Partenariat local pour la sécurité - I
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Partenariat local pour la sécurité - I
Prévention de la délinquance : dispositifs et outils 1 EUROPE Édimbourg (Grande-Bretagne) Partenariat local pour la sécurité OPÉRATEUR Cadre de référence du dispositif Ville d'Édimbourg Le partenariat local pour la sécurité d’Édimbourg (Community Safety Partnership [ESCP]), établi en 1996, est l'un des partenariats stratégiques de la ville, visant au développement d'Édimbourg. Il obtient des financements du Scottish Executive, gouvernement écossais, qui a des responsabilités dans les domaines des collectivités locales, de l'éducation, de la santé, du travail social, du logement, du développement économique, des transports et de la justice. Il s'intègre dans la mise en place du Crime and Disorder Act de 1998 en Écosse, où d'autres partenariats de ce type existent, même si celui d'Édimbourg est le plus développé. PARTENARIAT Financeurs Service de police, chambre de commerce, office du tourisme, conseil des associations université, entreprises privées, service national de l'emploi, services de santé Objectifs principaux - Soutenir le « mainstreaming » de la sécurité, c’est-à-dire intégrer les enjeux de sécurité urbaine dans la gestion des services publics. - Soutenir les approches de gestion de proximité des questions de sécurité, notamment pour impliquer davantage les habitants. - Assurer la sécurité locale à travers le développement urbain. C O N TA C T Frances Mc CORMACK Acting Community Safety and Social Inclusion Manager (Manager de la sécurité et de l'inclusion sociale) The City of Edinburgh Council Community Safety, Social Strategy Unit Corporate Services 12 st Giles Street -Edimburg EH1 1PT Tél. : 0131 469 3827 - Fax : 0131 469 3937 52 sécurité des femmes ; - groupe de travail agresseurs sexuels. À l’origine… La ville d'Édimbourg est une ville prospère, qui contient cependant des quartiers et groupes de population pauvres et marginalisés. Cette exclusion est d'autant plus marquante dans le contexte de prospérité. Édimbourg a le troisième taux de criminalité le plus élevé (116 crimes pour 1 000 habitants) parmi les collectivités territoriales en Écosse, après Glasgow et Dundee. 44 % des victimes sont des femmes ; 82 % des mis en cause sont des hommes. La tranche des 19-35 ans représente 40 % des victimes et 48 % des mis en cause. Les délits les plus fréquents sont le vol et la possession de drogues. 44 % des jeunes déclarent penser qu'Édimbourg n'est pas une ville sûre. Fonctionnement Le programme est piloté par la ville, qui sollicite des contributions des partenaires selon l'objectif. Le partenariat local pour la sécurité (ESCP) s'appuie sur un audit sécurité de la ville (réalisé tous les 3 ans), des chiffres et données régulièrement échangés entre partenaires et des études et données sectorielles issues des partenaires. Le ECSP a mis en place plusieurs groupes de travail qui ont pour objectif de mettre en œuvre les objectifs définis par le partenariat, autour de victimations particulières : - groupe de travail minorités ethniques ; - groupe de travail communauté homosexuelle (prise en compte des délits à caractère homophobes dont sont victimes ou potentiellement victimes les homosexuels) ; - groupe de travail promotion de la 53 Le ESCP emploie plusieurs personnes : - un Community Safety and Social Inclusion Manager est le cadre responsable de l'équipe ; - un CCTV Strategic Manager est un poste créé en 2002 pour suivre la mise en place et l'utilisation de la vidéosurveillance ; - deux Local Community Safety Development Officers travaillent sur le renforcement des partenariats opérationnels sur le terrain ; - un policier mis à disposition pour suivre un projet particulier « apprentissage interactif de la sécurité » ; - deux chargés de mission qui suivent les groupes de travail, évaluent les projets subventionnés et mènent des recherches pour soutenir le travail du partenariat ; ces deux postes sont des mises à disposition ; - un ESCP Information Officer, un responsable de concertation à mi-temps est responsable de la diffusion des informations et des programmes de consultation . Au sein de cette direction de sécurité, il y a aussi un coordonnateur de la réduction de la délinquance juvénile et un responsable de concertation sur la délinquance juvénile. Principales actions Les actions sont déclinées par objectifs (avec le budget correspondant). Objectif 1 : soutenir le « mainstreaming » de la sécurité locale, c’est-à-dire l'intégration des enjeux de sécurité urbaine dans la gestion des services publics : - consultation de la population de l'ensemble de la ville (47 000 £) ; Politique de la ville et prévention de la délinquance 1 Partenariat local pour la sécurité Prévention de la délinquance : dispositifs et outils Édimbourg (Grande-Bretagne) - implantation partenariale du code de conduite sur la signalisation d'incidents racistes développé localement (12 000 £) ; - actions éducatives pour promouvoir la lutte contre les incendies (12 700 £) ; - soutien à la communauté homosexuelle et transsexuelle à travers les services de logement (12 000 £) ; - amélioration de la communication et des services publics liés à la violence familiale et les violences faites aux femmes (30 000 £). Objectif 2 : gestion de proximité des questions de sécurité : - embauche de deux chargés de projet sécurité locale (68 000 £) - task force de réponses rapides (22 000 £) - soutien à des partenariats locaux de résolution de problèmes (45 000 £) - soutien aux demandeurs d'asile et information sur la lutte contre le racisme dans des quartiers prioritaires (22 000 £) Objectif 3 : développement urbain : - lutte contre la criminalité liée à l'abus d'alcool et de drogues parmi les jeunes (132 000 £) ; - soutien des projets de sécurité au sein de quartiers en développement urbain (42 000 £) ; - prise en compte du sentiment d'insécurité parmi les populations âgée et jeune d'Édimbourg (17 000 £). Bilan/Évaluation Un bilan du programme 2002-2003 a permis de faire émerger des bonnes pratiques : - en terme de consultation de la population ; - mise en place d'un comité de 54 pilotage inter-institutionnel sur la vidéosurveillance ; - approfondissement du travail sur le terrain, permis par l'embauche de deux chargés de projet ; - travail sur les attitudes et comportements, sur les incendies volontaires, sur l'intimidation à l'école. Un certain nombre de ces projets se sont terminés en 2003 et seront alors soumis à une évaluation complète. Perspectives Le diagnostic sur lequel se base le ECSP date de 2001 et les objectifs opérationnels sont réactualisés chaque année. Un diagnostic complet de sécurité sera effectué en 2004.