Maison rurale du pré-Rif

Transcription

Maison rurale du pré-Rif
Typo log ie :
Maison rurale du pré-Rif
Pays :
Maroc
CON TENU DE LA FICHE
Synthèse
Groupe analytique de la typologie
Formes de la typologie
Inventaire des typologies du pays
État actuel de vitalité et conservation
Processus de transformation
Capacité pour être réhabilité
Lexique
SYNTHESE
La ty pologie rurale dite du pré-Rif englobe l’habitat traditionnel de toute la région qui
s'étend entre les plaines du Gharb et le Rif, et qui se dév eloppe en croissant dont la
concav ité est ouv erte sur la chaîne montagneuse du Rif. Cette région s’étend depuis la
ville de Taza à l’est jusqu’à la ville de Tanger à l’ouest. Elle comprend le pays des
Jbala au nord-ouest et le pays des Hyay na et des Tsouls au centre. D’une manière
générale, cette région est habitée en grande partie par une population berbère qui a
été arabisée au fil du temps, et où la langue parlée actuellement est essentiellement
l'arabe.
Ce sty le d’habitat fixe et permanent, qui présente de grandes performances techniques
et bioclimatiques, résulte, semble-t-il, d'une évolution séculaire d’un type d’habitat dont
les origines remontent probablement à la haute antiquité.
Cette typologie d’habitat présente, à trav ers toute cette v aste région, de grandes
similitudes aussi bien au niv eau de l’organisation de l’espace qu’au niveau des
techniques et des matériaux de construction, qui font du moellon brut et du moellon
légèrement équarri le matériau de construction par excellence. La seule chose qui
différencie cet habitat est la couverture en lauzes de schiste présente exclusiv ement
dans le pays des Tsouls près de la v ille de Taza.
Dans toute cette région, les activ ités économiques sont l’élevage, les cultures
céréalières et la production de l’huile d’olive. Par ailleurs, le mode d’occupation des
sols et les paysages naturels se ressemblent beaucoup. Dans toute la région, la
maison se caractérise par l'importance de la cour qui a un rôle polyvalent dans la vie
sociale des habitants.
GROUPE ANALY TIQUE DE LA TYPOLOGIE
Rural
Groupé
Fixe
Év olutif
Permanent
« Assis »
Bas
Complexe
(Milieu)
(Implantation)
(Caractère)
(Origine)
(Usage)
(Culture)
(Niveau économique)
(Morphologie)
FOR MES DE LA TYPOL OGIE
Ay n Lakoua (Tsoul)
Ibouharen-Fahsa
INVENTAIRE DES TYPOLOGIES DU PAYS
Maison urbaine style arabo-andalou
Maison urbaine style local
Maison rurale du pré-Rif
Maison rurale du Rif côtier
Maison rurale du haut Rif
Habitat rural des plaines et des vallées
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
1/7
Ma ison rur ale d u pré-R if : Ayn Lak oua ( Tsou l)
Ay n L a k ou a ( Ts ou l )
L'habitat rural est en général év olutif
dans le temps. Son unité de base est
une cour intérieure qui f ait, selon les
cas, entre 50 à 100 m² et une chambre
qui f ait entre 17 et 20 m². Ainsi, une
maison rurale de cette ty pologie dans
cette région occupe une surf ace au sol
qui v arie entre 120 et 180 m², dont la
cour occupe toujours plus de 50 % de la
surf ace au sol. L'importance de la cour
est en relation av ec le mode de vie rural
basé sur l'agriculture et l'élevage, dans
lequel la cour joue le rôle de l'étable.
Nombre d’étages
En aucun cas la maison traditionnelle de
cette typologie ne dépasse un rez-dechaussée plus un étage.
Nombre de logements
Nombre de familles
Dans le système socio-économique
traditionnel basé sur la conserv ation des
liens f amiliaux, dans lequel les garçons
sont, même après leur mariage, soumis
à l’autorité de leur père, la demeure
traditionnelle constitue l’unique logement
de cette grande f amille patriarcale
constituée du père, de ses f ils et de ses
petits-fils. Ainsi, chaque chambre de la
maison abrite un ménage. Ce n’est
qu’après que les petits-f ils ont atteint un
âge av ancé et que la maison du grandpère est dev enue insuffisante pour loger
tout le monde, ou après la mort de celuici, que les f ils vont construire un
logement particulier pour leur propre
f amille.
