Sonder l`acier - Matthieu Pilaud
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Sonder l`acier - Matthieu Pilaud
PILAUD MATTHIEU matthieupilaud.com Sonder l’acier Avant propos Ma pratique s’articule autour de la métamorphose de l’objet et de son caractère p olymorphe. Objet-maquette, objet-industriel, objet-habitacle, objet-emballage, objet-poétique,objet-monumental….adjectifs ou qualificatifs qui définissent mon rapport tantôt sérieux, tantôt ludique, tantôt factuel à la forme et à sa composante. La plupart de mes œuvres sont pensées et construites selon un rapport d’échelle avec comme référent, l’homme. Cette mesure uniforme donnée par la taille de l’homme et par la nature de la matière employée exerce une influence sur la forme et sur les proportions des objets que je conçois. L’homme étant un module invariable mes œuvres n’excéderont pas la faisabilité humaine, le degré sera toujours praticable. Introduire des objets d’échelles différentes conçus sur le même principe de construction m’amène à questionner sans cesse l’espace dans lequel je les inscris. Ce principe d’échelle induit un rapport physique et spirituel entre le corps, l’espace et la sculpture et agit comme un révélateur d’un système de pensée. L’échelle du petit, de la maquette offre la possibilité à l’esprit de se projeter dans l’infiniment grand. L’échelle industrielle, préhensible permet à l’homme de construire des architectures ou des habitacles de vie L’échelle monumentale élabore une architecture à part entière où l’homme peut s’y inscrire. Ce jeu de multiple possibilités m’entraine à redéfinir, bouger sans cesse mes courbes et insuffler un aspect ludique à mes pièces. Convoquer les sens et l’instinct joueur m’intéresse particulièrement. A travers certaines pièces, je tente (tout en respectant des règles et un protocole de construction précis) d’amener le regardeur, à la manière d’un enfant, d’être acteur de son imaginaire(escalader, construire, d éconstruire, casser, reconstruire à l’infini ou bien se cacher, s’enfermer et se lover). La résultante de mes questions m’amène souvent à utiliser des techniques de moulage, d’empreinte, de fonte de métaux, qui génèrent des objets dont le sens n’est pas immédiat mais caché, enfoui, dissimulé. Je tente à travers cela de révéler cette énergie incarnée de la sculpture et m’autorise le jeu face à cette machine sans souffle. Leïka & H.A.M. 23 ème édition de L’art dans les Chapelles Sainte-Noyale 2014 Photo ©Matthieu Pilaud Les Encorbellements 2013 Douglas, pin, acier, corde de chanvre 21 x 7 x 5 mètres Le paysage montagneux aux courbes rocheuses dessinant sur le ciel des lignes d’horizon uniques et fortes est la source première de mon inspiration pour Les Encorbellements. Je travaille à travers cette pièce monumentale sur la modification d’un espace par une intégration presque transparente ou en tout cas inhérente dans son rapport physique et sensible à l’environnement investit. J’interroge les cadres de perception cognitive ; L’évocation de ces formes traversables, habitables, croisées de cette sculpture serait proche des jeux d’enfants ou des vaisseaux. Convoquer les sens et l’instinct joueur m’intéresse également particulièrement, je tente (tout en respectant des règles et un protocole de construction précis) d’amener le regardeur à la manière d’un enfant, d’être acteur de son imaginaire (escalader, construire, déconstruire, casser, reconstruire à l’infini ou bien se cacher, s’enfermer et se lover). Cette sculpture est construite par assemblage et superposition de modules à géométrie variable. Elle dévoile ses armatures et ses secrets d’anatomie. Ces interstices à la manière de vitraux redessinent une nouvelle perception du paysage où la lumière, le ciel, le décor naturel sont fragmentés et « recadrés ». Les arbres, leurs agencements cette vue sur le ciel m’ont conduit à l’idée de sculpture comme vitrail. J’ai utilisé le bois comme matériaux principal pour ses propriétés. En effet, le bois en regard à la nature environnant travaillera, patinera et vieillira… La sculpture se transformera doucement au rythme du site investit. 