne de
toutes les catégories d’âge des
moins de 16 ans aux moins
de 20 ans.
Nicolai Müller signe
à Hambourg
L’attaquant de Mayence
Nicolai Müller a signé
un contrat de quatre
ans jusqu’en 2018 avec
Hambourg, a annoncé
le club hanséatique. Le
montant du transfert
est estimé à 4,5 millions
d’euros. Müller, âgé de 26
ans, évoluait depuis 2011 à
Mayence, club avec lequel il
avait inscrit 9 buts la saison
dernière pour terminer au
7e rang de la Bundesliga.
Il compte deux capes en
sélection nationale.
Bayern : Götze
veut « plus de
responsabilités »
Mario Götze, auteur du but
victorieux de l’Allemagne
contre l’Argentine (1-0)
en finale de la Coupe du
monde, souhaite « prendre
plus de responsabilités »
avec le Bayern Munich,
et en sélection, assure-til dans une interview au
quotidien Bild. « Je veux
faire en sorte que nous
ayons encore une année
couronnée de succès, a-t-il
dit dans ce premier long
entretien post-Mondial.
Après le titre en Coupe du
monde, je veux juste jouer
au football et prendre du
plaisir. »
Le Paris SG ouvre le bal aujourd’hui à Reims
Championnat de France Pour David Luiz, le Mondial « fait partie du passé ».
Le Paris SG, double champion de France en titre, ouvre
la nouvelle saison de Ligue 1
aujourd’hui sur le terrain de
Reims en match avancé de la
1re journée.
Face au 11e du dernier
exercice, le PSG sera privé
de ses Brésiliens, revenus
seulement cette semaine de
leurs vacances après le terrible échec de leur Mondial à
domicile. Ce n’est pas sur ce
match, donc, que l’on pourra
juger de l’état de forme physique et surtout moral de
Thiago Silva, Maxwell et
David Luiz, la nouvelle recrue achetée environ 50 millions d’euros à Chelsea. Les
Parisiens, qui pourraient par
ailleurs jouer sans leurs internationaux français Matuidi et
Cabaye, également en reprise,
pourront néanmoins compter
sur leur star Ibrahimovic, déjà
en forme, comme l’a démontré son doublé samedi dernier
à Pékin lors de la victoire au
Trophée des champions face à
Guingamp (2-0).
Demain, le premier match
de Marcelo Bielsa à la tête
de Marseille sera attendu,
qui plus est à Bastia où un
certain Claude Makelele fera
ses débuts d’entraîneur. Lille,
qualifié pour les barrages de
la Ligue des champions, recevra le promu et champion
de D2 Metz, tandis que Lens
honorera sa remontée à Nantes dans un match au parfum
vintage. Dimanche enfin, la
jeune garde lyonnaise recevra
Rennes, tandis que Monaco,
dauphin du PSG la saison
passée, clôturera la journée à
Louis II face à Lorient, orphelin de Christian Gourcuff,
parti diriger l’Algérie.
Luiz impatient de jouer
Pour sa part, David Luiz,
nouveau défenseur donc du
PSG, a estimé que l’échec cuisant de sa sélection au Mondial faisait « partie du passé »,
hier lors de sa présentation
officielle à la presse. « (...) La
qualité de ceux qui étaient à la
Coupe du monde ne se discute même pas. On n’a pas joué
que des matches de Coupe du
monde, on en a joué beaucoup
avant aussi. En football, on parle toujours du dernier match et
du prochain, et je suis impatient
de jouer le prochain match,
parce que ça me manque d’être
sur le terrain et que j’essaie de
m’améliorer chaque jour », a
déclaré l’ex-joueur de Chelsea.
« Les premiers jours (après le
Mondial) ont été très difficiles,
a reconnu David Luiz. Évidemment, quand vous n’arrivez pas
à obtenir un objectif vous êtes
déçus, mais le football est beau
car il nous donne la possibilité
de rebondir rapidement. »
Concernant la qualité globale des défenseurs brésiliens,
remise en cause avec le désastre du Mondial, David Luiz
a expliqué « qu’il y a dix ou 15
ans, tout le monde voulait des
joueurs offensifs brésiliens, mais
aujourd’hui on voit aussi beaucoup de défenseurs qui jouent
dans de grands clubs. Cela
montre la qualité des joueurs
défensifs brésiliens ».
Pas cher...
Le président du PSG, Nasser
David Luiz et Nasser al-Khelaifi, hier lors de la présentation officielle du nouveau défenseur brésilien du PSG à la presse par le
président qatari du club de la capitale française. Christian Gavelle/Paris SG/AFP
al-Khelaifi, a estimé de son côté
que le prix payé à Chelsea pour
enrôler David Luiz « n’était pas
cher », le défenseur brésilien
étant « un grand joueur ». « (...)
C’est le prix. Il y avait beaucoup
de grands clubs qui voulaient
l’acheter et je suis très heureux
de son arrivée », a-t-il déclaré.
Les performances très décevantes de David Luiz avec le Brésil au Mondial ont alimenté le
débat sur le prix déboursé pour
ce transfert. Nasser al-Khelaifi a
expliqué avoir été séduit par le
« style et la classe » du joueur,
« l’un des meilleurs défenseurs
du monde ». « J’aime aussi
l’homme, a ajouté le dirigeant
qatari. Il est très gentil avec
tout le monde et c’est bon pour
l’équipe. On a besoin aussi de
quelqu’un qui possède l’esprit
d’équipe et il a toutes les qualités pour ça. »
(Source : AFP)
Programme de la 1re journée
Les horaires des matches sont
donnés en heure de Beyrouth.
Aujourd’hui
Reims-Paris SG à 21h30.
Demain
Tous les matchs se jouent à
22h00
Bastia-Marseille
Évian/Thonon-Caen
Guingamp-Saint-Étienne
Lille-Metz
Montpellier-Bordeaux
Nantes-Lens
Nice-Toulouse.
Dimanche
Lyon-Rennes à 18h00
Monaco-Lorient à 22h00.
Le championnat de France ne sait pas (encore) bien se vendre
« En Ligue 1, il y a une faible présence de joueurs stars. Or, pour attirer des sponsors, il faut du spectacle
produit par des stars », affirment les spécialistes du marketing sportif.
