Cancer de la peau autre que le mélanome : Comprendre le diagnostic
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Cancer de la peau autre que le mélanome : Comprendre le diagnostic
Cancer de la peau autre que le mélanome Comprendre le diagnostic Cancer de la peau autre que le mélanome Comprendre le diagnostic Lorsqu’on lui annonce qu’elle a un cancer, une personne peut se sentir seule, avoir peur et être dépassée par l’énorme quantité d’information à assimiler et les décisions à prendre. Tout ce que j’ai pu entendre, c’est “cancer”. J’ai entendu mon médecin me dire quelque chose comme “nous allons tenter de vous aider et vous opérer le plus tôt possible”. Je n’ai pas entendu un mot par la suite. La présente brochure contient des renseignements de base qui vous permettront, à vous et à vos proches, d’en savoir plus sur le cancer de la peau. Le fait d’avoir plus d’information vous aidera à mieux maîtriser la situation et à participer avec votre équipe soignante au choix des soins qui sont les plus appropriés à votre cas. Pour de plus amples renseignements Cette brochure vous fournit une introduction au cancer de la peau. Vous trouverez de l’information plus détaillée sur cancer.ca. Vous pouvez aussi appeler notre Service d’information sur le cancer au 1 888 939-3333 pour en apprendre plus sur le cancer, le diagnostic, le traitement, les soins de soutien et nos services. Photo de couverture : © Getty Images Matériel autorisé à des fins d’illustration seulement; les personnes apparaissant sur les photos sont des modèles. Qu’est-ce que le cancer? Le cancer est une maladie qui prend naissance dans nos cellules. Notre organisme compte des milliers de milliards de cellules, regroupées en tissus et en organes (muscles, os, poumons, foie, etc.). Chaque cellule contient des gènes qui régissent son développement, son fonctionnement, sa reproduction et sa mort. Normalement, nos cellules obéissent aux instructions qui leur sont données et nous demeurons en bonne santé. Mais il arrive parfois que les instructions deviennent confuses dans certaines cellules. Celles-ci adoptent alors un comportement inhabituel, en se développant et en se multipliant de façon anarchique. Après un certain temps, des groupes de cellules anormales peuvent former une masse appelée tumeur. Les tumeurs peuvent être bénignes (non cancéreuses) ou malignes (cancéreuses). Les cellules formant des tumeurs bénignes demeurent localisées dans une partie du corps et ne mettent généralement pas la vie en danger. Les cellules à l’origine des tumeurs malignes ont la capacité d’envahir les tissus voisins et de se répandre ailleurs. Il est important de déceler et de traiter les tumeurs malignes le plus tôt possible. Dans la plupart des cas, le traitement a plus de chances de réussir lorsque le cancer est détecté à un stade précoce. Les cellules cancéreuses qui se propagent dans d’autres parties du corps sont appelées métastases. Le premier signe de cet envahissement est souvent le gonflement 1 des ganglions lymphatiques situés près de la tumeur, mais les métastases peuvent atteindre pratiquement toutes les parties du corps. Un cancer porte le nom de la partie du corps où il prend naissance. Par exemple, un cancer qui se forme dans la peau et s’étend aux ganglions lymphatiques est un cancer de la peau avec métastases aux ganglions lymphatiques. Les cancers de la peau autres que le mélanome sont moins susceptibles de se propager que les autres types de cancer. Qu’est-ce que le cancer de la peau autre que le mélanome? Le cancer de la peau se forme dans les cellules de la peau, qui constitue le plus gros organe du corps humain. La peau protège nos organes internes des blessures, des infections, de la chaleur et du rayonnement ultraviolet émis par le soleil. Elle facilite le contrôle de la température corporelle et l’élimination des déchets par les glandes sudoripares. Elle sert également à synthétiser la vitamine D et à stocker les réserves d’eau et de graisse. La peau se compose principalement de deux couches – l’épiderme et le derme. L’épiderme est la partie qui se trouve en surface. L’épiderme contient trois types de cellules : • Les cellules basales sont en constante formation à la base de l’épiderme. Les nouvelles cellules basales rondes poussent les cellules plus âgées vers la surface de la peau, où elles deviendront des cellules squameuses. 