7 ème édition de Horizons art nature en Sancy Site des grottes de Jonas Saint- Pierre Colamine Photo ©Matthieu Pilaud Les fondeurs de roue lesfondeursderoue.com 2014-2015 Projet collectif en cours Nef imaginaire où vaisseaux, machines, habitacles enchanteurs sortent à la fois de l’esprit et du corps de l’abstraction… A travers une démarche unique le collectif des Fondeurs de Roue se propose de p roduire et de questionner la « fonction » et les « propriétés » de l’espace d’exposition, de l’art interactif et de l’œuvre. Sa première production se développera autour d’un manège forain des années 20 de la collection Marchal. Le Manège des Fondeurs de Roue est un projet à la croisée des chemins entre création contemporaine et art forain. Pour ce projet, se retrouvent les artistes Charles-Henry Fertin, Nicolas Giraud, Julien Laforge, Matthieu Pilaud, Thomas Perino et Antoine Carbonne. Les artistes sont invités à investir un vrai manège forain des années 20 en lieu d’exposition. Les sculpteurs seront chargés de réinterpréter les sujets, le peintre, les frontons et le graveur, l’intérieur du manège (plafonds, couvre-mats et plancher). Cet espace inédit sera témoin et véhicule d’une esthétique de la diversité où chacun des artistes pourra sans cesse questionner et redéfinir ses œuvres, dans l’usage et dans le jeu. Une invitation au transport merveilleux où des objets de formes et de natures h étéroclites vont se lier et s’inscrire dans une composition mouvante portant les stigmates d’une ancienne ère jusqu’à engendrer ensemble une nouvelle forme extra/ordinaire. Cet objet hybride (avec la possibilité de se transformer à l’infini à travers un changement des sujets) offre de multiples horizons et de nouvelles formes d’échanges et d’interaction entre les œuvres, l’architecture foraine, les artistes et le public. Maquette du projet au 1/5 eme la Générale en Manufacture Sevrs Photo ©Matthieu Pilaud Copier Photocopieuse 2011-2005 Béton, 80 x 38 x 40 cm Objet à jeter sans ménagement, sans égard et pourtant. L’objet- enveloppe, l’emballage dont la fonction est de protéger et de maintenir l’autre Objet, le précieux, l’important. Cet objet entre –deux, blanc presque immaculé dont le feu est le seul à pouvoir le détruire, le réduire jusqu’à l’anéantissement renferme un vocabulaire de forme étonnamment très architecturé. Sans l’objet qu’il contient, l’emballage, une fois rassemblé est creusé de vide. Vide dont les contours de la forme absente sont cachés et oubliés. A la manière d’une photographie, je tente de donner corps à la forme enfouie par un procédé de coulage. Pour cela j’utilise un matériau dur à l’aspect brut et froid, le béton. Une fois le béton solidifié c’est un volume à l’architecture totalitaire ou futuriste qui apparaît comme si cet objet entre- deux souvent jeté, portait en creux une forme de représentation métaphorique de la tyrannie du monde consumériste dans lequel nous évoluons invisibles. Studio Romance la Vitrine Paris Photo ©Aurélien Mole / ENSAPC Les Appareils 2011 Liteaux de sapin, visserie 1200 x 150 x 520 cm Comme des pierres cyclopéennes, les Appareils sont construit avec la même rationalité que dans une architecture. Libérés de leur fonctionnalité, ils