Le championnat de France
n’a pas achevé sa révolution
en matière d’exploitation de
l’image de ses clubs et de ses
joueurs, même si le PSG, à
l’image de ce qu’il réussit sur
le terrain, tire ses rivaux vers le
haut. « En termes de revenus
de sponsoring, on est très en
retard par rapport à nos voisins », reconnaît volontiers
Bruno Belgodère, directeur
financier et marketing de
l’Union des clubs professionnels de football (UCPF). « En
particulier parce qu’il y a en
Ligue 1 une présence moindre de joueurs stars. Or, pour
attirer des sponsors, il faut
du spectacle produit par des
stars... », ajoute-t-il.
Les chiffres sont éloquents.
En 2013/2014, les clubs anglais ont encaissé 156 millions
d’euros de la part de leurs seuls
sponsors maillot, soit quatre
fois plus qu’en France et déjà
deux fois plus qu’en Liga espagnole, selon les chiffres communiqués par l’agence Repucom, analyste en marketing
sportif. Mais ce sont les équipementiers, Nike et Adidas en
tête, qui restent les sponsors
les plus dispendieux avec un
apport de 450 millions d’euros
pour les clubs européens des
cinq plus grands championnats, dont plus de 200 millions
pour les seuls Anglais, soit là
encore quatre fois plus que les
crédits dévolus au championnat de France. Et tous les chiffres sont à l’avenant...
Marketing villageois
« En France, estime Lionel
Maltese, professeur de marketing sportif à la Kedge Business
School, la plupart des présidents
de clubs s’intéressent d’abord
aux droits TV et aux transferts ».
Pour la saison 2011/2012 par
exemple, les droits télé représentaient 54 % des revenus des
clubs, contre 16 % pour le poste
sponsoring. Même après leur récente valorisation à 750 millions
d’euros, ils restent pourtant les
plus faibles d’Europe, avec ceux
de l’Espagne, trois fois moins
importants qu’en Angleterre.
« Mais le marketing est une
action de long terme, reprend
Lionel Maltese. Beaucoup de
présidents n’ont pas de vision
dans ce domaine et pratiquent
un marketing villageois. »
« Traditionnellement, renchérit Bruno Belgodère, le
sponsor est souvent un copain
entrepreneur du président qui
met de l’argent pour aider le
club, même si, aujourd’hui, on a
de plus en plus de grands groupes internationaux », et mécaniquement des augmentations
de 7 à 8 % par an des recettes
sponsoring depuis deux ou trois
saisons.
La tendance, en effet, s’accentue grâce au PSG – et dans
une moindre mesure Monaco
–, dont l’attractivité a un impact
sur les autres clubs. Le championnat de France, dans son
ensemble, devient de plus en
plus visible, chaque club étant
assuré de rencontrer deux fois
au moins les Parisiens chaque
saison. Certains sponsors privilégient donc les petits clubs,
où le ticket d’entrée est plus
modeste.
En termes d’expansion médiatique, le doublé inscrit par
Zlatan Ibrahimovic pour battre
Guingamp lors du Trophée des
champions, samedi dernier au
stade des Travailleurs de Pékin,
est presque plus important que
sa contribution au titre national
décroché la saison dernière par
le PSG, pour la première fois
avec sa galaxie de stars.
Séduire l’étranger
Car « l’internationalisation de
l’image de la Ligue 1 fait croître ses recettes de sponsoring »,
affirme Bruno Belgodère, un
œil toujours en Angleterre où la
Premier League tire 75 % de ses
revenus sponsoring de sociétés
situées hors du Royaume-Uni,
toujours selon Repucom. Essentiellement au Moyen-Orient
et en Asie, d’où l’intérêt de plus
en plus prononcé des clubs
européens phare pour les tournées orientales.
En championnat de France,
aussi, au regard du peu d’empressement que mettent les entreprises cotées en Bourse à les
sponsoriser, le salut des clubs
passe également par l’étranger,
de là à créer des situations à première vue abracadabrantes. Le
français Areva, leader mondial
de l’énergie nucléaire, n’investit
pas un centime d’euro sur un
club français, mais fut un temps
le sponsor maillot de l’équipe
allemande de Nuremberg, reléguée cette année en 2e division.
En revanche, l’Olympique Lyon
a signé un fructueux partenariat
avec le sud-coréen Hyundai.
« Les grosses entreprises
françaises font leur business à
l’international et n’ont pas besoin de notoriété en France, explique Lionel Maltese. Et puis
il y a chez nous une plus forte
dilution des épreuves à sponsoriser avec le Tour de France cycliste, Roland Garros en tennis,
le top 14 de rugby, le handball.
En termes de rapport qualité/
prix, beaucoup d’entreprises
préfèrent investir sur ces disciplines. »
À la Ligue 1, donc, d’apprendre désormais à voyager.
(Source : AFP)
Tennis
Maria Braidy s’illustre à la Coupe des Cèdres 2014
Voici les résultats des rencontres disputées hier et comptant
pour la quinzième journée
de l’Open de tennis intitulé
Coupe des Cèdres 2014 qu’organise actuellement la Fédération libanaise de tennis sur
les courts en terre battue de
Broummana High School :
Demi-finale garçons (moins
de 10 ans)
Edward Lahoud bat Christopher Sayegh (4-2, 5-4)
Fadi Baydan bat Omar
Masri (4-0, 4-0).
Demi-finale garçons (moins
de 12 ans)
Edward Lahoud bat Jalal
Sadek (forfait).
Demi-finale garçons (moins
de 14 ans)
Kevin Chahoud bat Charbel Hanna (6-0, 6-0).
Finale filles (moins de 10
ans)
Maria Braidy bat Yasmine
Zakka (4-0, 4-1).
Quart de finale simple hommes
Giovanni Samaha bat Michel Saadé (6-1, 6-2)
Amer Naw bat Samir Schéhadé (6-2, 6-1).
Demi-finale filles (moins de
18 ans)
Laura Sahyoun bat Danielle
Farra (6-0, 6-0).
Demi-finale vétérans (plus de
35 ans)
Peter Bou Aoun bat Amine
Sfeir (6-2, 6-1).
Demi-finale vétérans (plus de
55 ans)
Tony Rizk bat Jean Hobeika (forfait).
Maria Braidy, la championne des moins de 10 ans.