Altitude
Variable selon les régions, mais la
ty pologie se trouv e, généralement, à des
altitudes qui se situent entre 900 m et
1200 m à peu près.
Orientation
L'orientation change d'un site à un autre,
suiv ant plusieurs facteurs d'ordres
climatologique, naturel et sociologique.
Généralement, l'orientation est dictée
par les tracés des chemins, la direction
des v ents et des pluies, et la recherche
de l’intimité familiale.
±0
Un seul logement patriarcal.
La maison traditionnelle de cette région
remplit le rôle d’habitat permanent pour
les populations dont les activités
économiques de base sont les cultures
céréalières, l’élev age et l’arboriculture,
plus d’autres activités associées telles
que l’artisanat de la poterie, le textile
traditionnel, etc.
Ont peut estimer que cette ty pologie
résulte d'une évolution séculaire dont les
origines remontent à la haute antiquité.
Coupe
Surface du logem ent
Usage/activité asso ciée
Datation
Élévation
Surface au sol
+1
Dans la presque totalité de cette région,
les v illages sont implantés sur des
crêtes et/ou sur les flancs des
montagnes près des sources d'eau.
Cette implantation en hauteur s’explique
par un double souci : le premier, d’ordre
économique,
s’explique
par
le
dégagement des terres arables ; et le
second, d’ordre sécuritaire, s’explique
par la recherche d’emplacements
culminants pour l’observation et la
sécurité du groupe.
Initialement, la population s'organisait
dans des agglomérations et des v illages
ruraux à habitat groupé et assez bien
structuré sur le plan socio-économique
et politique suivant des systèmes
d’organisation traditionnels basés sur les
liens
f amiliaux
et
tribaux.
Ces
groupements jouaient un rôle important
dans la sécurité de la tribu et
permettaient une bonne gestion des
ressources
naturelles
dont
ils
disposaient. Pendant la première moitié
e
du 20 siècle, la structure de l’habitat a
subi un changement considérable suite
à l’aff aiblissement du rôle et de
l’importance du système tribal qui av ait
une grande place dans l'équilibre sociopolitique du Maroc traditionnel. Ainsi, on
a assisté à l'explosion de certains
villages en habitat plus au moins
dispersé .
En général, l'orientation préférée reste
l'est matérialisé par la Kibla, la direction
de la Mecque, lieu de sainteté par
excellence pour les Musulmans. En
outre, c’est l’orientation qu'on prend
dans les prières et c’est aussi la
direction du lev er du soleil.
Nombre mo yen d e m embres par f amille
En général, chaque ménage peut
compter entre 6 et 9 personnes, ce qui
constitue une f orce de travail très
importante.
Couvertur e
Implantation
Tissu urbai n
FOR MES DE LA TYPOL OGIE
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
2/7
Ma ison rur ale d u pré-R if : Ayn Lak oua ( Tsou l)
Schém a fonctionnel
Murs
Cette région qui s’étend depuis Taza à l’est jusqu’à Tanger à l’ouest se caractérise
par l’emploi de la pierre comme matériau de construction par excellence. Ainsi,
dans la plus grande majorité des villages, les murs sont construits en moellon
hourdé av ec un mortier de terre ou de terre et de paille.
Charpente empilée
Ossature
L'ossature est f aite de poutres de bois brut sur lesquelles reposent un voligeage en
roseau et branchage ou branchage seul. Sur ce voligeage repose à son tour une
succession de couches de terre damée qui constituent une chape étanche.
Couverture
Cette région a adopté une toiture à deux, trois ou quatre v ersants, av ec une
couv erture de tôle de zinc ou d'acier galvanisé qui a remplacé la couverture en
e
chaume dont l’usage était encore généralisé jusqu'à la moitié du XX siècle.
Cette couverture en tôle ondulée est clouée sur une armature, charpente en bois.
