pour les vins français

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N° 22185
mercredi
27 août 2008
Actualités
Italie
Exportations
« Un premier semestre étrange et une faible visibilité »
pour les vins français
Une conjoncture morose et un euro fort n’auront pas aidé
les exportations françaises de vins et spiritueux cette année.
Néanmoins, d’après les chiffres publiés par UbiFrance,
basés sur les données des douanes, la France a réussi à
enregistrer une progression de 3,3% de son solde au cours
du premier semestre, solde qui s’élève à près de 3,8 milliards
d’euros. Ce sont les vins qui ont été les moteurs de cette
croissance car, malgré une régression de 8,7% des volumes
(6,66 Mhl), les valeurs ont augmenté de 8,2% (3,22 mds
d’euros). Les vins français ont bénéficié de plusieurs
facteurs concomitants, notamment une faible production
mondiale en 2007 – situation qui pourrait se reproduire cette
année dans certaines zones – ainsi qu’un repositionnement
des vins vers des créneaux mieux valorisés. En témoignent
les résultats pour les VQPRD tranquilles qui ne perdent que
1% en volume sur six mois contre -15,5% pour les vins de
table et de pays. Et Hervé Henrotte d’UbiFrance d’expliquer
les différents phénomènes ayant contribué à la baisse de
cette dernière catégorie : la perte de 260 000 hl de vins
en vrac sur la Russie en remplacement des vins moldaves
‑ « un coup prévisible mais dur » - et une régression de
près de 300 000 hl de vins de pays qui se trouvent « dans
une situation préoccupante » après une année 2007 où
« les indicateurs étaient déjà orange ». Cette année, les
vins de pays et notamment de cépage sont « en panne »,
essentiellement dans les trois pays en principe demandeurs
de ce type de vin, à savoir le Royaume-Uni, les Etats-Unis et
l’Allemagne. Il est vrai que les deux premières destinations
ont été fortement touchées par des problèmes de parité de
monnaies et que les vins de cépage sont positionnés sur un
créneau hautement concurrentiel. Pour les AOC, Bordeaux
– avec ses grands crus 2005 très recherchés et coûteux –
mais aussi le Val de Loire, les Côtes du Rhône ou encore
le Cahors se portent bien en 2008, tout comme certains
effervescents (Crémants de Loire, d’Alsace, de Saumur)
mais non le Champagne (-4,2% en volume). Enfin, pour
Hervé Henrotte, qui qualifie le premier semestre d’étrange
avec une faible visibilité, « l’avenir des vins français
n’est peut-être pas désespéré. Sur le marché test qu’est
le Royaume-Uni, face à la débâcle des vins australiens
(-10% vol./-12% val.), ce sont nos expéditions de VQPRD
tranquilles qui nous ont permis de regagner un point de
part de marché à 22,4% contre 17,8% pour les Australiens.
Malgré les crises, les grands vins de Bordeaux, c’est du
solide. Ça résiste beaucoup mieux que du merlot en MDD
avec une étiquette animalière ! ».
Etats-Unis
La Californie attend une récolte abondante
Selon les dernières prévisions, établies au 1er août, du
Service national de statistiques agricoles aux Etats-Unis
(NASS), la récolte californienne de raisins de cuve devrait
atteindre 3,4 millions de tonnes cette année, en progression
de 3% par rapport à 2007 (3,3 MT). La récolte globale
dans cet Etat – toutes utilisations de raisins comprises –
est estimée actuellement à 6,2 MT pour une production
nationale de 7,2 MT (7 MT en 2007). L’Etat de Washington
figure au deuxième rang pour la production de raisins de
cuve avec une prévision pour 2008 de 135 000 tonnes,
contre 127 000 l’année dernière. Si ces prévisions s’avèrent,
il s’agira de la deuxième récolte la plus importante qu’a
jamais connue la Californie (après celle de 2005 : 3,76
MT), sachant que ces volumes ne concernent que les raisins
de cuve et que les producteurs américains transforment
également d’autres variétés de raisins en vin. Signalons enfin
que la production californienne de vins a doublé depuis le
milieu des années 70.
Australie
Une présence renforcée en Chine
L’Australie vient de lancer un programme spécifique dédié
au marché chinois pour l’année 2008-2009, en collaboration
avec l’agence gouvernementale de développement du
commerce et des investissements, Austrade. Sous le
double égide de celle-ci et de l’organisme professionnel
« Australian Wine and Brandy Corporation » (AWBC),
une série d’initiatives sera mise en place en Chine et
coordonnée par une responsable marché en poste à
Shanghai dès ce mois-ci. Les actions cibleront notamment
les villes de Pékin et Shanghai, dans un premier temps.
Elles auront pour but de sensibiliser l’ensemble des acteurs
de la filière, en priorité les prescripteurs. Le bureau à
Shanghai permettra à la fois d’organiser des opérations sur
place en Chine et d’informer les exportateurs australiens
sur les opportunités qui s’y ouvrent. En juin 2007, la Chine
est devenue la principale destination asiatique pour les
exportations de vins australiens en bouteilles. L’AWBC
prévoit une progression continue de la demande pour un
marché total qu’elle évalue à un peu plus d’un milliard de
litres d’ici à 2011/2012.