2 Cancer de la peau autre que le mélanome : Comprendre le diagnostic • Les cellules squameuses sont de vieilles cellules. À mesure qu’elles montent à la surface de la peau, elles s’amincissent tout en s’aplatissant. • Les mélanocytes sont également présents en profondeur dans l’épiderme, entre les cellules basales. Les mélanocytes sont les cellules qui fabriquent la mélanine, responsable de la couleur de la peau. Le derme est la couche interne, sous l’épiderme, où se logent des nerfs, des vaisseaux sanguins, des glandes sudoripares, des glandes sébacées et des follicules pileux. Le cancer de la peau peut se développer dans l’un ou l’autre des types de cellules qui composent l’épiderme. Les deux types les plus fréquents de cancer de la peau sont le carcinome spinocellulaire et le carcinome basocellulaire*. Ces deux variantes sont désignées sous le nom de cancer de la peau autre que le mélanome et peuvent généralement être traitées avec succès. * L’information contenue dans cette publication s’applique au cancer de la peau autre que le mélanome (carcinome basocellulaire et carcinome spinocellulaire). Le mélanome est moins répandu et est traité différemment. Pour obtenir plus de renseignements sur ce dernier, consultez notre brochure sur le mélanome ou appelez notre Service d’information sur le cancer au 1 888 939-3333. © Société canadienne du cancer, 2013 3 Diagnostic du cancer de la peau autre que le mélanome Il se peut que votre médecin soupçonne la présence d’un cancer de la peau autre que le mélanome après avoir vérifié vos antécédents médicaux et vous avoir examiné. Pour confirmer son diagnostic, le médecin demandera une biopsie. Les résultats de la biopsie pourront également permettre d’établir le « stade » du cancer afin de planifier le traitement. Signes du cancer de la peau autre que le mélanome : Le premier signe de cancer de la peau est habituellement une manifestation cutanée comme une nouvelle excroissance, une plaie qui ne guérit pas ou la modification d’une excroissance existante. Le cancer de la peau peut prendre naissance à n’importe quel endroit du corps, mais il se développe généralement dans des régions plus souvent exposées au soleil comme la tête, le visage, le cou, les mains, les bras et les jambes. Les cancers de la peau n’ont pas tous la même apparence. Les carcinomes basocellulaires se présentent souvent sous la forme de bosses ou de petits cratères dont la surface est lustrée ou perlée. Les carcinomes spinocellulaires sont en général des lésions rougeâtres et squameuses. Les signes les plus courants de cancer de la peau autre que le mélanome sont notamment les suivants : • une bosse ou un creux d’apparence lisse, brillante, pâle ou cireuse; • une 4 boursouflure rouge et dure; Cancer de la peau autre que le mélanome : Comprendre le diagnostic • une plaie qui ne guérit pas; • une lésion ou une bosse qui saigne ou qui forme une croûte ou une gale; • des plaques roses, rouges ou brunes, rugueuses et squameuses, pouvant démanger ou être sensibles; • une région cutanée qui prend une teinte bleue, brune ou noire. D’autres problèmes de santé peuvent aussi provoquer certaines de ces manifestations. Les étapes menant au diagnostic peuvent sembler longues et fastidieuses, mais le médecin doit s’assurer que vos symptômes n’ont pas une autre cause. Biopsie : Une biopsie doit nécessairement être pratiquée pour établir avec certitude un diagnostic de cancer de la peau. Cette procédure consiste à prélever une partie ou la totalité de la région de peau anormale. La biopsie peut avoir lieu soit dans le cabinet du médecin, soit à l’hôpital, en clinique externe (vous ne passerez pas la nuit à l’hôpital). Un anesthésique local sera utilisé pour insensibiliser la région sous examen. Il existe plusieurs