Voici par ailleurs les convocations pour aujourd’hui :
Demi-finale garçons (moins
de 18 ans)
Michael Chaker vs Michel
Saadé à 15h15.
Demi-finale simple hommes
Ibrahim Abou Chahine
vs Yaacoub Makhzoumi à
14h00
Giovanni Samaha vs Amer
Naw à 16h30.
Coupe Davis : Israël-Argentine
ne sera pas joué à Tel-Aviv
Demi-finale vétérans (plus de
35 ans)
Thomas Will vs Charbel
Shoucair à 16h30.
La rencontre de Coupe Davis
opposant l’Argentine à Israël,
prévue du 12 au 14 septembre à Tel-Aviv, ne sera pas disputée en Israël, en raison du
conflit en Palestine, a annoncé
hier la Fédération argentine
de tennis. Le président de l’Association argentine de tennis
(AAT), Arturo Grimaldi, a dit
à la chaîne de télévision TyC
sports qu’il s’agissait « d’une
décision unanime des mem-
Finale filles (moins de 18
ans)
Laura Sahyoun vs Patricia
Obeid à 13h00.
Demi-finale simple dames
Laura Sahyoun vs Danielle
Farra ou Yasmine Sahyoun à
17h45
Chantal Minassian vs Nora
Hassan ou Maria Boghossian
à 17h45.
Edward Lahoud. Photos Sarkis Yartissian
bres du conseil » de la Fédération internationale de tennis.
« L’Argentine n’a jamais
cherché à tirer un avantage
sportif de cette situation. Nous
regrettons ce qui se passe en
Palestine et en Israël », a-t-il
déclaré. Selon lui, Israël a été
avisé et dispose désormais de
quelques jours pour organiser
cette rencontre de barrages
du groupe mondial dans un
pays neutre.
Tournoi de Toronto : Djokovic
chahuté pour son retour
Le n° 1 mondial Novak Djokovic, pour son retour après quatre semaines d’absence depuis
son triomphe à Wimbledon, a
été chahuté par Gaël Monfils
avant d’éliminer le Français
6-2, 6-7 (4/7), 7-6 (7/2) et
se qualifier pour les huitièmes
de finale du Masters 1000 de
Toronto. Djokovic rencontrera
en huitièmes un autre Français, Jo-Wilfried Tsonga, très
menacé par Jérémy Chardy au
premier set avant de battre son
compatriote 7-6 (8/6), 6-4. En
outre, sur le dur canadien, le
Britannique Andy Murray, 9e
mondial, facile vainqueur du
jeune Grec Nick Kyrgios (6-2,
6-2), se heurtera en huitiè-
mes à Richard Gasquet. Le
Français, 13e mondial, a montré de belles qualités face au
Croate Ivo Karlovic, battu en
trois sets 5-7, 7-6 (7/5), 6-3.
Milos Raonic, 6e mondial et
« héros local », a énormément
souffert devant son public
face à l’Américain Jack Sock,
un invité. Il a non seulement
cédé le premier set mais a
dû aussi disputer deux jeux
décisifs avant de se retrouver
en huitièmes (4-6, 7-6 (7/2),
7-6 (7/4). Le Canadien devra
se méfier au tour suivant du
Français Julien Benneteau, qui
a réussi une belle performance
en sortant le Letton Ernests
Gulbis 7-6 (7/4), 6-3.
2
1 8 4 5 3 9 6
6 8 3 9 1 2 4 5 7
3 6 4 7 5 9 2 8 1
8 9 2 1 3 4 7 6 5
7 1 5 2 8 6 9 4 3
SU|DO|KU
1
9
7 8 5
2 1 3
6 5 4
8 9 7
7
14 Détente
1
7
7
5
12
6
53
98
1
9
64
4 7
Sudoku moyen 422
4 6 7 9 5 2 3
5 2 1 8 3 6 7
8 3 9 1 4 7 6
2 9 3 7 8 5 1
7 4 5 6 1 3 8
6 1 8 2 9 4 5
3 7 2 5 6 9 4
9 8 4 3 7 1 2
1 5 6 4 2 8 9
3
5
Solution du précédent numéro
6
9
5
8
2
7 8 3 2 5
2 3 6 1 4
6 9 7 4 8
3 7 1 9 2
1 4 5 6 3 Diabolique
Sudoku T difficile 32
Moyen
Sudoku moyen 423
Sudoku
moyen
6
3 1 420
1 5 4 9 2 3 6 8
2
9 3 2 6 8 7 4 1
9 8
8 7 6 4 5 1 9 3
3 2 8 51 9 5 76 4
54 9 7 98 6 4 1 2
4 6 1 7 3 2 5 9
5
7 8 5 3 4 9 2 6
2 4 3 75 1 65 82 7
6 1 9 2 7 8 3 5
4
Sudoku T2Dif 29 8
1 7 8 5 6 2
5 3 2 7 4 9
5
1
9 6 4 1 3 8
3 89 1 34 5 6
7 42 9 8 2 1
2 5 6 9 7 3
8 9 3 6 1 5
49 16 5 42 8 77
6 2 7 3 9 4
8
1 3
Sudoku T Dif 31
4 1 7 8 6 5
6 8 9 7 2 3
5 2 3 4 1 9
7 9 5 6 3 1
8 4 6 5 7 2
1 3 2 9 4 8
9 6 4 1 5 7
3 5 1 2 8 6
2 7 8 3 9 4
6
9 3 4
1 8 6
2
7 5 2
2 7 9
3 6 5
8 4 1
6
4 2 7
6 9 83
5 1 8
5 7 6 4 8 9
7 3 4 9 5 1 2
1 9 8 2 5 4 3 7 6
7 6 4 8 9vendredi
2 2014
3 1
5
8 août
3 5 2 7 6 1 8 9 4
Le mot secret
1 8
4 9
2 5
6 4
9 2
3 7
8 1
5 6
7 3
9
7 6
5
4
ABUSE
AGENT
AGRAIRE
AGRICOLE
ALTERE
ANIMAUX
ARBRES
ARBUSTE
ARROSER
ATTEND
2
CALMANT
CALME
CHALEUR
CLAIRIERE
CULTURE
DEFRICHER
DOMAINES
Règle du jeu
9
6
8 1
2 7
5 9
1 3
R
U
C
E
R
U D
X
A
C O
V
E
N D
R
E
T
N
A
S
R
R
I
E
I
S
O
P
S
O
E
E
U
M I A R V E U M A
Sudoku
T Dif 32
A E E M U E U V R E R T P A
M S S R A 7
O G4E 2
I G 3N E8 S 6A
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I P P E E N S E T E A E R U
6 1 9 7 2 5
N I A R R E T C G T R R M B
A R R E R 3
E U 8E A
5 A 9E E1 A 4O
F E C P E L I C N T V T T O
3 I 6T U5 L 7L
T I S O T 4
O S 9N O
E T P U I C L E L O S E A O
1 2 6 8 4 3
U S R I S I O L V N P U N S
Q E O A I 5
R A7 I 8
E R 2M A9 O 1
D
S R P P V G T S M R E S I O
9 6 4 5 7 2
O O R B E A U X L A T S G X
B F E S L 2
R I 3E 1
A N 4L 6
I E 8L
E R E I R I A L C G E A R R
8 5 7 1 3 9
S
S
G
T
S
U
E
A
R
L
R
B
T
longs. Quand vous aurez inséré
tous les mots de la liste, il vous
restera les lettres formant le mot
secret. Pour former un mot, les
lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite ou
Les mots croisés !