Les DOC pourront
désormais être
conditionnées en BIB
Le ministère italien de
l’Agriculture vient d’autoriser,
par voie de décret, le
conditionnement de vins
à dénomination d’origine
contrôlée (DOC) dans des
contenants autres que le
verre. Il s’agit notamment du
format bag-in-box®. De cette
possibilité sont exclues les DOC
désignées du nom d’une souszone, des mentions « riserva »,
« superiore », « vigna » ou
autres mentions traditionnelles.
Sont
exclus
également
des nouvelles dispositions
l’ensemble des vins classés
DOCG. « Nous avons pris
note d’une demande émanant
du marché, notamment dans
les pays du nord de l’Europe
où le bag-in-box® peut être
un instrument utile pour la
pénétration commerciale des
vins italiens » a expliqué le
ministre de l’Agriculture Luca
Zaia. « Néanmoins nous avons
voulu sauvegarder l’image de
nos meilleures productions,
en imposant notamment des
conditions particulièrement
restrictives pour l’utilisation
de ce type de contenant ». La
décision prise dans ce sens
par le MIPAAF fait suite à
une demande formulée par
les provinces autonomes de
Trentin et Bolzano lors d’une
réunion en mars dernier du
Comité technique permanent
de coordination des affaires
agricoles. Un avis favorable a
été recueilli lors d’une réunion
fin juillet. Le décret ministériel
prévoit
une
procédure
simplifiée pour modifier les
règles de production afin de
permettre aux producteurs
intéressés d’utiliser rapidement
cette nouvelle possibilité.
“Toute représentation, distribution ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou des ayants droit ou ayants cause est illicite
(article L.122-4 du code de la propriété intellectuelle)”.
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Allemagne
Les vins allemands gagnants sur leur marché intérieur
Au cours des six premiers mois de cette année, les
vins allemands ont été plus performants sur leur
marché intérieur que les vins importés, d’après
les chiffres publiés par GFK. En effet, si le
marché des ventes à emporter dans son ensemble a
régressé de 2,5% en valeur et de 4,5% en volume,
les vins allemands ont, quant à eux, enregistré
des scores respectifs de +1,1% et +2,2%. « Les
vins domestiques sont les grands gagnants du
premier semestre » s’est félicitée Monika Reule,
directrice de l’Institut du vin allemand. « Malgré
un certain effet cyclique lié à la conjoncture et
une résistance du côté de la consommation, nos
vignerons ont réussi à augmenter leur part de
marché en valeur en Allemagne, qui est passée
à 54,5% ». Sur le plan des volumes, la part des
vins allemands est passée de 46,3% au cours du
premier semestre 2007 à 49,1% en 2008, toujours
pour la consommation à domicile. Pour ce qui est
des grands pays fournisseurs, que sont la France,
l’Italie et l’Espagne, ils ont observé dans certains
cas des régressions à deux chiffres cette année en
termes de volumes. Le secteur de la distribution
alimentaire, y compris les discounters, a renforcé
sa position comme lieu point de vente le plus
fréquenté pour les ventes de vins au détail. Durant
les deux premiers trimestres de cette année, près
de 73% des vins ont été achetés dans ce circuit. La
progression de cette part s’est faite au détriment
d’autres circuits, comme les cavistes, les caveaux
de vente et d’autres points de vente comme
les stations service. Néanmoins, l’importance des
cavistes et caveaux est soulignée en termes de
valeurs. Enfin, le prix moyen des vins dans la
distribution alimentaire a progressé de 11 cts entre
2007 et 2008 pour s’établir à 2,44 € le litre et les
ventes de vins positionnés entre 2,44 € et 4 € le
litre ont affiché une nette augmentation.
Belgique
Une nouvelle étape dans le développement du groupe Cinoco
Le Groupe belge Cinoco a fondé une nouvelle
société : « Le Palais du Vin ». Cette nouvelle société
a repris la branche d’activité Vins et Spiritueux de
l’ancienne société « Palais du Vin », y compris son
personnel. Créé par la famille De Prins en 1923,
Palais du Vin dispose d’un portefeuille d’agences
réputées. Sa gamme vient désormais compléter
l’offre des différentes sociétés du Groupe Cinoco. A
noter que le portefeuille et la gestion commerciale
et marketing de la nouvelle société « Le Palais du
Vin » resteront totalement indépendants, à l’instar
de ceux des autres sociétés du groupe. Ainsi, au
sein du Groupe Cinoco, Le Palais du Vin rejoint
les sociétés Cinoco, FX de Beukelaer et Bodega
ainsi que Maxivins et la société luxembourgeoise
Vinoselect. Le groupe familial Cinoco, acronyme
de Carl-Ivan NOlet and CO et dont les origines
remontent à 1691, double ainsi de taille et réalisera
près de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires
annuel consolidé.