sont présentés comme le fragment d’une construction que l’on aurait intégré au paysage afin de le révéler. Cette sculpture emprunte son nom au terme architectural qui désigne la forme et la disposition des pierres ou des briques assemblées dans la maçonnerie. L’assemblage et les formes de ces modules ou matrices en bois font écho aux plans d’architecture d’édifice de protection des châteaux, des églises ou des forts. Son adaptabilité aux espaces les plus durs (pente, vallonnement), sa structure filaire évidée et sa grande taille pourraient faire se métamorphoser cette sculpture en un h abitat utopique ou une cabane renouvelable. Ensemble, ces matrices jouent sur la démesure d’une expression architecturale. Inventer des mondes singuliers 3ème Biennale de sculpture Yerres Photo ©Bertille Bak Kamen, škare, papir Pierre, feuille, ciseaux 2010 Mélaminé blanc, acier 500 x 350 x 240 cm Cette sculpture a été réalisée avec 25 m2 de panneau de mélaminé. Cette dimension correspond à la superficie du mur d’exposition. A l’aide de repère mathématique simple, je trace des dessins géométriques sur cette surface posée au sol. A la manière d’un patron de couture je découpe et couds les parties entre elles. J’applique ensuite une tension en contraignant le matériau à prendre un axe plus arrondi ce qui donne un effet de gonflement aux sculptures. Elles sont ensuite posées contre le mur sur deux ou trois points de tension. Tension qui donne l’effet d’un mur qui glisse, qui dégouline. Dans un mouvement o rageux, les éléments figés deviennent vagues et écume. Hybrid object N°2 Studentski kulturni centar (SKC) Belgrade, Serbie Photo ©Florian Fouché Forced to run aground S’échouer sous contrainte 2010 Chevron en sapin, toile de lin, cordelette de chanvre, visserie 630 x 340 x 220 cm Entre la prison et le cocon protecteur cette pièce tantôt vaisseau échoué, tantôt grand mammifère marin, est une chimère inspirée de l’expression « s’échouer sous contrainte» souvent employée pour relater des faits tragiques du monde marin. Les bateaux qui sous la contrainte du mauvais temps n’ont d’autres solutions que de s’échouer pour survivre ou encore les baleines qui pour des raisons obscures viennent à mourir en groupe sur les côtes à la manière d’un suicide collectif. Et puis dans la guerre économique on ne peut plus palpable au Pays du Milieu, on pense surtout aux fortunes qui se créent rarement à celle qui échouent…d’où l’expression utilisée en économie, faire échouer son entreprise sous contrainte du marché. Cette sculpture associe trois éléments. Une structure de chevrons de bois assemblée par des boulons, un tissu de lin tendu en son centre à la forme de chrysalide et un tissage régulier de cordelette de chanvre. Le tissu à l’intérieur donne une sensation organique à la pièce comme si l’enveloppe en bois était l’ossature, les ficelles, une peau et le tissu, ses organes. Vaisseau pour se lover au sein même du sarcophage au-delà des mers et des terres dans un rêve éternellement protégé. Proposition réalisée lors de ma résidence à Xian . Wood & Fire galerie Xcoma Xi’an, Chine Photo ©Matthieu Pilaud oeuvre réalisé en colaboration avec Sara Domenach Capsule originelle Planche de sapin, mdf, panneau trois plis, visserie 380 x 310 x 280 cm 2009 L’œuvre conjuguée – événement rare – de Matthieu Pilaud et Sara Domenach, intitulée La capsule originelle, propose un dialogue entre les deux composantes du monde. Les volumes de Matthieu Pilaud, appartenant au monde en trois dimensions de l’architecture, interpellent des notions de géométrie et mathématiques. Leurs formes pures, éclatantes de blancheur, agencées et érigées, toutes de solidité, en