"
# $ %
&
'
(
)
*
U2 R
R
A
7E
A
*
S6
D
O1 P 2
E E8
A E C F
9 5 7
C O I R
L6 E 4
V I3
B E R C
8 3 1
O R E H
O7 S 9
S E5
O S E R
4 6 2
de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de haut
en bas et en diagonale de droite
à gauche ou de gauche à droite. Une même lettre peut servir
pour plusieurs mots.
BÉLIER (21 Mars au 19 Avril) : Vous
avez envie de renouveler vos activités ou
vos relations. Et vous pourrez très bien y arriver.
Mais si vous êtes déjà lié(e), votre partenaire
n’est pas toujours très à l’aise face à ces excès de
fantaisie.
TAUREAU (20 Avril au 20 Mai) : Une
vie affective très mouvementée, mais intéressante aussi. Dans votre cœur il se passe tous les
jours quelque chose et toute proposition nouvelle
vous met immédiatement l’eau à la bouche.
GÉMEAUX (21 Mai au 20 Juin) :
L’argent certes ne fait pas le bonheur mais
il y contribue. Pensez à vos intérêts. Vos affaires
s’arrangeront d’elles-mêmes. N’en tirez pas pour
autant la conclusion que vous êtes inutile.
CANCER (21 Juin au 22 Juillet) : Des
Solution du n° 14 109
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3
3 !
0 %!
5 23
%
3 ! 3 ! 0 % 5 2 %
Solution des mots fléchés
du précédent numéro
5 S 1O N 9
3 8 4
B S E R
I
' ( )
U N E P
L’horoscope
Problème n° 14 110
VERTICALEMENT
A. Il sera facile de vite lui trouver une tache. - B. Aire sablée.
Participer à la pollution de l’air. C. Clairette, par exemple. Vents
impétueux du Languedoc. - D.
Qui prend de la place. - E. On
le prend pour de l’argent. De
conscience, parfois. - F. Touche
de la braise. Décor de table. G. Mal du pays. Bien touché. H. Note et clé. Spécialiste de la
peau. - I. Se porte, mais à nos
risques et péril. Île de France,
face à La Rochelle. - J. Qui manifeste une inquiétude.
E
Solution
du précédent mot secret : VACANCES
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9 5
6 1USINE4
VEGETATION
3
2 7VENDRE
VERDURE
6
4 2VILLAGES
VISITER
VITAL
1 8VIVRE9
7 3 5
5 6 2
8 9 7
R3 A 4P E1
E
HORIZONTALEMENT
1. Femme qui sème le désordre. - 2. Vraiment insolente. - 3.
Possessif. Gadolinium. Siège
des pulsions. - 4. Au courant.
Petit contenant au fournil. - 5.
Il alla souvent au charbon. Objets d’art. - 6. Ville sur le Danube. Des lettres en Croix. - 7.
Parfaitement capable. Doué de
raison. - 8. Une différence pas
si visible que cela. - 9. Ils nous
font envie. - 10. De la haute
Écosse. Part dans le besoin…
TEMPS
TERRAIN
TERRASSE
TERREAU
8
TRAVAIL
R
Dès que
vous repérez un mot, rayez les
lettres de ce mot dans la grille et
barrez-le dans la liste au-dessus
de la grille. Pour plus de facilité,
commencez par les mots les plus
Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans
un ordre quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de
neuf cases.
7 4
3 8
6 5
4 2
P
Marche à suivre :
Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases.
PROMENER
EPARS
Sudoku
T DifPROPRE
30
PROTEGE
FORESTIER
2 7 6 3 RANG
1 4
LOISIRS
REBOISER
5MUETTE
8 3 2 RECOLTE
7 9
REGIONAL
REPOSE
9NATURE
4 1 8 RESERVES
5 6
RESPIRE
1 5 7 RIVIERE
3OPERER
9 8
ROUTE
PAIX
6PARCS
2 7 5 SAISON
4 3
PARTERRE
SANTE
8PASSER
9 4 6 SAUVAGE
2 1
PAUSE
SEREIN
PELOUSE
SERVICE
1POESIE
3
9 4 SILENCE
8 7
POLLUTION
SOLEIL
4POUSSER
6 2 1 SOURCES
3 5
PRESERVER
E 7
L A 5H 8
C E 9R R6 E 2T
S
U
9
4 5 1
6 8 7
2 4 8
9 1 3
5 7 6
8 3 2
7 9 4
1 6 5
ECOLOGIE
BEAUX
BOSQUET
BUISSON
4
3
3
UN MOT DE 5 LETTRES : LES ESPACES VERTS
Solution du précédent numéro
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Sudoku moyen 424
9 5 1 8 3 6 2
7 2 6 1 4 5 9
Les mots fléchés
8 3 4 2 7 9 1
6 9 8 3 5 1 7
2 1 3 7 8 4 5
4 7 5 6 9 2 3
3 6 9 5 1 8 4
1 8 7 4 2 3 6
5 4 2 9 6 7 8
2 1
6 8
(Référence : Petit Larousse 2004)
Au menu
Entrecôte au roquefort
Préparez un beurre de roquefort
en pétrissant 100 g de beurre
avec 100 g de roquefort, ajoutez
du poivre et un filet de cognac.
