Les fibres du confort - Tondeur Editions
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Les fibres du confort - Tondeur Editions
Les moquettes Les fibres du confort 1. Cette grande diversité est à l'origine du pluriel volontairement employé dans le titre de cet article, lequel vise à rendre compte de l'étendue du choix qui s'offre à l'acquéreur d'une moquette. Audelà des facteurs d'ordre esthétique et donc d'appréciation personnelle, principalement attachés à l'aspect et aux coloris, le choix d'une moquette doit tenir compte de différentes caractéristiques que l'on ne peut négliger. Il s'agit notamment de la résistance à l'usure, à l'humidité, de l'isolation acoustique et thermique, du degré d'inflammabilité, mais aussi des techniques de pose ou de la facilité d'entretien. Ces 2. Si la moquette a toujours été le symbole par excellence du confort dans nos intérieurs, elle a subi à tort les effets négatifs de préjugés tenaces liés notamment à des critères sanitaires. Il convient néanmoins de rendre justice à ce type de revêtement de sol qui offre une quantité non négligeable d'avantages dans différents domaines et qui, sur le plan esthétique et décoratif, se décline en une multitude de variantes pouvant offrir des visages très différents selon les types de fibres utilisées ou les techniques de fabrication employées. différentes caractéristiques sont largement tributaires des techniques de fabrication et du type de fibre utilisé. C'est pourquoi il est intéressant de se familiariser avec ces différents paramètres avant de poser un choix éclairé. Une fois bien informé, il vous sera loisible de choisir enfin la moquette qui vous convient ainsi que les coloris ou les motifs dont vous rêvez. Les fibres Une moquette est toujours constituée d'un support appelé dossier et d'une couche de surface composée de fibres textiles d'origine naturelle ou artificielle. Certaines moquettes sont fabriquées à l'aide d'un mélange de différentes fibres ce qui permet de combiner les qualités propres à chaque type de fibre. Une des associations les plus courantes est celle de la laine avec le polyamide souvent dans une proportion de 80-20 %. Chaque fibre est spécifique et offre dès lors des qualités particulières. On distingue trois grandes catégories de fibres: les fibres animales, les fibres synthétiques et les fibres végétales. 1. Les fibres animales • La laine : D'origine naturelle, la laine est une fibre d'origine animale provenant essentiellement des 1. Détail d'une moquette en pure laine, référence “wool pompom”, teinte crème WM100 de Crucial Trading 3. 2 . Moquette en velours coupé 100% polyamide, disponible en 20 coloris différents dans la collection “Shabby Chic” de Desso 3 . Moquette en sisal bicolore, référence “harry accents” teinte “honey n hazel” D706 de Crucial Trading 4 . Moquette en bambou, référence “natural BBN" de Crucial Trading 34 ovidés. Importée principalement de Nouvelle-Zélande et d'Australie où l'offre est abondante et de qualité, elle est particulièrement prisée pour la fabrication des moquettes de haute qualité parce que c'est une fibre qui est à la fois belle, confortable, agréable et le reste longtemps. En effet, la laine naturelle vieillit bien, traverse les années en se régénérant en permanence et en se parant d'une belle patine. Son succès, en particulier celui de la “pure laine vierge” (c-à-d non recyclée), à ne pas confondre avec la “pure laine” qui elle est recyclée, est dû aux nombreux avantages dont elle bénéficie par rapport aux autres matériaux, en particulier les fibres synthétiques. Son principal désavantage réside dans son prix. A taille et confection égale, une moquette en laine sera sensiblement plus onéreuse que la plupart des autres matériaux. Cette différence de prix se justifie cependant par les nombreuses qualités particulières de la laine. Son élasticité naturelle permet à ses fibres de supporter un étirement ou une compression avant de reprendre d'elles-mêmes leur forme initiale. Sa résistance aux taches est due au fait que les fibres de laine sont recouvertes naturellement d'une fine membrane protectice hydrofuge. Cette