résistance, renvoient, avec une concentration retenue, essentielle, à l’univers où règne l’esprit. La fresque de Sara Domenach, appartenant au système en deux dimensions de la peinture, révèle l’autre composante, existentielle, du monde : la chair. Singulièrement disposée au sol, horizontale, toute en fluidité, ses couleurs, ses lignes, frémissantes de mouvement, évoquent, avec une brillante séduction, l’exubérance – végétale, animale – de la vie. Cependant, loin de se juxtaposer en antithèse brute, les deux créations échangent subtilement leurs valeurs. Les formes de Matthieu Pilaud dessinent des voûtes irrégulières, des arches d’une réconfortante douceur. Un kaléidoscope d’ombres s’y déploie avec une gracieuse fantaisie. Évocatrice d’abstraction, la construction s’ancre dans le réel (que souligne sa ponctuation de boulons). Dans l’autre sens, les sensuelles représentations de Sara Domenach reposent sur une construction rigoureuse, une savante orchestration (Sur l’écran d’eau limpide, vois-je des profondeurs ou des hauteurs ? Est-ce une loupe, un objectif, un miroir ?) La chaleur qu’elles diffusent est obtenue avec des couleurs dites froides. Elles ouvrent sur le rêve, fusent vers la conceptualisation. Ainsi, au sein de la capsule – Apollo céleste, bathyscaphe marin, géode terrestre ? – circule, se noue, se condense, un puissant dynamisme d’énergies (le Tao les nomme yin et yang). Le vide de cette cavité est plein. Il y flotte, rayonne, palpite, un point d’harmonie. Percevez son intense vibration. Paul Rousse Parking lot dahlias Association du Château de Servières Marseille Photo ©Matthieu Pilaud Sphinx 2009 mdf, acier 240 x 360 x 140 cm Le Sphinx animal hybride se mouvant dans l’imaginaire sa rencontre est sans détour Sauvage, il blesse Apprivoisé, il ensorcelle Sur sa carapace, le feu au dessous, la pierre Couronne de roi. En revettant sa peau ils nous questionnent sur la taille des choses la forme des lieux Puis il glisse, s’avance et flotte Le vent le happe Il tombe en poigné de sable Eloge d’une certaine séparation chez « mort et vif » Bruxelles Photo ©Grégoire Bergeret L’enterrement de Rodin 2008 Envelopper, Plâtre, 130 x 125 x 110 cm Les cuves des Tanneries d’Amilly alignées dans ce bâtiment industriel abandonné, de façon parfaitement symétrique, rappelent étrangement des tombeaux. A l’évocation forte, ce cœur actif des Tanneries autrefois multicolore, aujourd’hui gris et noir respire encore l’odeur des peaux de bêtes. Comme un hymne à l’histoire du lieu et au travail dur des tanneurs, je me plonge dans ce magma de reste organique pour y installer mes sculptures. Ce rapport physique et charnel est suggéré par les titres embrasser, enlacer et envelopper .Inspirée de chantiers navals et de l’industrie aéronautique, j’ai réalisé à la manière d’un couturier maçon cette série intitulée l’enterrement de Rodin. Au détour d’un regard au fond des tombeaux, des apparitions, des objets immaculés, voluptueux flottent au -dessus d’une eau noire, comme des feux follets … L’Eau et les Rêves site des Tanneries Amilly Photo ©Matthieu Pilaud Les Coquilles 2008 mdf, conte plaqué, pvc, visserie 380 x 450 x 220 cm Les coquilles, habitacles de crustacés, vivent enlacées entre elles. Leurs assemblages (souvent aléatoire chez leurs congénères), dessinent des arabesques sinueuses, complexes et construites. Les coquilles ne tirent pas leurs noms d’une erreur de topographie mais d’un motif de décoration architectural. Elles portent en elle le principe même de construction, le motif décoratif et d’une certaine manière les plans de l’édifice qu’elles incitent. Agencées habillement, elles peuvent devenir fondation, architecture