Faites griller 800 g d’entrecôte
sans os des deux côtés. Servez sur
des assiettes bien chaudes avec
une noix de beurre de roquefort.
Beignets au lait caillé
Pour 4 personnes.
500 g de farine, 500 g de lait
caillé, 5 g de levure chimique,
500 g de sucre, 25 g d’eau de
rose et d’eau de fleurs d’oranger,
10 g de jus de citron.
Pétrir la farine avec le lait caillé
et la levure. Couper la pâte à la
cuiller, en forme de petites boulettes. Jeter dans une friture très
chaude. Lorsqu’elles sont bien
dorées les faire égoutter. Faire
un sirop avec le sucre, l’eau de
rose et de fleurs d’oranger, le jus
de citron et 1/2 litre d’eau. Servir
avec les boulettes chaudes.
moments de découragement succèdent
trop vite aux instants d’euphorie. Une journée propice à des achats de tout genre. Améliorez votre
look.
LION (23 Juillet au 22 Août) : Vous
vous remettez en question. Vous verrez
juste. Dans un débat, n’hésitez pas à prendre
parti. Vos opinions percutantes feront mouche à
tous les coups.
VIERGE (23 Août au 22 Septembre) :
Pour passer une soirée agréable, visitez un
endroit consacré au plaisir des yeux. On vous a
tendu un piège sournois. Prudence ! Évitez de tomber dans le panneau.
BALANCE (23 Septembre au 22 Octobre) : Tournez-vous résolument vers
l’avenir et ne vous contentez pas de rêver à des
lendemains enchanteurs. Construisez-les. Gare à
la superstition. Maîtrisez-vous mieux.
SCORPION (23 Octobre au 21 No-
vembre) : Votre persévérance vous aidera
à vous attacher à des solutions concrètes. Respectez vos orientations. Vous les avez soigneusement
mûries, longuement méditées.
SAGITTAIRE (22 Novembre au 21
Décembre) : Une invention bien à vous
sera trouvée géniale à l’unanimité et mettra du
piment. Ne vous laissez pas accaparer par des importuns médiocrement intéressés par ce que vous
leur proposez.
CAPRICORNE (22 Décembre au 19
Janvier) : Vous pouvez utiliser vos pouvoirs de persuasion de façon à obtenir ce que
vous désirez aujourd’hui, et ce, même avec des
personnes ayant une certaine autorité dans leur
domaine.
VERSEAU (20 Janvier au 19 Fé-
vrier) : Essayez d’équilibrer votre emploi
du temps de façon à pouvoir varier plaisir et travail. Si vous y mettez suffisamment de volonté vous
devriez arriver à obtenir un résultat très efficace.
POISSONS (20 Février au 20 Mars) :
Vous serez plus clair dans votre expression,
plus concis. N’oubliez pas de ménager les autres
quand même. Des soutiens inattendus viennent à
vous et facilitent la réalisation de vos projets.
Mode 15
vendredi 8 août 2014
Prêt-à-porter
Georges Chakra, une collection rétro-futuriste
Télévision
Sélection du jour réalisée par Rania Raad Tawk
.Programmes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve
Chaînes locales
LBCI
07:00 Infos
07:30 Talamiz Akher Zaman
08:30 Mind Your language
09:00 La Boutique
10:00 Nharkoum Saïd
11:30 Ya Mal el-Cham
12:30 Rajol min al-Madi
13:30 Aala Marr el-Zaman
14:30 Infos
15:00 Hamati we 3akleti
16:00 3indama Yabki
el-Tourab
17:00 The Karadag Family
18:00 Aala Marr el-Zamane
18:50 Yasmine
19:53 Journal
20:40 Al-Ikhwa
21:30 Splash
23:15 The Karadag Family
23:30 Infos.
Future TV
Modèles de la collection Georges Chakra prêt-à-porter automne-hiver 2014-2015.
Les silhouettes Georges Chakra de cet hiver
s’inspirent des années 60 et 70, avec principalement des tuniques, des minirobes et des pièces en laine. Les robes sont légèrement évasées
avec des incrustations de dentelles, de cuirs ou
brodées de pierres. Mais aussi des robes du
soir, des combinaisons et des 2 pièces en dentelle, taffetas, crêpe de soie et laine. Des manteaux en feutre complètent la collection, chics
et décontractés.
Revival
Agent Provocateur
s’inspire des seventies
Rouge, noir et prune sont les couleurs principales de cette collection avec des touches
d’argent et de doré. Plusieurs tonalités de gris
enrichissent l’ensemble avec des séries de bleu
profond.
Une collection inspirée des recherches futuristes d’une époque où l’on imaginait l’avenir en matières métallisées sans renoncer à la
féminité de la dentelle ni à la fluidité de la
soie.
Bijou
Robert Kosremelli
réinvente la « mabroumé »
07:30 Akhbar el-Sabah
08:00 Infos
08:15 Akhbar el-Sabah
09:00 Infos
09:15 Kalam Beyrouth
10:00 Infos
10:15 Aalam el-Sabah
11:00 Infos
11:15 Aalam el-Sabah
12:45 La prière du vendredi
13:30 Kossass el-Hayawan fi
el-Qoran
14:00 Future Sports
15:00 Infos
16:00 Infos en arménien
16:30 Infos en français
17:00 Souriya el-Yaoum
17:30 Al-Chaware3
al-Khalfiya
18:30 Feuilleton Hiya we Hiya
La collection de lingerie Agent Provocateur automne-hiver 2014-2015.
Elles s’appellent Jerry, Loulou, Pat ou Isabella. Des filles
imaginaires construites à partir de filles réelles, des beautés
sculpturales que les jeunes et
moins jeunes millionnaires accrochaient à leur bras dans les
lieux branchés des grandes capitales, de Paris surtout, dans
les années 70. C’est à ces modèles à la fois sulfureux et in-
génus qu’a pensé Sarah Shotton, la directrice artistique de
la maison de lingerie Agent
Provocateur, en concevant
sa collection automne-hiver
2014-2015. Il y aura la James
Bond Girl, la Glamour Girl,
la Show Girl, la Mysterious
Girl. En ces années-là, on les
trouvait chez Maxim’s, au The
7, au Palace ou chez Régine.