propriété protège la moquette contre les taches, en particulier celles causées par les produits à base aqueuse (80 % des taches domestiques). Cette même membrane hydrofuge permet cependant aux fibres d'absorber l'humidité sous forme de vapeur, une caractéristique qui est à l'origine des propriétés antistatiques de la laine. Sa résistance aux flammes est due à sa teneur élevée en humidité et aux protéines présentes dans ses fibres de sorte que la laine est difficilement inflammable et retarde la propagation des flammes; ainsi elle ne craint pas les petites brûlures dont les traces s'enlèvent par simple grattage. Autre avantage, l'observation au microscope montre que les fibres sont constituées de petites écailles qui mais ils peuvent être associés avec de la laine de mouton pour renforcer les tissus. se chevauchent et cette protection naturelle contribue à maintenir la poussière près de la surface où l'aspirateur les enlève aisément. La laine est en outre anallergique car ses fibres sont trop longues et trop épaisses pour être inhalées. C'est aussi un excellent isolant thermique et acoustique, un pouvoir qui fluctuera en fonction de qualité et de son épaisseur. Enfin, la laine se prête idéalement à la teinture car sa structure chimique permet aux colorants de pénétrer jusqu'au cœur des fibres et d'y être retenus par liaison moléculaire. La permanence des couleurs est dès lors optimale. 2. Les fibres synthétiques Depuis plusieurs années, grâce notamment au développement considérable de la fabrication tuftée (voir chapitre suivant), les fibres synthétiques ont conquis largement le marché de la moquette. Il est vrai qu'elles se caractérisent par une grande solidité (et donc une usure moins rapide) et par un coût sensiblement moins élevé que la laine en raison de leur production industrielle. Contrairement à la laine dont la qualité peut être variable (à l'exception des laines labellisées), la production des fibres synthétiques est contrôlable et donc de qualité constante. En outre l'innovation permanente de l'industrie chimique ne cesse d'améliorer les performances de ces matières, notamment dans le domaine de l'absorption des colorants, de la douceur au toucher, de leur capacité à rendre moins apparente la salissure superficielle ou encore en les combinant avec des filaments conducteurs pour les rendre moins accumulatrices d'électricité statique. On dénombre actuellement sur le marché quatre types principaux de fibres synthétiques employés dans la confection de moquettes. Ces fibres proviennent en général de la synthèse du pétrole et de la houille. • Les filés de poils : Pour l'industrie textile, seuls sont pris en considération les poils possédant de bonnes caractéristiques de filage grâce à leur longueur et leur finesse notamment et qui peuvent être obtenus en grande quantité et à prix modéré. C'est la laine du mouton qui répond le mieux à ces exigences. D'autres poils d'origine animale présentent les mêmes caractères que la laine mais ne sont pas aussi disponibles. Parmi eux, on dénombre principalement les poils de chameau, de chèvre et de lamas ainsi que le crin de cheval. Les “filés de poils” obtenus à partir de ces fibres animales sont très solides et résistants à la déchirure. Ils sont rarement exploités seuls pour la fabrication de tapis et moquettes 5 . Moquette en jonc de mer, référence “basketweave”, teinte “natural” SBW de Crucial Trading 5. 6. 7. 8. 4. 6 . Moquette en sisal, référence petite boucle foncé de Toulemonde Bochart 7 . Moquettes en fibre de coco, référence “boucle”, teintes “bleached” et “natural” de Crucial Trading 8 . Moquette en jute, référence “panama”, teinte “dark honey” JT231 de Crucial Trading 9 . Moquettes en fibre de papier, référence “woven paper”, teintes “calico” WP001, “sand” WP003 et “nero” WP002 de Crucial Trading 9. 