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Les équipements
«standards» du cow-boy
de la
seconde moitié du 19 ème siècle
PREMIERE PERIODE : 1865 – 1875 (deuxième livre)
Par : Martin DELPLANQUE
INTRODUCTION.
Voici donc venir la première partie de mon « sketchbook » sur les Equipements « Standards » du CowBoy de la seconde moitié du 19ème siècle. Cette partie couvrira une période comprise entre 1865 et
1875 (première décade). Vous devez vous rappeler que mon premier livre sur le sujet couvrait une
période comprise entre 1875 et 1885 (deuxième décade).
Comme je l’ai déjà expliqué, la première décade, de 1865 à 1875, est celle au cours de laquelle le commerce du bétail est apparu dans l’Ouest Américain (entre le Texas et le Colorado et entre le Texas et
le Kansas). C’est la période des « Long Trails » (pistes GOODNIGHT-LOVING et CHISHOLM),
qui a vu les cow-boys Texans et leurs vaches à longues cornes parcourir la prairie sur des milliers de
kilomètres, durant plusieurs mois. Ce fut le départ de la période de l’« open range », avec des conduites
de bétail épiques du Texas jusqu’aux territoires du nord. C’était le temps des empires du bétail et des
villes ouvertes à vaches, telles Abilene, Dodge City, Hays ou Wichita.
De 1866 à 1887, une quantité totale d’à peu près cinq millions et demi de vaches fut convoyée dans
le nord.
Les remarques d’ordre général que j’ai faites dans mes précédents articles à propos des équipements
du cow-boy de la seconde moitié du 19ème siècle doivent être gardées à l’esprit.
Je pense aussi qu’il est beaucoup plus facile de reconstituer le cow-boy du tournant du siècle que celui
des années 1860 et 1870 et ce, à cause de l’accessibilité de la documentation et des reproductions des
équipements existants. Les équipements de la première décade, même s’ils étaient plus simples et plus
grossiers, sont, d’une certaine façon, plus hauts en couleur, dissemblables et individualisés que ceux
des années 1880-1895.
Pour ces mêmes raisons, les équipements de la première décade demandent davantage de recherche
que ceux du tournant du siècle, de part la pénurie de documents et/ou de bonnes photos montrant
des cow-boy au travail durant les années 1860-1870 (méfiez-vous également des photos prises en studio ou de « cabinet »).
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Tout comme pour le premier livre, j’ai réalisé la plupart des illustrations de ce « sketchbook » et
il comprendra les chapitres suivants :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
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8.
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10.
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17.
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19.
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21.
CHAPEAU.
BOTTES et ETRIERS.
PANTALON.
CHEMISE.
SOUS-VETEMENTS.
GILET.
VESTE.
CHAUSSETTES et GILET.
MANTEAU et GANTS.
VETEMENTS DE PLUIE.
FOULARD et BRETELLES.
CHAPS.
EPERONS.
CRAVACHE.
LASSO.
ARMES.
HOLSTERS et CARTOUCHIERES.
COUTEAU.
BRIDE, SELLE, SACOCHES et ETUIS DE SELLE.
GOURDE.
WAR BAG et BEDROLL.
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Introduction à la tenue vestimentaire des cow-boys des années 1860 et 1870.
L’habillement du cow-boy des temps héroïques (entre 1866 et 1876) se compose de chapeaux à large
bord (4 pouces - 4 pouces et demi) en poils de lapin ou de castor, noir ou brun, avec une couronne
basse (également de 4 pouces), de chemises de fantaisie, de bottes à talon haut et parfois, d’un gilet
(vest). Bien souvent, leurs vêtements étaient fabriqués « à la maison » (homespun), par la mère ou les
sœurs, ou encore par des petits artisans locaux.
La plupart d’entre eux possédait un manteau militaire avec cape (Confédéré ou U.S.) qui leur servait à
la fois de slicker et de couverture.