types de biopsies. • Lors d’une biopsie excisionnelle, le médecin retire toute la masse ou partie anormale. • Lors d’une biopsie incisionnelle, le médecin prélève seulement un échantillon de la masse, car la tumeur est incrustée dans les couches profondes de la peau et il n’est pas possible de l’enlever en totalité. © Société canadienne du cancer, 2013 5 • Lors d’une biopsie à l’emporte-pièce, un instrument tranchant et creux est utilisé pour traverser toutes les couches de la peau et obtenir un échantillon de la région anormale. • Lors d’une biopsie par rasage, on utilise une lame de rasoir ou un scalpel stérilisé pour détacher les couches superficielles de la peau (épiderme et couche supérieure du derme). L’échantillon prélevé sera examiné au microscope. Si les cellules sont cancéreuses, il faudra ensuite déterminer leur rapidité à se multiplier. Examens supplémentaires : Si la biopsie indique que le cancer pourrait avoir pénétré plus profondément la peau, votre médecin voudra peut-être vous faire passer d’autres examens, par exemple une biopsie des ganglions lymphatiques environnants, des épreuves d’imagerie ou des analyses sanguines. 6 Cancer de la peau autre que le mélanome : Comprendre le diagnostic Est-ce que tout ira bien pour moi? La plupart des personnes atteintes de cancer veulent savoir à quoi s’attendre. Peuvent-elles être guéries? Un pronostic indique, selon la meilleure estimation de votre médecin, quels effets le cancer aura sur vous et comment il va répondre au traitement. Un pronostic tient compte de bien des facteurs, entre autres : • du type, du stade et du grade (comportement et apparence) du cancer; • de l’endroit où se trouve la tumeur et de la présence ou non de métastases; • de votre âge, de votre sexe et de votre état de santé général. Même avec tous ces renseignements, votre médecin aura peut-être beaucoup de mal à prévoir exactement ce qui va arriver. Chaque cas est unique. Votre médecin est la seule personne qui peut vous donner un pronostic. Demandez-lui quels sont les facteurs à considérer dans votre pronostic et ce qu’ils signifient pour vous. © Société canadienne du cancer, 2013 7 Stadification Une fois qu’un cancer est diagnostiqué de façon certaine, il faut en établir le stade. Vous et votre équipe soignante pouvez ainsi prendre une décision plus éclairée quant au traitement qui vous convient le mieux. Le stade d’un cancer décrit la taille d’une tumeur et son degré de propagation. Cinq stades ont été définis pour les carcinomes spinocellulaires et basocellulaires (cancer de la peau autre que le mélanome)*. StadeDescription 0Des cellules cancéreuses sont présentes, mais uniquement dans une petite région de la couche superficielle de la peau. Le carcinome spinocellulaire de stade 0 est également appelé carcinome in situ. 1La tumeur mesure 2 cm de diamètre ou moins, mais le cancer ne s’est pas propagé. 2La tumeur mesure plus de 2 cm de diamètre, mais le cancer ne s’est pas propagé. 3Le cancer s’est propagé au-delà de la peau à un ou plusieurs cartilages, muscles, os ou ganglions lymphatiques voisins. 4Le cancer s’est propagé plus profondément à plusieurs ganglions lymphatiques ou à d’autres endroits du corps. * Ce tableau résume les stades du cancer de la peau autre que le mélanome selon l’Union for International Cancer Control (UICC) et l’American Joint Committee on Cancer (AJCC). Pour des renseignements plus détaillés, visitez cancer.ca. 8 Cancer de la peau autre que le mélanome : Comprendre le diagnostic Traitements pour le cancer de la peau autre que le mélanome Votre équipe soignante prendra en considération votre état de santé général ainsi que le type et le stade du cancer pour vous recommander les traitements les plus appropriés pour vous. Vous serez appelé à participer aux décisions finales avec les membres de votre équipe soignante. N’hésitez pas à les consulter si vous avez des questions ou des préoccupations. Il pourrait arriver que toute la tumeur soit retirée lors de la biopsie et que vous n’ayez besoin d’aucun autre traitement. Si la tumeur n’a pas