35 • Le polyamide (nylon par exemple) : Le polyamide est sans conteste la plus utilisée des fibres synthétiques puisqu'elle représente environ 80 % du marché. Son excellente résistance à l'usure (3,5 fois plus que la laine) et à la décoloration, ses bonnes qualités de résilience (moindre que la laine toutefois), son gonflant agréable font de cette fibre la mieux adaptée des fibres synthétiques à la fabrication des moquettes, principalement tuftées. Contrairement à la laine, le polyamide n'est pas naturellement antistatique. Les fabricants sont dès lors amenés à le traiter afin d'éviter tout phénomène électrostatique. Il est important, au moment de l'achat, de vérifier que la moquette possède bien le label antistatique. 3. Les fibres végétales jonc, le jute ou le coco, autrefois fabriqués sous forme de tapis de cordes, étaient le plus souvent relégués dans les pièces de service ou dans les maisons simples. La mode des textures et des matières naturelles et les tendances "zen" les ont remis au goût du jour à tel point qu'ils trouvent aujourd'hui leur place au cœur des intérieurs les plus raffinés. Ils ont même été rejoints par d'autres types de matériaux comme le bambou ou les fibres de papier. Avec sa teinte acidulée, cette moquette 100% polyamide introduit une note jeune et dynamique dans cet intérieur au look très actuel. Il s'agit d'un velours coupé dont la structure est constituée de deux fils jumelés en microfibre. Ces fils sont traités au moyen d'une couche protectrice en Teflon®. Disponible en deux largeurs (4 et 5 mètres), cette moquette fait partie d'une collection comptant 16 couleurs très tendance. Collection “Diva Twin” de Desso Moquette et tapis d'escalier en sisal, référence “small boucle accents”, teinte “Mulberry” C718 de Crucial Trading Plusieurs fibres naturelles d'origine végétale peuvent entrer dans la composition d'un revêtement de sol textile. Le coton et le lin sont connus depuis très longtemps et très utilisés dans la confection de vêtements. Leur relative fragilité en font des matériaux peu utilisés pour la confection de tapis et moquette. Les fibres telles que le sisal, le Au sens strict et selon les normes officielles du bâtiment, les revêtements de sol fabriqués au moyen de ces matériaux végétaux ne peuvent porter l'appellation de moquette (réservée aux “tapis plats sans poils debout au dossier”) et ne bénéficient donc d'aucune certification de qualité. • Le polyester (trevira, terlenka par exemple) : Obtenu à partir de xylène et d'éthylène, produits dérivés des goudrons de houille et de pétrole, le polyester est plus doux que le polyamide. Il est tout aussi robuste mais offre beaucoup moins de ressort. On le conseille plutôt pour les utilisations moins intensives comme les chambres à coucher. • Le polypropylène : Issu de la famille des polymères, le polypropylène a aussi conquis sa part de marché car il est imputrescible et hydrofuge ce qui le destine plus particulièrement aux moquettes de salles de bains. Cette fibre se distingue aussi par une grande solidité et se teint facilement, mais elle est peu résiliente. C'est en effet, de toutes les fibres synthétiques, celle qui a le moins de ressort et présente donc une plus grande fragilité à l'écrasement. • L'acrylique (dralon par exemple) : L'acrylique se confond presque avec la laine par son aspect, son ressort et sa douceur comparable. Cette fibre est cependant nettement moins résistante à l'usure et au feu. On parlera donc de revêtements de sol en fibres végétales. Mais comme les moquettes, il s'agit de revêtements textiles et ils peuvent, par leur aspect, être assimilés aux véritables moquettes. • Le coton : D'aspect plus proche de la laine que de la “corde”, le coton est une fibre recouvrant les graines du cotonnier, une plante de la famille des malvacées. Ces fibres d'un blanc éblouissant sont cueillies de préférence à la main, séchées, égrenées puis filées. Leur finesse et leur très grande douceur rend leur contact avec la peau extrêmement agréable. Plus robuste que la laine, le coton se teinte facilement et peut être 36 aisément traité pour résister aux salissures, à l'électricité statique et au feu notamment. En revanche, le coton offre peu de ressort et est par conséquent très sensible à l'écrasement. Il est également peu isolant, capte facilement l'humidité et a tendance à propager la flamme, ce qui explique que son emploi est réduit en matière de