Synthèse et conclusions de l`étude de diagnostic énergétique

Synthèse et conclusions de l’étude de diagnostic énergétique
Pavillons individuels.
Constat
Les maisons du domaine Saint François d’Assise, construites dans le début des années 50, sont
mal isolées thermiquement comme tous les bâtiments de cette période malgré des murs avec
triple épaisseur (20 cm de pierre de taille, 5 cm d’air et 7 cm de brique/mâchefer). De plus, les
entrées d’air nécessaires à la ventilation sont non maîtrisées.
L’inventaire des consommations d’énergie a montré une très forte variation depuis moins de
150 kWh/m²/an à plus de 400 kWh/m²/an. La moyenne sur 82 maisons se situe au niveau de la
moyenne nationale de 250 kWh/m²/an. Ces consommations finales d’énergie faites d’après les
factures fournies par les copropriétaires ne peuvent toutefois pas remplacer le Diagnostic de
Performance Energétique. La disparité des consommations s’explique par :
• Le nombre d’occupants de la maison,
• La température commandée à la chaudière,
• Les travaux d’amélioration depuis l’origine (isolation intérieure des murs et du toit,
changement des fenêtres, changement de chaudière, construction d’une cave,…)
L’étude a été réalisée sur 5 modèles de maisons parmi les 7 modèles du domaine. Ne pouvant
tenir compte de la variété des rénovations ou travaux effectués par les propriétaires, on
considère les pavillons dans leur état d’origine sauf pour la chaudière (performance d’une
chaudière de 1995) et pour le toit (isolation constituée de 10 cm de laine de verre).
Dans les phases 1 et 2 de l’étude (analyse de l’existant), les différentes simulations s’appuyant
sur des mesures effectuées dans 5 maisons ont montré que, selon le type de maison (A1, A4,
B9, C1 et C1 avec cave), les déperditions thermiques sont dues:
- aux murs pour 24 à 38%,
- aux menuiseries pour 22 à 36%
- à la ventilation pour 10 à 22 %,
- au plancher pour 14 à 21% si vide sanitaire et 4% si cave,
- à la toiture pour 5 à 14%.
Sur la base de ces simulations les étiquettes DPE varient de 309 kWh/m²/an à 414 kWh/m²/an
selon le type de maison (soit de E à F).
Améliorations significatives possibles de la consommation et du confort
Dans la phase 3, les solutions d’amélioration étudiées ont été les suivantes :
- le bâti : ventilation hygroréglable, isolation par l’extérieur, isolation par l’intérieur,
isolation du plancher, isolation des combles, remplacement des menuiseries,
- le chauffage : installation de robinets thermostatiques, production par une chaudière à
condensation, production avec une Pompe A Chaleur eau-eau,
- l’eau chaude : production de chaleur par énergie solaire thermique,
- la production d’électricité avec des panneaux photovoltaïques.
La première des priorités qui se dégage est l’isolation de la maison sur toutes ses faces en
contact avec l’extérieur. Pour les murs, le choix peut se faire entre l’isolation par l’intérieur et
l’isolation par l’extérieur (voir tableau ci-après pour les avantages et inconvénients de ces deux
solutions). Pour les menuiseries, il faut veiller à prendre des standards validés pour l’obtention
des crédits d’impôts et surtout avoir une pose de bonne qualité qui limite fortement les ponts
thermiques au niveau des châssis de menuiseries. Concomitamment, il faudra traiter le
problème de la ventilation, le bon compromis étant d’opter pour des entrées d’air
hygroréglables.
Avantages
Inconvénients
• Remises en cause des aménagements
• Coût moindre de l’isolant
intérieurs des murs périphériques
Isolation par • Réalisation progressive
(radiateurs, terminaux électriques,…)
l’intérieur
• travaux intérieurs et coûts
supplémentaires.
• Réduction de la surface habitable
• Suppression
des
ponts • Coût intrinsèque de l’isolant.
thermiques des planchers
• Respect de l’aspect extérieur**.
• Maintien de la surface • Réduction du champ lumineux du fait
Isolation par
habitable
de la surépaisseur
l’extérieur
• Aucun
impact
sur
les
aménagements
intérieurs
existants
**La Commission EcoEnergies va étudier des solutions acceptables du point de vue esthétique
en accord avec le conseil syndical.
Suite à cela il faudra repenser le moyen de production de chauffage et d’eau chaude sanitaire
qui devra être redimensionné au moment de le remplacer en tenant compte des éléments
suivants :
• Les déperditions énergétiques de la maison avec ses nouvelles isolations et ventilations,
• Les moyens de production annexes installés (insert à bois, solaire thermique)
Après isolation, le remplacement de la chaudière par un modèle de moindre puissance est un
élément à prendre en compte.
Pour les coûts, le grand nombre de cas particuliers ne permet pas de donner des chiffres précis.
Suivant les travaux déjà réalisés, chaque propriétaire pourra consulter les coûts des solutions
unitaires dans le rapport. Il est important de réfléchir à l’ordre de réalisation des travaux,
d’anticiper les travaux futurs et de ne pas être obligé de remplacer une chaudière dans
l’urgence. En cas de gros travaux lors d’une acquisition et avant d’emménager, il est important
de ne pas lésiner sur l’isolation et de bien prévoir la ventilation. La réglementation thermique
2012 constitue un excellent guide concernant les performances souhaitables.
Les temps de retours sur investissements sont longs en général si on considère le
coût total d’une solution donnée. Cependant, en cas de rénovation, le surcoût d’une
isolation thermique est faible. Une consommation d’énergie moindre diminue
également la sensibilité aux futures augmentations du coût de l’énergie.
Plusieurs aides de l’état existent encore pour des particuliers :
• Le crédit d’impôt dans la mesure où l’amélioration réalisée répond aux critères
d’éligibilité,
• Le prêt à taux zéro qui a également ses propres critères d’éligibilité,
• Les Certificats d’Economie d’Energie qu’il faut garder pour vous et non les laisser aux
installateurs en ne signant pas l’attestation de fin de travaux présentée par l’installateur
mais celle que la Commission va mettre en place.
• D’éventuelles aides ponctuelles de la région.
L’existence de ces aides sera fortement tributaire de la situation financière de l’Etat et des
priorités
budgétaires.
L’ADEME
édite
des
synthèses
actualisées
très
utiles
(http://ecocitoyens.ademe.fr, Aides financières Habitat).
Le rapport complet de BSC Energie est à votre disposition sur le site www.dsfa.fr.
La Commission EcoEnergies se tient à votre disposition pour toute question complémentaire.