Pour elles, Agent Provocateur a recréé, à travers des
pièces luxueuses, sensuelles
et ouvertement érotiques, entre dentelle chantilly et satin
duchesse, les rêves décadents
d’une génération d’oiseaux de
nuit qui ne rentraient se coucher que quand le soleil commençait à percer à travers les
persiennes.
Pour l’homme
TF1
17:35 Quatre mariages pour
une lune de miel
20:00 Au pied du mur
21:00 Journal
21:55 Divertissement C’est
l’été, tout est permis
avec Arthur
23:50 Secret Story.
19:00 Point route
19:50 N’oubliez pas les
paroles !
21:00 Journal
21:45 Les petits meurtres
d’Agatha Christie
23:30 La boîte à musique de
Jean-François Zygel.
France 3
18:30 Slam
19:10 Questions pour un
champion
20:00 Le 19/20
21:15 Plus belle la vie
21:45 Les gens du fleuve
23:38 Histoire Frères d’armes.
M6
La « mabroumé » revisitée par Robert Kosremelli.
Robert Kosremelli fait partie
de cette dynastie de bijoutiers
des souks pour qui la cliente
était toujours reine, qu’elle fut
femme de ménage, employée
de banque ou épouse de millionnaire. Relocalisé à Achrafieh, rue Ferneiné, il offre une
nouvelle jeunesse à la « mabroumé » avec un design plus
contemporain qui maintient
les deux torsades traditionnelles tout en les terminant par
un cabochon de saphir ou de
rubis. Pour une nouvelle génération de battantes.
18:40 Les reines du shopping
19:50 100 % Mag
20:45 Le 19.45
21:05 En famille
21:50 Série NCIS
23:30 Série NCIS
00:20 Série NCIS.
Arte
18:20 Xenius
19:55 Un kilomètre à pied…
20:45 Arte journal
21:50 Téléfilm La vallée
tranquille
23:20 Requins blancs : le
grand malentendu ?
01:10 Court-circuit.
TV5 Monde Europe
Canali
célèbre l’eau
Du côté de la mode masculine, les
faiseurs italiens surfent résolument
sur la vague de l’art et de l’identité.
Après Corneliani qui avait, au printemps, livré une collection littéralement inspirée de ses origines véronaises et de la fresque de Mantegna
représentant Ludovico Gonzaga et
sa cour, Canali présente, pour la saison automne-hiver 2014-2015, une
ligne de costumes et d’accessoires où
se reflètent avec toutes leurs moires
les eaux de lagune vénitienne qui
font écho à celles de l’Adriatique, de
la Méditerranée et des océans lointains. L’eau comme milieu de circulation des personnes, des biens et de
marchandises, comme lien entre les
peuples. Du bleu au noir, en passant
par les nuances du vert et du gris, la
nouvelle collection Canali habille un
businessman arty, cultivé et sûr de
lui, avide de communication et de
rencontres intéressantes. Imprimés
et jacquards s’inspirent de la géométrie Art déco, tandis que la palette
de Tiepolo prête ses brumes et ses
crépuscules rosés à toute une gamme
de textiles nobles, entre laine, cachemire et soie, et des costumes taillés
avec une rigueur minimaliste dans
des ateliers au savoir-faire inégalé.
Modèle traditionnel du bracelet « mabroumé ».
OTV
08:00 Yaoum Jdid 11:30 Hiwar el-Yaoum
12:30 Dehki min el-Alb
13:00 Youssef el-Sadik
14:15 Infos
14:45 Stroubia
16:30 Journal arménien
17:00 Kazadoo
18:00 Empra Theresa
19:45 Le journal
20:30 Daliya wal Teghyir
22:00 Fakker Marteyn
23:30 Infos.
MTV
07:20 Revue de presse
08:00 Infos
09:15 MTV Alive
12:25 Clinic
14:00 Infos
15:00 Beyrouth el-Yaoum
16:00 Mini-studio
16:30 @ MTV
18:30 Jamil we Hanaa
19:00 Habib Mira
19:52 Le journal
20:40 Wala Tehlam
23:30 General View
00:00 Infos.
Chaînes câblées
France 2
Le seul nom de « mabroumé »
évoque, pour ceux qui ont vécu
l’âge d’or de Beyrouth, ce bijou
fétiche des premières femmes
qui commençaient à travailler
pour gagner leur vie, notamment les employées domestiques, vers les années 50 et 60.
Périodiquement, dès qu’elles
touchaient leur salaire, cellesci se rendaient au souk des
bijoutiers pour convertir les
quelques billets qu’elles percevaient en un cercle d’or (« mabroumé » signifie « arrondie »)
qui s’ajoutait à ceux qu’elles
portaient déjà à leur poignet
et qui faisaient un tintement
joyeux à chaque mouvement
du bras. Ces bracelets étaient
une sorte de dot, de bas de laine, d’investissement pour les
vieux jours. Une petite fortune
tangible dont on appréciait
la progression à l’œil nu, les
comptes en banque relevant de
la fiction dans certains milieux.
La « mabroumé » est donc une
icône, un symbole, un mythe.
19:30 Le journal
20:30 Mourahikoun
21:30 Al-3arabi ma3 Youssra
22:30 Hits and Bits
23:30 Infos
00:00 Al-Chawareh
al-Khalfiya
01:00 Feuilleton Hiya we Hiya
02:00 Mourahikoun
03:00 El-3arabi ma3 Youssra
06:30 Yoga.
08:50 Télématin
09:00 Le journal de
Radio-Canada
09:26 TV5 Monde le journal
09:39 64, rue du Zoo
09:51 Pok et Mok
09:58 Tendres agneaux
10:00 Dofus
10:12 Totally Spies
10:34 Flash Info
10:37 Silence, ça pousse !
11:03 Destination week-end
11:30 New York – New York
11:57 Flash Info
11:59 Dans la peau d’un chef
12:45 Plus belle la vie
13:10 Flash Info
13:12 À la di Stasio
13:38 Nus et culottés
14:30 Le journal de la RTBF
15:03 Les dames
16:46 Dans la peau d’un chef
17:31 Questions pour un
champion
18:00 Flash Info
18:02 Les belles-sœurs, toujours aussi vraies
18:47 Itineris
19:00 64’ le monde en français – 1re partie
19:24 Le journal de
l’économie
19:33 L’invité
19:41 Échappées belles
21:13 Itineris
21:30 Le journal de France 2
22:00 Boulevard du Palais
23:30 XXIe siècle
00:00 Le journal de la RTS
00:26 TV5 Monde le journal
Afrique
00:45 L’invité
00:57 La Vénitienne
02:17 Itineris
02:31 Le point
03:30 TV5 Monde le journal
03:53 Les artisans du rebut
global.