moquette. Teinte chaleureuse et confort d'un velours coupé caractérisent cette moquette unie. Réalisée en 100% polyamide, cette moquette se décline en deux dimensions: respectivement 4 ou 5 mètres de • Le lin : Exploité et tissé depuis l'antiquité égyptienne, le lin est l'une des fibres textiles les plus anciennes de l'humanité. Il fut filé et tissé abondamment en Europe jusqu'au milieu du XIXe siècle lorsqu'il perdit sa place prépondérante au profit du coton meilleur marché. Après la récolte, les tiges de lin sont rouies dans l'eau afin de détacher les fibres. Celles-ci sont ensuite partagées, triées puis filées. La fibre de lin présente une surface lisse et brillante qui ne laisse pas pénétrer la saleté ce qui en fait un matériau hygiénique et facile à entretenir. Le lin est en outre résistant à la chaleur, il absorbe l'humidité et est bon conducteur de chaleur. Il est aussi réputé pour être agréable au toucher. • Le sisal : C'est la plus noble des fibres végétales, celle qui permet la confection des plus beaux tapis végétaux, des plus onéreux aussi. L'exploitation très délicate de cette fibre issue d'un cactus subtropical à longues feuilles charnues, l'Agave sisalana, nécessite un très grand savoirlargeur. Le traitement Scotchgard dont elle a bénéficié lui garantit une excellente tenue dans le temps, à l'abri des taches persistantes. Qualité “Jussieu” de Associated Weavers faire et surtout beaucoup d'expérience. Cette fibre est exploitée essentiellement au Mexique, au Brésil et surtout en Afrique orientale (Kenya, Tanzanie, Madagascar) où l'on trouve la meilleure production. Les feuilles, prélevées à maturité, subissent différents traitements, tandis que le procédé de filage qui s'ensuit est extrêmement complexe. La fibre de sisal se caractérise par sa douceur au toucher et son aspect satiné qui autorisent sa pose dans une chambre à coucher. Elle permet un tissage dense au relief peu prononcé. Sa solidité et sa résistance à l'usure permettent également son utilisation dans les lieux de passage (entrée, 37 séjour), d'autant que la poussière et les salissures s'enlèvent facilement à l'aspirateur. Cette fibre est également électrostatiquement neutre. Le sisal nécessite néanmoins un usage soigneux et il ne supporte absolument pas l'humidité (à proscrire dans les salles de bains). Les tapis en sisal peuvent subir un traitement antitache en usine ou sur le site. Les fibres de sisal peuvent aussi être teintées dans de nombreuses couleurs qui restent relativement stables. On trouve ainsi sur le marché de nombreuses collections y compris à motif jacquard. • Le coco : La fibre de coco, la plus connue et la moins chère des fibres végétales, provient de la couche fibreuse (écale) entourant les noix de coco (Cocos nucifera). Plongées durant plusieurs mois dans l'eau pour les assouplir (rouissage), les fibres sont ensuite filées à la main après battage, séchage et nettoyage. L'aspect des revêtements en coco est nettement plus rustique que celui du sisal et son toucher beaucoup plus rêche. On évitera donc leur installation dans une chambre mais ils conviennent mieux dans une entrée ou un séjour où ils pourront faire valoir leur robustesse. Le tissage permet d'obtenir des tapis de différents aspects avec une couleur naturelle Inspiré par les travaux de la célèbre manufacture parisienne des Gobelins, le motif qui orne cette moquette offre un aperçu des immenses possibilités décoratives offertes par ce revêtement de sol. Ces élégants motifs floraux ont été réalisés en 100% polypropylène grâce à la technique traditionnelle du tissé Wilton. Disponible en lé de 4 mètres. Qualité “Gobelin” de Nelca (teinte noix de coco) ou décolorée pour une surface plus élégante. Comme le sisal, la fibre de coco est facile à teinter et sa nature particulièrement poreuse lui fait craindre tout autant l'humidité car tout liquide renversé est immédiatement absorbé et laisse une tache. C'est pourquoi il est fortement conseillé de faire subir à ce revêtement un traitement antitache préventif. Cette porosité le rend aussi sensible à l'humidité ambiante. Pour éviter qu'il ne gondole, on applique