En plus de cette couverture, il est important de signaler la présence singulière
d’une couv erture en lauzes de schiste dont la présence paraît être très ancienne et
limitée au pays des Tsouls près de la ville de Taza.
Revêtements de finition
Les enduits de rev êtement sont f aits de terre seule ou de terre mélangée avec de
la paille. Sur cet enduit de protection v ient s’appliquer un enduit de finition f ait d’une
terre argileuse f ine et de couleur blanchâtre ou un badigeon de chaux.
Ouvertures et saillies en façade
Souv ent une bon -quête traitée légèrement en hauteur par rapport au niv eau du sol
est aménagée dans la cour,. Souv ent aussi les chambres possèdent des f enêtres
qui ouv rent sur la cour.
Vue extérieur d’un logement
Systèm es traditionnels de conditionnement de l’air
En général, les maisons de cette typologie ne sont pas accolées les unes aux
autres, ce qui laisse pour chaque demeure un espace dégagé sur lequel elle
s’ouv re. Ainsi, la v entilation et le conditionnement de l’air se f ont au travers des
f enêtres qui ouvrent sur la cour intérieure et parfois sur la rue.
Systèm es d’approvisionnem ent en eau potable
L’approv isionnement en eau dans la majeure partie de cette région se f ait à dos de
mulet à partir des sources et des puits qui se trouvent, parfois, à plusieurs
kilomètres du v illage.
Systèm es d’évacu ation des eaux u sées
Si les populations de certaines sous-régions utilisent des puits pour l’évacuation
des eaux usées, certaines autres ne connaissent pas cette technique et
n’aménagent même pas de latrines pour leurs besoins qu’elles f ont en plein air.
Cour intérieure d’un l ogement
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
3/7
Ma ison rur ale d u pré-R if : Ibou hare n-Fahsa
I bo uh a r e n- F ah s a
L'habitat rural est en général év olutif
dans le temps. Son unité de base est
une cour intérieure qui f ait, selon les
cas, entre 50 à 100 m² et une chambre
qui f ait entre 17 et 20 m². Ainsi, une
maison rurale de cette ty pologie dans
cette région occupe une surf ace au sol
qui v arie entre 120 et 180 m², dont la
cour occupe toujours plus de 50 % de la
surf ace au sol. L'importance de la cour
est en relation av ec le mode de vie rural
basé sur l'agriculture et l'élevage, dans
lequel la cour joue le rôle de l'étable.
Nombre d’étages
En aucun cas la maison traditionnelle de
cette typologie ne dépasse un rez-dechaussée plus un étage.
Nombre de logements
Nombre de familles
Dans le système socio-économique
traditionnel basé sur la conserv ation des
liens f amiliaux, dans lequel les garçons
sont, même après leur mariage, soumis
à l’autorité de leur père, la demeure
traditionnelle constitue l’unique logement
de cette grande f amille patriarcale
constituée du père, de ses f ils et de ses
petits-fils. Ainsi, chaque chambre de la
maison abrite un ménage. Ce n’est
qu’après que les petits-f ils ont atteint un
âge av ancé et que la maison du grandpère est dev enue insuffisante pour loger
tout le monde, ou après la mort de celuici, que les f ils vont construire un
logement particulier pour leur propre
f amille.
Altitude
Variable selon les régions, mais la
ty pologie se trouv e, généralement, à des
altitudes qui se situent entre 900 m et
1200 m à peu près.
Orientation
L'orientation change d'un site à un autre,
suiv ant plusieurs facteurs d'ordres
climatologique, naturel et sociologique.
Généralement, l'orientation est dictée
par les tracés des chemins, la direction
des v ents et des pluies, et la recherche
de l’intimité familiale.
±0
Un seul logement patriarcal.
La maison traditionnelle de cette région
remplit le rôle d’habitat permanent pour
les populations dont les activités
économiques de base sont les cultures
céréalières, l’élev age et l’arboriculture,
plus d’autres activités associées telles
que l’artisanat de la poterie, le textile
traditionnel, etc.
Ont peut estimer que cette ty pologie
résulte d'une évolution séculaire dont les
origines remontent à la haute antiquité.
