vxix la magxe et les creoles
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VXIX L A MAGXE ET L E S C R E O L E S V I I I LA MAGIE ET L E S CREOLES Le rituel D'apres 1'Encyclopedia Universalis, le terme d e magie =st dCfini ainsi : " Etymologiquement, la magie designe l'art d e s mages, caste Medm qui sacerdotale des cultivaient 1 'astrologie et d'autres sciences bsotbriques. Mals le mot a pris un sens plus vaste pour designer les croyances et les pratiqucs qui ne rentrent pas d a n s les rites des cultes organisea et qui sont supposbes etre immanentes A la nature." La magie agit L l'aide des forces zmmanentes A la nature, tandis que la religion suppose la transcendance du sacrb. " "... On agit sur distingue une magie ceremonielle ou les esprits (autres q u e l'homme) par lndirecte le moyen rituel, et u n e magle naturelle o u d ~ r e c t equi aglt s u r la b travers u n e technique "sui generis", reposant le p l u s sur qu1 d'un nature souvent l o lois d e ressemblance (magle imitative) et d e contiguttb (magic contagieuse) ; de meme, o n distingue une magie prhventive (surtout A travers les charmes et les talismans) et une magie actlve (A travers un cbr@monial st@r0otypb) ; enfin, sulvant ses finalitls, pour le bien ou le mal, on a soit la magie blanche (ou de la main droite) soit la magie noire (ou de la C'est main surtout c e t t e derniere distinction que nous a v o n s gauche). retenue ici. a ) Les magiciens Le 'Uantravadl" des "mantra" ) c'est-h-dire le magicien (celui qui dit est dans la croyance populaire un ennemi de la a) L8s magicions LC "Mmtravadi" c'cst-A-dire des "mantra" sociCtb. pour ) le magicien (celui qui dit cst dans la croyance populaire un ennemi I1 cst lid A la magic noire. Les CrColes le jeter la consultent Manjakupam, de Kanagachett~kulam, de VellaYur, villages situbs aux environs de PondichCry mCnent un sort ou enlever un sort. Ceux de de sont rCputCs. Ce sont souvent des toujours puretCm. malqrd 11s une Intouchabler. "vie orthodoxe d'observanccs sc rapprochent du modhlc de 11s quant l'aschte. la b Cependant, (ou I cause de) leur purete, ce sont des etres marpinaux qui rutrefais no pouvaient circuler libremmt dans les rues village, s'ils ne voulaient pas en etre chassbs b c w p s de d'un pier- res et cela, quelle que soit leur caste. C'est que, aanipulant 1e "sacr&", et liant les dbmons dont ils se servent pour fairc le dCtruire la vie - en particulier aux moyens de foetus nouveaux-nCs -, ils sont craints. De lcur purete ma1 et vimt de lcur pouvoir. Le "samyar", docteur en (mauvais) esprits, en lief ceux des morts, est un homme ag& d'environ 50 particuans, sans profession. I 1 n'est pas aussi fortement lie A la maqie n o ~ r c . Ce sont souvent des musulmans qui "bdnissent" 111s tion enfants malades, sont frCqucmmcnt consultes par les Crgoles pour la d'amulettes plupart du temps qu'ils vendent et que les CrCole6 attachges au biceps gauche. fabrica- portent la Cos uulettes (tryitu) contiennent des syllrbes effi- c u o s (mantram pravls sur une feuille de d t a l enroulde et plac&e . cfmm un patit f o u r r ~ a uen rrpent) Les "samyar" ne pratiqu~nt, d'aprCs eux, quc la mapie blanche, ce qu'ils appcllent : "sadvrifortement lihe I la mddecine ayurvedique dont dyalaksmam", pcuvmnt citer quelques guCrir ce qui vient des noire. traites. 11s se " disent ils incapables suniyam" ou des praticiens de la magie 11s soignent b8nCvolament et se disent en relations 1es "nalladevrdai", c'est-8-dire de rvec lea "bonnes* ddesses, ici Laksh- mi, Parvatl et Sarasvati. 11s connaissent les "mantra" du VIda ct ont, comme les " mantravadi" de grandes exigences de purete. 11s contrdler certaines techniques magiques qui exclut entre autres, toutes les Cpices, l'alcool. 11s s'attachent a pur. qu'ils excessive la et de maniLre genbrale, A la garder vi- parder et diriger prdce I laquelle de r le passion l'csprit en floyennant quoi, une sorte de "sakti" (force) vient savent reqime mOham c'est-A-dire le plaisir, la colCre, l'ivres'ie, la viande, amourRuse de mattrlser 'les cinq causes passions" : kama, krbdha, madam, namsam, desir, rfin leur respiration et leur corps. 11s ruivent un alimentalre ands, utilisent ils eux peuvent apir. Le p w v o i r de ces mapicfans sur leu Crdoles est Semblablo qu'ils A ces "rishis" (ascetes) mythologiquer, prand. une ont racite le matin leur prirre silenciwse (japam), tois ils doivent surveiller leurs paroles, sous peinc dc voir l w r s mouvements d'humeur s e transformer en malediction. Les fidCles crColes ont une grande crainte de ces mrl&dictions. 167 L'un de cog 'aundravadi" aurait rinsi mis en danger par manque de patience, la vie de l'un de ses fidbles cr8oles. 11s mavent fort bien qu'utiliser ce pouvoir pour le ma1 u retournerait rapidement contre eux. I1 est dClivrer une assoiftCe fidCle attaqude par une faire licite 'RattakattCriU de (demone de sang). Nous pouvons citer par exemple le cam de la jeunc fenre crCole(1) attaquee par la "rattakattCri". Elle avait der regles abondantes qui durCrent pendant presque un moir. Elle avait le goPt du sang dans la bouche. LC ma1 empirait, mrlgrl les soins der medecins allopathes. Elle consulta le "mandravadi" VellaTur ( "gulrit" , village sit& sur la route de Villipuram dit-elle, en lui donnant une amulette qui ) qu'elle de la porte toujours autour du cou. Elle avait a suivre, pendant un mozs, un rCqime alimentaire vegetarien sans trop d'Cpices, Cvitant " le pavaikaT" (legume tr&s amer : Momordica charantia) et le tamarin qui quaient de neutraliser le mCdicrment donnO par le Le mldicament papiers, contenu Elle ltait trbs d'un devait hygieniques, une poudre brune, pliCe "nandravadi". dans amCre, A base de plantes. La patiente paquet Cgalement trois tois par jour, soit brOler soit avant laver et surtout ne pa5 les jetcr car la ris- des inglra le ses petits le repas. serviettcs "rattakattBri" est friande du sang menstruel. I. Par respect de l'anonymat des pervonnes qui nous accompagn8 drnr ce travail, nous ne mentionnerons leurs noms. I 1 en sera ainsi tout au long de ce chapitre. ont pas Ilr donnent des amulettes pour Qarantir la r6ussitm d m s 1es etudes, en amour, en attaires, pour plaire aux puissants ou pour s&duire quelqu'un. Si les pratiques magiques ne reussissent "des volontes supbrieures A la nbtre, existe qu'il rendre pas, c'est qu'il tavorables par des priQres ou des sacrifices". faut Le Ainsi ma1 disparattra. A cote de leurs savoirs rencontre aussi des mt de lwrs pratiques pratiques b&n&tiques, on maletiques, diff6rentes magies "noires", celles des "imposteurs" qui "kuvaidyalaksanam" pour aggraver un ma1 quent le faire payer pour le guerir. C'est surtout le cas dans le yam" prati- avant de se "suni- (le sort). Au magla lieu de cr&mation, le sorcier, le magicfen de "noire" entonce des polntes taillees dans du bambou, noix de coca figurant un corps humain : c'est le une Un les lors de notre enquete, nous tit part Creole, experiences cause avec d'une soirs, vers talent oppresses l'autre ; cauchemars enlev6 de tamille, lui jeta un les enfants tombaient de Tous malades se l'un l'arpent disparaissait ; notre ami crbole avait et lul toute se sentait trbm tatigu*, c o m e si son Bnergie. I 1 slla donc voir ses L beau-frCre, sort. 19 heures, tous lea membres de sa famille ; dans "suniyam". d'une ce genre de "suniakaran" : son querelle la un on les sm- aprhs des avait "suniakaran'. Calui-ci donna render-vous dans un l i e u de crbmation, une n u i t man8 lune (amma v a ~ a y i ) , aprCs l e q u a r t i e r de l a Qare, prCs du lui nouvcau phare dc Pondichdry. LA, la magicien rCci t a des se s i t k c r e u s r r "mantra" pendant p l u s d'unc heure e t apres cela, avec scs d o i g t s Iun e n d r o i t 013 il demanda k n o t r e ami d'uriner. I 1 d e t e r r a deux poupees de c h i f f o n avrc des C p i n g l c r dans l a t @ t e e t dans l e s membres i n f e r i e u r s . ces Le n a g i c i e n cracha t r o i r f o i s urr poupCes en l e s maudissant e t l e s b r Q l a . N o t r c ami c r l o l e sentit moins moins malades. d'entrde une fatigue, I1 a plaque moins oppress& e t ses encore chez l u i , de metal gravCe enfants accrochde de tombaient I la syllabes re port. magiques, t a b r i q u e e s t bCnie p a r 1s magicien. Ces "sunlakaran" t r a v a i l l e n t avec l e " k u t t i s a i y t a n " (le damon Satan). I 1 n ' e s t pas a i s 6 de r e n c o n t r e r ces magiciens-la ou alors que i l s no veulent pas p a r l e r , nous l e u r avons rendues. malgre l e s nombrruses Nous ne savons pas si visites notre ami c r b o l c a pay* ce " s u n i a k a r m " . NOIRE. UN CAS DE H46IE Le sommes a l l & 26 Septembre 1992, jour de n u i t vers 19h30 au v i l l a g e dc V e l l a t u r , sans lune, nous s i t u 4 A 69 Km de P o n d i c h l r y s u r l a r o u t e dc V i l l i p u r o m , accompagnls d'amis crColes qui d'argent. avaient Vellarur cst perdu une f o r t e somme frequent& par l c s Creoles ; il y a " A i y m r r " t r e s c e l b b r e dans l e s environs proches. Ce un village de temple de Ce A village, petit .1 temple est consacre 4 Aiyanar fois redoutable et secourable, (divinit* du bdnefique et non brahmanique, a qui l'on oftre parfois des nal&fique sacri- tic88 sanglmts). cote de la statue d'aiyanar A I'arpect A redoutable, on voit des ranpies serrees de chevaux en terre cuite, de toutes tailles, dm naine b qiqantesque (montures oftertes par les villaqeais). aiyanar effectue de grandes randonnees nocturnes avec sa suite et "de demons pourcharsant les g4nies malfaisants", prot&geant ainsi le village, les villageoia, les plantations, les animaux, etc. Dans renseiqna, poisson, le temple, le magiclen poaa des but ct manqea : curry d'oeufs. puis ofterts questions, de par les fidCles. Tard dans la mouton, nuit, de vers 22 et un i l demanda du curcuma, du riz, des citrons verts, heures se crane humain, que l'un de ses compagnms alla chercher au pied de la statue statue de de Alyanar. Devant le temple, sit& Aiyanar, en face de la le magicien dessina un cercle avec de la cendre sacrbe ; 1 1 plaga au centre le crane 8ur lequel i l posa un boulette de curcuma ainsi qu'une touche de Kungumam (paudre rouge a base de cr4oles curcuma). I1 coupa le cou de lui poulet avrient apportC et versa le sanq que nos autour du amis crane humain, cassa deux noix de coco, plagmt la moitib de chacune aux quatre das "mantran sacrbe I cotes de l'espace conaacr4. I 1 ferma les yeux - I puis distribua du 'Viboudi" - et poudre rbcita blanche d'abord aux membres de la famille "des demandeurs", puis toutes les rutres personnes prbsentes. 