généralement un dossier en latex qui lui assurera une bonne stabilité dimensionnelle. Les tapis en coco sont en outre antistatiques, bactéricides et très faciles à entretenir. Ils s'enflamment difficilement et ils amortissent le bruit. • Le jute : Connu dès le XVIIe siècle, le jute était tissé à l'origine uniquement pour la production de sacs et de toiles grossières destinées à protéger le revers des tapis ou comme matière première pour la toile de base des tapis tuftés jusqu'au jour où certains fabricants eurent l'idée de concevoir un véritable revêtement avec ce matériau très souple. Le jute provient d'une plante, le Corchorus, qui pousse essentiellement dans les sols sablonneux de l'est de l'Inde, notamment du delta du Gange, où la production est extrêmement favorable. Récoltées à la main, les tiges sont séchées sur le sol, sont ensuites assouplies dans l'eau avant de subir un processus de préparation qui les transforme en fils. Savamment tissés, ceux-ci donnent des tapis d'une couleur blanc-jaune au brillant naturel. La teinture des fibres offre aussi de bons résultats. Sa douceur autorise son utilisation dans une chambre mais il convient d'éviter les lieux de passage. Un dossier en latex garantira sa stabilité dimensionnelle. Si le jute est la plus souple des fibres végétales, c'est aussi la moins résistante à l'usure. Il craint en outre l'humidité et doit en conséquence bénéficier d'un traitement antitache car il ne supporte aucun produit de nettoyage. • Le jonc de mer : Cette plante aquatique de la famille des graminées pousse dans les marécages et les estuaires alimentés en eau douce comme en eau de mer. Une fois filé, le jonc se présente sous la forme de fils très durs, d'aspect glacé au fini artisanal. Totalement insensible aux liquides, le jonc de mer est par conséquent impossible à teindre mais la gamme de ses tons naturels est suffisamment variée. Elle s'étend en effet du beige au vert en passant par le jaune, le brun-roux et le marron. Sa rigidité qui rend le tissage difficile offre généralement des reliefs très simples. Très résistant, d'un entretien facile, le revêtement en jonc de mer convient à toutes les pièces y compris les plus humides comme la salle de bains, éventuellement la cuisine ou la véranda. En effet, grâce à sa faible porosité, les salissures ne s'accrochent pas aux fibres et tout liquide renversé peut être épongé rapidement. S'il ne craint pas l'humidité, le jonc de mer n'aime toutefois pas les pièces trop sèches ou trop ensoleillées et réclame dès lors d'être humidifié régulièrement (une fois par mois) sur toute sa surface au moyen d'une serpillière de sorte que les fibres conservent leur élasticité et leur brillance. Au contraire, si la pièce est mal ventilée, une couche de moisissure pourra se former. ont cédé la place à des techniques plus industrielles telle que le tissage mécanique, le tuftage et l'aiguilletage qui correspondent mieux aux impératifs de production modernes. Attention, il ne faut pas confondre le jonc de mer avec le jonc de montagne utilisé également par certains fabricants. Le jonc de montagne est une autre plante aquatique poussant dans les zones marécageuses d'altitude. Celle-ci, contrairement au jonc de mer, absorbe l'eau et est donc à proscrire formellement dans les salles de bains. mais est limité à 5 couleurs. Le procédé Axminster est réserrvé aux velours coupé et offre un choix nettement plus étendu de couleurs et donc de motifs. 1. Le tissage mécanique 2. Le tuftage (ou méthode touffetée) Cette technique assez lente est réservée aux moquettes de grande qualité, le plus souvent en laine. C'est aussi la technique C'est aujourd'hui la technique la plus répandue pour la fabrication des moquettes en laine ou synthétique. Plus rapide et donc Grâce aux techniques de tissage les plus évoluées, il est possible de créer des moquettes aux structures variées. Ce bouclécoupé réalisé selon la technique du tissé Wilton combine des fils coupés et bouclés pour obtenir un motif par effet de relief. Fabriquée en 100% polypropylène, dans une largeur de 4 mètres, cette moquette fait partie d'une gamme proposant 