Coupe
Surface du logem ent
Usage/activité asso ciée
Datation
Élévation
Surface au sol
+1
Dans la presque totalité de cette région,
les v illages sont implantés sur des
crêtes et/ou sur les flancs des
montagnes près des sources d'eau.
Cette implantation en hauteur s’explique
par un double souci : le premier, d’ordre
économique,
s’explique
par
le
dégagement des terres arables ; et le
second, d’ordre sécuritaire, s’explique
par la recherche d’emplacements
culminants pour l’observation et la
sécurité du groupe.
Initialement, la population s'organisait
dans des agglomérations et des v illages
ruraux à habitat groupé et assez bien
structuré sur le plan socio-économique
et politique suivant des systèmes
d’organisation traditionnels basés sur les
liens
f amiliaux
et
tribaux.
Ces
groupements jouaient un rôle important
dans la sécurité de la tribu et
permettaient une bonne gestion des
ressources
naturelles
dont
ils
disposaient. Pendant la première moitié
e
du 20 siècle, la structure de l’habitat a
subi un changement considérable suite
à l’aff aiblissement du rôle et de
l’importance du système tribal qui av ait
une grande place dans l'équilibre sociopolitique du Maroc traditionnel. Ainsi, on
a assisté à l'explosion de certains
villages en habitat plus au moins
dispersé .
En général, l'orientation préférée reste
l'est matérialisé par la Kibla, la direction
de la Mecque, lieu de sainteté par
excellence pour les Musulmans. En
outre, c’est l’orientation qu'on prend
dans les prières et c’est aussi la
direction du lev er du soleil.
Nombre mo yen d e m embres par f amille
En général, chaque ménage peut
compter entre 6 et 9 personnes, ce qui
constitue une f orce de travail très
importante.
Couvertur e
Implantation
Tissu urbai n
FOR MES DE LA TYPOL OGIE
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
4/7
Ma ison rur ale d u pré-R if : Ibou hare n-Fahsa
Schém a fonctionnel
L’habitat de cette typologie est organisé en trois espaces hiérarchisés qui
répondent aux f onctions socio-économiques que doit remplir chaque maison : un
espace familial de vie quotidienne, un espace pour les animaux domestiques et un
espace de réception.
Cette div ision n’exclut pas la notion de polyvalence qui constitue un principe
f ondamental dans l’organisation spatiale de la maison rurale dans cette région.
Ainsi, la cour qui remplit généralement la f onction d’étable se transf orme en été et
dans des circonstances spéciales (fêtes et autres occasions concrètes) en un
espace de détente et d’activité sociale important ; de la même façon la chambre de
réception, qui n’est différente des autres que par un petit luxe supplémentaire, se
transf orme en dortoir des célibataires.
L’espace cuisine dev ient quelquefois, surtout en hiv er, un espace partagé entre les
animaux et les humains, ce qui ref lète la v aleur économique du bétail et donne à
l’habitat rural le privilège d’être un espace d’intégration.
Murs
Cette région qui s’étend depuis Taza à l’est jusqu’à Tanger à l’ouest se caractérise
par l’emploi de la pierre comme matériau de construction par excellence. Ainsi,
dans la plus grande majorité des villages, les murs sont construits en moellon
hourdé av ec un mortier de terre ou de terre et de paille.
Vue extérieure d’un logement
Ossature
L'ossature est f aite de poutres de bois brut sur lesquelles reposent un voligeage en
roseau et branchage ou branchage seul. Sur ce voligeage repose à son tour une
succession de couches de terre damée qui constituent une chape étanche.
Couverture
Cette région a adopté une toiture à deux, trois ou quatre v ersants, av ec une
couv erture de tôle de zinc ou d'acier galvanisé qui a remplacé la couverture en
e
chaume dont l’usage était encore généralisé jusqu'à la moitié du XX siècle.
Cette couverture en tôle ondulée est clouée sur une armature, charpente en bois.
En plus de cette couverture, il est important de signaler la présence singulière
d’une couv erture en lauzes de schiste dont la présence paraît être très ancienne et
limitée au pays des Tsouls près de la ville de Taza.