ou mobilier. L’Eau et les Rêves site des Tanneries Amilly Photo ©Matthieu Pilaud Les Cuves 2008 Plâtre, filasse, liteaux de sapin 380 x 140 x 220 cm Les Cuves se dressent, se soutiennent l’une et l’autre, le passage est barré en souplesse, en rondeur tantôt obtus, tantôt saillant, panneau de construction, mur de parement, paravent, blanc sans bavure sa voilure immobile, panneau de projection intime, barrage à nuage, Et le corps s’y arrête, et la pensée s’y perd. DNSAP atelier Vincent Barré ENSBA Paris Photo ©Fréderic Latouche / ENSBA Boucharde d’urbaniste 2007 Bronze, acier 35 x 25 x 120 cm Capsule d’espace, capture de lieu. Rouleau de compression urbaine. Mise à plat de l’espace. Fascination de la fonction au détriment de la forme. Fascination de la forme au détriment de la fonction. Roulé sur la terre son motif identique, voir d’en haut, fascination du regard globale, « simulacre théorique » Eloge d’une certaine séparation mort et vif Bruxelles Photo ©Matthieu Pilaud San Francesco d’Assisi 2005 Photographie sur aluminium 140 x 90 cm Au dos de la neige, L’architecture du ciel. Dans le manteau des chants silencieux, Les ongles sont noircis, La boue Immaculée. De tes mains, Le noir murmure. Fanny Didelon Cher Confrères galerie Duchamp Yvetot Photo ©Matthieu Pilaud né à Annecy le 24 février 1981 vit à Paris [email protected] 06 80 54 27 73 2009 Parking lot dahlias, expositin collective (sculpture réalisée en collaboration avec Sara Domenach), l’Association du Château de Servières, Marseille Eloge d’une certaine séparation, exposition collective chez « mort et vif », Bruxelles FORMATIONS / RESIDENCES 2008 L’Eau et les Rêves, exposition collective, site des Tanneries, Amilly 2014 Résidence au domaine de Kerguehennec 2010 Résidence Xcoma de trois mois à Xi’an, Chine 2007 Obtention du Diplôme National Supérieur d’Arts Plastiques (DNSAP) à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris (ENSBA) 2006 4 mois à l’Académie des Beaux Arts de Belgrade dans l’atelier de Mrdjan BAJIC, Serbie 2005 Obtention du diplôme de 1er cycle de l’ENSBA Formation aux métiers du Bronze à la Fonderie de Coubertin 2004 Voyage d’atelier de cinq semaines à Mumbaï, Inde 2003 Obtention du DNAP à l’école d’Art des Marquisats, Annecy 2007 Diplôme de fin d’étude de l’ENSBA réalisé dans l’atelier Vincent Barré Le Pré Urbain, exposition collective réalisée à la galerie Agart, Amilly 2005 Cher Confrères, exposition collective réalisée à la galerie Duchamp, Yvetot Translations, exposition collective réalisée à la galerie Public, Paris 2004 Exposition collective réalisée en partenariat avec l’institut d’architecture KRVIA, Mumbaï PUBLICATIONS / BOURSES EXPOSITIONS 2014 Domaine de Kerguehennec, installation pérenne dans le parc L’art dans les Chapelles. Sainte Noyale 2013 Horizons, “Arts Nature” en Sancy, exposition collective d’oeuvres monumentales in-situ dans le massif du Sancy 2011 Studio Romance, exposition collective à la Vitrine, Paris Inventer des mondes singuliers, 3ème Biennale de sculpture,Yerres 2010 Hybrid Object, exposition collective au skc à Belgrade, Serbie Wood & Fire, exposition collective à la galerie Xcoma à Xi’an, Chine 2014 2013 2011 2010 2009 2008 2005 23ème édition de l’Art dans les Chapelles Horizons “Art Nature” en Sancy #7, édité par la Communauté de Communes du massif du Sancy Inventer des mondes singuliers, édité par art absolument Chi le ma? Chi bao le., édité par Summer Hao Bourse de l’Académie des Beaux-Arts, Institut de France L’Eau et les Rêves , édité par la Mairie d’Amilly Diplômés 2007, édité par l’ENSBA Chers Confrères , édité aux éditions du Petit Format par la galerie Duchamp à Yvetot