3 coloris et 4 dessins différents. Qualité “Brussels Weave” de LANO employée pour les fibres végétales telles que le sisal, le coco, le jute ou le jonc. Le tissage se distingue par le fait que le dossier est confectionné en même temps que le velours (face praticable). Deux procédés différents peuvent être mis en œuvre. Le procédé Wilton permet de créer tous les types de structures (voir chapitre suivant) moins onéreuse, cette technique est mise en œuvre par de grandes machiones à tufter, sortes de machines à coudre géantes munies d'une multitude d'aiguilles (800 à 2500) qui piquent les fils sur un canevas. Ces fils sont ancrés à l'envers par une couche de latex, elle-même recouverte d'un dossier, le plus souvent en mousse • La corde de papier : A l'origine, la corde de papier fut créée pour remplacer le rotin et l'osier dans la fabrication de meubles et elle fut popularisée par la fameuse marque Lloyd Loom. Elle fut ensuite utilisée dans la production de tapis. La corde de papier est fabriquée au moyen de bandes de papier humide qui sont retordues pour obtenir un long câble recouvert ensuite d'une cire de protection. La corde obtenue est solide, particulièrement résistante à l'usure et à l'humidité, agréable au toucher, mais aussi peu sensible au feu et antistatique. Elle est d'une grande finesse au tissage et ses mailles très serrées empêchent la poussière et la saleté de s'incruster, d'où une grande facilité d'entretien et un intérêt pour les personnes allergiques. • Le bambou : Il ne s'agit pas réellement d'un revêtement textile car le bambou est plutôt considéré comme une essence de bois. Il existe cependant des tapis mais aussi des revêtements au mètre de type moquette qui sont confectionnés à partir de fines tiges de bambou et même de lattes en bambou. Les méthodes de fabrication Si l'art de la fabrication des tapis remonte à la nuit des temps, les procédés de fabrication des moquettes par assemblage mécanique des fibres ont bénéficié de l'évolution technologique et surtout économique de sorte que les méthodes ancestrales comme le nouage et le tissage manuel 38 synthétique. Plus le nombre d'aiguille est élevé, plus les fibres sont serrées et plus la moquette est robuste et de qualité. 3. L'aiguilletage Il s'agit d'une autre technique moderne et rapide qui consiste à enchevêtrer et comprimer plusieurs couches de fibres tout en les faisant pénétrer dans le dossier grâce à des aiguilles. Ces fibres sont ensuite Le velours se caractérise par une surface douce et soyeuse au toucher. On distingue principalement le velours ras (surface homogène à mèches courtes), le velours frisé (mèches torsadées dans tous les sens), le velours Shag (mèches très longues et retombantes) et le velours Saxony (dense et moelleux à mèches longues présentant un grain). leur couleur ou de leur technique de fabrication. La structure de la moquette est également importante car elle a une incidence sur l'esthétique et le confort du revêtement mais aussi sur l'usage que l'on en fait. Il est évident par exemple que l'on ne choisira pas une moquette à longues mèches pour un lieu de passage intense et potentiellement salissant. De même on privilégiera volontiers la 2. Le bouclé Les fils forment des boucles en surface et chaque extrémité inférieure est ancrée dans l'envers de la moquette. Le bouclé a un toucher moins doux que celui du coupé velours mais sa résistance est plus grande, ce qui en fait un revêtement tout indiqué pour les pièces à trafic important. On distingue ici le bouclé uni (toutes les boucles sont de hauteur égale) et le bouclé structuré (deux hauteurs de boucles différentes). 