Cour intérieure d’un l ogement
Revêtements de finition
Les enduits de rev êtement sont f aits de terre seule ou de terre mélangée avec de
la paille. Sur cet enduit de protection v ient s’appliquer un enduit de finition f ait d’une
terre argileuse f ine et de couleur blanchâtre ou un badigeon de chaux.
Ouvertures et saillies en façade
Souv ent une bon -quête traitée légèrement en hauteur par rapport au niv eau du sol
est aménagée dans la cour,. Souv ent aussi les chambres possèdent des f enêtres
qui ouv rent sur la cour.
Systèm es traditionnels de conditionnement de l’air
En général, les maisons de cette typologie ne sont pas accolées les unes aux
autres, ce qui laisse pour chaque demeure un espace dégagé sur lequel elle
s’ouv re. Ainsi, la v entilation et le conditionnement de l’air se f ont au travers des
f enêtres qui ouvrent sur la cour intérieure et parfois sur la rue.
.
Systèm es d’approvisionnem ent en eau potable
L’approv isionnement en eau dans la majeure partie de cette région se f ait à dos de
mulet à partir des sources et des puits qui se trouvent, parfois, à plusieurs
kilomètres du v illage.
Systèm es d’évacu ation des eaux u sées
Si les populations de certaines sous-régions utilisent des puits pour l’évacuation
des eaux usées, certaines autres ne connaissent pas cette technique et
n’aménagent même pas de latrines pour leurs besoins qu’elles f ont en plein air.
Vue de la toiture d’un logement
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
5/7
Ma ison rur ale d u pré-R if
ETA T AC TUEL DE VITALI TE E T C ONSERVATI ON
PROCESSUS DE TRANSFORMA TION
Effet / Cause
Les matériaux traditionnels sont toujours disponibles et les transformations
touchent essentiellement les techniques de construction. C’est surtout v rai au
niv eau de la couverture en chaume, qui a été complètement abandonnée pour des
raisons de sécurité, des problèmes d’incendie, ou une certaine difficulté d’entretien.
Transformations t ypologiqu es

Volume
•

Façad es séparations
•

Si l’on exclut l’usage ponctuel d’un enduit de ciment sur les façades, noté
dans certains endroits, ou les éléments de récupération (portes et f enêtres
métalliques ou en bois de réemploi), on peut dire que les façades ne
connaissent pas de grandes modifications.
À déf aut du bois qui coûte cher, et dans le cas de remplacement des
poutrelles du plancher ou des poutres piliers, les usagers ont parf ois recours
à des poutres en béton armé au lieu des poutres en bois traditionnelles.
Organisation de l’esp ace
Changement d’usage

Cour intérieure d’un l ogement.
Ibouhar en-Fahs a
Structure
•

La v olumétrie ne f ait en général pas l’objet de modification, sauf dans de
nouv elles constructions qui sont v enues s’implanter dans ce territoire.
Vue des toitures.
Ibouhar en-Fahs a
L’habitat rural, dans cette région comme ailleurs, évolue et se transforme à la
f ois dans son organisation spatiale comme dans ses f onctions de base pour
s’adapter et répondre aux nouv elles exigences de ses habitants. En effet,
chaque changement des activ ités économiques de base crée des
changements dans l’organisation spatiale et dans les fonctions primaires de
certains espaces de la maison. Ainsi, la v oiture, quand elle existe, remplace le
bétail dans la cour, qui change alors de f onction pour devenir un garage. De la
même façon, les projets d’électrif ication du monde rural et d’alimentation en
eau par des réseaux de distribution f ont naître de nouveaux usages qui se
traduisent par des changements dans l’organisation ou dans les f onctions des
espaces d’une maison, comme la disparition ou le changement de la citerne
réserv ée à la collecte des eaux de pluie ou la disparition des greniers pour les
aliments, etc.
Changement dans l’utilisation des m atériau x et d es techniques de construction

Utilisés, vivants
•

Les moellons bruts, la terre, les roseaux et, dans une certaine mesure, les
branchages. On construit toujours les murs en moellons hourdés ou en
adobe, et les toitures à branchages et roseaux avec une couv erture en terre
ou, dans un site significatif de Tsoul, la couverture en lauzes de schiste.