171 Chacun devait tourna sept htra fachh prrder soiqneusement ca "viboudi*. Le mrgicien fair rutour du crane, dans le cercle, il semblait des rhponses que lui faisrirnt les "esprits" svait consultCs. I1 posa plusieurs questions A nos amis qu'il creoles. Subitement, i l dit qu'il voyait la personne qui avait volC somme d'rrpent. amis avait les yeux ferrnC¶ et cette comme dans une donna le nom du voleur, le jour et l'hcure du vol. Nos creoles se dCclarCrent satisfaits des reponses donnees par tranlc, I1 le "mmdravadi". Alors le maqicien demanda publiquement a nos - crColes : "Veux-tu que je fasse mourir le coupable?" crColes demrnderent a ce que le couprble "tombe malade et la somme d'rrqent volee" sur . Alors le magicien jeta le le crtne et tous ceux prCsents firent de meme. amis Nos amis rende "viboudi" Le mrqicien mangea la boulette de curcuma placCe sur le crane et posa sur plateau, le c r h e , le "vibaudiu et le "Kunqumam". I 1 dit vais punir le coupable, que personne ne me suive". I1 sc : un "Je diriqea vers la statue de Aiymar, creusa un trou au pied de la statue et enterra trois un ocuf qu'fl sortit de sa poche sur lequel fois. Fatigue, i l rentra au temple et repeta reprises que le coupable tomberait maladc at il A souffla plusieurs qu'il rendrait l'rrqent vole. I1 expliqua que le rite allait aqir lentement, nous dit de lui payer ce qu'on voulait. Nos amis crColes rent 150 roupies. il offri- Ce s o r c i e r ( l i b aux "puissances du m a l " ) met en une s b r i e d'blbments marques d'impuretds e t d e s t i n e s A l a peur. de l ' a c o o l . fortement vant mange de l a viande e t b o i t abondam- Nous sommes dans une "zone noire" contrastant avec c e l l e s des maqiciens "blancs" i n t e r r o g d s e t q u i sont au fond des d8senvoclteurs, d o provoquer I 1 f o r c e 1s t r a i t p a r son rkgime a l i m m n t a i r e e t son com- portement : il se f a i t payer, ment sche des e x o r c i s t e s ayant l e s a v o i r necessaire pour p o u v o i r se transformer en l e u r c o n t r a i r e , aupara- d~sensorceleurs toujours en maglciens " n o i r s " . Les ceramonies magiques ne seraient e f f i c a c e s que certains lieux - c e r t a i n s moments cimetieres, - - temples de K a l i ou de Alyanar - pendant l e s n u i t s sans lune "Ammavasayl". h Le ; ces "mantra" f o n t maqlcien ne d o l t jamals m o d i f i e r l e s "mantra" appel dans A des forces occultes, l e u r c a u s a l i t & e s t non naturelle. Tout e s t mls en oeuvre dans l e s cerlmonfes mrqiques pour i n t e n s i fier l ' a n q o i s s e au exasperer l e d d s i r . Les r i t e s magiques compagnent de gestes, de p a r o l e s - 1 ' i n c a n t a t i o n - . La s'ac- malCdiction des "mantra" s a n s k r i t s ou tamouls sont s o i t r e c i t e s s o i t chantes. Un ClCment important de l a magie e s t dvidemment l a l'efficacite du r i t e e t l a p o s s i b i l i t e d'une croyance "action en surnatu- relle". b ) Maqie blanche A cat& de l a "maqie n o i r e " Ct de la sorcellerie, consid&r&es comme s a c r i l e g e s p a r les croyants hindous e t l i q u e s A Pondichbry, il e x i s t e une "maqie blanche", c u l te. 173 catho- au s e r v i c e du 6 MRIWANWI, dans une fordt 4 25 dc KO) Villipuram, une lglise dCdiCc A St Antoinc. Les CrColes et existe Indims certain. christianish s'y rmdent pour se "faire bCnirn, exor- ciser 1es dlnons qui provoquent ler maladies. La b6nCdiction est donnee les par un pretre catholique tour los mardis, surtout premiers tmrdis dc chaque mis. Les maladn offrent I St Antoine des boupies, du pain et swvent une mews!. des fl.urs, Le prdtre lcur demande de reciter tous Ier litanie de St donner oftrandn aux psuvrer en tonction dcs Antoine et du Sacrd Nom de JCsus. de jours la 11s doivent leurr moyens religion melOes financiers et jcOner tous les mrrdis. On peut bien trouver la magic et la l'unc I l'autre chez les CrColes ct les Indienr christianises. 4u cours de nos enquetes, nous nous somnes trouvds en presence d'un fait r emploi de la sorcellerie commc myen de coercition afin de rdtablir un ordre ddrangC par un esprit ou un etre humain. La sorcellerie est pratiqude A Pondichdry par un nombre limit& de specialistes, qui sont gdn6ralrment des homes d'une intellipence et d'une perronnalit~ hors pair et qui s'initient leur art m apprenant un prand nombre d'incantations et sournettant I certaines conditions "magiques". en I se 11s exercent leur art pour leur propre compte et en 'professionnels". profond6ment Comme la croyance en enracinee la chez les Creoles et russi sorcellerie que toute et t0ute rnort subite sont attribuees P l'action ahrieuse est malrdie de la "mapie noire" la sorcier e5t trhs redoute, de sorte q u a & premiere vue, i l semblm qu'il puisse et doive avoir des exiqences abusivec ou exap&rCes. La sorcellerie procure b celui qui l'exerce richesse et intlret gagner influence, personnel; en se generalement dont il se aert sans puirsancm, doute dans mais comme i l a beaucoup b perdre et livrant A des abus trop peu il flagrmts, preuve d'une certalne modbration. I 1 est son k tait aurveillC de tres prCs par sea fldBles, et 18s autres sorciers. I1 arrive b un sorcxer d'etre "supplant&* par un autre. Lorsqu'il est contact& par des gens du menu peuple, sorcier se garde bien d~sproport~onn&es. Occupant villaqe (pour faire des chose. de formuler des le exiqonces une place trop importante dans illegales), il doit Ctre lc honnete et jumte. Lorsque une injustice a eta commise ou lorsqu'il s'agit de punir un rcte illegal, le sorcier est toujours pret A tre pour la bonne cause et recevolr, en Cchange, combat- sa pleine r@compense. En I'homar apprenant qu'un sorcier travaille contre lui, vise recule souvent, ou se montre disposb A accepter arranpement equitable. C'est ainsi que, gk*ralement, la noire" rpit comme une force authentique, en empecnant la I la violence. 