été enlevée en totalité au cours de la biopsie, vous pourriez recevoir un ou plusieurs des traitements suivants. Chirurgie : La décision de recourir à la chirurgie dépendra de la taille de la tumeur et de l’endroit où elle se trouve. Au cours de l’intervention, on procédera à l’ablation totale ou partielle de la tumeur et de certains tissus sains environnants. La plupart du temps, il est possible de retirer la tumeur en utilisant un anesthésique local pour insensibiliser la région affectée. S’il s’agit d’une grosse tumeur, il sera peut-être nécessaire de procéder à une greffe de peau. Le médecin prélèvera un morceau de peau ailleurs sur le corps (par exemple sur la cuisse ou derrière l’oreille) pour remplacer celle qui a été enlevée. Une telle intervention se pratique habituellement sous anesthésie locale, mais parfois aussi sous anesthésie générale (vous serez endormi). Vous serez peut-être hospitalisé durant plusieurs jours après l’opération. © Société canadienne du cancer, 2013 9 Il existe plusieurs techniques chirurgicales pour traiter le cancer de la peau. • Excision chirurgicale : Le chirurgien enlève toute la tumeur ainsi qu’une marge de tissus sains au pourtour. • Curetage et électrodessiccation : Le chirurgien enlève la tumeur en la grattant au moyen d’un instrument coupant en forme de cuillère (curette). Un courant électrique (électrodessiccation) est ensuite dirigé à l’endroit de la tumeur afin de détruire toute cellule cancéreuse restante et réduire le saignement. • Chirurgie de Mohs : Cette technique chirurgicale consiste à retirer une tumeur une couche à la fois. Chaque lamelle ainsi prélevée est examinée sur-le-champ au microscope. Le chirurgien continue de « raser » les tissus jusqu’à ce que ces derniers ne montrent plus aucune trace de cancer. Si on a des raisons de craindre que le cancer se soit propagé ou se propagera éventuellement, tous les ganglions lymphatiques entourant la tumeur seront enlevés. Cette procédure porte le nom de curage ganglionnaire et est requise surtout dans les cas de carcinomes spinocellulaires, qui peuvent se propager s’il s’agit d’un cancer virulent ou s’il n’est pas traité rapidement. Après l’intervention, il se peut que vous éprouviez certaines douleurs et de l’enflure. Ces effets secondaires sont temporaires et peuvent être atténués. 10 Cancer de la peau autre que le mélanome : Comprendre le diagnostic Thérapie biologique : La thérapie biologique (parfois appelée immunothérapie) met à profit l’action du système immunitaire pour combattre le cancer ou pour atténuer les effets secondaires des traitements contre la maladie. Des substances ou des médicaments produits naturellement par l’organisme permettent de renforcer les mécanismes de défense du système immunitaire contre la maladie. Les cancers de la peau peu étendus et peu profonds peuvent être traités au moyen d’une crème topique. Vous noterez l’apparition de rougeurs ou de croûtes au site d’application. Radiothérapie : Il est possible de traiter le cancer de la peau par radiothérapie; cela se fait habituellement lorsqu’on ne peut avoir recours à la chirurgie. En radiothérapie externe, on utilise un gros appareil qui permet de diriger un faisceau de rayons vers l’endroit précis de la tumeur. Le rayonnement endommage toutes les cellules qui se trouvent dans la trajectoire du faisceau – les cellules normales comme les cellules cancéreuses. Les effets secondaires de la radiothérapie diffèrent selon la partie du corps qui est traitée. Vous pourriez remarquer notamment un changement de l’aspect de votre peau (elle peut devenir rouge ou sensible au toucher) ou une perte de cheveux à l’endroit traité. Cryochirurgie : La cryochirurgie fait appel à des techniques de congélation locale et peut servir au traitement des tumeurs de petite taille, superficielles et bien définies. © Société canadienne du cancer, 2013 11 Thérapie photodynamique : La thérapie photodynamique, qui détruit les cellules cancéreuses à l’aide de médicaments et de lumière, est un moyen plus récent de traiter le cancer de la peau. On peut avoir