Peu utilisés, en d éclin
•
L’utilisation du bois (en particulier les troncs d’arbres), les techniques des
murs en terre banchée, des murs en maçonneries mixtes moellons/bois, des
toitures à couv erture en chaume ou en terre. Les raisons : l’extraction
naturelle du bois est dev enue extrêmement difficile étant donné la
réglementation et les sanctions de l’Administration (des Eaux et Forêts). La
technique de la terre banchée est, dès le départ, une technique assez
exceptionnelle dans notre espace méditerranéen (au nord du Maroc), et elle
a touché en plus une zone très affectée par la sécheresse, d’où le relatif
abandon social de cette région. Cette ty pologie, comme dans le premier cas,
a des problèmes du fait des perf ormances techniques et de la durée de vie
de la couverture en terre.
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
6/7
Ma ison rur ale d u pré-R if


N’étant plus utilisés
Nouvelles in corporations
•
•
Quand les matériaux industriels (ciment, sable, barres de f er et briques creuses) atteignent le milieu rural grâce aux v oies
carrossables, ils perturbent totalement cette typologie. Les raisons, effets de la modernité, sont la recherche d’un certain
conf ort et le désir d’abandon d’un indispensable entretien régulier.
Le nouv eau matériau introduit le plus f réquemment est la tôle ondulée utilisée comme couv erture en remplacement du
chaume traditionnel. En effet, la tôle ondulée a résolu les problèmes d’incendie et contribué à la diminution de l’entretien
régulier.
CAPACITE POUR E TRE REHABILI TEE
Asp ects d e la t ypologie
Notation de 0 (très mauvaise) à 10 (exc ellente)
•
•
•
1
Capacité pour être vendue ou louée sur le marché immobilier
2
Capacité pour s’adapter aux exigences f amiliales et sociales actuelles
3
Capacité pour s’adapter aux exigences de conf ort actuel
1
5
4
Notation de 0 (insignifi ante) à 10 (très grande)
•
•
•
4
Difficulté technique pour la réhabiliter
5
Difficulté administrativ e pour la réhabiliter
6
Difficulté budgétaire (coût très élev é) pour la réhabiliter
2
3
5
Barrièr es qui empêchent/provoquent que l’usager ne décid e pas de r éhabiliter
Notation de 0 (ne représ ente pas une barrière) à 10 (représ ente une très i mportante barrière)
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Difficultés administratives
Difficultés techniques importantes
2
Dégradation irréversible du bâti
Catalogage/protection du bâtiment
2
Coût important de réhabilitation
Absence d’aides économiques/subv entions
Coût du projet et des autorisations
Statut du bâti/location
Inf lation des prix immobiliers
Dégradation sociale (délinquance, etc.)
Dégradation environnementale (absence d’inf rastructures minimales, etc.)
2
Désir de changer ce bâti pour du bâti moderne
Manque de sensibilisation/v alorisation de la part des usagers
N’est pas jugé nécessaire (par l’usager)
3
3
4
0
4
10
1
1
1
2
6
7
7
4
Commentaires
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Cet esprit commercial ne trouve généralement pas sa place en milieu rural.
Variable en f onction du maintien de l’activité économique traditionnelle.
Variable en f onction de la perception du confort actuel avec ses avantages et ses inconvénients.
Le problème des toitures (faites en terre) peut amener l’usager à abandonner sa demeure pour aller en construire une
nouv elle… mais ce n’est pas toujours le cas.
Par manque d’appréciation de la v aleur patrimoniale de ce bâti traditionnel, certaines administrations peuv ent poser des
difficultés aux usagers pour conserv er ou réhabiliter leurs demeures, surtout si elles sont attenantes aux routes principales.
Relativ e difficulté en particulier quand l’Administration peut empêcher l’extraction des matériaux naturels comme le bois.
LEXIQUE
Création de la fiche :
23/02/01
Dernière modification de la fiche :
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
03/05/01
7/7