Espagne
Torres se lance dans les vins désalcoolisés
La maison espagnole Torres a lancé un « vin » blanc
sans alcool titrant 0,5% et commercialisé sous la
marque « Natureo ». Cette nouvelle boisson, issue
principalement du cépage muscat, est élaborée
dans les installations ultra-modernes de Pacs del
Penedès. Selon le bureau commercial Wines from
Spain, Natureo est actuellement en phase de test et
n’est disponible que dans certains circuits, dont les
boutiques d’autoroute, les gares et les aéroports.
Cela s’explique par le fait qu’il est élaboré à la
demande de l’un des clients de la maison Torres,
à savoir Aréas, l’un des principaux exploitants
des points de vente sur les autoroutes, aéroports
et gares en Espagne. Une première production,
portant sur 8 000 litres, est commercialisée dans
trois formats de bouteille, des 18,7cl, des 37,5cl et
des 75cl. Signalons qu’une autre maison espagnole
‑ Casa de la Ermita ‑ s’est lancée dans le segment
des vins désalcoolisés en proposant cette année
« Altos de la Ermita » qui titre 6,5%. La société
avait précédemment lancé « Sovio », 8%, mais s’est
vu refuser l’accès au marché britannique en raison
de l’utilisation de la technique dite du « spinning
cone », non autorisée dans l’Union européenne. Elle
affirme avoir trouvé une autre méthode pour réduire
la teneur en alcool de son dernier né…
Italie-USA
Le ministre intervient pour tenter de débloquer
les importations de Nobile di Montepulciano
Le ministre italien de l’Agriculture, Luca
Zaia a écrit au Procureur de la République de
Montepulciano au sujet du blocage des importations
de l’appellation Nobile di Montepulciano par les
autorités américaines. « Il s’agit de connaître
toutes les informations aptes à diffuser et de
pouvoir les transmettre aux autorités américaines
qui en ont fait la demande, notamment le TTB
et le département du Trésor », a expliqué le
ministre. Les importations ont été bloquées suite
à des contrôles effectués par la police douanière et
financière italienne – Guardia di Finanza – auprès de
quelques maisons vitivinicoles qui auraient élaboré
et commercialisé le DOCG « sans avoir rempli
toutes les obligations réglementaires nécessaires
selon les enquêteurs ». Les Etats-Unis ont demandé
d’être informés des noms des producteurs et des
embouteilleurs concernés. Le type d’irrégularité
constatée porte sur les millésimes et les marques
utilisés de manière « irrégulière » ou du moins
soupçonnés d’irrégularités. Même si la sécurité
alimentaire des produits n'était pas compromise,
l’affaire italienne tranche avec celle, concomitante,
de Saint-Emilion dans la mesure où il s’agit là d’un
problème qui ne met pas en cause l’intégrité des
maisons elles-mêmes.
International
Etats-Unis
Martin Sinkoff rejoint
Frederick Wildman
La société d’importation Frederick
Wildman and Sons vient de recruter
Martin Sinkoff en tant que directeur
marketing pour sa division vins fins,
récemment créée. Le nouveau directeur
aura comme responsabilité la définition
d’une stratégie vins fins et marketing.
Martin Sinkoff travaille dans le secteur
des vins depuis près de trois décennies
aux Etats-Unis. Dans le cadre de sa
société – Martin Sinkoff Wines – il a
créé notamment la marque Reserve
St Martin en collaboration avec le Val
d’Orbieu. Parmi les références de vins
français commercialisées par Frederick
Wildman figurent le Champagne Pol
Roger, Chateau de Chamirey, Château
Fuissé/Vincent Selections, Château La
Lagune, Christian Moreau Père et Fils,
Darviot-Perrin, Domaine des Perdrix,
Humbert Frères, Jacques Prieur, Olivier
Leflaive, Pierre Damoy, Hugel et Fils,
Pascal Jolivet, Paul Jaboulet Aîne et
Potel-Aviron.
XL Wines
Un accord pour développer
les ventes en France
Dans le cadre de sa stratégie pour
la rentrée 2008, axée notamment sur
son développement en France, la
jeune société de négoce XL Wines
a conclu un accord de distribution
national avec la société Deveurop.
Cette société indépendante (ex CALI
France) s’occupe de valoriser et de
commercialiser de grandes marques
de boissons, comme les jus de fruits
Tropico ou Pago et Lipton Ice Tea
ou surtout le groupe Orangina…
mais aussi des spiritueux et plusieurs
gammes de vins. Le directeur de
Deveurop, Stéphane Lacourt, assurera
donc à compter du 1er septembre,
la direction des ventes France d’XL
WINES et animera une large équipe
de commerciaux sur l’ensemble du
territoire national, afin de poursuivre
l’implantation de la marque sur
l’Hexagone.
La Journée Vinicole
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N° 22185
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Mercredi 27 août 2008