175 un "magic recours Toujours Indims rutour des sorcicrs, lea Crdoles et christirnisCs quelqu'un a recherchent lea rrisons pour CtC tuC par sorc~llerie. I1 s'aqit de certrins lrsquelles trouver intrrpr&trtion russi ewacte que possible de certaines marques unr ou de crrtains symptbmes que peut presenter le cadavre. Quelques hrures aprhs le dlces, quelques meabres de famille du defunt enlCvent rapidement les vetements du poussant Antoine d'eru la mort en drs cris plaintits, d'autres recitent la litanie de St at du Saint Nom de Jlsus, d'autres aspergent bCnite ou d'eau de Lourdes ou de la Vellanqani. maison Pendant ce temps lA, les hommes Lqes s'attachent k enreqistrer les marques. Nous convain- rvons vu que ces marques n'ont rien d'absolument cant, leur existence pouvant meme etre mise en douta. Si cadavre porte des eqrataqnures surtout .1 sur les Bpaules, semblrbles dux qriffures brotiques, cela signifie que le a &t@ attaque par "VOHINI PISASSOU" defunt rode - diablesse, qui cntre midi et deuw heures de l'aprhs-midi, et qui dime les jeunes pens. Elle habite les marqousiers la at les tamariniers. Trouve-t'on de l'ecume sur les 1Cvres du cadavre ? Cela le ddfunt r CtC empoisonne avec du poison ae14 8 la que siqnifie nourri- ture. Si "RattakatCri" Cpalement en le mourant crrche du sang, i l a CtC - dCmone assoiffee de sang -, et les jeunes gens. Nous avons obtenu ces dimcutant rvec des Crc)oles et en notant qifll qui par la recherche renseiqnementr les "sympthee" I1 cam, importe cependant d e signaler que dans bcaucoup aucun synptOme n'a btb constate, et que les medecins patho cxpliquent chimiquement "ces cas des de allo- sorcellerie". A beaucoup d'Cgards, la magie constitue I'aspcct le plus important, le plus mysttbrieux de l'attitude pragmatique des C r h l e s devant la rCalitC. La magie joue chez les CrColes et certains Indiens christirnises un role tellement important qu'un observatcur ne peut manquer dc le constater. Son incidence, superficiel pendant, vue. A n'apparaft pas d'une maniere asscz claire, ce- premiere Bien que la magie semble Cclore et s'Cpanouir partout vie des Creoles, ils sont cependant tres croyants la mame et dans prati- quants, selon lcur relig~onoffic~elleet respective. La leur magie inculque aux Creoles une ferme croyance aptitude A reussir, elle l w r tournit eqalement le en courage et l'espoir toutes les fois que leurs mayens ord~nairesou leurs religions traditionnelles echouent. La magie met aznsi ces hommes A meme vitalcs stances de s'acquitter avec confiance de leurs taches et oO demoralis&s, de garder leur lucidit& d'esprit sans l'aide de la magie, dans ils se des les plus circon- sentiraient d&mesp&rCs, mxieux, en proie A la peur, I l'amour non partage ou & la hafne impuissante. Ces *suniyam" s m t IetCs L partir des "choses qui un moment en contact" par exemple : la destruction kt& gnures d'onglrs ou de cheveux ayant appartenu b une ont des roL personne laquelle on souhaite du ma1 ; cette destruction entrainera automatiquement la maladie ou la mort de cette personne.(2) C) Lms croyances L 'approche 1'Ctrmge question scientif ique s'est effarouchbe devant ., l'hypno- concsrnant Mermer, las " tables la vision L travers l'obstacle. Elle s'est tisme, soustraite son devoir scirntifique qui est de tout examiner, dr tout P criti- quer, de tout v&rifler ; elle a balbutiC des railleries ou avarice des n&qatlons ; au lieu de fairc des experiences, elle a laisse, grand profit des charlatans, la foule en proie h des visions au melbes de r&alitds. Les CrColes ont dc nombreuses croyances respecters dans les familles rt transmisea de gdneration en gCnCration. Le modernisme n'a pas detruit ces croyances qui font partie de la vie puissance des quotidiennm. Lea &motions Crdoles croient fermement en la qui ont un etfet sur les hommes. Toutes ces croyances sont pratiqudes pour se proteger du ma1 et le prbvenir. 2. EnquCte au centre hospitalier de PondichCry supra6 des midrcins t Dumont, Subramanlan Reddy, Bernard Louzs, Nittyanandan du 15.9.1991 au 25.10.1991 L C mauvais o e i l Dans la croyance populairc, le mauvais oeil est ~ o n s i d b r b commc e t a n t de "mauvaises v i b r a t i o n s " s u s c e p t i b l e s nuire aux v i c t i m e s COnCernleS. Les e n f a n t s sont l e p l u s a u mruvais o r i l . E t a n t t r e s vulnerables, d e se defendre e t de rcpousser Pour secs, enlever eu.po&s i l s ne sont pas capables " ces mauvaises v i b r a t i o n s *. l e mauvais o e i l , unc polqnbe de gros * e l , do on prend sept une poignee de sable de pimentr la rue, quelqucs g r a l n s de mautrrde ; an en f a i t un p e t i t prquet avec du papier en e t on tourne sept f o i s autour de l a t e t e de l'enfant : ' Que lea mauvais yeuc des mbchants, des jalouc, repltmt des p e s t i f @ r 4 s , des dlmons soient aveuqlbs e t se ferment. L ' e n f a n t e t l a mCre d o i v c n t e t r e assis, Imeme l e sol, f a i s a n t face Il ' o u e s t . " d i s h t i ' (ou mauvals o e i l ) Le dimanche, un mardi ou un vendredi, doit etre enlev& l e s o i r aprCs l e un coucher du piments, le solril. Une sable, le fois sel, s'il l e paquet, impor tan t. avcc les a b t 4 tourn& sept fois me l a mere crache t r o i s f a i r sur l e paquet e t La paquet c s t j e t e au feu. brPle contenant l e s g r a i n s de moutarde, a u t o u r de l a tCte, leve. que On crache dessus t r o i s C c l a t e t sans odeur, le " d l s h t i " toir est ; trCs SymptOmes dont souffre l'enfant atteint du " dishti - vomissements - refus de prendre - dirrrhOe - " t le lait cris et face grimaqante - sommeil agit6 Si le ma1 est plus grave, si l'enfant a des cernes sous les yeux, s'il est anemia, s'il a une diarrhCe persistante, vertiges, de la tihvre, i 1 faut faire une " poudja " o f f r m d e ) pour enlever le " dosham ou dishti On consulte un " poujari une " poudja On coco, des " des (priere et ". (3) qui se chargera de faire " un lundi. offre P la d&esse Kali un poulet noir, une noix bananes, du betel, de la noix d'arec, un don de en especes, des fleurs de jasmin. du riz, des pois chiches grill&. On allume cinq m&cher impregndes de beurre clarifr@ et amontbes sur une branche de margousier " azadirachta indica On de fait a s s w i r l'enfant face h l'est, sur les la mere. On tait neuf fois le tour de la mPre avec, en ". genoux mains les mhches allumees. 