recours à la thérapie photodynamique au lieu de la chirurgie dans le cas d’une grosse tumeur peu profonde ou si plusieurs tumeurs cancéreuses sont présentes dans une même région. Chimiothérapie : La chimiothérapie est rarement utilisée pour traiter le cancer de la peau. Le cas échéant, elle sera administrée le plus souvent sous forme de crème ou de lotion médicamentée, appliquée directement sur la peau. Cette chimiothérapie est dite topique. Le traitement peut rendre la peau sensible, rouge et enflée. Pour de plus amples renseignements sur le traitement, vous pouvez lire nos brochures Chimiothérapie et autres traitements médicamenteux et Radiothérapie. Essais cliniques de traitements : Les essais cliniques de traitements sont des études évaluant de nouvelles façons de traiter le cancer. Ils fournissent de précieuses données sur l’innocuité et l’efficacité de nouveaux médicaments, types de traitements ou associations de traitements existants. Ces essais sont surveillés de près pour garantir que les approches étudiées sont sûres pour les participants. Demandez à votre médecin s’il existe un essai clinique pouvant constituer un traitement envisageable dans votre situation. Votre participation pourrait se révéler profitable, autant pour vous que pour d’autres personnes atteintes du cancer. 12 Cancer de la peau autre que le mélanome : Comprendre le diagnostic Notre brochure Les essais cliniques fournit plus de détails et explique entre autres comment trouver un essai clinique. Thérapies complémentaires : Les thérapies complémentaires (par exemple, la massothérapie ou l’acupuncture) sont utilisées en plus des traitements standards contre le cancer, le plus souvent pour faciliter la détente ou atténuer le stress ainsi que les autres effets secondaires du traitement. Ces techniques n’ont pas d’effet curatif sur le cancer lui-même. Des recherches plus approfondies seront nécessaires pour vérifier l’efficacité de ces thérapies et comprendre leur fonctionnement. Les thérapies parallèles sont utilisées au lieu de la médecine classique. Il n’y a pas eu suffisamment d’évaluations pour conclure que ces méthodes sont efficaces, ou encore sans danger. Utiliser seulement des thérapies parallèles comme traitement du cancer peut entraîner des effets graves sur la santé. Si vous pensez suivre une thérapie complémentaire ou parallèle, il est important de recueillir d’abord toute l’information possible à ce sujet et d’en discuter avec votre équipe soignante. Une telle thérapie pourrait avoir des répercussions sur les résultats de vos tests ou vos traitements habituels. Notre brochure Traitements complémentaires fournit plus de détails. © Société canadienne du cancer, 2013 13 Effets secondaires du traitement : Certains traitements anticancéreux causent des effets secondaires tels que de la fatigue ou des nausées. Comme la réaction au traitement varie d’une personne à l’autre, il est difficile de prédire quels seront les effets secondaires dans votre cas – si vous en avez. Il est souvent possible de bien maîtriser et même de prévenir les effets secondaires. Si vous avez des inquiétudes à ce sujet, discutez-en avec votre équipe soignante et posez-lui des questions. On vous indiquera les effets secondaires qui doivent être signalés immédiatement et ceux qui peuvent attendre jusqu’à votre prochain rendez-vous. Si vous éprouvez des effets secondaires ou des symptômes inattendus, parlez-en le plus rapidement possible à votre équipe soignante. Elle vous aidera à obtenir les soins et l’information dont vous avez besoin. 