3. Le bouclé-coupé Cette structure mixte combinant des fils coupés et bouclés permet d'obtenir des motifs par un effet de relief. On distingue dans cette catégorie le bouclé-coupé classique ou “cut & loop” (alternance de boucles entières et de boucles coupées de même hauteur) et le bouclé-coupé “tipsheared” (alternance de boucles hautes et basses dont seules les boucles hautes sont coupées). Cette moquette à l'aspect très moelleux est un modèle tufté à structure bouclée. Fabriquée en 100% polyamide, une fibre synthétique qui évoque la douceur de la laine, elle est disponible en plusieurs coloris fixées par un encollage. Il en résulte des moquettes plus fonctionnelles que décoratives, moins confortables aussi mais offrant un excellent rapport solidité/prix. Les finition de surface (structures) Le choix d'une moquette ne se limite pas à celui des fibres, de Les techniques de pose unis. Modèle “Couture” de Domo Le type de pose envisagé pour une moquette n'est pas une simple considération technique. Il est aussi d'une grande importance pour l'aspect général de la moquette et le confort qu'elle procure. Il a également une influence sur la durabilité et les propriétés acoustiques et thermiques de la moquette. Le choix du type de pose dépendra du genre de moquette utilisé (en rouleaux ou en dalles), de son dossier, de la surface à couvrir, de l'état du sol et des implications financières qu'entraîne chacune de ces techniques. douceur d'un velours coupé dans une chambre à coucher. On distingue globalement trois grandes catégories de structures, elles-mêmes divisées en différentes variantes. 1. Le coupé velours C'est une finition constituée de fibres fines, très serrées, dont le sommet des boucles a été taillé. 39 1. La pose libre Lorsqu'on envisage un usage léger dans une petite pièce (inférieure à 16 m2), la moquette peut être placée en pose libre ou flottante pour autant qu'elle soit dotée d'un dossier antidérapant en mousse ou en PVC rigide. Cela signifie qu'elle est simplement découpée au pourtour et pposée sur le sol sans ancrage particulier. Il est toutefois préférable de maintenir la moquette tout autour de la pièce et en diagonale avec des bandes adhésive double face. 2. La pose collée Conseillée pour les grandes surfaces, la pose collée est réservée aux moquettes à envers double dossier tissé (jute) ou latexé ainsi qu'aux moquettes avec envers mousse ou feutre aiguilleté. C'est également le seul type de pose pour les moquettes en dalles. La technique, à faire exécuter de préférence par un spécialiste, consiste à appliquer une colle spécifique sur la totalité de la surface à recouvrir. Cette surface doit être plane, sèche et propre ou avoir été rendue telle par une préparation appropriée. L'application de la moquette sur la colle doit être faite avec beaucoup de soin en veillant à éliminer les bulles d'air en exerçant une pression sur l'ensemble de la surface. On notera qu'une nouvelle génération de colle (dénommée fixateur) applicable au rouleau est désormais disponible et autorise en cas de rénovation une dépose très aisée de la moquette car seul un film de colle éliminable à l'eau reste sur le sol. 3. La pose tendue Elle est réservée essentiellement aux moquettes tissées et éventuellement aux moquettes tuftées à double dossier textile (max 20 m2) et ne peut être réalisée que par un spécialiste. Cette technique consiste à tendre la moquette en l'accrochant sur des lattes d'ancrage spéciales (dotées de griffes en acier disposées en biais) fixées au sol à la périphérie de la pièce à conseillée car elle se rapproche des conditions idéales de nettoyage des textiles. Cette opération, généralement effectuée par un professionnel, consiste à envoyer sous pression de l'eau tiède avec une faible concentration de détergent sur la moquette. Cette eau détache les salissures en profondeur et est ensuite récupérée rapidement par une aspiration très puissante. Après rinçage et séchage, le procédé livre d'excellent résultats. En cas de taches, il convient toujours d'agir le plus rapidement possible, sachant que 95 % des taches sur une moquette peuvent être effacées par simple lavage à l'eau tiède additionnée de poudre à lessiver. Dans les cas rebelles, il convient d'utiliser les produits chimiques préconisés par le fabricant ou de consulter un spécialiste. Ludique et audacieuse, cette moquette anime et “enflamme” cette salle de billard au charme ancien. Il s'agit d'un velours recouvrir. Cette technique impose l'utilisation d'une sous-couche appelée thibaude destinée à compenser l'épaisseur de la latte d'ancrage. La pose tendue sur thibaude permet