3. Pr@tre Soudra -non brahmane- qui v4nPre et officie les dieux subalternas. Aprls la ct " poudja ", le ' poujari " donne une amulette une ficelle Jaune qu'il faut attacher ou bras droit de l'en- tank. Le " poujari - OHM BOU " incante trente fois ce mantra I HARA SIVA. OHM SIVAYA AGORA GORA TANDA ROUBA. COULHIRA S6RVA DOCHAMOUM PARIGARI PADHOU PADHU OUDHAM- PATCHIPADOU SIVA. (4) Enwite, nord, au Si l'enfant a de la fievre, si so voix est enroube, si la fontanelle est dbprimee, si l'cnfant est apitb et effray4, il il jette le reste des mbches au croissment des trois routes. est pris par un " patchi dasham ". (5) I 1 taut faire une " poudja " un mardi. I 1 faut offrir A la dhesse Routhiragavauri, un avatar de Mariamman, une de r i z non btuvb " pachaiy arici kanji 'I. bouillie On offre bgalement A la deesse un morccau d'etoffe noire, une puirlande de feuilles de marqousier, du riz blanc, un curry de poulet noir, du pain, du navedaniam * (les neufs cbreales que l'an offrr aux " neufs plan&tes), du mouton, du poisson sec, des oeufs, de l'alcool, du calhou (alcoal de suc de cocatier), des cigare5, des fleurs de jawin et differents neuf pieces de monnaie A placer dans orifices du corps du fCtiche. 4. 5. Formule rrqique intraduisiblc. Patchi I oiseau, dosham r mauvais sort. lcs L ' e n f a n t .st nord, r s s i s s u r l e s penoux de sa mCrc, face r u il f r u t t o u r n e r ncuf f o i s un f b t i c h e f a i t P base de farine de r i z . I 1 f r u t prononcer d i x f o i s 10 mantra s u i v a n t : -OHM. BALENCREGA BAYRAVY. OHM SRlOUM KILIOUME SAVOUMSMVA BALACRAOADOCHANIVARTTY.(6) Le " p o u j a r i " donne une amulette e t une ficelle jaune quc l a mare d o i t a t t a c h e r au b r a s d r o i t de l ' c n f a n t . Si l ' c n f a n t s o u f f r e de c o l i q u e s , de f i b v r e rvec il e s t posshdd p a r son, dc d i a r r h e e e t s ' i l m a i q r i t , rane a ". " I 1 t a u t f a i r e unc poudja " un vendredi. ' Oukiravy- I 1 taut c e t r r p r i t masculin du r i z c u i t , du l a i t c a i l l b de un chutney d'aubcrqines, jrunc, pate de s r n t o l , des Q r a i n S de sbsame g r i l l e s . un nouveau t i s s u blanc, des f l e u r s de jarmin, des baguettes d'encens, du r i z non Ctuvb, qu'il de l a viande de rouge, de la mouton, du calhou, de l ' o p i u m e t du poisson sec. Le " p o u j a r i riz offrir bufflonne, On a f f r e hqalement des f i l s de t r o i s couleurs : noir, fris- promene " t o b r i q u e un f b t i c h e A base de f a r i n e de trais fois sur 1s tete de l'cnfrnt en pronongmt l e mantra s u i v a n t : - OHM BALACREGADOCHANIVARTTI ( 7 ) L'entmt 1 *ouest e r t r s s i s s u r l e s qenoux de sa mere, . 6. Formule mapique i n t r a d u i s i b l e . face P LR poujari " casse un coco, brhle de l'encens, tourne cinq tois ~ u t o u rde la mPre en incantant le mantra suivant : - ARI. ANDIMADHA. OHM. MADHAVA. ENDRUMASANHI. WDIRA. BELIMADHA. OHM. SARVADJANA. P A T C H I . PADHOU. BAYANGARA. SIVAYA NAMA. sIVA SIVA SIVA. ( 7 ) Le " poujari " donne une amulette et une ficelle qu'il taut attacher au bras droit de l'enfant. Puis le jaune tetiche est jete A un carrefour. Pouvons-nous damoniaques appeler ces rites des precautions anti- ? Partout otl l'on admet qu'il existe des Ctres mal- faisants, des demons capables de provoquer des maladies, on dvite bien entendu le contact et meme la frdquentation de ces gens. 11 existe, d'une maniCre manifeste des etres ou meme des chases, des animaux aussi appartenant au mal. Beaucoup de Creoles, d'Htndous et meme d'tndiens christianises croient I cela. Le monde des tauves, des reptiles, des insectes rdpugnants ou venimeux est aussi peuplb de manstres invisibles mais non moins redoutables. Les cimetibres des et lieux de cremation sont frequentes par des etres ou ences qui a m b e n t le mal, la maladie ou la mort. Les regions les influoit sevissent tlCaux ou &pidemies sont aussi reputdes hantaes par des demons. 7. Formule magique intraduiriblt 103 Les arbres, trls que : - La nargarsier ' aradirachta - Lr - Lr jamblonier indica ' syzygiun Janbolanun" porcher * thespesia populnea * sont habit&. de demons, de ' minirvara ". I 1 est ratakatari ", de " ", mohini formellement interdit aux jrunes filles passer sour ces arbres aux houres nCfastes " urimai nerum entre 12 " de de soit heures rt 13 heures. Les tmes des Jeunes gens qui se sont pendus ou suicldas habitent ccs lieux au ces arbres. I 1 faut donc se tenir le plus possible I 1'Ccart ou du noins y Cviter certains actes, certains contacts et se purifier scrupuleusement. On s'en protege Cgalement en portant des " tayitu " ou amulettes sort autour du cou molt autour du bras droit. d) Armes anti-dCmoniaques L'arsenal des obmervmces, anti-dCnoniaquc est fort riche, i l des rites, des formules, dem CMprend substances, des amulettos at des talismans. Celui qui pratiqur ces observances, ces amuletter ou l o talismans ne peut etre atteint par les demons. Au brsoin, rites, qui recite les mantra ou qui porte les il pourra les pouvoir. ablo retourner contre eux s'il est dead On peut re preserver des esprits ou des tomb4 en btres leur mdout- en se Irs concillant ou en l w r taisant des offrandes satisfont leurs dCsirs et leur 6tent toute idee d'attaque sont 1A des " moyens doux ". Les grandes relipions de des religions qui pr6nent la bienveillance. qui ; ce 1'Inde sont E l l e s i n c i t e n t l e u r s f i d C l e s Il a m e t t r e en p r a t ~ q u een tarter circonstanccs. ch.