14 Cancer de la peau autre que le mélanome : Comprendre le diagnostic Après le traitement Les soins de suivi peuvent vous aider, ainsi que votre équipe soignante, à vérifier l’évolution de votre état et à évaluer comment vous vous remettez du traitement. Au début, la prise en charge de votre suivi pourra être assurée par un des spécialistes de votre équipe soignante. Votre médecin de famille pourra éventuellement prendre le relais. Le calendrier des visites de suivi est différent pour chaque personne. Les visites chez le médecin pourraient être plus fréquentes au cours de la première année suivant le traitement, et plus espacées par la suite. Si des symptômes persistent ou si de nouveaux symptômes apparaissent une fois le traitement terminé, faites-en part immédiatement à votre médecin. Les personnes qui ont déjà eu un cancer de la peau risquent de voir réapparaître la maladie dans la même région ou ailleurs sur le corps. Apprenez à vérifier l’état de votre peau, sachez quels sont les signes à surveiller et examinez-vous régulièrement. Signalez immédiatement à votre médecin tout changement cutané, masse, enflure ou autre symptôme, sans attendre le prochain rendez-vous. La fin d’un traitement contre le cancer peut susciter des émotions contradictoires. Vous vous réjouirez probablement de la fin des traitements et à l’idée de reprendre vos activités habituelles. Par contre, il se peut aussi que vous ressentiez de l’anxiété. Si la fin © Société canadienne du cancer, 2013 15 du traitement vous préoccupe, parlez-en à votre équipe soignante. Elle est là pour vous aider à traverser cette période de transition. Image de soi et sexualité : Il est naturel que vous vous préoccupiez des effets que pourraient avoir le cancer de la peau et son traitement sur votre image extérieure. Vous pourriez avoir des inquiétudes quant à l’apparence de votre corps, à la présence de cicatrices après le traitement et aux relations sexuelles avec un partenaire, ou craindre un rejet. Vous vous sentirez mieux en parlant de ces émotions à une personne en qui vous avez confiance. Votre médecin peut aussi vous diriger vers des spécialistes et des conseillers qui vous aideront à gérer les répercussions psychologiques des traitements contre le cancer de la peau. Notre brochure Sexualité et cancer contient des renseignements plus détaillés. 16 Cancer de la peau autre que le mélanome : Comprendre le diagnostic Faire face au cancer Notre brochure Faire face au cancer contient des renseignements plus détaillés ainsi que des ressources. Les personnes atteintes du cancer et leurs aidants peuvent compter sur diverses formes de soutien. Votre équipe soignante : Si vous avez besoin d’aide pratique ou de soutien affectif, les membres de votre équipe soignante peuvent vous recommander des services offerts dans votre collectivité. S’il le faut, ils peuvent aussi vous orienter vers les ressources d’une clinique d’oncologie ou vers des professionnels de la santé mentale. Votre famille et vos amis : Les personnes qui vous sont les plus chères peuvent être d’un grand réconfort. Acceptez le soutien qui vous est offert. Si quelqu’un vous demande : « Qu’est-ce que je peux faire pour toi? », dites-le-lui. Il peut s’agir de gestes aussi simples que faire les courses, préparer un repas ou vous conduire chez le médecin. D’autres personnes qui ont vécu une expérience semblable à la vôtre : Il peut être bénéfique d’échanger avec d’autres personnes qui sont « passées par là » et d’apprendre d’elles. Envisagez la possibilité de vous joindre à un groupe d’entraide ou de parler, en personne, par téléphone ou en ligne, à quelqu’un qui a survécu au cancer. N’hésitez pas à essayer différentes formules pour voir laquelle vous convient le mieux. © Société canadienne du cancer, 2013 17 Vous-même : Bien composer avec le cancer ne signifie pas qu’il faut toujours afficher un visage heureux ou souriant, mais peut vouloir dire prendre soin de vous en pratiquant des activités relaxantes et agréables, qui vous permettent de vous ressourcer mentalement, spirituellement ou physiquement. Prenez le temps de réfléchir à des stratégies d’adaptation qui vous aideront à passer au travers. Un conseiller peut aussi vous en suggérer d’autres. Parler à quelqu’un qui est passé par là Si vous voulez parler à une personne qui a vécu une expérience semblable à la vôtre, nous sommes là pour vous. Nous vous mettrons en contact avec un bénévole qui peut écouter, apporter de l’espoir et du réconfort et suggérer des idées pour affronter la situation – toujours avec sa perspective unique de « quelqu’un qui est passé par là ». Pour en savoir plus sur les ressources qui existent dans votre région, vous pouvez : • Appelez-nous sans frais du lundi au vendredi au 1 888 939-3333 (ATS : 1 866 786-3934). • Envoyez un courriel à [email protected] • Visitez cancer.ca Vous souhaitez des échanges en ligne? Si vous désirez échanger avec quelqu’un en ligne, joignez-vous à notre cybercommunauté, ParlonsCancer.ca. En plus de discussions et de groupes susceptibles de vous intéresser, vous y trouverez des gens bienveillants et du réconfort. 