d'augmenter la durée de vie d'une moquette tissée d'au mopins 30 %. Elle valorise en outre toutes les qualités de la moquette en terme de confort, de résilience, d'isolation acoustique et thermique. L'entretien Le secret d'une belle moquette est simple, il est lié à une élimination régulière et fréquente de la poussière. Pour l'entretien courant, il est conseillé de passer l'aspirateur au moins une fois par semaine de manière à garantir l'hygiène de la moquette. Accusée à tort d'être responsable d'allergies, aux acariens notamment, il s'avère en réalité que la moquette retient efficacement les poussières à l'intérieur de ses fibres, évitant ainsi qu'elle ne se propage librement dans l'air ambiant, ce qui réduit la source des désagréments Le bon usage coupé en 100% polyamide bénéficiant d'un traitement antitache de type Scotchgard. Qualité “Flamm” de Berry Tuft En dehors des critères esthétiques et pratiques qui orienteront le choix d'une moquette, il est indispensable de tenir compte du critère fonctionnel, le plus souvent dicté par des règles de bon sens. à condition bien sûr de l'aspirer régulièrement. L'utilisation d'une tête d'aspiration rotative (électrobrosse) plutôt qu'un aspirateur à buse classique permet un nettoyage en profondeur, en captant la poussière au plus profond des fibres. Dans les lieux de passage intense et particulièrement exposé comme les halls d'entrée ou les escaliers, le revêtement sera particulièrement sollicité. On privilégiera dès lors une moquette très robuste traitée anti-salissure, à surface bouclée ou velours très dense. On la choisira également de teinte plutôt foncée. Un nettoyage à la poudre, moins fréquent permet aussi de maintenir un bon état de propreté, en particulier dans les endroits les plus exposés à la saleté où le passage de l'aspirateur n'est plus suffisant. La poudre absorbante qui est utilisée est constituée d'une sciure contenant un agent solvant. On répand cette poudre uniformément sur la moquette, on la fait pénétrer à l'aide d'une brosse puis on passe l'aspirateur au bout de deux ou trois heures pour éliminer les saletés absorbées par cette poudre. Dans un séjour ou une chambre d'adulte, on préférera souvent une moquette de belle qualité, confortable et esthétique tel qu'un coupé velours plus épais et plus moelleux. Pour les chambres d'enfant en revanche, il est préférable de privilégier la solidité, la qualité de traitement anti-taches en optant pour la facilité d'entretien qu'offrera une moquette à poils ras et denses. Pour la salle de bains enfin, la moquette et son dossier seront immanquablement de type imputrescible, spécialement conçus pour cet usage. Un troisième niveau d'entretien consite en un véritable nettoyage en profondeur tous les deux ou trois ans. La méthode utilisée, dite à injection-extraction est 40 Classements et labels Un nouvel “outil” normatif nous permet également de classifier les moquettes en fonction notamment de leur résistance et de leur niveau de confort. Il s'agit d'une nouvelle norme européenne (EN 14 215 “revêtements de sols textiles”), publiée en mai 2003. Cette norme comprend 5 niveaux d'intensité d'usage, 5 niveaux de confort ainsi que plusieurs indices complémentaires concernant l'utilisation de sièges à roulette ou la pose sur escalier. Cette norme est matérialisée par le label T.ICCO qui garantit la conformité des produits classés par un système de contrôle régulier et très rigoureux effectué par un laboratoire indépendant. Ce label est représenté par une étiquette qui intègre tous les éléments précités. Un autre label d'origine allemande mais largement intégré par les principaux fabricants européens fournit depuis 1990 une garantie de type environnemental: l'Association des moquettes écologiques GUT a pour but d'optimiser dans le respect de l'environnement la qualité des revêtements de sol textiles ainsi que leur cycle de production et leur recyclage. Cette association d'entreprises collabore avec des instituts de recherche européens reconnus qui appliquent un contrôle régulier Référence utile: Union Française des Tapis et Moquettes (UFTM) www.moquette-uftm.com