*(l@ I@* dmonm C ' e s t a i n s l que S a i n t Antoine o t p r o t b p o scs d@vets c o n t r e trouvo souvont Il ' o n t r C o des malsons occrochCe ~ u s t eau-dessus Les guerlr mais et twt Padoue mal. l a roue de Satnt On Antoine de l a p o r t e d'entrCc. demons ne s o n t pas t o u ~ o u r sdes I t r e s p a r n a t u r e ; 11s 1e sont, mo&ldes, " de certes, malfalsants quand 11s provoquent des 11s peuvent e t r e en mhme temps caprbles disposls I l e f a i r c . 11s peuvent a l n s i @tats de lms conferer dcs p o u v o i r s surhumrins. La 1it t e r a t u r e sanscri t e c l a r s l q u e admet 1 existence de toute une c a t e g o r i e d ' h t r e s "non humains" sha) q u l sont " s u r n a t u r e l s " , sont (4manu- mals q u l , dans l a conception c r e o l e , a u s s i n a t u r e l s que l e s hommes ou l e s anrmaux ; 11s s o n t pwple d un m d e I n v i s i b l e q u l f a i t , a u mkne t l t r e que l e vlsxblc, partic de l a nature. demons mais aussi des dieu,., Tous donnant sont leurs 11s comprennent des genies, de leurs mondc verltables e t des manes. s u s c e p t i b l e s de posseder l e s attitudes, le hommes, mentalites, l c u r s leur goQts carrctCristiques. Cer landes dieux, de t l e u r s , ces genies aiment l e s parfums, les l a n o u r r l t u r e carnee c t l ' a l c o o l . S'tls satisfaits, i l s exaucent l e s p r l l r e s e t p r o t e p e n t l e s s'ils ftchCs, sont accidents. i l s e n v o i e n t des maladies, des malhcurs. des guirsont devots decas, ; den P w r sm protCper dms demons m t du mal, Comur 11 y a d t v e r s e s I 1es Cr&oles consacrent l e u r s famxlles cons&crations dm JCsus. au SacrC 11s i n t r o n l s c n t l ' i m a q e du Sacr4 Coeur de JCsus m t pensmnt a r n s i que l e u r s foyers sont protapes de t o u t mal. SOnt rCcltCe¶ tous l e s s o l r s Il a Vlerqc, 11tanlQS I saxnt Joseph. toiqm, ( b m ~ o i n ) br014 phrCtrer l e s au SacrC Coeur de Jesus. I salnt Lm devant l ' o r a t o l r e It i t r e p r & v e n t z f SUIR~S Lea An- "sambranl" est cons& q u i r e c i t e n t rCqulteremcnt ces l l t a n l e s d ' u n e f f l u v e r e d o u t a b l e aux d&mons. La s &chapper, vertu lesquelles boundi", fraglle ainsi auss1 on cherche l e p l u s souvent o b ~ c t matdrlel forwles protectrlce 18 : amulettes, talismans, acqulse A l ' e n f e r m e r dans un plaques " p o u ~ a r l " a grave des formules de laiton (cendm sacree e t c u r c u u ) , en , sur ; maglques sont tracees avec des substances consacrbes l e "kwqunam" peut le ces "vz- pronongant des mantras. On place 1 I n t C r i e u r de ces amulettes, s o l t des o b ~ e t scharges de f o r c e maqlque, llques, soit ou s o l t des sxqnes des f l g u r e s q u l scrvent de corps I une autres, symbo- force na- q1qum. Les flgures, d'unm vmrtu s p h c i a l r , caractCres d ' d c r l t u r e w desslns lmpregn4s torment l e s 41Cments e s s e n t r c l s de beaucoup de d b f r n s e s p o r t a t i v a s , sent d amulettes. Ces amulettes ou ' t a y l t u " pas f a i t e s au hasard mais sont ~ 0 n S t r u l t ecomme ~ des dmsrteurs d'&nrrpre magique". ne "con- Le "poujari* sc place dans des conditions propiccs, c'nt-A-dire qu'il se met I l'abri des mauvaises inflluences dans un tranquil10 ; il opPre I un moment oB cndroit aatrale favorable cst censee se produire. I 1 "tayitu", lui donne une torme ghmCtrique dont rCpondent A certains rapports numbriques. une influence trace lea Les alors 1e proportions propribtbs des nonbres passant pour repr&senter les lois de structures de l'univsrr. La valcur du "tayitu" cst encore dugmentee par les inscriptions de repose noms divins ou de formules saintes. Leur donc sur des speculations mystiques et des Invention connafssances re1 igieuses. Un simple noeud peut constituer une amulette protec- trice parce qu'un noeud arrete et fixe les proprietes des mantra. e) Ckrtres croyances Les CrColes crolent qu'il ne faut pas preter de gent, dcs o b ~ e t sen fer ou donner de l'cau. apr& le l'ar- de l'huile, du sel, coucher du soleil ; c'est-&-dire apr&s 18 heures 30, La raison donnCe est que les esprits bimveillants qui lorsqu'on a d&jA allumb les lumibres. habitent dans la mrison rlsquent de se fbcher et de s'en allor rvec 1 'objet donnC ou prete. Preter de l'arqent un vendredi 8 acheter du linge un nardi est nCfaste. Offrir de mouchoirs coupe l'amitib. Offrir d'objets en fer : paire de ciseaux, aiguilles coudre, couteaux port@ malheur. 187 bpingles, Le hibou, la corneille portent calheur, ils annoncent la cart. L e corbeau qui croasse trois tois annonce un invitk ou une lettre. Un verre cars& porte chance ; on peut recevoir de 1 'arpent. Un miroir brise, c'est sept an6 d e malheur. Un chat qui traverse votre chemin porte malheur. Un hanneton qui vole autour de la malson porte chance. Des cancrelats dans la maison apportent de l'argent. Un chlen qui hurle annonce la mort ou un grand dkastre. Jouer avec la targette de la porte d'entr0e porte mal- heur et engendre la dlscorde dans la famille. Une tille qui louche porte chance. Un grain de beaut6 au pied droit signitze que la per- sonne voyapera beaucoup. L a croix dans la maison porte malheur. Une procession d e mariage qui croise un cortPge funCbre porte chance aux mariCs. Une chouette qui hulule porte malheur. Les araign6es portent bonheur. L e chacal porte c h m c e . L a passage d'une vache de droite A gauche sur le chemin d'un individu porte chmce.