Les cow-boys qui poussaient des vaches vers le Kansas ne portaient cependant pas tous des vêtements
fabriqués à la main. Montgomery Ward établit un système de vente par correspondance dès 1872 ; un
des premiers à instaurer la vente par catalogue aux Etats-Unis. Ward créa ainsi un moyen unique pour
l’Amérique rurale d’acheter les vêtements nécessaires sans devoir effectuer de longs voyages vers une
ville ou une communauté. Dans le même temps, des magasins généraux de marchandises firent leur
apparition au sein des communautés et dans les villes, constituant une autre source d’approvisionnement.
Le coton, la laine, le lin et la soie constituaient l’essentiel des matières disponibles pour la fabrication
des vêtements durant cette période. Comme dans tout habillement, les styles, en ce qui concerne
la fabrication des vêtements masculins de l’Ouest Américain, ont évolué avec le temps. Durant les
années 1860, des vêtements non ajustés et grossièrement taillés dominaient la confection masculine.
Ce n’est pas avant le milieu des années 1880 que des vêtements plus ajustés et mieux confectionnés
commenceront à apparaître.
Le cow-boy portait des vêtements assortis à ses besoins. Durant les années 1860 et 1870, la veste, le
pantalon et le gilet du cow-boy étaient généralement du genre que l’on pouvait acheter dans les magasins rustiques de « La Frontière » (ou faits à la maison).
Fabriqués pour la plupart en laine de couleur noire ou foncée, les vestes et pantalons étaient larges
et amples (ce n’est pas avant les années 1880 que les matières non unies et les couleurs plus claires
devinrent d’un usage plus courant).
Même si la manière de se vêtir du cow-boy était purement fonctionnelle et sélectionnée pour le
confort et l’aisance, ils mettaient un point d’honneur à rester à part (par rapport à la population de leur
époque) de par leur choix d’habillement et d’équipement. Cette manière unique de porter et d’assembler les différentes pièces de leur habillement, en association avec les autres accessoires traditionnels
du cow-boy, constituait, à elle seule, une mode en soi.
Ce sont aussi les bottiers et les selliers du Kansas et du Colorado qui ont amélioré et fait évoluer les
équipements du cow-boy ; ils ont adapté le matériel des premiers « Texas Trailers » et ils ont réussi à
répondre à leurs besoins en matière d’élevage du bétail dans les plaines.
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LES EQUIPEMENTS « STANDARDS » DU COW-BOY DE 1865 A 1875.
1. CHAPEAU (+ stampede string et hat band)
Avant l’apparition du fameux STETSON, les chapeaux en feutre de poil à large bord flottant et les
chapeaux de planteur semblent avoir dominé le marché du chapeau de travail, au début des années
1870, dans les plaines du middle-west et du nord.
Dessin 1 : Chapeau du style « Frontier » ou « Plainsman » à
large bord plat.
Dessin 2 : Panama ou Chapeau de Planteur (= chapeau à
couronne basse de forme légèrement arrondie, avec un
large bord retourné et légèrement relevé).
Les gens du Sud portaient aussi ce
genre de chapeaux fabriqués en paille
tressée ou en feuilles de palmier.
Dessin 3 : Dans le Sud-Ouest, les chapeaux à bord large et rigide,
Joranos Poblanos, fabriqués en feutre de poil de très
bonne qualité (dans le style Hispano-Mexicain) et
importés de Pueblo au Mexique, étaient appréciés
pour se protéger la tête.
Dessin 4 : Un autre style apprécié des Texans était le chapeau à large bord avec le dessus de la couronne plate
et évasée (style galurin). Ce genre de chapeau était
encore porté vers la fin des années 1870.
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Dessin 39 : Grand manteau (greatcoat) modèle 1858 de l’U.S. Army en laine « kersey » bleu clair.
Teddy Blue ABBOTT, le célèbre cow-boy, affirmait que pas mal de cow-boys qui convoyaient du bétail du Texas vers le nord, étaient des soldats ex-Confédérés, et qu’ils utilisaient leurs grands manteaux
militaires à la fois comme manteau, slicker (manteau contre la pluie) et couverture de couchage.
A partir de 1874, des grands manteaux militaires de surplus étaient également disponibles auprès des
compagnies de vente par correspondance.
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