18 Cancer de la peau autre que le mélanome : Comprendre le diagnostic Quelles sont les causes du cancer de la peau autre que le mélanome? Le cancer de la peau autre que le mélanome n’est pas attribuable à une cause unique, mais a plus de chances de se déclarer lorsque certains facteurs de risque sont présents. Il peut toucher des personnes qui n’ont aucun facteur de risque, et en épargner d’autres qui en possèdent plusieurs. Les facteurs de risque pour le cancer de la peau sont : • l’exposition au rayonnement provenant du soleil ou d’une source artificielle d’ultraviolets (comme les lits de bronzage ou les lampes solaires); • le teint, les yeux ou les cheveux de couleur claire; • la peau qui brûle ou qui rousselle facilement; • le fait d’avoir déjà eu un cancer de la peau; • des traitements antérieurs de radiothérapie; • l’exposition à l’arsenic; • l’exposition en milieu de travail à certains produits dérivés du pétrole, comme le charbon ou le schiste; • des dommages cutanés importants, y compris brûlures ou coups de soleil; • des épisodes d’intense exposition au soleil ayant causé des coups de soleil à un jeune âge; • une maladie rendant la peau sensible au soleil, par exemple la xérodermie pigmentaire, l’albinisme ou le syndrome du nævus basocellulaire; © Société canadienne du cancer, 2013 19 • l’affaiblissement du système immunitaire; • une affection précancéreuse de la peau, comme la kératose actinique, la kératose arsenicale ou la maladie de Bowen. Société canadienne du cancer Nous sommes là pour vous. Quand vous avez des questions sur le traitement, le diagnostic, les soins ou les services, nous vous aidons à trouver des réponses. Composez notre numéro sans frais 1 888 939 - 3333. Posez à un spécialiste en information sur le cancer vos questions sur le cancer. Communiquez avec nous par téléphone ou par courriel à [email protected]. Communiquez avec notre communauté en ligne pour discuter avec d’autres personnes, obtenir du soutien et aider les autres. Visitez ParlonsCancer.ca. Explorez la source d’information en ligne la plus fiable sur tous les types de cancer. Visitez cancer.ca. Nos services sont gratuits et confidentiels. Plusieurs sont offerts en d’autres langues grâce à des interprètes. Donnez-nous votre opinion Envoyez-nous un courriel à [email protected] et dites-nous comment nous pouvons améliorer cette brochure. 20 Cancer de la peau autre que le mélanome : Comprendre le diagnostic Ce que nous faisons La Société canadienne du cancer lutte contre le cancer : • en faisant tout son possible pour prévenir le cancer; • en subventionnant la recherche pour déjouer le cancer; • en fournissant des outils aux Canadiens touchés par le cancer, en les informant et en leur apportant du soutien; • en revendiquant des politiques gouvernementales en matière de santé pour améliorer la santé des Canadiens; • en motivant les Canadiens à se joindre à ses efforts dans la lutte contre le cancer. Pour obtenir de l’information à jour sur le cancer, sur nos services ou pour faire un don, communiquez avec nous. Ces renseignements généraux, colligés par la Société canadienne du cancer, ne sauraient en aucun cas remplacer les conseils d’un professionnel de la santé. Le contenu de cette publication peut être copié ou reproduit sans permission; cependant, la mention suivante doit être utilisée : Cancer de la peau autre que le mélanome : Comprendre le diagnostic. Société canadienne du cancer, 2013. © Société canadienne du cancer, 2013 | Révisé en novembre 2016 | Imprimé en novembre 2016 | 32090-2-NO