(8) Una jaun8 f i l l e , u n e vache, des f l e u r s , des f r u i t s , des d m boeufs, des chevaux, un couple, ou une femme dlCphants, avec son e n t a n t q u e l ' o n c r o i s e en chemin p o r t e n t chance. ( 8 ) serpent, Un i n f i r m c , un Brahmane seul, un 8nc, unc veuve, un p o r c , que l ' o n c r o i s e potier, un m un route portent les buffles malheur. ( 8 ) Lea corbeaux, l e s perroquets, l e s paons, q u i t r a v e r s e n t n o t r e chemln de gauche A d r o i t e p o r t e n t chance.(8) S'il importante, y cela a panne d ' L l e c t r l c l t d lors d'une porte chose en malheur et la discussion question ne r L u s r i r a pas. Renverser du sel, s u r t o u t un vendredl p o r t e malheur. Renverser de 1 ' h u l~e p o r t e malheur. L e l a l t qua b r Q l e p o r t e malheur. Sc c o i f f e r aprbs 18 h e u r e s p o r t e malheur. Se couper l e s ongles, Une son femme e n c e l n t e n e d o l t pas r e g r r d e r e n f a n t a u r a une dCformatlon. d o l t r r e n couper, St malheur. noir une bcllpse, Le Jour de l ' b c l ~ p s e , e l l a q u e l q u ' u n meurt u n mardi ou un samedi, cela portc I 1 e n t r a l n e r a avec l u x dans l a mort, t r o l s a u t r e s dont ne son e n f a n t r l s q u e d ' a v o l r un b e c - d e - l i b v r e . s o n n o du q u a r t l e r . coq l a n u i t p o r t e malheur. per- il f a u t l ' e n t e r r e r avec Pour a v i t e r c e l a , l e sang a & t C asperge s u r la ; tombe on un peut & ~ . l e ~ n te n t e r r e r l e mort r v e c une grosse s e r r u r e . 8. P.V Jagadisa Ayyar -South I n d i a n C u ~ t o i U s E d u c a t i o n a l Services, New D e l h i 1985, p.96,97. - 189 - : Asian Si un piCces d ' a r g e n t , I1 Les mauvais avare meurt, il t a u t l ' e n t e r r e r avec quelques sinon son tme r e v i e n d r a h a n t e r sa demeure. ne t a u t pas manger ou C t r e a s s i s dans l'obscurit*. e s p r i t s q u i hantent l e s tanCbrer rzsquent de nous possdder,. Les C r h l e s c r o l e n t en l a deesse Lakshmi la faut - p r o s p b r i t C e t dc l a f o r t u n e b i e n tenues, lui ensoleill~cs plaire. Le - l a dOesse de E l l e aime l e s maisons propres, il pour l a garder dans l a maison, s o i r , on lui offre du "sambrani" (le b e n ~ o i n ) , il f a u t a l o r s termer l a p o r t e d ' e n t r e e pour q u ' e l l e ne p a r t e plus. I 1 ne t a u t pas l a i s s e r un e n f a n t dormir dans une sans lumiere ; l e s mauvals e s p r l t s q u l rodent r i s q u e n t plece de lui f a l r e du mal. I1 ne f a u t pas l a l s s e r l e l i n g e Jeunes enfants s k h e r l e s o l r aprCs l e coucher du s o l e i l e t l a i s s e r l e s oiseaux les survoler des ; l e s enfants r i s q u e n t de tomber malades et ils auront l e " p a t c h i docham". I1 t a u t t o u j o u r s p l a c e r un c o u t e l a s scus l e l i t ; l e f e r Cloigne l e s mauvais femme q u i v i e n t d'accoucher d'une esprits e t s u r t o u t l a "RatakatCrlU avide de sang.(?) - 9. P.V Jagadisa Ayyar South I n d i a n Customs E d u c a t i o n a l Services, N e w D e l h i -1985, p. 9 6 . 9 7 - 190 - : Asian "Evil spirits are frightoned by an iron sickle on the floor at the bedhead of a woman who has given birth a n d o t a fil who has "come of age". .Black thread is tied around the baby waist or whist, black glass bangles.. further protect the baby from the evil eye."(lO) . . "La ferraille que l'on entasse l'entree de la chambre de l'accouchbe et qui conriste en des "instruments contendants et nouvelle tranchants" est la barribre que nu1 Ctranger ne saurait franchir sans lui enlever la signlflcation d 'armea defensives con tre les mauvais genies, toujoura jaloux de la m a t e m i t e der mortelles. C'est encore l h une croyance que le temps n'a pas dbracine et qui a son bon cot*, puisqu'elle permet d'btablir un second cordon sanitaire autour de 1 'accauchee. " (11) h 11 faut placer un coutelas sous le lit d'une jwne fllle qui a ses regles pour la premiere fois, pour 41oigner les mauvais esprits et la .Ratakaterin. I 1 ne taut pas qu'uno femme cue1 1 le dea f leurs, A touche une plante, plante quelque chose quand elle a ses rCgles : la planto risque d e mourir. 10. Gabrielle Eichinger Ferro-Luzzi- Rites and beliefs in India, tlanohan, 1990, p . 9 modern 11. Dr Paramananda nariadassou - UOdecinc tradi tionnel le de LZInde > e coutumes de 1'Inde & yvalene alimentaire locales , Imprimerie Saznte-hne, Pondichery, 1940, tome I, -- p.34. I1 .ourkan no taut pas qu'une femmc prbpare clle a ses rbgles ; lea quand "achar" ac risquent de du condiments moisir. M e femme qui a scs rCgles n'eat pas propre. Elle souill@e-"dosham"(l2). "sambrmi" .1 crt Elle ne peut donc offrir des fleurs ou soir rux images des saints et de Dieu. la Elle est 'propre" aprbs 1e bain, le troisibme jour. vendredi, jour propice A Lakshmi, la Le cuisine doit etre lavde et lcs ustcnsiles en cuivre polis. Pour cnlever 10 mauvais oeil qui frappe surtout nourrissons, on leur tait porter des bracelets noirs, ou un "pottu" noir et un gros grain de beaut& noir. Les femmes un portent avec leur "tali", du corail ; la gros portent talisman protectwr, des bracelets nolrs. Les femmes indianisCes lea cr&oles croyance populaire vcut que le corail protCqe de tous lem "dosham". Les lours propices sont le mercredi (Jour de St Joseph) ,1e vendredi (jour de Lakshmt) ; on peut ce dour-la une entreprendre atfaire, un voyage, la construction d'une maison, les pour- parlers d'un marlage,ou encore acheter un bijou. Les jours nCfastes oh i l ne faut r i m entreprendre sont 1e nardi et la samedi. Le nombre 13 porte nalheur. I1 nc faut jamais sc faire photographier P trois ; personnc du milieu risque de mourir ou d'avoir beaucoup de ma1 harrs dans la vie. 12. Autre sens de "dosham" I souillure, impurete. 