TV5 Monde Orient
09:15 Télématin
10:06 TV5 Monde le journal
10:19 Sur mesures
10:33 Chroniques d’en haut
11:00 Flash Info
11:03 Une brique dans le
ventre
11:31 Les escapades de
Petitrenaud
12:00 TV5 Monde le journal
12:15 Plus belle la vie
12:40 Einstein
13:05 Flash Info
13:10 Des chiffres et des
lettres
13:39 Flash Info
13:42 Tout le monde veut
prendre sa place
14:30 Le journal de la RTBF
15:03 Mouk
15:18 Le monde de Pahé
15:25 Jamie a des tentacules
15:39 Lanfeust Quest
16:02 Nus et culottés
16:56 Questions pour un
champion
17:30 Boulevard du Palais
19:10 Patrimoine et énigmes
du monde marin
19:30 64’ le monde en français – 1re partie
19:53 Le journal de
l’économie
20:00 64’ le monde en français – 2e partie
20:22 L’invité
20:30 64’ l’essentiel
20:35 Ligue 1 – les meilleurs
moments
21:30 Le journal de France 2
22:03 La maison préférée des
Français
00:00 TV5 Monde le journal
Afrique
00:23 Le journal de la RTS
00:54 Le journal de
l’économie
00:58 Libre échange
02:11 D6bels on Stage
03:00 TV5 Monde le journal
03:25 L’invité
03:34 Le journal de
l’économie
03:38 Le point.
Radio Liban 96,2 FM
Modèles de la collection Canali automne-hiver 2014-2015.
07:00 RFI En direct
10:00 RL Libre cours
11:00 RL Flâneries matinales
12:00 RL Rush Hour
13:00 RL Journal
13:30 RFI En direct
14:00 RL C’est encore mieux
l’après-midi
15:00 RL L’heure blonde
16:00 RFI Info en direct
16:10 RL Carrefour du jazz
17:00 RL Vous avez dit
musique
18:00 RL Mon manège à moi
19:00 RL Journal
19:10 RFI En direct
20:00 RL Ruptures
21:00 RL Wild Thing
22:00 RL Programme arménien
22:30 RFI Le fil musical.
16 Ici et ailleurs
Paléontologie
À Gibraltar, Neandertal
capturait des pigeons
pour les manger
Notre cousin Neandertal
capturait vraisemblablement
des pigeons pour les
manger, selon des
chercheurs qui ont
découvert des traces d’outils,
de dents et de cuisson sur
des os de pigeons dans
une caverne de Gibraltar.
Ces paléontologues ont
passé au crible la grotte de
Gorham, située dans une
falaise escarpée faisant face
à la Méditerranée, où se
sont abrités de nombreux
groupes de Neandertaliens,
puis des humains modernes
(Homo sapiens), voici
67 000 à 28 000 ans. Au
total, ils ont recensé pour
cette période plus de 17 000
os de pigeon de roche,
l’ancêtre sauvage de notre
pigeon biset domestique
(Columba livia), répartis sur
vingt sites d’occupation (19
neandertaliens et 1 humain
moderne) dans la grotte. La
proportion d’os portant des
entailles pratiquées à l’aide
d’outils est relativement
faible, mais les chercheurs
relèvent que « la taille de ces
proies ne rend pas nécessaire
l’utilisation de tels outils
pour les consommer ».
« Après avoir écorché ou
plumé l’oiseau, l’usage des
mains et des dents serait le
meilleur moyen de détacher
la viande et le gras des os.
Pour preuve, des traces de
dents ont été observées sur
certains os de pigeon » (une
quinzaine), écrivent-ils
dans leur étude, publiée par
la revue Nature Scientific
Reports. Dans plus de 10 %
des cas, les os présentent
également des signes de
brûlure et/ou de cuisson.
Le pigeon sauvage aurait
donc constitué « une source
stable de nourriture dans
l’environnement rocailleux
de Gibraltar, mais aussi
probablement dans de
nombreuses autres régions
peuplées par l’homme de
Neandertal ».
vendredi 8 août 2014
Jean de Breteuil aurait tué
le « roi lézard »
Le dessin de pinter
People Marianne Faithfull affirme que son ex-petit ami, célèbre
pourvoyeur de drogue aux stars, est responsable de la mort de Jim
Morrison.
La chanteuse anglaise Marianne Faithfull affirme dans
une interview au magazine
Mojo que son ex-petit ami,
Jean de Breteuil, fournisseur
de drogues aux stars, est responsable de la mort il y a 43
ans du chanteur des Doors,
Jim Morrison. Les circonstances du décès en juillet 1971
de Jim Morrison, retrouvé
mort dans la baignoire de son
domicile parisien, restent en-
tourées de nombreuses zones
d’ombre et continuent, en
l’absence d’autopsie à l’époque, d’alimenter les fantasmes
les plus divers.
Pour Marianne Faithfull,
il ne fait aucun doute que le
chanteur appelé « roi lézard »,
devenu obèse et alcoolique,
a été victime d’une surdose à
l’âge de 27 ans. « Il (Jean de
Breteuil) est allé voir Jim Morrison et l’a tué. Je veux dire, je
Jim Morrison, le « roi lézard ».
suis persuadée que c’était un
accident. Le pauvre. La dose
était-elle trop forte ? Ouais.
Et il est mort », souligne la
chanteuse aujourd’hui âgée
de 67 ans. Marianne Faithfull
ajoute qu’elle était censée accompagner Jean de Breteuil
pour son rendez-vous avec
Jim Morrison, mais qu’elle y
avait renoncé au dernier moment pour rester à l’hôtel où
était descendu le couple.
« J’ai instinctivement senti
que quelque chose n’allait pas.
J’ai décidé de prendre quelques Tuinal (des barbituri-
ques) et de ne pas y aller », se
rappelle-t-elle. « De toute façon, tous ceux qui ont été mêlés au décès de ce pauvre garçon sont morts. Sauf moi »,
ajoute Marianne Faithfull,
qui se définit régulièrement
comme une « survivante » de
cette époque.