192 la Les daterminmt d'tm Crblcs conrultent les astrologues qui leurs heures fastes et nefastcs pour la mlrilge, pour poser la premihre pierre pour la leur c&libration construction d 'unc mrison. I1 nc taut pas brPler las ongles et lea cheveux, cela ecourte la vie de la personnc A qui ils appartimnent. I 1 ne faut pas jetcr ler C ~ ~ V C et U K les ongles dans r w car les "Randravati" peuvent s'en servir pour la jeter des quelqu'un que aats. I1 ne taut pas donncr du vicun linqe A ne connalt pas car i l risquerait de s'en servlr pour 1'- jeter un Sort. Les Craales et les Indlens redoutent le regard dcs ferncs steriles et des veuvcs. 11 taut iviter le regard des femme. qui ont fausses-couches. Lcur regard peut affalblir les enfants et mCIc eu dcs aller jusqu'A lcs rendre maladlfs. Les donner CrColes c o m e les Indtens ne refusent ~ a m a i s de l'lumbne aux pauvres. 1 1 % croient qu'ils seront bbnis dc DL-. Si l'on d'argcnt, de rCve mariage, d'incendic, de grander fetes, i l y aura un malheur. Si l'on revc de la mort, d'excrbmmt, de salete, il aura un 4vhnenen t heurcux . y Une tenme mccinte ne doit pas aller dans unc maison oC1 il y a un M r t + elle risque d'attirer les mauvais esprits sur e11e et l'entant qu'clle porte. r La croyancc qui nous a frappbe le plus cst celle cmrnant l'interpr4tation du cri et de la chute du llzard sur conlcs difflrmtes parties du corps. Si le lhrard tombe I -Sur la tCte, l'individu aura des ennuis venant des membres dm sa famille (querelles et surtout dechs). -Sur l'oreillc droite, l'individu aura une longue vie. -Sur l'orcille gauche, l'individu aura une promotion, ou un qrand bCnCfice drns ses affaires. -Sur la main droite, l'individu aure une sante florissante. -Sur 1es qenoux, le, parents de l'individu auront des problemmm dm mantl. -Sur le pied droit, l'individu voyagera. -Sur 1e dos, l'individu aura un grand malheur. LC cri du 1Csard : I 1 est interprdtb selon la direction et le Jour. S1 on l'entend : Le dimanche : - venrnt de l'ert, un malheur. - venant de l 'ouest, un cadeau, du linqe, un bijou. venant du sud, la visite d'un ami ou de la proche parent*. venant du nord, succhs, rlussite I l'exemen. LC lundi : - venant de l 'cat, bonhcur, gain d'argent,. - venant de - l'ouest, malheur, d&c&s, accident. venant du sud, querclle. venant du nord, mariagc. La mardi r - venant de 1 'eat, bonheur, prosp&rite. venant de l'ouest, achat d'une voiture, voyage, affaires venant du sud, malheur, mauvaises nouvelles. venant du mord, bonnes nouvelles de 1 'etranger, marlages, naissances, tiangailles. Le inercredl : - venant de l'est, prorphrith, gains. - venant de l'ourst, rnni@td, petits soucis. - venant du sud, maladle, dCces dans la famille,perte d'argent. - venant du nord, bonheur, bonnes nouvelles de l'etranper. Le jeudi : - venrnt de 1 'est, calarnit*. - venrnt de l'ourst, invitation a une reception, un festin. - venant du sud, visites d'amls, de la parent@. - venrnt du nord, querelle dans la famille. Le vendredi r - venant de 1 'est, bonnes nouvelles. - venant de l'ouest, triomphe sur une rivalit@, un cnnemi. - venant du mud, visite de la parent@. - venant du nord, querelles, ennuis d'argent. Lm samrdi r - vrnant - vrnant - venant - venant de l'est, bonnes nouvelles, entrdes d'arpent. de l'ouest, reussites dm toutes les entreprises. du sud, maladies, ennuis de rant*. du nord, vol, perte de bijoux. Le hululement de la chouette Si la chouette hulule la nuit, cela prdsage : - une fois, la mort. drux fois, le succ&r. trois tois, amour. - quatre tois, querelle - cinq fois, voyage. - six fois, drs invltbs, des depenses imprbvues. sept tois, vol. - hult - dans la tamille. tois, mort. neut au dix fois, bonheur, prospdritb. L 'dternuemont I 1 est tnterprCte comme sult I - unm tois, k h e c I un examen ou I ce que l'on a entrepris. deux tois, succer, chance. Canme mdtempsycose renrftre que les Indiens, les Crholes crolent rt au Karma. 11s croient egalement que A la l'ame peut sous forme d'un oiseau ou d'un animal. C'ert pour cela certain. CrColes offrent aux corbeaux du riz le mardi et vendredi A midi. On nourrit egalement les chiens la nuit. le Aprh avoir examine les formes de croyances les importantea, il est errentiel de Camprendre qu'elles font de la vie quotidienne at qu'elles sont lides aux sss traits primordiaux, des la naisrance ; c'est la innee plus partie trdfonds de personnalite qui rerte prCdominante, dans tous les actes de notre Notre comportement est determine par nos dispositions vie. affectives et par noa tonctions d'ext8riorisation soit directement, soit par intermediaire de nor croyances, de nos habitudes et de nos apti- tudes intel lectuelles. Pouvons-nous dire que ces croyances aident les a eviter le ma1 ? Ces croyances runt-elles des remedes Creoles psycholo- g iques ? Quittons attarder ces considerations reliqieuses pour lonpuement A un domaine plus objectif qul fait charmes senslbles de la communauta creole Enquete chez Enquete cher Enquete chez Enquete chez Enquete chez Enquete cher Enquete cher Enquete cher Enquete cher Enquete chez Enquete chez Enquete chez Enquete chez 30.5.1990 Enquete cher I nuus un des son langage. Hme Odette PHARAHOND le 10.3.1989 Hme XAVIER le 12.5.1969 Hme Hlcheline CORNEIUE le 20.6.1989 Hme Aurblie LOGA It 30.6.1989 Hme LETILVEZ le 04.7.1989 Hme Odette GORLIER le 15.1.1990 Mme Jeanine DAVID le 20.2.1990 Hme Hercedes DE ROSARIO le 30.3.1990 H. Raymond HAGRY le 05.4.1990 Mme Nora GORLIER le 10.4.1990 Mme Louise CORREA le 15.4.1990 Hme Doris SPIELHAN le 20.5.1990 le POUJARI KALLIAPAN du temple de Manjakupam le Hme FALOON le 03.6.1990