Jean de Breteuil, notoirement connu pour avoir été le
fournisseur d’héroïne pour les
stars, avait été retrouvé mort
au Maroc, quelques semaines
après le décès de Jim Morrison.
(Source : AFP)
Le comte Jean de Breteuil, le « junkie aristo ».
L’industrie du film pornographique
est en panne à Los Angeles
Le 8 août dans
l’histoire
1786 : première ascension
du mont Blanc dans les Alpes
françaises.
1963 : attaque du train
Glasgow-Londres, dont les
auteurs raflent un butin de 2
millions et demi de livres.
1985 : mort de l’actrice
américaine Louise Brooks,
star du cinéma muet au début
du XXe siècle.
1988 : mort de Félix Leclerc,
chanteur et poète québécois.
2008 : cérémonie
d’ouverture des Jeux
olympiques de Pékin.
2008 : début d’une guerre
éclair entre la Géorgie et la
Russie.
L’Orient : Fondé par Georges Naccache
en 1924
Le Jour: Fondé par Michel Chiha
en 1934
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et d’Édition SAL
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Yehya HAMDAN
Société
La chanteuse anglaise Marianne Faithfull se définit comme une « survivante » de la grande époque du rock’n roll.
Grande-Bretagne
Richard III Plantagenêt sera
inhumé le 26 mars 2015 à Leicester
La date de l’inhumation de Richard III, roi d’Angleterre du
XVe siècle dont le squelette a
été retrouvé sous un parking
en 2012, a été fixée hier au 26
mars 2015 dans la cathédrale
de Leicester. La cérémonie, qui
sera retransmise en direct sur
Channel 4, sera le point d’orgue d’une semaine consacrée
au roi de sinistre réputation que
des associations de passionnés
s’efforcent de réhabiliter.
Les restes du dernier roi
Plantagenêt seront transférés
dans un cercueil de plomb le 22
mars à l’Université de Leicester.
Ils partiront ensuite sur les lieux
de la bataille de Bosworth, où
Richard III est mort en 1485,
en traversant plusieurs villages
emblématiques de l’ancien roi.
Le cercueil retournera dans
la soirée à Leicester pour une
veillée funéraire de trois jours,
ouverte au public, invité à rendre hommage au dernier roi
médiéval d’Angleterre.
Richard III, mort à l’âge de
32 ans après un court règne de
deux ans, a été présenté par la
dynastie des Tudor qui a suivi
comme un tyran sanguinaire,
une réputation immortalisée
par William Shakespeare. Ses
ossements ont été découverts
en 2012 à Leicester lors de
la construction d’un parking
municipal et les analyses
d’ADN ont confirmé que ce
squelette voûté et présentant
des blessures de guerre était
bien celui du roi.
En mai, la Haute Cour de
Londres a donné son feu vert
à l’inhumation de Richard III
à Leicester, mettant ainsi fin
à une bataille engagée par des
descendants du roi qui demandaient qu’il soit enterré à York.
(Source : AFP)
L’industrie des films pornographiques est en panne à Los
Angeles depuis le passage d’une
loi, fin 2012, qui oblige les acteurs à porter des préservatifs.
D’après Film LA Inc, une organisation à but non lucratif
qui octroie les permis de films
dans le comté de Los Angeles,
il n’y a que 20 permis de tournage pour des films pornographiques qui ont été accordés
cette année. Cela correspond à
peu près au niveau de l’an dernier : 40 permis en tout sur la
totalité de l’année. Ces niveaux
témoignent d’un effondrement
du secteur depuis 18 mois. En
2012, il y avait encore 480 permis de tournage pour des films
pornographiques octroyés dans
la ville sur l’année.
Stephen Hirsch, dirigeant
de Vivid, une société de production de films X, a affirmé
ne pas avoir produit un seul
film à Los Angeles depuis le
passage de la loi dite « measure
B » en novembre 2012. Il souligne que le comté de Los Angeles « est le seul du pays où les
acteurs doivent porter un préservatif » sur les tournages de
films porno. D’après lui, le système mis en place par le secteur
depuis des années et qui fait
passer à chaque acteur un test
de VIH avant de pouvoir participer à un tournage « fonctionne très bien ». Si un acteur
est testé positif, il ne peut pas
tourner. « Nous n’avons pas eu
une seule personne infectée au
VIH depuis dix ans », insiste
Stephen Hirsch. « Les acteurs
ne veulent pas porter de préservatifs, ils se sentent à l’aise
et en sécurité sans, les fans
(de porno) ne veulent pas les
voir », poursuit-il.
Pour M. Hirsch, la loi de
2012 crée un « environnement
qui est inéquitable » et les
tournages fuient vers des comtés proches de Los Angeles,
vers d’autres États comme le
Nevada, ou à l’étranger. « Cela
augmente les coûts de production » pour un secteur déjà en
crise à cause de la disponibilité
de vidéos porno gratuites sur
Internet, argumente le producteur. « Les acteurs, les producteurs habitent à Los Angeles. Nous voulons rester ici »,
insiste-t-il, soulignant que la
législation sur le préservatif
fait actuellement l’objet d’une
procédure d’appel.
Stuart Waldman, président
de la Chambre de commerce
de la vallée de San Fernando,
souhaite lui aussi voir la loi
abrogée. Les films porno « sont
une énorme industrie dans
la vallée de San Fernando, ils
représentent 10 000 emplois
et près de 6 milliards de dollars de revenus », souligne-t-il,
déplorant lui aussi l’effondrement du nombre de permis
de tournage ces deux dernières
années. Même si quelques acteurs de films X sont régulièrement testés positifs (cinq cas
ont été notifiés en septembre
2013), M. Waldman affirme
que ces contaminations se font
hors des plateaux de tournage.
« Ces personnes ont probablement eu des relations sexuelles
non protégées dans leur vie
privée », juge-t-il.
Pour Michael Weinstein,
président de l’association Aids
Healthcare Foundation, le
VIH et le sida ne sont pas vraiment la question. « Il y a des
milliers de cas d’infections de
maladies sexuellement transmissibles dans le secteur ces
dix dernières années », fait-il
valoir.
(Source : AFP)

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